L'écho de Sambre et Meuse

411 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1918, 14 September. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4t6f18tf0d/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — âhron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, !a ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de il à 1 h. et de 3 à S h. Les articles n'ençagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sonl reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressée* exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. GOLLHHD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouvert p. à tous. SEPTEMBRE Les Catholiques et 9a Séparation Lfl CBMUBRE FBMipSE ET II 6BISE HLIIHEHIIIIBE Septembre, saison nostalgique... Alternative de soleil et de grisaille. Quand la lumière triomphe, les feuilles mouillées étincellent et de la brume flotte sur le fleuve. Chaque heure, le ciel varie : tantôt, le bleu froid et vif de l'hiver; tantôt, des nuages bas et, noirs d'averse brève; tantôt, une lumière blanche et lumineuse de féerie. Les crépuscules sont divins. Ils rendent silencieux et rêveurs. Les églises des villages attirent et l'on voudrait prier, agenouillés sur des tombes. On a une âme pieuse et fraternelle. On est calme et bon. On aime tout : les gens et les choses. Quand l'angelus égrène ses notes mélancoliques, on s'arrête pour écouter, le cœur battant. On voudrait se vautrer dans les herbes et quand au tournant du chemin rocailleux qui monte, un vallon se révèle, avec les ombres basses et tassées de ses arbres fruitiers, on pense à Cachaprès, du « Mâle- », couché à plat ventre, guettant la fenêtre de celle qui le fait enfant et malatie et las comme un pauvre animal qui souffre d'une souffrancd inconnue. Dès que la nuit vient et que les sources ont des cautilènes cristallines, on est sans pensées, un peu ivre,et l'on hâte le pas pour retrouver la vie normale. * * Dans la nuit sans lune et sans étoiles, un vent mauvais rôde. Bien qu'il fasse tiède, on frissonne. On voudrait se serrer l'un contre l'autre. Sur le fleuve où flottent, légères, des brumes blanches, sur l'eau profonde qui attire, la barque du passeur glisse pleine de lumière. Dans les herbes humides, des lucioles brillent, immobiles. On parle bas, de peur qu'elles s'éteignent. Pourtant, nul bruit ne les émeut et même entre les doigts, elles demeurent, un moment, lumineuses... Là-bas, de l'autre côté de l'eau, un soldat chante une chanson tyrolienne, en s'accom-pagnant d'une cythare. L'âme alors est pleine de sanglots. Elle est nostalgique de toutes les heures heureuses et passionnées de la vie. On se souvient d'avoir été bercé, de s'être abandonné à la douceur d'aimer, d'avoir souffert, d'avoir été bon et malheureux. Les visages des morts réapparaissent. On se sent exilé de soi-même, dans la vie âpre faite de calculs, de petites et quotidiennes vilen>s. Ah ! garder, .. travers l'existence coutu-mière, son âme d'eu^nt, l'âme qu'on a ces soirs-là. La vie serait belle, et si douce, si bonne à vivre ! Gomme il est bon de se sentir meilleur qu'on ne l'est dans la vie courante ! On doit s'interdire d'aimer et de se donner, car la bataille est rude et que l'émotion fait trembler la main qui frappe ou pare. La moindre défaillance vous met à la merci de la meute. On serait piétiné. Quand on joint les mains et qu'on prie, qu'on fait œuvre de bonté, on est frappé dans le dos, lâchement. Il faut se trouver debout, face à la vie mauvaise, retenir du regard l'élan de l'hom-me-tigre.On n'a même pas le temps d'ensevelir ses morts. La mêlée sociale vous prend dès le berceau, corps et âme. Vous aviez des mains caressantes : il a fallu les armer de griffes pour les abattre sur la proie comme des pattes de félin. Vous étiez bon et doux : vous en avez trop souffert pour n'être pas devenu cruel, impitoyablement.Vous aimiez l'amitié, mais vous avez été dupes, et vous vous défiez. Tous vous sont hostiles, les meilleurs mêmes, ou peuvent le devenir. 11 est bon de se livrer, mais vos plus chères confidences ont servi d'armes contre vous : dès lors, vous n'osez plus- être sincère, entièrement, et vous cherchez l'intérêt qu'on a à vous aimer. S'interdire d'être bon, se délier de la bonté! toute la laideur de la vie !... « ¥ ¥ Tel un jouet, un train de munitions serpente silencieusement sur les hauteurs de Pave. On ne pense pas qu'avec lui la Mort passe et que des hommes, là-bas, s'acharnent à se tuer... On rêve plutôt de paix universelle, de gestes pûrs, de paroles aimantes, d'étreintes et de baisers. Je verrais sans étonnement sé promener le long du fleuve étincelant, dans le matin parfumé, le doux Galiléen et ses disciples. Des paraboles fraternelles chantent en moi, de très belles choses, utopies depuis des millénaires. Ecoutez : .< Aimez-vous les uns les autres. » « Paix aux hommes de bonne volonté ! » « Tu ne tueras point ! » Christ adorable! Christ douloureux ! Cœur naïf, âme blanche! Caresse fluide de tes mains divines ! Je voudrais m'agenouiller devant ton Rêve et l'aimer avec quelle ferveur! Tout ce qui est laid a disparu et je pourrais, Seigneur, recevoir, moi. mécréant, l'hostie sans sacrilège, car je crois ardemment, passionnément à la Bonté, à la Beauté... Paul RUSCART. Les ûpéraiions à roussi Paris, 11 septembre. — Les journaux sont unanimes à dire que les Allemands accumulent les ouvrages de défense à proximité de leur ligne Siegfried. De vastes terrains ont été inondés, notamment à l'Ouest de Cambrai. Le « Temps » annonce que l«s écluses du canal du Nord ont été bloquées et les digues de la Sensée et de la Scarpe percées, de sorte qu'il existe maintenant une zone impraticable au Nord du bois d'Havincourt. > Le correspondant au front du « Petit Parisien » écrit que cette inondation ne permet plus l'emploi des tanks. D'autre part, tous les correspondants de guerre déchirent que les nouvelles positions allemandes sont extraordinairement fortifiées et qu'elles ne pourront être enlevées qu'au prix de très durs combats. Il faut en conséquence s'attendre à un arrêt dans les opérations. D'après le « Journal des Dgbats », la retraite allemande est terminée. Paris, 12 septembre. — Les journaux insistent sur la résistance lous les jours grandissante qu'offrent les Allemands et mettent en lumière leurs contre-attaques.Le « l'etit Parisien » signale qu'entre l'Aisne et la Vesle la résistince devient plus forte.et que l'artillerie et les mitrailleuses allemandes sont extraordinairement actives sur la hauteur au Sud de Laon. Le correspondant de guerre du « Temps » écrit que l'armée du général Mangin se heurte au Sud à une résistance acharnée. L'ennemi dispose à cet endroit de moyens de défense naturels très solides, c'est-à-dire de cavernes et d'anciennes carrières. s Sur le plateau de Crouy notamment, défendu par des troupes allemandes éprouvées l'ennemi a établi arec habileté d'excellents et puissants nids de résistance où il s'accroche avec une rare ténacité. Même les canons de gros calibre bombardent vainement les cavernes que les Allemands ont transformées en casemates pouvant abriter des milliers de soldats et d'immenses stocks d'armes. — Je connais une caverne, dit le correspondant du « Temps », dans laquelle GO Allemands se sont retranchés depuis 24 heures. Ils disposent d'une douzaine de mitrailleuses et ont des vivres et des munitions en abondance. Plusieurs fois déjà, on les a sommés de se rendre, mais ils refusent av c obstination. Ce n'est pas là un cas isolé. Le correspondant ajoute que la résistance ennemie, aussi bien celle de l'infanterie que celle des mitrailleurs et des artilleurs, devient plus acharnée d'heure en heure. On estime que les Allemands ont créé de nouvelles et solides positions. Sur un grand rçoiuJire de secteurs du front, le combat a déjà les allures de la guerre de positions. Amsterdam,11 sept.—Le collaborateur militaire du « Tijd », examinant la situation sur le front à l'Ouest, fait remarquer que les Allemands ont exécuté leur retraite de main de maître. 11 fait observer que les mouvements de recul constituent les opérations militaires les plus difficiles. La manière dont les Allemands viennent de se replier prouve que leur haut commandement est à la hauteur de la situation et que le moral de leurs soldats est toujours excellent. Herlin, 11 septembre. — On mande de Berne que la cfcnsure française a supprimé dans 1' « Humanité » un article décrivant l'esprit des troupes françaises d'après de nombreuses lettres reçues du front. Les auteurs de ces lettres demandaient aux chefs socialistes d'engager d'urgence une campagne pour forcer le gouvernement à faire connaître publiquement ses buts de guerre ou à mettre fin aux hostilités : ils ajoutaient que la grande majorité iles soldats français désirent la paix et que, quand ils entendent dire qu'il leur faudra continuer à se battre jusqu'en 1919 ou 1920, ils se demandent qui est en situation d'affirmer chose semblable sans leur demander leur avis. L' « Humanité » disait qu'à sa connaissance une grande fermentation règne dans l'armée où l'on manifeste un vif mécontentement de la politique suivie par le gouvernement. - S'il n'en adopte pas à bref délai une très claire, ajoutait-elle, il s'expose à voir surgir au front des événements désagréables et qu'il lui sera impossible d'empêcher, môme, en envoyant sur d'autres théâtres de la guerre, comme il le fait en ce moment, les régiments dont il est le moins sûr. » a, Guerre sur Mer- Copenhague, 11 sept- bre. — J e ministère des affaires étrangères ann oe que le ■ i hoenner danois « Johanne » a été co>, ; le 28 août près de Car-thagène.L équipage a été sauvé et débarqué à Alicante. D'autre part, le vapeur norvégien «Taura» a été coulé le 8 septembre prés de bcarborough; six hommes de l'équipage ont péri et les survivants sont arrivés à Tyna. Le voilier norvégien « Ichard » a été coulé le 4 septembre à 30 milles de Malorca. L'équipage a été sauvé et débarqué à Barcelone. Rotterdam, 11 septemhre. — Le « Nieuwe Rotter-damsche Courant » annonce que le voilier néerlandais « Ebenezer » a touché une mine et a coulé. L'équipage a été débarqué à Scheveningue. Londres, 11 septembre. — L'Amirauté annonce qu'un contre-torpilleur anglais a coulé le 2 septembre au milieu d'un épais brouillard, par suite d'une collision. l'as de victimes. Dresde, 11 septembre. — M.Wildgrube, député au Reichstag, rapporte qu'à l'occasion d'un enlretien qu'il a eu avec l'amiral Scheer, chef de 1 etat-major de l'Amirauté, celui-ci lui a dit : — Vous pouvez en toute conscience affirmer à la face du pays que je ne doute pas un seul instant de voir la guerre des sous-marins mettre l'Angleterre à genoux; toutefois il m'est impossible de fixer dès maintenant le moment précis où ils y réussiront. Rotterdam, 11 septembre. — Du « Nieuwe Rotter-damsche Courant » : Le chroniqueur maritime du « Daily Telegraph », M. Archibald Hurd, estime que puisque malgré les moyens de défense mis en œuvre contre les sous-marins, un nombre considérable de tonnes de jauge est encore coulé journellement, il n'y a plus lieu d'tiésiter plus longtemps à fermer la mer du Nord à l'aide de mines. Il en voudrait une fermeture qui ne laisserait subsister qu'une étroite passe navigable placée sous le contrôle direct de l'Angleterre. — Rien n'empêche, dit-il, d'en tenter l'épreuve, à la condition d'assurer de façon ou d'autre le ravitaillement des Etats neutres de l'Europe septentrionale.Si l'on ne se décide pas à prendre cette mesure extrême, la destruction du tonnage continuera. On parle toujours de remplacer les navires détruits, mais songe-t-on à l'effet moral du résultat de COMMUNIQUES OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 43 septembre. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Bupprecht de Bavière et du général von Boehm. Sur la côte et au Nord-Est de Bixschote, nous avons exécuté plusieurs petites entreprises heureuses. Entre Ypres et Armentières, des poussées d'observation ennemies se sont écroulées. Au Sud-Ouest de Fleurbaix, nous avons repoussé une attaque partielle, de même qu'une plus puissante charge anglaise au Nord-Ouest de Hulluch. Entre les routes conduisant de Cambrai vers Àrras et Péronne, l'ennemi a poursuivi, hier matin, ses attaques à l'abri d'un feu roulant. Elles ont échoué avec les pertes les plus sanglantes pour l'adversaire. Notre feu d'artillerie bien réglé a largement contribué à la défense efficace. Par une contre-poussée, nos fantassins ont redélogé les Anglais de nos lignes là où ils y avaient passagèrement fait irruption. Havrincourt est resté entre les mains de l'ennemi. De nouvelles attaques débouchant dans la soirée entre Mœuvres et Gouzeaucourt ont été refoulées. Groupe d'armées du Kronprinz impérial. Entre l'Ailette et l'Aisne, la lutte d'artillerie a de nouveau été temporairement accentuée.En Champagne, nos détachements d'assaut ont ramené des prisonniers des lignes ennemies près de Le Mesnil. Groupe d'armées von Gallwitz Une fois de plus, les Français et les Américains ont attaqué le saillant de St-Mihiel près' de la hauteur de Combres, à proximité de la côte lorraine et sur la Moselle. Dans l'attente de cette offensive, nous avions envisagé depuis des années l'évacuation de cette boucle exposée à un cernement de deux côtés et l'avions déjà effectuée il y a quelques jours. Aussi nous avons cessé le combat avant la décision et exécuté les mouvements intentionnés. L'ennemi n'a pu les empêcher. Des troupes françaises poussant de l'avant sur les hauteurs à l'Est de la Meuse ont été rejetés. Des trôupes , de la Landwehn ont repris la hauteurs de Combres que nous avions perdue passagèrement. Plus au Sud, des régiments austro-hon-grois, combattant avec acharnement côte à côté avec les troupes stationnées entre la Meuse et la Moselle, ont assuré le repli des divisions échelonnées près de St-Mihiel. Entre la Côte Lorraine et la Moselle, des attaques ennemies ont gagné du terrain à proximité de Thiaucourt. Des réserves ont enrayé la poussée de l'adversaire. Au Sud-Est de Thiaucourt et à l'Ouest de la Moselle, nous avons battu l'ennemi. Pendant la nuit, nous avons achevé l'évacuation du ggillam sans être dérangé par l'ennemi. Nous nous trouvons dans des lignes fraîchement préparées. ¥ « Berlin, 12 septembre. — Officiel. Dans la zone barrée autour de l'Angleterre, nos sous-marins ont encore coulé 10,000 tonnes brut. * « * Vienne, 12 septembre. — Officiel de ce midi. Théâtre de la guerre en Italie. Sur le front du Tyrol, combats de patrouilles sur divers points. Sur î'Assolone, nos troupes ont repoussé d'une manière sanglante une nouvelle attaque ennemie exécutée par surprise. Sur le front de la Piave, activité persistante de l'artillerie. En Albanie. Une heureuse attaque contre la crête de Tomo-rica nous a permis d'occuper quelques éléments des positions ennemies. Constàntinople, 10 septembre. — Officiel. Sur le front en Palestine, le feu de l'artillerie ennemie a atteint à certains endroits nos positions et le terrain situé à l'arrière. Notre artillerie de gros calibre a pris s«us son feu la tête de pont de Jéricho et les camps ennemis établis aux alentours. Pour le reste, pas d'opérations importantes à signaler. Sur le front en Afrique, nous avons repoussé dans le courant du mois d'août deux sorties des troupes ennemies qui occupent Homa. Sur les autres théâtres de guerre, rien de nouveau à signaler. Constàntinople, 11 septembre. — Officiel. Sur le front en Palestine, opérations plus actives dans le secteur de la côte. A certains endroits, nos lignes ont été bombardées par l'artillerie et les lance-mines ennemis. Dans l'avant-terrain de nos positions, des combats entre détachements de reconnaissance se sont terminés à noire avantage. A l'Est du chemin de fer Tul-Kerm-Ramleh, une de nos patrouilles a pénétré dans les lignes ennemies. A l'Ouest du Jourdain, un détachement de reconnaissance ennemi est tombé dans une embuscade et a subi de fortes pertes. Pour le reste, rien à signaler. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 12 septembre (11 h.). A l'Ouest de Saint-Quentin, en liaison avec les troupes britanniques, nous avons progressé jusqu'à la route de Holnou à Savy. L'armée américaine a attaqué ce matin dans la région de Saint-Mihiel. L'opération se développe dans les meilleures conditions. l'impossibilité piur l'Angleterre de vaincre le sous-marin avant la cessation des hostilités? » Amsterdam, lt septembre. — Le « Dail Courant » annonce qu'il y a quelque temps le gouvernement hollandais avait fait savoir au gouvernement japonais que les compagnies de navigation hollandaises étaient prêtes à rendre une partie de leur tonnage disponible pour le transport de sucre des Indes néerlandaises au Japon si ce pays leur donnait la garantie inconditionnelle que ces navires pourraient obtenir du charbon de soute et pourraient quitter les ports japonais sans encombre. D'après ce journal, le ministre des Pays-Bas à Tokio a télégraphié à son gouvernement que le Japon lui a donné les garanties réclamées. NÉGOCIATIONS DE PAIX Kief, 11 septembre. — Aujourd'hui a été signé par le ministre oukrainien Outnik, le ministre allemand baron von Mumm et le ministre austro-hongrois comte Forgach, un accord qui règle les relations économiques et financières entre l'Oukraine d'une part, l'Allemagne et l'Autrirhe-IIongrie d'autre part, pour l'année économique 1918-1919. Aux termes de cet accord, l'Oukraine fournira aux Puissances Centrales des quantités déterminées de céréales, de bétail, de sucre et d'autres produits alimentaires, ainsi que des matières premières ou bien en autorisera la libre sortie. Le paiement des produits des plus importants parmi ces produits se fera aux prix en vigueur à l'intérieur de l'Oukraine môme: Ue leur côté, les Puissances Centrales fourniront à l'Oukraine de< quantités déterminées de charbon et de produits d'huiles minérales. D'autre part, dans l'intérêt du trafic entre les Puissances Centrales et l'Oukraine, des accords seront ronclus visant l'exportation vers l'Oukraine et du transit par chemin de fer. Ces accords mettront en outre les tarifs douaniers en concordance avec le traité économique conclu entre les contractants.Enlin. un dernier accord prévoit la conclusion d'un accord financier portant sur une somme de 1,600 millions de corbewanz; il donnera à l'Oukraine la valuta des Puissances Centrales doat elle a besoin pour consolider son système monétaire. Le change est établi sur le pied de 85 corbewanz pour 100 mark, et i>0 corbewanz pour 100 couronnes. On peut entrevoir que ces accords, conclus après des délibérations qui ont duré de longues semaines, et qui garantissent les intérêts de toutes les parties contractantes, contribueront efficacement à resserrer davantage les liens politiques, économiques et amicaux qui unissent l'Oubraine et les Puissances Centrales. Berlin, 11 septembre.— Le«Torwârts » apprend qu'il est question d'ajouter au traité de paix de Brest-Litovsk une convention sociale en faveur des ouvriers. Ce faisant, le gouvernement irait au devant du désir du Reichstag, qui est d'avis que le futur traité de paix règle aussi les questions ouvrières internationales. DÉPÈCHES DIVERSES Essen, 11 septembre. —S. M. l'Empereur a adressé une longue allocution au personnel des usines Krupp. Voici la fin de son discours : — J'ai fait connaître le fond de ma pensée en disant, le 4 août 1914 : « Je ne connais pas de partis, je ne connais que des Allemands ». Nos partis ne l'ont pas compris et n'ont pas élé à la hauteur pendant la guerre. L'heure actuelle n'est pas aux divisions entre partis. Nous devons tous faire bloc. Le mot qui est de mise, ici surtout, c'est : « Soyez forts comme de l'acier! » Le bloc du peuple allemand, compact comme un bloc d'acier, doit montrer sa force à l'ennemi. Que celui qui parmi vous est résolu à faire droit à la demande que je vous adresse, qui a le cœur placé où il doit l'être, qui veut tenir son serment de fidélité, que celui-là se lève et prenne devant moi, au nom de toute la classe ouvrière allemande, cet engagement. « Nous voulons combattre et tenir jusqu'au bout ; que Dieu nous y aide ! » Et que ceux qui comme lui le veulent lui répondent. Oui ! (Tous les ouvriers présents répondent à haute voix Oui ! » Je vous remercie Avec ce Oui ! je vais de ce pas retrouver le feld-maréchalIl va falloir maintenant que chacun de nous remplisse sa promesse et mette toutes les forces morales et physiques dont il dispose au service de la Patrie. Toute hésitation doit être bannie des cœurs et des esprits. Voici de quoi il s'agit à celte heure : que nous, Allemands, glèves tirés et cœurs fermes, nous tendions nos muscles pour combattre contre tous ceux qui sont contre nous, et que cela dure aussi longtemps qu'il faudra. Que Dieu nous y aide ! Amen ! Et maintenant, au revoir, mes braves gens ! » Essen, il septembre. — L'hetman de l'Oukraine est arrivé hier après-midi. Berlin, 11 septembre. — Le premier quart de milliard de mark que la Russie paie à l'Allemagne est en route pour Berlin depuis le 7 septembre; il comprend 42>860 kilos d'or,fin et 90,900,000 roubles en baank-notes.L'argent a été expédié de Moscou par train spécial; il est enfermé dans quatre wagons à marchandises qui sont très rigoureusement surveillés. Les wagons ont passé ,spus les ordres des délégués de la Reichbank le 10 septembre à Orcha, à l'Ouest de la ligne de démarcation. Brunswick, 11 septembre. — L'explorateur allemand Charles Peters, ancien commissaire général de l'Est africain allemand, est mort hier à Woltorf,près de Peine. Berlin, 11 septembre — Le Dr Soif, secrétaire d'Etat des colonies, est parti hier soir pour .Sofia. Il remettra à la CroixrRpuge bulgare une somme de plusieurs, millions recueillie à son profit en Allemagne. Bâle, 11 septembre. — Toutes les communications avec la France et au-delà sont interrompues. La transmission des télégrammes souffre de retards considérables. Bâle, 11 septembre. — On mande de Tokio au « New-York Herald » : A la suite des troubles provoqués par la hausse du riz, l'état de siège a été étendu aux îles. Certains journaux de l'opposition ont été soumis à la censure politique. La Conférence parlementaire du IVord pour une association des nations. Copenhague, 9 septembre. Le 10e Congrès Interparlementaire du Nord a clôturé hier sa session après avoir pris à l'unanimité la résolution suivante : La dixième réunion des délégués interparlementaires du Nord déclare qu'une paix durable serait le mieux assurée par la formation d'une association des nations. Une telle association de paix de tous états ne serait pas seulement le moyen le plus efficace, elle assurerait en même temps à toutes les nations les conditions pour une existence indépendante et une libre expansion économique- Il serait de grande importance que l'association des nations soit bâtie sur l'engagement réciproque des Etats, que chaque conflit qui ne puisse pas être tranché par des moyens diplomatiques, de le soumettre à des traitements pacifistes de manière que tout au moins : a) des conflits qui sont considérés par les deu-x partis comme des conflits de droit commun soient définitivement jugés, selon le choix, soit par une cour de justice nommée pour jugements de droits internationaux ou par la cour d'arbitrage existant à La Haye. b) Soumettre tout autre conflit à une autre cour d'enquête d'arbitrage internationale pour être résolu, et que les états interressés s'engagent de ne pas avoir recours à des actions de droit, pendant les délais déterminés.Le délai pour l'aplanissement ne doit pas être fixé trop court, et la cour à laquelle les deux parties sont représentées, doit avoir le droit de soumettre aux parties la proposition qui pourrait servir à aplanir le conflit. Il doit servir de base pour chacune des cours participantes.L'assemblée ayant fait remarquer qu'un certain nombre d'états, autant neutres, que belligérants, faisant déjà examiner cette question de l'association des nations par une commission spéciale, engagent fortement tous les groupes interparlementaires à soumettre ces questions à un examen se basant sur les travaux préliminaires faits à ce sujet par le Ban interparlementaire avant la guerre. Par là, elle a pour but d'éclairer l'opinion publique, que chacun puisse de son côté agir sur son gouvernement. L'assemblée a l'assurance qu'un grand pas serait fait en faveur de la paix, si des côtés responsables les deux groupes en guerre, admettaient sans restrictions l'Union des Peuples. Nous lisons dans le « Vorwàrts», l'organe de la majorité du parti social démocrate allemand, la correspondance suivante lui parvenue de La Haye : Dans un article, le correspondant suisse du « Vaderland » écrit sur la politique du leader des socialistes suédois, M. Branting, ce qui suit : « Un homme tel que Branting qui veut faire l'intermédiaire entre deux partis hostiles, doit s'imposer en première ligne la restriction de ne pas identifier sa propre personne avec l'un des deux antagonistes, alors qu'en môme temps il ne cache nullement son hostilité pour l'autre. Ce n'est vraiment pas la tâche d'un intermédiaire. Dans la même heure où au nom des partis socialistes des pays de l'Entente, il invite les socialistes allemands à assister à une conférence, il déclare dans son journal que les socialistes allemands se trouvent au dehors de l'Internationale, tandis qu'un des buts de la conférence était justement de rétablir l'Internationale. Il est hors de doute que nombre de social-démocrates des pays de l'Entente ont un jugement plus objectif que M. Branting. Si M. Branting continue maintenant à déclarer que l'obstacle le plus considérable pour la conférence est l'attitude de la majorité allemande, il oublie que ce sont, en réalité, les gouvernements de l'Entente qui aussi bien en 1917 qu'en 1918 ont empêché la conférence et en ont même étouffé les préparatifs. En tournant complètement la vérité, M. Branting accuse la majorité allemande, alors que les vrais coupables se trouvent dans les cabinets de Londres et de Paris. Une autre affirmation de lui est aussi peu fondée de droit II soutient que les majoritaires allemands refusent de discuter la question compliquée des responsabilités de la guerre. Cette affirmation est dénouée de tout fondement, car Scheidemann lui-même a formellement déclaré à Troelstra que, il est vrai, la majorité allemande ne pourrait point reconnaître l'utilité d'une pareille discussion, mais qu'elle ne songerait pas du tout à la refuser. C'est ainsi que M. Branting se met en contradiction directe avec la vérité. Si, enfin, M. Branting croit pouvoir déclarer que les ma'oritaires allemands ne veulent pas traiter du droit des différents peuples, de leur gouvernement autonome et de leur développement futur, il ne dit pas la vérité non plus... 4me ann^e. — N° 214 JOURiVAL QUOïlDtElV — Le A" . ÎO c^u^ies Samedi 14 Septembre IP18

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho de Sambre et Meuse gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in - von 1915 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume