L'émancipateur: organe communiste, anarchiste, révolutionnaire

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10 Mai 1914
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s.n. 1914, 10 Mai. L'émancipateur: organe communiste, anarchiste, révolutionnaire. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/h707w68d73/
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L'EMANCIPATEUR Organe Communiste - Anarchiste - Révolutionnaire Paraissant tous les 15 jours. Chaque collaborateur est responsable de ses articles. ABONNEMENT : Un an ; fr. 1.50 ; six mois : fr. 0.75. Etranger : port en plus. Nous voulons instaurer un milieu social qui assure à chaque individu toute la somme de bonheur adéquate au développement progressif de l'humanité. Envoyer tout ce qui concerne le journal à Julien DELVILLE Quai Orban, 86, Liège. La seule issue possible Les travailleurs Belges, ceux aux mains blanches comme ceux aux mains calleuses, s'obstineront-ils à pousser jusqu'au bout la douloureuse expérience des luttes exclusivement politiques, auxquelles ils donnent pour base l'obtention du Suffrage universel ? Jusqu'à présent cependant cette réforme, qu'en d'autres pays ou peut juger comme une arme anodine sinon malheureuse dans les mains des travailleurs, a coûté à notre prolétariat autant d'efforts et de victimes qu'en causèrent les mouvements permettant aux opprimés de différents pays, dont en est le nôtre d'ailleurs, d'arracher aux privilégiés de ^exploitation capitaliste la concession de mesures d'un intérêt et d'un mieux être plus immédiats que les vagues et aléatoires promesses des escarmouches politiciennes. Cela vaudrait donc la peine que ces exploités jettent un regard autour d'eux, par delà les délimitations arbitraires que sont les frontières nationales, pour observer impartialement les résultats décevants des combats politiques tentés par leurs frères habitant les différents pays où existe la soi-disant égalité politique■, le S. U. Précisément les élections françaises, qui viennent de s'accomplir en partie, montrent d'une façon caractéristique avec quelle ironie amère l'action électorale déçoit les espérances des naïfs opprimés se prêtant à cette comédie. Pourtant s'il est un pays où la boue sanglante suintant par tous les pores de la société bourgeoise en décomposition avancée, apparaît avec une clarté étincelante, c'est bien en France. Non pas que l'on doive conclure que les autres pays soient moins grangrenés, mais le caractère que revêtent en France les rivalités entre certains groupes financiers soudoyant divers clans parlementaires, comme d'autre part l'esprit d'audace, parfois même de cynisme qu'y prennent les polémiques de presse permettent de voir s'étaler en un jour crû des choses qui seraient étouffées en d'autres lieux C'est ainsi que tous ont pu observer la pourriture révélée par les scandales retentissants qui se succèdent de plus en plus fréquents et d'ampleur plus vaste, dont un des reliefs les plus saillants est le coup de révolver de Madame Caiilaux, couchant Calmette dans le froid du tombeau, faisant en même temps éclore une belle floraison de scandales se greffant les uns sur les autres et éclaboussant les hommes d'Etat les plus en vue. Ces agissements ignoblement scandaleux n'ont pourtant pas amené les électeurs à tendre vers plus de propreté et de justice dans l'accomplissement du vote pour les élections législatives ; quoique tous ces chancres vénéneux que sont les récents scandales politiques ayent pourtant surgi en pleine campagne électorale. Et s'ii ne s'agissait encore que de cette corruption cupide d'homme ayant mandat de faire la loi aux autres, on ne s'étonnerait peut-être pas autant ae l'imbécilité des foules de votards que si l'on pense à toutes ies lois nettement coercitives et réactionnaires qui furent appliquées et fabriquées sous la précédente législation : Application des lois scélérates aux militants de tous les milieux révolutionnaires et antimilitaristes pour de simples délits de parole ou de plume, envoi des jeunes antimilitaristes aux bataillons d'Afrique, vote et mise en pratique de la loi de trois ans et tant d'autres infamies perpétrées par les cliques gouvernementales à étiquette républicaine. Or non seulement tous ies chefs les plus en vue des associations de malfaiteurs que furent les récents ministères ont été réélus aux premier tour des présentes élections, mais c'est à peine si l'on constate une légère poussée vers les mandataires socialistes ayant d'ailleurs, comme pendant, une recrudescence des suffrages accordés aux partis royalistes et bonapartistes. Que voulez-vous alors, en face de telles inconséquences, que nous augurions de bon des menées politiciennes ? Mais ce n'est pas seulement en France qu'on peut constater un tel illogisme de la part des foules électorales.Ainsi, aux Etats-Unis, alors qu'en 1886 déjà, l'action révolutionnaire des masses exploitées avait fait reculer les forces gouvernementales et dirigeantes et avait fait obtenir une réduction énorme de la journée de travail, nous voyons qu'à présent une majorité de de 337 députés approuve la guerre contre le Mexique tandis qu'une minorité de 33 voix seulement s'y déclare hostile. Cependant tout le monde, surtout aux Etats-Unis, sait que les dissen timents arrivés entre les diplomates de ce pays et Huerta le dictateur du Mexique ne forment qu'un vulgaire prétexte, le vrai motif étant dans les convoitises des milliardaires américains sur les richesses minérales que possède le Mexique. Nul doute que ces 33 voix soient celles des représentants socialistes, mais que penser de cette immense majorité appuyant encore le système politique de la ploutocratie américaine, alors que les socialistes assez intègres pour repousser la guerre ne sont encore qu'en si infime minorité ? Sachant cependant qu'en 1886, la bourgeoisie tremblait devant une poignée de socialistes qui avait su pousser les masses à une action énergique pour de sérieuses 1 revendications économiques. En Italie, le parti socialiste s'est scis-sionné à propos- de la guerre Tripoli-taine parce qu'une certaine partie de ses mandataires s'était prononcé en faveur de la guerre avec la Turquie pour des conquêtes coloniales. Et en Allemagne ? Que dire du peu de résultat obtenu par l'action parlementaire en ce pays, écrasé sous le poids du minotaure militariste et absorbant des centaines de millions dans l'agrandissement sans fin de sa marine de guerre. Or là les socialistes ne peuvent invoquer l'éternelle impossibilité d'action à cause qu'ils sont en minorité, car c'est le parti possédant le plus gr, nd nombre de députés au Reichstag. Maintenant, ici en Belgique nous savons tous que les réformes les plus importantes furent arrachées à la bourgeoisie, alors qu'il n'y avait encore aucun député socialite au parlement, par l'action révolutionnaire des salariés des grands centres industriels ; ce fut, entre autre, le cas pour l'obtention du droit de vote aux travailleurs qui permit aux premiers députés socialistes et progressistes de franchir les marches du Palais de la Nation. De tout celà qu'en conclure sinon que précisément le ralentissement de l'élan des travailleurs vers des réformes économiques n'est dû qu'à l'installation de minorités démocratiques dans les sphères gouvernementales. Celà ayant favorisé chez les ouvriers l'attente contemplative de lois les favorisant, sans qu'ils ayent encore à faire aucun effort pour avoir ce qui leur est indispensable moralement et matériellement. Ils n'en seraient pas arrivé à pareil inertie si le-, premiers élus socialistes eu-sent renonc à l'action parlementaire dès qu'ils virent l'impossibilité de forcer rapidement la main aux représentants bourgeois mais qu'au contraire ils devaient composer avec eux et piétiner leur programme intégral pour n'obtenir en échange que de vagues améliorations au sort des travailleurs.Si alors ils fussent venus dire aux ouvriers qu'ils renonçaient à traiter avec les bourgeois par voie de transaction, ne pouvant obtenir par là que perte de temps et de principes, il est bien probable que les opprimés de la grande industrie du monde entier auraient continué leur luttes d'action directe et alors les réformes obtenues auraient été efficaces et ne se seraient pas limitées à d'inopérants émollients, devenus parfois même un danger pour l'émancipation des travailleurs en créant un semblant d'aristocratie ouvrière, laquelle jouit parfois de certains avantages économiques, mais n'en est pas moins asservie au capitalisme international. Cependant ces plus ou moins favorisés de l'industrialisme actuel, par leur inertie, leur laisser faire, laisser passer, emprunté à la bourgeoisie voltairienne, permettent aux capitalistes qui les emploient d'aller écraser et pressurer les peuples n'étant encore arrivés qu'à un stad" de développement tel que celui on eux-mêmes se trouvaient il y a un quart de siècle. Et l'exemple de la France au Maroc, de l'Italie en Tripolitaine, des Etats-Unis au Mexique est probant sous ce rapport. Pour que les conquêtes du prolétariat deviennent tangibles et facteurs de développement et d'émancipation moraux et matériels, il faut que sans tarder les travailleurs abandonnent l'action décevante de la tactique parlementaire et qu'ils se soustraient à l'influence des politiciens socialistes, aujourd'hui trop embourgeoisés pour servir le peuple utilement. Mais en revanche il faut qu'ils s'instruisent des moyens de reconstruire une société sur des bases justes et égali-taires, en poursuivant, au préalable, la destruction de tous les rouages sociaux sur iesquelss'appuie la société présente, non par la comeinplation de mandatés qui soustraits à l'expjoitation patronale ne ressent.nt plus la nécessité de changent it> ra,>id''s et profondN dans l'état social icuel, mais par leurs propres m yciN i eux seuls, exploités éicmels et p .r a -eule voie possible, c'e*t à-di a idv dation soc le. C. BRASS1NMK Quatrième Année- — N° 6. 5 centimes le numéro 10 Mai 1914

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'émancipateur: organe communiste, anarchiste, révolutionnaire gehört zu der Kategorie Anarchistische pers, veröffentlicht in Liège von 1910 bis 1914.

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