La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

1594 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1917, 31 Juli. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/c53dz04f6x/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Mardi 3! «Juillet îS1? JOURNAL QUOTIDIEN - Le Numéro : ÎO Centimes A" &nnée? 2E M® Q7A FRIX DES ABONNEMENTS 2 mois (août, septembre), Jr. 5.10; 1 mois (août), ir. iî.53. L&s demande» d'abonnetnent sont reçue* exclusivement par les bureaux et Les facteurs des postes. — Les réclamations concernant les abonnement* doivent itrt adttsiée» exclusi vemsnt aux bureaux de poste» iOBIHISTMTIOfl ET RÉDACTIOR: 81. fiSonlasne-aux-Hf^bos-Potaaàrc*, SrtaMHes. LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES Petites annonce», la ligne, fif. 0.60. — [{{dames avant les annonces, la ligne, fr. 1.25.— Corps dt« journal, la ligne, fr. 5.G3.— Faits divers, la ligne, fr. 3.75. — Nécrologie, la ligne, ûr. 2.50. — Coin des Eleveurs, la ligne, fr. 1.00. Bureaux de 8 à 17 heures. Direction et Adainistratlon : ff-j» ;g "-ra JQ3. MORESSÊE, DIRECTEUR LA GUERRE 1,093° jour de guerre Si les Àustro-AUemancfé, en décidant L 19 leur contre-offensive, n'ont envisag-d'autre but que do reconquérir les vaste! territoires occupés par les liusscs en Au triche, on peut dire que dès maintenant g but cet à peu près atteint. Au nord du Dniester, les Centraux on atteint le Zbrucz, qu'ils ont ^ obligé le Busses à repasser, des deux côtés de Hu siatyn, les faisant se retrouver ainsi sur 1 sol do ieur pays. Ils approchent, d'autr part, du confluent du Dniester et du Se retli, et continuent à avancer au sud d'i Djiiester après avoir brisé la résistance de arrière-gardes russes au sud-est de Horo denka. Plus au sud, les Austro-Allemand ont occupé Ku'-y après avoir refoulé le llusscs au djelà du Czeremosz, et se pré parent, en amont et en aval, à traverser ; leur tour la rivière, qui constitue la fron tièro de la Bucovine. Ils marcliout d l'avant aussi dans le sud-e*t de la Buco vine, à l'est de la route Shipotli-Is\vor-Mol dava-Salitza. En résumé, la GaKcie est à la veill dp être complètement évacuée par les Russe* contraints d'abandonner même les G,000 kj lomètres carrés qu'ils étaient parvenus , conserver dans l'est de cette province de puis septembre 1915, c'esb-à-dire depui l'arrêt, entre l'a Strypa et le Seretn, à l'offensive von Mackcnsen. Leur conquét de la Bucovine, tombée en leur pouvoi lors de l'offensive du général Broussilof e; juin 1916, commence à son tour à être sé rieusement entamée. Il ne faut d'ailleurs pas qu'ils tardent i interrompre leur retraite s'ils veulent evi ier qu'elle entraîne le recul de leur fron en Moldavie. Jusqu'ici toutefois, les Busso Roumains non seulement tiennent bon su ce front, mais encore ils y gardent. 1'initia tive des opérations et conservent l'avantagi dans toute la région des sources de "la Putna * * ♦ Dans l'Ouest, l'attention se concentre ex eluisiivement sur la formidable bataille d artillerie que les deux partis continuent à si livrer en Flandre, et dont la violence d-passa tout ce qu> s'est vu depuis le débu de la guerre. Le mystère de Sainte-Jldressi Il y a peu de jours, le ,,•Journal'" d< Paris nous apprenait que M. Beyens, mi nistre des affaires étrangères de Belgique, sj retirait du cabinet et que M. de Broque ville avait repris son portefeuille. Cette nou velio, à tout le moins inattendue, fut reprise par une feuille flamande, publiée à Paris qui ne l'accompagna d'aucune réflexion, Puis le silence sa fit. La presse belge de Londres et de Hollande ne fit aucune allu sioii à cet. événement. Car le mystère même dont on l'entoura, prouve que le dopait^ dfi M- Bcyens en est un. On pensait même qu'il fallait renoncer à voir la presse^ j faire la moindre allusion, quand! le ,,XXç Siècle''' publia cette note transparente : — Remaniements ministériels. — Depuis une quinzaine de jours, des remaniements ministériels ont eu lieu en Serbie, en Au-triche, au Monténégro, aux Etats-Unis, e.n Roumanie, en Italie, au Chili, au Portugal, en Allemagne, en Russie, en Angleterre, ailleras encore...'* Qu'est ce à dire ? et que cache en réalité la retraite de M.Beyens pour que le „XXe Siècle" en parle sur un pareil ton d'ironie c La guerre sous-marine Vigio, 28 juillet : Le vapeur français ,,Astaiiano" a été ;eté à la o&te près du cap pinisterre et s immédiatement coulé. L'Allemagne et les Etats-Unis Paris, 23 juillet : Du ,,New-York Herald" : — D'accord avec dix-huit die ses collègues, le sénateur Stone a déposé, au Congrès une importante motion relative au discours prononcé par le chancelier de l'Empire sur les buts .do guerre de l'Allemagne. Le mouvement en faveur, do la paix a gagné beaucoup de terrain aux Etats-Unis; on parie toujours à 3 contre 5 la fin de la guerre pour le 31 décembre prochain. Au Sénat américain, M. Stone est l'adversaire le plus énergique de la guerre- La Conférence de Stockkoîm Berlin, 23 juillet : On mande de Stockholm au ,,Voor-wàrts" : — M. Camille Huysmans, délégué du Bureau néerlandiais-scanclinave, et M. Rosanof, délégué ouvrier, qui vont passer une quinzaine de jours à Pétrograd, ont déclaré que la Conférence internationale commencera ses travûux vers la mi-aout. Les événements de Russie LE TRIBUN La < Gazetie de la Bourse > publie un instaiv fcuié colique, qui do une une idée du genre d« discours débités à l'iwjure (présente, dans tous Ica coins do la Russie. Une pfoce publique à Pétrograd. D©3 gens du peuple s attroupent autour d'un jeune homme vOtu du co&iuwe typique et traditionnel de 1 étudiant ru?se, et qui s apprête à prendre la parole. L'auditoire étant devei.tu compact, l'étudiant promène son regard à la roinfe et lève la main pour réclamer l'attention. Un silence roLlgiîux s'établit. L'orateur saute sur une chaises qu'il a eu eoini d'apporter poux luj servir do tribuno et a'écric : — Citoyens !... Chefs citoyeus !... Je euis «étudiant en scieaices maSbcanatiqucs. Jo me ©ui3 livré A rie longs e»i nil;:utioux calculs qui m'oDit donnô la eonvictio-n qu'il n'est pas nécessaire que la jouru © de Iravail soit de huit heures. Nioni l Paa oiêiii» que la, journ'e sdlt de six heures l D aprèa nie> calculs, le travail quotidien, capable d'assur rer la d<Tonse nattonale — fabrication des mu. iiiiions travail au front, dana les tranchées, etc., — ne doit pas dépasser deux heures 1... — Bravo ! Tu os raison, citoyen. —- Citoyens !... (L'orateur a le regard allumé et visage pourpre). Citoyen/3 ! Je suis étudiant en math'niatifpies. J'ai calculé que si l'on faisait le oart'ige de km tes les terres appartenant aux par-tùu'.vrs, aux couvents, à la Couronne et à la riobj(>toC, chaque payeaj* aurait exactement droit à 486 d^'cialine3.. — C e§t exact ! AJerci, citoyen étudiant. Nous te porterons en triomphe ! — Ciroyens !... (T^ visage de l'orateur devient bien.) je suis étudiant. en. mathématiques. J'at calculé que el i''on s'empartiit, pour ea faire le partage, des capitaux des bourgeois, chaquje ci, loyen russ# toucherait 14,675 rouble* 85 topeck«.A4 — Bravo I Bravôôô. I C'est exact ! Hkf-erci, citoyen ! — Ci-toy-ens ! ! ! (L'étudiant no parlo plus, il ne crie plus, il hurle.) Je ®uis étudiant oa mathématiques. J'ai 22 ans. Sur mon honvi^ur, je déclare n'avoir jamais, jusqu'à ce jour, vu réunis i autour de moi autant d'imbéciles quf'on ce moment !.., > ■On hue et on applaudit. Le vi2s colloquca s'engagent. L'orateur a sauté à bas do sa tribune impro-' visée ; il la charge sur son épaule et, dtgnoment, î s'éloigne ea marquant le pas d'un bruit de bottes, pour aller haranguer la foule un peu 3 plus loin. t Paris, 29 juillet : ; On mande de Pétrograd au Petit Pari- - sien'; : i — On assure que le ministre <2os alf lires ï étrangères a fait) savoir auix ambassadeurs - des pays ô-C l'Entente que le gouvernement i renonce à convoquer la conférence appelée à à à ''libérer sur les buts de guerre, sa con- - viction étant faite que, dans îcs circon-à stances actuelles, l'opinion publique pour-s rait mal interpréter l'initiative qu'il pren- - cxait de la convoquer. v * * * ^ Londres, 29 juillet : _ On mande de Pétrograd à V Agence Router : — Les ministres se renda-ont lundli à Moscou, où s3 réuniront les hautes perSonna- 21 lités politiques du pays, des membres do ' la Douma de l'Empire, des dél^gut's des ^ commîmes, des zeinstvos, des comités exé-cutiïs des conseils des ouvriers et eoldats , et des con&cils des paysans. Les discus-® sions prendront au moins quatre ;ours. Le 3 Cabinet s^ra ensuite complètement mod.fi-e r et des membres des partis bourgeois y en-j treront. Il est certain que le sort de la Russie dépend du résultat dfes eiïorts faits par M. Kereneki pour arriver à constituer i un cartel patriotique. M. Kerenski a déclaré . que toute tentative faite pour rétablir le ré-t, gime monarchique sjrait réprimée par les . moyens les plus énergiques et sans aucun c ménag-ement. • * * * 3 Stockholm, 23 juillet : On mande de Pétrograd que le nombre des victimes tombées dans les rues de la capitale i0 17 juillet s'élève h, plusieurs mil- ■ liers. Le 180e régiment d'infanterie, pris ■ sous un feu de mitrailleuses au cours d'un i combat livré près d*u jx>nt d'Anitschkof, a - perdu une centaine d'hommes dont les : corps ont été abandonnés dans la Perspective Newski. Les cosaques ont aussi subi des pertes en hommes, officiers et chevaux. Graco à l'octroi .d'emportantes augmenta-» tions de salaii-es, la grève a pu être évitée aux postes et télégraphes. ♦ J * * Christiania, 26 juillet : s Le ,,Tide'[is Tegn'-' écrit : — Les rôles' sont renversas aujourd'hui : les vagues russes sont arrêtées et ce sont les armées allemandes qui ont enfoncé un front do 250 kilomètres et qui progressent sans arrêt. Il y a deux ans, le grand-duc Nicolas a été forcé de reculer faute de mu-nitkœs -y maintenant. Ja situation, des Rues as est Dion plus précaire. A ce "moment, les chois tenaient solidement leurs hommes en main; au;ourd'hui, la discipline semble être minée par la propagande socialiste. Si M. Kerenski ne parvient pas à empêcher l'édifice qui chancelle de crouler, il ne s'agira plus seulement de savoir où la retraite des Russaai s'arrêtera, mais la bataille aura alors pour enjeu l'aaslenca ou la non-existence de la Russie.'' La situation en Grèce 1 Paris, 28 juillet : On mande d'Athènes au ,rTemps"' : — Les troupes die l'Entente commencent 1 à évacuer la Vieille-Gr^ce. j , * * * Il «M"f Athènes, 27 juillet : Les trompes françaises évacuent la ville. La police a donné huit jours aux habitants pour la remise des armes, qu'ils détiennent,. DÉPÊCHES DIVERSES Bçilin, 2S juillet : Sous le litiio : ,,Un absurle programme de paix. Un discours insens j do M. Ourson", 1q ,,Maiino'; publie un éditorial, fortement écouitié par la censure, qur'il con&acne au dliscouirs dans lequel M- Carson a dit les étranges conditions qu'il réclame préalablement à l'ouverture des- négociations de paix. — Il est incoinprékensdbJe, cit ie journal italien, qu'un membre du cabine^ anglais ait pu, par un regrettable manque de discipline et dans le seul but da flatter i'opiaion po^ pulaire, faire des déclarations au&si dépourvues non seulement de réflexion, mais même do bon sens. Il est impossible en effet à M. Carson de croire qu'on puisse prendre ne fût-ce qu'un instant au sérieux sa prétention _d'exiger de l'Allemagne qu'elle évacue la rive gauche du Rhin avant qu'on entame aveo eile des pourparlers de paix. On ne peut imaginer le tort grave que doivent faire à la cause de l'Entente des propos à ce point irréfléchis, surtout quand ce sont des hommes politiques autrefois réfléchis et pondérés qui les énoncent. Comment demandû-rait-om à un patriote allemand o!e ne pas, après avoir lu le discours de M. Carson, considérer comme traître à la patrie quiconque persisterait en Allemagne à croire à la possibilité di'une pai>x immédiate V' . t * % Bonn?, 29 juillet : Le gouvernement a décidé dfinstituer la carte de charbon. Berlin, 30 juillet * L'-Empereur s'est rendu aujourd'hui sur le front en Lithuanie. o * a Milan# 30 juillet « Les journaux annoncent que M. Soundnoi est arrivé hier à Londres. L& f)Stampa'' croit, qu'il ne rentrera en Italie que lorsque la Conférence de Londres aura terminé ses travaux. I-e ^Coin-ioi-e délia Sera'' et la ^Stampa'' estiment q,ue le voyage de M. Sonnino aura les effets les plus heureux pour la politique de l'Italie. • » ♦ Berne, 30 juillet : La légation de Bulgarie en Suisse communique ce qui suât : — Certains journaux italiens, notamment le ,,-Secolo" et le ^Messagero'', annoncent que des porsonnialitég pjoTj tiques' bulgares sont arrivées en Sujisse pour aider le ministre do Bulgarie à Berne à négocier une isaix séparée avec les déléguiés de l'Entente. La légation royale do Bulgarie à Berne dément énergiquement cette information. Il n'y a jamais eu, et il n'y aura jamais de pourparlers de ce genre : la BuL garie ne conduira do paix qu# da commun accord avec ses all^ COMMUNIQUÉS OFFICIELS Cotaiaiwiqués de* Puissances Centrales, Berlin, 30 juillet. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. lYont du feld-maréchal prince héritier Ruppreeht de Bavière : Sous l'influence x>ara]ysante de notre feu do défense, qui n'a cessé, même pendant la nuit, d'augmenter dj'intensité, les opérations de l'arUlleiio ennemie sur le front de bataille en J'iaudre ont été peu importantes jusque hier midi. A ce moment seulement son feu a augmenté d'intensité, euns atteindra toutefois la violence des jours précédents et sans embrasser un aussi large front. Sur la côte et dans le secteur compris entre liet Sas et Wieltje, le duel d'artiAleu rie a aussi continué avec violence la nuit. Plusieurs détachements de reconnaissance anglais ont attaqué nos lignes d'entonnoirs, ils ont été repoussés. Années du prince héritier allemand ; Près du Chemin des Dames, les chefs de l'armée française, mettant en ligne trois nouvelles divisions au minimum, ont tenté hier une grande attaque sur un front q^s 9 kilomètres- Après un feu roulant, l'ennemi s'est lancé à 1'assauit le matin à différentes reprises depuis Ccrny jusqu'au Winterberg, près de Craoune ; nos divisions, aguerries, l'ont repoussé partout par leur feu et par de3 contre-attaques. Un régiment d'infanterie rhénan-wesffcplialien, qui a souvent fait ses preuves, a repoussé seul quatre attaques françaises. Après une préparation d'artillerie poursuivie toute la journée, l'ennemi a encore renouvelé le soir, à dejjx reprises, ses attaques au sud d'Aillés j elles ont aussi échoué. Aucun succès et de fortes pertes caractérisent cette journée de ba-tiiille pour les I'Vanjais. Aju cours de combats aériens, nois ennemis ont perdu' dix avions. Le lieutenant chevalier von Tutschek a descendu son vingt et unième adversaire. Théâtre die la guerre à, l'Est. Front du feld-maréchal prince Léopold àfe Bavière : Armées du général-colonel von Boeihm-Ermolli : Des forces russes défendent les hauteurs qui se dressent à l'est de la rivière-frorn-tière Zibrucz, francliio à plusieurs endroits par nos troupes malgré une violente résistance de l'ennemi et. qui a été atteinte aufisd au sud de Skala par nos divisions. Sur la rive septentrionale du Dniester, nous avons gagné du terrain au delà die Korolowka. Entre le Dniester et le Pruth, l'ennemi a opposé une défense acharnée ; mais nos attaques ont néanmoins eu pour résultat de le refouler plus encore au sud-ouest de Zalesczyki. Front du général-colonel arcliiduo Joseph : , Le ions: du Czeremosz. 1 ennemi a cjélenu uu ios iiaui.iurs qui bj dirc-ssenl sur la rave oirientale* Notre attaque progresse entre Zal-nozi et Wiznitz. Dans la vallée die la Suc-zawa^ nos troupes avancent vers Seietin. A l'est die la vallée sa.pâi-iourû die la Moldava, nous, avons aussi avancé en combattant. Armées du feld-maréchal von Mackensea : Au nord de Focsani et du confluent du Riinnioul, des attaques fructueuses nous ont valu plusieurs centaines de prisonniers. Sur le front en Macédoine, rien d'essentiel à signaler- Berlin, 30 juillet. — Officiel d'hier soir : Eu Flandre, depuis midi, T activité de l1'artillerie est, de nouveau, d'une intensité extrême. Dans 1a Galicie orientale, nous avons gagne • du terrain le long du Zbrucz, du Dniester, du Pruth et du Czer&mosz. tr S Berlin, 29 juillet. — Officiel : Dans la zone barrée délimitée ai;tour de l'Angleteara, nos sous-marins on s encore coulé 23,000 tonnes. Parmi les navires oou_ lte se trouvaient le vapeur anglais „Cone-ton Water" (3,738 t.), trans£>orla.nt 6,000 donnes de charbon de Cardiff à Aridiangelj un vapeur jaugeant environ 8,000 tonnes complètement chargé et lo chalutier anglais ,,Loch Katrine", amenant du poisson des îles Feroë en Angleterre. * Yienne, 20 juillet. — Ofiiciel : Théâtre dfc la giuene à l'Est. Sur la Putna sup-'rieure, nous avons exécuté les mouvements qu'imposait la pies-aioai de l'ennemi. Au nord de la val g du Casi'nul, nos troupes de montagne ont repoussé plusieurs abaques. Au sud de la llucovine et dans la région de Tomnatic, nous avons arraché à l'ennemi une hauteur après l'autre. Les divisions des coajisiés avancent au delà die la hauteur de la Moldiava et dans la direction i de Shipot sur la Suczawa. Kuty est en notre pouvoir. La nuit, au nord1-est de cette ville, nous avons pris d'assaut la localité de Rus^Canilla. Nous avons franchi le Czeremosz. A l'est d'Ro-rodenka, la résistance russe a aussi été vaine : les lignes ennemies ont é{)é percées. Au delà du Dniester, la poursuite commue au delà des haueutrs qui se dressent au nord de Zaleszyki et jusqu'au secteur du Zbiuczi, près de Iiusiatyn, où 1 ennemi a reculé au delà de la frontière de l'Empire. Théâtre de la guerre italien. Des aviateurs italiens ont bombardé pour la troisième fois Idria. Un habitant a &é tué, un autre grièvement blessé. Théâtre de la guerre dans les Balkans. Rien de nouveau à signaler- * * ' Vienne, 30 juillet. — Officiel de ce midi : Théâtre do la guerre à l'Est.-Au nord de la Susita et des deux côtés do la vallée de la Ca^inu, plusieurs attaques ennemies ont échoué. En Bucovine, brisant l'opiniâtre résistance des Russes, nous avons continué à gagner du terrain. Près d-o Vaiepulaui, nous avons traversé un point d'appui établi dans un tunnel, et on amont de Fuudul-Moldevi, nous avons franchi la vallée de ht Moîidava. Au nord-est de Kuty, les tropipos coalisées se battent sur la rive droit- lin Czeremosz.Entre le Pruth et le Dniester, l'ennemi a été de nouveau rejeté. Nous avons franchi la frontièie occidentale de la Bucovine. Des jjhonveds'' ont occupé Zalsoyki. Entre Skala et Iïusiatyn, du côté de la Galicie, la_ rive du Zbrucz a été nettoyée; à certains endroits,, nous avons forcé le passage et avons passé en territoire russe. Dans le secteur de Brocfy, da3 troupes d'assaut austro-hongroises et allemandes ont pénétré avee succès dans les tranchées ennemies.Sur le front en Italie c£ dans les Balkans, la situation est inchangée. Sofia, 29 juillet. — Officiel : Sur tout le front en Macédoine, faible canonnade; elle n'a été un peu plus violenta qu'à certains endroits. Nous avons exécuté d'heureuses opération» de reconnaissance sur divers points du front. Des navires de guerre ennemis, postés dans la baie d'Orfano, ont bombardé nos positions établies 6ur l'embouchure de la Strouma, ils ont été mis en fuitei par le feu de notre artillerie. Sur le front en Roumanie, près de Mah- mudié et de Tulcea, fusillades* * * * Oonstantinople, 29 juillet. — Officiel : Sur le front du Caucase, sur notre aile droite, l'attaque d'un détachement ennemi, fort de 50 hommes, a été repoussé par nos avant-pestes. Sur lo front du Sinaa, le 27 juillet, à 9 h. 1/2 du soir, un violent feu d'artillerie, qui a duré une heure, a été déchaîné contre notre front do Gaza. A 10 heures, l'infanterie anglaise a attaqué le centre de ce front. Sur un point, l'ennemi a pénétré passagèrement dans notre position ; il en a été rapidement rejeté par une contre-attaque et a laissé quelques morts dans nos tranchées et une mitrailleuse dans nos obstacles en fil de fer barbelé. Sur tous les autres points, les attaques ennemies ont été nettement repoussées. Vers 11 heures du soir, le calme s'est rétabli. Le 28 juillet, un calme relatif a régné sur tout le front. Berlin, 23 juillet. — Officieux : Les ajia-os coalisées allemandes et auStro-hon-groiscs ont continué likr leurs rapides progr'_s"cn Galicie orientale. Les formations russes battues à l'est ont été refoulées des deux cfit'.s d© la ligne do chemin, do fer KopyozyneC-ÏIu^'ttatyn vers la riviîôçe'-frontière le Zbruoz, puis pfir- delîl sur le territoire ruesq. Au sud du Dni^bcr, les Rui-:fcçg ont fait une nouvelle tentative ppur enrayer la marche en avant impétueuse des nôtres-, ilg ont accepté lo combat pires d'Iforoùenka et Sd sonï, con'u-aijeinjcnt aux infoitu:allons tçn-tancSei33cs puHi|;es pair leur ( gouverne}rpnfc, Ixit-tus avec acharnement. Leur résistance toutefois a ét6 brisée par un brillant assaut de nos troupes qui los ont battus et coup:'s, re o'/'s ks unî veT3 le sud, les autres vers le sud êH. Koua avons faît aussfi le 23 d iiviUKortants progrès au sud du Pruth. Au sud-est de Zabîo-to-w, noue avons avancé vers l'est en suivant le fond de îu vallée du Fruth; dans la région qui attend au pied d©3 Carpathes nous avons franchi la vall'e du Czeromosz et nos avanLgaivrcs sont arrivée» jusqu'au, coiws ejnpérieiur du &xrctai méxidional. Dans les Garpatbei do la Bucovine, nous avons également fait de grandis progrès vers l'ctst. Lq, bataille continuée pour la pmù-cv siou de la hauteur de Pucsyna. Sur lo front à T'Ouest, la bataUle d'artUlerle a continué hier pendant la nuit avec la méï, e violence on Flandre. Dians la ré{p.on de Bc<^in-ghe, les opérailionfe d® l'infanterie emù|Tûôte ont susçit'- toute la nuit des combats acharnés. Près de Wjltje, dos attaques partieiîeS de l'enr.enni ont é't:' rcj>ousflces d'vme manièire eangfLaînite; dtiroCtme ses tontativec d'attaque ont échoué au nord et au sud de l'étang cfe Bellevarde. Au nord de nous avons gagnù du tcrJ^Tt. ^ cv La canoiuiafle a été violeuto au^ei en Artois. Au fours des nombreuses opérationa do patroui'lt'5 que nous avons entreprises nous ont v;ilu des avantages considérables et nous avens tait un certiiu nombre de prisonniers. Sur i'Aisne, les Fran^-ais ont subi de nouvelles peites sanglantes au côjrs de leurs attaques infructueuses au sud-est de Silles, où ils ont aJKa-ojué à trois reprises, à 6 beurre et entre 0 «: 11 heures du sor'r. aveo des f irces importantes. L'enai<>n:i a lancé, des bo.-nb«3 ? r les installa. tioi:s industrielles do Cicderthofe"* e. eur la gare do Mujlhou-e sans causer de dégâts îi.-ilitairCB et en n'occasionnant qu.e ■ e mlni: '.^ d- g:".ts matériels. En revanche, n<js esca>lriiîes ont attaqué a\Tc fruit h s in-=tilfciti'oii6 indusvr^'liea eclneîniios de Neuve-Maison ci do Pompey. * * * Vienne, 2S juillet. — Officieux ; Au nord! du DniesLcr, 1 exme»:ni n'oppose po<s uno sôrietuHe résistance. Nos tro«i|pes viotoriou^eo gagnant rapidement du terrain. Depuis Tarnopol jusqu'à Czorikcw, le Sereth se trouve déjà à uno jounrâ de marche derrière notre front. Avau. çant iniiatig!a'bîeu;i?nt, les armées coajl&ées approchent à cet endroit de la frontière de l'Empire* le long de celle oi se dresse lo Miodo Bor5 haut <Vu,ae cinquantaine de mètres et cLont ja côte, abrupto de notre côté, peu* «ervii «le I>osition de d'îcnse. Au^ sud du Dniester, la marche en avant do l'armée von Kriilek dJeS parties do l'armée von Roevess, q,ui, d'-bouchant des forita des Car-patl'jce avancenit dans les vallées accessoires du Pruth, continue sans entrave. La ville d'Horo-denka eS* déjà en notre pouvoir. Dfe là, uno bonne journée da marche seulement nous empare de l'ancienne t:te do polit do Zaieszyki, Sur Je front des Cajpathes boisfes, l:o Russe» no tâen-n-nt plus que la partie qui protège le flanc <'<5 celles de leurs armées qui reeuienlt sur les doux rives du Dniester et du Pruth. Plus loin au sud de Kirlibaba, Lsi Russjes occupent enjeore leurs anciennes positions. Au cours des combats qui ont eu pour résultat l'occupatiion de Tarnopol par nos troupoS, la grûS.e artillerie autrichiann,e s'e^t particulièrement distinguée. La ville de Tarnopol clle-mcme a énormément souffert. Les soldats russes, qui ne Sont plus bridés par uno disciplina sévère, ont pillé toutes les maisons et, en outre, ont incen-di' la ville. A Tarnopol, nous avons d livré un grand nombre do ptrlgonni^rs de guorro autstro-ho'ngrois, qui, profitant du désarroi des Russe i, avaient r-^ussi à leur échapper et à s© cacher. ■ - Communiqués des armées alliées Paris, 29 juillet. — Officiel de 3 heures: I3,ier, à la tombée de la nuit, l'ennemi a prononcé à l'ouest de la ferme Hurte'oise, sur un front de GOO mCtres, une -violente attaque qui est venue se briser contre la vaillance de nos troupes. Par contre, nous avons engagé ce matin, à la pointe du jour, une action entre Ilur-tebise et la région »ud de la Bovelle; cette action, menée par noire infanterie avec un superbe entrain, nous a permis de progresser sur tous les points, notamment dans la région du Monument. En Champagne, dans le secteur de Ta-liure, Tennemi a exécuté un fort coup de main que nous avons repoussé. Sur la rive gauche de la Meuse, après un intense bombardement, l'ennemi a tenté d'attaquer les •tranchées récemment conquises par nous entre le bois d'Avocourt et. la Côte 304- La précision et la vigueur de nos tirs l'ont arrêté en lui iniTigeamt; die lourdes pertes. Sur la rive droite, un coup de main ennemi sur les tranchées à l'est de Moulainville a subi 1© même et sanglant échec. Nuit relativement calme sur le reste du front. * ♦ * Panis, 29 juillet. — Officiel de U heures : La lutte d'artillerie s'est maintenue très vive au cours de la journée dans la r%ion Corny-Craohne. A 3 heures de l'après-midi après un court mais violent bomtor-dement, l'ennemi a prononcé sur Ilurtebise une attaque que les feuix de notre artillerie et de notre infanterie ont fait complètement écliouer. Vive activité de l'artillerie sur la rive gaucho de la. Meuse, particulièrement dans la régit n ce la Côte 30i. J our'iée calme sur le reste dju front. Ix>ndres, 28 juillet. — Officiel : La nnit, nous avons exécuté un coup de main contre des tranchées ennemies établies au sud d'Armentières. Une at'aque allemande dirigée contre nos positions établies à l'est d" Oosttaverne a été repousaée. L'artillerie ennemie a étû très active près d'Armentières, au nord d!' Ypres et dams la secteur dfc Nieuport. » * » Londres, 29 juillet. — Officiai de l'Amirauté : Un de nos sous-marinst croisant dans la mer du Nord, s'est emparé le 27 juillet du vapeur allemand ,,Batavier IP' et a mis un équipage de prise à bord de ce navire, qui avait été abandonné par son propre équipage. Les dégâts occasionnés par notre canonnade ne permettant pas d'amener io vapeur dans un port anglais, il a été coulé. * Pétrograd, 28 juillet. — Orficiel : Sur le front à l'ouest depuis la Baltique jusqu'au Pripjet, fusillades et opérations de reconnaissance. En GaLcie, rien d'important à signaler sur le front d'attaque de l'ennemi. Dans les CaipatheS, l'ennemi a attaqué nos détachememnts à l'est do Kirlibaba; il les a légèrement refoulés. La presse française La presse française — la grande presse surtout — accuse de crime et de trahison quiconque n'est i)aâ dfi son avis. Lisez l'extrait suivant d'un article de », L'Œuvre' (Paris) qui, nous vi^nt sous les yeus. : cette grande presse y est jug-e par quelqu'un qui la connaît bien î — Il faut avoir le courage de l'avouer : à de rares exceptions pr.s, la presse française n'a jamais, depuis le début de la guerre, guidé le pays et le gouvernement. Elle se borne le plas souvent à des commentaires optimistes, et, loin de provoquer les changements d'organisation ou de personnes, s'arrange involontairement pour qu'ils paraissent toujours inattendus. . Dans le meilleur cas, elle n'adresse au gouvernement que des critiques négatives sans jamais indiquer de remède. Le resseirnamont du pouvoir réalisé par M. Lloyd Ge;rge en d'^embre dernier avait été demandé depuis plus d'un an par la grande presse anglaise- Quel est le ;"ournal français qui aura fait la môme campagne avec la même sui!e et la même netteté 1 Il eït vrai que la censure française passe pour être plus gonante à cet égard que celle de Londres. N'oublions pas cependant que les ciseaux d'Anastasie fonctionnent à Londres comme à IJaris, avec cette différence que les journaux anglais ne sont pas autorisés à manifester leur mauvaise humeur en paraissant aveo dés blancs. Mais la pire dt& censures ne saurait être responsable du bouriage des Crânes. Il faut pousser plus loin notre examen de conscience. La vraie raison de notro erreur, on la trouve, je crois, dan» l'opinion courante qu'il importe, en temps de guerre, de rodé guerre où la France de l'avant comme (le l'arrière a jxmr le moins prouvé qu'ose ne manque pas d'estomac, la plupart des gens bien intentionnés qui tiennent un porte-plume se figurent qu'elle fléchirait torit à coup s'ils ce saiont un seul instant de lui dorer la pilule- On n'en use pas différemment à l'égard des enfants auxquels il s'agit de faire avaler une drogue- Rien de plus significatif à cet égard que les efforts de certains écrivains notoires. Nombre d'entre eux ignorent que le sens critique ctu peuple de chez nous n'est pas toajoure au-dessous du leur. Ils s'imaginent de bonn» foi qu'au) lendemain d'un mnrmiiftge le) poilu perdrait toute conf tance si quelque signature illustre ne venait affirmer que les insuccès morceatianés sont des victoires décisives. On los étonnerait bien en leur disant que travailler ainsi à remonter le mpral, c'est risquer de 1e démolir. Les poilus, et. m^me les gens de l'arrière, ne demandent pas qu'on leur affirme que tout va bien. Il leur suffirait d'être assurés que la presto fait tout son possible pour que les choses marchent encore mieux. Si quelque chose pouvait- les déprimer, c'est bien la satisfaction béate que reflètent la plupart des journaux, môme quand1 il pleut. Elle leur donne à penser que petsonne ne songe à améliorer une machine nationale nécessairement imparfaite. Il est fort heureux à cet égard que leur moral soit souvent supérieur à celui dûs hommes qui veulent les encourager..." LE "THERMOMÈTRE" DE LA DURÉE S'il est un sujet de conversation entre amis, entre voisins et même entre voyageurs roulant de concert sur une plateforme de tram, c'est bien l'eterneile question de la duréa de la guerre. Quand le terrible cauchemar prendra-t-il fin 7 Quand l'archange de la paix ombouchera-t-il enfin sa trompette pour annoncer au monde que la lucte homicide entre nations a cessé, que la paix va revenir sur terre 9 Il n'est malheureusement donné à personne de répondre, et pas plus Ilindenburg que Ilaig ou Nivelle ne serait à même de calmer nos appréhensions à cet égard. Cependant, il existe quelque part dans le inonde une institution qu'on peut, avec quelque chance de placer dans la mille, intituler; le ,,thermomètre die l'heure". Cette institution n'est autre que le Lloyds de Londres, la grande société d'assurances maritimes, dont les cours hauts ou ba/3 influencent si singulièrement la vie économique deis peuples. Lloyds ne traite pas que des assurance maritimes; o'e*t aussi, en quelque sorte, une agence publique de paris, conclus sous différentes dénominations, ayant trait aux grandes éventualités ou aux événements à venir.. Pour le moment s'y traitent les soi-disant assurances contre la fin de la guerro, en d'autres termes des paris sur l'époque plus ou moins prochaine à laquelle la guerre prendra fin. Il n'est pas sans intérêt de mettre lo ,,thermomètre" sous les yeux de nos lecteurs. D'après le ,,Daily New®", la cote affichait fin juin 100 contre 80 que la guerre serait finie le 31 décembre 1917, c'est-à-dire eue 1',,assuré" paierait 80 gui-n0o3 si les hostilités perduraient après lo 1er janvier. Au cas contraire, Lloyds s'engage à verser 10q guin'e3. Ceci établi, voici la cote pour des époques plus éloignées 1 Au 31 . mars 1918, 100 contre 70; au 30 juin 1918, 100 contre 55; au 30 fle(p-tombre 1918, 100 contre 45; au SI décembre 1918, 100 contre 30. A titre d'information évidemment, mais cette cote ir'en reflète pas moins clairement les vues de la City sur la date probable de la conclusion de la paix. Espérons, pour l'honneur de l'humanité, que ce ,,thermomètre" bat la breloque et que l'an 1917 verra la fin de l'horrible rêve l LA LAITERIE et la CRISE ALIMENTAIRE Oû commence à s'apercevoir sérieusement de l'importance exceptionnelle que revêt la question du beurre dans l'alimentation humaine. La disparition ou l'exuvmo, rar-fac-t'oa de ce produit doit amener fatalement un dépérissement rapide de la race. Il suffit de jeter un coup d'œil autour de nous pour constater le fait : les neuf-dixièmes de nos concitoyens jouissant;, avant ia guerre, d'une santû extra-!lorissante sont passas à l'étal do squelettes ambulants parmi lesquels ta mort opère d'incessantes razzias. Les ravages exercés! parmi les enfants et les tu-barcfuleux, victimes toutes dsignées., font frémir d horreur quiconque ne possède pas une âme de... paysan. Si la dépressdon morale peut être considérée comme l'une de3 causes secondaires de c:t état de choses, il n'en est pas moins établi scientifiquement que le dépérissement général qui ne tardera- j lias à dégénérer en rachitisme incunable, doit être attribué à un facteur essentiel : le manque de graisse dans l'alimentation. Celte question a fait l'objet des vives préoccupations des économistes d'outre-Ehin, dès le début de la guerre. Elle a été débattue dans la presse, dans d innombrables brochures et au Peichstag. Là-bas, tout lo monde s'est mis d'accord pour placer ,,le beurre" au premier plan, immédiatement après „le pain". Le déplorable laisser-aller qui a longtemps régné en Belgique à ce propos peut faire sujqwscr que nous considérons le l eurre plutôt comme un article do luxe. Fatale et mortelle erreur ! Il a failn la généreuse initiative de quelques particuliers aussitôt accusés d'antdpatiiot'isme ,suivant une formule consacrée, pour arriver à faire quelque chose. Certes, les résultats obtenus par la Fédé. ration nationale des marchands et. producteurs de beurre peuvent être considérés comme très satisfaisants eu égard aux difficultés suscitées par le fermier récalcitrant par le bourgmestre trop souvent protecteur et complice naturel du fermier, par le bourgeois aisé qui eu trouent la fraude en procédant lui-même à la surenchère do la marchandise. Mais il y a de grandes lacunes encore; ces lacunes favorisent le3 fuites et c'est à cela qu'il faut remédier sans plus tarder. * T * • Le benrre, en Belgique, est fabriqué : 1° Par les laiteries, sociétés coopératives pour la plupart, comprenant un agglomérat de cultivateurs moyens. Ce sont des '.a- (À ijlistsemeuts modèles qui, grâce à La peri'ec- m'' tion de leur outillage, donnent des prod-.:ts de tout premier- ordre : un beurre fin, très frais, très doux et toujours le m me; 2° Par les grands fermiers qui, imitant les laiteries, se sont munis également à1'appareils perfectionnés, écrémeuses, barat.es, etc. Lo beurre fourni par ces exploitations est considéré généralement oomins inférieur à celui des coopératives, parce que, en industrie laitière, il est admis que j 1 .s la ; - 3° Par le paysan rebello à toute i ' e de progrès qui a conservé le système d'écrémage à la main et de barattage dans des tonneaux préhistoriques. Ce beurre ne ]>euG être ni bon, ni propre, ni homogène ofc contient souvent" un scandaleux pourcentage d'eau. Cependant; combien de bons Bruxellois disent encore avec une pointe de s-ii.i-sance : ,,Moi I j'achète ..mon beurre" à ,.mon paysan".— M. Beaiemars consomme, de la sorte, un produit de qualité no.oiro-ment inférieure qu'il paie au prix fort. Pour le territoire du gouvernement général, on compte actuellement : 1° Le L ira-bourg, 154 laiteries coopératives; 2° Bradant, 107 id.; 3° Luxemlxmrg, 98 id.; 4* Anvers, So id.; 5« Liège, 31 id.; 6° liai- . j uaut, 2G id'.; 7° Namur, 14 id., soit en tout •313 laiteries coopératives En examinant la statistique ci-d- sois, on remarquera que lo mouvement coopéra;" ;r a pris un grand essor, surtout en Ardemie et en Campine, où la propriété est très morcelée et où le paysan, il y a un quart de siècle, livré «à ses seules ressources et à sa seulfc initiative végéiait dans une sitiation très précaire. Dans la partie fertile de la province de Namsur, dans l'Entre-Sam bre et, Meuse, dans la Ilesbaye brabançonne où les grandes exploitations agricoles sont la majorité, on ne trouve pas une seule coopérative laitière. Les fondateurs de ces coopératives, aa débuti surtout, obéirent à dos mobiles d'ordre purement politique : il s'agissait d asseoir la prépondérance électorale du parti catholique Sur les bases sérieuses. Néanmoins, grâce à d'abondants subsides et à un. système de protectionnisme incessant-, ils aboutirent à des résultats dont il serait puéril de méconnaître la grandeur. Lei beurre du paysan coopératieur acquit da suite une plus-value de 30 p. c. minimum et par sa qualité intrinsèque trouva immédiatement des débouchés dans les marchés des grandes villes. Ce fut, pour le peti& éleveur, une ère de prospérité. I^e paysan se montra tout d'abord reoon»-naissant, mais son caractère méfiant par naturo ne tarda pas à lui faire soupçonner les directeurs de laiterie de s'enrichir à son détriment. Ces soupçons furent très adroitement entretenus pal" les fabricants d appu»-reils de laiterie qui, prévoyant la rupture, escomptaient se créer une nombreuse et fructueuse clientèle de particuliers. En 1914, . ] 'il existait dans ces milieux coopérateurs dos fermenta d'hostilité sourde qui avaient déjà provoqué quelques désertions isolées. Les lâcheui-s avaient tort cependant, car d-ea calculs sérieusement établis par un ing*> nieur agronome prouvent que le profil >• taire de hu'tvaehcs laitières subit nue perte sèche" annuelle de 276 francs, en temps nor, mal, en fabriquant son beurre lui-mûme, ai a moyen d'écr&neuses centrifuges. Au début de la guerre, un tiers ouvitoa dc£ fermier* affiliés abandonnèrent Vis c-oju pératives et firent l'achat d'appareils. La directeur d'uno grande laiterio luxembourgeoise me disait ea 1&15 : — En ce moment, nous fabriquons encore l,SOO kilos de beurre par semaine, sjiî 300 kilos de moins qu'eu temps ordinaire. Ceifre diminution provient du fait qu'un s cinquantaine de fermiers noup ont abandonnés. C'est un acte déloyal, car leur signa* ture apposée sur nos registres constitue uni engagement écrit et formel d'observer notai statuts. C'est de l'ingratitude et do l'imprévoyance..."De l'ingratitude, oui ! De l'imprévoyance non ! Ces bons paysans avaient flairé nr.-a bonne aubaine; c'est pourquoi ils ont fait li-de toute bonne foi et de toute honnêteté et ont marché à pieds joints sur leurs eivi gemeats écrits, en compromettant imV.iO l'existence de l'organisme qui les avait tir- -j jadis de la misère. Ils ont récupér' atisr l'entière liberté de frauder, d'exiger d s scandaleusement u suraires et d'édifier L-uH fori'unC en affamant leuiP concitoyens. Le préjudice causé à l'alimentation gàa&£

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume