L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 02 Juni. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 16 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kh0dv1dv1w/
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L'Echo de Sambre & Meuse Les Communiqués des Belligérants AUTRICHIENS Vienne, 30 mai (officie'). Dans le secteur du Tonale, les combats continuent. Datas le secteur de l'Adamello, la canonnade ennemie est aussi devenue plus violente.Nous avons repousEé plusieurs attaques ennemies prononcées contre nos positions établies près du glacier de Proselo; le même sort a élé réservé à une reconnaissance tentée par l'ennemi au delà die la Piave, au Nord de San Dona. Vienne, 31 mai (officiel de ce midi). Dans le secteur du Tonale, les opérations "te sont bornées hier à des canonnades intermittentes. A l'Est de Capo Silo, nous avons repoussé une attaque ennemie. BULGARES Sufla, 2S mai (officiel). A l'Ouest du lac d'Ochrida, dans la région de RitoHa et des deux cô és & l'Est de ta Gïsrna, la eanonnada a é"é plus violente par intermittence de part et d'autre. Sur le terrain qui s'étend devint nos po itions établies auNord de laLjumnisza, engagements entre patrouilles qui se sont terminés en notre faveur. Prés d'Altschak-Mahle, l'ennemi a prononcé une attaque d'artillerie. Près de Doiran, la canonnade ennemi * reste plus violente. Sofia, 29 mai (officiel). Sur le front en Macédoine, à l'Ouest du lac d'Ochrida,-engagements sntre patrouilles; ils se sont terminés en notre faveur. A l'Est de Tarnova, au Sud du Dobfoldje et dans la région de la Moglena, la csnon-nade est devenue plus violente de part et d'autre. Grande ac'ivité de l'artillerie ennemie, dont le iir avait commencé depuis 9 jours sur le front au Sud d'Huma, au Nord de Ljumintza et d'Altschak Maùle et q ii a é é repris ce matin avec une grande violence. Notre artillerie a énergiquement répondu et bombardé fructueusement des concentrations d'effectifs d'infanterie observées dans les tranchées. Près du village de Matschankovo, à l'Est du Vardar, violente canonnade réciproque.Après 2 jours de préparation d'artillerie, l'infanterie anglaise a tenté de s'empirer de nos positions établies au Sud de Doiran; elle a été complètement repoussée par des contre-attaques. Les aviateurs ennemis ont lancé des bombes sur un de nos hôpitaux militaires. TURCS Constantinople, 30 mai (offlaiel). Sur le front en Palestine, opérations modérées. Sur la rive orientale du Jourdain, notre artillerie a bombardé des mouvements de troupes ennemies. Les patrouilles de civalerle et les automobiles ennemies qui avançaient dans la tête de pont étab ie au Nord de la mer Morte ont été mises en fuite. Sur le front en Mésopotamie, notre groupe oriental a pris possession du terrain situ* au Sud Est et au Sid de Kur-kuk.Rien de nouveau à signaler sur les autres fronts. ANGLAIS Londres, 30 mai (offlaiel). L'ennemi a attaqué cette nuit de forts points d'appui au Nord-Oaest de Festubert; il a été complètement repoussé. fous avons exécu'é d'hevreuses petites opérations dans les environs de Merris et légèrement amélioré notre ligne. Nous avons fait quelques prisonniers et pris des mitrailleuses. Nos troupes ont pénétré hier aprè3-midi dans les tranchées allemandes étab les près de Locre et en ont ramené des prisonniers.L'artillerie enn< mïa a été active à l'Est de Villers Bretonneux et dans les secteurs de Hitiges et de R ibwcq. ITALIENS Rome, 30 mai (offlaiel). Duels d'artillerie hier à certains endroits dans la Judicarie, dans la vallée de Lsgarina et dans la Vallarsa,ainsi que sur le haut plateau d'Asiago. Nos batteries ont bombardé des ouvrages de défense et des mouvemeuts de troupes ennemies. L'ennemi a tenté un coup de main sur la lima Lalone (Judicarie) ; son Opération a échoué. Près de Cortellazo, nous avons attaqué une patrouille autrichienne, dont quelques hommes ont été faits prisonniers par nos soldats de marine. Rapports officieux allemands sur la bataille Berlin, 30 mai (officieux). Les rapports militaires signalent sans interruption 4e nouveaux succès. Le troisième jour delà bataille, Soissonsa été occupé* Les pionniers brandebourgeois, en faisant irruption dans la ville, «nt empêché la destruction aies ponts et se sont emparés de nombreux approvisionnements intact». Plus en amont sur l'Aisne, nos troupes ont forcé le passage et atteint Plateau, au Sud-Est de Soissons. Près de Ciry, un bataillon français a dû mettre bas les armes. . Nanteuil et Brange ont été pris après un violent eombat, puis Loupeigne, Moreuil et Uravegny occupés et dépassés. Près de Jonchery, nous avons franÉhi la Vesle et •ccupé Thierry Dans la journée, nous avons a plusieurs endroits brisé un» résistance souvent opiniâtre sur les posi- et rejeté l'ennemi jusque sur la ligne Villemontoir-la Fère-en-Tardenois, occupant ainsi une grande partie de la route de Chàteau-'Phierry à Sdissons Une forte contre-attaque prononcée par les Français avec l'aide de tanks et d'avions de combat a échoué et leur a coûté de fortes pertes. A l'Est du champ de bataille, les forts du front Nord-Ouest de Reims sont tombés entre nos mains. Nous nous sommes emparés de Bétbeny. Des colonnes d'automobiles et d'infanterie enne-toie ont été attaquée? par nos aviateurs et décimées par notre artillerie. Notre butin en prisonniers, matériel de guerre et canons s'accroît constamment. La marche en avant rapide de nos troupes d'as- i saut n'a pas laissé à l'ennemi le temps d'emmener avec lui les immenses approvisionnements des régions menacées. Rien qu'au Sud de VilU-aux-Bois, 13 canons de campagne, dont 8 avaient été touchés én plein, sont tombés entre nos mains. Au Nord de Breuil-sur-Vésle, 2 caûcïns de chemin de fer intacts ont été capturés avec leurs locomôtives. Dans la vallée da l'Aisne, l'ennemi a abatid'onné de nombreux canons de gros et de petit calibre. Près de Pinon, nous nous sommes emparés d'un« batterie française de canons de 146 mm. sur automobiles, prêts à marcher, avec leurs ta imitions et leurs automobiles supplémentaires. A l'Ouest de Reims, plusieurs trfiins de chemins de fer avec locomotives et canons sont tombés entre nos mains. Les habitants des villages détruits fuient U la hâte vers l'intérieur du pays. Ceux, peu nombreux, qui sont restés à l'arrière, font montre d'uhe rage extraordinaire eontre les | Anglais auxquels ils endossent la défaite. Le nombre de nos blessés est extrêmement J minime. Berlin, 30 mai (officieux). j Cette fois, notre marche en avant n'a pas été contrariée par la boue, mais bien par la poussière, qui couvrait à une épaisseur de vingt centimètres les routes conduisant du Chemin des Dames vers la vallée. Nos fantassins avançaient enveloppés d'un nuage de poussière dans lequel disparaissaient également les colonnes d'automobiles et les batteries. Une fois le Chemin des Dames franchi avec ses iniérruptions causées par les grenades monstres, la marche en avant devient plus allégée. Les chaussées dans la vallée de l'Aisne sont demeurées intactes et dans leur fuite précipitée les Français ont abandonné sur place des réserves de munitions considérables. Le long des routes s'élèvent des montagnes de munitions de tout calibre, et à mesure qu'on avance vers le Sud, ils grandissent encdre, montrant bien le caractère de la retraite. Près Viel-Orey, nos troupes se sont emparées d'un train de chemin de fer dont la locomotive, toute neuve et se trouvant encore sous pression. Près de Vassenoy, le long de la route Reims-Sois-sons, nous avons trouvé les baraquements intacts. Près de Corv-Salsogne, 9 kilomètres à l'Est de Soissons, fumaient encore, le 29 mai, les décombres d'un grand camp d'approvisionnement. Plus prés de Soissons, on a incendié quelques 1 camps à gauche et à droite. La retraite semble avoir eu lieu dans des condi- * tions désordonnées. Berlin, 30 mai (officieux). On avait promis du repos à presque toutes les divisions ennemies mises en ligne sur le front de l'Aisne, même à celles qui ont été lancées en toute hâte au combat au cours de la bataille. Une de ces divisions est restée deux jours sans le moindre ravitaillement. Le premier corps actif français a été presque complètement fait prisonnier. La première division qui fait partie de ce,corps a été mise en ligne sans être appuyée par de l'artillerie et elle était insuffisamment pourvue de munitions. La 39e division peut être considérée dès aujourd'hui, après deux jours, comme défaite; ses pertes ont été très élevées, mais le nombre de prisonniers appartenant à cette division est surtout considérable.A de nombreux endroits, les Français ont opposé une résistance opiniâtre. Près de la hauteur Barbarosse, un major français s'est défendu en lançant lui-même sans interruption des grenades à main contre nos troupes d'assaut, et ce n est qu'à grand'peine qu'on a réussi à maîtriser ce vaillant officier. Les grandes cavernes qui existent partout dans cette région ont été funestes aux troupes qui occupaient les tranchées et à celles qui se préparaient au combat. Notre feu d'artillerie bien dirigé ne leur a pas permis de quitter leur abri. Lorsque la canonnade allemande a eessé, les assaillants armés de mitrailleuses se trouvaient à l'entrée des abris. Dans une seule de ces cavernes, nous avons fait 250 prisonniers. Près de Vaudessin, un état-major de régiment est tombé entre nos mains. — Berlin, 30 mai. Officieux : Le commandant de la 50* division anglaise, sir Rees, a été fait prisonnier dans la nuit de lundi à mardi. Les détachements de sa division avaient été complètement dispersés. De tous les cotés, les troupes anglaises battaient en retraite. Aucune instruction ne fut transmise de l'avant et les unités de renfort brillaient par leur absence. C'est alors que Sir Rees résolut de se rendre à Eied, en compagnie de ses deux commandants de rigade, au secteur français pour y prendre langue, pour s'enquérir des événements et savoir comment se présentait la situatiou pour les troupes françaises. Il voulut savoir aussi quels avaient été les ordres transmis pour la retraite et quelles positions à l'arrière du front devaient être maintenues à tout prix. A ce sujet, il n'avait encore reçu aucune instruction du commandement supérieur. Sir Rees ne réussit pas a rencontrer un quelconque officier supérieur français et le commandant divisionnaire dut revenir bredouille sur ses pas. Arrivé à l'Aisne il fut séparé des deux commandants de brigade qui l'accompagnaient et, poursuivant tout seul sa route, il tomba entre les mains d'une forte patrouille allemande. LA guerre: sur mer — Berlio. 31 mai. On lit dans le « Manchester Guardian » du 8 mai. — Les chiffres des pertes maritimes qui ne renseignent que les navires coulés et non ceux qui ont été avariés, ne présen- r tent plus aujourd'hui un tableau exact de l'étendue des dommages causés à notre flatte par les tous mai ins allemunds. Le journal anglais est parfaitement en droit de f«ire cette distinction. Les chantiers navals anglais aont surchargés de réparations aux navires. Un avis publé par la «LloydsL'st» démontre quelles sont les difficultés à surmonter.D't>s tous les ports du canal de Bristol, l'activité est débordante sur les ch ntiers de réparations L*r commard«»s arrivent en quîotWs in'U'i s et les chsntiers on* de la peine à les exécuter. Tous les dccki sont remplis et dans'a ; plupart des cas il s'agit d'avaries très graves. Toutes les firmes importantes ont en eonstroc'ion, à part les n*vir s qui peu- »ant AVra rAnards flAtfante Sentiers Cwuraipés te Belligérants ALLEMANDS Berlin, 1*? juin. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprina Rupprecht de Bavière. En de nombreux endroits, lutte d'artil- ' 1eri« qui se ranime. Au Sud d Y près, des attaques locales de l'evifecmi se sont écroulées. Groupe d'armées du Kronprina impérial. Au Sud de l'Oise, au Sud-Ouest de Chau-ny, les troupes du général Bofmann et von François ont délogé l'adversaire de fortes positions près de Guts jtinsi qu'au Sud de Blérancourt. Sur la rive Nord de l'Aisne, noua avons en de violents combats de détail poussé jusqu'à Nouvoh-Fontenoy. Dtss forces frsîches frar: çiises amenées par chemin de fer et automobiles ont exécuté des contre poussées désespérées contre nos troupes avançant au delà de la route de Soissons à Hertennes. Vers le soir, les combats étaient décidés en notre faveur. Nous avons talonné l'ennemi battant en retraite jusque sur les hauteu-i au S ad de Cha dun Vtert y B ancy. De part et d'autre de l'Ourcq, nous avons franchi la route Soissons-Cbâtsiu Thierry et, tout en brisant de nouvelles résistances ennemies, nous avons atteint lm côtes de Neuil y et au Nord de Ghâïeau Thierry. Eut e Ghâ eau Thieny^Là l'E t de Dormens. nos troupes se trouvent sur les boids de la Marne. Dapuis la Marne jusqu'à l'Ouest de Reims, nous avons gsgt4 en combattant ta'isrneVerneuil O'icy S rcy-Champlgny. Le* combsts d'hier uous valu,à nouveau, plusieurs milliers de prisonniers aiDsi qu'un riche butin. Au cours de ces derniers jours, 36 avions ennemis furent defea dus l e lieutenant Werkboff a remporté sa 28' victoire aérienne, le lieut&nan1 Kuep-p*>r sa 25* et le lieutenant K^oll sa 24*. Dsr erste Gereraiqoartiermeisîer, LUDENDORFF FRANÇAIS Paris, 31 mai (3 h ). Les Allemands ont prolongé leur effort sur leur droite, jusqu'à l'Oise, par de vio eates attaques dans la région de l'Ailette. Nos troupes se sont repliées en combat tant sur les positions au Nord de :a ligne Biéran court Epag* y Dsïis ia région de S hissons et plus au Sud. les attaquas allemande» se sont brisées contre la résistance hértïque de nés troupes, qui ont maintenu leurs positions au débouché Ouest de la ville et le long de la route de Châtetu Thierry. àu centre, les Allemands ont réussi à effectuer une égère avan«e daas la région au nord de la Marne. Plus à l'est, ainsi qu'au Nord Ouefct et au Nord de Ruinas, tous les efforts des Allemands pour progresser ont été vains Une contre attaque énergiquement menée par nos troupes, leur a permis de reprendre Thillois. Paris, 31 mai (11 h ). A notre garche, dans la région de la Basse Ailette, les Allemands ont continué leur pression àu cours de la journée. Nos troupes ont brisé toutes les attaques ennemies, dans la région de B é ancourt et à TOjest de cette locali'.é Une attsque allemande fui avait réussi à franchir l'Oise à l'Est de Sampigny a été rejetée sur la rive droite. L'effort des Allemands s'est porté principalement dar s le secteur de SoissoDs et plus au Sud en direction de Neuilly Saint-Front.A l'Ouest de Soissons, nos troupes ont mené des contre-attaques vigoureuses1 et an été toutes es tentatives des Allemands qui on* subi de très lourdes pertes et n'ont pu pffuc;v er aucune progression de ce côté. Par contre, ils ont pu gagner quelque terrain è l'Ouest de 'a route de Soissons à Château Thit rry et en direction de cette ville, dépassant Oulcby la Ville et Oulchy-le-Château.Au centre, der éléments légers allemands ont atteint 1e rive Nerd de la Marne entre Chartèves et Jaulgonne. S ir notre droite, situation sans changement ainsi qu'au Nord-Ouest et au Nord de Reims. S TPTi M'I LUNETTES at PIMCE-ME1 82, rue Emile Cuvellar bateaux et leurs carnets d'ordres sont remplis à telle enseigne que l'activité des chantiers est acc»parée pour un temps de longue durée. Il appert clairement que le travail consacré aux réparations se fait au grand détrimert des constructions neuves. Aussi le ch ffre du tonnage produit est-il resté fort en d»ssous du total escomnté. Au cours des 4 premiers mois de cette •n»ép, l'Angleterre n'a pu livrer que 431 800 tonnes. Si la construction de nouveaux navires ne s'accélère prs, les chantifirs anglais ne seront, au cours de l'ani ée 1918, en mesure que de livrer 1 3 millions de tonnes au lieu des 2 ou 8 millions escomptés, soit un chiffre de tonnage que nos s'.us marina ^tnuieant An m a! r» o A o 9 mnît LA BATAILLE A L'OUEST — Load fcs, 30 ûni On msnde du front en France au « Daily News » : — Des troupes de réserves françaises et anglaises sont jetées sans cesse dans le sectBur de combat de Soissons à Reims. Des informations officielles annoncent que de' réserves sont aussi expédiées directement de Paris dans la zone de bataille. Les cercles militaires espèrent que l'attaque allemande sera enrayée par les troupes alliées aguerries dans des positions établies plus à l'arrière. — Paris, 30 mai. Les maires des localités situées dans la zone de guerre se sont réunis vendredi à Paris pour délibérer sur la situation. — Paris, 30 m#i. Pas moins de 1,300 grenades sont tombées le 27 mai sur Soissons. Les ambulances et les hôpitaux ont été évacués en temps opportun. La population civile, rentrée ces dernières années dans la ville, s'est éloignée. Opinions de la Presse M. Clémenceau aurait déclaré, dans la salle des pas perdus de la Chambre française, que l'offensive allemande sur l'Aisne ne constitue qu'une manœuvre de diversion que suivra l'offensive proprement dite. Le chroniqueur militaire du « Temps » lui répond : — Il est absolument oiseux de chercher à savoir si, dans l'action engagée sur l'Aisne, Ludendorff a voulu faire une manœuvre de diversion ou s'il a décidé une reprise sérieuse de l'offensive. Le lait seul importe, à savoir qu'un premier déploiement de leurs forces a abouti, pour les troupes du Kronprinz, à un résultat marquant et que le grand quartier général met sans délai tout en œuvre pour élargir leur premier succès. A partir de maintenant, il ne s'agit plus de parler d'une manœuvre de diversion : c'est une des plus grandes batailles de la guerre qui est engagée. Relevant le passage du communiqué officiel français où il est dit que les Allemands ont remporté cette fois encore les avantages que comporte toujours l'initiative d'une offensive, M. le député Sembat écrit dans 1' « Heure » : — J'admets qu'en effet toute offensive comporte des avantages inéluctables pour celui qui la prend et je veux bien qu'il y ait là une excuse, mais ce que je ne vois ni ne comprends, c'est pourquoi, cela étant, nous avons renoncé à prendre l'initiative de l'offensive, pourquoi nous avons préféré nous tenir sur la défensive avec tous les désavantages que cette attitude entraîne. » Le « Petit Journal » semble ne pas trop s'alarmer de l'avance allemande . — Le secteur choisi pour l'attaque, dit-il, n'a qu'une importance secondaire et le succès remporté ne sert qu'à couvrir l'échec subi en Flandre. » Le « Petit Parisien o assure que l'ennemi ne parviendra pas, par sa manœuvre de diversion entre Keims et Soissons, à dérouter le commandement supérieur de l'Entente, qui ne se laissera pas prendre à cet appeau, mais se tijendra l'arme au pied sur tels secteurs du front où ii sait que l'ennemi a l'intention de frapper ses grands coups. Dans le * Journal », M. Henry Bidon estime que, maintenant que les réserves sont entrées en action sur l'Aisne, on peut considérer que l'attaque sera arrêtée, comme le turent celles en Picardie et en Flandre, et qu'il reste à savoir dans quel secteur se déclanchera la nouvelle ollensive. Le « Journal des Débats » considère la situation comme très grave et estime que si les Allemands réussissent a avancer vers le Sud-Ouest de Heims, leur succès prendra une considérable importance. L'opération allemande a été excellemment conçue •t est dirigée de telle sorte qu'elle n'est pas entamée par les contre-attaques. Plusieurs journaux, dont la « Liberté », montrent une certaine irritation à l'égard des grands chefs militaires. Le « Populaire » demande qu'on dise nettement pourquoi des positions aussi importantes que celles du Chemin des Dames n'étaient pas mieux occupées. * # Du eolonel Repington dans 1* •• Morning Post » : — L'opinion du « Times », qui dit que l'attaque allemande a produit une certaine surprise, est aussi juste que l'information du « Daily Chronicle », qui uous apprend que certaines divisions anglaises battues avaient été envoyées entre Reims et Soissons, eu le calme régnait depuis longtemps. Ce fait est du reste confirmé par la nomenclature des divisions dont il est question. Les Allemands sont passés maîtres dans l'art d'entourer leurs projets du secret le plus absolu et il serait vain de chercher à amoindrir les succès qu'ils ont remportés. Toutefois, il convient de faire remarquer que des armées qui ont réussi à s'attribuer l'incalculable avantage que leur donne l'initiative sont toujours en mesure d'obtenir des résultats de ce genre. Les Allemands doivent-ils cet avantage aux succès qu'ils ont remportés ou à une meilleure direction militaire que la nôtre? Ou bien 1e doivent-ils à ces deux facteurs? Durant trois années, c'est nous qui avions l'initiative en France et nous l'avens perdue pour des raisons indépendantes de notre volonté et pour d'autres raisons encore. Dès le principe, la tâche que le général Foch a assumée était hérissée de difficultés; il mérite tout notre appui et toute notre confiance., La nouvelle bataille sur l'Aisne est la plus vaste opération que l'ennemi ait entreprise contre nous depuis que le général Foch a été nommé commandant en chef. Si les Allemands réussissent à avancer au Sud de l'Aisne, le front de la grande bataille s'élargira. 11 est impossible de répondre à la question de savoir si ce fait modiliera les projets que l'on prête à l'ennemi avant que nous connaissious la force des troupes mises en ligne sur le front de l'Aisne. Toutefois, dès à présent, la perte des hauteurs qui se dressent sur l'Aisne et la perte de la ligne de la Vesle, si elle se confirme hien entendu, constituent des événements graves. » * * * x-'' Dans la « Gazette de Voss », Max Osborn écrit que les opérations entre Reims et Soissons sont les plus remarquables auxquelles ilyait assisté au cours de la guerre. Le succès allemand a dépassé toutes les espérances.Le correspondant militaire du « Vorwarts », après avoir décrit l'impétuosité de la bataille, déclare que la poussée en avant des troupes allemandes avait atteint, les deux premiers jours, des buts d'une éten-que telle qu'il n'en avait jamais été assigné d'une si grande envergure au cours d'aucune offensive allemande antérieure. Du « Svenska Dagblad » de Stockholm : — La nouvelle du déclanchement de l'offensive au front de l'Aisne nous a surpris comme un coup de tonnerre, surtout que le calme le plus parfait semblait régner sur ce front depuis quelques mois. Il est assez naturel que les Allemands n'aient rien laissé transpirer de leurs intentions. Aussi le fait qu'aucune voix monitrice ne s'est élevée dans ie camp allié pour signaler le danger semble prouver que l'attaque allemande a été une surprise générale pour l'Entente et ses généraux. Il apparaît clairement aujourd'hui déjà que nous ne neus trouvons pas en présence d'une simple démonstration. La puissance et l'envergure de l'attaque en font I une partie importante de l'offensive principale, où Toute la presse norvégienne est sous l'impression de la reprise de l'offensive allemande. La marche en avant et les succès obtenus par les Allemands provoquent des commentaires élogieux. Les journaux démontrent que les troupes du Kronprinz ont reconquis en un seul jour le terrain fortifié que les Français n'avaient occupé qu'après sept mois de combats acharnés. Ces succès inespérés démontrent que l'attaque a complètement surpris le généralissime Foch, qui atteudait le coup décisif au Nord et qui avait concentré sur ce point ses réserves disponibles. Les journaux démontrent une fois de plus qu'il est inutile de discuter sur les intentions du commandement supérieur allemand, dont les plans d'opérations changent continuellement en s'adaptant aux circonstances. En Espagne. — Lyon, 30 mai : On mande de Madrid que l'épidémie fait de nouveaux progrès, qu'à Madrid môme plus de 120.000 personnes sont atteintes et que l'épidémie se propage aussi parmi les animaux. — Genève, 30 mai : Les journaux annoncent que la maladie qui règne en Espagne est une espèce de fièvre des foins. A Barcelone, plus de 20.000 personnes seraient malades. D'autre part, un grand nombre de matelots de la flotte de guerre seraient aussi atteints. — Madrid, 30 mai : Le colonel du génie Mariano Rubobio a été chargé d'établir les plans du creusement d'un tune! sous le détroit de Gibraltar. On estime que les travaux nécessiteront cinq anaéfs. En Italie. — Rome, 30 mai. Les personnes &çcuiéas d'avoir contribué à la perte du croiseur-cuirassé < Bansdetto Brin » et mises hors cause au cours de l'instruction, devront né»nmoins comparaître, à la requê e du procureur d'Etat, devant la Gour martiale, qui jugera prochainement ce procès. En Suède. — Stockholm, 30 mai. Un télégramme du ministre de Suède à Londres, vient d'aviser le gouvernement que l'accord maritime entre la Suèie et l'Entente a été signé aujourd'hui. En France. Genève, 30 mai : On vient d'arrêter, tant à Paris qu'en province, plusieurs chefs de syndicats, sous prétexte qu'ils sont impliaués dans les procè3 de trahison en cours. En réalité, il s'agit de syndicalistes qui appartiennent à la minorité de la Fédération et qui soutiennent le mouvement pacifiste qui s'étend uarmi les métallurgistes du bassin de la Loire. Berne, 30 mai : Les arrestatio s dans les ateliers parisiens et dans les cercles dirigeants ouvriera continuent. Johaux, président de la Confédération générale du travail, dans la « Bataille », et le député Renaudel, dans l'«Humanité», s'attaquent vivement à la politique ie violence de Glémenceau. Renaudel déclare que les bruits d'une crise ministérielle prête à éclater, n'ont pas été répandus par les ennemis, mais bien par les amis mômes de Glémenceau. . Il est impossible que la France supporte plus longtemps la politique de violence inaugurée par Glémenceau. La censure a étouffé tous les bruita dans la presse au sujet de la révolte ouvrière, de courte durée, 11 est vrai, provoquée par certains actes du « Tigre ». Q£ R II ÈR £ S DEPÉCHtS Dépêches de l'Agence Wolff. (Service particulier du journal). — Berlin, 1" juin (officiel). Nouveaux succès de nos sous-marins dans la Méditerranée : 5 vapeurs et 9 voiliers jaugeant en tout près de20,000 tonnes. Un transport de troupes pleinement occupé fut détruit au milieu d'un convoi protégé. — Berlin, 1" juin. IL est vrai, l'amirauté allemande n'a pas besoin de témoignages ennemis, mais elle souhaite tout de même la bienvenue à tout démenti aux déclarations tendancieuses des milieux dirigeants anglais de la part (e personnalités haut placées britanniques. Ainsi que le gênerai Maurice accuse Lloyd George da mensonges et de supercherie, un télégramme du vice-amiral de Douvres dément manifestement les déclarations officielles anglaises. On sait que le gouvernement britannique a toujours essayé de traiter la guerre sous-marine de « coup manqué ». Or, le télégramme que le dit amiral anglais, commandant les forces navales qui, j dans la nuit du 24 au 25 avril, ont entrepris l'attaque contre Zaebrugge, a adressé aux équipages des navires placés soùs son commun ement, est en contradiction directe avec ce soi-disant point de vue de son gouvernement. Voici le texte du télégramme : « Pour le cas où l'entreprise de ce soir serait couronnée de succès, cela aiderait de beaucoup nos armées réduites à l'extrémité en France et en Flandre. J'ai confiance en le succès et en l'aide du Tout-Puissant. » i II semble donc bien que l'amiral anglais , connaisse la gêne où l'armée anglaise ae : trouve placée par les attaques des sous-' marins fur ses communications avec les centres de l'aDprov sionnement. Il expri-! m&it sa confiance qu'il parviendrait à détruire la base des sous-marins allemands en Flandre. Nous ne pouvons pas réclamer une con- fir>maHnn n'.ns ànliitantft dn l'affnirtitâ r?o 4"1* année, — N* 126 Le N° : J.O centimes Dimanche-Lundi 2-3 juin 1918

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