La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 01 August. La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rx93777763/
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1ère Année.—No. 10 Dimanche, 1 Août 1915 La Beldique Aonbelle abonnements: Rovaum Uni. continent 1 an 12 sh. 15 fr. 6 mois 8 sh. 10 fr. 3 mois 4 st. 5 fr. On s'abonne : 43, CHANCERY LANE, LONDRES, W.C. Tout ce qui concerne la Direction ou la Rédaction doit être adressé à Mr. HENRY WYERS, Directeur. Téléphone : Holborn 212. Le Numéro Hebdomadaire: Royaume-uni, 1 Penny; Ci Registered ai the G.P.O. as a nevvspaper. 'Plutôt mourir de franche volonté Que du Pays perdre la. Liberté. -uni, 1 Penny; Continent, 15 Centimes. \P.O. as a newspaper. abonnements: Rovaume Uni. Continent. 1 an 12 sh. 15 fr. 6 mois 8 sh. 10 fr. 3 mois 4 sh. 5 fr. On s'abonne : 43, CHANCERY LANE, LONDRES, W.C Tout ce qui concerne l'Administration ou les Annonces doi être adressé à Mr. JEAN EVRARD, Administrateu En Manière d'Hommage Notre petite Reine n'a pas voulu qu'en ces jours de deuil collectif, on pensât à célébrer son anniversaire. Ce geste d'effacement est trop bien celui qu'on devait attendre d'Elle pour qu'on en soit surpris. Mais quel Belge — fût-il républicain — n'aura pas regretté l'occasion qui s'offrait à chacun de dédier à la petite fée qui incarne la bonté courageuse à coté du vigilant héroïsme, un peu de l'hommage attendri de la Patrie dispersée ? Rappelez-vous son sourire discret et sa grâce un peu mélancolique, quand, dans l'acclamation des Joyeuses Entrées, il y a deux ans à peine, elle traversait, à côté du Roi, dans les carrosses de gala,les rues de nos grandes villes ! On ne sait quoi de charmant et d'émouvant émanait de sa mignonne silhouette. Quelle douceur exempte de toute hauteur intimidante, dans sa façon de répondre aux vivats et d'accueillir les enfants ! -Quelle maman compréhensive on sentait dans cette Reine, et combien le populaire lui était reconnaissant de montrer qu'elle était humaine et sensible au lieu de l'éloigner par la morgue d'une attitude noblement réservée Souvent, en ces jours-là, si paisibles et si joyeux, d'aucuns conçurent <des craintes en la voyant si délicate, en apprenant que sa santé fragile l'empêchait souvent d,'accompagner le Roi. Aujourd'hui, il semble en vérité que notre petite Reine ait puisé des forces inconnues dans l'admirable tâche de réconfort à laquelle elle s'est vouée. Elle n'en parait pas connaître les fatigues et les soucis. Elle se dépense sans compter aux côtés du Roi ; quand elle n'est pas au chevet des blessés qu'elle emcourage et à qui, en leur parlant du foyer, elle fait oublier leurs souffrances, elle prolonge jusqu'aux tranchées sa mission secourable. Nos soldats coimissent et vénèrent la menue visiteuse qui apporte du tabac, et trouve de si jolies phrases qui stimulent : Ils savent que la petite Reine est brave comine eux et qu'à l'un d'eux qui l'avertissait du danger possible, elle a répondu tranquillement : " Comment voulez-vous que les obus m'atteignent, je suis si petite Pendant ce temps-là, à quoi donc la noble épouse du Kaiser et les dames de sa famille peuvent-elles bien s'occuper ? Ce rapprochement qui s'impose rappelle une particularité qui doit- nous rendre la Reine plus digne encore d'hommage et d'affection, c'est que, parmi ceux qui luttent contre nous, elle a certainement des proches, des êtres chers, et qu'ïlle est soumise, par son origine, à des angoisses que nous ignorons. Bavaroise, elle semble aujourd'hui créée, dans sa frêlp vigueur, pour infliger aux Allemandes, dont vous avez lu les lettres cupides et féroces, la souveraine It çon du plus noble exemple. En partageant nos destins, elle s'est associée à notre infortune avec toute la générosité d'un cœur loyal et conscient des iniquités commises. Son action de consolatrice et de guérisseuse est dans son innocence magnanime, la plus éloquente condamnation du grand crime. Les événements qui bouleversent la vie sociale, mettent en lumiire la pureté des grands caractères. Dans la monstrueuse épnuve que sulit notre malheureux pays, il y aura eu pour tous les Belges, une douceur indicible à contempler de loin, sur le coin de terre exigu qu'on a pu disputer à F invasion, l'image bénie de la petite Reine-infirmière, qui s'évoque dans le décor ravagé, sous la fumée des canons proches, à si peu de distance des tueries, comme Fangélique figure des Vertus réparatrices. Un an de guerre Tandis que les hommes s'entretuent, l'impalpable cendre des minutes continue à couler entre les doigts du Temps, ni plus ni moins rapide qu'aux belles heure s de l'Europe pacifique. Et nous voici ramenés à ces jours radieux du début d'août, qui marquèrent l'an dernier les premiers événements de la monstrueuse Tragédie. C'est le moment du bilan et de l'examen de conscience. Où en sommes-nous, et où en sont-ils ? Il y a de longs mois déjà, au lendemain de la victoire de la Marne, M. Henri Bergson, le philosophe français, a publié dans le Figaro un article intitulé : La Force qui s'use et la Force qui ne s'use pas. Il y examinait la situation respective des deux grandes coalitions que l'effroyable tourmente a jetées l'une contre l'autre. Il concluait mathématiquement à l'épuisement graduel de la puissance austro-germaine et au renforcement correspondant de celle des Alliés. On voit combien les péripéties de la guerre lui ont donné raison. Evidemment, l'agresseur peut se dire encore en bonne posture apparente, puisqu'il continue à envahir en préservant son propre territoire. Mais tout cet immense projet de conquête et d'asservissement pour la réussite duquel il s'est préparé pendant tant d'années, et qui absorbera ses dernières ressources vitales, l'a conduit au plus piteux des échecs. Car ce n'est pas, on en conviendra, pour occuper la Belgique et un vingt-cinquième de la France que l'Allemagne a déchaîné un fléau qui l'atteint elle-même si cruellement ! Qu'est-ce que ce qu'elle détient et qu'elle devra bientôt rendre, à côté de ce qu'elle avait pensé s'approprier ? Qu'avons-nous vu depuis un an ? • Dans l'Ouest, l'effort allemand, après les premiers bonds, s'est heurté contre une barrière que tous les renforts et toutes les inventions cuisinées dans l'enfer des chimistes d'Outre-Rhin n'ont pu lui permettre de culbuter. Paris et Calais sont intacts, comme en septembre, et plus fortement garantis. Les Alliés surpris ont maintenu l'ennemi après l'avoir contraint à reculer. Ils se sont organisés. Le Temps s'est fait leur auxiliaire. Joffre épargnait ses forces tandis que les généraux teutons dans leurs attaques en masses serrées prodiguaient les existences. Cependant Kitchener accomplissait le miracle de faire surgir d'entre les pavés une formidable armée. Cédant à la pression populaire, l'Italie, toute neuve, avec ses réserves fraîches, arrive à la rescousse. La flotte britannique paralyse à souhait le ravitaillement des puissances centrales. Quant aux Russes, à propos desquels les opérations actuelles favorisent la faconde déprimante des pessimistes, leur action dans l'ensemble n'a cessé d'être inestimablement utile. Pensez donc à ce qui serait arrivé si, dès le début, ils n'avaient forcé l'Ogre à diviser ses forces ? Combien ils ont contribué à l'épuiser par leurs retraites qui équivalent à des victoires ! Ils ont, dans l'Est, occupé l'ennemi, comme la flotte anglaise l'a paralysé sur mer. Aujourd'hui, voyez quels contingents ils l'obligent à leur opposer et quelles pertes ils lui infligent, et pour quels résultats ? Si même les hordes austro-boches atteignent Varsovie et Riga, comment imaginer qu'elles pourront se considérer comme momentanément libérées du côté oriental ? Les Russes une fois de plus reviendront à la charge, inexorablement, et le Kaiser saura ce qu'il en coûte d'avoir lancé tant de corps d'armées contre la muraille moscovite. Se représente-t-on, au surplus, ce que vaudront les régiments exténués et décimés qui combattent là-bas, lorsqu'il voudra les ramener d'un front vers l'autre ? L'Allemagne a visiblement, de ce côté, fait un effort désespéré pour donner le change sur ce qui lui reste de puissance agressive, dans le but d'impressionner les neutres qui seraient tentés d'entrer dans la lutte, ou dans l'espoir d'obtenir la paix à la faveur d'une situation provisoirement avantageuse... en apparence. Mais si elle a tout intérêt à voir finir au plus vite une guerre qu'elle avait d'ailleurs toujours espérée rapide, les Alliés, eux, ne sont nullement pressés. Ils jouissent, eux, de ïa liberté des communications, ils ont les grandes réserves d'hommes et d'argent et, forts de la grandeur de leur cause, ils savent que leur victoire doit être complète pour que la paix future soit sincère et définitive. Admettre la paix prochaine, c'est faire le jeu de l'Allemagne qui, déjà fort anxieuse de voir décroître sa force matérielle, verra bientôt aussi, fondre sa force morale. De quoi est-elle faite, en effet ? Du seul sentiment d'orgueil que lui donnait sa force matérielle, constatait naguère M. Bergson. Rien n'est plus vrai. Les Teutons ont été arrêtés dans leur volonté de domination universelle. Ils ont perdu leurs colonies, ou peu s'en faut. Du surpeuple congestionné de vanité, il ne reste qu'un fauve mal en point, lit le plus terrible pour les Allemands, c'est peut-être d'avoir jeté le masque, de s'être montrés tels qu'ils sont, pensant qu'après un triomphe dont ils ne doutaient point, ils n'auraient jamais de comptes à rendre. Ils ont ainsi provoqué l'animosité du monde entier. Après avoir violé la neutralité de notre douloureuse patrie, ils en ont martyrisé les habitants, détruit les monuments, pillé les richesses. Ils ont accumulé les crimes inutiles, les atrocités que nulle raison militaire ne pouvait rendre compréhensible. Ils ont sans motif coulé la Lusitania et ils ont poussé l'inconscience jusqu'à considérer cette monstruosité comme un exploit méritoire digne de susciter la joie patriotique. Déjà ce bluff cynique montre à quel point ils sont désorientés. Momentanément aveuglés par leur délire de malfaisance, quelle dépression subiront-ils lorsqu'au lendemain d'un échec, dégrisés par la détresse imminente, ils reveindront à la lucide notion des choses ? Déjà, depuis de longs mois, dans leurs rangs, le découragement accomplit sourdement son œuvre chez les plus intelligents. Ceux-là comprennent que le temps des ambitions insensées est fini, que leurs chefs se sont jetés dans une aventure qui sera la ruine de l'empire. Voyez déjà, de cet état d'esprit, un suggestif reflet, dans le ton des déclarations officielles. Comme elles sont modestes, si on les compare aux 'proclamations insolentes du début de la guerre ! Le moment viendra où, pressé par la faim, accablé par les deuils sans nombre, réduit et décimé, menacé dans sa sécurité intérieure, ce peuple de proie se verra à son tour plongé dans l'abattement et l'effroi, dans l'attente des heures justicières. Ce jour là, il saura qu'il s'est aliéné, par son inhumanité, tout recours à la pitié de ceux qu'il pensait écraser. Ce jour là, si les Alliés savent l'attendre avec constance, l'ennemi commun connaîtra l'humiliation, car il importe qu'on lui enlève toute possibilité de récidive. Comparez les dates. Voyez quelle ombre se levait, au 2 Août 1914, sur l'Europe anxieuse, et quels affreux lendemains nous préparait l'atroce agression, si par la résistance de la Belgique, par la vaillance des Alliés ressaisis et coalisés, les destins hostiles n'avaient été conjurés ! Voyez au 2 Août 1915, quelle espérance est née du choc des armes, quelle moisson de .certitude pacifique germe du sol arrosé par le sang généreux des héros et des martyrs ! La justice est en maxhe. La cause des Alliés doit triompher, non seulement parce qu'ils sont devenus matériellement les plus forts, mais parce qu'elle ne puise pas son principe dans la volonté d'opprimer. Ils combattent pour le Droit qui ne peut périr. Tout ce qui a ennobli, au cours des temps, la condition humaine, tout le patrimoine des conquêtes bienfaisantes, tout ce qui a rendu, au prix de mille épreuves, la vie plus douce et plus haute, le trésor entier de la civilisation, la grandeur morale du monde latin, tout l'effort émouvant des hommes du vieux monde vers l'harmonie sociale dans la concorde et la liberté, voilà ce qu'ils défendent. Aussi bien, la conscience du devoir surhumain qui leur incombe-rend leur tâche sacrée, elle leur a donné la cohésion dans la ténacité, elle illumine leur courage d'on ne sait quel merveilleux contentement intime. N'incarnent-ils pas l'honneur européen ? Si sombres que, soient encore les nuées qui planent sur les charniers de la douloureuse Europe, en pensant au danger dont l'année sanglante qui meurt a écarté la menace, sachons reconnaître tous les présages de renouveau que l'heure présente permet déjà de discerner. Attendons, d'un cœur ferme et dans une volonté consciente, les promesses qui vont naître des épreuves nouvelles. Elles donneront au prochain anniversaire de la grande horreur la douceur de la délivrance et de la résurrection ! Eux et Nous Le peuple allemand n'a rien appris et n'apprendra jamais rien. Il l'avoue ingénument lui-même lorsque, par la plume de ses écrivains et de ses professeurs, il répond à ceux qui parlent des abominations commises par ses troupes, que d'autres ont fait la guerre de la même façon... il y a deux siècles ou plus. Le jeune professeur allemand qui opère actuellement à Bruxelles et qui publie, d'après des gravures anciennes, des vues de Bruxelles ravagé par les troupes françaises au XVIIe siècle, afin de prouver au monde que la destruction de tant de villes belges par les hordes allemandes a eu des précédents, n'avoue-t-il pas clairement que trois siècles de progrès et de civilisation, n'ont pas entamé la dureté des cerveaux teutons, n'ont pas adouci les mœurs moyenâgeuses de l'aristocratie militaire allemande ? On a souvent répété que les Allemands n'ont jamais réussi à se faire aimer d'aucun des peuples qu'ils ont soumis à leur domination, qu'Alsaciens-Lorrains, Polonais et Danois les haïssent plus encore aujourd' hui qu'au temps de la conquête. Les Germains n'ont jamais su s'assimiler aucun peuple. Mais, par contre, ils se sont toujours laissé absorber par les peuples—plus civilisés qu'eux—et qu'ils ont conquis. Cherchez donc aujourd'hui, dans les pays latins, la trace des millions de barbares qui se sont installés dans les ruines "de l'Empire Romain. Leur langue avait disparu avec leurs mœurs, moins de cinquante ans après la conquête ; ils ont adopté rapidement les usages, le langage et même la religion des vaincus. Actuellement encore, nous voyons, en Alsace comme en Pologne, des fils d'émigrés allemands qui sont devenus d'ardents patriotes alsaciens ou polonais. De nombreux fils de parents allemands font partie de l'armée belge et ce sont peut-être ceux-là qui vouent la haine la plus farouche à tout ce qjui est allemand. Le même phénomène se produit en Angleterre et jusqu'aux Etats Unis où les propagandistes de la cause allemande se recrutent exclusivement parmi les émigrés des dernières années. L'orgueil allemand doit déchanter. Les Allemands ne sont pas et ne seront jamais un peuple de conquérants. Ils sont faits pour être conquis, soumis et non pas pour commander. Il leur faut toujours des maîtres, des chefs avec qui on ne discute pas. L'obéissance passive est à la base de leur nature. Ils ignorent la révolte. Aucune bassesse ne leur répugne. Les soldats qui violent, pillent, torturent, et incendient, se croient absous parce qu'ils ont déclaré : " Nous avons reçu des ordres, nous devions obéir." Obéir toujours, obéir jusqu'au crime ! Ils ne connaissent que cela. Une telle mentalité peut faire de bons soldats selon la conception allemande, mais elle ne peut être celle d'hommes civilisés et libres, d'hommes vraiment dignes de ce nom. L'illusion que la prospérité imprévue de leur pays à fait naître chez les Allemands, doit déjà être sur le point de se dissiper. Elle se dissiperait plus rapidement encore si leurs intellectuels voulaient se donner la peine de réfléchir calmement et de comparer l'histoire du germanisme dans le passé avec sa situation présente. Ils seraient amenés ainsi à avouer que les Germains ont toujours eu l'orgueilleux désir de conquérir le monde et qu'à maintes reprises ils ont cru que le moment était arrivé de réaliser ce désir, mais que jamais leurs efforts n'ont abouti. Il est vrai que les savantasses allemands, qui ont réponse à tout et qui excellent dans l'art d'ergoter, vous diront que, si les Germains de jadis ont été absorbés par les peuples qu ils croyaient avoir conquis, U n en sera plus de même désormais, les Allemands de nos jours étant incontestablement le peuple-roi, la " Herren-rasse " le peuple, en outre, le plus savant, le plus vertueux, le plus doux, en un mot le plus civilisé de la terre. On rie les absorbera plus et ils sont capables de tout absorber, de tout fondre et de tout transformer à l'allemande. N'ont-ils pas opéré, selon le mot d'un de leurs philosophes, la transmutation de toutes les valeurs ? N'ont-il pas inventé une nouvelle morale, un nouvel art, et ne monopolisent-ils pas toutes les sciences ? Cette certitude de leur supériorité, qu'aucune argumentation, qu'aucun raisonnement ne peut entamer, cet orgueil buté, ont été toujours la caractéristique des Germains. Et tout cela est la preuve d'une absence totale de sens critique, de tout objecti-visme. L'Allemand, animé de l'unique souci de se trouver des raisons de s'admirer, a poussé à un degré inouï l'art de solliciter les textes, de fausser le sens des événements. Nous avons pris l'habitude de sourire des exploits-de leurs philologues qui trouvent, dans le Sanscrit et dans d'autres langues mortes, la preuve de ce que tous les grands hommes de tous les temps étaient des Allemands. Quand, par exemple, ils nous expliquent que dans Jésus, le J est égal à G, que le S est égal à R, que la terminaison latine US peut se remplacer par la terminaison allemande MAN et que, par conséquent, Jésus équivaut à German, comment ne pas hausser les épaules et éclater de rire ? Mais eux, convaincus et graves comme l'aurochs, ils ne rient pas et ne voient, dans notre attitude, qu'une preuve de plus de notre manque de sérieux. Allez donc discuter avec ces gens-là ! Efforcez-vous donc de faire pénétrer un peu de la douce clarté latine, un peu de logique raisonnable, dans ces cerveaux blindés. Leur mentalité les porte à pousser toutes choses à l'absurde. Les derniers produits de leur architecture et de leur peinture en fournissent le plus frappant exemple. Comment voulez-vous que des gens qui admirent le monument de la Bataille des Nations, de Leipzig, apprécient la beauté délicate de la Cathédrale de Reims ou la majestueuse simplicité des Halles d'Ypres ?' Ils doivent nécessairement avoir, pour notre art et notre littérature, l'ignorant mépris que les Goths, les Hérules, les Lombards, les Huns vouaient à l'art romain. La délicatesse et la grâce ne sont, à leurs yeux, que des signes de dégénérescence, de mollesse. Les Français, ayant du goût et de la finesse, ne pouvaient être qu'un peuple efféminé ! Aussi ne doutaient-ils pas de leur facile victoire, et la bataille de la Marne, le calme héroïsme, la froide et tenace résolution des troupes françaises, les ont-ils déroutés totalement. Ils ne comprennent plus. Ils sont tout près de considérer que les Français en ne se laissant pas battre, comme les Allemands avaient décidé qu'ils devaient être battus, ont triché au jeu et commettent une grande injustice que les Allemands ont le devoir sacré de leur faire expier dans le sang. Ne pas croire à la mission divine du peuple allemand, quelle aberration ! Résister à l'action du peuple élu, du seul peuple vraiment civilisé, du " Herschervolk"," toujours bon, noble et juste, quelle folie ! En vérité, depuis le temps des Cimbres et des Teutons, les Germains ne doutent plus de la fausseté, de l'hypocrisie, de la méchanceté sournoise des " Welches," de tous ces peuples incompréhensibles qui n'admettent pas qu'ils sont faits uniquement pour être vaincus et soumis par les Germains. Si ces derniers massacrent, ravagent et pillent, c'est que Dieu le veut ainsi. Et il faut vraiment être fou pour ne pas comprendre qu'ils ont pour mission de rendre les peuples meilleurs et plus heureux...en les exterminant.Les Germains raisonnent toujours comme à l'époque des invasions. Si quinze siècles dé contact avec le monde civilisé n'ont pas modifié leur mentalité, c'est que celle-ci n'est pas modifiable. Nous devons bien nous mettre cela dans la cervelle pour ne plus nous laisser tromper par des apparences mensongères. Entre eux et nous, il y a des barrières infranchissables. Depuis toujours, ils sont nos ennemis. Ils le seront toujours. Que cette certitude-là s'ancre dans nos cervelles et nous préserve à jamais de toute faiblesse et de toute compromission. Les Lecteurs de fa îjcl^uf Jloukllc sont assurés gratuitement (VOIR EN 7e pagre)

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1915 bis 1916.

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