La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1914, 04 Dezember. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8911n80227/
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Vendredi 4 Décembre !Q|4 N* 30 Vendredi 4 Décembre jg!4 La BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION CS, Rue Monlague-dc-Sion, Si, ItliSIJXEIXËS Bureaux: dt 10 à 12 ei de 15 à 17 heure* JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et Faubourgfs : IO centimes le Numéro Provhicoa t lit Ceistlmet le numéro / I La petite ligne lr. 0,4-0 ANNONCES ! Réclame avaut les annonces 1.00 ) Corps du journal 2.00 ( Nécrologia 2.00 LA GUERRE 121m* Jour de guerre En annonçant la prise d'un important point d'ap pui dans la forêt de l'Argonne, le commumqu allemand d'hier constatait une fois de plus l'opini. txeté de l'effort des Français autour de Verdun. Nou avons exposé déjà que le plan des Allemands vis à l'investissement, puis à la chute de cette plac forte, qui constitue, avec Toul, Epinal et Belfort la formidable défense de la frontière française d l'Est. Entreprise combien difficile! Plus de quatr mois se sont écoulés depuis qu'elle fut tentée, et Vei dun n'est point investie encore. Le sera-t-elîe jamais Verdun est assise aux bords de la Meuse, à 41 k loinètres de la frontière d'Allemagne sur la grandi route de Metz. La masse de ses fortifications sem ble un monument dressé à la gloire de la science mo derne de la guerre, impossible à assiéger si l'on n'es au préalable en possession des hauteurs qui la domi nent. Ce sont, au stid-est, les collines qui s'éîë'ven près de Hatton-Châtel à plus de 400 mètres d'alti tude, et à l'Ouest la chaîne montagneuse qui se dress< aux confins de la forêt de l'Argonne. En mêm temps que ces hauteurs, il s'impose que l'ennemi oc cupe cette forêt elle-même, qui, s'il l'omettait, cons tituerait en arrière, avec ses retranchements innom brables et ses points de rassemblement faciles, 1. plus sérieuse menace. Lorsque les armées allemandes envahirent poui la première fois le sol français, elles songèrent aus sitôt à faire le siège de Verdun, mais leur projel très vite avorta et tout au plus parvinrent-elles ver la mi-septembre, lorsqu'elles s'échelonnèrent sur k front de l'Aisne, à investir partiellement la place. Leur recul toutefois eut pour résultat de rendre la libre disposition de la forêt de l'Argonne au> Français, qui n'ont pas manqué d'en profiter poi: s'y retrancher sérieusement : ils en ont fait'une vaste redoute, dont on peut dire assurément qu'elle est bien plus facile à défendre qu'à enlever. Quand les hostilités furent reprises sur la nouvelle ligne de bataille, les Allemands s'efforcèren! tout d'abord de se rendre maître des collines de Hatton-Châtel. Le 21 septembre, ils réussirent, malgré la résistance héro» tiè du 8 corus français, à passer le défilé de la Côte Lorraine et à s'installer sur le haut plateau. Dominant de la la route de Saint-Mihiel, il leur fut possible, après que leur grosse artillerie eut réduit au silence quatre forts de la ligne de la Meuse, d'occuper cette petite ville. Depuis lors, on le sait, ils y ont traversé le fleuve et se sont installés à Chauvoncourt, village qui ne fut ensuite partiellement reconquis par les Français que pour leur être repris le lendemain. La position qu'ils y occupent est éloignée de Verdun de 35 kilomètres vers le sud. Du côté ouest de la place, ils n'ont plus tenté de faire avancer leurs troupes. Les Français ont constamment cherché, par de vigoureuses attaques de flanc, à mettre en danger et à couper de leurs communications les forces allemandes installées sur la ligne Saint-Mihiel-Hatton-Châtel : toutefois, malgré d'acharnés et incessants combats, ils n'ont pas réussi à les en déloger, et ne sont point parvenus à dépasser eux-mêmes la ligne Flirey-Seicheprey-Apremcnt C'est à proximité de cette bourgade d'Apremont que se trouve le Bois-Brûlé, où fut livré naguère un assaut particulièrement violent. Tandis que se déroulaient ces péripéties au sud-est de Verdun, les Français se maintenaient, au nord de cette place, sur la ligne Mogeville—Fau-mont—Brabant sur Meuse. De l'autre côté du fleu ve, les adversaires prennent actuellement contact dans la région de Malancourt et aux environs de Vauquois, à 2 kilomètres au sud de Varennes à la lisière de la forêt de l'Argonne. C'est au plus profond de la forêt que se succèdent les furieux combats dont il est presque journellement question dans les communiqués officiels, et dont l'acharnement prouve le violent désir qu'ont les Allemands de couper la très importante voie ferrée de Verdun à Châlon, qui partage l'Argonne par le milieu en passant par Clermont, Les Islettes et Sainte-Me-nehould. S'ils y parviennent quelque jour, en dépit de la furieuse et opiniâtre résistance qui leur est opposée, Verdun sera aux trois quarts investie et ils pourront alors songer à un siège efficace de la place. Cela ne voudrait du reste pas dire encore qu'il faille en prévoir la reddition. Verdun, répétons-le, est admirablement fortifiée et défendue : le remarquable système de signalisation qui la couvre englobe tous les villages de sa banlieue, et toutes ses possibilités de défense ont été mises à profit dans un rayon extrêmement étendu. * * * Une seule dépêche, parmi celles qui nous sont parvenues ce matin mérite de retenir l'attention : c est celle qui annonce la prise de possession de Belgrade, la capitale de la Serbie, par la 5e armée austro-hongroise. L'événement était prévu et nou^ en avions, dès le 20 novembre, tait pressentir l'imminence. Dans le courant de ces dernières semaines, 1 offensive autrichienne a obligé le gros des forces serbes a battre en retraite: on les a vues se retirer celles qui avaient opéré dans le nord-ouest vers Kral jugewatz par la seule route encore disponible d'Arangelowatz, et celles qui avaient défendu la frontière sud-ouest dans la direction de Kraljevo. Dès lors, la situation de Belgrade était devenue précaire. La belle route qui y conduit d'Obrenowatz, tout le long de la Save, n'était plus utlisable pour les Serbes, exposée qu'elle était au feu des monitors autrichiens : c'est dire que la garnison de Belgrade se trouvait pour ainsi dire isolée, et que sa chute était par conséquent fatale. * * * Les dépêches officielles de Paris disent qu'en Belgique et en France le duel d'artillerie continue avec violence sur diverses parties du front, sans toutefois avoir donné encore de résultat notable. Il ei. est de même des engagements d'infanterie qui ont eu lieu près d'Ypres, puis entre Béthune et Lens, et enfin — comme tous les jours — dans l'Argonne. En résumé, contrairement à l'attente du public qui escompte depuis plusieurs jours de grands événements, rien de vraiment significatif n'est encore à enregistrer dans le Nord de la France et sur l'Yzer. A En ce qui concerne la guerre dans l'Est, des nouvelles nous parviennent simultanément de Vienne et de Pétrograd. Les premières disent qu'un calme complet règne en Pologne et en Galicie occidentale, «n quoi elle s'accordent avec les secondes. Mais celles-ci signalent une avance des Russes au sud I tanoe très secondaire sans doute, car nous n'en trouvons par le nom sur nos atlas. Le communiqué de Vienne dit aussi que les combats engagés à l'est de Novoradomsk et aux environs de Lodz se déroulent favorablement pour le Austro-Allemands : tout au contraire, d'après Pé trograd, les attaques ennemies auraient été complè lement repoussées dans cette région, où l'action se " .imiterait pour l'instant à une canonnade. Plus au nord, les Allemands ont repris l'offensive, à l'ouest de Lowicz, sur le front Bieiawa-Sobota, tandis que a .es Russes les attaquent au nord de Lowicz. ^ Rien de décisit n'est résulté de ces diverses opérations, et nous n'aurions rien d'autre à signaler à leur propos s'il ne nous fallait relever, d'après le communiqué russe, l'entrée en scène du côté aile- , mand de gros renforts venant de la direction de ; Kalisch et dirigés sur Sieradz, au sud-ouest de Zdunskawolà. Ce sont ces renforts sans doute qu: ont permis aux troupes austro-allemandes de repren dre l'offensive du côté de Lask, à l'est de Zduns-kawola, et par répercussion sur d'autres points di. front. L'état-major russe ajoute du reste qu'il a pri es mesures nécessaires pour parer à la situation nou velle créée par l'arrivée de ces renforts. Bref, la situation, qui en Pologne reste aussi ir iécise qu'elle était auparavant, paraît ne s'être guère modifiée non plus aux environs de Cracovie, pa' davantage dans les Carpathes, et encore moins en Crusse Orientale. ++ EN HQiLANDE Les receveurs des douanes et accises et les employé? des postes et télégraphes ont été autorisés, par le ministre des finances hollandais, à accepter en paiement l'argent et les billets de banque belges et allemands, dans certains districts de la frontière belge et de la frontière allemande. Actuellement, le mark est reçu sur le pied de 52 cents et le franc belge sur la b^*0 de 44 1/2 cents. UBT On mande de Maeseyck que la navigation, qui était redevenue assez active suf le canal Sud-GruiLaume, vient d'être de nouveau quelque peu entravée par le? autorités militaires allemandes. Au poste _ frontière dt Loozen elles prélèvent, en dehors des droits de péage, un 'droit de 20 francs par bateau arrivant de Hokanae. Le transport de marchandises par steamers entre Rotterdam et Harwich sera repris demain. A la frontière hollando-allemande, un poste militaire a arrêté deux négociants allemands qui tentaient de passer en Hollande une grosse quantité d'or allemand. Nous avons dit que le ministère de la guerre hollandais avait prescrit, afin de soustraire le plus possible les prisonniers aux rigueurs de l'hiver, l'édification de ' baraquements en bois où les soldats trouveront un plut grand bien-être que sous les tentes où nombre d'entre eux logent encore. Au camp d'H.adcrv/yck, 40 baraquements Sont en construction. Quelques-uns, déjà terminés, abritent 5.000 prisonniers. «fif Environ 25,000 réfugiés belges sans ressources sont logés et nourris dans la seule province de Zélande. A part une dizaine de villages où il n'y a pas de réiugiéb \ nécessiteux, toutes les communes de la Zelande aident nos malheureux compatriotes à vivre. Toutes les ressources sont mises en œuvre pour qu'ils ne manquent ni de pain ni d'abri. Nous ne devrons jamais oublier l'accueil charitablement cordial que nos voisins du Nord ont réservé à nos misères. aar Le parlementaire anglais sir Gilbert Parker vient d'arriver en Hollande, où, pour compte de la Commission américaine de secours pour la Belgique, il va se rendre compte des besoins que pourraient avoir nob relugiés. On sait que les Hollandais organisent l'enseignement des eniani/S de relugiés Deiges. juans cet 01 arc d idées», nous notons qa aujuuid nui s'ouvre a l<a Haye une ecoie ou 1^0 eiiiaiiub oeiges seront, instruits par des instituteurs de notre pays», diriges par un inspecteur ail-ver sois de l'enseignement. .La V 111e a mi» gracieuse-, ment à la disposition des organisateurs l'ecoie du quaj de la lieine limma, amsi que tout le matériel et les livres nécessaires. * Le Comité néerlandais de Secours aux Belges et autres viciâmes de la guerre a reçu, à ce jour, 403,01b.bb lionne, ô,ob6.81 francs et 9b. 13 marks. Dimanche dernier a été le « Jour des réfugiés belges j> à Amsterdam. Un essaim de jeunes temmes dévouées sollicitaient les passants en faveur de nos malheureux compatriotes et leur offraient en souvenir de jolies épingles représentant une fugitive tenant son entant par la main. • L'accueil tout à fait cordial et empressé qu ont reçu les aimables collectrices, auxquelles nous devrons un peu plus de reconnaissance encore, a fait grossii l'encaisse du Comité général de secours — qui a patronné le Jour des réfugiés — de 60,000 francs environ. LES FAITS DU JOUR Le gouvernement russe a décidé, d'accord avec les propriétaires de mines d'or, d'augmenter le volume de la production de l'or dans l'Empire, qui s'élevait en moyenne à 30,000 pouds par an. La Banque de l'Empire avancera en billets de crédit 20,000 roubles par poud sur cet or. D'après le journal Embros » 011 a trouvé à Alexandrie, chez le lieutenant de la police égyptienne Mors, des papiers secrets et une grande quantité de dynamite destinée à faire sauter les ponts, les casernes, les stations de chemins de fer et les écluses. On parle d'un complot contre la sûreté de l'Angleterre, à la tête duquel se trouverait le frère du Khédive. Jusqu'à présent 200 notables ont été arrêtés. L'idée suggérée par les républiques sud-américaines, quant à la neutralisation des eaux cotières de ces pays, ne paraît pas rencontrer dans le Nord les sympathies de l'opinion. L'application de la doctrine de Monroë ne semble pas devoir être mise en cause en l'espèce, et n'aboutirait qu'à provoquer des interventions et des responsabilités peu compatibles avec l'attitude neutre que les Etats-Unis entendent garder. Il y a plutôt une tendance à concevoir la véritable application de la doctrine de Monroë dans le fait d'empêcher toute puissance non-américaine d'acquérir d'une manière définitive un territoire quelconque, principalement aux environs de Panama. Le ministre de France à Santiago aurait fait des représentations amicales au gouvernement chilien, en demandant que eelui-ci formulât une protestation auprès du gouvernement allemand, ainsi qu'une demande d'indemnité pour la perte de la barque française Yalentine qui fut coulée par les croiseurs allemands dans les eaux chiliennes près de l'île Masafuera, dans l'archipel Juan-Fernandez.Suivant des informations de Madrid, le président du Conseil, M. Dato, a déclaré à l'ouverture de* Cortès espagnoles que le gouvernement adoptait vis-à-vis du conflit européen la politique de la plus stricte neutralité. Si un changement de cette politique devenait né- Parlement, l'Espagne étant résolue à s'opposer par ton les moyens à une attaque éventuelle du dehors. Tous les chefî- des partis, sauf le chef du parti radi cal, M. Lerroux, se sont déclarés complètement d'ac cord avec le gouvernement. Un télégramme de condoléances envoyé par l'empe reur Guillaume II à la reine d'Espagne à l'occasion de la mort de son frère, le prince de Battenberg, n'est pas parvenu à Madrid bien qu'il fût rédigé clairement el en langue anglaise. Cet incident a provoqué du mécon tentement. M. Lloyd Georges commentant à la Chambre dej Communes les mesures financières du gouvernements a dit : — Dans cette guerre qui atteint les deux tiers dt monde, une certaine .perturbation était « inévitable loutelois les diiîicuites ne résidaient pas dans le manque de crédit de l'Angleterre, mais dans la suspension des paiements de ia part 'd!e l'étranger. Le« mesures du gouvernement ont eu pour but de protéger le commerce et le travail. Le gouvernement a use clu crédit de l'Etat pour rétablir le taux normal du change, dont dépendent le commerce et l'industrie. Grâce à ces mesures, les fonds publics anglais ont conservé leur grande valeur traditionnelle. Pendant la crise, £ 120 millions .die titres ont été traités, ce qui prouve que la plu6 grande partie des valeurs, dont le montant total varie de £ 300 à 500 millions, se sont négociées comme d'habitude. La som me totale de6 titres sur lesquels la Banque d'Angleterre a avancé de l'argent s'élève à £ 60,336,000. La session ordinaire du Parlement roumain a été ouverte par la lecture du discours du Trône. Ce document débute par l'expression d'e la plu6 haute_ vénération à l'égard du feu roi Carol. Jetant ensuite un regard sur les lemp6 pénibles actuels et sur la situation internationale si difficile, il dit : « Pour pouvoir traverser ce6 temps difficiles, nous avons besoin de l'appui sincère et du patriotime éclairé de toutes les forces de la nation et de l'union de tous. Je suis persuadé _ que vous êtes convaincus de la gravité de ia situation actuelle, et que vous accorderez à mon gouvernement l'approbation pleine et entière des pr 1 ts de loi dictés par les circonstances, qui tiennent compte des exigences de J'armée qu'entourent l'amour et la confiance de la nation. » A la séance d'ouverture du Parlement assistaient îd corps diplomatique et un nombreux public. Le Roi 3 été frénétiquement applaudi et plusieurs fois interrompu par lns applaudissements, notamment au passage relatif à l'armée roumaine. Des pêcheurs ont ramené ici le capitaine et l'équipage du vapeur Khartoum, du port de Londres, qui # touché le 26 novembre une mine dans la Mer dtà Nord. Le vapeur anglais Primo a été coulé par un sous-marin anuman-u à ia hauteur du cap Antifer. L'équipage a été sauvé Le projet de loi concernant l'expropriation des terres appartenant à des sujets ennemis a été approuvé par une commission spéciale composée de délégués de divers ministères. Dans les eaux de Bari un bateau de pêche a été détruit et ses quatre matelots ont été tués tandis qu'ils "Cniaient rendre une mine inoffensive. Le président de la République, M. Raymond Poin-caré, accompagné des présidents du Sénat et do la Chambre, a rendu visite au quartier général où il allait porter au général Joffre la médaille militaire. Il y a prononcé une allocution dans laquelle il a fait ressortir les mérites du généralissime, sa méthdié et sa prudence. Après avoir parlé de ceux qui sont tombés sur ïie champ de bataille, il a dit : « Nous n'avons pas le îlroit de renoncer à notre mission civilisatrice séculaire. Une victoire indécise, une paix incertaine exposerait bientôt la France à de nouvelles attaques des bar-, bares qui ne se servent du masque de la science que pour assouvir leurs désire de puissance. La France, avec l'aide constante de ses alliés, exécutera l'œuvre de la délivrance de l'Europe, qu'elle a entreprise pour se retrouver ensuite, eous les auspices de ses morts, une nation plus forte en gloire, en prospérité et en sécurité. » Le correspondant bernois du « Corriere délia Sera » a eu un entretien avec le Président fédéral, M. Hoffmann, qui lui a déclaré une fois de plus que les bruits d'un accord secret entre la Suisse et l'Autriche étaient inexacts, en faisant ressortir que la parenté de certains officiers suisses et autrichiens n'était pas une preuve suiiisante de l'existence de pareille convention. Le peuple suisse a toujours mis sa neutralité avec son indépendance sur le même pied, et pour les maintenir il a décidé en 1907 la réorganisation de< son armée. Le pays est prêt à faire de nouveaux sacrifices et de couvrir le déficit budgétaire de 200 millions : même en cas de besoin, il consentirait encore à des sacrifices autrement considérables. Le vapeur danois Mary, allant de Esberg à Grimsby, a touché dimanche une mine dans la mer du Nord et a sombré. L'équipage, comportant 14 hommes, s'est sauvé _ sur 2 canots. Le capitaine et 7 hommes, qui se trouvaient dans un de ces canots, ont été pris à bord du vapeur Juno de la ligne "VVilson et ont débarqué à Grimsby. On n'a aucune trace de l'autre canot. Le « Jeune Turc » essaie de démontrer à l'aide de chiffres que le point le plus vulnérable de la Russie, celui contre lequel l'Autriche-Hongrie, l'Allemagne et la Turquie devraient opérer, est 1 Ukraine, dont l'occupation paralyserait l'approvisionnement de l'armée et le trafic du chemin de fer, étant donné que les chemins de fer reçoivent de l'Ukraine tout leur charbon. La perte de cette province empêcherait la Russie de continuer à jouer son rôle de grande puissance en Europe.MM. Van de Vyvere et Berryer, ministres belges des finances et de l'intérieur, ont conféré à Londres avec le Premier Ministre, le Chancelier de l'Echiquier et le ministre de l'intérieur anglais. Le principal objet de cette entrevue a été d'examiner les moyens d'alléger la misère des millions de Belges qui sont restés en Belgique.La nouvelle «suivant laquelle la grande napeterie Zu; ber Rieder & Cie avait été complètement detruite lors des combats livrés dans la banlieue de Mulhouse est complètement controuvée. Une seule maison qui se trouvait dans le rayon du tir a été touchée par les shrapnells. La fabrique est indemne et continue son exploitation dans la mesure du possible. Un télégramme de Rome annonce que la Porte a engagé avec le Vatican des négociations en vue du rétablissement des relations diplomatiques. La Turquie vouldirait arriver à faire enlever à la France le protectorat des catholiques dans l'empire ottoman. Le Vatican serait hésitant et voudrait ne rien conclure en tous cas avant la fin de la guerre. E désirerait ne pas contrecarrer le6 efforts qui sont faits pour amiener une détente avec la France. L'Etat prussien consacre journellement 150,000 marks à soulager les besoins des normbreux réfugiés qui ont quitté les frontières de la Prusse Orientale pour te rendre dans d'antre6 provinces allemandes. A Bedin, il reste à peine 5 p. c. de ces réfugiés, le gouvernement désirant ne pas surcharger la capitale. Le prince Troubetzkoï, le nouvel ambassadeur russe à beigiade, s'est rendu à Sofia pour tenter d'y amener un rapprochement entre la Bulgarie et la Serbie. Pour y arriver la Serbie devrait se résigner à abandonner û-n" na-r^'» d* la Macédoine CèAa semble bien difficile à faire admettre par le patriotisme serbe, comme aussi par ±a Grèce-, qui serait a.ors beaucoup plus exposée aux attaques d-es Bulgares. La Direction des chemins de fer allemands a décidé qu« ne seraient plus valables les billets de chemims COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués des armées alliées Paris, i™ décembre (Communiqué officiel de tl heures du soir) : En Belgique, l'infanterie allemande a essayé va» 1 nement de sortir de ses retranchements au sud dp Bixschoote. Après un violent combat, nous avcni occupé le château et le parc de Vermelles entre B<-! thune et Lens. En Argonne nous avons pris une avance notable dans le bois de La Grurie. Rien de spécial à signaler sur le reste du front. * * # Paris, 2 décembre (Communiqué officiel de 3 heures de l'a-près-midi) : Au sud d'Ypres, l'attaque par les Allemands d'une tranchée prise hier par nos troupes a été repoussée.Entre Béthune et Lens, outre le château et le parc de Vermelles, nous avons pris deux maisons et des retranchements. Dans les environs de Fay, au sud-ouest de Pé-ronne, s'est livré un intense combat d'artillerie. Dans la région de Vendresse et de Craonne l'ennemi a ranonné vigoureusement nos positions. Notre artillerie a répondu à son feu et réduit au silence unt de ses batteries. En Argonne, une attaque allemande dirigée sur Fontaine-Madame a été repoussée. Nous avons progressé en certains points dans cette région. * * « Paris, 2 décembre (Officiel) : Le président de la République, accompagné de M. Viviani et du général Joffre, s'est rendu au grand quartier général anglais où il a eu une entrevue ave le roi d'Angleterre. Après un entretien prolongé, le Roi et M. Poincaré se sont rendus en automobi»e sur le front. Partout ils ont été chaleureusement acclj més. Ils ont passé toute la journée au milieu de troupes. M. Poincaré et M. Viviani sont rentrés c-matin à Paris. Pétrograd, 30 novembre (Communiqué officiel du commandant en chef russe) : Nous nous trouvons devant des positions extrêmement fortes que les Allemands défendent avec la plus grande énergie. De temps en temps l'ennemi prend l'offensive et des combats corps à corps acharnés s'en suiv ;nt. On me signale que l'ennemi a reçu des renforts composés de deux divisions d'infanterie et d'une division de cavalerie. Dans le voisinagle de Rlobuzko et de Koaliti, dans la région de Czestochowa, nous avons découvert une position ennemie fortement retranchée et couverte d'une triple rangée de défenses accessoires. Pétrograd, Ier décembre (Officiel) : L'état-major général de l'armée du Caucase fait mention d'un important combat le 30 novembre. Pétrograd, 2 décembre (Communiqué officiel du Ier décembre du grand quartier général russe) : Sur tout le front règne un calme relatif. Dans la région de Lowicz, le combat se poursuit, quoique moins intense. (Communiqué officiel du 2 décembre du grand quartier général russe) : Vers minuit, l'ennemi a attaqué, en colonnes serrées, nos positions âu nord de Lodz, mais il a été repoussé. Dans la région au sud de Cracovie, nos troupes sont entrées dans Wéritsjko. * * * Pétrograd, 2 décembre (Communiqué officiel du grand état-major) : Sur la rive gauche de la Vistule, la bataille continue dans la région de Lowicz. Les attaques de l'ennemi visent le front Bielawa-Sobota, à l'ouest de Lowicz. Au nord de Lowicz, notre offensive a été couronnée de succès. Dans la région de Lodz, le combat se limite à une canonnade. Sur notre aile gauche, des reconnaissances nous ont appris ces derniers jours la concentration d'importantes forces allemandes se dirigeant de Kalisch à Sieradz, située au sud-est de Kalisch et à l'ouest de Zdunsltawola. Ces forces semblent avoir été amenées par le Chemin de fer de l'ouest. L'ennemi a pris l'offensive dans la région de Lask et dans les environs de Sieradz. Notre avant-garde a commencé un combat furieux qui a duré toute la journée. Nous avons, par çuite de la situation nouvelle, pris les mesures nécessaires.Dans le Sud, nous avons pris Szerzow au. sud de Lask) après un combat acharné. Près de Plock, outre les 4 barques déjà nommées nous avons pris 5 vapeurs et une barque chargés de cartouches. Dans la Bukovine, nous avons détruit le matériel roulant de 3 trains. e * fl Washington, 2 décembre : Au cours d'un entretien qu'il a eu avec le ministre M. Bryan, M. Van Dyke, envoyé des Etats-Unis en Hollande lui a dit au'il était chargé par S. M. la reine Wilhelmine de soumettre au président Wilson un plan conçu en vue du rétablissement de la paix. M- Communiqués allemands Berlin, 2 décembre (Officiel) : Après le discours du chancelier de l'Empire, le Reichstag a voté le crédit de guerre de 5 milliards de marks à l'unanimité moins une voix, celle du député socialiste Liebknecht. Le Reichstag s'est ajourné au 2 mars. -S *- Berlin, 3 décembre (Officiel) : Suivant des informations publiées dans certains pays neutres, les milieux anglais en Egypte chercheraient à nuire à l'Allemagne en prétendant que l'armée turque a pour mission de conquérir l'Egypts pour compte de l'Allemagne. Nous sommes autori- Vienne, 2 décembre (Communiqué officiel du grand quartier général) : Sur notre front dans la Galicie Occidentale et en Pologne russe, la journée d'hier et la nuit ont été relativement calmes. Une attaque des Russes au nord-ouest de Wol-brom a été repoussée. Les combats à l'est de Noworadomsk et près de Lodz se déroulent favorablement pour nous. Devant Przemysl, les Russes sont restés inactifs, sous l'influence de leur dernier échec. Plusieurs aviateurs ennemis ont lancé des bombes sur la forteresse, mais sans résultat. Les opérations dans les Carpathes ne sont pas encore terminées. a " * Vienne, 3 décembre (Officiel) : L'Empereur a reçu du général Frank, commandant de la 5° armée la dépêche suivante : Je demande à Votre Majesté de pouvoir mettre à vos pieds en ce jour du 66e anniversaire de votre accession au trône, la nouvelle que Belgrade a été occupée aujourd'hui par les troupes de la 5" armée. -* * Vienne, 3 décembre (Officiel du théâtre de la guerre Sud en date d'hier) ; L'ennemi battant en retraite, il n'y a pas eu de grands combats hier. Les divisions d'éclaireurs envoyées en avant ont pris contact avec des arrière- gardes ennemies et ont fait plusieurs prisonniers. * *■ Budapest, 3 décembre (Officiel) : D'après un rapport détaillé du « Magyar Hirlap » des troupes austro-hongroises ont hier soir, dans un assaut à la baïonnette irrésistible, pris la partie ouest de Belgrade. Ce matin, toute la ville de Belgrade a été occupée. Les troupes y ont fait leur entrée au I. milieu d'un enthousiasme général. * * « Constantinople, 3 décembre (Officiel) „■ Les combats continuent à la frontière de la province persane Azerbeidjan. Constantinople, 3 décembre (Officiel) : Un combat a eu lieu dans le sud du Maroc près de Ain Galaka, entre des Senoussis et des troupes françaises placées sous le commandement du général Largeau. Le cheik Abdullah y a trouvé la mort, mais les Français ont été mis en fuite. Les Senoussis ont remporté également de brillantes victoires dans la région de Kunem et de Wadaï. DépêeSiss diverses Vienne, 2 déeembre : On annonce que le généraJ Bojowitsch, le comman<iant en chef de la première armée serbe, a été mis à la retraite. Il est remplacé par le général Misitsch, jusqu'ici sous-chef du commandement supérieur. * * * Athènes, 2 décembre : Le gouverneur de Smyrne. a ordonné aux Banques grecques de transmettre leurs fonds en dépôt à la Banque Ottomane. * » * Constantinople, 2 décembre : Au Maroc et en Tunisie, Abdel Malet, fils du célèbre Abdel Kader, l'ancien roi de Tunis, prépare la guerre sainte contre les Français. # " # Pétrograd, 1er décembre : On mande de Varsovie que, d'après le témoignage de personnes arrivées de Lodz, des aviateurs allemands ont jeté lundi sur cette ville 18 bombes qui ont fait explosion dans les rues principales et y causèrent de grands dégâts. Notamment la fabrique Goodrich serait complètement détruite. Beaucoup de personnes ont été tuées et blessées ; une partie d» la ville a ét& détruite, par l'incendie.*** Stockholm, 2 décembre : Le câble télégraphique entre Frédéricia et Libau a été coupé. Ce câble transmettait la plus grande partie des télégrammes entre la Russie, l'Angleterre et la France. A la demande de la direction des télégraphes, l'office télégraphique suédois s'est ohargé de la transmission des dépêches pour autant que ses câbles le permettent. * * » Bâle, 2 décembre : Le# ministre de la guerre français, M. Millerand, est allé inspecter lc6 ouvrages de défense de Belfort, puis s'est rendu en automobile à Dammeirkirch, accompagné du gouverneur de Belfort, le général Thévenet. De Dammerkirch il est parti par Delîe pour Beaucourt. * * * Madrid, 2 décembre : Le bruit suivait lequel le Roi Alphonse XIII serait parti pour Bordeaux pour avoir un entretien avec M. Poincaré est inexact. Le Roi s'ect simplement rendu à Saint-Sébastien pour y rencontrer le docteur Moure, de Bordeaux, qui 1« soigne pour des maux •d'oreilles. * * * Pétrograd, 2 décembre : Le correspondant à Rome du « Russkoje ftlowo » télégraphie à ce journal que l'on peut considérer comme certain le retour du prince cie Bulow à l'ambas-sacLe de Rome. La réapparition de cet homme d'Etat de grande valeur sur la scène politique est significative, étant donné l'importance 'aes décisions à prendre par l'Italie en ce moment : c'est, dit-il, un coup de canon de 420 diplomatique. L'influence du prince à Rome, où il a des relations d'amitié et de parenté danra l'aristocratie et où il est comme ohez lui, e«t très grande et le sera toujours. *** Madrid, 2 décembre : Le ministre de la Marine a donné lecture- il y a quelques jours, aux Cortès, d'un projet de loi qui prévoit la construction de 4 croiseurs rapides (60 millions de pesetas),de 14 torpilleurs (30 millions),de 28 sous-marins (110 millions), de 3 canonnières (9 millions) et de 18 gardes-côtes pouvant servir également au placement de mines (6 millions). Le projet prévoit en outre un crédit de 9 millions pour achat de mines et de torpilles, un autre de 5 millions pour achat d'aéroplanes, etc., soit un crédit total de 250 millions de pesetas à répartir gur six années budgétaires à partir de 1915. Pour la même période, le gouvernement demande un crédit de SS.600,000 pesetas pour la modernisation des ports de Cadix, do Carthagène et dû Ferrol,ainsi que pour l'achat de docks flottants. Paris, 3 décembre : Le « Petit Parisien ?>, se basant sur les indications d'un habitant d'Ypres, annonce que le bombardement de cette ville -eentraue depuis le 30 novembre sans interruption. Les bombes lancées par les aéroplanes allemands y causent des dommages plus forts que la lourde artillerie elle-même. Les conduites d'eau sont détruites. La ville sera bientôt- abandonnée par le denaier de ses

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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