L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 07 September. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/222r49h575/
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PRIX DES ANNONCES : Aaanoices, la ligne, fr. 0.5i; — An». fi»anc. (avis J'ass. de soc.), la liffne, fi*. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.10; — Faits divers (lin), la ligne, fr. 1.26; — Eaits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — wbron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de H à i h. et de 3 à S h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les *a*uscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et Us facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. j.-B. COLLBBD, DirecteiiT-Propriétairc La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. PROPOS SOCIALISTES Propos Socialistes Dans son article « Le Conflit actuel et le Socialisme », Ruscart a enfermé les dirigeants du parti dans un dilemme, d'où quoiqu'ils fassent, il leur sera impossible de sortir. Pour condamner la conduite de ceux qui osent encore se prétendre les chefs du Prolétariat. il s'est servi de textes empruntés à des économistes bourgeois pour qui cependant le maintien de la société capitaliste dans sa forme actuelle, est un dogme sacro-saint. Quoique formelles, certains pourraient prétendre, pourtant, qu'étant des appréciations toutes privées, ces citations n'ont qu'une valeur relative pouvant, il est vrai, servir d'indications précieuses aux socialistes mais en tout cas ne les forçant nullement à agir en conformité d'idées avec ceux qui, comme Ruscart et moi, en ont fait leur Credo. En matière de religion, lorsque les Conciles ont décidé, tous les Catholiques s'inclinent avec le plus profond respect, la décision prise, aussi baroque soit elle parfois, devient article de foi et l'Eglise ferme ses portes à ceux qui refusent d'y souscrire sans restriction, ainsi le veut la discipline qu'elle impose à ses,adhérents, discipline qui a fait et fait encore la plus grande partie de sa force de résistance aux idées de progrès. De même que la Religion, le Parti socialiste a ses dogmes, ses lois particulières. Les Congrès nationaux et internationaux sont les Conciles dont les décisions doivent être suivies sous peine d'être rejeté du Parti, car on estime, avec raison, que ios lois votées dans les Congrès engagent d'autant plus chacun, qu'elles sont l'œuvre de tous. En effet, lors de la discussion préparatoire, au sein de chaque groupe, tous les militants émettent leur avis sur la mesure proposée et dictent ainsi le vote de leurs délégués au congrès national. Il n'est donc pas exagéré de dire que la décision qui intervient après ces multiples délibérations est l'émanation même de la volonté de chacun. Du reste, aucun socialiste ne conteste la chose, tous admettent volontiers que les résolutions votées dans les différents congrès nationaux et internationaux sont impératives et doivent servir de directive à la vie de leur parti. En ce qui concerne le conflit actuel, la conduite à suivre par les socialistes, leur a été imposée par le Congrès international tenu à Stuttgart en 1007. Avec plus de force encore que l'économiste français de Molmare, la résolutif!) votée dans ce Congrès dit : « Les guerres entre Etats capitalistes sont en général les conséquences de leur concurrence sur les marchés du monde, car chaque Etat ne tend pas seulement à s'assurer des débouchés mais à en acquérir de nouveaux, principalement par l'asservissement des peuples étrangers et la confiscation de leurs terres. Ces guerres résultent de la concurrence incessante provoquée par les armements du militarisme, qui est l'un des instruments principaux de la domination de la bourgeoisie et de l'asservissement économique et politique de la cla'sse ouvrière. Les guerres sont favorisées par les préjugés nationalistes que l'on cultive systématiquement dans l'intérêt des classes dominantes; ou afin de détourner la masse prolétarienne de ses devoirs de classe et de ses devoirs de solidarité internationale. Elles sont donc de l'essence du capitalisme et ne cesseront que par la suppression du système capitaliste, ou bien quand la grandeur des sacrifiées en hommes et en argent exigée par le développement de la technique militaire et la révolte provoquée par les armements, auront poussé les peuples à renoncer à ce système. La classe ouvrière chez laquelle on recrute de préférence les coin battants et qui, principalement, doit supporter les sacrifices matériels, est l'adversaire naturel des guerres, parce que celles-ci sont en contradiction avec le but qu'elle poursuit : la ciéation d'un nouvel ordre économique, basé sur la conception socialiste destinée à traduire en réalité la solidarité des peuples. » Ce n'est plus un économiste bourgeois qui parle ici, c'est l'Internationale ouvrière elle-même qui, solennellement dans un de ses congrès, Clame à la face du monde que la Les Opérations à l'Ouest Du « Journal » de Paris : —La ligne llindenburg, sur laquelle les Allemands se retirent, reste un sérieux obstacle. Les nouvelles méthodes n'ont pas modifié la valeur défensive des anciennes tran hées : les Français s'en sont déjà aperçu ces derniersjours devant Rove et dans l'ancien champ d'entonnoirs de la Somme, où il leur a fallu mener la,bataille, suivant l'ancienne méthode, après une longue préparation d'artillerie Il est vrai qu'en novembre 1917 les tanks avaient réussi à percer la ligne for tiliée, mais c'est parce qu'à ce moment là les Allemands ne tes connaissaient pas, car c'était la première fois qu'ils manœuvraient en masse, et il est douteux que l'on puisse encore compter sur pareille surprise. Il ne faut pas traiter à la légère l'obstacle que nous avons devant nous : il est extrêmement sérieux et de nouvelles opérations seront nécessaires pour en venir à bout. « Le collaborateur militaire de 1' « Humanisé » ne croit pas uu'une attaque de front puisse encore réussir après que les Allemands auront pris pied dans la ligne choisie par eux. Le « Neue Zuricher Zeitung reproduit un commentaire de l'Agence Havas disant que le massif de Saint-Gobain constitue en ce moment le point principal de la gigantesque bataille. classe ouvrière est l'ennemie naturelle des guerres. Résultat inévitable du régime capitaliste sous lequel nous mouvons lentement. Comment concilier les déclarations si énergiques de Stutlgart avec l'attitude plutôt équivoque des dirigeants socialistes qui sèment parmi les masses des idées de guerre à outrance « jusqu'à l'anéantissement complet de l'Allemagne » et vont partout se faire les propagateurs des préjugés nationalistes qu'ils combattaient naguère ? Pour expliquer la bizarrerie de sa conduite, Mircea C. Rosetti, fait dire par l'esclave qui sert les puissants contre les faibles : ' Maîtrès., vous m'avez corrompu. N'ayant pu vous briser je vous adore, me sentant trop faible pour vous attaquer je veux vous servir. Le chien lèche, lorsqu'il ne mord pas, la main qui le frappe et plus il est fidèle à son maître, plus il semble haïr les individus de son espèce. L'Esclave ressemble au chien. » (1) Placée dans la bouche des dirigeants du Parti, ces paroles pourraient nous fournir l'explication de leur conduite. Quant à moi, je n'en trouve pas d'autre. Où je ne suis plus d'accord avec mon ami Ruscart, c'est quand il paraît croire que la majorité du Prolétariat belge a adopté une attitude antisocialistc. La classe ouvrière de notre pays était essentiellement | acifiste et l'est encore, mais ses chels la trompent sur ses devoirs réels pour étouffer sa voix. Eux seuls sont coupables ! Vivant au milieu des ouvriers, je connais leurs pensées. Comme nous ils voudraient la lin de la guerre, l'appaisemenl des haines, car ils savent, m'ont-iis dit souvent, que ce n'est pas pour eux qu'on se bat mais plutôt contre leur classe. L'ouvrier n'est ni Belge, ni Français, ni Allemand, il est comme l'a dit un auteur dont le nom m'échappe, de la grande famille dont on ne parle jamais, de la famille humaine ! S'ils n'osent pas crier leur volonté d'en finir c'est que sans cesse on leur répète que seuls des « vendus » peuvent tenir pareil langage et qu'ils ont peur! Aujourd'hui, après quatre ans de guerre, les esprits s'égarent facilement et il suffit de parler de paix pour, aussitôt, être accusé de complicité avec l'ennemi. Si cette accusation n'émanait que des éléments capitalistes de la société, je comprendrais, la fin de la guerre étant pour eux [a fin de la curée ; mais que des socialistes ou des hommes qui se disent tels colportent de pareilles infamies cela me dépasse, je deviens furieux, je ne me contiens plus et je « fourre » alors sous le nez de ces messieurs la fin de la résolution votée au Congres Socialiste International, de Stuttgart « Le Congrès déclare : Si une guerre menace d'éclater, c'est un devoir pour la classe ouvrière dans les pays concernés, c'est un devoir pour leurs représentants dans les parlements avec 1 aide du bureau international, force d'action et de coordination de faire tous leurs efforts pour empêcher la guerre par tous les moyens qui leur paraissent les mieux appropriés et qui varient naturellement selon l'acuité de la lutte des classes et la situation politique générale. Au cas où la guerre éclaterait, néanmoins ils ont le devoir de s'entremettre pour la [aire cesser promptement et d'utiliser de toutes leurs forces la crise économique et politique créée par la guerre pour agiter les couches populaires les plus rofondes et précipiter la chute de la domiin ion capitaliste. (2) Rappelant le début de cet article, je pose un nouveau dilemme destiné à faire suite à celui de Ruscart : Ou les dirigeants du Parti socialiste se conformant à Ta décision du congrès international de Stuttgart se joindront à nous pour réclamer une paix la plus immédiate possible on ils se placeront volontairement en dehors de l'Internationale et n'auront plus le droit de se dire socialistes. 11 n'y a pas de milieu Ceorges LAFORET. (1) Mircea C. Rossetti « L'Art de gouverner ». (2) Congrès socialiste international de Stutlgart 1907. nwHMe«MOT laraMSittUMMiiMKironnamf Plus de 2 mil ions d'hommes sont massés autour de ce massif, dans le secteur liapaumë-N'oyon et sur la Scarpe. Du « Nieuwe Rotterdamsche Courant » : — Si désagréable que soit'pour les Allemands le fait que leurs lignes ont été refoulées au Nord de Quéant, ce n'est pas une percée. Les Anglais ont avancé, c'est vrai, mais ds se retrouvent en face du môme problème à résoudre qu'au début de leur attaque. » T_,a, Guerre sur Mer Turin, 5 septembre.*— On mande de Washington à la « Stampa » : — Le ministre de la marine annonce que le navire charbonnier « Cyclop », ayant 293 hommes à bord, dont on est sans nouvelles depuis le 24 mars, doit être considéré comme perdu. Berlin, 5 septembre. — Les journaux reroduisent une inlormation du « Matin ». de Paris, d'après laquelle l'ancien vapeur canadien « Triumph », transformé en croiseur-auxiliaire allemand et qui opère au large de la côte de la Nouvelle-Ecosse, a déjà coulé un grand nombre de navires marchands. Il a détruit, entre autres, le vapeur norvégien « Bergsdalen » (2,550 tonnes), dont les 25 hommes d'équipage ont été débarqués près du cap Race. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de S ambre et Meuse » publie le communique officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués Puissants Oiiuales Berlin, G septembre. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière et du général von Boehm. Des reconnaissantes ennemies tâtonnant en avant entre Ypres et la Bassée et débouchant enfin au Nord de Lens à l'abri d'un feu violent ont été refoulées. Dans la soirée, entre Ploegsteert et Ar-mentières, des troupes hessoises ont repoussé plusieurs attaques de l'adversaire. A cette occasion, elles ont fait plus de 100 prisonniers. Près de Hulluch, incursion heureuse dans les tranchées anglaises. Dans le terrain devant nos nouvelles positions, des engagements d'infanterie acharnés se sont engagés aux bords de la route Ba-paume-Cambrai, dans là forêt de, Haurincourt et sur les hauteurs à l'Est du secteur de Tortille.Nous avons rejeté de fortes attaqués, ennemies débouchant de la ligne Neuville-Manan-court-Moislains.Hier, l'ennemi a prudemment suivi nos arrière-gardes par Péronne et au-delà de la Somme. Entre la Somme et l'Oise, il a avancé plus rapidement et se trouvait: vers le soir, à l'Ouest de la ligne Ham-Ghauny. Entre l'Oise et l'Aisne, la séparation de l'adversaire s'est méthodiquement opérée. No< postes sont en contact combatif avec lui dans la ligne Amigny-Harisis-Laffaux-Condé. Groupes d'armées du Kronprinz allemand. A l'Est de Soissons, l'ennemi nous a suivi sur l'a Vesle Nos détachements d'infanterie et d'artillerie l'ont retenu longtemps et lui ont infligé de3 pertes. Sur les hauteurs au Nord-Est de Fismes, nous avons refoulé de puissantes attaques américaines Berlin, 4 septembre. — Officiel du soir. Jusqu'à présent, on ne signale pas d'opération importante. Entre la Scarpe et la Somme, l'ennemi s'est approché en tâtonnant de nos lignes. Entre l'Ailette et l'Aisne, nous avons repoussé de nouvelles attaques françaises. Berlin, 5 septembre. — Officiel. A la côte orientale de l'Angleterre, nos sous-marins ont encore coulé 13,000 tonnes brut. Vienne, 5 septembre. — Officiel de ce midi. Sur le théâtre de la guerre en Italie, dans la région de Cerna et à l'Est du monte Pertica, les opérations de nos troupes d'assaut ont été couronnées d'un plein succès. Dans les Sette Communi et sur la Piave,nous avons fait échouer des reconnaissances tentées par l'ennemi.En Albanie, la situation n'a pas changé. Constantinople, 3 septembre. — Officiel. Sur le front en Palestine, l'ennemi a entretenu à certains endroits une violente canonnade et lancé à plusieurs reprises contre nos positions des détachements de reconnaissance, qui ont été partout repousses.Nous avons efficacement bombardé les camps ennemis près de Vadi et Audcha. Sur les autres fronts, la situation ne s'est pas modifiée.Berlin, 4 septembre. — Officieux. En attaquant des objectifs d'ordre militaire situés Genève, 4 septembre. — De l'Agence Havas : Le vapeur français « Palman », qui se rendait de Bizerte à Salonique, a été torpillé et a coulé, la nuit du 26 au 27 août. 11 avait 359 personnes à bord, entre autres des soldats serbes. DÉPÈCHES DIVERSES Paris, 5 septembre. — La Chambre française reprend ses travaux demain, mais le Sénat prolonge ses vacances jusqu'au 17 septembre. On croit que la Ghartibre s'o* cupera sous une forme ou l'autre de l'affair» Mafvy et que les socialistes profiteront de l'occasion pour provoquer une déclaration du gouvernement sur la politique générale.Genève, 4 septembre. — Le congrès des mineurs français a adopté une motion déclarant qu'ils « ne sont pas surprix d'apprendre que, dans de nombreuses régions minières, les libertés syndicales ne sont pas respectées... », et ajoutant qu'ails pensent que cette attitude patronale, trop souvent enroura-ragée par les préfets, les ingénieurs ou chefs des mines et les délégués du gouvernement, est l'erreur consécutive à l'esprit réactionnaire qui se refuse à admettre l'idée -de progrès et de liberté ». La motion pose ce principe que les syndicats de la Fédération du sous-sol se refuseront à entamer des pourparlers, à conclure des accords, à établir des bordereaux de salaires si dans « toutes les régions minières les libertés syndicales ne sont pas garanties ». Berne, 4 seplembre. — Le « Corriere délia Sera » annonce que M. Giovanni Fassini, conseiller municipal de Milan, a été condamné à mort par le conseil de guerre. M. Fassini s'est réfugié l'année dernière en Suisse pour se soustraire au service militaire. Les trois quirts de sa fortune ont été confisqués. Berlin, 5 septembre. — On transmet de Zurich au « Berliner Tageblatt » cette information de 1' « Echo de Paris » : — De violents combats ont eu lieu au Maroc; il y a eu un grand nombre de morts et de blessés et l'on I à l'arrière du front ennemi, nos escadrilles de bombardiers ont lancé 1,157,957 kilos d'explosifs pendant le mois d'août, quantité qui n'a jamais été atteinte jusqu'ici. , 11 a presque toujours été possible de se rendre compte de visu de l'efficacité de ces attaques, souvent exécutées à faible aldtude et dont les résultats ont été du reste photographiés. Les champs d'aviation île Matangues et d'Esquera ont été touchés en pl<-iu et plusieurs hangars abritant des avions ont été détruits. Au champ d'aviation d'Ochey, des attaques répétées ont provoqué de violents incendies. Des explosions extrêmement violentes et des incendies de longuè durée ont prouvé combien ont été efficaces nos attaques contre les trains de munitions dans les gares d'Epernay et de Crèvecoeur. Un dépôt de munitions au Sud de Chatons, la fabrique d'explosifs d'Oisél-sur-Seine et le grand dépôt de munitions de Vailly, au Sud d'Arras, ont sauté le 25 août. v De longs et violents incendies ont éclaté dans les abris et les camps de Chàlons. d'Epernay, d'Amiens, de Saint-Pol et de \ illers-Cotterfeis. Au cours des grands combats livrés entre Arras et Reims nous avons atteint nos objectifs en plein à coups de bombes, dont les explosions ont creusé des sillons sanglants dans les épaisses concentrations de troupes ennemies et provoqué un grand désarroi sur et à l'arrière du front de bataille. Communiqués as Vltiées Paris, r> septembre (3 h ) Au cours de la nuit, nos troupes ont maintenu le contact avec les arrière-gardes ennemies et progressé à l'Lst du canal du Nord et en direction de l'Aisne. A l'Est de Nesle, nous avons franchi le ca> al de la Somme, dans la région Je j Voyennes et d'Offov. Plus au Sud,nous avons dépassé Hombleux, j Esmery-Hallon et Flavy-le-Meldeux et porté nos lignes au Nord ne Guiscard, jusqu'aux abords de Berlancourt. Entre l'Ailette et l'Aisne, nous avons repoussé deux violentes contre-attaques allemandes sur le Mont des Tombes, à l'Est de Loeilly. et. maintenu nos positions. Sur le front de la Vesle, les troupes franco-américaines ont atteint la crête de hauteurs qui domine l'Aisne. Elargissant encore leur action, elles ont également franchi la Vesle entre les Venleaux et Joncherv. Aucun événement à signaler sur le reste du front. Londres, 4 septembre. — Officiel. Petites opérations sur divers points du front de bataille. Nous avons atteint la lisière orientale du bois de Vaux et, sur d'autres points, gagné un peu de terrain. Nos troupes ontatteintla ligne délimitée à grands traits par le canal du Nord; elles ont occupé Ecourt-St-Quentin, an No d de la toute d'Arras à Cambrai. Dans le secteur de la Lys, nous avons fait de nouveaux progrès hier soir et cette nuit, aussi bien au Sud qu'au Nord de la rivière. Nos troupes approchent de Neuv >Chapelle et de Laventie. Nous avons conquis Sailly, Nieppe et Romarin. * * * Rome, 4 septembre. — Officiel. Après une préparation d'artillerie, d'importantes colonnes ennemies venant de l'Est ont débouché au Nord de la route donnant accès à la vallée de Noce, d'où elles ont attaqué hier après-midi nos positions au Sud du Montello. Notre artillerie les a arrêtées et leur a inlligé de lourdes pertes. Plus au Nord, à la faveur d'un épais brouillard, l'ennemi a réussi à occuper deux de nos postes d'observation entre le Montello et le San Matteo. Nous avons dispersé des patrouilles énnemies dans la vallée de Lagarina et dans le secteur de Mori. Au Sud de Rovereto, sur le plateau d'Asiago et dans la vallée de la Brenta, nos batteries ont violemment bombardé les voies de communications ennemies.n'est parvenu à repousser les rebelles qu'au prix de formidables' efforts. Berlin, 5 seplembre — On mande de Cassel au « Berliner Lokal Anzeiger » : — Le général Sporopadski, hetmnn de l'Oukraine, arrivera la nuit à Cassel. 11 sera reçu aujourd'hui en audience par l'Empereur au château de Wilhelmshole. Vienne, 4 septembre. - L'Empereur a reçu ce matin en audience l'amiral von Hintze et le sous-secrétaire d'Etat von Stumm. Vienne, 4 septembre. — Les bruits tendancieux colportés au sujet de la démission du comte Burian, ministre des affaires étrangères, sont dénués de tout fondement. Amsterdam, 3 septembre. — La Centrale des cigares se refusant à accorder un bénéfice satisfaisant aux fabricants du cigare uniforme, ces derniers ont me.iacê de fermer leurs usines, ce qui mettrait sur le pavé 40 000 ouvriers. EN RUSSIE. Londres, 4 septembre. — On mande de Charbin au « Daily Mail » que l'ayant-garde des troupes tchèques-slovaques, partie de Verschne Udinsk, à 80 milles à l'Est du lac Baïkal, a rejoint les troupes du colonel Semenof sur l'Onon, à 240 milles au Sud-Est de Verschne Undinsk, où le commandant Diterich est eu communication télégraphique avec ses chefs. kief, 4 septembre. — Dans la région du Sud du Don, près de Kotelniki, l'attaque et la percée des bolchevistes ont été arrêtées et les bolchevistes repoussés. Par contre, au Nord-Ouest de Zezizin, les Cosaques ont dû céder sous la pression des bolchevistes et ont abandonné la gare de Kotlaban. L'armée de volontaires a cédé la partie septentrionale du gouvernement de Stavronopol à l'armée des cosaques d'Astrakhan A cet endroit et dans la partie libérée de la région d'Astrakhan, la mobilisation des Kalmouks a été décrétée I,'armée des volontaires continue sa marche en avant vers Stavropol et a occupé Beschagir, à 30 kilomètres de Stavropol. Ilelsingfors, 4 septembre. — A la suite de îa protestation du gouvernement de Finlande contre une violation de la neutralité commise près de Kuola-Jarsi, le consul d'Angleterre fait publier une déclaration de son gouvernement disant qu'aucune des troupes commandées par des chefs des Puissances occidentales n'a tenté de, franchir la frontière finlandaise ou pris part à des opérations militaires contre la Finlande, les chefs militaires des Alliés ayant reçu i'ordre d'éviter toute violation des frontières de la Finlande. Amsterdam, 4 septembre. — l'n journal de Kief annonce d'une source qu'il dit certaine nue le gouvernement des Etats-Unis est disposé à reconnaître l'autonomie de l'Oukraine. Découverte d'une conjuration Moscou, 4 septembre. — Le journal officiel « Iswestija » annonce que le gouvernement a découvert le 2 septembre une conjuration organisée par les diplomates de l'Entente : MM. Lockhardt, chef de la mission britannique, Génard, consul général français et Je général français Lavergne. — Cette conjuration avait pour but de. soudoyer une partie des troupes des Soviets, de s'citiparer du Conseil des commissaires du peuple et de proclamer à Moscou une dictature militaire. Les meneurs travaillaient à coups de documents falsifiés et de pots-de-vin. L'enquête a révélé qu'ils avaient décidé de publier, dans le cas où le coup aurait réussi, une fausse correspondance secrète échangée et d"e faux traités conclus entre le gouvernement russe et le gouvei nement allen and, dans le but de créer une atmosphère favorable à une reprise de la guerre avec l'Allemagne Les conspirateurs, lïan'is de certificatss portant la signature personnelle du chef de la mission britannique à Moscou, étaient couverts p<r l'immunité diplomatique. De nombreux exemplaires des rapports rédigés par eux sont entre les m ins de la Commission extraordinaire. Pendant les dix derniers jours, le lieutenant anglais Bayly, un des agents de M. Lockhardt, a dépensé 1,200,000 roubles pour soudoyer des soldats. La conspiration a été découverte grâce à la force de caractère de commandants de troupes dont les meneurs avaient tenté d'acheter la conscience. Les commissaires du peuple devaient être arrêtés à ia première séance plénière à laquelle ils auraient été convoqués en vue d'une discussion importante, et l'on avait étudié les mesures à prendre pour acheter les soldats qui auraient ce jour-là monté la garde au Kremlin. Dès leur arrestation en bloc, les commissaires du peuple devaient être transférés à Arkhangel. C'était du moins l'intention primitive des meneurs : par la suite, le lieutenant Raylv émit, l'avis qu'il serait dangereux d'expédier à Arkhangel M. Lénine, qui, grâce à ta merveilleuse habileté avec laquelle ii se concilie la faveur des gens du peuple, pouvait réussir pendant le voyage à gagner à sa cause son escorte et à se faire rendre la liberté, et émit l'opinion que le plus sûr serait de fusiller MM. Lénine et Trotzki dès qu'ils seraient arrêtés. Pendant la nuit du 31 août au 1er septembre, les agents de la Commission extraordinaire firent irruption dans la maison où les chefs de la conjuration se réunissaient et y trouvèrent assemblées plusieurs personnes parmi lesquelles un sujet anglais qui refusa de décliner son nom. A la Commission extraordinaire, où toutes les personnes arrêtées furent amenées, cet Anglais déclara qu'il était le représentant diplomatique de l'Angleterre Lockhardt. Le commissaire du peuple Peters lui dit, après avoir vérifié; l'exactitude de cette déclaration, qu'il allait être immédiatement relâché et lui demanda s'il reconnaissait être l'auteur des tentatives de corruption exercées sur la personne d'un commandant de troupes des Soviets. M. Lockhardt nia catégoriquement le fait d'avoir eu des rapports avec ce commandant, mais lorsque furent précisées les dates exactes des entrevues, il déclara fort en colère que sa situation de représentant diplomatique le protégeait contre tout interrogatoireOn lui dit alors qu'on ne l'interrogeait que dans lç but d'éta lir que le Lockhardt organisateur de la conjuration et le Lockhardt représentant diplomatique de l'Angleterre étaient deux personnes différentes ; 1e diplomate anglais, mis de la sorte au pied du mur, ne trouva rien à répondre' et quitta le local rie la Commission extraordinaire en manifestant une profonde émotion. Le major Friede, qui est arrêté, et son'frère le capitaine Friede, tous deux au service du gouvernement des Soviets, se livraient au vol systématique de documents secrets et de rapports sur la situation au front et les mouvements de troupes, qu'ils copiaient et transmettaient à la mission anglo-française. Une artiste de théâtre leur servait d'intermédiaire et remettait les documents à leurs destinataires sur les boulevards. Le but principal que visait la conjuration était la reprise de la guerre entre la Bussie et l'Allemagne : les diplomates anglo-français avaient la conviction formelle que, sauf le pouvoir des Soviets, n'importe quel gouvernement serait un instrument docile aux mains de l'impérialisme anglo-français et lancerait sans broncher la Russie dans l'aventure de nouvelles batailles. Toutefois, ils se rendaient compte qu'il fallait invoquer des raisons extraordinaires pour justifier auprès du peuple un tel bouleversement et une nouvelle déclaration de guerre. C'est pour .:ela qu'ils faisaient exercer une surveillance de tous les instants sur le travail des bureaux de MM. Lénine, Trotzki et autres commissaires responsables, où ils comptaient découvrir les textes originaux des traités et des accords conclus avec l'Allemagne. Prévoyant toutefois que. ces traités seraient identiques à ceux publiés par la Presse, ils avaient décidé d'en fabriquer de faux de nature à convaincre que les bolchevistes avaient trahi la Russie. Cette question de la réduction de faux traités a été discutée au cours de plusiers séances à la mission britannique, ainsi que l'ont confirmé les premières indications fournies par l'enquête, qui a révélé en outre chez les diplomates anglo-français l'intention de fabriquer une fausse correspondance échangée entre les gouvernements allemand et russe. Moscon, 4 septembre. — Ayant reçu des communications d'une grande importance relativement aux rapports que différents organismes contre-révolutionnaires entretenaient avec les représentants du gouvernement, et de l'ambassade d'Angleterre, M. Tcherchinski, président de la commission extraordinaire, décida de faire faire une enquête à Pétrograd. On sut bientôt que les ramifications principales de la conjuration et de son organisation convergeaient toutes à la légation d'Angleterre. Les agents chargés de. l'enquête an h èrent le 31 août à Pétrograd et s'y mirent aussitôt en rapport avec la commission. Un membre de. celle-ci, M. lliPer, fut chargé de faire des perquisitions à la légation d'Angleterre où l'on avait été avisé que les contre-révolutionnaires avaient des entrevues avec les fonctionnaires anglais et où Savinkof et Filoneko devaient être cachés. A 5 heures du soir, M. Hiller partit pour l'ambassade en compagnie du rommissaire Polisenko et d'une escorte, fit cerner l'hôtel et en o.ccupa le rez-de-chaussée sans encombre. Brusquement, comme les fonctionnaires de la commission et l'agent Schenkman pénétraient dans une pièce, des coups de feu éclatèrent : Schenkman, 4"" année. — IV 208 JOURNAL (MTlDlffl — L»1 iV 1Q e^nl'mes Samedi 7 Septembre 1918

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