L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 16 Januar. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 23 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/h707w6896z/
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2ânN Atïftëe HP. 450 5 cents no centimes) oimancne i© janvier 1919 L'ECHO BELGE «Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande L'Union fait la Forcer Belge est notre nom de Famille. Toutes le» lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.X. VOORBURGWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles HerbleJ, Comité de Rédaction : | Reng chambry, Emile Ralnparé. Four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal :N.Z.Voopburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'fpi c pat belge à |[,.ssùpaS antid. La lettre de l'épiècopat belge à l'épisco-pat allemand fera quelque bruit. Même les esprits les plus prévenus contre nous ne manqueront pas d'être frappés tout ensemble par la vigueur et la c\arté de ce terrible réquisitoire. Bu regard, les vagues Imputations et la basse littérature de roman-feuilleton d'un Lrzberger ne soutient pas un instant la critique. Que nos ennemis continuent à se retrancher derrière d'aussi pièt-re6 arguments et refusent l'enquête contradictoire à quoi les évêques belges les convient, et le catholicisme allemand s'ef-\ fondre sous les huées du monde civilisé. Cette impression générale que nous avions, que les catholiques allemands sont Allemands avant d'être catholiques, se trouve aujourd'hui confirmée. Qu'en leur qualité d'Allemands ils fassent bloc avec le gouvernement luthérien de Berlin et s'associent sans réserves à ses crimes, nous pouvons-le comprendre sinon l'admettre. Mais qu'ils s'emploient comme catholiques à justifier des assassinats qu'ils ont aidé à commettre comme Allemands et cela en volaut l'honneur des victimes après leur avoir pris la vie, c'est ce qu'on peut appeler le crima contre le Saint Esprit pour lequel il n'est point de rémission. Et voyez le misérable true qu'un Dom Ildefons Herwegen ne craint pas d'employer tout au début pour circonvenir l'épiscopat belge. C'est l'envoi de ce télégramme, dès les premiers jours du mois d'août, où il supplie le cardinal Mercier de protéger les soldats allemands contre la fureur de la population civile ! ! ! Les bras en tombent, mais c'est comme ça. Ils sont 500,000, un million, plus encore, qui se-ruent baïonnette en avant à travers notre malheureux pays, massacrant, incendiant tout sur leur passage, et ils demandent à un vieillard de les protéger dans les plis de ea robe de prêtre contre des femmes et des enfante.... Ce Dom Ildefons est-il de l5éoole de Mark Twain ou d'Alphonse Allais? Il n'est pas possible autrement, direz-vous, que même un boche manque à ce point du sens des valeurs. Evidemment, 1 mais comme on sent bien qu'il s'agit de donner le change et que ce prête ne recule point devant la manoeuvre la plus basse pour excuser d'avance les piree ejecès de la soldatesque allemande. Par exemple le cardinal Mercier ne s'y trompe pas. Il se borne à inviter l'Ildefons on question a prêcher la mansuétude. Si ce | 3Vétait peu respectueux nous dirions qu'il l'envoie promener. Par exemple les autori- ! tés allemandes y mettent moins de formes. ! Le commandant Bayer, gouverneur de la ville de Liège, ne répond morne pas à la juste protestation de l'évêque de Liège-Mgr Heylen n'a pas plus do succès auprès du gouverneur militaire de Namur, qui a affiché le fameux télégramme, non encore démenti, de l'empereur Guillaume au président Witeon, qui accusa nos femmes et nos prêtres d'avoir commis les pires cruauté? sur des médecins et deg infirmières. L'organe o'érical, la ,,KoInieohe Voljvszeitung", excite les populations contre les mal heu- | reux civils belgee, emmenés dans de longs ' trains où ils meurent de faim, et de soif, m bien que dans les gares d'Aix-la-Chapelle et de.Cologne ils sont eu butte aux pires outrages de la populace — catholique. C'est l'autorité allemande qui, sans preu-ves, du haut de son infaillibilité doctorale, | (l proclamé que nous sommes des bandit?, j Voyez le Livre Blanc du 10 mai 1915. . Quand, en regard, les évêques belges déola- 1 rent solennellement: ,,Nous savons que'ces { accusations impudentes du gouvernement impérial sont d'un bout à l'antre des j calomnies ; nous le savons et nous le jurons!'1 croyez-vous que la conscience des catholiques boches éprouve le moindre trouble? Boches, cent fois plus que catholiques, nous ne pouvons assez le répéter, ils n'ont confiance que dans la parole de l'hérétique G-.uililauane II qui tient leur foi pour détestable et qui compte sur l'aide de eon vieux Dieu de famille pour la persécuter et la détruire. Aussi sont-ils assëz réussis les von Hartmann et les von Betfcin-ger, hommes rouges, oui, mais à la façon deg bourreaux, quand à propos de l'admirable Kvre préfacé par Mgr Amette ils envoient à leur empefeur ce télégramme: ,,Révoltés des diffamations contre la patrie allemande et contre sa glorieuse armée contenues dans l'ouvrage : „La Guerre allemande et le catholicisme", notre coeur éprouve Le besoin d'exprimer sa douloureuse indignation à Votre Majesté au nom de l'épiscopat j allemand. Nous ne manquerons pas d'élever j notre plainte jusqu'au chef suprême de l'Eglise". Plainte ridicule qui" a les allures! d'une dénonciation et dont le servilisme a j dû secouer les ossements de Grégoire VII dans sa tombe! Les cardinaux allemands ont l'air de reconnaître l'investiture du lointain successeur, et luthérien encore, des Hohenstaufen, et c'est comme s'ils avaient besoin de sa permission pour pouvoir n'adresser à Celui dont seuls ils relèvent. N'importe quel spectateur impartial ne,peut plus reconnaître dans ces soi-disant princes de l'Eglise que des fonctionnaires appointés de l'Etat allemand. •AineL ce ne sont dua seulement tous les. Allemands comme tels qui se sont élevés contre nous pour nous accuser des pires horreurs, ce sont aussi les catholiques allemands, qui, comme catholiques, accusent des catholiques belges auxquels ils ont refusé jusqu'ici le droit de se défendre, un droit cependant que même la justice la plus imparfaite des hommes accorde aux ' plus monstrueux violateurs des lois divines et humaines. Cette enquête que demandent les évêques be'jges, la refuseront-ils plus longtemps? Même après tout ce que nous ! savons, nous ne voulons point préjuger de 1 leur attitude. S'ils refusent, la cause sera ■ jugée. Le crime de l'Allemagne, prouvé ( aux yeux de l'univers, éclatera_ davantage | pour être couvert de la pourpre de deux cardinaux allemands. Charles Bernard. P. S. Nous publierons in extenso la brochure ,,L'Episcopat belge à l'Episcopat allemand." lia i m ■ LA CRUAUTE MÉTHODIQUE JUGEMENT DE L'AVENIR Voici la péroraison du ,,Rapport sur ies prix de vertu ,,ïu récemment par M. Gabriel Hano-taux à la Séance publique annuelle de l'Académie française. Le distingué académicien oppose aux exemples de bonté et de vertu dont il vient de faire meution l'ivresse criminelle des barbares | qui foulent aux pieds les préceptes de l'Evangile, les lois de la morale divine et humaine. „H a fallu vivre jusqu'à notre époque pour qu'un peuple entier, un peuple immense, 6c dressait contre Dieu et s'écriât: ,,Moi seul! Moi seul! Je suis au-dessus de tout!" Cet orgueil fait reparaître soudain les moeurs des anciens âges. Les mesures prise6 §t jurées en commun pour essayer de limiter les horreurs de la guerre sont rejetées, le droit international rayé du code do la civilisation. Par ordre, le soldat s'est rué dans une igno- « minie telle qu'il en rougit lui-mêmes il en est réduit à balbutier une excuse: ,,C'est la guer- -re", et une défense: ,,Nous ne sommes pas des barbares". Or, les horreurs des invasions barbares ont été dépassées. On avait dit, antérieurement, â ces trouper : ,,Soyez pires quo des Huns! ; il n'y eut pas à le leur dire une < seconde fois. La race ne joruit-elle pas de ce qu'elle nomme elle-même la volupté de faire le mal"? lies prêtres sont fusillés, les vieillards massacrés, les villes ouvertes bombardées, les monuments sacrés ou splendides dé- ! fruits sans raison militaire; le vol, l'assassinat, î'immondice, marquent la trace de la Bête en ] fureur. Ce qu'il reste des populations decimées est traîné en esclavage^ Un système de ravage i j méthodique, savant, scientifique, s'abat sur ( d'immenses contrées. Le but est la terreur, pour une paix prompte et la domination absolue. Le maréchal de Hindenburg dévoile le prin- ! cipe dans une interview fameuse : ,,Lo pays ' ' souffre. Lodz est affamé. Cela est déplorable: ! ' mais cela est bien ainsi. On ne peut pas faire j < la guerre avec de la sentimentalité. Plus la ! < conduite do la guerre est impitoyable, plus elle I j est humaine, car elle amène plus vite le terme < de la guerre!" Grossière erreur psychologique : faux calcul , qui déshonore ces chefs sans pitié et ne leur profite même pas! D'ailleurs, qu'importent Ios paroles, qu'ira- -portent îee doctrines ? Les faits sont là. L'hu- < inanité assiste «V des horreurs telles, qu'elle n'a plus la force d'en frémir. Ï1 n'y a pas de jour j qui ne soit marqué par l'une de ces exécutions , sommaires, par l'une de ces félonies imprévues ; et abominables qui provoquent un sursaut d'horreur. Eh quoi! la sagesse s'e«t-elle donc trompée jusqu'ici, et va-t-on remplacer le ..Soyez c doux!" du C'christ par le ,,Soyez durst" de ces i chefs diaboliques? f Eh bien! nonl La conscience humaine ne ( s'est pas trompée. L'avenir saura, l'avenir com- ( parera, l'avenir jugera. Nous répétons la belle s parole du Roi Albert, venant s'asseoir au foyer de la République française et affirmant „Ia c victoire du droit" £ Nous en appelons à l'humanité future; elle r prononcera, avec une pieuse et fidèle émotion, \ les noms de ceux qui ont combattu pour elle, f qui ont péri pour sauver son honneur, sa liberté, sa conscience. c Elle vénérera ce long martyrologe de héros < et de peuples. Il y aura ,.un jour des morte" r consacré à ces éternels vivants ; il y aura un ç jour de la vertu, pour célébrer à tout jamais les < vengeurs de la vertu. i Cette série d'anniversaires commence dès aujourd'hui. L'Académie française, inaugurant t sans hésiter <*etto future tradition, la i attache < à ses annuelles commémorations. Elle a pensé i qu'il importait à la balance universelle des I < choses que les noms des plus humbles serviteurs 1 de la morale fussent proclamés, à l'heure où des noms retentissants se disputent 3a phis ' affreuse des gloires. Tandis que, dans une autre capitale, une barbare idolâtrie dresse la figure de bois mal ! équarri où les .clous enfoncent leurs pointes de fer, nous élèverons ici, dans notre Paris, une « autre image; nous voudrions qu'elle idéalisât 1 encore, si c'est possible, les.traits sublimes que i nous rêvons comme ceux de la future humanité; 1 qu'elle personnifiât les vertus fières et les vertus humbles; et, ne fût-ce que par contraste, ' nous la désirons resplendissante dans la lumière ' comme ces statues antiques où le marbre de < l'Hymette se revêtait d'une grâce immor- 1 telle. Car c'est là notre héritage: nous 1 appartenons à une lignée qui, depuis le temps de Cécrops, a rompu avec la férooitfé des bois. ^ = 1 AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés ' qui reçoivent leur journal par la poste et dont J l'abonnement expire le 15 janvier de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de r fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: i Renouvellement d'abonnement. < En Belgique. A Bruxelles^ A l'occasion de la Noël, les Allemands avaien dressé dans le hall de- Ja Gare du Nord ui gigantesque arbre de Noël. Ils mirent tout ei oeuvre d'ailleurs pour imposer leurs fêtes d< , Weihnachten que nous nous refusons de célé j brer à la boche. Ces sapins brillants de givre ( éclairés de cent bougies, — nous n'en vouloru pas dans nos fêtes de famille. C'est trop aile mand. Aussi, seules les familles boches se réunirent elles autour de l'arbre. Les Belges préférèren so grouper autour d'un bon plum pudding anglais, — made in Belgium! — ou d'un nu méro de journal prohibé. Ils veulent, nos maîtres (!), nous habitue] également aux laides couleurs de leur dra peau national. C'est pourquoi ils arborent er toute occasion le noir, le blanc et le rouge Mais nos yeux no s'y feront jamais. C'est en corc, sans qu'ils s'en doutent, une façon d< cultiver notre haine. •x- * * Toutes les publications doivent être soumise; aux censeurs avant d'être publiées, ainsi qu'or Fait Or, on a remarqué que le mot „Paris' était toujours supprimé par ceux-ci. Ça éveille dans le coeur boche de» souvenirs désagréables, paraît-il. Parbleu ! Ils avaient oublié une chose à Berlin! C'est qu'avant Paris, il y avait la Marne.... Or, il advint qu'un jour un professeur bolg< proposa à la censure le texte d'une conférence j sur G-rétry. ,,Bien que né à Liège, y était-il dit en substance, le musicien wallon passa un* 1 grande partie de sa vie à Paris et d'aucuns, de ' ce chef, le considèrent plutôt comme Fran-' çais. L'officier-censeur refusa d'approuver « •texte. Force fut au professeur de modifier &a conférence. Ce qu'il fit. Lorsque le Germain eut parcouru l'édition ,,revue et corrigée", ï. demanda: „Pourquoi ne parlez-vous pas plu-tôt- de la musique allemande?" La repense ne satisfit probablement pas notre Boche, car U répliqua: ,,Reprenez donc votre manuscrit. Vous me le rapporterez demain, agrémente de commentaires eu l'honneur de notre grand Bach- Votre conférence portera donc sur Bach et sur Grétry. Sinon, vous ne parlerez pas". Bien Teuton, ce procédé! L'histoire ne dit pas ce que fi-i» le professeur, mais il y a gros à parier qu'il préféra brûler ce qu'il avait écrit que se plier aux volontés d'un sabreur, embusqué derrière une table de censeur, — à la Wertheimer, quoi! * * * Il a été vendu à la minqne aux poissons pendant'le mois de décembre'écoulé : Homards, 2 paniers, 13 pièces, qui ont produit fr. 81 75 ; poissons de rivière, 34 paniers, vendus pour fr. 229.75 ; huîtres, 36 6,273 fr. ; barbues, 46 paniers, vendus pour 6,275 fr. ; barbues, 46 paniers, vendus pour 4,729 fr. ; cabillauds, 452 paniers, 46 caisses, 6,07-9 pièces, qui ont produit 36,413 fr.: turbots, 2 paniers, 4 caisses ont produit 52 fr ; esturgeons, 1 panier et 1 caisse vendus à 340 fr. ; plies, 195 paniers ont produit 6,760 fr.; raies en flottes, 1,264 paniers, vendus pour fr. 40,768 57 ; églefins, 687 paniers, qui ont produit 28,066 tr., soit 4.868 colis, qui ont produit la somme de fr. 155,833.50. Pendant le même mois, il est arrivé â Bruxelles par bateaux venant de la Hollande 961',500 kilos de moules. Antérieurement, la Ville prélevait un pourcentage de 5H P c. sur la vente du poisson à la micque. D puis le 1er janvier, le pourcentage a été réduit à 3 p. o. * * * La Députatiou permanente de la province du Brabant vient de décider de mettre en activité l'Institut provincial pour invalides el estropiés, dont la création avait été décidéo depuis quelque temps déjà. A cet effet, la Commission administrative du nouvel organisme s'est assuré un vaste local situé 41, rue de«s Tanneurs, à Bruxelles, et elle va y faire procéder à d'importants travaux d'appropriation, ainsi qu'à l'installation du matériel et dés machines-outils qui ont été confectionnées en vue de leur emploi par des ouvriers privés "d'une partie de leurs moyens physiques. L'organisation prévoit la création de quatre cours-ateliers, qui seront dirigés par des chefs d'ateliers techniques. Il y aura des cours de reliure, de cordonnerie, de vannerie, ainsi qu'une importante section où on fabriquera des appareils orthopédiques, des membres mécaniques, ceintures, corsets, etc. Soixante-dix sujets invalides et estropiés seront occupés à l'Institut dès son ouverture. Ce nombre s'accroîtra ensuite notablement. Pour assurer le premier recrutement; il a été organisé uno consultation-office de renseignements dans le but: lo. D'organiser les classes et ateliers qui seront mis en activité et d'établir les admissions à y effectuer; 2o. Do diriger professionnellement les estro- Piés- ... . L'Institut sera dirigé par aï. le dpeteur Dam, auquel a été' adjoint M. le docteur Nyn6. Coux-ci étant en ce moment appelés à remplir d'autres devoirs, le service""sera assuré intéri-mairement par d'autres spécialistes. L'Ecole sera accessible aux enfants infirmes, pux accidentés du travail et aux estropiés. La Réputation permanente du Brabant est décidée à donner la plus large expansion possible à l'oeuvre humanitaire qu'elle vient d'entreprendre* * * Les Allemands essaient do vendre — mais les «acheteurs sont, rares — des livres à propos de la guerre, édités sans doute par quelque André Norz, membre do l'Union de la Presse périodique belge (jusqu'à ce que les Allemands partis, il en soit flanqué à la porte). Parmi ces bouquins, les dernières farces s'intitulent: ,,Les Auteurs responsables de la Guerre", recueil d'avis et d'avertissements adressés par les diplomates belges aij ministère des Affaires étrangères de 1905 à 1914a (210 pages de I documents volés par le£ salariés du gouverne- ; ment teuton) et ,,L'Entêtement funeste;", I , réflexions critiques d'un contribuable belge I " sur la situation de son pays. L'auteur s'appelle; 1 Frédéric-Thomas Graindorge. Un titre à ne; 1 pas oublier, un nom à retenir. A Anvers. Le sculpteur Rembrandt Bugatti qui vient de mourir à Paris, victime d'asphyxie, comptait pàrmi les statuaires animaliers ies plus origi-' naux; sa personnalité s'imposait à chaque ! Salon davantage et la disparition de son art. si . particulier, en nos expositions annuelles, laissera un vide qui ne pourra passer inaperçu. Rembranelt Uugatti travaillait peu à l'atelier, mais devant la bête. 1 La déclaration de guerre le trouva installé à ! Anvers, où l'avait attiré, depuis quelques an-' i nées, le célèbre Jardin zoologique qui lui ' pro-! I curait des mexlèles de tout genre, et il abandonnait tout travail pour se consacrer aux j blessés soignés dans les ambulances bejges. • | Au début d'ootobro la ville, assiégée par les i Allemands, allait être évacueo par l'armée du Roi Albert. M. François Crozier, alors ex>nsul de France à Anvers, assura le départ du jeune artiste qui arriva en Hollande le 8 octobre. Do là, il gagna l'Italie, son pays, pour se mettre à la disposition do son gouvernement. Mais la classe à laquelle il appartenait par son âge n'était pas mobilisée. U se renelit alors à Paris. M. Rembrandt Bugatti, depuis quelque temps, se montrait singulièrement affecté par les événements de la guerre. U participait avec une âme ardente aux angoisses, aux souffran-eïes du vaillant peuple belge pour lequel il avait conçu une admiration et un amour profonds. Il lui arrivait parfois, de dire, ces temps derniers, on montrant son ruban de la Légion d'honneur: — Je devrais donner ça à un mutilé belge! Il avait d'ailleurs cessé de travailler dans son genre préféré: „Ce n'est pas le moment, disait-il, de faire des animaux." Il s'était tout entier consacré à une interprétation touto nouvelle du Christ. Cette , oeuvre, qui est chez le fondeur, aura été la dernière. A Gand. Gustave Vermeersch consacre à la flam- u-disation de l'université, dans la germanophile „Vlaamscbe Post", l'article que voici, intitulé „Notre Université : ,,Lo gouvernement général à décidé,de fla-mandiser l'université de Gand. Les crédits nécessaires aux travaux préparatoires nécessaires sont inscrits au budget. La flamandisation sera effectuée aussitôt après la cessation des hostilités par la réouverture de l'université, qui sera réouverte comme université flamande. I Cette heureuse nouvelle remplira certes de joie le coeur ele tous les Flamands. Et surtout ceux qui so sont sacrifiés penelant des années à donner des meetings, et ont souvent, ainsi, j détérioré leur santé, seront heureux d'appren-1 dre quo toute leur peine n'a pas été prise en . vain. j Et cependant, elle aurait été vaino si la guerre n'était pas venue; nous n'en doutons pas. Il n'était pas dans le rôle de feu lo gou-( vcrnemen't belge de nous donfior cette juste satisfaction. Son rôle était uniquement do nous franciser pour nous lier à la France, et, dans ce sens, on nous aurait donné une. sa-. tisfactiou apparente, on nous aurait amadoués avec un quart de solution qui aurait encore aggravé la situation, et qui aurait peut-être mis immédiatement en péril l'existence de la nouvelle organisation chancelante. Car feu le gouvernement belge n'aurait pas non plus.pris en cette matière la mesure décisive: la flamandisation. Il entretenait une solution do la question ressortissant de sa. propre initiative, comme le déclara un jour de BroquëVille, et les Flamands savent par expérience — la loi sur l'emploi des langues dans l'armée et sur l'enseignement primaire le démontrant à suffisance — co que nous avions à attendre de cette propre initiative. Maintenant, au contraire, c'est bien la solution la plus radicale que nous obtenons, avec toutes, les garanties de suffisance, comme seul l'esprit germanique peut les offrir. Pour réaliser lo projet, on n'hésitera pas à chercher les éléments nécessaires là où ils sont à trouver, à l'étranger également, car nous savons mieux que personne que nous no pouvons trouver ces éléments nécessaires dans le pays même ; cela est du reste évident après quatre-vingt-cinq ans de francisation ! Mais en Hollande il y a des forces convenables et toutes prêtes. Ainsi apparaîtra également non fondée la crainte de moyenne mesure dont feu Lodowrjk De Raedt avait tellement peur, parce que ce n'est plus la moyenne mesure belge, celle-là même qui a mené notre pays à Ha situation où il se trouve maintenant, qui organise, mais lo compétent esprit germanique qui doit à sa puissance d'organisation ses succès d'aujourd'huiNous obtenons donc la flamandisation, com-Pîlite, pour toute l'université existante avec i tous se» départements techniques, et en même temps avec l'adjonction do toutes les nouvelles branches qui furent proposées par la commission universitaire (,,Hoogeschoolkommissie"). Que l'université n'est pas immédiatement réouverte est attribuable au fait que les professeurs flamands refusent également de reprendre leurs cours. C'est donc la faute aux Flamande eux-mêmes (sic). i Et maintenant que ce voeu suprême des Flamands est proche de 6a réalisation, il nous pei-' ne d'autant plu6 que l'homme qui a consacré le meilleur de s<?6 forces à la solution du problème no soit plus. Mai6 son ombre l'ombre de Lodewijk De R.aet — frémira d'allégresse- en apprenant l'heureuse nouvelle". Tout commentaire déflorerait cette prose abjecte. Nous voulons, pourtant, enlever au traître Vermeersch uno do ses illusions,, et lui dire que Lodewijk Do Raet. qui était un bon patriote, doit so retourner dans sem ceroueil en voyant ^ un Flamand se moquer du gouvernement légi time de son pays et accepter du plus fourbe des envahisseurs un présent qui ne doit tendre qu'à germaniser complètement la race' flamande. Ce&t une insulte à la mémoire de Do Raet que de supposer qu'il eût pu avoir une autre opinion sur c© point, et la meilleure preuve etf' est dans le refus ,4es professeurs flamands do l'université gantoise (auxquels Vermeersch fait le joli compliment de son allusion aux concours nécessaires attendus de l'étranger), do reprendre leurs cours dans uno université flamande créée et organisée par ,,l'esprit ger-maniqùo".Pour lo reste, lo gouvernement allemand ne prévoit l'ouverture dé l'université germanisée qu'à la paix. A co moment-là, il n'aura plus à se mêler de nos affaires, et le traître Vermeersch aura 6ans doute 6uivi ses maîtres à Berlin. Du moins, nous plaisons-nous à le croire.... pour lui, si, comme tou6 les traîtres, il tient avant tout à sa peau! Au Pays Wallon. Voici quelques renseignements au sujet des nouveaux sondages pour 1a recherche de gisements de houille faits à Nimy: La Société anonyme des Produits a fait exécuter, avec le concours financier de la Société civile de Bois-du-Luc et d'Havre, un sondage dans sa concession de Nimy, à l'entrée du bois d'Obourg, à Mous, en un point voisin des concessions de Belle Victoire et d'Havre, propriétés respectives des deux sociétés charbonnières précitées. Les coordonnées' de ce sondage sont à 1,000 mètres au. nord et à 3,700 mètres à l'est du beffroi de Mons. Son orifice est à l'altitude de 57 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le sondage a atteint le houiller à la profondeur de 318 mètres, après avoir traversé 2 mètres de quaternaire, 247.50 mètres de craie, 5.80 mètres de rabots, 17 mètres de fortes-toises, dièves de tourtia, puis 23 mètres de melue, constituée par des grès blancs et d'argiles sableuses à cailloux roulés. Il a recoupé ensuite une succession de couches et de veinettes de charbon gras, disposées en platenres et a été arrêtée définitivement à la profondeur de 641.88 mètres. On n'a pas jugé utile de poursuivre ce sondage plus baâ parce que l'on pense avoir reconnu la série des veines du Centre Nord jusque la veine Goret, du charbonnage de Ghlin on le n. 1 du charbonnage d'Havré, rencontrée à la profondeur de 575 mètres. * * * Aux charbonnages de Bois-du-Luc, le puits Saint-Emmanuel sert actuellement à l'extrac-.tion des produits de ses propres chantiers et de ceux des sièges des fosses du Bois et de Saint-Amand, qui viennent d'être mis hors d'usage et les bâtiments de la surface démolis. Des niveaux de roulage existent à 350 et 420 mètres. En vue d'accé érer l'extraction, les cages du puits Saint-Emmanuel ne desservent que l'étage de 350 mètres ; les produits de 420 mètres sont remontés à ce niveau par un puits borgne équipé électriquement.Au-dessus de la recette supérieure de ce puits borgne, on a placé des taquets de sûreté d'un t}rpe spécial, du système Simon Piron de Boirs-sur-Geer. Ces taquets sont destinés à maintenir, en cas de mise à molettes, le toit de la cage. Ils se composent de deux crémaillères aux dents distantes de 30 centimètres, ramenées vers l'intérieur du puits par de forts ressorts à lames. La hauteur de chute de la cage est ainsi pratiquement limitée à 30 centimètres, hauteur d'une dent. Le toit de la cage actionne, de plus, un interrupteur de courant déclanchant le frein magnét^fue du treuil L'efficacité de ces taquets a été démontrée aux essais; le toit de la cage montante lancée vers les molettes s'est arrêté au-dessus de la deuxième dent des crémaillères. Aux charbonnages de Noël-feart-Culpart, à G lly, le puits No. 2 du siège Saint-Xavier, est réenfoncé. Ce puits, qui mesurait 2 m. 50 de diamètre utile et 445 m. de profondeur, s rvait au retour d'air en même temps que le puits No. 3, descendu également jusqu'au niveau de 445 mètres. Sous ce dernier niveau, on ne. réenlonce que le puits No. 2. Le diamètre utile de la partie î.euve est de 3 m. 50, ce qui correspond à 4 m. 20 entre roches. A noter qu'une baveuse* mé anique du système Pick Quick, à barre de 1 mètre de long, fonctionne à ce siège d'extraction dans des conditions diverses de nature, de terrains et de longueur de tranche. o— — il y a un an 16 janvier 1915, Avance des alliés entre Nieuport et Lombaertzyde. La gare et les casernes allemandes d'Qstende bombardées ;-par les aviateurs alliés. Duels d*artillerie à Saint-Georges, à Y près, entre la Baisée et Lens, à lai Bai-sselU. Près d'Arras., attaque jKvr l'ennemi de la- fonderie de Blamgy, reprise finalement par les Français. Entre Vaàlly et Craàime, échec aUewwmd à la sucrerie de Troyo<n, avance française à Perthes-Beausejour, en Arr/oniîe, en IVoê-vre et autour d'Orbey (Vosges). Front oriental: sur la VistuZe, les Allemands délogés de B icdy-Sulko>wskia; en Galicie, V'artillerie autrichienne réduite au silence autour de Tarnof; en Bucçvi-ne, prise du col de Kirlibaha par les Russes; au, Caucase, près de Karaourgan, le lie corps d'armée turc est à son tour anéaovti. Un Taùbe all-cmaud , sur Girardovne: cinq habitants tués. En Allemagne, ta population est exhortée à à ne pas faire tt-sage de pétrole. La contribution de fr480000000 La Légation de Belgique à La Haye nous envoie Ja note suivante sur la contribution . extraordinaire de 480 millions : L'Allemagne, après avoir exigé de la Bel. gique l'année dernière une "contribution d environ un ■demi-miUiard (480 njillicus), prétend continuer à réolamer encore aujourd'hui une contribution de 40 nul-bons par mois. Pareille prétention est absolument injustifiable. D'après la Convention de La Haye, l'occupant peut, il est vrai, imposer une con-tnbution_ extraordinaire constituant une contribution de guerre. Mais cette faculté est' soumise à deux restrictions, l'une subsidiaire à 1 autre. Et c'est en méconnaissance de ces deux restrictions que l'Allemagne formule sa réclamation. L'occupant ne peut réclamer de contribution de guerre que pour les besoins de l'armée ou de l'administration du territoire. Or, aucun de ces deux buts ne justifie en Belgique une réclamation de 40 millions par mois, formant un total de 480 millions par au. . La Contribution actuellement requise ne l'est pas pour Padmmistratioa dhi territoire. Un coup d'oeil sur le budget de 1915, tel -qu'il a été publié au bulletin officiel allemand pour le territoire belge occupé, le démontre de la manière la plus claire. Les dépenses ont été fixées à 198 millions; les recettes ordinaires de l'Etat à 175 millions, soit un écart seulement de 23 millions. Or! en fait, cet écart a mémo été moindre, car les recettes ont été supérieures aux prévisions.La contribution actuelle ne l'est pas non plus pour les besoins de l'armée, car les mots ,,besoins de l'armée"-ont un sens nettement défini. Ils ne s'appliquent ni à la solde des troupes, ni aiix travaux stratégiques que croirait devoir entreprendre l'occupant. v Bans la Conférence de Bruxelles de 1874 il était dit à l'artiole 40 que: „la propriété privee devant otre respectee, l'ennemi no pourra demander aux communes ou aux habitants que des prestations et services en rapport avec les nécessités de la guerre, en proportion avec les ressources du pays et n'impliquant pas, pour les populations, 1 obligation de prendre part aux opérations de guerre contre leur patrie." Les mots ,,nécessités de guerre" ont paru beaucoup trop larges et on les a remplacés dans la Convention de la Haye de 1899 par les mots: ,,besoins de l'armée". Ce sont ces besoins qui seuls justifient les réquisitions et les contributions extraordinaires qui ne sont pas requises pour l'administration. „ Art. 52. — Les réquisitions en nature et; des services ne pouvant ôtre réclamés des communes et des habitants que pour les besoins de l'année d'occupation... ^ Art. 49.^ — Si en dehors des impôts (ordinaires) 1 occupant prélève d'autres contributions en argent, co De pourra, être que pour les besoins de Varmée ou de l'administration d/u territoire." L'explication de . ces textes est donnée clairement par le rapport de M. Rollin à la Conférence de T - Haye (Travaux de la Conférence p. 60.) >>Les réquxSj.tK.M.s no peuvent se faire que pour les besoins de Varmée. Ce n'est plus le critérium des nécessités de la guerre qu'indique l'article 40 de Bruxelles et suivant lequel on pourrait,à la rigueur épuiser systématiquement le pays. ,,L'armée d'occupation se procurera dams le pays même l'argent nécessaire au paiement des réquisitions par la voie des contributions dont la charge se répartira entre tous, tandis que les réquisitions sans indemnité accablent au- ha&ard les individus isolés." Le3 contributions extraordinaires doivent donc servir à payer les réquisitions. Or, lo. les réquisitions faites pour le ravitaillement de l'armée d'occupation n'ont jamais pu atteindre la sommo énorme de 480 millions; 2o. les réquisitions qui sont faites ne sont en général pas payées au comptant comme elles devraient l'être, mais par de simples ,,bons". C'est pa rconséquent à tort qn'on cherche par le prétexte des „besoins de l'année" ^ justifier les exigences produites. Mais il y a plus. La faculté d'imposer des contributions extraordinaires subit une seconde restriction. 1 Les réquisitions, qu'elles soient en nature oïl en argemfc, ne. peuvent, môme en les supposant justifiées, excéder les ressources du pays. Or, pressurée comme elle l'a été, la Belgique peut à peine suffire aux impôts ordinaires. Il est inadmissible qu'on l'oblige encore à payer en outre 40 millions par mois. Le caractère excessif de pareil tribut résulte manifestement de trois circonstances. 1 La première, de oe que les Belges continuent à payer à l'Etat, aux provinoes et aux communes leurs contributions ordinaires, et de ce que les contributions extraordinaires de 480 millions viennent se superposer à ces contributions ordinaires. La seconde, de ce que le taux de «tette contribution représente plus de six fois l'ensemble des impôts directe revenant à l'Etat en temps de paix et qui s'élèvent à 75 millions.V La troisième, de ce que, si le pays, grâce à \son activité industrielle et œmmercàak,

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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