L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 10 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gm81j98d25/
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2ême Année N°. 656 s cems Jeudi lO âôûî 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien du malin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : JJ. VOODBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 3797. i j Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ . _ ( Charles Bernard, Charles lier toi et, Comité de Rédaction: j René Chantbry, Emile 1-ainparé. Four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à fi'Administration du journal s N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Efrangerfl.2.0Q par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents !a ligne. Les Italiens prennent Gorizia Les Italiens entrent ù Gorizia et font 10,000 prisonniers. (Communiqué Officiel) ROSV3E, 9 aoûi (Agence Stefani) Le général Cadorna annonce qu'aujourd'hui nos troupes sont entrées dans la rjlle de Gorizia. Le nombre de prisonniers dépasse 10.000. 3'autres continuent à afîtuer. Le butin de guerre est énorme. Voir détails au Communiqué quotidien officiel en Dernière Heure. îwiiiiî finira 11 jiim? Pour toutes les ,,compétences militaires", ■ ant oelles des Empires centraux et de leurs • omplices que oelles des Puissances Alliées, : est, d'ores et déjà, avéré que la Victoire ppartiendra aui Défenseurs du Droit et de ' i Civilisation. _ , Quand la Victoire sera-t-elle décisive? | La maîtrise des mers demeurera intan-ible. , ] Dès le début de novembre 1915, nous . vons calculé qu'il ne resterait en ligne, à 'heure présente, qu'eniviron quatre roil-iens et demi d'Allemands. Rien n'est venu infirmer cette prévision. Les troupes turques ont subi aussi des ►erfcea énormes j quant aux armées autri-hiennes, elle continuent d etre decimees, t ce ne sont pas les contingents bulgares, gaiement très réduits, qui ont pu, dans ne proportion appréciable, compenser les éficits terribles. Si des fusils à répétition, des mitrailleurs et de l'artillerie légère ou lourde ont, ar contre, augmenté la puissance déstruc-ve des armées en présence, la preuve est. lito de ce que le renforcement en armes et i munitions, voire en hommes, s'est effec-îé et ne cesse de se développer de plus 1 plus en faveur des Alliés. H n'est cependant pas encore possible de -éciser à quel moment interviendra 1 , ,ac-on militaire" décisive. L'heure de la Victoire dépendra suroît de la réponse des ,.faits" à cette ques-on: ,,Comment finira la guerre?" A ce sujet, plusieurs hypothèses méritent être envisagées, dont la réalisation aurait ie influence prépondérante sur le moment i les hostilités prendront fin: _ > lo. En général? le public, non initié, con-dère le succès final comme ne pouvant , sulter que de la réoccupation, tranchée ir ""tranchée, des territoires envahis. Sauf le cas, très plausible, où les Alliés ^ •énonceraient une irrésistible action d'en- 1 rnble, la réoccupation pied à pied serait de j es longue haleine et achèverait de boule- ( :rs>er les contrées ainsi chèrement recon- i lises. < 2o. L'effet, de plus en plus efficace, du £ ocus renforcé sur les Empires centraux 1 >urrait suffire à amener, de la part de ^ urs populations, une violente réaction in- ^ stine, de source intestinale, et qui subite- e ont terminerait la guerre, libérant défini- ( vemont cent quatre vingts millions de nos 1 msmis du joug odieux du militarisme e 'ussien. 1' 3o. L'aggravation de la situation finan-sre, déjà inextricable, des Germaniques, ^ rait, quoique certains en pensent, égale-ent de nature a précipiter un dénoue- e ont. ]; 4o. L'intervention prochaine, infiniment c-obable, de la Roumanie, du côté des Al- s is, pourrait, avec le concours direct de la F nssie, et l'action concomitante des ar- ^ ?es de Salonique, amener la prompte mise rs cause de la Bulgarie. Ce serait désormais, pour les Empires g itraux, ,,la Porte fermée". c L'en pourrait, dans cette hypothèse, en- t lager la conclusion de paix successives, c licitées par le présomptueux et repentant c rdinand, par l'imprévoyante Turquie et 11 r la pantelante Autriche, tandis que la P mgrîe, dont les velléités d'affranchisse- a >nt déjà s'accentuent, ne manquerait pas profiter de l'occasion exceptionnelle, n 'elle attend, en vain, depuis trois siècles, s reconquérir son indépendance. Dès lors, la défaite de l'Allemagne, isolée, /iendrait un fait accompli. x>. L'influence collective des Puissances p itres pourrait constituer un facteur ap- n ksiable, sous la réserve expresse de ne se ■nifester qu'avec une extrême circonspec- c n, et seulement au strict - moment psy- ^ >logique. , . ' .... S 3o. Une autre hypothèse rationnelle est £ titrée opportune en Scène de ï'une ou de p plusieurs des puissances demeurées précé-iemment neutres et à qui les Alliés propose-•aient de jouer un rôle analogue à celui de a Grèce, dans le but d'étendre le front innemi et, simultanément, de provoquer .'évacuation instantanée de régions occupées.Peut-être les Puissances, ainsi pressenties, préférer aient-elles prêter délibérément leur ïoncours militaire à la cause du Droit, afin l'éviter que, la Paix étant conclue, elles ne ,g trouvassent politiquement isolées, oe qui ;erait fatal à leurs intérêts1. D'autres éléments, encore imprévus, pour-•aient intervenir éventuellement et peut-;tre ceux-ci hâteraient-ils la solution décisive et radicale qui s'impose. Mais la réalisation de Tune quelconque Jes hypothèses très vraisemblables ci-de3sus envisagées, ou la combinaison, non moins probable, de certaines d'entre elles, peut précipiter les événements, au point que nous serions, en réalité, dès à présent, à la veille de la Victoire intégrale. Quoi qu'il en soit, afin d'être prêts à tous événements, préparons avec sagesse nos quartiers d'hiver et ménageons nos ressources, pour si l'extirpation totale du chancre exigeait, de notre part, plus encore de patriotique patience, plus encore de jtoïque abnégation. Mais disons-nous aussi que les sacrifices ipentanés, immenses, de l'héroïque Belgique, et ceux admirables de ses Alliés indéfectibles, ont enfin fléchi le Ciel, qui né cessera désormais de nous venir en aide et }ui, bientôt, d'une heure à l'autre, peut ■aire surgir la sanction suprême et, pour ios ennemis exécrés, le commencement de 'expiation immanente de leurs crimes ibcminables. J. C. m ■ m Li chef des Marnants parle A différentes reprises l',,Echo Belge'; a attiré 'attention sur ,1e fait que les Allemands sont en rain de poursuivre le plan consistant à affamer entement mais sûrement la Belgique. Si d'au-:uns ont exprimé des doutes à ce sujet, les pa-oles prononcées par Iierr Batocki, le dictateur les vivres allemand, dissiperont toutes les illd-ions bu'ils pouvaient encore se faire sur l'hu-nanité des Boches. C'est à propos du refus opposé par l'Alle-lagne à l'Amérique, qui s'offrait d'envoyer des ivres aux Polonais, que le chef des Affameurs n personne a fait, lors d'une interview accolée au correspondant du ..New-York Times" à lerlin, la cynique déclaration suivante : ,,Persil ne ne mourra de faim mais la nourriture sera mitée. Je traiterai la Pologne, la Belgique, le lord de la France et l'Allemagne comme un ;ul organisme économique pour la distribution es choses nécessaires à l'ex i stauc e. Ce sera dur our les Belges mais meilleur pour les Polonais t les Juifs. La Belgique aura un peu moins et i Pologne un peu plus. Mais les deux pays re-Bvront assez de pain, de pommes do terre, de si, un peu de sucre, très peu de viande, très eu de graisse et pas de poissons. Naturelle-îent ils n'auront pas de café, de thé et 'épices. Inutile de dire que nous ne cro}-ons pas le remier mot de ce que raconte Batocfoi. Ce pro-ramme n'est exposé que pour sauver la face, ^mme disent les Chinois, il s'agit de ne pas rop indigner les neutres qui ont une eonscien-3. Jamais au grand jamais des vivres venant e Belgique — où il y en a déjà si peu — 'iront en Pologne, mais aussi bien les récoltes olonaises que le bétail belge seront dirigés ers l'Allemagne d'où rien ne ressortira, et insi le tour sera joué. C'est tout ce que Batocki, après des semai-es de réflexions ,a trouvée pour améliorer la ituation économique de l'Allemagne. Si ce eau projet ne fait pas honneur à ses talents i 'organisateur, par contre il révèle des disposions toutes spéciales pour l'enlevasse. .11 est rai qu'il ne faut pas être dictateur des vivres « our cela, car von Bissing pourrait lui en re- ; îontrer sur ce chapitre. Répétons une fois de plus que, suivant la • invention de La Haye. l'Allemagne, loin avoir le droit d'enlever des vivres à la Bel-ique qui en manque -— a l'obligation de lui i envoyer. C'est ce que les neutres — pas si >bards que se figure Batocki — comprennent 1 irfaitemenfc, ' . ! En Belgique. le cas du sieur bps M. Rietjens — qui n'est doktor que dans l'imagination des laquais do la „Gazet van Brussel" — nous envoie un droit de réponse qu'il nous plaît d'insérer. 2sos lecteurs en trouveront le texte ci-dessous. Nous en avons respecté les termes et l'orthographe: TJtredht le 7, août 1916. Monsieur le Rédacteur, Un ami m'envoit ,,l'Echo Belge" du 3.août courant, dans lequel je suis personnellement pris à parti d'une façon aussi peu distinguée que malhonnête. J'ai pour habitude de ne jamais répondre aux insultes gratuites dont une certaine presse de réfugiés comble si généreusement tout quiconque est Flamand. Je ne puis pourtant laisser passer sans protestations les dernières assertions de votre, journal. Un anonyme redacteur s'y. permet la fantaisie de me dénoncer comme déserteur. J'aurais, lors do la chute d'Anvers, déserté l'armée dont je faisais partie. J'oppose à oe racontar le démenti le plus formel. Au début de la guerre je me suis engagé comme volontaire à l'armée belge. Je crois pouvoir dire que l'héroïque rédacteur qui me prodigue ses insultes n'en a jamais fait autant. Contrairement a ce qu'il raconte je n'ai jamais servi dans les bureaux de l'Etat-•major auquel j'étais attaché. J'étais, et ce à ma demande, au service de campagne. Après la 2iètne bataille do Melie (sept. 1914) je fus envoyé' à l'hôpital militaire de ' Ga-nd. Je fus remis en liberté par le colonel Frère, (mpn supérièur respectif) médecin principal de Hère classe. En ma qualité de licencié je n'ai plus aucun ..ordre" à recevoir de la part de l'autorité militaire. D'un autre côté les.arrê- 1 fcés-lois appelant les Belges sous les armes, pa-tus au ,,Moniteur" depuis que je suis rentré au civil, mentionnent tous explicitement l'exception pour ceux qui ont été en service actif pendant cette guerm Je fus appele plusieurs fois ^au consulat 'belge d'Amsterdam dans les premiers mois de 1916. Je m'}' suis même de bonne grâce soumis , à une visite médicale' tout à fait superflue. Résultat: je fus réformé sans hésitation par les deux medecins (belges) présents.. Voila, Monsieur le Rédacteur, ma situation exposée en quelques mots. Comme les lois sont faites pour tout le monde je m'en tiens au lois, et rien qu'aux lois, en attendant mieux. Ce serait vraiment pour certains une façon par ( trop simple de se défaire de leurs ennemis politiques que de les envoyer en France ou en Angleterre sans autres formes de procès, avec la certitude qu'ils n'en reviendront pas. Je vous prie, Monsieur le Rédacteur, de bien vouloir publier la présente dans votre journal en réponse à l'article du 3 août et en ' même place que le dit article. Les lois «belges auxquelles vous voulez; montrer un si grand attachement mo garantissent oe droit. ^ J'ai confiance qu'en cela vous voudrez vous y conformer.Agréez, Monsieur le Rédacteur, mes salutations ' 1 . Ricîjens. Dans sa lettre, M. Rietjens oublie de nous faire part de ses impressions' sur la vie à Bruxelles. Comment a-t-il obtenu un passeport aller-retour Uitreclit-Bruxelles et pourquoi.^ Nous serions assez curieux d'être fixé à 1 ce sujet. ; Mais le sieur Rietjens fait erreur lorsqu'il ne j se croit pas obligé de répondre aux ordres mi- j litaires, parce que le colonel Frère, médecin c principal de 1ère classe, l'a fait remettre en liberté — comme il écrit — après la seconde : bataille de Melle. Nous ne voulons pas douter de la véracité du fait, mais M. Rietjens, connaissant notre manière de polémiquer ,,d'une i façon aussi peu distinguée que malhonnête" ] aurait dû nous envoyer copie de cette pièce dont la possession est, pour lui, d'une très grande importance: Aussi ne demandons-nous pas qu'il s'en désaisisse, mais une simple copie ■ nous eût fait très plaisir. Il est possible également que M. Rietjens se 1 soit présenté au consulat belge d'Amsterdam ( avant de se présenter à un consulat { boche en Hollande pour être autorisé à faire une petite villégiature en Belgique occupée, — mais comment sait-il £ qu'il fut ,,réformé sans hésitation par 2 les deux médecins (belges) présents!!" Il n'est ] pas à notre connaissance que les médecins fas- , ?ent rapport aux ..licenciés" qu'ils examinent. : Leurs décisions restent secrètes et le résultat n'en est;-communiqué qu'aux autorités civiles É st militaires dont 1e sieur Rietjens ne fait pas 1 partie à ce que nous sachions. Mais M. Rietjens recule les limites de la gentillesse en i se soumettant ,,de bonne grâce" à une visite • médicale ,,tout à fait superflue". Il oublie qu'il ( •estera militaire jusqu'à la fin des hostilités, malgré son certificat de licencié. — dont il , mblia cependant de nous signifier les termes. Il perd aussi de Vue que, tous les certificats dé- .3 ivrés antérieurement au 1er janvier 1916 1 îtanfc annulés, il était obligé de se présenter t i la visite médicale pour laquelle il reçut vrai-;emblablement convocation. Et ceci est encore I me preuve que Rietjens n'a pas cessé d'être ^ nili taire. * Enfin, nous répéterons qu'il a reçu — nous ^ jrécisons^ — le 19 février 1916 l'ordre de re- 1 joindre l'armée et qu'il ne s'est pas soumis à s :et ordre. Il doit donc être cbnsidéré comme dé- < >er teur, comme nous J'.avons écri t. Ai nsi en 3 décideraient les juges militaires s'ils avaient à juger 31. Rietjens. C'est notre opinion et celle de tous les honnêtes gens. La lettre qu'il nous envoie est sa 'condamnation. Nous nous en voudrions de clore ce petit débat sans jpubHiér ici Vappréciation «de M. Frans Van Cauwelaert, député belge, l'un des chefs du mouvement flamingant. sur le sieur Rietjens. Cette appréciation se trouve dans le no. du 4 août du ,,Vrij België" sôus le titre ,,Een lage streek" — ce qui signifie: ,,Une basse manoeuvre". Cédons la plume à M. Van Cauwelaert: ,,Avec un étonnement et avec une indignation compréhensibles j'ai appris, par le ,,Lim-burger Koerier", que le s'.eur Rietjens, pour exciter les Flamands à Bruxelles, s'est prévalu d'une lettre dans laquelle mon frère aurait écrit, avec amertune, que 95 p. c. des soldats tués dans son régiment étaient Flamands, alors que la proportion des Flamands serait de 30 p. c. du nombre total. M. Rietjens s'est une fois encore rendu coupable d'une basse manoeuvre. Jamais je n'ai eu rien de commun avec lui, jamais il n'a eu connaissance l'une lettre que m'aurait envoyée mon frère et mon frère ne m'a jamais rien écrit de ce qu'il ï prétendu. .Ce n'est pas la première fois que .le sieur Rietjens a recours à de semblables méprisa-Dles moyens. Sa méthode habituelle de combat est basée à-dessus. J'avais cependant encore une trop îonne idée de lui pour croire qu'il pourrait ibuscr du nom do quelqu'un qui a donné vo-ontairoment sa santé pour le pays et dont le sacrifice sanglant est dressé contre la politique lu sieur Rietjens. Puisque cette fois je ne parviens pas à trou-rer le minimum d'estime qui est nécessaire pour ïntrer en polémique avec quelqu'un, on comprendra qu'à l'avenir je ne puisse tri:*"?er ses iffirmations qu'avec le mépris nécessaire." Après ça, M. Rietjens peut se tenir coi. Les rieurs ne sont pas de son côté ! « ouse m Nous sommes obligé de rédiger une seconde note, qui s'adresse cette fois à nos •onfrères de ,,La Belgique" de Rotterdam, [ls reproduisent dans leur numéro du 9 lout la correspondance particulière de Bruxelles relative aux manifestations du 21 juillet, mais en l'attribuant à ,,La Métropole". Procédé peu amical, auquel nous l'avons , pas été habitué de la part de ;onfrères belges. Les directeurs de ,,La Belgique" admettront avec nous que la correspondance en question, parue dans notre numéro du 26 juillet, n'a pas . pu eur échapper. Ils lisent trop attentivement ,,L'Echo Belge" pour que le récit de notre correspondant eût passé inaperçu. La lecture de leur journal en est une preuve "crmelle. Nous demandons simplement -à îos confrères d'agir loyalement vis-à-vis de ,L'Echo belge". Il n'est pas à souhaiter, pour le renom lu journalisme belge, que les rédacteurs de ,La Métropole" fassent école. Le Régime de h Terreur Une lettre venue de Belgique affirme jue les autorités allemandes ont procédé, à Bruxelles, à l'arrestation de 150 personnes ur lesquelles pèse le soupçon d'avoir colla-)bré à une oeuvre belge dont le but était de lervi'r d'intermédiaire entre les soldats au ront de l'Yser et leurs parents restés en Belgique occupée. Plusieurs prisonniers sont menacés de pei-îes pouvant atteindre plusieurs années de jrison. * *- * Nous recevons, écrivent ,,Les Nouvelles'*, les nouvelles directes du nord du Liin-Dourg. On nous annonce que le bourgmestre ff. de Brée, M. Vanden Bossche, a été :ondamné par les Boches pour ,,trahison de [uerre" aux travaux forcés à jDerpétuité. VI. Janssens, le marchand de bois, et son 'ils, ont été relâchés ; toutes les autres per-onnes arrêtées en ces derniers temps sont naintenues en prison. Les Boches ont, contre es gens de Brée, une colère et une rancune erribles. Il ne les appelle jamais plus que es ,,schweinhund von Brée". Beau titre de [loire qu'ont acquis là nos têtus Campinois! 1 faudra leur en savoir gré plus tard... Le vicaire de Brée a été arrêté tout ré- ; :emment, et c'est un malheur pour la com-nune, car il était riche "et faisait beaucoup ie bien. Un enfant de Neerpelt, dont on nous tait s nom, mais dont on nous dit l'âge — il l'avait pas vingt ans ! —, a été fusillé par as Barbares, à Hasselt, la semaine passée, oujours pour ,,trahison" ! A Maeseyck, l'entrepreneur bien connu, -1. Gérard Smeets, arrêté une fois déjà •endant plusieurs semaines, malgré son ;rand âge, a été obligé de livrer aux Âlle-lands ses dragueurs et d'y faire travailler es ouvriers près du pont de Meuse, nuit ît jour, pour l'extraction des graviers. <1. Smeets paie ses ouvriers en argent, mais [ il ne touche des Boches que des signatures au crayon sur des ,,chiffons de papier". Et M. Smeets, qui a toujours été très généreux pour les malheurs et la misère qui grandissent autour de lui, se trouvera bientôt sans ressources... A Lierre La ville de Lierre a aussi fêté et unanimement lé 21 juillet. Tout le monde sortit en costume de dimanche. Te Deum. Brabançonne. Voeux d'un succès rapide et complet pour nos valeureux soldats. L'n incident marqua cette journée qui restera, à tout jamais, célèbre dans les annales de la petite ville de la province d'Anvers. Figurez-vous qu'un énorme drapeau belge avait été hissé au sommet d'un arbre de la chaussée d'Anvers. Par surcroît, les patriotes lierrois avaient entouré le chêne, pour îe défendre contre une attaque allemande, de tonneaux remplis, jusqu'à pleins bords, d'un généreux purin et de fils de fer fraîchement goudronnés. Fureur du Kreischef qui devînt aphone à force de crier lorsqu'on lui annonça la nouvelle et ordre aux soldats de décrocher immédiatement les couleurs nationales belges. Les Boches se lancent à l'assaut vigoureusement et je vous laisse à penser si l'on rit de leurs maladroits efforts à remuer les tonneaux dont un liquide abondant s'échappait au moindre choc! Rentré à la Kommandantur, le Ivommandant cramoisi, fit mander le bourgmestre auquel il fit savoir qu'une amende de^oO.OCO marks était infligée à la ville et que celle-ci serait frappée d'une seconde amende, plus forte encore, si l'auteur de cette ..blessanderie" n'était pas connu dans un délai déterminé. Or, jusqu'ici, personne ne s'est dénoncé et l'on continue à rire aux éclats en songeant à la colère des Boches qui escaladaient les tonneaux malodorants et dans lesquels plus d'un malchanceux enfonça ses maîns ou ses pieds! A C*£3rïc3 Nous recevons un nouveau billet de notre correspondant particulier des Flandres, relatif au bombardement aérien auquel ont été soumis divers bâtiments des environs de la ville. A l'Arsenal, qui fut bombardé avec des bombes de grandes dimensions, en releva 80 Boches, tués ou blessés. Une panique inimaginable s'empara du personnel des ateliers qui fuyait, en tè.us sens; hurlant de peur. L'effet du bombardement fut terrible. Le toit, des pans de murs, du matériel volèrent en l'air et retombèrent avec fracas. Pendant ce temps, les explosions continuaient, sans interruption, semant la destruction et l'effroi. Lorsqu'on put approcher de l'arsenal, on constata que la moitié des bâtiments avait été détruite. Comme nous l'avons dit, plusieurs habitations , voisines furent aussi atteintes. Quinze civils ont été tués ou blessés. Pendant toute l'après-midi et une partie de la nuit ce fut un va et vient continuel d'auto-ambulances. Le personnel de la Croix Rouge, dut, un moment, se multiplier.Inutile de vous dépeindre la fureur des Boche3. Ils interdirent au public d'approcher des bâtiments atteints. Il fallait en rester éloigné do trois cents mètres. Un bravo homme qui devait se rendre d'urgence chez un ami dont la maison se trouve à moins de trois cents mètres de l'arsenal fut arrêté sur le champ. Il a été condamné à cent marks d'amende. Lorsque les aviateurs eurent accompli leur mission, ils longèrent les frontières des Flandres et prirent la direction de Zee-brugge où les batteries anti-aériennes les canonnèrent vigoureusement. Mais ils laissèrent encore tomber quelques obus sur les groupes de canonniers boches. Ils étaient quinze appareils à ce moment. Un seizième avion survola la ville vingt minutes après le passage des premiers. Mauvaise journée pour les Teutons! Aux SronÉâère© (De notre correspondant particulier.) Fréquemment on a parlé du village d'Overslag qui, par sa situation particulière, est à cheval sur la Belgique et la Hollande. De là, pour ses habitants, une situation anormale. Pour des raisons inconnues, les Boches ont fait contourner la commune à leurs fils électriques. Voilà le malheureux village dans un corset de fil de fer. Mais, malgré cela, il y vient encore des Boches. Ainsi, la semaine dernière, cent soldats ont occupé Overslag. De leur côté, les soldats hollandais ont également placé, du côté de leur frontière, du ,,prikkeldraad". Les Allemands ne veulent pas que des denrées alimentaires entrent dans le village. Les Hollandais restent fidèles à leur consigne et interdisent aussi toute importation. Il en résulte que les habitants d'Overslag sont privés de tout ce dont ils ont besoin. On leur a créé une situation anormale, tout à fait désagréable. Il est à espérer que des mesures seront prises pour remédier à cet état de choses, * " " ' " Une relipe anglaise en Belgique. Il y a quelque temps déjà qu'un lecteur de larticle ,,Pèlerinages en pays sanctifiés" m'avait écrit pour que je précise quelques-unes des améliorations désirables dans l'industrie hôtelière. Je n'aurai garde de m'aventurer sur un it errai n professionnel que mon correspondant connaît probablement mieux que moi. D ailleurs le sujet n'est pas de ceux qui passionnent la clientèle d'un organe quotidien paraissant en temps de crise grave. Voici cependant un exemple de ce qui serait à tenter afin de décider nos visiteurs des années pacifiques espérées à prolonger leur séjour en Belgique.Jadis les mails-coaclies faisaient en bonne saison le service entre Bruxelles et "Waterloo; ce mode est à mettre au rancart pour ce qui regarde les excursions que nous voudrions voir organiser après la guerre, entre Bruxelles et quelques localités voisines dignes delà curiosité, des voyageurs - internationaux attendus. Nous voulons parler de Louvain et de Malines. Les paysages à traverser ne possédant pas les beautés de la foret de Soignes, aux four-in-hands on substituerait les automobiles. C-ux-ci prendraient les amateurs à l'hôtel, feraient rapidement le trajet, et parcourraient les deux villes suivant des itinéraires comprenant toutes les particularités locales. A Louvain, en plus des vestiges des atrocités teutonnes, une promenade dans le parc d'Heverlé, une visite à l'Hô-tel de Ville, aux Halles, à l'Eglise Saint-Pierre, à 1 Université, etc., etc., constitueraient un programme très attrayant. Malines, par suite de restaurations intelligentes, est devenue une ville où un glorieux passé renaît à chaque pas. On y admire des primitives bicoques en bois sculptées de haut en bas, des habitations con-I struites par les Keldermaus, la résidence patri-| tienne de Busleyden, des .sièges de corporations (1), des ^façades en pierres de taille du temps de Louis X\ , des maisons ornées de ferronneries^ de toutes les époques. Les monuments y foisonnent: la cathédrale Saint-Rom-;baut portant encore les blessures d'un bombardement, sauvage, l'ancienne demeure de i Marguerite d'Autriche, le Palais du Gra.nd-Conseil de Bourgogne, le béguinage avec son église de style exubérant, sa Maison Communale, son vieux Musée, ses nombreuses églises décorées de de Crayer, de Rubens et de Van Dyck, méritent un déplacement de quelques heures. Mais Malines, pour les Anglais, possède mieux encore. A Malines, une des villes suppliciées par le. Allemands, reposent les restes de Marguerite d'York, soeur du roi d'Angleterre Edouard IV, veuve de Charles-le-Téméraire, duc de Bourgogne, et décédé, en 1477, sans laisser d'enfants. Elle résida à Malines, siège du Grand-Conseil des Etats de Bourgogne, depuis le décès de spn mari jusqu'au moment de sa mort; elle y jouissait d'une très grande popularité. Le | tombeau de la Duchesse fut élevé dans une chapelle, à peu de distance de la cathédrale, oha-! pelle servant actuellement de dépôt de fourra-[ ges. Ce fut pendant l'occupation de la Belgique par les armées de la République française qu'eut lieu la transformation du sanctuaire en magasin militaire. Le paragraphe qui précède est une indication que pourraient utiliser ceux qui seraient chargés de rédiger les notes descriptives à distribuer éventuellement au cours des excursions proposées. D'autre part, nous serions heureux d'avoir, en attirant l'attention sur l'abandon dans lequel se trouve le sépulcre d'une princesse de la Famille Royale d'Angleterre, provoqué l'intervention des Anglais ; nous voudrions les décider à agir de façon que le temple où repose Marguerite d'York soit dignement restauré. Il est probable que le Gouvernement et la ville de Malines collaborer aient volontiers à cette oeuvre réparatrice. L. Teugols_Dc V«. 1) Par exemple la maison historique des Poissonniers habitée par l'éminent et érudit peintre Willem Geets. Prière p©ur la paix répandue en Allemagne. Jésus, toi qui disais un jour ,,Je vous donne ma paix", Donne nous enfin une paix sincère Ca_r tu es plein de générosité. Viens ! oh viens, toi ange de la paix, Eteins donc le flambeau de guerre, Apporte-nous le repos, apporte-nous la prospérité A notre coeur, à notre foyer. Nous avouons nos péchés, Nous reconnaissons notre culpabilité, Aie pitié de nous, les pauvres, Aie miséricorde et patience 1 Seigneur, nous prions pleins de confiance: Sois clément, grand Dieu, Et nous nous efforcerons De nous soumettre loyalement à tos commandements. Voila si longtemps que la guerre et que la misère. Nous poursuivent avec acharnement, Fais nous présent de la paix désirée si ardemment, Ce fruit mûr de la pénitence ! Comme par ton miracle de la Pentecôte Tu as un jour uni les peuples : Fais, ; que par l'amôur^du prochain. Ils soient'de'nouveauTréunis en "toi.

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