La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 29 Juni. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/j678s4m57g/
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LABELGIQUE PRIX DE3 ASCNNSMENT3: 8 moit (juillet-ao\U-S6ptemi>re), (r. 11.40» t mois (juill.-août), tr. I.u j; 1 mois (jmll.), u.3.30. Le* demanda» d'abonnement sont reçue* exclusivement «a* le* bureaux et Les 'acteurs des -oste*. — j^a récîanuxuons concernant le* abonnements dot vent étrt adressées cxclustvemc/u aux bu»eaux da posté• ADMINISTRATION ET flEOAGTlQH : Montaqr.o aux-J.orbos-Potagéres, 31, Bruxollos PRIX DES ANNONCES : Pu. annonces, la ligne, 'r. 1.00. — Réclama* avant Les ann., la lig., tr. 2.50. — Corps du journal, U lig., tr. 7.5C. — Faits divers, la lig., tr. 5.00« — Nécrologie, la lig., fr. 3.E0. —des Eleveurs, annonces notariales, avis dû sociétés (assemblées, paiement de coupons, timges), la lig., Ir. 2.00. Bureaux de 9 à 17 heures Direction et AJiainlstratiorT: 1? JOS> lïlORESSÉE, DIRECTEUR Là y il t. Il il E 1,426" jour do guerre Rien à signaler. Tis^Tallemande à i'Ouesi Paris, 27 juin : On a signalé hier soir le vol de plusieurs groupes d'avions ennemis vers Paris. L alarme a été donnée à 11 h. 16 et i'aitillerie a immédiatement déclanché un violent l'eu de barrage. Les aviateurs allemands ont lancé Quelques bombes, dont l'explosion a occasionné des dégâts matériels. Berloque à 12 h. 45. *** Paris, 28 Juin : L'Agence Havas annonce que le bombardement de Paris a été exécuté par deux escadrilles qui se sont succédé. Paris, 28 juin : D'après le Petit Parisien, les destructions occasionnées -par les canons allemands sont beaucoup plus importantes que ne le l'aidaient prévoir les informations publiées jusqu'à présent. Abbeville a énormément souffert ; un seul bombardement a détruit cinquante maisons et un autre trente. La cathédralè n'est que légèrement endommagée. *** Berlin, 27 juin : Le 28 juin, Estrées-Saint-Denis et îvlargny ont été pris sous un très violent tir rasant. •*# Paris, 27 juin : Le Conseil do guerre s'est réuni mercredi 6Gus la présidence de M. Poincaré. Par décret du 26 juin, le dépaitement de la Seine et la ville de Paris ont été englobés dans la zone de guerre. Cette mesure a un caractère exclusivement militaire et ne modifie en rien le système de 1 administration publique, qui reste sous ia direction du ministère. Les journaux estiment que l'entrée de la ville sera entourée de plus de formalités qu'auparavant.Berne, 27 juin : D'après la Presse télégraphique, le gouvernement français a décidé d'employer même des prisonniers de droit commun aux travaux de défense de Paris. Le Progrès de Lyon annonce qu'une colonne de 150 détenus des prisons de la Santé et de Fiesnes ont déjà été mis à l'ouvrage. Le journal fart remarquer qu'il s'agit ici de détenus qui purgent leur première peine. Les récidivistes, par contre, se sont refusés presque à l'unanimité de participer à ces travaux. D'autres prisonniers encore seront mis au travail à bref délai. S'ils se conduisent bien, ils auront l'occasion de se réhabiliter en allant prendre leur place au front. o*» Paris, 27 juin : T?Humanité demande que les troupes américaines soient assez fortes1 en France non seulement pour assurer la supériorité du nombre, mais aussi pour décharger les soldats français. Ceux-ci ne devraient en quelque sorte que servir de cadre à la grande masse des groupes alliées. ~ËN ITALIE P-rtian, 27 Juin .- De M. Barzlni, dans le Corriere délia Sera - — Sur le Iront de montagne, les Italiens on1 surtout exécuté ces derniers jours de petites attaques pour se rendre compte si la puis sance et le moral do l'armée autrichienne avaient été ébranlés par la retraite de la Piave Il n'en est rien, et l'on doit en conséquence, ù plus ou moins brève échéance, compter avec une nouvelle attaque autrichienne. » *** Londres, 27 juin : Du Manchester Guardian: — Il serait absurde de s'attendre à voir â pj-éscnt les Italiens avancer largement au delà de la Piave, car la retraite de l'armée autrichienne vers les Alpos n'a pas été une fuite. « *** Rome, 27 juin : Au cours d'une manifestation organisée pa: les fonctionnaires de l'F.tat à l'occasion de la retraite autrichienne, M. le ministre d'Etal Nitti a déclaré entre autres qu'il comprenait le grand enthousiasme qui règne en Italie, mais qu'il recommandait néanmoins de se préparer avec calme et confiance aux nouveaux et durs efforts qui s'imposeront, car il serait dangereux de se faire des illusions quant à la durée de 1a guerre : elle sévira longtemps encore e1 fera lourdement peser sa main de fer sur nos épaules. Les Autrichiens renouvelleront sans aucun doute l'attaque qui vient d'échouer. LE CONGRÈS DJJJWBOUFPÂïm X'assemblée annuelle du Labour Parts' an glais a eu lieu hier à Londres, dans le granc hall de Westminster. Un millier de délégué! des associations ouvrières y assistaient et 1< Comité directeur y avait invité nombre de re présentants do syndicats ouvriers étrangers notamment MM. Vanderveldo et Huysmans président et secrétaire du Bureau socialistt International, liranting, cliel du parti socia liste suédois, Aibert Tlioma.:, ancien ministre Longuet et Renaudel, députés socialistes, re présentant la minorité et la majorité du part: socialiste français. L'assemblée était présidée par M. Purdy, dî l'Association des mineurs; M. Arthur Hc-n derson avait accepté les fonctions de secré taire. Au bureau avaient prii place MM. Syd ney Webb,, rtamsay Macctonald et d'autre! personnalités de premier plan. Dans son discours d'ouverture, le présidan Souligne la haute importance des résolution: à prendre par le Congrès dans l'intérêt supé rieur de la classe ouvrière. — Les ouvriers, dit-il, ont mis leur confianct et leur espoir dans une organisation indus trielle futuie contrôlée par un parti politlqw très puissant et considéré. Il faut que, dans lt restauration sociale qui suivra la guerre, le! ouvriers jouent un rôle prépondérant, mai! l'avènement d'un meilleur avenir social dé pend en tout premier lieu de In victoire. Le: conditions de paix dictées à la Russie et à U Roumanie font pressentir celles qui nous so raient imposées à nous-mêmes au cas où ne; ennemis seraient vainqueurs. Ces conditions il ne nous est pas possible, ù nous, travailleur-libres, de les accepter. L.es associations de tia vailleurs ut le parti ouvrier tout entier veulen que 1a paix qui sera conclue soit décisive e' durable. Leurs aspirations sont nettemen énoncées dans leurs buts de guerre, qui, à leui avis, ' nt de nature à assurer une paix loyals et sincère. » M. A. Henderson parle ensuite de la trôv< politique consentie par le Labour Parîy. — Cette trêve, dit-il, fut conclue le 28 aoû' 1914 pour une durée de quatre mois, puis re nouvelée Jusqu'il la flu de 1916. Le gouverne ment semble ne voir aucun inconvénient t ce,que nous la dénoncions • il faut que le Con grès prenne une résolution nette à cet égard 11 n'entre pas dans nos Intentions de renverse! le gouvernement, si nous ne sommes pas er mesure de le remplacsr paT un Cabinet ou vrier. ■ M. Smillie président des associations de mi neurs, prend très vivement le gouvernement fi partie. Il estime qoe la présence de membres du parti ouvrier dans le ministère ne peui qu'af.'aiblér ia puissance de ce parti. M. Carnes, le ministre-ouvrier, rencontre les arguments développés par les orateurs précé' dents et se déclare prêt, en ce qui le concerne personnellement, à rendre son portefeuille, mais à condition d'y être invité officiellement par le parti. * La proposition relative à la dénonciation de la trêve politique est mise aux voix et adoptée par 1,704,000 voix contre 951,000. Soudain, au grand étonnement des membres du Congrès, M. Kerenski apparaît dans le salle des délibérations. M. Henderson le pré sente à l'assistance et M. Kerenski prononct une courte allocution. Il remercie tout d'aborc les socialistes anglais des sympathies qu'il! marquent à la démocratie russe, qui lotte poui les l'léals auxquels aspirent tous les prolé taires. — J'arrive directement de Moscou, dit-il, e il est de mon devoir, comme homme d'Etat e comme socialiste, de vous dire à vous, mem bres du Labour Party, et au peuple anglal: tout entier, que la démocratie et le peupli russe veulent toujours lutter contre la tyran nie. Le oeuple russe ne peut être anéanti n soumis. J'ai l'espoir, je dirai mieux : j'ai I; certitude que bientôt vous le retrouverez à vo: côtés luttant pour la liberté. » lin membre de l'assistance demande quel es le groupe ouvrier que représenje M. Kerenslt et pourquoi, si on l'a autorisé à assister ai Congrès, cette autorisation a été refusée à M Troelstra. Le président répond que poser une tell' question à un homme de la valeur de M. Ke renski ne constitue pas seulement une injure mais presque un crime. Cette intervention pré sidentielle provoque un tumulte qui se termin par l'expulsion do l'interpellateur. Amsterdam, 37 juin : L'Alormecn Handelsblad apprend de Lor drss que le coup de théâtre de l'apparition d M. Kerenski au Congrès du Labour Party tait grande sensation. Sans que son arrivé ait été annoncée, M. Kerenski entra dans 1 grand hall de Westminster et s'avança lenti ment vers l'estrade. Là, il fut salué par ^ Henderson et présenté au président. Quelques délégués croyaient que c'était ÎV Troelstra qui, malgré la défense du gouverm ment, était venu quand même. Aussi applai dissaier.t-ils de confiance. Lorsque M. Hende: son eût prononcé le nom du camarade russi l'assistance lui porta une chaude ovation. !\ Kerenski parla en langue russe; son lnterprèi ne put faire connaître le discours de l'ex-dii tateur que dans ses grandes lignes, ne poss dant pas suffisamment la langue. »** La Haye, 27 juin : .... Le VaclcTland so demande sur quels faits i base M. Kerenski pour déclarer que le peup russe est prêt à recommencer la guerre ai côtés des Alliés. L'armée russe n'existe vi tuellsment plus, n'a plus do cadres, de c nons, de munitions... Il faudrait commenc. par l'équiper da nouveau... Et les nombreus difficultés qui ont surgi entre le gouvern ment russe et l'Entente, notamment l'Angi terre, ne seraient-elles qu'une comédie! A surplus, dit le Vadcrland, comment M. Ii renski est-il renseigné sur les dispositions n tuelles du peuple russe, lui qui réside depu de longs mois dans les pays Scandinaves, < ne parviennent que de faibles échos do ce q se passe en Russie? Aussi convient-il de i pas attacher trop d'importance aux déclar tions de l'ex-dictateur. *** Londres, f:7 juin : Vu les déclarations formelles de M. Hende son disant que le Labour Party ne désire p; voir les ministres ouvriers renoncer a leu pOr*Tf^003 r.Wllll d» 1< conserver jusqu'à plus ample informé. *** Rotterdam, 27 juin : Du Kieuice RoUerdamsclie Courant: — Après le discours du président Simili qui avait dit que la dénonciation de la trè' politique aurait pour conséquence de fai abandonner lo pouvoir par les ministres o vrier-, la plupart des orateurs qui ont pris parole ont attaqué le gouvernement et d mandé la retraite des ministres ouvriers. M. Darnes estime que la dénonciation de trêve politique place les ministres ouvrie dans une fâcheuse position. Il croit que proposition émane de gens qui cherchent exploiter le sentiment de lassitude de la guer qui commence à se révéler parmi la clas ouvrière, à semer la suspicion et à faire retir par la masse sa confiance en ceux qui ass ment la conduite de la guerre. M. Clines a prononcé un discours pacins dont voici la conclusion : — Le Labour Party est-il prêt, aujourd h qu'il a fait connaître ses conditions de paix, entreprendre la campagne qu'il faut pour 1 faire accepter ?» Le Times dit que les huit membres au pai ouvrier qui font partie du gouvernement o délibéré hier sur l'attitude à prendre en pi sence des résolutions du Congrès. Ils con: dèrent la situation comme très grave et es ment que ces résolutions ne sont pas loin ■ constituer une déclaration de guerre.. C craint qu'une scission se produise au sein c Labour Party à la suite de ces décisions. EN Â!V!ER1QUE Paris, 27 juin : Le «Matin» apprend de Washington qt le tnSsor américain vUnt d'accorder un no veau crédit de 15,700,000 de dollars à Grèce. •*» New-York, 26 juin : La police a arrêté trois anarchistes russ au domicile desquels on a saisi une gran quantité de tracts anarchistes. •*» La Haye, 26 juin : La légation du Chili à La Haye annonce q le présidont a déclaré au Parlement cUlli que le gouvernement poursuivra sa politiq ; de neutralité. tes événements de Russi Darmstadt, 27 juin : La Cour grand-ducale a reçu un télégramn de Moscou, signé par M. Chichérine, comm; saire du peuple des affaires étrangères, a nonçant que i'ex-tsar Nicolas a été assaSsii entre Iélraterinenbourg et Perm. *** Kief, 27 juin : Le journal Wascha Rodina apprend d't membre du gouvernement des Soviets que bruit de l'assassinat de l'ancien tsar est fau Le tsar et sa famillo se trouvent en boni santé et ne courent pas le moindre danger, est aussi inexact que le tsar serait déféré à i tribunal révolutionnaire. Zurich, 28 juin : On mande de la frontièro russe ô Ivt Nen Zureher Zeitung : — La constitution d'une nouvelle républiq autonome est imminente en Russie; il s'a* de la République de la Mer des Glaces, qui e globerait la presqu'île de Kola, L'Angleter semble soutenir ce projet; son gouverneme a déjà déclaré qu'il n'avait aucune objecti* h. faire à une entente entre la nouvelle rér blique russe et l'Etat fédéral de Russie, m; qu'il ne la reconnaîtrait que si elle conclu; un accord économique avec l'Angleterre si elle autorisait la Grande-Bretagne à pre dre les mesures de défense sur terre et s mer. **• Kief, 27 juin i Le gouvernement des Soviets a mis en circ lation à Pétrograd des roubles:iu£taI nouvel ment frappés. Stockholm, 27 juin : On mande de Pétrograd viâ Helsingfors que des bandes de malfaiteurs russes et finlandais ont procédé .dans la capitale à des arrestations en masse de bourgeois finlandais. La raison de ces faits serait le désir de venger l'échec de la révolution maximaliste en Finlande* Londres, 27 juin : Le Times apprend de Pétrograd que le ravitaillement de la population de la capitale est arrivé à un point critique. Le Novoijé WJedo-i mosti écrit que les habitants, affamés, retour- ■ nent les tas d'ordures dam; l'espoir de trouver ■ quelque chose de mangeable. Ils arrachent même les affiches pour en gratter la colle ; qu'ils avalent ensuite. Des centaines d'ou"riërs ; armés ont été chargés par l'administration municipale de rechercher partout du blé pour ; la population affamée. *** Paris, 27 juin: i L'Agence I-Iavas apprend de Moscou que 1e i premier essai de M. Lénine d'envoyer des ou-> vriers armés dans les villages pour s'y procurer des vivres a lamentâblement échoué, t Une section de ces ouvriers armés se présenta i l'autre jour dans un village des environs de » Novgorod. Les paysans se refusèrent à cédei des vivres ; sur quoi, les ouvriers commencé rent des recherches. Les paysans allèrent cher î cher leurs armes et attaquèrent les ouvriers ■ dont 27 hommes furent tués et 8 autres blessés, Paris, 27 juin : ? L'Agence Havas apprend de Moscou que 1« gouvernement a décrété la censure sur tou: les journaux de Moscou. Le Comité exécuti: central a décidé de convoquer pour le 26 juillet - un Congrès de tous les Soviets à Moscou, s *** a Stockholm. 27 Juin : e L'Agence télégraphique fie Pétrograd an o nonce que M. Leschnitzki, délégué du Consei de régence de Pologne, est arrivé de Varsovie [. à Moscou pour négocier avec le gouvernemen des Soviets le rapatriement réciproque des ré [. fugiés. ï- i- Kief, 27 juin ; l'ambassadeur baron von Muznm et Je gc î. néral von Grôner sont rentrés aujourd'hui l. Kief. e **« î- Helsingfors, 27 juin : S- L'amiral Christonjou, ancien commandan de la flotte de la Baltique, a été condamné \ mort par un tribunal révolutionnaire pou: s'être rendu coupable de menées révolutior naires dans la marine. Il a été exécuté, le —fr... — ï dépêches diverses ÎS Senève, 27 juin : e_ L'Humanité de Paris confirme que M. Van e" dervelde, chef du parti socialiste belge, sera: 11 en route pour La Haye en vue de confère e" avec les délégués socialistes allemands et ai c" trichions. Le gouvernement belge aurait coi is senti à lui délivrer un passeport dans ce but. ,ù LU . lô Amsterdam, 27 juin : a. On mande de Londres que M. Camille Huy; mans a été condamné par le Juge de polit d'Hampstead à 5 livres sterling d'amende poi avoir négligé de faire enregistrer ses papioi r. a l'Office des réfugiés belges. Le commlssaii de police a déclaré qu'une enquête se pou re suit contre M. Huysmans, qui aurait été r marqué dans la rue à une neure avancée c la nuit, porteur (Tune correspondance doi teuse. M. Huysmans s'est vu forcé d'expliqu< l'emploi de son temps. e, Paris, 27 juin : re A la Commision des affaires étrangères, ^e Pichon exposera aujourd'hui la politiquo 6 a- gouvernement vis-à-vis de la Russie. En coi la séquence,le groupe socialiste a décidé d'ex; e- miner la question d'une intervention e Russie. ' la i*s Paris, 27 juin : la Le Figaro annonce que M, Dubost, présider à du Sénat, constituera le Sénat en Haute-Cov re dans les premiers jours de juillet pour Jug< se l'affaire Malvy. 3r u" Paris, 28 juin : Le Journal des Débats annonce quo M. Cl te menccau a transmis aux Alliés une note reL tive ù. la question de Gibraltar; les gouvern ui ments de l'Entente la discutent en ce momen à ^—"—— • 111111 Paris, 27 juin : ^ Les journaux annoncent que M. KerSTffil j rendra à Paris et aux Etats-Unis. é-% *** ;i- Vienne,' 28 juin : ti- L'empereur Charles a reçu hier en audienc je particulière MM. les députés Steinwande in Panz, Pacher, ainsi que M. SUvan Torouci lu Hier après-midi, le Conseil des ministres s'e: réuni sous la présidence de M. von Seidler. D'autre part, la Correspondance Austria ai nonce que les membres oukrainiens de ] Chambre des députés ont déclaré au ministi de l'agriculture qu'ils ne voteront le budgi provisoire et les crédits de guerre que si : président actuel du Conseil des ministres res: ie au pouvoir, étant donné qu'ils ne peuvent a< ■i- mettre que la chef du Cabinet tombe par suii la des manœuvres du Club polonais. *** Vienne, 28 juin : L'impératrice Zita souffrô d'une légère a ?s teinte d'influenza. le Rotterdam, 28 juin : On mande de Londres au Nieuwê Rolte Je damschc Courant : — Répondant à une question du dépu jp Klng, lord Robert Cecil a dit à la Chambre di Communes que ni entre l'Angleterre etM.Wl son, pas plus, du reste, qu'avec aucune aut] des puissances de l'Entente, il n'a été engaï e de pourparlers relatifs à une intervention d( ° Alliés en Russie pour faire échouer la pén tration de l'influence prédominante de l'ei uemi. îe 8" Londres, 26 juin î n" Les journaux de province donnent iscomp rendu d'un discours prononcé par le génér Smuts, ministre anglais, en réponse au di cours de M. von Kuhlmann. Le général Smu se serait exprimé comme suit : in J'estime, pour ma part, que la victoii *e finale par les armes de l'un des belligéran x- est une impossibilité absolue... Si l'une d1 ie parties voulait triompher complètement d 11 son adversaire et le rendre à merci, la guer; in durerait si longtemps quo l'Europe entière s rait renduo aux abois... » Cette déclaration a provoqué un grand ém en Angleterre. La presse ouvrière croit que er général Smuts a fait cette déclaration en co formité d'opinion avec M. Lloyd George, q ae décidément aurait abandonné sa politique \ sant l'écrasement de l'adversaire. n' *** Berna, 27 Juin : ,n L'Agence Fcuraier a/nnon<îô rûrreétqfîc de sept chefs Sinn-Fein. Tous sont ac-c'us< lis d'avoir participé à un complot pour le r lit crutement de volontaires et pour la consl et tution d'une force armée en Irlande. Ils pr n. chent la lutte ouverte contre le gouvern ur ment anglais et veulent constituer une rép blique irlandaise indépendante. Londres, 27 jiiin : u- En ce moment, une forte épidémie d'i e- fiuenza sévit à Londres. Tous les Jours, < signale un millier de cas. Communiques Officiels ComÀQumqaés des Puissances Centrales Berlin, 28 juin. — Officiel de ce midi s Théâtre de la guerre à l'Ouest. Grande activité des Anglais et des Françai sur les deux rives de la somme. Daus d'autre secteurs entre l'Vser et la Marne, la canonnad a aussi augmenté d'Intensité le soir. Aujoui d'iiui à l'aube, le feu de l'artillerie ennemie es devenu plus violent sur les deux rives de 1 Lys, entre Uailleul et Bétliune, et au sud d l'Aisne. Notie artillerie a énergiquement soi tenu le combat. Des combats d'infanterie s sont développés dans certains secteurs. La mise en ligno d'un grand nombr d'avions a amené de violents combats aériens Nos aviateurs ont descendu Uier vingt-cln avions et tin ballon captif ennemis, et no canons spôcuuii ont abattu cinq appareils. L capitales Bertno.id a remporté sa trente-sej tième vlotoire.aérienne; le lieutenant Lûwei liardt sa viueu-nuuvièine, et le lleutenar liumey ses vingt-sixième et vingt-septième. Berlin, 28 juin. — Officiel : Le eous-marin .commandé par le cap taine-lieutenant Jess a coulé, dans la mi d'Irlande et ses voies d'accès, trois vapetn ayant une cargaison particulièrement pn cteuse et jaugeant chacun de 5,000 ù 0,01 tonnes briit. Deux de Ces vapeurs ont él torpillés dons un convoi arrivurit en Angl- • terre. D'après Ie6 derniers rapports parvi uils, nos sous-marins ont coulé au tôt, 20,000 tonnes brut. Vienne, 27 juin. — Officiel de ce midi : Près de Brzecca, dans la vallée de l'Adige sur le 2ugna, des attaques de reoonnaissan italiennes ont échoué. Le col del Rossa, poi la possession duquel on s'est battu avec acha nemont, que la glorieuse division Edelwei a emporté d'assaut le 15 juin et que nous avoi victorieusement tenu depuis lors au milieu d plus durs combats, a été de nouveau attaqi hier matin par d'importantes forces après i très violent feu roulant. L'ennemi s'est vain ment mesuré avec nos soldats de Salzburg, i la Carlnthte, de la Haute et de la Basse-A triche, devant la bravoure desquels toutes s attaques se sont brisées. Admirablement a puyés par notre artillerie dans toutes 1 phases du combat, nos Jeunes réglmen n°" 107 et 114 ont fait honneur aux ancienn troupes éprouvées des 5U°, 7a, 14e et 4'j® lé; ments, dont les hommes sont originaires de région. L'ennemi a subi de fortes pertes tués et en blessés et a laissé un grand nomb de prisonniers entre nos mains. Près de Por di Piave. les italiens ent tenté de gagner not rive en canots; ils ont été décimés p notre feu. Vienne, 23 juin. — officiel de ce midi ; En Judicarle, dans le bassin de l'Arco dans la vallée de l'Adige, les Italiens ont diri un feu de diversion inefficace loin a l'arrie de nos lignes. Dans le secteur du Presena, p: sieurs tentatives de reconnaissance ennem: ont échoué grâce a la vigilance de nos troup' En Vénétic, sur le front de montagne, le ( del Bosso, héroïquement tenu le 25 juin, et .. monte Val Be'la, situé plus à l'ouest, ainsi q • le secteur a l'ouest d'Aslagô, ont été pris so un feu violent et persistant d'artillerie et lance-mines, line attaque ennemie, déclancl: à la suite de ce feu au sud du Ognova, a i jussiîfc d'une manière sanglante par des < tachements du régiment d'infanterie n° 74. Sur le front de la Piave, une nouvelle ten tive faite par les Italiens pour franchir 1 fleuve près de.Fossalta a é&houé. La crue de Piave pereiste. Sofia, 23 juin. — Officiel : Sur le Irent en Macédomc, à l'ouest du 1 d'Ochrida et dans la boucle de la Czen rencontres entre patrouilles ; elles se st terminées e>n notre faveur. Au sud d'Hun à l'est d'Allschak et au sud de Dolran, canonnade a été assez violente par interrn tence de part ét d'autre. Un détachame d'assaut ennemi .renforcé a tenté d'app) cher de nos tranchées établies au 6ud Dofran ; il a été dispersé par notre feu. l'est du lac de Tahino, grande «.ctiv aôrienne réciproque. »*» Constantinoplc, 25 juin. — Officiel : Sur tout le front en Palestine, l'activité l'artillerie et des détachements de reconnt sance est devenue plus grande. Nous avons poussé une forte attaque de reconnaissai de l'ennemi dans le sêcteur de la côte, ai que des patrouilles qui titaient nos llgn Nos troupes d'attaque et nos patrouilles i exécuté de fructueuses opérations de rec< naissanoe. Sur la rive orientale du Jourda un de nos détachements s'est avancé jusq l'embouchure du fleuve. Les batteries qui 1' compagnaient ont bombardé un camp où tenait de la cavalerie ennemie. Nos troupes reconnaissance ont franchi 1e Jourdain ; cavalerie ennemie lancée à leur rencoûtn été dispersée par le feu de notre artillei Après avoir détruit des blockhaus enneir notre détachement a regagné sa position départ sans avoir été inquiété. L'ennemi, s pris, n'avait pas été en mesure dé preni des dispositions efficaces Sur les autres fronts, rleii de nouveau k gnaler. Communiqués des armées aJJiéf Paris, 27 juin. — Officiel de 3 heures : L'activité de l'artillerie a été assez vive sud de l'Aisne et dans la région do Cœuvr Dans les Vosges, trois coups de main nous i valu des prisonniers. Paris, 27 Juin. — Officiel de 11 heures : Aucune action d'Infanterie. Activité de I' tillerte intermtttente en différents secteurs l'Oise et de l'Aisne. **» Londres, 27 juin. — Officiel : Au cours d'heureuses petites ofiératlo nous nous sommes emparés cette nuit d' poste renforcé établi par l'ennemi à l'ou de Vieux-Berquin ; nous avons fait quelqi prisonniers et nous sommes empanés de i traillouses. L'artillerie allemande a été aot sur certains points entre Glvenchy et becq; elle a utilisé des grenades h gaz d: la partie n»rd-est de la forêt de Nieppe. Des engagements entre patrouilles qui < eu lieu la nuit dans les environs de Boyel ont coûté des pertes à l'ennemi. Par ailleurs, rien à signaler, en dehors l'activité réciproque de l'artillerie dans ( tains secteurs. •*» Rome, 27 juin. — Olftcfet ; Hier, les opérations sont restées WBrïï lement activas sur tout le front. Au nord Serra Vale (rive gauche de l'Adige), r vaillantes trcrupos ont surpria un po: avancé ds l'ennemi et en ont exterminé occupants. Sur les -érsants méridionaux Cnl del Rostso (haut plateau d'Àsiago),ap: un^n6iSit''ën3agtmsnt, nos patrouilles < détruit des àvant-poslcs ennemis et f 31 prisonniers ; en outre, deux mltraili ses sont restées entre leurs moins. L' nemi a tenté à deux reprises d'attaquer gourensemsnt netre ligne avancée ; il a repoussé. Le nombre total des prisonniers t nous avons faits le 25 juin, au cours < opérations exécutées pour élargir nôtre I i fde pont de Capo Sile, s'élève à 8 offici ,• I et à 501 soldais,. La politique économique de M. de Broque-ville n'est pas seulement contraire aux intérêts matériels les plus évidents de notre pays; elle est de nature à entraîner pour nous de graves conséquences le jour — et qui 5 oserait affirmer que ce jour n'arrivera ja-» mais?— où les Allemands seront en mesure, - sinon d'imposer leurs conditions de paix, à * tout le moins de faire admettre certaines de t leurs exigences. Un article publié dans la Ga-1 zette de Cologne du 29 mai montre clairement 3 le danger qui réside pour nous, Belges, dans ■ le fait que notre gouvernement se met ouver-3 tement à la remorque de l'Entente. La Gazelle de Cologne constate que les Alliés e tiennent pour acquis qu'après la guerre la • Belgique restera complètement s®us leur in-l fiuence économique. Les Anglais surtout par-s lent en maîtres : dès maintenant ils exposent e dans qupJles conditiens ils permettront à la navigation et au commerce allemand de l* s'exsrcer h Anvers. Le Times ayant réc-em-ment, dans une série d'articles consacrés à la «question belge», reproduit une interview do M. de Br«queville ayant pour objet la «réorganisation économique de la Belgique», la i- Gazette de Cologne relève que notre Premier r estime tout naturel que cette réorganisation s ne puisse s'opérer qu'en accord étroit avec i- l'Angleterre, la France et les Etats-Unis et ! l(J que de la neutralité belge il n'est plus môme £ question... î- Après cette «ntrée en matière, la Gazette de > Cologne établit que la Belgique et l'Allemagne il sont, au point de vue économique, liées de manière indisseluble. — Les chemins de fer, dit-elle, qui, du sud-ouest, se dirigent vers l'Escaut, de même que et ceux qui vont de Cologne par Aix-la-Chapelle, îe Liège et Bruxelles vers le littoral, représen-ir tent les communications des Allemands vers r- l'océan libre et le marohé mondial. Jamais ils ïs ne pourront y renoncer. La nécessité du trafic is importent qui se fait par ces voies est d'ail-ïs leurs tout aussi indiscutable pour la Belgique elle-même; il représente, en effet, huit à neuf in millions de tonnes par an. e- En dehors du trafic des chemins de fer, il y a lieu de prendre en considération celui extrê-u" mement considérable assuré par les voies flu-es viales et les canaux : également huit à neuf P- millions de tonnes par an, la plupart à desti-e5 nation d'Anvers, sont convoyées par le Rhin. ts L'importance de ce chiffre suffit à faire com-es prendre que l'Allemagne no laissera entraver :i* par qui que ce soit son trailo sur ce fleuve. % Ia Après avoir ainsi exposé sommairement în l'étendue des intérêts en jeu, la Gazette de re Cologne arrive à une conclusion dont on pour-t0 rait dire qu'elle ne vaut qu'à titre d'opinion re personnelle, si J'en ne savait que le caractère ar particulièrement sérieux de l'organe qui l'a émise ne permet pns de la prendre pour une boutade négligeable : — L'Allemagne se suiciderait si elle accep-et tait de se lal^er fermer l'accès vers la mer libre, si elle en confiait la clef à un ennemi re déclaré. On ne fait donc que tirer une consé-u" quence inéluctable de l'attitude et des me-es naces de l'ennemi, en exigeant que les che-iS; mins de fer et les ports belges restent entre i0. les mains des Allemands ou sous l'influence îe allemande.» Lie r Laissant aux autorités compétentes le soin de reeheeher les moyens d'amener ce résultat, la Gazette de Cologne se défend de demander que l'on fasse le moindre tort au peuple belge ou à son économie. — Ce n'est, dit-elle, qu'avec l'aide allemande ha ï)ar une ftrltGnte avec l'Allemagne quo los tBelges pourront mettre leurs voies de commu- nication à la hauteur et les mieux organiser qu'avant la guerre. Pendant les hostilités, l'administration allemande a construit en Belgique de nouvelles lignes qu'elle ne peut plus abandonner. Livrés à leurs propres for-ceê, les Belges ne sauraient pas réorganiser Laj leurs chemins de fer. Déjà auparavant, les 'nt gares et le matériel étaient insuffisants pour satisfaire aux exigences du trafic intérieur et . a du transit. Depuis juillet 1914, la plus grande partie de ce matériel a été expédiée en France nt et miss au service des Français et des Anglais. *?" Le reste s'est usé en Belgique. De très consi-dérablcs acquisitions devront être faites, et la A Belgique seule n'y suffira pas. Si donc la réerganîsation du réseau ferré ne se fait pas avcc l'appui de l'Allemagne, elle se fera sûrement à l'aide du capital anglais et américain.» . f10 Que l'on s'Intéresse à l'argumentation de la ■is" Gazette de Cologne on qu'on la dédaigne, une re" chose est certaine, à savoir qu'en se jetant ice ouvertement, contre toute opportunité et con-lsi tre toute logique, dans les bras de l'Entente, es- notre gouvernement, soutenu par des jour-)nt naux qui ne pensent qu'à faire leur cour aux ,n" grands hommes de Londres et de Paris, avive les inquiétudes depuis longtemps éveillées d€ l'autre cfrté du Bhin par les dispositions des ac" Belges à l'égard de l'Allemagne. sc Forcément, ces inquiétudes accroissent lin-fluence des partis allemands qui veulent éoar-*a ter pour l'avenir les conséquences possibles 1 a de ces dispositions hostiles et exigent des ga-ie- ranties réelles. A ce titre, l'article de la Ga-is- zette de Cologne doit nous intéresser : il com dG perte un enseignement dont on devrait bien Lir" faire son profit au Havro. Hélas I c'est peine lre perdue de l'espérer... Il est un autre ordre d'idées dans lequel cel si' article demande à être retenu : il rappelle opportunément qu'en tout état de cause il existe ehez nous une très grave « question des chemins de fer». Cette question, le gouvernement n'a pu la résoudre avant la guerre, mais il faudra bien qu'il trouve moyen do la ré soudre après les hostilités. Depuis longtemps, en effet, est apparue net ' temont l'impossibilité de laisser plus long tomps perdurer les errements habituels de l'administration des chemins de fer belges des méthodes de laquelle les mauvais résul tats d'exploitation du réseau ferré démon tient à surabondance Finsufflsance et la rou ae tine. De 1835 à 1870, les soldes bénéficiaires accu muîés des comptes d'exploitation des chemin! de fer de l'Etat «e montaient à 20,354,000 fr ns' De 1871 à 1875. on enregistra 3,240,000 franc; un. de pertes, et de 1876 à 1888, les comptes conti es* nuèrent à solder en déficit : le mali total en JG-S registré depuis 1835 jusqu'à fin 1886 s'éleva i f11* 78,727,000 francs. La situation s'améliora en a suite, au potnt qu'à fin 1898, la perte globai< était réduito à 954,000 farnes et qu'à fin 1899 ms un teeni de 12.007,000 francs apparut dans les , écritures. j L'exploitation connut ensuite des alterna-tives diverses, ainsi qu'il ressort du tableai do ci-dçssous : er. Recettes Reeet» Cbcrj. flû. B£néf> on Ceofrtclent brute ncttés par Perto Annôcs parmin. par min. millions par min. ploitatioi 1900 209 67 72 — 4.9 67.86 ?< 1901 207 66 74 — 7.6 68.05 3 L 1902 215 79 76 + 2.9 63.23 7, o! 1903 225 89 78 + 11.2 60.12 3 1904 232 93 80 + 12.0 60.03 * u! 1905 24# 93 83 + 9.4 62.60 * 1906 259 93 85 + 8.1 63.81 */< 190? 2Gj 85 92 — 6.9 69.18 °/c rl 1903 269 86 94 — 7.0 67.74 % K 1909 281 91 97 - 5.2 67.46 S 1910 319 10Ô 100 + 6.1 65.61 % :"* 1911 314 103 102 + 0.9 66.89 1912 331 101 105 — 4.1 69.33 ^ 1913 312 85 106 — 21.0 72.50 3 A fin 1912, les bénéfices accumulés par l'ex [ne ploitatiou de nos chemins de fer représen les tafént encore 27 millions La perte de la désas été treuse année 1913 réduisit ce résultat global : srs A minions seulement. ' Mis en regard du chitfre de près de 3 mil JOS> IVIORESSÉE, DIRECTEUR liards de francs absorbés par notre réseau! ferré, ce chiffre de 6 millions apparaît dérisoire. Le malheur veut qu'il ne soit cependant qu'un trompe-l'œil, car, en réalité, les comptes d'exploitation devraient solder par, une perte formidable. Il y a quatre ans, la lieJ vue de Belgique disait fort justement, dans un article «A propos du problème des chemins de fer» : — Il est autant dire impossible de connaître exactement la situation financière de notre, grande régie, à raison des méthodes budgé-i talres et des principes de la comptabilité! adoptée. » Le plus grand reproche, à notre-avis, qu'on; puisse faire à cette comptabilité est de no jamais avoir prévu ni enregistré le moindre! amortissement vraiment industriel. Au sur-j plus, les erreurs commises depuis l'origine, et qui so sont régulièrement aggravées dans les dernières années, devaient fatalement aboutir à une situation intenable. On peut la résumer en «lisant que les 3 milliards de capitaux engagés, réduits par les amortissements de la Dette publique à 2 1/2 milliards environ, ne sont guère, d'après des études compétentes, susceptibles de rapporter quo 50 millions de bénéfices nets réels, soit do quei rémunérer, sur la base de 5 p. c., un capital do 1 milliard. Encore faudrait-il pour cela que l'exploitation fût sagement conduite. Or, la Revue de Belgique, déjà citée, lui reproche avec raison d'être influencée par. des considérations politiques et électorales de tout genre; elle lui reproche ensuite l'insuffisance des études préparatoires et le luxe inu-! til© des constructions. De plus, elle a été, dans les dernières an«| nées — il est vrai qu'elle ne pouvait l'éviten, — mal influencée par le renchérissement dul coût de la main-d'œuvre, du combustible efii du matériel, et enfin par l'extension des abon«{ nements et des tarifs de faveur.' Dès 1912*, en présence de la marche décevante de l'exploitation, des personnalités compétentes avaient entrepris do rechercher les moyens de remédier au mal. Plusieurs solutions furent proposées. D'abord, on songea ài proclamer l'autonomie financière de l'administration des chemins de fer; vint ensuite la projet d'une t Régie nationale » chargée da l'exploitation; enfin l'affermage du réseau àl court terme, par voie d'adjudication, fut al son tour envisagée. Mais la solution radicale, celle qui paraissait le plus sourire à nos dit rigeants, qui s'avouaient à la fin impuissants à assurer l'exploitation rationnelle, consistait! dans l'apport pur et simple du réseau à un» société privée... *% *\ Voilà où l'on en était en 1914. Il est lnfinï-l ment probable que si la guerre n'était pas sur-! venue, les financiers amis du gouvernement seraient arrivés à faire triompher leurs vues.l et c'eût été peut-être, qui 6ait? un bien pour' le pays... Mais le problème qui n*a pu être résolu erf 1914 est devenu beaucoup plus redoutable! après que quatre ans de guerre ont fait entrer/ en ligne de compte des éléments matériels eti moraux qui l'ont compliqué au point d'en} complètement changer la face. La « question-des chemins de fer» sera inévitablement unej des plus urgentes et des plus complexes parmi! celles qui, après la guerre,mettront à l'épreuvej la perspicacité de nos dirigeants^ Soumis! comme ils le sont à des influences étrangères,, ils auront fort à faire pour la trancher dan^ un sens véritablement favorable aux intérêts1 du pays... Ipetite gazette^ n . i Maxime puero... J'ai eu hier avec un père de famille un b'ouH de conversation : — Vous me voyez, dit-il, positivement navré, j Nous n'avons plus de bonne, ma femme est1 malade, et je suis obligé d'envoyer ma gamine,' qui aura quinze ans tout à l'heure, faire les] courses du ménage. Elle est courageuse et ns: se plaint pas d© devoir faire la flle devant les! magasins. Ce dont elle se plaint, par exemple,' c'est des propos qu'elle y doit entendre et que ceux qui les tiennent no tiennent probable-' ment quo parce que... , — Que parce qu'elle est là ? — Oui, et c'est' parce qu'il y a là aussi d'au-1! très enfants. Je ne suis pas ennemi de tout propos joyeux, fut-il piqué d'une petite pointe de gauloiserie, mais vraiment il y a des gensj qui outrepassent les bornes, en paroles et en gestes... — En gestes aussi T \ — Oui. Et G'est à ce point que ma gamine a refusé ce matin- de faire ses courses habituelles. Je les ferais moi-même, n'était que j'ai mes occupations auxquelles il faut bien que j© vaque si je veux que le feu ne s'éteigne pas chez nous et que l'on y puisse mettre la marmite à bouillir. Alors, que faire ? Est-ce que vous ne pourriez pas demander aux gens quiJ font la flle de surveiller un peu leurs discours quand dans leurs entours se trouvent des en-1 fants?...» ;< Ce n'est pas la première fois que cette prière m'est faite. Je ne suis pas plus que ce père de famille l'ennemi de tout propos récréatif pour, ne pas dire joyeux, mais je pense par continuation depuis l'âge où j'avais lieu d'être fier; encore de ma chevelure, oue c'est un crimer de tenir certains propos devant des enfantsj Maxima vuero debetur reverentia : on m'a appris cela, qui veut dire que l'on doit le plus grand respect aux enfants, au lendemain du jour où l'on m'apprit à décliner : « Tlosa, lai rese », et si j'ai ooinmis pas mal de peccadilles/j au cours de mon existence — et môme un cer-J tain nombre de péchés mortels — je crois tou-l tefols pouvoir me rendre cette justice que ja-f mais propos proféré par moi n'a pu blesser lee^ oreilles d'un enfant. Je ne pense pas un in-j stant qu'il y ait à cela le moindre mérite ett n'en tire donc, cela va sans dire, aucune va-J nité. On « doit » aux enfants, comme on se 1er] doit à soi-même, de les respecter. Je n'ai Ja-j mais été père, mais il me semble que si j'avaisj eu ce bonheur et cette responsabilité-là, j'au-; rais été impitoyable envers qui se fût permis,' de dire devant mes enfants de ces choses qu'ils! ne doivent pas entendre. Ayez un peu et même! beaucoup ce sentiment-là, vous que votre édu-j cation met pu-dessus de certaines fautes, e$ quand vous vous trouvez dans une file où des» propos malsonnants sont tenus alors que dosr enfants s'y trouvent aussi, sachez intervenir-j Trouvez, en douceur, les paroles qu'il fautj pour empêcher que certaines conversations continuent. Imaginez que c'est devant m do vos enfants qu'elles ont lieu et tenez pour certain que tous aurez facilement raison, la ?"ulo étant bonne et ne pouvant pas ne pas prendra votre parti, des malappris qui viendraient à oublier la maxime que je rappelais tout à l'heure. Allons! Je sens que ça ira très bien désor-j 1 mais et que plus jamais jo n'aurai à enregistrer de plaintes de l'espèce de celle qui vient de' nous occuper un instant... En tramway l\ ne fait pas cîwud. Le vent souffle du nord-cuest, depuis la venue officielle de l'été, et les: bons citoyens qui ont encore des pardessus et' les dames charmantes qui ont encore des four-; rures se sont remis sur le dos et sur les1 épaules, avec un ensemble touchant, ces parc-! froid précieux. Nous n'en irons pas moins tout1 à l'heure entendre ôhanter les arbres dans la| forêt. Le diable,'c'est que, pour y aller, il nous ' ' faudra prendre le tramway, et qu'il est extrê-mement dangereux, depuis deux ou trois' - jours, de voyager en tramway. Non ? i Demandez-moi donc où j'ai été piger cette névralgie qui me tenaille la face ? En tramway, Monsieur. Et cetta.dame qui., Saroes!! 23 Jtsîsî nmv rvrij *r»nMvr,n.Trwir,i , JOURNAL OUGTIDIÏÏN" — TLe Numéro 15 Centimes 5* flr.née -g.,,JIJIITH—III m\1111—mJg.a. - PJ° 1298

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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