La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1914, 22 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/tb0xp6wn0f/
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Dimanche 11 Novembre 1914 N- 18 Dimanche 22 Novembre i9i4 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION Rue Monta^ne-de-Sionf HHUXELIJEfl Bureaux : de ÎO à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN ImellM «t F«nbonrj« : 10 centime* le Wnnér* Provlno— i ltf Centime* le «umér* La petite ligna tr. 0.40 ANNONCES Réclame avant les annonce» 1.00 Corps du journal 2.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 109mo jour de guerre En l'absence de toute communication de Pétrc grad et de Berlin, nous en sommes réduits à un dépêche unique datée de Vienne pour apprécier le modifications plus ou moins importantes survf nues dans la situation militaire en Pologne russe Tout comme le télégramme publié dans notre nu méro d'hier, elle aflirme de nouveaux succès aus tro-allemands et parle d'une nouvelle augmenta tion du nombre des prisonniers russes. Ceci n'es pas suffisant, répétons-le, pour nous faire croir que l'offensive russe est définitivement brisée a nord de Cracovie, c'est-à-dire précisément sur 1 front où se trouve massé le plus gros des armée du Tzar- D'une heure à l'autre, en effet, les com muniqués officiels peuvent nous apprendre que 1 bataille engagée depuis six jours déjà ne se déve loppe plus aussi favorablement que l'état-majc austro-allemand l'affirmait jusqu'ici. -La ^ossibil: té même de la voir se dénouer de tout autre ma nière que le donnent à penser les brèves indication livrées à la publicité reste toujours entière. Pour éviter toute désillusion ultérieure, plaçons nous cependant dans l'hypothèse — purement théc rique, il faut que la chose soit bien entendue — o l'effort russe ne. parviendrait pas à forcer désoi mais l'aile droite austro-allemande au nord de Cra covie, et où par surcroît, dans les environs de Lodz ils éprouveraient une certaine difficulté à se dé gager de l'étreinte des forces allemandes qui on provoqué leur retraite dans cette région. Faudrait-il inférer de là que la puissance com bative des armées russes serait définitivement com promise, et faudrait-il envisager leur retraite jus qu'au delà de la Vistule, des rives de laquelle, elle sont parties à marche forcée il y a quinze jours peine? Ce n'est pas du tout notre avis. Dans cette hypothèse il va de soi qu'il ne serai plus, tout au moins pendant quelque temps, ques tion d'une avancée sur Cracovie et à fortiori su Breslau. Mais il n'en resterait pas moins qu'à rai son de sa supériorité numérique toujours incontes table, l'armée russe continuerait sûrement à repré senter une force suffisamment redoutable pour em pêcher les austro-allemands de pousser à fond leu offensive éventuelle, pour les forcer à ne pas troj s'éloigner de la ligne fortifiée Cracovie-Breslau Posen sur laquelle ils se sont précipitamment re pliés après leur récente poussée sur Varsovie e lwangorod. Pour en arriver à la situation que ces supposition? font entrevoir, nous dirons qu'elles font apparaître la possibilité de voir finalement les belligérants, dans l'Est de l'Europe, s'immobiliser l'un en fact de l'autre sur l'immense front de yoo kilomètres qui nous avons décrit, de la même manière que les Allié; et les Allemands se font face depuis plus de deux mois le long des GUO kilomètres qui séparent Belfort de Nieupoit. S'il en allait de la sorte, a-t-on réfléchi à la difficulté qu'il y aurait à dénouer pareille situation, dont nous ne voulons pas prophétiser va se produire, mai; dont nous ne craignons pas de dire qu'elle n'a rier d'invraisemblable. Des armées immenses se trouve raient l'une en face de l'autre sans pouvoir arrivei à s'infliger des défaites réellement décisives. Eik continueraient chacune à défendre avec acharnemen leurs positions. La disposition savante de 1 artil 1er: moderne arriverait à rendre pour ainsi dire inexpugnables ces positions de jour en jour fortifiées davantage.Notre supposition théorique n'a donc rien de déraisonnable, étant donné surtout l'enseignement qui résulte des événements qui se sont jusqu'ici déroulés en France et en Prusse Orientale. Elle envisage l'éventualité d'une situation unique dans les annales de l'Histoire, mais qui peut pariaitement se produire, c'est-à-dire celle de grandes puissances belligérantes engagées dans une guerre à mort sans pouvoir réellement arriver à se vaincre. En ce qui concerne la guerre en Flandre et en France, nous n'avons absolument rien à dire aujourd'hui, pas plus d'ailleurs qu'au sujet de la guerre russo-turque. Seule une dépêche de Vienne relate certaines opérations partielles, et n'est d'ailleurs réellement intéressante qu'au point de vue de ce qu'elle dit du temps affreux qui sévit en Serbie. Temps détestable! Les hauteurs sont couvertes d'un mètre de neige, et les vallées sont inondées : une sus-pensip* des hostilités, imposée par les rigueurs de l'hiver, est prochaine, ainsi que nous l'avions dès hier fait pressentir. ; tt LE SIÈGE DE PBZtWlYSL Le nom de Przemysl — prononcez Pjémizl ■— revient trop souvent dans les bulletins de guerre pour qu'on puisse se dispenser d'accorder un vif intérêt aux indications publiées concernant la situation de cette place, le rôle qui lui a été dévolu dans les plans de l'état-major autrichien et surtout les combats terribles livrés sous ses murs par l'armée russe. Nous avons pu dire l'autre jour, à l'occasion de la prise de Tsing-Tao, que les événements de la guerre actuelle permettaient de conclure à la faillite des places fortes. Przemysl toutefois a exeptionnel'.e-ment résisté aux assauts furieux que lui a livrés, du lu septembre au \ octobre, une armée puissante et nombreuse, et sa résistance prolongée a été pour les Autrichiens du plus grand secours. * * » Przemysl, dont la population est d'environ 50,000 habitants, est située sur un affluent de la Vistule, le San, qui prend sa source dans les Carpathes. Ses fortifications constituent la défense du centre galicien, dont l'est est protégé par les forts de Lemberg et l'ouest par ceux de Cracovie- Lorsque l'invasion ennemie obligea l'armée autrichienne à évacuer Lemberg presque sans résistance, son état-major parvint à enrayer momentanément la marche dés coVnncs russes à Grodeck, dont les forts s'érigent à mi-che min de Lemberg et de Przemysl. Cette place toutefois, encore que les ouvrages militaires n'en soient pas dénués d'importance, n'était pas en état de tenir bien longtemps, et c'est ainsi que Przemysl, dont la ceinture est hérissée de redoutes et de forts garnis d'une artillerie extraordinairement puissante, se trouva tout désigné pour devenir le centre d'une résistance acharnée. Les armées russes qui s'avançaient en territoire galicien vers Tarnow et Cracovie procédèrent à l'investissement de Przemysl, et ne tardèrent pas à en atta- ^^^^i^vecénei^'^e^uvrag^^va^^s^O^^n^^^^l à l'assaut de la olar» sous un feu d'artillerie formidable, décimés par la grêle des obus et des shrap-nels, rejetés chaque jour en arrière et repartant chaque jour, sans se lasser jamais, pour tenter de briser la résistance des positions ennemies, pour arriver à franchir cet obstacle qu'on leur disait infranchissable.Quelle épopée ! e Grâce à leurs avant-postes, audacieusement éta-s blis à longue distance, les défenseurs de Przemysl furent d'heure en heure avertis de l'avance pnse Ço et là par les colonnes russes : à peine celles-ci étaient- - elles entrées dans le rayon du tir des forts qu'aussi- - 'tôt s'ouvrait sur elles le feu infernal des mortiers de - 30.5 cm. qui couvrait bientôt le sol de morts et de t blessés. Ainsi la moindre négligence ou la moindre e imprudence — couverture insuffisante des cantonne-u ments ou des camps, installation défectueuse des e batteries, mouvements de troupes malhabiles ou té-s méra'ires — avaient immédiatement pour les assiégeants les plus graves conséquences. a Profitant de 1 avantange que leur assurait la maîtrise de leur artillerie, les assiégés visèrent à augmen-r ter les difficultés du siège et organisèrent dans ce - but de nombreuses sorties. Celle du 25 septembre, conduite sur et au sud de la chaussée allant vers s Grodck, fut particulièrement sanglante. Elle était surtout destinée à empêcher les Russes de prendre _ pied dans une vaste forêt, située à l'est de Bykow, qu'il était très important pour les assiégés de garder en leur possession. Bien que la grêle des projectiles transformât cette forêt en un véritable enfer, les Russes parvinrent à s'y maintenir, en consentant le sacrifice de nombreux régiments dont le courage ! surhumain défie l'éloge e tforce l'admiration, t- Le 5 octobre suivant, redoublant d'efforts et d'héroisme, les Russes poussèrent leurs masses formidables au sud-est, au sud et au nord de Prze-. mysl, à travers des espaces complètement décou-. verts. Malheureusement, les projecteurs de la for-5 teresse qui fouillaient l'horizon en tous sens eurent i tôt fait de les repérer : le tir de l'artillerie aussitôt les assaillit, et devant certains fortins des ba-t taillons entiers furent fauchés avant d'avoir pu se . retrancher. Les morts et les blessés s'amoncelèrent r en véritables collines, le carnage s'aggravant du _ ravage des mines qui faisaient sauter des colonnes _ entières. Malgré tout, le 6 octobre les assiégeants arrivèrent, grâce aux travaux de leurs sapeurs, à approcher jusqu'à 200 pas les ouvrages fortifiés du front sud-est et sud. Un moment, 011 put croire que leurs assauts allaient être couronnés de succès, mais il ne purent éviter d'être pris en flanc par un feu d'artillerie dont ils ne purent soutenir les effets. Ils furent obligés de battre en retraite. Ils ne perdirent point courage, cependant. Le 7 octobre, un assaut furieux permit à un bataillon du 76" régiment d'infanterie de pénétrer dans l'enceinte d'un fort et a trois autres d'entrer .dans le plus proche intervalle. A l'exception de 149 hommes qui se rendirent, le premier bataillon fut complètement anéanti et les trois autres décimés. De nouveaux assauts entrepris le même jour n'eurent pas un meilleur destin. Le 49' régiment d'infanterie de la 13* division d'infanterie russe fut éprouvé au point que les compagnies ne comptaient plus que 60 ou 100 hommes et nu'il ne restait olus pour . conduire au feu les bataillons que des lieutenants de réserve. C'est alors qu'intervint la 3' brigade de défense, qui rendit la position des assiégeants tellement difficile qu'ils décidèrent de lever le siège de Przemysl. Ils avaient, autour de son enceinte, perdu 70,000 hommes. *** La résistance extraordinaire de Przemysl eut pour les Autrichiens les résultats les plus avantageux. Evidemment elle ne fut pas seule à forcer la retraite jusqu'à mi-chemin de Przemvsl et de Lemberg des armées russes qui marchaient sur Cracovie, mais on peut dire qu'elle y contribua dans une appréciable mesure, en raison de la menace sérieuse que sa garnison continuait à faire peser sur l'arrière-garde de ces armées. Cette résistance exceptionnellement ooposée aux furieux assauts d'un premier siège pourra-t-elle se répéter, maintenant que Przemysl est de nouveau encerclée par des forces puissantes? On attend avec impatience la réponse que les événements donneront à ce point d'interrogation, étant donné la considérable influence qu'elle aura nécessairement sur la marche d'ensemble des opérations en Gali-cie.„ LES FAITS DU JOUR La guerre exeroe sa répercussion sur toutes les activités. Pendant le mois d'août, la Suisse n'a vendu que pour 2,134,892 francs de timbres-poste contre 4,920,982 francs en aoiU 1913. Cette .ri'iminution de recettes s'explique naturellement par le brusque exode des étrangers au début du mois d'août et par l'obligation faite à la population indigène d'abréger ses vacances. Le ralentissement de l'activité commerciale et industrielle fait également sentir son influence sur le trafic postal. Suivant les journaux français, deux bataillons d;e volontaires italiens, 60us le commandement de Giuseppe GaribaJdi, viennent de quitter Paris pour se rendre sur le front. Au cours de la bataille dans les Flandres, les Alliés ont tiré grand parti -des trains blindés. Leur utilisation et leur mobilité sont naturellement limitées à l'extension de la voie ferrée sur laquelle ils circulent, mais ils sont à tout moment prêt6 à répondre à l'appel des chefs militaires et ce6 appels ont été nombreux. Ils ont passé et repassé sur le champ de bataille et souvent leurs canons ont réduit au silence les batteries ennemies et leurs shrapnels ont abattu cinq ballons captifs ■d'observation. Ils roulaient en quelque sorte impunément sous le feu des canons ennemis, grâce à leur extrême mobilité. Néanmoins, leur tâohe est périlleuse. Récemment, l'artillerie allemande parvint à repérer un tir efficace contre l'un d'eux. Toute la contrée située au sud de Dixmude jusque Zuydschoote, au sud-ouest d eBixschoote sur la ive de l'Yser, est couverte d'une nappe d'eau de 2 piejs sous laquelle s'étend une couche d'au moins un pied de boue. De même au nord de Dixmude, jusqu'au chemin de fer de Dixmude à Nieuport, la campagne est entièrement inondée. On ne peut imaginer une contrée plus morte, plus abandonnée, plus désolée : on n'y voit çà et là surgir que des îlots, des peupliers dénudés ou les ruines de quelque ferme. Jusqu'à nouvel avis, l'administration hollandaise de6 postes a décidé que seront admises en franchise de port, à l'intérieur du pavs, les correspondances suivantes adressées aux soldats prisonniers ou émanant d'eux : 1° Cartes poslales et lettres dont le poids ne dé-jpurnaux et imprimés d'un précitées doivent porter, du côté de l'adresse, l'ine oription : » Franc de port. MLitaires étrangers inter nés dans les Pays-Bas ». Faute de porter cette inscrip tion, elles seront taxées. Il s'est formé, à Amsterdam, une association dont li but principal est de hâter la conclusion de la plaix j a; l'organisation d'une Ligue internationale engloban tous ceux — Dieu sait s'ils sont nombreux! — qui son adversaires de la guerre. Les philanthropes amsterda mois espèrent arriver à grouper tous les organisme: dont le but est le rétablissement de la paix. Nous trouvons, dans un journal hollandais, un expost intéressant/ de la question de l'approvisionnement dt Paris et de la France, en pain, en sucre et en charbon Ln ce qui concerne le pain, les parisiens, qui soni habitués à manger du pain bianc, doivent se contente] actuellement de pain bis. Telle est la volonté du gou verneur militaire, le général Galliani, l'homme ternblt qui force les habitants de la capitale à fermer les cafés et à rentrer chez eux à 8 heures. Cette réglementatior de l'achat du pain s'est imposée par le fait qu'un granc nombre de boulangers ont été rappelés sous les dra peaub : un certain nombre d'entre eux toutefois ont été renvoyés à Paris, leur présence ayant été jugée néces saire pour l'exploitation des grandes boulangeries. Ce< dernières peuvent donc continuer à pétrir du pain blanc tandis que les petites, qui n'ont qu'un personnel res treint, ne peuvent le faire et auraient subi des pertes si une réglementation n'était pas intervenue. En ce qui concerne le sucre, il coûte actuellement fr. 1.10, alors qu'en juillet il coûtait 70 centimes. Encort en de nombreux magasins les stocks diminuent-ils ai point que seuls les clients privilégiés obtiennent encort du sucre. La France produit chaque année 300,000 ton nés de suore qu'elle consomme elle-même, mais k grande majorité des fabriques se trouvent dans le Nord c'est-à-dire dans des territoires actuellement occupés par l'ennemi. Les importations de sucre en France se sont chiffrées l'an dernier par 400,000 tonnes. La production de sucre de l'Allemagne et de l'Autri che est en excédent de 2,390,000 tonnes sur leur con sommation, de telle sorte qu'en France on craint que le sucre qu'on achèterait dans les pays neutres soit de provenance allemande ou autrichienne. L'Angleterre, qui a fait venir du sucre de canne de ses colonies, t interdit l'importation du sucre de betteraves et a fixé un prix de vente maximum. Une mesure analogue è prendre en France a fait ces derniers jours l'objet d'une discussion entres divers députés de Paris: l'un d'eux £ demandé au gouvernement d'acheter du sucre brut à l'étranger eit ae le revendre au prix de revient aux raffineries; il pourrait dès lors fixer un prix de vente maximum. Cette réglementation interviendra sans doute à bref délai. En ce qui concerne le charbon, il s'avère que les marchands qui livrent aux particuliers à domicile n'ont plus plus guère de stocks. En temps ordinaire, il arrive à Paris tout le charbon qu'il faut, soit d'Angleterre par Rouen, soit de Belgique par les canaux. Actuellement, au lieu de 15.000 tonnes qui devraient arriver journellement à Paris, il n'en arrive plus que 6 à 7 000 tonnes. Cette situation demande réflexion. Les journaux c n-s°iil nt au gouvernement de louer des navires charbonniers et de prendre des mesures pour augmenter la capacité de trafic du pOrt de Rouen. On pourrait aussi ocouiper, dans les houillères des départements du midi, les ir:n?urs belges réfugiés en France. Il semble qu'il sera bientôt donné suite à ces indications. La pitié universelle s'ingénie par tous les moyens à soulager la misère des réfugiés belges à l'étranger. Voici qu'une^ association philanthropique américaine, qui a pour titre «International Peace Brothei hood », a décidé d'acquérir, dans les environs de Southampton, un terrain de 300 acres sur lequel elle va ériger une cité industrielle modèle. Dans cette cité, les réfugiés belges trouveront moyen de gagner honorablement leur existence en travaillant. L'International Peace Brotherhood est également décidé à créer une cité pareille en Hollande, à proximité de la frontière belge, de façon à atteindre là aussi son but si louable : 400 hectares de terrain seraient acquis entre Rosendael, Bois-le-Duc et Eindhoven. Les Américains réunissent, en vue de réaliser ce projet, de grosses sommes d'argent et d'importantes quantités de vivres, de matériaux de construction et d'outils.Une mère française, dont le fils, caporal-fourrier, est sur le front depuis le commencement de la campagne, a envoyé un bon-poste au « Figaro », en lui demandant de faire dire une messe « pour la compagnie où se trouve son fils ». Celui-ci, auquel elle avait fait part de son intention, lui écrivait : « Merci, chère mère, pour mes camarades ; tous te sont bien reconnaissants de ton cœur si maternel. » Les aviateurs français ont été, on le sait, abondamment pourvus de flèches en acier, d'un système breveté. Pour en arroser les troupes ennemies, ils n'ont qu'à agir sur une simple manette : toute une rangée de ces flèches, dont la spécialité est de toujours tomber la pointe en bas, s'échappe alors de l'avion. L'efficacité de ce tir d'un nouveau genre, est grande, si l'on en juge par ce qu'écrit, dans une revue médicale de Munich, le docteur Volkmann : « Un soldat fraippé à la tête est tué sur le coup ; un autre, atteint à l'épaule, a la poitrine traversée et succombe deux jours plus tard ; d'autres soldats sont cloués au sol par les pieds ». Ajoutons que ces flèches ont été fabriquées par milliers dans les grandes usines françaises, d'automobiles. L'Exposition de Lyon a fermé ses portes le 12 ro-vembre dernier. Cette malheureuse exposition semble avoir battu tous les records de la malechance elle fut en partie détruite, on se le rappelle, par un incendie avant son ouverture, et, il y a trois mois, la déclaration de guerre lui portait le coup de grâce. Cependant, ses administrateurs tinrent bon, et il paraît que les commerçants primés pourront profiter plus tard d'une partie de leurs efforts. Un train ambulancier bavarois a été fortement endommagé dans Line collision de chemin de fer près de Lille. Ce train était arrivé mardi à 2 heures du matin dans l'avant-gare. Après un stationnement d'envirjn 20 minutes, un choc formidable s'est produit, accompagné d'un craquement sinistre. Le train ambulancier fut coupé en aeux. La locomotive et plusieurs wagjns reculèrent brusquement et les blessés furent jetés à bas de leurs lits. Un train de 60 wagons de matériel s'était jeté sur l'arrière du train ambulancier. A la queue de ce dernier, qui se composait de 31 wagons, étaient attachés 3 wagons à marchandises, dont 2 étaient remplis de marchandises et le troisième de chevaux. La locomotive du train de matériel se jeta avec une telle force dans le dernier wagon de marchandises que celui-ci passa au-dessus de la locomotive. Au-dessus de ce Jer-nier wagon se plaça l'avant-dernier, les roues en l'air. Neuf infirmiers qui s'y trouvaient durent sortir par les fenêtres brisées. L'un d'eux eut une congestion cérébrale. Les six derniers wagons du train ambulancier, dans lesquels il ne se trouvait heureusement pas de blessés, furent complètement démolis. Le train de matériel a été fortement endommagé également. Les deux hommes qui convoyaient les chevaux et un homme du train de matériel sont morts; 14 hommes sont grièvement blessés. Un journal russe publié à Sosnowice confirme de source officielle la nouvelle suivant laquelle le général Schilinsky aurait été destitué de ses fonctions d^ commandant supérieur des troupes russes dans le district militaire de Varsovie. On mande de Londres que les Etats-Unis ont décidé d'envoyer une partie de leurs troupes des îles Philippines en pour Ja protection de la ligne de che- COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des armées alliées Aucune dépêche de Paris, de Londres ou de Pétrograd ne nous est parvenue jusqu'à l'heure de la mise sous presse de notre journal. 11 faut sans doute l'attribuer aux difficultés crois* santés des communications. —* Communiqués allemands Berlin, 21 novembre (Officiel de ce midi) : ! Sur le théâtre de la guerre ouest, la situation est 1 restée sensiblement inchangée. Presque sur tout le front l'artillerie ennemie a développé une grande activité. Les opérations à l'Est continuent leur développement. Il n'y a rien à signaler de la Prusse orientale. La poursuite des ennemis repoussés sur Mla-wa et près de Ploock ont continué. Près de Lodz, nos attaques ont fait des progrès. Dans la région à l'est de Czenstocha, nos troupes ont combattu corps à corps avec celle» de nos alliés et ont gagné du terrain. * * * Vienne, 21 novembre (Officiel du théâtre de la guerre sud) : Le 20 novembre, ont eu lieu des combats partiels sur le front. Les attaques sur les positions fortifiées de Lazanvao ont eu des résultats favorables : 7 officiers et 660 hommes ont été fait prisonniers. Le temps est très défavorable; sur les hauteurs, il y a un mètre de meige et les vallées sont inondées. ♦ * * Vienne, 21 novembre (Officiel d'hier midi) : Hier encore ?es armées austro-allemandes ont eu partout des succès dans la Pologne russe. Une décision n'est pas encore intervenue. Le nombre des prisonniers augmente. Devant Przemysl, l'ennemi a essuyé de fortes pertes au cours de la vaine tentative qu'il a faite pour faire avancer ses troupes plus près du iront sud de la forteresse. * * * Constantinople, 20 novembre (Officiel) : Deux vaisseaux de ligne et cinq croiseurs russes, poursuivis par notre flotte, se sont enfuis vers Sé-bastopol. Une flottille de torpilleurs s'est réfugiée dans le même port russe. Dépêches diverses Sofia, 17 novembre : Le journal « Ultro » reproduit l'opinion du professeur russe Jasterbow, suivant laquelle le but de la présente guerre serait la conquête de l'Arménie, de l'Asie Mineure, du Bosphore et des Dardanelles avec l'hinterl iiid bulgare et la transformation de la mer Noire en un iac intérieur russe. 11 cite ensuite une déclaration du président du Comité des Balkans à Londres, M. Buxton, qui dit que la Russie cherche la possession des Dardanelles avec la Bulgarie et la Roumanie comme hinterland. Le journal bulgare ajoute: «M. Jasterbow ouvre les yeux aux plus endurcis des russophiles parmi nous. Il nous montre que la Bulgarie doit se défendre de toutes ses forces contre le projet de faire de la mer Noire un lac 'nté-rieur. L'asservissement de ia Macédoine étant appuyé par les puissances de la Triple-Entente, tous les efforts bulgares doivent être mis en avant contre leurs intentions. » * * * Berlin, 20 novembre : En réponse au télégramme de condoléances qui lui avait été envoyé à la suite de la perte du croiseur « Emdem », l'Empereur-a adressé la dépêche suivante: « Grand Quartier Générai, l aoine't civil. Remerciements cordiaux pour votre télégramme de condoléances envoyé à l'occasion de la tin u-u.r c «a-^e, mais cependant si héroïque, de mon croiseur « Emden ». Le brave navire a encore, c-ans son dernier combat contre un ennemi plus fort, cueilli dis lauriers pour le drapeau de guerre allemand. Un nouvel Emdem plus fort renaî ra qui portera la croix de fer comme souvenir de l'ancien Emdem >. * * * Christiania, 19 novembre : Le ministère de la guerre vient de prendre des mesures sévères concernant l'entrée des navires dans les ports de guerre de Christiansand, Bergen et Drontheim. Pendant la nuit, l'entrée est interdite à tous les navires. * * * Copenhague, 19 novembre : On dit à Londres, dans les cercles bien informés, que la diplomatie russe développe une grande activité pour amener une réconciliaLiun en^re la ùcioie co ia B^.ga-rie. Le gouvernement de Sofia ne répondrait pas absolument par une fin de non recevoir, mais exigerait qu'avant tout la Serbie approuvât un déplacement Je la frontière en Mcicedoine qui donnerait à la Bulgarie àpeu près les territoires qu'eue réclamait avant la guerre balkanique. La Russie reconnaîtrait jusqu'à un certain point ces conditions. C' est au gouvernement serbe de décider; il prétend qu'il perdrait sa popularité s'il acceptait les exigences bulgares, même si la Russie garantissait l'indemnisation de la Serbie aux frais de l'Autriche-Hongrie. Les négociations se feraient à Rome. *** Zurich, 19 novembre: A la rentrée du Parlement italien, le président du conseil, M. Salandra, s'expliquera sur la situation politique. La « Tribuna » dit que les socialistes se prononceront pour la neutralité et gue les républicains vi te-ront contre, tandis que les réformistes et les radicaux exigeront la participation de l'Italie à la guerre. Les autres groupes se décideront suivant les déclarations du gouvernement. 1 a. « Perseveranza » trouve que l'issue du vote de la Chambre est claire dès à présent : ce sera un succès pour les « neutralistes », c'est-à-dire pour le gouvernement, qui disposera d'une majorité de 100 voix. *** La Haye, 18 novembre : Le projet de loi concernant la couverture des dépenses de guerre a été déposé aux Etats-Généraux Le gouvernement propose d'y pourvoir par un emprunt de 275 millions de florins 5 p. c. pour souscription libre. Si la souscription libre ne produisait pas plus de 150 millions, on émettrait un emprunt forcé de 4 p. c. auquel devraient souscrire tous les habitants ayant une fortune de 75,000 florins et plus. * * * Londres, 20 novembre : Le gouvernement japonais a nommé le général Ka-mio gouverneur de Tsing-Tao. Des gendarmes japonais ont été mis à sa disposition. *** Londres, 20 novembre 1914 : Toutes les écoles françaises et anglaises à Constanti- Zurich, 20 novembre 1914 : D'après une information envoyée de Milan à un journal suisse, le conseil général du puissant syndicat italien des ouvriers ruraux, qui étend son inhuence dans le pays tout entier et qui a son siège à Bologne, a décide d'opposer à la propagande en laveur de la participation de l'Italie à la guerre une propagande intensive en faveur de la plus complète neutralité. * * * Paris, 20 novembre 1914 : Charles Jarott, l'automobiliste anglais bien connu, vainqueur du Circuit du Nord couru en 1912, vient de soumettre au gouvernement français un nouveau type d'auto blindée, susceptible de transporter à grande vitesse un canon et cinq artilleurs. Jarott a expédié dernièrement en Russie un véhicule semblable. * • • Stockholm, 20 novembre 1914 : Par suite du grand danger que court la navigation dans la mer du Nord et dans certaines autres, les car pitaines de navires suédois ont réclamé une assurance spéciale sur la vie de 5,000 couronnes et une augmentation de salaire. * * # Londres, 20 novembre 1914 : Les personnes qui désirent avoir des nouvelles des soldats belges blessés se trouvant dans les hôpitaux en Angleterre, sont priées de s'adresser au Wounded Alliés Relief Committee, Grand Hôtel, Trafalgar Square, à Londres, où tous les noms sont enregistiés. Ce comité recevra avec plaisir tout renseignement au sujet d'autres soldats belges blessés. Le « Morning Post » publie journellement des listes des soldats blessés se trouvant dans les hôpitaux en Angleterre. * * * La Haye, 20 novembre 1914 : L'ambassadeur des Etats-Unis à La Haye qui, depuis le début de la guerre, a pu se rendre un compte exact des maux dont souffre actuellement l'Europe, vient de partir pour Washington, où il jouit de la confiance entière de son gouvernement. La reine de Hollande est estimée et populaire en Amérique. Est-ce que les deux gouvernements ne pourraient pas se réunir dans ces circonstances favorables pour offrir une médiation. Une occasion aussi favorable ne se présentera peut-être plus. Il serait glorieux pour la Hollande d'entendre la postérité dire que c'est la reine des Pays-Bas qui a eu le grand honneur de dire le premier mot pour rapprocher les peuples de l'Europe en vue d'une paix durable * * * Pétrograd, 20 novembre 1914 : De gouVfcirnemenx russe, qui avait d'abord consenti à ce que :a vente^ des bières et des vins légers continuât, vient de prescrire que partout où la loi martiale est en vigueur a vente de toute boisson quelle qu'elle soit, contenant de l'alcool, 6era interdite. Il a en cela répondu au sentiment de l'opinion publique .* la preuve en est dans le fait que les villes et les provinces, en dehors de la zone de la loi martiale, ont spontanément appliqué elles-mêmes l'interdiction. Les négociants en vins et les restaurateurs de Moscou et de Pétrograd ont fait des affaires d'or pendant les derniers jours qui ont précédé l'applicancn du nouvel édit. Celui-ci a donné lieu à un échange de vues avec l'Angleterre, que la mesure atteint à un certain point au point de vue des exportations d'ale et de stout. * * * Stockholm, 20 novembre 1914 : On mande de Bergen (Norvège) que l'on a aperçu, au large des îles Lofoden, des sous-marins qui paraissaient attendre des bateaux faisant route d'Arkangel, vers la Grande-Bretagne. On a également aperçu, au sud de Bergen, un aéroplane : il est certain qu'il n'est pas norvégien et dès lors on se demande quel est cet avion mystéiieux. Un sous-marin allemand croise constamment dans les environs du cap Lindesnaes, dans l'attente évidente des bateaux de la ligne Wilson qui desservent cette région. *** Aardenburg, 20 novembre 1914 : Le Comité provincial de secours aux réfugiés en Zélande réclame des secours urgents pour les milliers de réfugiés qui se trouvent dans la dite province et devront y passer l'hiver, étant sans travail et sans ressources. Il demande qu'on lui fasse parvenir sans retard des dons de toutes espèces sous la forme de denrées alimentaires, de vêtements, de linge et de couvertures. Des lits et des matelas à l'usage d >s vieillaids et des malades sont nécessaires au plus vite. *** Londres, 20 novembre 1914 : A Saiford, .d'ans un meeting organisé pour l'enrôle-ment des volontaires, lord Newton a déclaré que les perles anglaises, qui suivant M. Asquith, se montaient à 57,000 hommes au 31 octobre, s'élèvent au moins à S0,000 aujourd'hui. Certains bataiLone ont perdu tous leurs officiers. Un bataillon de troupes d'élite a été à certain moment commandé par un aajudant-sous-officier. De deux divisions qui ensemble se composaient de 37,000 hommes, il ne reste à l'heure actuelle que 5,300 soldats. .— La vérité, a dit lord Newton, ne id'oit pas être dissimulée : il faut que la nation sache cômbien urgent est le renforcement de l'armée. * * * Londres, 20 novembre 1914 : Les restes mortels de Lord Roberts ont été inhumés dans la cathédrale Saint-Paul, près des tombeaux de Nelson et de Wellington. Le roi Georges était représenté à la cérémonie et une multitude de hauts fonctionnaires de l'armée et de la marine y assistaient. Lord Kitchner tenait un des coins du poêle. Malgré le froid et la neige, une foule immense a passé des heures dans les rues avoisinant la cathédrale pour rendre hom-mage au grand disparu. *** Berlin, 20 novembre 1914 : Dix bureaux conciliateurs ont été établis à Berlin. Ils ont pour tâche d'arriver à solutionner à l'amiable les nombreuses difficultés cjue la guerre fait surgir entre locataires et propriétaires. Tous sont présidés par des juristes. *** Paris, 20 novembre 1914 : D'après les dernières informations, les Chambres françaises se réuniront à Paris entre le 15 et le 20 décembre prochain. Quelques jours avant l'ouverture de la session, le gouvernement quittera Bordeaux pour rentrer dans la capitale. » * * Berlin, 20 novembre 1914 : Un journal allemand caractérise comme suit la guerre dans le nord de la France : « Des semaines et des mois de combat, un va et vient continuel de masses d'hommes qui avancent et reculent, la chaîne sans fin de mille événements, de mille épisodes qui se déroulent sur un champ de bataille immense. Ici c'est une attaque sauvage à la baïonnette pour enlever une position; deux kilomètres plus loin c'est un mouvement de retraite ; et tout cela décidé, commandé par des chefs invisibles, exécuté par des soldats qui n'en saisissent pas le but final. Les combats se succèdent ainsi des jours et des semaines sans relâche, et le moindre mouvement d'impatience menace de les transformer en déroute. Une telle guerre exige des nerfs de fer ou d'acier. » *** Rotterdam, 20 novembre 1914 : Le gouvernement hollandais poursuit, à Nunepelt, les travaux d'aménagement d'un camp où 10,000 réfugiés trouveront asile. Les installations seront prêtes

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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