L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 20 Januar. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 24 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/6h4cn6zz7b/
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gème Annê( N°. 819 s cents Samedi 20 Janvier 1917 L'ECHO BELGE L'Union tait ta Force .lournai caa»otï«Siie*i cSu mailn paraissant en Hollande Bel a 3 est notre nu m ùe femme foutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: „„„ , __ N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. KÊdacteur en cnei: ousiave jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: j Ren& chamSîrs,5 Emile palnparé. Poar les annonces, abonnements et venta au numéro, s'adresser à l'Administration du journal:N.Z.Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollanrîefl. 1.50 par mois. Etranger H. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la li^ne. Au Dénouement La première acceptation de des alliés par le ^n^dA^es l utrZTe ^erEdu° temps sans que l'Entente prit de nouvelles mesures de coercition. La nouvelle sommar-m du cabinet «rec nous laisse aussi méfiants. On discute aujourd'hui sur les garanties. On discute... Voilà le malheur. Cependant von Falkenhayn (?) surgit soudain des flots devant les côtes d'Eubee comme, jadis, quelque divinité de l'Illiade, et court inspecter en compagnie de Constantin le» défenses de Larissa. Il n'y a presque plus de troupes à Athènes, affirme le Gouvernement, en pie nant à témoin les dieux infernaux. En effet Maïs ceci ne veut pas dire que, conformément aux deux derniers protocoles, elles aient été transportées en Moree. Jolies ont pris au contraire un chemin tout opposé. Déjà des conflits ont éclaté entre el les et les postes avancés de l'arme© de Sarrail. Berlin a dû aviser Constantin par radiotélégramme que tout était prêt qu'il pouvait marcher. Nous, nous attendons toujours la nouvelle du débarquement des premiers contingents italiens dans le golfe de torin-Llie Quand donc cessera cette funeste Plaisanterie de faire jouer aux soldats de ['Entente le rôle ridicule des carabiniers d'Offenbach? Les divisions de la 3me armée bulgare sont signalées au nord de Monasfcir. Il ne leur sera pas difficile de traverser le simple rideau de troupes que peut leur opposer Sarrail pour aller donner la main aux prétoriens de Const-y-tin- concentrés à Larissa. Le seul résultat heureux pour nous serait de voir enfin la solution définitive dé cette irritante question de la Grèce et de Salonique. Il ne nous resterait qu'à. f... le camp. Si c'est là qu'on veut en arriver pas n'était besoin de sacrifier tant d'hommes à la fatigUe et a la maladie sans compter le feu de l'ennemi. Nous avons déjà trop d un fiasco avec la malheureuse expédition de Gallipoli. Tout l'Orient ne'finirait plus de rire puisque nous n'aurions plus l'occasion de rire les .derniers. Si nous avons eu raison d'aller à Salonique — et nous avons eu raison — il, faut y rester. Pour y rester il faut en avoir les moyens. Qu'on les donne i Sarrail, mais.tout de suite. La conférence de Rome semblait avoir amené à ce sujet une parfaite unité de vues mtre les alliés. Toutefois nous ne.voyons point encore en quoi cette unité de vues se soit manifestée sérieusement. Il n'y a eu :ju'un protocole, un chiffon de papier ^ de plus. Le lr décembre dernier, les réservistes grecs assassinèrent dans un lâche guet-apens deux cents braves marins français et anglais. Près de deux mois se sont écoulés- et les auteurs de ce meurtre ne pendent pas encore — haut et court comme on disait jadis — aux mâts militaires des vaisseaux de l'escadre alliée, devant le Pirée. Au contraire: en commémoration de ce haut fait ils ont offert uiie couronne d'or massif à la rein© Sophie, soeur de l'empereur Guillaume. Ces conspirateurs gardent quelque ^hose des traditions antiques. Ils consacrent .eurs crimes mais ils choisissent singulièrement leurs dieux. Cependant une partie de la presse anglaise "éclauie le concours de l'armée d'Orient sur es champs de bataille de l'Ouest. Pas do Detifcs paquets ! dit-on. En effet. Mais ce n'est pas un ,,petit paquet" que 'opinion publique voudrait voir en Macé-loine, c'est au contraire un ,,gros paquet". l«es maigres divisions anglaises arrêtées devant Sérès ne seraient d'aucun secours au naréchal Haig. Doublez-les et' elles prendront peut-être Sérès et Cavalla et Demir-Eîissar d'où les Bulgares les narguent. Car 1 y a assez de réserves en Angleterre — st en Italie aussi — pour porter l'ar-née de Sarrail à un chiffre qui lui per-nette enfin de prendre l'offensive. Cette offensive est indispensable. En lehors des considérations stratégiques et jolitiques qui l'imposent, on peut dire qu'el-e coûterait moins cher en hommes qu'une iccupation prolongée des lignes actuelles. Jelle-ci oblige à un renouvellement contant des effectifs décimés par la malaria, inutile et cruel sacrifice qui fournit aux idversaires de l'expédition de Salonique eur meilleur argument. Mais le sacrifice fait jusqu'ici ne peut >a3 demeurer inutile. Il le serait si les alliés ie commençaient par mater définitivement a Grèce. §i nous avons jeté 150.000 hom-aes à Salonique c'était pour demeurer con-ormes au traité greco-serbe qui obligeait la Jerbie à prêter à la Grèce le concours d'une orce semblable: Après que nous eûmes exécuté cette clause du traité, les Grecs, eux, ont' restés en demeure de satisfaire à leurs >bligations. C'est leur faute si de braves gas rançais meurent de fièvre dans les marais lu Yardar. Toute la Grèce ne vaut certes >as la peau d'un poilu. Qu'on en finisse [onc une bonne fois. Il ne faudra pour cela [ne la volonté d'en finir puisque les alliés n ont le3 moyens, et si les premiers actes le la comédie grecque ne méritent que des oups de sifflet un prompt dénouement >eut encore sauver, la pièce. Charles Bernartf. Un démenti L'office bel°:e nous communique: La presse allemande a prétendu que l'appel des ouvriers belges du pays occupé était un document fabriqué au Havre par des mini s- > très belges. MM. Carton de Wiart, Paul Hymans et Emile Vandervelde, membres du gouvernement belgej certifient l'authenticité absolue du document qu'ils déclarent avoir reçu du pays oc-l cupé. I —1t i ■ Un faux de plus Le 18 janvier 1917, ilIon cher Jaspaers, Puis-je ajouter un mot à ton article de ce matin? Il y a près d'un'an et demi, quand, à propos de la publication des documents Barnardiston, les Allemands sortirent des histoires à la Lancial, touchant une prétendue violation de la neutralité belge par des troupes françaises avant le' 4 août 1914, j'ai déjà, ici-même, en rassemblant comme toi mes souvenirs de journaliste, raconté que j'avais en vain, pendant la prémière semaine de guerre, exploré en auto toute la région-frontière de la Flandre et du Hainaut sans voir les chers • pantalons rouges tant désirés, que nous avions hâte d'acclamer. J'en appelle au témoignage de I notre confrère Louis Dumont-Wilden, avec qui je roulai pendant deux jours. Il nie souvient que, vers le 7 ou le 8 seulement, on nous dit à l'hôtel de ville de Mous que des ordres venaient d'arriver, en vue de l'ar- . rivée possible (on voit comme c'était vague |. encore) de troupes françaises qu'il faudrait j héberger dans la ville. C'est vers le 10 août seulement que j'obtins un renseignement précis: en compagnie de mon éminent ami M. Emile Vandervelde, je me rendis de Bruxelles en auto à Dinant. Entre cette ville et Hastière, au bord de la Meuse, nous trouvâmes quelques détachements d'un régiment de' Givet (ce devait être ton 148e) qui venait de passer la frontière. Ces braves tringlots qui se poursuivaient joyeusement dans les prairies, autour des faisceaux; quelques centaines de dragons qui arrivèrent d'Arras, un soir, vers la mi-août, à la gare du Midi, à Bruxelles, et puis enfin, le 17 ou 18, quelques cuirassiers entrevus à Gembloux et qui durent établir la liaison entre l'armée belge et l'armée française: voilà les seuls soldats français qu'il me souvient d'avoir vus en Belgique, en août 1914, avant l'arrivée des Boches à Bruxelles. Mais peut-être avons-nous tort de réfuter encore ces fariboles. Louis Piérard. Le nettayage des écuries d'Augias La situation en Autriche offre le plu3 vif intérêt car il n'est pas douteux que la • Double Monarchie est en train de subir une métamorphose de nature à- amener des 'changements importants. Les tendances du nouvel Empereur, sont naturellement encore obscures, mais le fait que Charles 1er s'entoure d'hommes nouveaux indique assez clairement l'intention de s'écarter de l'ancienne politique. Depuis le moment où le jeune couple est monté sur le trône, on a marché à Vienne de surprise en surprise. A la Cour, où a été opéré un nettoyage complet, le Comte Berchtold et le Prince Lobkovitz — ce dernier un inconnu dans la politique — pos- | sèdent actuellement la plus grande part d'influence. Il y eut, ces derniers temps, les démissions retentissantes du Conseiller privé Singer-Sieghart, lè puissant promoteur de la politique allemande en Autriche, et du Barcii Bolfers qui, d'origine teutonne, fut pendant vingt-sept ans l'aide de camp de François-Joseph. Mais ce fut la disgrâce du Comte Forgach qui provoqua le plus de commentaires. j Ce diplomate, instrument pendant dix ans de la politique anti-serbe, est l'auteur de l'ultimatum à la Serbie en 1914. C'est un des hommes les plus directement responsa- ! bles de cette terrible guerre. Le Comte Forgach — fils d'un magnat hongrois qui,, pour redorer son blason, avait } épousé une juive très fortunée — a fait une grande partie de sa carrière diplomatique dans les' Balkans. Il fut chargé } d'affaires d'Autriche-Hongrie à Sofia, puis Ministre de François-Joseph à Belgrade. Bien qu'il n'eût rien d'un Metter-nich, il passait pour intelligent, et on avait coutume de lui prédire un brillant avenir. La guerre l'a mis en vedette, et, si tout avait marché au gré des Empires Centraux, Forgach eût été sacré grand homme. C'est maintenant une épave, première victime do l'hécatombe des politiciens allemands et austro-hongrois qui suivra la fin des hostilités.— ibw, Il y a un an 20 'janvier 1916: Le consulat du Mérité- \ négro à Rome annonce officiellement que. l'armistice conclu entre le Monténégro et l'Autriche est rompu et que la bataille a remis sur tout le iro-nt. En Belgique. Les déportations La confédération générale des syndicats chrétiens et libres de Belgique a adressé une lettre-manifeste aux organisations syndicales chré- . tiennes de Hollande, de Suisse et d'Espagne, pour leur demander de protester avec elle, au nom de la morale, de la liberté et du droit contre les odieuses déportations. Après avoir décrit le calvaire de misères gravi par la" population ouvrière belge depuis l'invasion alemande, la lettre-manifeste loue l'attitude admirable et l'énergie de cette population: Aujourd-hui, victime d'un nouvel attentat, elle pousse un cri de détresse. * » m Le ministèro des affaires étrangères de France annonce qu'à partir du 15 janvier 50.000 Français-habitant les territoires occupés seront déportés par les sauvages d'Allemagne. • * • L'iloinineen-Huene va être obligé de ,,réquisitionner" de nouveaux locaux pour y classer les lettres de protestation — contre les :léportations — qui continuent d'affluer. Hier les industriels protestaient; aujourd'hui les membres de l'académie îvyale de Belgique, de l'académie flamande, les professeurs des universités de Bruxelles, de Liège et de Louvain, etc. Toute la Belgique se lève pour réclamer lo respect du droit des gens dont les brutes allemandes ne veulent pas tenir compte. * * * L'allège ,,Bazalt VIII" à bord de laquelle 15 jeunes gens gantois avaient essayé de gagner la Hollande, est revenue dans ce pays. La femme du batelier se trouvait à bord, mais le batelier et son auxiliaire sont restés en prison. A BrwxeSSies On sait qu'il y a dans les communes de l'agglomération bruxelloiso des agents do police auxiliaires nommés à l'instigation des Allemands, disent les ,,Nouvelles". Ces agents ont 6 heures de travail de jour et 6 heures de nuit, soit 12 heures de travail sur une journée. Ils sont en costume civil avec un képi militaire, lis touchent pour* cela 2 frs. par jour: Ce sont de bons fieux qui presque tous sont estimés par la population. Ils font leur service à la bonne franquette, sans pose et en toute bonhomie. Ils ont eu déjà maille à partir avec les Allemands. Ceux-ci prétendirent un beau jour que les auxiliaires ne les saluaient pas. Et ils ordonnèrent qu'il leur fallait se mettre en position à 6 pas et attendre que le Boche à saluer fût passé de 6 pas avant de rompre. Dès lors, on vit les auxiliaires s'arrêter à 20 ou 25 mètres et faire le salut, immobiles, jusqu'à co que les Boches se fussent éloignés d'autant, .au grand amusement de la galerie. De même, les Allemands s'étant plaints de ce que les auxiliaires, ne sont pas assez sévères ia nuit, ils arrêtent depuis co moment, impitoyablement, tout qui passe. Et ce sont les Boches eux-mêmes qui sont les victimes de cetto sévérité, car il leur est impossible, de sortir la nuit sans devoir exhiber dix fois leurs papiers. Les Boches ont trouvé aussi que les auxiliaires ne saluaient pas assez les autos du gouverneur général. Il leur fut répondu qu'il était impossible de distinguer à l'avance si les autos étaient occupés ou vides. Les Boches répliquèrent en donnant l'ordre de 6aluer tous les autos portant la flamme du gouverneur intérimaire, même si personne ne s'y trouvait. Et voilà comment les auxiliaires tombent en arrêt dès qu'apparaît dans le lointain la voiture de von i Huene et saluent militairement, avec un sérieux imperturbable, des autos vides!.... j Bruxelles continue à observer une attitude j très digne et très patriotique, sans aucun contact avec l'ennemi. Les déportations n'ont pas encore commencé dans l'agglomération, mais on dit qu'elles sont imminentes. Les Allemands continuent à promener en ville leurs mitrailleuses, sans doute pour impressionner la population, qui n'en manifeste d'ailleurs aucun ; émoi. A Anvers On parle de réduire la ration de pain. Celle-ci îst actuellement de 200 grammes par personne. • * • On paie 1500 francs pour un porc. Depuis l'arrivé© des Allemands, les prix ont considérablement augmentée. Le café vaut de 20 à 25 rancs le kilo, le thé 30 francs. On annonce une ration de 300 grammes de joinnies de terre par personne, qui sera alternativement remplacée par des clioux-raves. Le Comité d'assistance peut délivrer par habitant, à des prix raisonnables, 600 grammes de ;ucre, 1 kilo de sirop, 400 grammes de sain-loux, kilo de maïs, % kilo de riz, £ kilo 3e lard. Depuis des mois, le peuple n'a plus pu nanger ni viande, ni beurre. La plupart des mfants des écoles reçoivent une carte de soupe pour se rendro le midi dans un iocal où un bon JOtage leur est' servi. A fflons En vue de préciser l'avis du 27 décembre 1916 Ib. 9221 concernant la cession de l'arrondissement belge de Mons à l'inspection des étapes de la 1ère armée, et de l'arrondissement niiitaire d'Arlon à l'inspection des étapes de la 5e armée, il est porté à la connaissance du public ce qui suit : , Circulation des voyageurs. Toute circulation à pied, en automobile, voiture, camion, bu tout autre véhicule de l'espèce, i bicyclette, par tramway vicinal ou chemin de :er> etc., du territoire du Gouvernement général dans le rayon des étapes et vice-vorsa, est ^ soumise à l'autorisation préalable do l'Inspec- j :ion des étapes compétente et à l'obligation : l'un passeport. Les demandes d'autorisation do ] voyager dans les conditions susdites de prêter ;ées appuyées d'une justification circonstanciée loivent être introduites au bureau central des passeports, ou bureaux de passeports compétents. Ceux-ci transmettront les demandes à l'inspection des étapes intéressée, qui sô prononcera.Il est interdit aux personnes autorisées à voyager dans les conditions susdites de prêter leur entremise à la transmission des lettres ou l de renseignements quelconques. Toute infraction aux dispositions présentes sera passible, conformément aux dispositions pénales déterminées pour le territoire du gouvernement général par les dispositions applicables aux passeports entrées en vigueur à la date du 15 avril 1916, soit d'une peine d'emprisonnement de police ou correctionnel pouvant atteindre trois ans, soit d'une amende de 20 mille marks au plus, à moins que d'autres dispositions pénales plus rigoureuses ne soient applicables. Toute communication télégraphique privée avec lo rayon des étapes est interdite. Der Gouv. in Belgien, In Vertrétung, Freiherr von Huene, général der Infanterie. A Ostende Le phare d'Ostende, excellent point d'ob-1 servation pour les Allemands, n'existe plus. Un beau matin de l'an dernier, un obus anglais l'a rasé complètement. Ca a fait un fracas épouvantable et causé une panique considérable parmi les Boches embusqués aux environs. Malheureusement, une maison fut atteinte par la chute des débris et littéralement aplatie. Une femmo et un enfant belges: furent retirés, morts, de dessous les ruines. • • * La misère est atroce au littoral. Ceux qui possèdent de la fortune péuyent encore, à la rigueur, s'offrir le nécessaire. Mais les autres? Ostende vivait de sa saison d'été et du produit de la pêche. Or, les pêcheurs eux-mêmes qui sont restés ici, ils sont peu nombreux, ne peuvent plus prendre la mer. La ration de pain comporte 250 grammes par jour et par personne, mais on ne peut plus trouver ni pommes de terre, ni beurre. Parfois on peut acheter de la viande. Mais celle-ci, ' lorsqu'on réussit à s'en procurer, coûte trè6 cher. « • • M. Van der Stichelen vient de perdre deux doigts de la main droite dans un accident. La pâtisserie Muller est ouverte. La maison n'est pas endommagée. Hue St. Georges, plusieurs bombes lancées par des aviateurs sont tombées. L'Hôtel de la Marine, ,devant la Gare centrale, est transformé en hôpital, civil, l'hôpital étant ,,réquisitionné" par les Boches. L'Hôtel Fontaine est devenu une vaste ambulance. La maison des. orphelins de la rue St. Vincent Ferrier est restée ouverte. La pharmacie Decock a beaucoup souffert par suite de l'explosion d'une bombe. La partie extérieure arrière est totalement détruite. Dégâts au^si dans le voisinago immédiat. A Verviers La Société du Gaz de Verviers vient de renouveler, pour un terme de 25 ans, c'est-, à-dire jusqu'au 31 août 1941, ses contrats avec la ville de Verviers et les communes de Dison, Hodimoirt, Ensival, Andrimont et Petit-Rechain. La vente de gaz à l'usine de Verviers a augmenté de 9.55 %. Le nombre d'abonnés desservis était de 8.230 à fin août 1916. A l'occasion de la fermeture de la Bourse de commerce, la commission a fait afficher la résolution suivante: ,,Vu la situation, ,,Vu l'article 17 règlement, ,,Considérant que la pénurie de marchandises rend les affaires de plus en plus difficiles;,,Considérant que certaines transactions pourraient compromettre la réputation, la dignité et la responsabilité des membres; ,,Décide: ,,A partir du 10 novembre 1916, les services de la Bourse de commerce sont suspendus et les locaux (salle du premier étage) officiellement fermés, jusqu'à nouvelle décision." A Soignies Voici quelques nouvelles extraites du numéro 1 de ,,Soignies en guerre", nouveau bulletin mensuel publié par quelques sonégiens du front : „Le ravitaillement — audire d'un agent Américain du ravitaillement —. est organisé comme suit: Il arrive en même temps des vivres pour 15 jours en Belgique, et des vivres pour 15 jours en Hollande. Ce second lot de Hollande constitue la réserve. De cette façon, il y a toujours des vivres pour un mois. Il serait très intéressant de connaître les détails du ravitaillement à, l'intérieur de la ville ellé-mêmo. Si quelque souégien possèdo ces détails,/ qu'il veuille bien nous les communiquer. Le beurre coûte de 6 à 7 francs le kilog. : ■le café. 10 fr. le kilog. De la lecture des lettres qui parviennent dé Soignies, il résulte que la population, tout en restant calme, n'en nourrit pas moins des sentiments patriotiques. Voici un extrait d une lettre récente: ,,Les édits et les placards de l'autorité allemande n'ont pu empêcher d'ardentes manifestations patriotiques de se produire à Mons et à Bruxelles, le jour de la Fête Nationale. Vous saurez après la guerre ce qui s'est passé ce jour-là en notre ville. Les étudiants en vacances ont organisé une exposition patriotique en faveur des prisonniers alliés internés en Allemagne." D'une lettre de septembre, arrivée en novembre: ,3On travaille modérément dans les carrières, l'agriculture seule prospère". Détail d'un àutVe goût: Des maisons inoccupées, appartenant à M. P. Huet (Paunilolle) /servent depuis 15 mois de local à une fanfare militaire, de moeurs très paisibles, d'ailleurs (rue des Carrières).; A Tainïïiraeo j La Société anonyme des charbonnage^ réunis de Roton-Farciennes et Oignies-Aiseau. à Tamines, a fait parvenir une demande d'extension de sa concession d'Ai-seau-Oisnies s'étendant sur une superficie de 468 hectares sous les communes d'Aiseau, de Châtelet et de Presles (province de Hainauf) et de la commune de Le Roux (province de Namur). A l'appui de cette demande, la Société fait valoir les travaux effectués en vue de prouver l'existence d'un gisement de houilles exploitable dans le territoire demandé, notamment: lo. Un sondage qu'elle a fait forer à grande profondeur sous la commune d'Aiseau en yue de la recherche du charbon; 2o. Des travaux qu'elle a exécutés dans la partie méridionale de la concession actuelle par le puits Saint-Iienry, notamment aux étages de 144 et 210 mètres, lesquels ont été poussés jusqu'à proximité de la limite sud. La mine d'Oignies-Aiseau, où la Société a effectué ces travaux de reconnaissance, est en activité et contiguë au périmètre dont on demande la concession à titre d'extension. Cette concession, telle qu'on la demande. est nécessaire à la Société pour per-; mettre de continuer la production importante qu'elle extrait actuellement de la j mine d'Oignies-Aiseau, production en rapport avec l'importance des installations et les frais considérables que celle-ci ont occasionnés à la Société. Au Pays Wallon A la date du 24 novembre, les déportations en masse n'avaient pas encore eu lieu à Braine-le-Comte, écrit M. de Dorlodot. Des ouvriers ont été réquisitionnés pour travailler à l'arsenal: un grand nombre refusèrent et furent envoyés en Allemagne. Mais, depuis quelques mois, les machines-outils de l'arsenal de Braine avaient été démontées et transportées aux ateliers clo Luttro et de Cuesmes. Les ouvriers qui avaient accepté de travailler à Braine durent suivre leur machine et furent répartis entre ces deux derniers ateliers. Lo vicinal Braine-NiveUes est complètement arrêté: des prisonniers russes qui sont logés à Virginal et à Asquimpont procèdent à l'enlèvement des rails. Cette mesure désole les habitants de Braine qui, pour ne pas 6e servir des chemins de fer, empruntaient le vicinal pour se _ rendre à Bruxelles. Mais ce sentiment patriotique qui les porte à refuser leur argent à l'administration allemande des chemins de fer est si fort que beaucoup — depuis l'arrêt du vicinal — se rendent en camion ou en charrette à Hal, où ils prennent le tramway électrique pour Bruxelles. • • * Le siège du Comité Américain, pour là. région do Braine, est établi à Soignies. Le camion-j nage des marchandises est fait par M. Ferbu, meunier de Soignies, qui amène, trois fois par semaine, la farine à Braine-le-Comte. On trouve au ravitaillement, qui fonctionne sous la direction de MM. Michel et Meunier, de la farine, du riz, du saindoux, des haricots, du lard, des épiceries, etc. * * * Les oeuvres sont nombreuses à Braine, Citons : La .,Goutte de lait", oeuvre fondée par Mlle de NVouters avec le concours de plusieurs dames de la ville, et qui réalise un très g bien. • La ,,Soupe communiste" était à la maison du Peuple, et distribue chaque jour la soupe à des centaines de nécessiteux. L'oeuvre de la ,,Soupe scolaire" assure quotidiennement aux enfants des écoles une boisson saine et nourissante. Depuis quelques semaines elle leur fournit aussi le déjeuner à leur arrivée à l'école et se propose de leur donner prochainement aussi le goûter. Cette oeuvre distribue aussi des vêtements aux enfants pauvres. La ,,Croix verte", institution de ravitaille-| ment, due à l'initiative féconde de M. le vicaire Van der Hagen, qui se charge de l'achat des aliments et veille à leur répartition. Le magasin de la Croix Verte est toujours abondamment pourvu et parvient même à fournir à ses clients de la viande de boucherie à des prix abordables. M, le vicaire est secondé dans ses efforts par M. Wattiez, de Pont-à-Celles. • » Aucun immeuble ne fut incendié à Braine par les Allemands, du moins volontairement. Mais ce fut un soldat boche qui, par imprudence, mit le feu à l'hôtel do ville en pénétrant, cigarette allumée, <îans la pièce où l'administration communale avait placé les armes et les munitions de chasse appartenant aux habitants. Sa cigarette, tombant sur une caisse remplie de poudre, détermina une ex plosion dont le soldat fut la victime et qui, mettant le feu à l'hôtel de ville, le détruisit entièrement. Lo bourgmestre de Braine-le-Comte, M. lo sénateur Henri Neuman, ©st mort dans le courant du mois de septembre 1916. M. ^ Emile 'Heuchon, premier échevin, remplit, depuis cette époque, les fonctions de bourgmestre. Il n'y a pas d'autre changement au sein du Conseil communal. Les agents de la police locale sont toujours en fonctions; des patrouilles allemandes circulent aussi en ville pendant ia nuit. Les foires du premier lundi du mois ont été supprimées. Les Allemands ont fait de grandes réquisitions de chevaux dans toute la région. • » « Deux compagnies de soldats allemands^ occupent la ville. Elies ont surtout pour mission de garder les abords du tunnel et le pont d'Ecaus-sines. Les passages à niveau ne sont plus gardés depuis lo mois d'octobre 1916. Il n'y a pas de troupes à la gare. Les sous-oficiers et soldats sont logés à l'écoie communale des filles et à l'orphelinat. Les officiers logent chez Mllo de "YVouters, rue de Bruxelles, lies agents du chemin de fer sont hébergés chez des particuliers. XiA&t' ateliers de construction travaillent tous, es jours de 8 heures à 4 heures; plusieurs centaines d'ouvriers y sont occupés à la construction du grand pont pour le compte de M. Boël. La gobeletterie est aussi en activité. Un roulement y est établi de façon que chaque ouvrier ou ouvrière y soit employé deux semaines sur trois. Les femmes travaillent de 7 à 5 heures; les hommes de 6 h. 1/2 à 6 heures. La confiturerie travaille au grand complet ; elle occupe même plus de personnel qu'avant la guerre. Les fonderies travaillent selon les commandes qu'elles, reçoivent. L'imprimerie Zech, après un long arrêt, a repris ses travaux le 1er septembre de l'année dernière. Elle vient d'arrêter do nouveau, non faute do commandes, mais bien faute de moyens d exportation de ses produits. Les cartonneries Catala n'ont jamais chômé hes magasins de confection Mahieu-Iiobert occupent leur personnel dans la mesure du possible. Dans toutes les usines, les Allemands viennent de faire le recensement des courroies de transmission. On s'attend, d'un moment à I autre a les voir procéder à cette désastreuse réquisition. L état sanitaire de la région est excellent. La capitulation d'Anvers Une étude de M. Winston Churchill sur Anvers, TJne em-our <3o misa en pago nous a fait publier le 3mo article avant le 2me, dont il est le commentaire et qne nous publions ci-dessous, de ,,la Capitulation d'Anvers", L'article que nous avons donc publié jeudi dernier doit faire suite à celui que nous publions dans ce numéro. Lo mystère de la fin d'Anvers. TV1!"' C^urchi11 a publié 'dans le „Sundav Pictçrial des 19 et H6 novembre une étudo magistrale sur la question d'Anvers. Si nous nous souvenons qu'à l'époque où les événements qu il narre àa sont déroules l'auteur était lord de 1 Amirauté et que c'est lui qui vint officiellement à Anvers comme mandataire du gouvernement anglais, on conviendra que peu da personnes étaient phis autorisées quo lui pour amsi que le dit le „Snnday l'ictorial," soulever le voile de ce chapitre inoubliable de la guerre mondiale. Les révélations de M. Churchill éclairent d une lumiere intense le mystère de la fin '+ Ttrs qu1' Jus^u'^ jour, est resté impénétrable pour l'immense majorité des profane?. Jin vain, nous avions à plusieurs reprises tenté de nous documenter; les initiés auxquels nous nous étions adressés avaient toujours répondu eyasivement à nos questions: il y avait, nous disent-ils, des - contingences internationales dont ils ne pouvaient faire état, et c'était, ajoutaient-ils, vraisemblablement, la raison pour laquelle le rapport publié en 1915 eur 1 action de l'armée belge était au sujet des derniers événements d'Anvers aussi laconique et aussi imprécis. Nous regrettons beaucoup do ne point disposer de la place nécessaire pour insérer ici l'exposé complet do l'étude do l'écrivain anglais, mais nous en donnons ci-après un court résumé et quelques extraits de nature à éclairer lu jugement de nos lecteurs. L écrasement de l'armée de campagne française était le seul but des Allemands au début des opérations sur le front occidental; ni Anvers, ni les ports de la Manche, ni même Paris n avaient alors d'importance pour eux. Après Ja bataille, do la Marne, commence la course à la mer, chacun des belligérants s'efforçant do deborder lo flanc de son adversaire. .,Mais pour les Alliés, dit Churchill, Anvers constituait le véritable flanc gauche. Anvers gardait la ligne entière des ports de la Manche; Anvers menaçait le flanc et les derrières des armées allemandes en France. C'était la grande porte par laquelle le Grand Amphibie pouvait sortir à tout moment pour menacer leurs communications sensibles et mémo vitales. Aucune avancé des Allemands vers la côte de la mer. vers Ostende, Dunkerque, Calais et Boulogne n était,possible aussi longtemps qu'Anvers ne serait pas conquis." Le 28 septembre commence l'attaque d'Anvers. Devant les projectiles allemands d'une tonne, les forts bétonnés et cuirassés ne résistent pas. A l'abri d'un rideau de fer et de feu, 1 infanterie allemande avîfnce. Conscient de la gravité de la situation, le commandement belge demande le secours des Alliés. En dépit de ses suprêmes préoccupations, le gouvernement français _ offrit immédiatement une division, puis, le jour suivant, une seconde division, et lord Kitchener chercha de tous côtés les moyens d'y ajouter des forces prélevées sur ses propres ressources strictement limitées. Il y avait, en Angleterre, à l'exclusion des troupes territoriales que lord Kitchener ne croyait pas pouvoir utiliser, la fameuse septième division de Regulars, rassemblée précisément de toutes les parties du monde, la troisième division de cavalerie et les trois brigades d'infanterie de la Royal Naval Division. Ainsi, le 2 octobre, il paraissait possible de concentrer dans les environs de Gand, en 8 ou 9 jours, une nouvelle armée à peu près égale en force à toutes les troupes' de campagne allemandes que l'on croyait se trouver dans le nord de la Belgique. Mais la même nuit arriva la nouvelle onc les Belges, perdant tout.espoir et ignorants de l'aide qu'on allait leur apporter et des efforts que l'on faisait en France et en Angleterre, avaient décidé d'abandonner la défense de la place aux troûpes de forteresse, do retirer l'armée de campagne le lendemain matin et de transférer le siège du gouvernement à Ostende. Les ordres pour l'évacuation sont suspendus. Lo gouvernement anglais envoie au gouvernement belge un télégramme Jui demandant de retarder la décision filiale jusqu'au matin suivant, et Churchill, bien au courant de la situation, se rend à Anvers rapidement pour examiner sur place ce qui pouvait bien être fait d-? part et d'autre. Après une courte, délibération^ dans la nuit <lu

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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