L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 11 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 23 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/qv3bz62g3g/
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,ere AnHÊi N°. 3253 o centsi(io cenumes) »£Rffnecîi il seoterratore 191S L'ECHO BELGE l'Union fait la Force Journal ciasoticïiera cîu Braatin paraiissarat sà Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées bureau «Se rédaction: ®U jv.Z. VOORBURGWAL 234-240 TéJéptione: 2797. Rédacteur en Ctief : Gustave Jaspaers. _ „ I Charles Bernard, Charles Herbïei, Comité de Rédaction : , - - ( René Chambry, Emile Patapnre. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOBBURGWAL 334-240. Téléphone: 1775. Abonnement I En Hollande il. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fi. 2.00 lf ,, Les attaques de l'Allemagne Ouanb à la France", écrit l'auteur de I T'Accuse", ,,personne en Allemagne, — ■ "naît le gouvernement, cela va sans dire, I a no prétend que cet État ait voudu noue ■2a„uer. On lie l'injurie pas; on regrette ■ .wi ait été entraîné contre sa vo.cnte dans rlraerre dent il n'est pas responsable. ■ ■ U Oiîne l'injurie plus autant, serait mieux ■ Car il n'y a pas longtemps, les fils Ij, l'Allemagne" maudissaient la Fiance I 'il, M la maudissaient encore) et 1 outraient, grossièrement. Et nous ne savons ■ ^ jj la source des insultes est tane en- ■ fereoeEt. Mais ce que nous savons, c est ■ la oualité de nos héroïques allies, le par-I fait acier dont sont trempées leurs âmes, la ■ Luté de leura gestes, la noblesse de leurs ■ piments. Peut-être la droiture de ■leurs actes dans cette guerre effroyable ■,.Ulfe modifié — (mais la transformation ■ doit, être peu sensil1 ) — 1 état d ame de I leurs ennemis qu'un brutal caporalisme en ■ m de paix n'a pas dû améliorer -en B.A-nps de guerre. I Le plus grand crime de la ^ France aux ■yeux de l'Allemagne, c'est qu'elle ait re-I rouvé si vite toute son énergie, après les désastres de soixante-dix. Il ne lui avait Ls fallu dix années pour panser ses plaies, récupérer ses pertes, rebâtir et se réorganiser et dans un admirable effort, retrouver l'essor nécessaire à poursuivre 1 accomplissent d'une tâche grande et belle. X» parvenu de l'Est trouva donc les clauses du traité de Francfort inopérante. Bismarck en regretta publiquement les dispositions, s'il faut s'en rapporter a 1 impudence d'un de ses discours: „Le jour ou nous rentrerons a Paris, nous nous ei tordrons de mettre, pendant trente ans^ la France hors d'état de nous attaquer-I ,Npus attaquer" dit Bismarck. Nous allons voir d'où sçnt toujours parties les at-Jfcaques. Car les occasions de provoquer la [France no manqueront pas aux Allemands. Kflleg se multiplieront même, étonnamment. Bientôt M. Schnoebslé, commissaire à Pagny-sur-Moselle est arrête, sur territoire français par des agents allemands qui le jettent en prison. Une ^ conflagration pouvait naître de cette violation brutale de territoire. Il n'en sera rien, parce que le gouvernement de Paris mettra tout en [couvre afin d'éviter que l'incident s'ag-|rave. Aussi les ■ autorités allemandes, en fonctions aux frontières, vont-elles en profiter pour prodiguer les vexations de tous genres- Le parvenu, dont l'orgueil enfle, par une gradation savant©^ d'incidents en arrivera à ce que l'histoire appelle ,,le coup d'Agadir". Le gouvernement de la République ma-n;f*9tera, jusqu'à la déclaration de la guerre de 1914, une prudence que les chauvins réprouveront hautement. Souvent l'Alle-ta»?ne s'en est onliardie, — fait incontestable. Le monarque du ,,frissche froîioher Krieg", qu'on a connu pacifiste avant qu il ait donné son approbation à l'Autriche provocatrice, multipliera les û llusions à la guerre contre la France. Qui ne se souvient du I,trident au poing, de la poudre sèche, de l'orée aiguisée?" Et ^lus tard, à 1 iuaugu-Katioa du fort Haeeseler, de ce discours bel-fcqUeux: ,,Tu seras appelé à protéger les Kmêtès de l'Allemagne contre ses enne-R&k de l'Ouest." B A.-t-on, de l'autre côté de la frontière, «pntenàu pareilles phrases, prononcées par . *îun des présidents do la République, depuis ■Thiers jusqu'à Poincaré? j' Ces discours théâtraux auront pour ef-■fot de secouer violemment les chancelleries Européennes.... et de fournir de la copie aux ■journaux. I La France, dans son immense amour de $la paix, va même aller jusqu'à dégarnir ses ■frontières de l'Est, à la suite de querelles d 'Allemands, nées à Raon. D'un côté le pacifisme le plus absolu, de l'autre, la pro- j vocation et bientôt la menace. En Allemagne, les armements contre la France augmentent. On ne rêvera bientôt plus en Prusse, en Bavière et en Silésie qu'une guerre rapide et décisive. Bismarck, jusqu'à son dernier souffle, attisera le foyer de la haine féroce. On l'entendra s'écrier en plein Landtag qu'il est impossible de vivre en paix avec une nation aussi belliqueuse que la France. Et tout l'empire d'approuver ! Peu après 1900, la question marocaine fait l'objet des préoccupations teutonnes, les intrigues allemandes auront même raison du grand citoyen Delcassé, obligé de se retirer pour donner satisfaction aux provocateurs boches. Berlin, à propos d'une affaire de déserteurs à Casablanca, osera demander des excuses à la France, qui refuse, ^-enfin ! Mais le provocateur nourrit le dessin d'en prendre sa revanche. L'occasion naîtra des intrigues nouées 'par les sinistres Mannesman et leurs agents, qu'on tolérait. Maroc. Car ces gens, intriguaient contre 1® sultan, fidèle à la France ; ils gorgeaient J or le bandit Raissouli ;. ils étaient les ndeles partisans d'Abdul-Azziz. r3 1er juille-t 1911 aura lieu l'agression <L Agadir. M. Caillaux y répondra en ac-cUteiUant favorablement les prétentions allemandes. Mais l'opinion publique, en Allemagne, n'est pas encore satisfaite. Il faut PfâîaVug raçrçes,u du, Congo. L'exaltation du kronprinz donne même certain jour de l'inquiétude aux ministres de son père; les chauvins apprêtent leurs plumet, les officiers aiguisent léurs sabres. On recherche manifestement les occasions d'agression. Taptôt, un Zeppelin atterrit en Lorraine, tantôt c'est un déchaînement d'aboiement contre la légion étrangère, manoeuvre combinée et partie de haut. Le bouquet, les temps derniers, de ce bizarre feu d'artifice, éclatera à Saveme. ,,C'est la tâche de notre diplomatie d'embrouiller si bien les cart©3 que la France soit forcée de nous attaquer", éorivait von Bernhardi. La diplomatie allemande ne fut pas seule à unir ses efforts dans ce but. Seulement, les Boches ont toujours oublié de compter avec la volonté nette du gouvernement français d'entretenir avec tous ses voisins d'honnêtes relations. La France rêvait d'instaurer en Europe le régime de la paix durable, source du plus magnifique bien-être. Jusqu'à la veille de l'ultimatum allemand, elle montra qu'elle était aussi fidèle à la devise: ,,Sans peur, mais sans reproche". Et elle retira des points extrêmes frontières ses troupes, afin d'éviter toute occasion de conflit. Il est donc superflu de multiplier dénonciation des attaques allemandes. La déclaration- de M. de Schoën, le 3 août 1914, nous suffit. René Chambry, . 1 SI y a un an! Vendredi 11 septembre. — La bataille de la Marne s achève en victoire. La retraite des Allemands s'accentue; 'ils se dirigent vers Soissons, abandonnant leurs blessés ainsi qu'un important matériel de guerre, incendiant les villages, laissant en ruines SenliSy fusillant et ■pillant de toutes parts; ils reculent à Sézanne et dans le sud de VArgonne; les troupes françaises rentrent à Epernay et à Vitry-le-François ; elles prennent un drapeau ennemi à Lassigny, près de Noyon. Félicitations du président de la République au généralissime Joffre et à Varmée. Des Taubes jettent des bom-bes sur Paris : quatre personnes tuées, une dizaine d'autres, victimes blessées. En Gali-cie} les Russes investissent Grodeh. En Bosnie-Herzégovine, Serbes et Monténégrins marchent sur Vichgrad. En Australie, la flotte anglaise s'empare des îles Bismarck. i ii a i I propos ftne enquête ■ Récemment un communiqué de source autrichienne a démenti les informations publiées par les journaux relativement à l'enquête d'un prêtre autrichien en Belgique. Quoique catégorique clans la forme, ce démenti s'abstient de relever aucune des références précises données sur ■l'origine de cette enquête. La légation de Belgique affirme de nouveau la réalité de l'enquête et de ses résultats. Au surplus la presse hollandaise a donné toutes les indications utiles sur la manière dont le document a été transmis au journal belge ,,XXme Siècle"; la lettre de M. Hugo Schmid, insérée dans le ,,Maasbode" du 1 septembre, no. 13924. est formelle sous ce rapport. Do plus, dans son numéro du 3 septembre, le même journal a donné des indications détaillées sur le prêtre autrichien tet sur la mission qui lui avait été confiée. Le ,,Tijd" des 24 et 25 août a publié une autre partie importante du rapport do la même enquête au sujet du sac de Louvain. Enfin, ^ le nom même de l'encuêteur, l'Abbé Aloyse Van den Bergh, a été divulgué à Londres par le journal ,,Stem uit België", no. du 3 septembre. Cette information a été donnée ensuite par les journaux hollandais. D@ux déoiaratioiis- Mr. Charles Humbert, sénateur de la Meuse (France-), est revenu d'Angleterre où il a rencontré M. Llôyd George, avec qui il a pu s'entretenir longuement. Il est revenu enthousiasmé, émerveillé de ce qu'il, a vu et entondu, ne sachant s'il doit admirer davantage, l'homme qui a su galvaniser les énergies de tout un peuple ou ce peuple môme qui incarne en cet homme ses vertus traditionnelles de volonté, d'obstination, de puissance créatrice. La guerre actuelle, lui a dit Lloyd George, n'est qu'une lutte de travail, une guerre de machines et en quelques mots le ministre des munitions lui esquissa aussitôt le programme formidable des armements anglais. Il devint bientôt clair à Mr. Humbert que l'armée qui se lève sera l'une des plus puissantes que' le monde ait vues. Et il a emporté la conviction que, lorsqu'on connaîtra- l'effort produit en si peu de temps par l'Angleterre, l'univers entier restera frappé d'admifation. Nous voulons vaincre ! clama cet homme formidable en lui serrant la main, ajoutant d'une voix g*c.ve et comme martelée ces énergiques paroles: ,,Tant qu'il restera sur le sol de France et de Belgique un seul soldat allemand aucun de nous, Anglais, n'admettra même de rêver à la paix!" Et précisément à la même date, 26 août, où ces paroles furent rendues publiques, le président du conseil en France, Mr. Viviani, proclama à la Chambre, salué de splendides ovations. que l'Union sacrée doir rester entière, qu'elle assurera la victoire. ,,-Je ne connais, s'est-il ccriê, que dès Français d'accord sur le but, prêts à renouveler le serment que nous ne cesserons la lutte qu'après avoir assuré le triomphe du droit, après avoir empêché le retour de pareils crimes, après avoir restauré dans son intégrité territoriale l'héroïque Belgique, après avoir repris notre Alsace et notre Lorraine! " Les vifs et unanimes applaudissements dont ces mots furent couverts démontraient assez qu'ils traduisaient les sentiments de la France entières En Belgique. A Bruxelles. Nous apprenons des détails sur la condamnation de Mme Carton de Wiart. Il est intéressant de les reproduire ici. Nos lecteurs auront ' un court aperçu de la façon dont s'exerce la justice allemande. Laissons la parole à Mme Carton de Wiart: ,,Le 21 mai, je fus conduite, dit-elle, devant un conseil de guerre. On m'offrit de me faire assister par un avocat belge. Je refusai. Je dis à mes juges que je ne leur raconterais que la vérité et que jo répondrais à toutes leurs questions, pourvu qu'elles ne blessent pas ma conscience. Si je ne comprenais pas leurs questions, je le leur dirais franchement. Mais si mon honneur devait souffrir de leur répondre, je leur aurais dit: ,,Je sais ce que vous me demandez, mais je rie répondrai pa<" „Mon interrogatoire dura 18 heures. Lorsque je refusais de répondre, les juges menaçaient de me confronter avec d'autres témoins qui connaissaient les faits. ,,Tres bien, répondis-je, faites les venir. Les questions étaient posées en allemand, mais j'insistai pour qu'elles fussent traduites. ,,Ma condamnation était décidée. Néanmoins huit officiers, qui ne connaissaient rien de l'affaire, délibérèrent sur mon ' sort et me contraignirent à faire trois mois de prison." Quelques jours plus tard, Mme Carton de Wiart était conduite en Allemagne par une femme policière boche. Celle-ci avait mission de conduire sa prisonnière dans un hôtel en attendant que les pièces du- procès arrivassent à Berlin. La femme du ministre insista pour être conduite directement en prison. Là, elle passa à peu près tout son temps à écrire. Elle-fit des traductions de l'anglais et écrivit . beaucoup. Elle put emporter son travail. Le régime" alimentaire laissait beaucoup à désirer. Les repas consistaient surtout en soupe, apportée dans des ustensiles quelconques. Mais, obséquieux, les Allemands appelaient constamment la prisonnièrè : ,,Son Excellence", en multipliant les génuflexions. Voilà qui est tout à fait allemand. M. et Mme Carton de Wiart, actuellement en Suisse, arriveront au Havre dans quelques joins. Ajoutons qu'à la requête de l'ambassadeur d'Espangne à Bruxelles, le freiherr von Bissing a autorisé les enfants du ministre de la justaçe à quitter la Belgique pour aller rejoindre leurs parents. , . Le correspondant suisse du ,,Petit Parisien a été l'un des premiers à souhaiter la bienvenue, en Suisse, à Mme Carton de Wiart. Voici ce qu'il écrit à son journal: ,,Ignorant par quelle gare sa femme entrerait en Suisse, M. Carton de Wiart s'était décidé à l'attendre à Bâle; mais, en ^réalité, Mme Carton de Wiart avait été conduite à la frontière suisse, à Singen, par les^ officiers allemands qui lui' avaient été donnés comme escorte. De Singen à Schaffouse, Mme Carton de Wiart prit le train pour Bâle, où elle arrivait dimanche après-midi. Elle a eu la joie d'y retrouver, outre son mari, sa fille aînée, la seule de ses cinq enfants qui ait quitté Bruxelles. C'est donc au milieu de la plus touchante et la plus heureuse réunion de famille que je suis arrivé ce matin. On est immédiatement conquis par le naturel do Mme Carton de Wiart, sa vivacité, la résolution qui se dégage de toute sa personne, plutôt menue, mais qui donne cependant une impression de vigueur et do santé. Des yeux gris très francs, une physionomie enjouée, une façon de venir au devant de vous qui est la simplicité même et qui met à l'aise. Jo lui dis immédiatement toute l'admiration que les femmes du monde entier ont pour elle} pour la façon dont elle a accompli son devoir et dont elle a supporté de si multiples tortures morales: v Mais il n'y a rien eu la d étonnant, me répond-elle. Tout ceci est très simple. Voyez-vous, ce qui importe, ce n'est pas la manière dont on vit, mais de savoir pourquoi on vit. Quand on sait pourquoi on vit, tout le reste n'est rien. . Ce que j'ai fait, je ne pouvais pas le faire autrement, et les Allemands 1 ont bien compris, car si j'étais retournée à Bruxelles, ma vie n'eût été modifiée en rien. J'aurais repris mon activité comme par le passé. Mais vous savez, à ce propos, que c'est une véritable peine de bannissement qui a été prononcée contre moi, et cela par simple décision administrative, sans aucun jugement." A la demande du journaliste sur 1 impression qu'elle rapportait d'Allemagne, Mme Carton de Wiart répondit: j'ai été tenue au secret, il me serait donc difficile de vous en dire quelque chose. Mais M.#Carton de Wiart insiste tout particulièrement sur l'attitude des officiers allemands qui ont accompagné Mme Carton do Wiart jusqu'à la frontière suisse. Ils ne cessaient, me dit-il, de faire valoir la puissance de l'Allemagne, sa force, combien elle était redoutable, mais c'était pour insinuer aussitôt que le moment serait bon pour les alliés de faire la paix. L'Allemagne mo rappelle ce soldat qui criait à son général : ..Mon général! j'ai fait deux prisonniers. — Ëfc bien, amenez-les moi! — Je ne puis, mon général, ils no me laissent pas avancer." ° ,,Les alliés tiennent l'Allemagne; celle-ci ne demanderait pas mieux que de faire la paix. On peut constater ces sentiments-là dans tout lo pays, mais ce sont les alliés qui ne veulent pas de la paix : ils ne sauraient la faire actuellement."Les derniers mots de Mme Carton de Wiart sont pour remercier la Suisse des égards qu'ollo a eus pour elle depuis son entrée sur le territoire helvétique.5' * * * Dans.un récent numéro de „La Libre Belgique" les " courageux rédacteurs de ce bulletin de propagando patriotique jouent aux Allemands un tour de/leur façon. Sous le titre ,,Los Procédés de leur presse", ils publient lo fac-similé do deux exemplaires différents du „Dusseldorfer General Anzeiger", l'un destiné au front occidental, l'autro au front oriental. Par une erreur de la poste, un ballot de la seconde espèce' est venu s'égarer en Belgique. La date et les éditions sont les mêmes. 4 ♦ Los deuxième, troisième et quatrième pages des deux numéros sont identiques. Seule,' la première page diffère suivant 3o public auquel le journal est destiné. Le numéro à envoyer au front.de l'Ouest porte en manchette: ,,La Russie mûrit pour la paix." Il contient des nouvelles sur la Russie que l'autre no reproduit pas. Le numéro destiné au front russe porte; ,,Nouvelle avance allemande en Argonne". Bravo, les rédacteurs c]e ,,La Libre Belgique". Voilà de bonne besogne. A Anvers. Un journal flamand paraissant au Havre dit apprendre de bonne source qu'une personnalité anversoise connue, l'architecte Joseph Baekelmans, aurait été fusillée à Bruxelles. On ignore pour cjuelles'raisons M. J. Baekelmans aurait été condamné à mort. De source officielle belge, on n'a aucune confirmation de ce fait» Il ne faut pas s'étonner du grand nombre de poursuites intentées à des Belges et des condamnations prononcées par les tribunaux militaires allemands, car l'espionnage sévit dans toutes les villes et la délation se rencontre dans tous les milieux. Le général von Bissing, gouverneur général, a dû protester lui-même par voie de circulaire administrative contre le grand nombre de dénonciations anonymes qui lui sont adressées journellement Le gouverneur général déclare qu'il refusera désormais de les. prendre en considération — mais il invite les délateurs à s'adresser à lui par des avis revêtus de leur signature qui continueront ,,comme, par le passé" à être reçus avec bienveillance et qui seront utilisés comme il conviendra. * # * Les vacances prendront fin le 20 septembre. Les écoles de la vîîle seront, dès la rentrée des cours, placées sous le contrôle allemand. A Gand. Nous trouvons dans la „Gazet van Brussel", le journal emboché que publie Jef Haller von Ziogesar (encore un professeur d'atliénée!), quelques lignes au sujet de la crise qui éclata dernièrement entre nos ouvriers textiles gantois et les autorités allemandes. Laissons la parole au disciple de Ziegesar : ,,L'industrie gantoise vient de traverser une crise dangereuse et difficile. Dans la plupart des tissages, le chômage volontaire s'est développé, surtout depuis lundi. Il est établi que ce refus de travail est la conséquence d'un parti-pris qui peut entraîner de graves difficultés pour toute la ville. Dans les tissages gantois, des inspecteurs allemands avaient été placés, qui ne s'entendaient pas avec los ouvriers. Ces fabriques travaillaient donc sous le contrôle allemand. Les ouvriers se plaignaient aussi de ce qu'on leur fît tisser des étoffes destinées à l'armée allemande en campagne. Pour ceux qui connaissent lo caractère du peuple gantois, qui ne supporte pas lo joug d'où qu'il vienne et qui porte en soi l'esprit d'indépendance des vieux Gantois, cette situation était pleine de dangers par les temps troubles que nous traversons. Aussi a-t-on convoqué à diverses reprises M. An- 1 seelo, député et échevin des finances. M. An-seele exposa la situation très nettement et expliqua avec franchise où se trouvait le mal. Sur quoi les Allemands, dans un esprit de conciliation (sic), firent savoir aux ouvriers qu'une députation serait bien reçue à la ,,Wirtschaft-Ausschus". L'entrevue eut lieu. On affirme que les délibérations ont été tout à fait amicales (sic) et courtoises. Dès le .début de l'entrevue, il ressortait clairement que les deux partis no demandaient pas mieux que de trouver un terrain d'entente qui ne froisserait nullement le point d'honneur, d^ part' et d'autre. C'est ce qui 'eut lieu. Les autorités allemandes déclarèrent que lo contrôle allemand serait suspendu et qu'aucune étoffe ne serait plus tissée pour l'armée. ,,Pour ce qui concerne les travaux de couture, on ferait des démarches pour faire effectuer ce travail en Allemagne, pec-i est également d'intérêt pour quiconque sait quel tracas cette histoire de coudre des petits sacs a causé dans les classes populaires. Il n'y a pas longtemps, en effet, que les gens simples racontaient que toute une flotte aérienne anglaise allait venir détruire la ville pour punir Gand, la ville traîtresse, où des milliers de pauvres gens s'occupaient à coudro des sacs .pour les Allemands. ,,L'heureux résultat obtenu par l'esprit de conciliation mutuelle fait espérer que lo travail sera bientôt repris dans les filatures gantoises.,,C'est une victoire des gens posés qui désirent tenir compte de. la situation spéciale créée -par la guerre." Nous ne continuerons pas. Nos lecteurs savent comment se posait la question. La prose ambigiie des amis de von Ziegesar ne modifiera pas nos sentiments à l'égard de ceux | qui violaient une fois de plus les conventions les plus élémentaires du droit des gens. Au Pays Waîlojî. A Ermeton-sur-Biert il y eut 87 maisons incendiées en août 1914. Depuis la gare (restée» intacte) jusqu'à l'église, voici exactement ce qui reste : Le château de Villerment; la maison Bertrand (son régisseur) ; la maison Gilles ; la nouvelle habitation que le dr. Beniy avait fait construire à côté de celle-ci; les maisons Descamps, Bilot, Houyaux, Dieudon-né, D'elforge, Etienne Tacquin, Charles Tacquin et Bocq. Dans le dessus de la commune quelques maisons encore sont brûlées. (Renseignements donnés par le Dr. Bemy.) Le jeune comte Henry de Villermont qui s'était engagé le soir même des funérailles de son regretté père (le 6 août) fut fait prisonnier à Bioul. Il parvint à s'évader et rejoiguit l'armée à Anvers. Il fut tué; ua-na une reconnaissance! en automiuicui-leuse, dans le courant de septembre. Les personnes dont Ici noms suivent et qui avaient èu leur maison brûlée n'étaient pas encore rentrées à Ermeton en avril 1915 . Jacques Jules, Henry Isidore, Hannevard J.-JB., Staillet Gustave, Warnant Edmond et Tasiaux Jules. D'après le Dr- Bemy, six civils furent fusillés en août 1914. Il y a eu depuis lors quatre autres décès.On peut se procurer les noms des personnes décédées à Maison-Saint-Gérard et à Ermeton-s/Biert en 6'adressant à M. de Dorlodot. 4, Priorv Gardens, à Folkestone. Prière d'indiquer, en faisant cette demande, l'adresse exacte en Belgique- Les militaires de ces deux localités sont invités à donner de leurs nouvelles à M. de Dorlodot. Dans les Nantiurois Voici dos nouvelles de la commune de Saint-Gérard (section de Maison). Soldats de Maison-Saint-Gérard. — a) Au front: Doumont Georges, chasseur, 3e comp. 4e bat., no. 8297 ; Kaisin Emile, 4e chasseurs, 2e ccmp. 2e bat. 3e D. A. b) Prisonniers : Defoin Fernand, artilleur; La rose Joseph, artilleur; Dasseler Louis, 13e de ligne. Prisonniers civils: Piret Armand. Maisons brûlées: Mme Dumont-Belot; François Dupont-Evrard, Ferme de Libennc; Vve Defoin-Gosset ; Glise-Piet. Mariage: Camille Gravy et Valentine Gérard. Naissances: Marie Jackmin ; Désire Blaimont ; Georges Gustin ; Elisabeth Degrève; Albert Culot; Albert Arnould. Chronique locale : Ravitaillement bon pour les habitants et le bétail. » Il y a eu sept décès à Maison dopuis le début des hostilités. Au LuxemboiarÉ, Liste des maisons incendiées dans la commune de Rossignol en août 1914 : Peny ; Michiel Ad. ; Balon Aug. ; Lenoir Constant.; Prock Eli; Coulon Gustave; Marchai (facteur); Paygnard Jos. ; Lepage Henri; Ri-caille D. ; Crébot Ad.; Jucn; Vve SchnoA Edm. ; Leguebè Félix; Dumont Jules; Hanzir ; Lebrun Cyrille; Liniès; Lempereur Clém. ; Ba-lon-Doucet; Laurent V. ; Lex ; Jos. Lempereur , Vve Laguerre ; Roussel; Michel Auguste; Anthelet Emile. Tous les sinistrés ont pu se loger à Etalle. Onze civils ont été fusillés à Etalle en août 1914. On connaît, en outre, le nom de onzo personnes décédées depuis le début des hostilités.On peut so procurer le nom des personnes fusillées et décédées à Rossignol et à Etalle en s'adressant à M. de Dorlodot, 4, Priory Gardens, à Folkestone. Prière d'indiquer, en faisant cette demande, l'adresse exacte en Belgique.Les militaires de Rossignol et d'Etalle sont invités à donner de leurs nouvelles à M. de Dorlodot. * * « Liste .des maisons incendiées dans la commune de Rossignol en août 191-1 : "\Iathay-Alen ; M. 1T. Proris ; Aniret-Rover ; Corier-Graff ; Tliéâte ; Jacquet-Gillardm ; Gravisse-Jacquet; Straes^r-Bauddu; Her-benval-Thiry ; Habaru Em. ; Aug. Pierlot ; Gaussin Léon; Baudru frères; Rossignon-Devillez; Gustave Claude; Claudo Pierlot; Rossignon \icolas; Moreau-Cornet ; Aug. Condrotte; Louis-Jacques Rossignon; Jacques Justin ; Aug. Thiry-Cozier ; Moreau-Alen ; Louis Cozier ; Froideeourt Jacques ; EPPe' Habaru; Goffinet-Pécteur; Hourt-Thiry Florent ; Rossignon-Dinan ; Lamterty-Goffinct ; Lemans-Cornét ; Jacques Cozier; Perleau; Jacques Jeanne; Adolphe Marouze; Marouze Sidonie; Gérard Joseph, Claude Gustave; Tin-tinger-Claren ; Kaipes Marianne ; Mme Ghevll-lard • Goffinet-Condrotte ; Gustave Rony ; \ ve Hubert Eugène, Dejosé Joseph; Jacquet-Strasser; Merville Victor; Dewez-Moreau; Cardron-Strasser ; Moreau-Baudru ; Guillot ; Lothaire Bodart; Pecheur-Beaudot ; Goffinet Alphonse; Maillet Hortense; Hunau- Goffinet : Rossighon-Rossignon ; Lemome-Lar-dron : Pécheur-Gobin ; GoffinetToussamt ; Jean-Bapt. Devez; Evrard: Wilmes-Dronsy; Pécheur-Cozier ; Rossignon Alice; Rcyer-Con-drotte; Baudru-Condrotte ; Jacquet-Baudru, Moreau-Tliiron ; Ley Nicolas. * * * Prisonniers civils internés en Allemagne: Cornet Louis, c. 1 Jacques Simon, c. ; La- branche J.-B., c. ; Lemans Joseph, c. * * * Soldats prisonniers — a) en Allemagne : 1 Walzing Hubert, 13e do ligne pris, a Gicssen ; Merville Ernest, 13e de ligne pris, à Gottin-Ecn Hanovre; Jacquet Joseph, 30e de ligne, célibataire, pris, à Sclienen près do Celles, Hanovre; Moreau Henry, 30e de llg., celib-, pris à Bolhmpe-Bezirc-1;, Osnabruclc. M en Hollande : Moreau Louis, art. de fort., célib., pris, à Zeist. A BfMëes. L© ,,Telegraaf" publie des détails intéressants sur lo dernier bombardement de Zee-brugge par la flotte anglaise. Lo résultat fut heureux, ainsi qu'on va en juger. Soixante projectiles ont porté: 40 Boches ont^ete tues, une centaine ont été blessés. Il n y a pas d'habitants de Zeebruggo atteints, comme le communiqué Wolff l'a dit, mais des ouvriers occupés aux travaux militaires allemands. Le port des sous-marins a été détruit, de même que deux submersibles ; deux canons sur la jetée ont été démolis, un autre .endommagé. Endommagé aussi un hangar renfermant deux avions. La cheminée de. l'usine Solvay a été abattue et l'on,croit qu'il y a, de co côté, d'autres dégâts plus importants, mais il n'est pas possible d'approcher de l'établissement,^ gardé militairement. Le sémaphore a été abattu. Los deux portes-avant de l'écluse ont été rendues inutilisables. Les portes-arrières ont été également touchées, mais par un wia-u u« i uous qui ris explosion sur le pont, en y creusant un trou. Pendant le bombardement, les habitants d'Hëyst se montraient pleins d'espoir — comme à chacun des bombardements des escadres anglaises — mais quelques-uns ont craint qu Heyst soit touchée par des obus, comme ce fut le cas en novembre dernier. Il n'en a rien été, bien entendu. A Ostende On annonce le décès de M. l'abbé Pype, aumônier de la marine depuis 1885, c'est-à-dire depuis la mise en service de l'aviso-garde-pêche ,,Ville d'Anvers". L'abbé Pype était très populaire et très ainïp de la population ostendaise. L'action de l'armée belge pour Sa défense du pays et le respect de sa neutralité. En une centaine do pages, le haut commandement belge vient de publier un rapport remarquable par la clarté qu'il jette sur la raison d'être des opérations accomplies par l'arméo belge. Dès lo début apparaît le souci qu'eut le Roi de faire respecter la neutralité belge contre n'importe» quel agresseur. Quand l'ordre do mobilisation est lancé, dans l'après-midi du SI juillet, les emplacements choisis par l'armée répondent à ce souci. Sur nos dix divisions, quatre en effet remplissent le rôle d'avant-garde dans chacune des directions présumées dangereuses: la Ire face à l'Angleterre, la 3o à l'Allemagne, la 4e et _5e à la France. C'est seulement dans la nuit du 3 au 4 août, quand on acquiert la certitude que les troupes allemandes entendent traverser la Belgique de vive force, que le haut commandement fait exécuter les mesures imposées par la situation. Le 4 août, le gouvernement belge avait fait appel aux nations signataires du traité de neutralité que l'Allemagne déchirait délibérément. Nul doute ne peut subsister à ce moment sur les intentions de l'Allemagne do traverser la Belgique avec des effectifs considérables. Dès lors la conduite de l'armée belge sera dominée I par les principes suivants: I lo. Chaque fois qu'elle aura devant elle des | forces très supérieures, elle so maintiendra le plus en avant sur de bonnes positions; elle y constituera 1 avant-garde des armées franco-anglaises et attendra que celles-ci s'unissent à elle. Attaquée avant que cette jonction ait pu s opérer, l'armée belge évitera de livrer seule bataille contre les masses ennemies mais agira au contraire de façon à toujours se ménager une^ ligne do retraite qui permette sa réunion ultérieure avec les années alliées en vue d'assurer l'action commune avec celles-ci. 2o. Toutes les fois que l'armée belge aura devrant elle des forces égales, elle les attaquera au moment le plus favorable. En outre et suivant sa promesse, la Belgique défendra ses forteresses de Liège, de Namnr et d'Anvers. Ces principes établis, le rapport montre avec une netteté indiscutable que l'armée belge les a rigoureusement appliqués, avec tous ses moyens. En quelques pages brèves, il exposa l'admirable défense do Liège et l'habile retraite de la troisième division qui, son rôle de couverture rempli, rejoint l'armée do cam-' pagne sur la Cette. , C'est sur la Gette que les forces belges furent attaquées ; le" 12 août elles étaient vio-torieuses à Iiaelen; mais ce n'était là qu'un épisode.^ Les 117,000 hommes obligés de garder jusque-là un front étendu ne pouvaient songer à résister utilement à un ensemble global de 500.000 adversaires. La retraite que l'armée belge allait entreprendre vers l'Ouest constituait une opération délicate entre toutes. ■Sous la menace continuelle de l'ennemi, la retraite s'opéra cependant dans des conditions remarquables, les troupes se déplaçant partiellement par chemin do fer et partiellement par la route ordinaire, et, le 9 octobre, le gros de l'arméo se trouvait derrière le canal de Gand à Terneuzen. ' C'est, avec l'Escaut qui la prolonge, la première ligne de défense qui aurait pu être occupée; une deuxième était formée par le canal de Schipdonck et la Lys. Mais, avant tout, il fallait songer à établir la liaison avec les forces franco-britanniques. Or, à ce moment, l'aile gaucho française se trouvait vers, Arras et l'armée du général French transportée de Soissons vers le Nord, commençait seulement jde débarquer dans la région de St. Omer. Force fut donc de reculer jusqu'à une ligne qui permit la réunion avec les armées frâneo-anglaises et. constituât en même temps une bonne position de défense. Ces conditions étaient remplies par l'Yser. C'est donc là que l'armée s'arrêta. Elle y parvint sans encombre et, dès ce moment, la situation critique où l'armée belge s'était trouvée put être considérée comme surmontée. C'est sur l'Yser seulement que l'action commune entre les armées alliées pu effectivement commencer. Dès le 17 octobre, jour où la bataille débuta, le front général était continu jusqu'à la mer du Nord. Sans doute il était peu solide au début, eu égard aux effectifs allemands considérables qui se concentraient de la Lys à la mer, en vue d'exécuter la percée sur Calais. Mais ce front fut progressivement renforcé et des prodiges d'héroïsme permirent aux alliés de briser 'o formidable effort allemand. Le rapport expose brièvement la part jouée par l'armée belge dans cette bataille de géants et ce que fut sa défense immortelle de l'Yser. Elle no comptait, lo 15 octobre, que 82.000 hommes, dont 48,000 fusils seulement. Le 30 octobre.' la bataille de l'Yser finie, l'année avait perdu au moins 14.000 tués et blessés ; en infanterie, elle était réduite à 32.000 fusils. Mais l'ennemi était battu et, depuis lors, la ligne de l'Yser, tenue par nos troupes, est infranchissable. Tel est, dans un bref résumé, lo rf|pport du commandement de l'armée.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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