L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 08 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2n4zg6h14f/
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lère Année N». 16. 10 centime» ■ r.r»i^fiW Oimancne 8 Novenibre Ï9Ï4 . ' ... . ■ i _ , u J.I. ». ■ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du srss&tm paraissant à Amsterdam. ' ' - - - • Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N-Z. VOORBUROWAL 234-240. Téléphone : 2797. ' ~ i Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard» Charles Herlbiei, Comité de Rédaction: ] Gustave Peellaert, René Chàmbry, ( Emile Pataparé, Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL, 234-240. Téléphone: 1775. lis nieraient la lumière du jour. Le discrédit dans lequel est tombe^ l'Allemagne depuis son odieuse agression contre la Belgique est tel que les dirigeants de ce pays, malgré 1' inconscience morale de leurs procédée, s'en rendent compte. Nier que l'on a commis une injustice à notre 3gard, cela n'était pas possible après lea paroles prononcées le 4 août au Reiclistag par le chancelier de l'empire: ,,Nos troupes ont occupé Luxembourg, ,,'aisa.it-il, et ont peut-être déjà pénétré „en Belgique, Cela est en contradiction ,,avec le» prescriptions du droit des gens." Et c'eut été d'autant plus difficile de nier $ue Mr. Bethman Holweg avait ajouté: ,,C'est ainsi que nous avons été forcés : ,,de passer outre aux protestations justi-L ,,fiées des gouvernements luxembourgeois fi „et belge.. L'injustice que nous commettions de cette façon, nous la réparerons ,,dès que notre but militaire sera atteint." Les faits sont donc bien établis de l'aveu Jnême de l'homme le plus qualifié. Mais il faut croire que l'Allemagne a regretté cet accès de brutale franchise. Après coup, en effet, des efforts multiples |ont été tentés pour justifier devant le monde civilisé l'inqualifiable conduite d'un peuple qui a la prétention d'avoir une ,,Kultur'\ D'abord lors de la violation du territoire belge, les premiers envahisseurs, dans des affichées et des proclamations, s'excusèrent de leur (mauvaise action. Le général \^on Emrnich disait : (nous donnons textuellement les termes de l'affiche distribuée.à Francorchamps dès 1 e 4 a o û't et à Warsage, affiche dont nous avons des exemplaires à montrer aux incrédules) : ,,Au peuple Belge! C'est à mon plus grand regret que les troupes allemandes se voient forcées de franchir les frontières de la Belgique" et plus loin : ,,Je donne des garanties formelles à la population belge qu'elle n'aura rien à souffrir des horreurs de la guerre, que nous 'payerons en or monnayé les vivres qu'il faudra prendre du pays ; que n$>s soldats se montreront les meilleurs amis d'un peuple pour lequel nous éprouvons la plus haute estime, la plus grande sympathie.' '■ On sait comment les troupes allemandes j montrèrent leurs sympathies aux Belges de Francorchamps, Warsage, Berneau, Visé, Lou-yain, Malines, Termonde, Andenne, Dînant, Roulers etc. 1 Dans la même proclamation déjà on posait Ses jalons pour essayer de prouver que l'Allemagne avait eu Ses raisons pour violer le territoire belge : ,,Elles agissent (les troupes allemandes) sous j,la contrainte d'une nécessité inévitable, la 5,neutralité de la Belgique ayant déjà été violée par des officiers français qui sous un •jjdéguisemtn avaient (sic) traversé le terri-jjtoire belge en automobile pour pénétrer en Allemagne". Cette histoire ne trouva aucun cré-idit. L'esprit teuton en fut pour ses frais. Après vint le racontar d'après lequel des Aviateurs français avaient, avant la violence ftui aocB fut faite, survolé notre province de Luxembourg pour aller jusqu'à Nuremberg! Tout cela parut enfantin et ridicule^ Il fallait trouver autre chose. 'Alors vint la nouvelle que l'on avait mis la imain à Bruxelles sur des notes secrètes et des cartes démontrant que la Belgique avait prépare une entente avec l'Angleterre, avait vendu eon âme à la Triple entente, et, vous comprenez la déduction: c'était pain bénit de ce que l'Allemagne l'avait envahie. Voilà les rôles retournés! Ce n'est plus l'Allemagne qui a marché à pieds joiats sur les traités. C'est la Belgique qui, plusieurs années avant la guerre, les avaient déchirés! Malheureusement cette histoire comme les autres s'est aussi écroulée. Les documents auxquels il est fait allusion n'ont pas été publiés en entier, sinon la loyauté de la Belgique eût etflaté à tous les yeux. La preuve que le plan de campagne des Anglais en Belgique ne faisait pas partie d'une entente spéciale avec notre pays c'est qu'il n'a pas été réalisé; et qu'au surplus l'Angleterre ne s'y 'tait pas préparée Alors que depuis 1911 elle en avait eu lo temps. Au surplus, cette façon d'essayer de donner lie' change à l'opinion publique en créant des arguments et des raisons après coup, est vraiment misérable. Le crime allemand envers la Belgique a été cyniquement avoué en plein Reichstag dans la séance du 4 août*. L'Allemagne n'aurait-elle pas le courage d'en supporter les conséquences vis-à-vis du monde civilisé ?, Dr. TERW.tTGNE, — député d'Anvers. — Propos de Guerre. Et puis, voici des vers Car il nous e parvient de tous les coims de la Hollande, o semblent s'être réfugiés, avec nos malhei reux compatriotes, les derniers nourrissoi des Muséf! Parmi ces vers, il en est de naïf. de charmants, de lyriques — tous exalter, le petit coin de terre, si éprouvé, si glorieu aussi, tous affirment plus ou moins haï monicusement l'amotir sacré du pays. Ton sont sincères, sinon géniaux, et certadn-i malgré leurs chevilles horrifiantes, leur .hiatus éhontés, font monter des larmes au. yeux. C'est l'affirmation rythmique d Vadmirable âme belge, qui surnage, parm les épaves sanglantes du grand naufrage, e scvwra — un instant élégiaque et sentimyi taie — redevenir virile quand il s'agira-dans un effort suprême, de bander toutes le, volontés et toutes les forces, pour reconqué rir le sol natal .Nous ne pouvons, mal heureusement, insérer ces envois touchants Aujourd'hui, l'heure n'est pas à la littéra ture — à moins qu'elle ne porte la griffe magistrale d'un, MaÂtre: Verhaeren, Maeter• linck, Max Elskamp. Le cadre de notrt journal ne permet point de donner à et lyrisme collectif la publicité qu'il mérite, Mais que nos correspondants gardent précieusement, pour des temps meilleurs, cei plaintes ardentes, ces cris vibrants de leur âme déchirée. Car, ainsi que l'exprime magnifiquement un grand poète: ,,C'est à la fois par poésie, et à traven ,,la poésie, que l'âme entrevoit les splen-,,deurs situées deri'ière le tombeau, et quand ,,un poème exquis amène, les larmes oaix ',,bords des yeux, ces larmes ne sont pas lo ,,preuve d'un excès de~ jouissance, elles sont ,,plutôt le témoignage d'une mélancolie ir-,]ritéc, d'une postulation des nerfs, d'une ,,nature exilée dans l'imparfait, et qui vou-,,drait s'emparer immédiatement, sur cette ,,terre, d'un paradis révélé." Vous voyez donc que la poésie, en ces heures troublées, n'est pas du tout une occupation profane, et qu'au contraire, ceux qui la cultivent, font œuvre recommandable et généreuse. G. P. Pritestatim loi Belge. Nous lisons dans le ,,Limburger Koerier" oo qui suit et que nous approuvons hautement : Vaals, le 4—11—14. Messieurs les Rédacteurs. Dans votre numéro de mercredi 4 novembre, en seconde page, se trouve un article intitulé: ,,Onzijdig Nederland. — Italiaansche lasten.'' Je ne connais, malheureusement, pas assez la langue néerlandaise, pour vous adresser en Hollandais une protestation indignée contre les assertions calomnieuses du ,,Giornale d'It-alia". J'ai vu de mes yeux l'admirable peuple hollandais à l'oeuvre, alors que, d'Ostende, je me rendais via Vlissingen—Venlo dans le Limbourg. Partout où j'ai passé, j'ai pu constater avec quels trésors d'amour du prochain et d'affectueuse pitié le peuple de Hollande recevait mes malheureux compatriotes chassés de leurs foyers par le spectre de la guerre. Dans chaque gare du chemin de fer les dames et jeunes filles de l'endroit présentaient avec un gracieux sourire du lait pour les petits, des aliments plus substantiels pour le3 grandes personnes. Et tout cela se passait simplement, sans ostentation, avec une parole de bonté et de consolation. L'armée hollandaise également loin de faire payer ses services comme le dit le ,.Gior-nale d'Italia", rivalisait de zèle avec les employés du chemin de fer pour aider les. réfugiés à caser leurs hardes et leurs bagages. A Breskens j'ai vu un officier supérieur, aider une pauvre mère à ranger ses hardes sur la bateau et à calmer les enfants qui pleuraient. Non, non, le peuple hollandais ne s'est pas montré un peuple égoïste et cruellement froid comme le dit le journal italien. Bien au contraire il s'est montré bien supérieur à sa tâche. Infinis furent l'amour et la misericorde qu'il témoigna à ses malheureux voisins ; et jamais, le peuple belge n'oubliera la façon chevaleresque dont l'a traité la noble nation hollandaise. Si vous le jugez convenable, Messieurs, vous pouvez soit traduire cette lettre soit l'insérer dans votre journal telle quelle. Clément SCHULTE. ■ u II—E-r+HB"1 ..JinMjti É H 1! 0 n à A Bruxelles. M. Max, notre vaillant maïeur, serait s interné dans une petite ville des environs de Breslau. > * * » ■t Xj6S journaux hollandais viennent d'être x interdits à Bruxelles. La situation va donc mal pour l'Allemagne, en concluent nos concitoyens. 5 * * * , Le „Nieuwe Rotferdamsche Courant" tient s d'un voyageur, arrivé hier à Bréda, qu'une proclamation annonce aux habitants de c Bruxelles que leur ville est frappée d'une e amende de cinq millions. Le motif serait la l rébellion de deux agents. de police qui auraient refusé d'arrêter un passant à la f réquisition d'un officier. Le public s'en serait - mêlé et une bagarre allait éclater lorsque l'intervention de citoyens, plus calmes, init fîu à la scène. Les agents auraient été très 1 sévèrement punis e tl^ ville frappée^del'amende - susdite. Que les agents soient punis s'ils le méritent, il n'y a rien là que de très juste, mais que la ville doive payer pour eux, non, ■ n'est-ce pas!' Car si cette histoire est exacte, elle créerait un précédent regrettable et qu'on pourrait exploiter à chaque faiinute de chaque jour. Admettez que le cocher d'uu ^ des échevins de la ville écrase un soldat, — ce qui comporte des suites plus graves1 qu'une discussion de rues! — et voilà la ville frappée d'une nouvelle" amende. Si ce bruit est fondé, il prouverait donc que les Allemands en sont réduits, pour se procurer de l'argent, à des mesures discutables, qu'aucun- Allemand sensé n'admettra. Ensuite, ce serait mécontenter le public, qui n'est point responsable d'un tel état de choses, enfin les coupables ayant été punis, l'affaire était entendue. A Anvers. Voici d'après le „N. Rott. Courant" la liste d'es écoles communales qui rouvriront leurs portes, le lundi 9 novembre prochain: Ecoles de Garçons: Rempart Kip-dorp; rue des Aveugles; rue du Couvent; rue de la Constitution; rue Elisabeth; avenue du Marcgrave; rue de la Ferme; rue Pieren-berg; rue des Ecoles; rue des Capucines; rue d'Orange; rue des Indes; rue Albert; rue de la Violette; rue de la Balance; rue de Bréda; rue Victor Desguin; rue du Château; ainsi que les écoles d'application des rues Zirk et de Vrière. Ecoles de Filles: rue Bogaerde, rue de Deurne, rue Boerhave, avenue des Petits-Coqs, rue de l'Abbaye, rue du Panier, rue St. André, rue Lamorinière, Marché aux Chevaux, rue des Indes, rue du Chêne, rue Van Aerdt, rue Bréderode, rue des Images, rue Bréda, rue des Gueux, rue Stuivenberg, rue de Vrière, rue du Retranchement, rue de la Balance et l'école d'application, rue Houblonnière. Ce même jour, l'école des Jésuites; l'Institut St. Jean Berchmans et l'école des Soeurs-Apostolines, rue Breughol, reprendront leurs cours. * * * • On continue à rentrer à Anvers; on continue aussi à en sortir. Le caractère fier et indépendant du ,,sinjoor" se plie difficilement au joug ennemi, si léger soit-il. Car les Allemands, en ce moment, font de visibles efforts pour paraître aimables — mais un Allemand, même aimable, ce n' est pas encore très gai. Leurs bottes sont trop lourdes et leur sourire même paraît féroce! Simple impression, sans doute, mais impression désagréable et qui crée du malaise. On nous a envoyé, maintenant, quelques Autrichiens. Sans doute espère-t-on que leur uniformes pimpants égayeront un peu 1' atmosphère et dissiperont la sombre humeur de la ville conquise..... * * * - L'état-major allemand s'était installé au début dans l'hôtel de Mme Osterrietk. Celle-ci avait mis à sa disposition deux chambres. M'ais ces messieurs ayant demandé la libre disposition de ses salons pour donner une fête, Mme Osterrietk refusa, disant qu'on ne pouvait pas exiger cela d'elle, sur quoi ses hôtes encombrants vidèrent les lieux. Ils avisèrent alors l'hôtel du baron von Ollendorff ,chaussée de Malines, mais sans plus de succès. Le maître de la maison les pria de déguerpir. Enfin ils trouvèrent à se loger dans l'hôtel délia Faille dont les propriétaires étaient absents. Mais, comme les salles étaient vides, ils obligèrent la concierge à faire replacer les meubles qui avaient été remisés dans les caves. * * * Les Allemands fusillent sur le champ les pillards et les voleurs pris en flagrant délit — ce en quoi ils ont raison. * * * Le bruit court que des bagarres et des rixes ont éclaté au fort entre sous-officiers et soldants allemands et des civils. Il y a là une situation ré.ellement dangereuse. * * * On assiste en ce moment au spectacle pé-nible de Belges, dont des fils servent à l'armée, qui fraternisent avec certains de leurs tiuicie»3 ajgaig. albma^.ds .reyenus eu arto**1- . Igique. dans la ville. Si leurs fils devaient afprenr dre cela en ce moment qu'ils versent peut-être leur sang pour reconquérir la liberté du foyer paternel, ne croyez-vous pas que cela les découragerait, les dégoûterait même peut-être ? * * * Il faudra qu'on demande compte plus tard aux Allemands naturalisés belges et à ceux qui, nés sur le sol belge, ont opté pour la Belgique, de leur attitude. Leur joie est grande en ce moment, et ils ont profité de l'occasion qui leur est offerte pour filer rapidement vers l'Allemagne dire bonjour à leur famille et à leurs amis. Ils ont mis bas le masque. Aux vrais Belges à empêcher qu'ils le remettent en temps opportun. * * * Les tanks de la Cie „Atlas" — appartenant à une société privée américaine et que l'armée belge n'avait donc pas détruits — viennent de prendre feu. On ignore les ' causes du sinistre. , * * * C'est la ville qui pourvoit toujours à : l'entretien des officiers et des soldats allemands. Un des articles du traité de Con-tich, signé par MM. Franck, De Vos et i Rijokmans, spécifie que chaque soldat tou- ; chera par jour un mark, chaque sous- î officier deux marks, chaque officier huit. < De plus, les soldats ont t-ous quotidienne-dement droit à cinq cigares et à du vin. Ce ] vin s'est changé en bière depuis quelques '< I jours. i * * * £ Les otages que les Allemands avaient < faits au lendemain de leu« entrée dans la ville étaient M. lo Gouverneur baron Van • de Werve,. les sénateurs Van Peborgh, Van der Molen et Leclef, M. Cupérus, le commandant des pompiers Schepens et le ï P. de Bruyn, des Jésuites. i * * * î Il est reparti par la gare (!) de Merxem 1 1800 personnes à destination de la Hollande. II en est d'autres qui empruntent la voie " fluviale, les tramways vicinaux ou qui, moins pressés, s'en vont à pied.' * * * Les Allemands ont chargé 10,000 sacs de café, emmagasinés à l'Entrepôt du Sud, sur des wagons partis on ne sait vers où, * * * L'Usine de l'„Antwerp Linoléum Co." à Berchem a été saccagée. Les Anglais en}; avaient fait un dépôt de munitions et conserves. ] * ^ « La police a reçu l'ordre de rechercher i les adresses de tous les Anglais ayant résidé 1 dans notre ville. é * * * i Le bourgmestre de Deurne ayant quitté \ son poste avait été remplacé par M. l'archi- ] tecte Van Noote. Dernièrement, le bourg- ^ mestre revint et réclama sa place. Mais le 1 „faisant fonctions" refusa énergiquement, 1 et avec raison. c • * • < Le médecin en chef de l'Asile des Aliénés ( de Mortsel, M. Claus, a été assez heureux ^ pour sauver ses malheureux pensionnaires des horreurs du bombardement. Le gouvernement hollandais avait gra- s cieusement mis à sa disposition un bateau s sur lequel les aliénés prirent place et furent c débarqués sains et saufs sur l'hospitalière r terre hollandaise. M. le Dr. Claus exerce présentement les fonctions de bourgmestre de la commune de Mortsel, * * * Les habitants sont priés — avec fermeté — d'ouvrier les volets des habitations et de ? lever les persiennes. Il faut que la ville ait un aspect gai ! ® * * * e; Le gérant d'une succursale des établisse- ^ ments Delhaize trouva, en rentrant, son magasin parfaitement vide. Déjà il s'appré- c tait à maudire l'envahisseur, quand, après Ç enquête, il apprit qu'un de ses voisins n'avait rien trouvé de mieux que d'usurper , sa place derrière le comptoir et de vendre f les marchandises à son profit. Le plus étonné des deux, ce fut enoore le voisin, ^ quand il apprit qu'une plainte avait été ^ déposée à sa charge. Il trouva ce procédé ^ peu délicat » * * * k Le bâtonnier Delvaux, membre de la ^ Chambre des représentants, n'a pas voulu quitter sa chère ville. * * * g Le peintre Alfred Elsen, élève de a Lamorinière, vient de décéder. - • » ». Le sénateur catholique Edouard Biart, représentant la ville d'Anvers à la Haute-Assemblée, est mort à Dinteloord, en Hollande, à l'âge de 76 ans. Edouard Biart était docteur en médecine, mais ne pratiquait pas, s'étant consacré tout entier à la politique. , En 1880, il était conseiller provincial de n Cappellen, bourgmestre de cette commune VI en 1884, député-de 1892 à 1912, enfin séna- i teur. t ' n Son successeur est le baron Frédégand g' Cogels, ruçien gouverneur, de la province . d'Anvec' ' '<4,. .M ~ . ,|s< Nous sommes en mesure de relater un petit fait, où, sans vouloir en tirer des conclusions générales, onus voyons tout au moins l'indication d'un état d'esprit fâcheux.Un sana-travail, sur la foi d'une affiche officielle: ,,Men vraagt aardewerkers", alla se présenter à la Bourse du Travail, Marché Saint-Jacques. Là, un employé lui remit un billet avec lequel il put s'adresser à un bureau d'embauchage situé au bassin Sibéria. Or, quel ne fut pas l'étonnement de cet ouvrier quand on lui proposa d'aller creuser des tranchées ! Il refusa avec indignation, ce qui lui atira^ cette réponse vraiment surprenante de la part d'un jeune employé: ,,Mon ami, vous avez tort; si vous ne voulez pas le faire d'autres le feront, et vous y perdez un beau salaire." Le brave homme s'en alla outré, accompagné d'ailleurs de trois camarades qui, comme lui, refusèrent de faire un pareil travail. En Flandre. On écrit au ,,Tijd": Les Allemands continuent à reculer, très entement il est vrai, de Dixmude sur Dstende. De fortes troupes, ayant avec elles ine nombreuse artillerie, sont massées à la rontière zélandaise, principalement entre Seebrugge et Dudzeele. On a retiré tous les Dasse-poi'ts, sans exception, et il : est tout i fait impossible d'aller du nord de la Belgique vers l'ouest. Partout il y a des patrouil-es de gendarmerie de campagne. Avec un le mes collègues nous avons encore pu, à ;ravers champs et le long du canal, gagner a Zélande. Mais tant d'autrtrs furent bloqués i Bruges. D'importants événements peuvent ;e produire d'un instant à l'autre. Les .viateurs alliés rayonnent jusqu'au dessus le Bruges. A Bruges. Les gardes-civiques licenciés dans notre ville e-.lB octobre, mais qui ont fait campagne ïn dehors de Bruges même et.en coopération ^vec l'armée belge, toucheront chacun une ndemnité de 250 fres, -r- que paiera le jouvernement belge. — — Les précédés iemasÉ. S'il faut en croire une information, télégra-)hiéo do Copenhague au ,,Times", le gouver-îeinent dé Berlin ferait des préparatifs en vue te la proclamation officielle de l'annexion de a Belgique comme ,,terre d'empire". Ce serait m bluff de plus qui n'aurait aucune chance l'impressionner l'opinion publique belge, sur-out à l'heure où l'offensive allemande en Flandre est tenue en échefc. En fait, l'envahisseur traite la Belgique en >ays conquis, et à Bruxelles les autorités mili-.aires fouillent avec ardeur les archives du ;ouvernement belge dans l'espoir d'y décourir un indice, si faible soit-il, d'une préten-lue entente entre la Belgique, la France et 'Angleterre avant la déclaration de guerr^. ja première découverte de prétendus docu-nents relatifs à une convention militaire anglo-telge de 19G6 n'ayant obtenu aucun succès, a ,,Gazette de Cologne" annonce maintenant ue les perquisitions opérées dans les locaux lu ministère de la guerre belge ont amené la lécouverte d'un nouveau dossier de documents ecrets exposant les complots ourdis par la !Viple-Entente et la Belgique contre l'Alle-nagne, et notamment relatifs à leur service .'espionnage en Allemagne. On peut donc 'attendre à une nouvelle campagne de men-onges, mais toutes les affirmations allemands dans cet» ordre d'idées seront minutieuse-lent contrôlées et mises au point. Pair is iÉrnés. Avec un inlassable dévouoment, par des ppels réitérés s'adressant à toutes les Durses, l'„Algemeen Handélsblad d'Am- , ;erdam" a réussi à réunir un nombre norme de livres, de brochures, d'illustra- ; ons, — pour nos compatriotes internés. ■ es envois, pour la plupart anonymes, mais , )mbien charmants et généreux — formaient , lusieurs épais colis. D un côté; les livres •ançais pour nos soldats wallons, si perdus -ans un pays dont ils ne comprement pas la ngue, et les livres flamands signés de nos meil-urs poètes et prosateurs, d'un autre, des ( nblications anglaises pour un de nos amis ( li ont coopéré à la défense d'Anvers. Il , avait là des collections précieuses de < .'Illustration" du „Monde Illustré", une pre- i ière édition de ,,La Révolte des Anges" Anatole France, du Zola, Daudet, Claretie, : tLak?sfeare. ( Remercons notre grand confrère de son 3ste généreux et que tous les Belges < pprécieront à sa juste valeur. J c=— * 1 c Reeits de iuerre. : W avre-S te.-Catherine. Wavre ! Ce nom prononcé en ma pré- , nce fait surgir subitement en mon esprit -, >rrifié le souvenir des six jours et des six ( lits que j'-ai passés dans l'intervalle Wa- ( ■e-Koningshoyckt. ( Jours atroces! Nuits sans fin! Devant ^ dus, le champ de. tir aménagé par notre mie, coupé par les barrages en fil de fer et s pas de loups et, derrière, le village avec >n immense couvent et sa petite église e ont la tour ardoisée esb temtéo par , un , pâle soleil de fin septembre. A notre droite le fort de Waelhem dont l'imposante silhouette se dessine 6Ur le fond gris du jour tombant. Plus loin c'est Malines, dont nous voyons vaguement Saint-Rombaut et, au-dessus, jaune d'ocre dans le rose du couchant, le fameux , ,drachenibalon' ' allemand qui monte la garde, une garde vigilante à laquelle rien n'échappe Tout est tranquille et un calme imposant, un silence de mort régnent sur les champs qui nous environnent. Dans la tranchée nous mangeons silencieusement une •boîte de viande conservée. Là-bas quatre soldats jouent aux cartes, bruyamment, se relançant, avec force jurons, la responsabilité d'un coup manqué; mais en général le3 hommes parlent bas, instinctivement. Quelques-uns sommeillent tandis que, dehors, les sentinelles veillent. Soudain une batterie de eampagne pla-céo derrière nous se met en action. Nous entendons les quatre coups secs, dont le premier nous a tous fait tressauter, quatre longs sifflements... puis, plus rien. Lo silence nous semble plus lugubre encore qu'avant. Du groupe de joueurs de cartes une saillie est partie:, ,,Vier van troef! Ge-kocht!"Mais, comme disait La Fontaine: ,,Soudain, du fond de l'horizon ,,Accourt avec furie le plus terrible des enfants ,,Que le Nord jusque — là eût porté dans ses flancs".: (Je cite de mémoire). Avec un épouvantable bruit de ferraille nous arrive un ,,42" dont l'explosion, quelque 500 mètres en arrière de notre tranchée, la fait trembler et douter un moment de sa solidité. Nous craignons même de voir s'abattre sur nos têtes les plaques en acier qui doivent nous préserver des slirapnells. Dans la tranchée, les hommes, saisis, se regard enti et se taisent, lorsqu'un Bruxellois, un de ceux qui sommeillaient, se soulève sur un ooude et lance platonique-ment : ,,Ca me fait l'effet du train-bloc passant sur un aiguillage". Le mot est lancé! Désormais un ,,42" sera un bloc, et nous n'en aurons plus peur jusqu'à ce que nous ayons- pu en .constater les terribles effets. Maintenant les sifflements aigus des 7.5 belges continueront à répondre aux grondements sourds des 42 ennemis. Nos artilleurs, par une crânerie bien ,,belge", attendront la chute et l'explosion d'un obus allemand pour faire feu; ce qui fait que toute la nuit nous entendrons le ,,Boum" formidable suivi de quatre „Pan" secs. Vers les 10 heures du soir, Wavre brûle comme une torche et une vive fusillade éclate sur notre droite. C'était sans doute la première attaque d'infanterie contre Waelhem. Pendant une demi-heure nous entendrons les gros . 42, les petits 7.5, les Mauser et les Manlicher entremêler leurs voix, puis les fusils se tairont et seuls les obusiers allemands feront trembler notre malheureuse tranchée. Heureusement au-Dun d'entre-eux ne nous atteint et lorsque, le lendemain, nous recevons l'ordre de marcher sur Wavre même, c'est toute la compagnie qui s'y rend en chantant. Notre capitaine nous donnera du reste l'exemple du courage et du sang-froid, conduisant nos mouvements, les mains en poche, la cigarette à' la lèvre. ^Lorsque nous entrons dans le village, les chants se baisent; les hommes regardent tout saisis le spectacle terrifiant qui s'offre à leur vue. Plus une maison, plus une seule,, n'est intacte. Nous avançons péniblement en enjambant des monceaux de pierres et de poutres encore fumantes. Deci, delà, un cadavre de cheval, de porc, voire même ?elui d'un chien. Dans le cimetière deux immenses trous creusés par des obus aile* nands. Derrière une défense improvisée deux ca« iavres de soldats. Nous avançons toujours, "ci une maison dont toute la façade est irrachée et laisse voir le mobilier fracassé, i l'exception d'une garniture de cheminée jui n'a même pas une fêlure. Là un café )ù toutes les bouteilles ont été vidées puis etées pêle-mêle dans la rue. Plus loin une petite maison qui brûle encore. Et nous avançons, nous avançons tou-ours et reprenons le village non sans que [uelques camarades ne soient tombés. Un l'entre eux, blessé à l'épaule, se donne à >eine le temps de se faire panser, reprend >on fusil et rempli de haine s'écrie: ,,Lés >oclions! Ils r/e le payeront". Lorsque nous eûmes repris le village rue i rue, nous vîmes, cachés dans leur nisine, deux pauvres vieux. U pouvait avoir 75 an3 et elle autant, sous aucun prétexte ils ne voulurent [uit-ter leur village. Malgré'nos remontrances ils s'obstincrent. J'ignore' ce qu'ils 6ont devenus après car, à ce noment, je fus envoyé en mission i'ur la gauche. Une heure après, nous vint 'ordre de la retraite, la position dans le rillage étant intenable: une véritable )luie de gros et moyens obus et de shrap-îells nous tombait sur le dos et nous ne levons la vie qu'au sang-froid avec lequel un officier auxiliaire nous conduisit pendant :etté retraite, notre capitaine ayant dis->aru dans la tourmente. Raymond -G. » * », Inédit. — Extrait du journal d'un ©us-officier 'belge.

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