La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 27 Juni. La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dn3zs2mg0g/
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1ére Année—No. 5 Dimanche, 27 Juin 1915 La Belgique Nonbelle Direction, Rédaction» Publicité: 43, Chancery Lane, London, W.C, Le Journal ne pouvant repondre des manuscrits, prie les auteurs d'en garder copie. - Les bur eaux sont ouverts de 10 j à 12J et de 2\ à 5h., le Samedi excepté. Téléphoné: 212 Holbom. "Plutôt mourir de franche-volonté Que du Pays perdre la Liberté. Le Numéro Hebdomadaire: Royaume-uni, 1 Penny; Continent, 15 Centimes. Abonnements : Royaume Uni, Contient. I an 8 sh. 10 fr. 6 mois 4 sh, 5 fr. 3 mois 2 sh* éd. 3 fr. On s'abonne aux Bureaux du Journal: 43t Chancery Lane, Londres, W»C Notre Roi Un soudard teuton l'a appelé avec dédain un Roi sans terre. Une petite fille a répondu avec fierté au soudafd qu'elle préférait ce Roi sans terre à un Empereur sans honneur. La petite fille expie son courage dans une prison allemande. Qu'elle souffre avec fierté, avec orgueil ! Elle a parlé au nom de tout un peuple, elle a personnifié un instant l'âme populaire de notre pays. Tous les Belges pensent comme elle, sont prêts à parler et à souffrir comme elle. Les efforts de la gigantesque Germanie n'ont pas réussi à chasser le Roi Albert de son petit pays. La ruée de l'envahisseur s'est heurtée, sur l'Yser, a a courage indomptable d'un peuple héroïque. Le Roi Albert possède toujours un dernier lambeau de son royaume et le conquérant d'un jour, quels que soient ses nouveaux efforts, ne réussira jamais à le chasser de là. Mais dût-il même, avec sa vaillante armée, reculer au delà de nos frontières, dût-il, au' sens littéral du mot, devenir un Roi sans terre, Albert 1er ne resterait pas moins le porte-étendard des peuples qui luttent pour la justice et la liberté et sa victoire finale, la reconquête de son royaume aux frontières élargies, n'en serait pas moins certaine, inéluctable. Roi sans terre, Albert 1er. a sept millions de sujets qui l'admirent et qui l'aiment, qui le considèrent comme leur héros, qui souffrent pour sa cause et ne vivent que pour son triomphe. Il a une armée de cent cinquante mille combattants—plus que n'en eut Napoléon à Waterloo—cent cinquante mille soldats dont le courage est à toute épreuve et qui tous sont prêts à mourir pour lui. Il a pour amis et pour alliés les peuples les plus puissants et les plus nobles de la terre, les armées les plus vaillantes que le monde ait jamais vues... Qu'importe à notre Roi heroïque que les soudards du Kaiser parlent de lui avec dédain ! N'est-il pas, lui. lé* hérautde la plus sainte des causes, le porteur de la plus noble des bannières, en droit çle mépriser le Kaiser parjure et ses hordes de brigands ? Peut-il être vaincu celui qui représent; la conscience du monde ? Et peut-il être vainqueur, le fou sanguinaire qui, au nom d'on ne sait quel dieu barbare, renouvelle les exploits des bandits tragiques des jours de proie ? Le Roi sans terre vaincra glorieusement l'Empereur sans honneur et l'histoire retiendra son nom parmi ceux des héros les plus grands, des héros que la légende magnifie et dont s'enorgueillit la mémoire des hommes. * * * Lorsque le Roi Albert succéda, en 190g, à Léopold II, rien ne permettait de prévoir la formidable tragédie qui devait bouleverser son règne. Léopold avait régné paisiblement, pendant plus de quarante ans, sur le plus pacifique, le plus laborieux des peuples. Il avait assisté à l'épanouissement économique du pays, il avait tout fait pour rendre la Belgique plus prospère, pour inciter le Belge à devenir plus entreprenant, plus audacieux et quand il mourut, la Belgique, malgré l'exiguité de son territoire, était considérée par le monde entier comme un grand pays. Le règne du jeune Roi Albert s'annonçait sous les auspices les plus favorables. Rien ne semblait devoir troubler un long règne pacifique. Tout au plus pouvait-on prévoir quelques querelles plus bruyantes que graves des partis politiques belges. Le nouveau Roi était très féru de ses devoirs con-; stitutionnels et paraissait appelé à réaliser le véritable . modèle du Roi bourgeois. Certes, on n'attendait de lui que du bien, on ne lui voyait que des qualités. On i l'aimait pour sa simplicité, sa modestie, sa bonté. Mais les circonstances font les hommes. Non K seulement Albert 1er est un héros, mais il est le I Roi d'un peuple de héros. Lorsque s'est' produit 1 1 événement imprévu et formidable, le Roi n'a pas connu la moindre hésitation. Il n'a pas pensé un instant qu on pouvait transiger avec le droit, avec l'honneur. : Il a parlé, et la nation entière s'est dressée, prête à [ tout : la Belgique avait compris la grandeur de son Roi et aussitôt s'est montrée digne de lui. Le Roi et le peuple n'ont plus qu'une âme, qu'un , cœur. Ils ont, ensemble, accepté l'ultime sacrifice, I ensemble ils vaincront. Et l'histoire dira avec [ enthousiasmé, comment un Roi bourgeois qui sem-[ Liait ne devoir laisser que le souvenir d'un brave | homme, comment une paisible nation de travailleurs et de commerçants se muèrent, sous la poussée d'événements qui mirent leur honneur à l'épreuve, l'un en un héros digne de ceux que la légende a glorifiés, 1 autre en un peuple dé lions que rien ne peut dompter. Avec le recul du temps, l'image d'Albert 1er se : précisera et ce jeune Roi se profilera l'égal des plus l grands héros par sa bravoure et sa fermeté ; il l Pai'aitra supérieur à tous par son honnêteté et son i lndéfectible droiture. i Roi et peuple, dignes l'un de l'autre, l'histoire I ' °it les unir dans la même admiration, comme ils se I sont trouvés unis dans l'héroïsme et dans l'infortune, comme ils se trouveront réunis bientôt dans le triomphe et la victoire. Le Passé et l'Avenir de la Belgique L'assemblée patriotique organisée lundi dernier à Londres et dont nous rendons compte dans ce numéro, a admirablement répondu aux sentiments de nos compatriotes. Dans la pensée de tous, l'amour de la patrie emplit le coeur ardent des Belges, dignes de l'héroïsme des combattants ! Avec quelle justesse le président de l'assemblée : N. Bauss a dit que : " nous rentrerons en Belgique meilleurs que nous n'en sommes partis ! Confiants les uns envers les autres, Belges avant tout, nous affirmons notre confiance absolue envers le gouvernement, même si nous pouvons imaginer Un gouvernement meilleur, en raison de principes ancien. Quant à M. Carton de Wiart, ministre de la justice, venu en Angleterre pour faire entendre la parole patriotique parmi les membres des comités de réfugiés, il toucha l'âme de tous les assistants par le sentiment avec lequel il évoqua l'épreuve que subit la patrie avec cette simplicité, cette abnégation, cet héroïsme rappelant les époques les plus glorieuses du passé ! Pas un instant le ministre ne mit en scène le gouvernement ; celui-ci, sa propre personne disparaissaient dans l'évocation de la grandeur du fait historique qui associa intimement la volonté sacrée de tous les Belges ! Jamais ne fut caractérisé avec plus de. beauté morale l'être patriotique de la Belgique ! A l'issue de la réunion du conseil d'Etat qui se prolongea jusqu'au matin du 3 Août, quel est le sentiment de nos ministres — catholiques, libéraux, socialiste — Ils s'arrêtent dans le Parc, écoutant, profondément remués, les rumeurs de Bruxelles qui s'éveille ! Comment la capitale, le pays, qui s'apprêtent au labeur quotidien apprendront ils la nouvelle des événements ? Subitement, les énergies qui dormaient, il y a quelques instants encore, allaient donner la mesure de leur féerique puissance! Les ministres, sans mot dire, se séparèrent se serrant fortement, les mains ! Puis M. Carton de Wiart parla avec émotion de l'enthousiasme et de l'esprit de sacrifice de la population. Il rendit, avec quel trouble, hommage au peuple, puis à notre Roi adoré. Souvent, j'avais entendu discourir M. Carton de Wiart, jamais il né fut plus naturellement, plus profondément inspiré que lundi dernier ! Il parla avec vénération, avec amour, au nom du pays entier ! Vers la fin groupant ses idées d'honnête homme et de Jurisconsulte, l'orateur s'écria : " Le droit prime la force. Ce sera la grande leçon, qui assurera à notre pays son prestige incomparable ! " * * * Faisons, à présent, allusion à quelques passages du discours substantiel de M. Goblet d'Alviella, ministre d'Etat et vice-président du Sénat. Evoquant la confiance vouée au gouvernement par tous les Belges, dans les circonstances présentes, il s'écria : " Change-t-on-d'ailleurs de pilote au milieu de la tempête ? ! " Avec quelle puissance de conviction il rendit ensuite hommage à l'armée ! Mais, dans cet article, je veux surtout signaler l'importance du passage du discours de M. Goblet d'Alviella relatif à " l'avenir " de la Belgique. " Au moment de la délivrance, dit-il, nous retrouverons le pays sans machines (celles-ci détruites ou volées par les Allemands), sans matières premières. A-t-on pensé aux questions relatives à la reconstruction de la Belgique ? " Longuement alors et avec la compétence que M. Goblet d'Alviella possède en matière économique, il parla des efforts que nous devrons accomplir pour rétablir notre existence industrielle et commerciale et reconquérir notre prospérité ! Avec quel intérêt, nous avons écouté ce passage, si intéressant de son discours ! Quelques heures avant la double conférence de M.M. Carton de Wiart et Goblet d'Alviella, un ami arrivé, il y a peu de temps, de Belgique, nous avait signalé le procédé suivant utilisé par les Allemands et dont l'application systématique placerait nos industries sous la dépendance de firmes allemandes, même après la défaite de Guillaume II ! Ecoutez l'histoire : Comme l'a dit M. Goblet d'Alviella, les Allemands ont donc détruit ou volé nos machines outils. Ils réalisèrent de cette façon un article important du programme économique arrêté pour la guerre... Très au courant de ce programme, comme ses copains, un officier allemand, séjournant dans un centre industriel du pays wallon, tint le langage suivant à un chef d'industrie qui a été fort éprouvé. — Oui, je sais que vous avec du malheur. On vous a pris vos machines. Vos ateliers sont fermés. Les ouvriers qui faisaient partie de votre personnel ont faim. Vous êtes très Belge, vous vous remettriez difficilement au travail, mais vous êtes aussi un brave homme et vous voudriez donner du pain à vos ou vriers... Personnellement, jai plusieurs amis dans le monde industriel allemand. Leurs affaires souffrent aussi en ce moment. Ils ont des machines à vendre et ils feraient de grands sacrifices pour en placer ! Voulez-vous que j'en fasse venir un ? L'industriel répondit qu'il n'avait pas d'argent pour faire des acquisitions et que la société dont il était l'administrateur-directeur n'avait pas l'intention' de s'exposer en reprendent le travail dans , la situation actuelle. L'officier insista avec une gentillesse singulière. Son ami, l'industriel, arriva quelques jours après. Voici ce qu'il proposa : " L'ensemble des machines nécessaires coûtera, d'après ce que j'ai calculé, sept cent cinquante mille francs. Vous créerez pour un million d'obligations. Oh ! vos amis de la société voudront bien ! Et vous conserverez la différence pour retrouver du capital. Réoutillé, vous placerez facilement le restant des obligations..." Le but des fournisseurs allemands, par ce procédé, est d'imposer, dès à présent, leurs relations aux industriels belges, persuadés qu'ils sont de la résistance qu'ils éprouveront s'ils attendent la fin de la guerre ! Vous comprenez l'influence qu'acquerrait au sein de la société dont il s'agit, un fournisseur possédant un tel paquet d'obligations ! L'ami qui nous a rapporté ces faits; a ajouté qu'il croit bien que l'affaire a été conclue !... Aussi, avons nous été' impressionnés par l'importance que M. Goblet d'Alviella donna, avec tant de raison, aux efforts qu'il faudra accomplir pour reconquérir le pays économique après la victoire ! Dix ans après La semaine dernière, on commémorait le centenaire de Waterloo. Dans quelques semaines sonnera l'heure du premier anniversaire de la guerre. Cependant les jours dorés du bel été nous font penser à un autre été dont ils rappellent la splendeur joyeuse : celui de 1905, où la Belgique célébrà ses soixante quinze ans de paix prospère et laborieuse... Ce fut une belle période expansive et radieuse. Par toute la Belgique il y eut les réjouissances et des cérémonies. Dans tous les centres, l'allégresse nationale se manifesta par des solennités particulières. A Liège, l'Exposition universelle, organisée dans le plus attrayant des paysages, entre la Meuse scintillante et les coteaux boisés, laissa à ses innombrables visiteurs le plus charmant souvenir. Aussi bien la France y avait triomphé une fois de plus par le faste discret et mesuré, par le goût, l'élégance et la grâce. Sa participation abondante et choisie fut le grand succès de l'entreprise. Les jardiniers de la Ville de Paris donnèrent dans les jardins une preuve exquise de leur virtuosité, si bien que leurs collègues employés par la municipalité liégeoise ont pu depuis, en suivant leur exemple,' réaliser des merveilles.Cependant, la participation allemande, limitée à quelques échoppes sans goût, autour d'une massive représentation des Charbonnages de Westphalie, passait parfaitement inaperçue. Elle n'avait, d'ailleurs, rien d'officiel : Germania avait préféré bouder, sentant bien que la rivalité de la France ne lui permettait aucune espérance. Mais ce n'est pas uniquement pour rappeler ces détails que nous rappelons ces souvenirs. Il se passa alors quelques incidents qui sont intéressants à remémorer. A un moment donné, il y eut une alerte diplomatique, et l'on pensa très sérieusement à la guerre possible... Par ailleurs, le Commissaire général de la Section allemande se trouva être un certain von Keppel, qui a fait parler de lui au Pays de Liège, depuis un an. Ce personnage fut, il y a dix ans, en raison de sa fonction, l'hôte des grands industriels de la région et notamment de M. Greiner, directeur de la Société CockériïT. Or, peu après l'invasion, c'est le von Keppel, bien documenté, qui fut chargé de " réorganiser " l'industrie au Pays de Liège. A ce titre, il s'installa à Seraing chez M. Greiner lui-même et eut l'aplomb d'inviter ce dernier à sa table. Ses procédés tyranniques n'eurent au surplus aucun succès. Comme, un jour, il avait menacé de faire chercher chez eux, pour travailler à l'usine, les ouvriers qui avaient cessé le travail et parlait même de prendre pour les y contraindre les mesures les plus effroyables, il eut la stupeur de voir que personne ne répondait à sa réquisition. Quelques jours plus tard, M. Greiner — d'abord dépossédé de sa direction — ayant été prié d'intervenir, invita courtoisement son personnel à travailler. Immédiatement tout le monde rentra— pour peu de temps d'ailleurs — mais la leçon était donnée... Nous eûmes en cette année 1905 une infinité de visiteurs Boches, et c'est d'alors surtout que date, dans le Pays de Liège, l'invasion hideuse de la brasserie allemande, acclimatée par les serveuses tyroliennes des Augustinerbrau. Or — ce n'est un secret pour personne — nombre d'Allemands ne se génèrent pas pour proclamer, à cette occasiori, que la Belgique avait bien raison de célébrer le soixante quinzième anniversaire de son indépendance, parce qu'elle ne pourrait jamais fêter le centième... Cela a été dit cent fois. Aujourd'hui, nous savons que cette fanfaronnade n'était que l'aveu d'une préméditation criminelle. Alors, nous ne voulions pas croire au bluff pangermaniste... Aussi bien, les bluffeurs ont vendu la peau de l'ours avant de l'avoir mis par terre. La Belgique libérée, fortifiée, grandie à jamais dans l'estime universelle " par l'exaltante vertu du sang de ses martyrs," pour employer l'expression de Jules Destrée, fêtera à son heure le centenaire de son indépendance. Mais on se demande dans quelles conditions se trouvera l'Allemagne lorsque viendra pour elle la daté du cinquantième anniversaire de la fondation de l'Empire Germanique. Rira bien qui rira le dernier, pourrait-on dire, s'il pouvait être question de rire au milieu des horreurs décharnées par la monstrueuse aberration des nouveaux Barbares. Un discours de M. Carton de Wiart Voici le texte in extenso du beau discours prononcé à la, Belgica, le lundi 22 Juin, par notre ministre de la Justice. " Monsieur le Président, Messieurs," En me remerciant comme vous le faites, vous intervertissez les rôles. C'est à moi qu'il appartient de vous-dire ma vive gratitude pour l'accueil que je trouve ici et pour le réconfort que j'en éprouve. Il est bon, en ces heures passionnantes, mais dures que nous vivons, dispersés comme nous le sommes, et absorbés par des-tâches diverses au service d'une même cause, il est-bon de nous voir, de nous reconnaître souvent entre; Belges ; de nous retremper dans la communauté de nos espérances et de nos énergies. C'est un morceau de la Patrie que je découvre ici. F.t ces gronppments belges, qu'on rencontre aujourd'hui, tantôt importants, tantôt modestes, en Angleterre, en France, aux Pays-Bas, en Suisse, ailleurs encore, ce sont les fragments d'un miroir qui serait pour un moment morcelé. Et chacun de ces fragments, en ses dimensions propres, garde et renvoie l'Image de la Patrie entière. Mais votre Cercle Belgica offre ceci Se particulier d'être une représentation de la Patrie au sein de cette ville immense, capitale de cet Empire britannique, qui, ayant noblement tenu vis-à-vis de notre pays violé la parole de garantie qu'il nous avait donnée prodigue à notre pays meurtri les témoignages de l'amitié la plus attentive et la plus généreuse. Un Comité vigilant a su y grouper des Belges de Flandre ou de Wallonie, appartenant à toutes les opinions et à toutes les conditions, et s'ingénie à multiplier pour eux les éléments et les profits de cette vie de société, qui est une de nos spécialités nationales. Il m'est infiniment agréable de saluer à la tête de ce Comité un de mes plus éminents confrères du grand Barreau d'Anvers, dont je connais et apprécie de longue date et le talent et le caractère. Et je ne m'étonne point qu'un tel cercle ait obtenu, parmi les concours dont il s'honore, le patronage des ministres d'Etat que les circonstances et leur rôle retiennent comme vous mêmes, provisoirement ici. Ce m'est une joie de saluer à ce titre Messieurs Hymans et Vandervelde dont la présence évoque à mon souvenir cette mission profondément émouvante qu'ensemble, le cœur et l'esprit vibrant au même diapason, nous remplîmes en Amérique, en septembre dernier. Et vous savez comme moi, comment depuis lors, et plus spécialement dans cette Angleterre où vous les voyez à l'oeuvre, ils ont multiplié au service de notre cher pays, de tous ses intérêts moraux ou matériels, les ressources du dévouement le plus inlassable et du plus ardent patriotisme. Oui, notre pays est dispersé. Oui, il souffre des souffrances infinies. En même temps, il n'a jamais vécu dans le cœur de ses enfants et dans la conscience universelles d'une vie plus intense, plus unie, plus rayonnante et phjs noble. Mais ce pays dispersé, vous savez bien où il cesse de l'être. Ces Belges du dedans et du dehors, comme on les a appelés, vous savez bien où ils se retrouvent, où ils se confondent — et où il faut que notre piété à tous soit toujours présente avec eux ? C'est dans nos lignes de bataille, c'est au milieu de notre armée, dans cette sereine et pure atmosphère de vaillance et de confiance qui enveloppe nos soldats, oui, tous nos soldats, en dépit des brùmes de l'Yser et des gaz asphyxiants que dégage la Kultur aux abois. C'est là que nous devons aller prendre le sens vrai des situations, exciter nos propres volontés, fortifier notre union sacrée pour la lutte et pour la libération. C'est là que nous devons aller puiser sans cesse un aliment nouveau à ce bienfaisant et sage optimisme qui est de plus en plus un facteur essentiel de la victoire. Quel contraste entre ces riants paysages anglais que je traversais hier et cette région de l'Yser — où convergent nos pensées.— et que Dante, s'il l'eut connue dans son état actuel, aurait choisie sans doute pour en faire un des cercles de son Enfer. Elle était aussi, cette région de l'Yser, il y a moins d'un an, un des pays les plus paisibles et les plus heureux qui fussent sous le soleil du Bon Dieu. Pays des gras pâturages, coupé de canaux et de fossés, semé de villes et de villages. Ca et là, des fermes blanches et basses coiffées de tuiles rouges, blotties dans la verdure. Des rangées de grands peupliers, infléchis par le vent de la mer, y marquaient la direction des grandes routes. Quelques tours trapues, des clochers rustiques, d'ador-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1915 bis 1916.

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