La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 18 Februar. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/w950g3mj14/
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LA CHRONIQUE 5 et 7, Galerie toRof(Pw^ge Saint-Hubert) ( X A 2j H] T T H] (q) XJ O T X H) X Hj JNT !N" H] Administration ; N" 7881e. (Bruxelles Rédaction : N# 1408 a ——-—— ~ îï "" i il ~~ ~~ " ' " . ABONNEMENTS ï FONDATEUR : RÉDACTEUR EN CHEF: ANNONCES : page . 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles}, 4 fr, la ligne. — Faits-difers (corps), 3fr. BM1EI.I.KS : 12 francs par an 6 francs pour six mois 3 francs pour trois mois. , . , junnninm la ligne et faits-divers (On), 2 tr. la ligne. - Nécrologies : 2 [r. la ligne. - On ne garantit pas les dates d'insertion. La Provuscb • 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. VlClOP (16 lâ HfeoBAi fc JCclSl U AIu»Lij\l\ti La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts, 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande cl Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. La publicité financière, les petites annonces el les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, o et 7, Galerie du Roi. Ici l'on danse C'était, suivant la 'légende, l'inscription qu l'on avait gravée sur un bel écriteau pendar Ja Révolution à la place qu'avait occupée 1 Bastille. S'il faut en .croire tous les réforme leurs, qui nous proposent différents système pour établir le bonheur du genre humain, il ; a encore bien des Bastilles à démolir, mai nous n'avons «pas attendu leur démolitioi pour commencer le bal. Ne croirait-on pas que nous entrons dans 3 iiècle de la danse ? Les balilets russes ont cré une mode, -un style. La question du tango ; passionné les théologiens. On danse au théfi tre, on danse au caf'conc', on danse au restau aut de nuit, on danse dans les familles, oi ianse dans le monde où l'on ne dansait plus C'est le cas ou jamais de reprendre un mo du prince de Ligne, en le modifiant quelqu< peu : « Le monde ne marche pas, il danse, gt maintenant, ri*est-ce pas le Saint-Père lui héme qui conduit le bal, puisque, ayant pros crit le tango, il l'a remplacé par une danse par sa danse, car dans Paris qui donne le ton j| n'est plus question que de la « fourlane » la danse du Pape. Nietzsche disait qu'il ne croirait qu'à ur dieu qui sache danser : .peut-être aujourd'hu Ee ferait-il catholique, comme tant d'écrivain; français. *** Je me souviens d'un temps qui n'est pas très ointaiii, où la jeunesse avait pour la danse le plus profond mépris ; les bals, qu'on donnail ncore, par habitude, étaient mornes. Les jeu-ics hommes, aussitôt après avoir sacrifié aux lavoirs d'élémentaire politesse, se réfugiaienl u fumoir,et causaient avec gravité. Ils étaient ihilosophes, sociologues, esthéticiens, et désignaient un divertissement frivole, -où (ailleurs ils se montraient très gauches. Les eunes filles elles-mêmes affectaient de préférer la conversation permise aux jeunes cou-iles après le tour dte vailse obligatoire à la ailse elle-même. « C'était à, qui se dissimule-ail dans les encognures des portes pour se jvrer en toute immobilité aux douceurs de la onversation, dit M.Louis Laloy, dans un amu-ant article, qu'il consacre au tango maudit, ans « S. I. M. ». Les bonnes dames dont nous lions les hôtes faisaient, de quart d'heure en uart d'heure, des rondes policières, afin d'em-ccher que les couples projetés par la rota-ion ne désertassent le milieu des salons pour ester appliqués au mur. Mais leur pas pesant, dont criaient les planchers, avertissaient oujours à temps les réfractaires, qui se liraient de reprendre un semlflant de valse, de lazurlca, de scottish ou de pas de quatre. Et I. Laloy ajoute : « Les mœurs étaient-elles neilleures pour cela ? >» * * * r Jamais de la viel nous disent les jeunes eus. Le taugo est vertueux. Il est trop com-liqué pour qu'on puisse penser à autre chose l'j'à exécuter correctement les figures. Toutes ira danses sont vertueuses. C'est parce que ious avons l'âme saine que nous aimons à ious dégourdir les jambes. La danse, pour tous, c'est un sport du soir. » Et ils insistent ur le caractère pur de leurs divertissements : ar la jeunesse d'aujourd'hui est terriblement ertueuse. Ils ont peut-être raison 1 Ce goût de la danse, qui s'est répandu dans la. société out entière, à ce point que Jacques-Dalcroze, s adora Duncan, tous les inventeurs de gym-lastique rythmique et de cal.listhénie, font fu-eur à présent dans toutes les écoles, coïncide mz curieusement avec l'Optimisme résolu l'une génération qui déclare, — et de quel ton lêremptoire I — que ce fut une sotte vanité 511e de se poser d'insolubles problèmes ; une génération qui préfère le foot-bali à la politique et le tourisme à l'esthétique, et qui, si par hasard elle est d'humeur à philosopher, idopte Bergson parce que c'est un philosophe lue les philosophes ne peuvent pas souffrir. C'est a le sang nouveau », comme dit M. Lich-hiberger; et M. Pierre Notliomb, qui inaugurât il y a quelques jours, au Palais de Justice, ies conférences sur « la Jeunesse •», fait entendre que cela se concilie très bien avec ce qu'il ppeai© « l'enthousiasme catholique ». *** Convenons que les hommes mûrs, que cette triomphante jeunesse s'empresse de pousser far les épaules vers 'leurs invalides,ont quelque droit de sourire d'une si étrange salade. Qu'ils ne raillent pas trop, pourtant. De tant île velléités contradictoires se dégage une aspiration un peu confuse, mais puissante, vers "ne conception ordonnée, disciplinée et saine de la vie. Le goût du sport et du risque, le dédain des F^ychologies vaines, de l'-éloquence creuse et grandes phrases vides, ce sont là de bons ':?nes en faveur desquels on peut bien excu-^r, chez ceux qui les manifestent, un mépris 11 f peu excessif pour les inquiétudes de -leurs devanciers, qui, tout de même, avaient leur noblesse. Il est vrai qu'elle manifeste quelquefois une intolérance insupportable la jeunesse Aujourd'hui; et malgré son mépris de i'in-^nectualiame, il lui arrive souvent de se mon-jrer fort pédante. Espérons que le goût de b danse la guérira, et si elle nous fait une so- qui sache .danser, vive notre jeunesse ! L. Dumont-Wilden lu manifestation Saint-Saëiis ,a première représentation du « Timbre Jargent », qui aura lieu le 2 mars au théâtre la Monnaie, s'annonce comme un gros suc ";'s a" point de vue artistique et mondain. Les ^Pétitions de l'œuvre de Saint-Saëns sont très ^anc^es. La partition a conservé toute sa fraî roeur; oiie comporte, 011 le sait, do nouveau> Tecitatifs qui lui donneront une physionomie nouvelle. décors auxquels travaille M. Delescluze Sor>< très réussis, notamment le décor nocturm lionne, où évoluera le ballet blanc, qui sen 11 fies attraits de cette reprise. Mu.RS r^les ont ^ a*ns* distribués : Hélène ' * Pornod; Rosa : M"0 Callemien; Fiametta • Cerny; Conrad : M. Girod; Spiridion :M. d' "9rJr; Bsnsdict ; M. Dua; Patrick : M. Dogmes iENOS FA3TSl PROPOS RIEHUS UN GRAND PARTI U est une fois de plus question de fondei e en France un parti .catholique. Je suppose ^ que Vexemple belge y est pour quelque chose. 1 En effet, c'est très séduisant de voir un pays où les catholiques ont la caisse et le pouvoir, . mais je suppose que c'est surtout très séclui-{ sant pour des gens qui veulent, eux aussi, * avoir la caisse et le ;poiivoir. .Poserais affirmer que le catholicisme, en 3 France, depuis qu'il a perdu l'un et l'autre, 5 a -gagné en qualité et en intensité. Et on ver-! rait des ■spectacles éditants — ma foi, oui! . — si Les meilleurs catholiques de France . n'avaient une vague intuition chez les uns, ! une forte conviction chez les autres, que le . Vatican est, mû par un esprit anlUrançais. ; Si, après la séparation, les évôques français i avaient, pu. grouper leurs oumlles et mainte-. nir clans leur église un esprit national, tout ■ en respeclanJ. les prérogatives de Rome, la séparation aurait été un triomphe moral pour , l'Eglise. Mais il y a là-bas, à Rome, un brave 1 homme de eu,ré qu'on déguise en tsar... Qu'il , ait un successeur mieux au courant des goûts, des mœurs, des qualités ou des faiblesses de la l'ûle aînée de l'Eglise et on 1 verra... 1 On verra quoi? D'abord la continuation du renouveau spirilualislc. L'acceptation {ré-quente de la discipline catholique, quelque chose tout de môme de plus intellectuel que la religion napolitaine, ou vénitienne, ou alos-loise.Et alors? Eh bien, alors, MM. les curés seront priés de bien vouloir se contenter de ce résultat magnifique. S'ils veulent, par dessus le marché, être les maîtres des fonds publics et des places, ils se feront rosser et tout sera à recommencer. Il y a, en France, une conception assez généralement répandue qui. se formule ainsi en bas : » Notre curé est. un brave homme, mais il faut qu'il s'occupe de ses affaires à lui, et qu'il n'embrouille pas les nôtres... » A l'étage social supérieur, on dit . « Le catholicisme est, jusqu'ici, ce qui a le mieux réalisé en môme temps un idéal de bonté el d'art. » Et tout cela va tant qu'il n'y a pas, pour parler au nom du catholicisme, un M. Woeste qui est le maître, et des gens éloquents qui demanderont quinze mille francs par an sous ce prétexte, curieux en l'espèce, que le Christ, né dans une étable, est mort en croix. Le Christ n'a jamais demandé à être nommé César. Bob. An jour le jour U POLÎTiOOE Un de nos plus brillants confrères ii-tbéraux 'avait eu d'idée si juste d'in-voquer le Paraguay, icettc •colonie' que iles jésuites possédèrent, à -propos de 'la nôtre, <le coilonie, que des jésuites veulent posséder... iComibien son 'article, si sagace fût-il, est éclipsé '.par celui dont ri-poste le XX0 Siècle ! C'est tout iperies, et nous ne savons lesquel-iles choisir pour nos lecteurs. D'abord, le ijou mail cléricail se tborne à insinuer que, ipeul-étre, ^'épouvantable régime institué par les « iBons Pères » valait mieux encore que -la sauvagerie... On le -voit, l'organe officieux n'est -pas difficile pour ce que 'ses ïamis ap(pe)!lent les (bienfaits .de la cuti-turc religieuse. Par contre, il est distrait, mais distrait ■aveic rplus de (grâce encore que la plus « tète ide .linotte » .des jolies femmes ! Voici, en effet, ce qu'il -ose écrire : Bornons-nous à inviter 1' « Etoile » à citer un seul catholique, député, journaliste, missionnaire ou conférencier, qui ait proposé à la Belgique de se destituer, au profit des Jésuites, de sa souveraineté sur le Congo. Qui a jamais demandé que les Jésuites fassent les lois, nomment les fonctionnaires, dirigent et surveillent l'administration ? •Or, vous vous rappelez comment, il y a quelques semaines, le XÀ"6 Siècle lui-même demanda la constitution, ipour les missions, de territoires où aucun autre -M a ne, aucune autorité 11e isc montreraient?... Après une aussi prodigieuse étourderie, nous «pourrions! 'tirer iréolieilile; .le XX® Siècle ne nous ?e permet pas et continue de plus fort en plus fort. Il est joyeux, il va devenir dangereux. ill nous explique qu' >« il y a orne différence entre Stanlleyville et Liège »... Si c'est au point de vue de lia leimpérature, nous J'admettons aussitôt.. Si, au contraire, ill s'agil du statut politique, nous voudrions savoir comment une colonie ibeilge ne doit pas être soumise à notre régime iiationa!? Il nous il'expilique 'aussitôt : Nous ne demandons pour les missionnaires aucun privilège. Nous ne demandons qu'une chose : c'est que le gouvernement fasse ce qu'il faut pour mettre hors d'état de nuire les malheureux qui retardent l'avènement de la civilisation dans notre colonie en se conduisant vis-à-vis des missionnaires comme ils ont le droit constitutionnel de le faire visrà-vis des curés en Belgique. Sans doute, les compliments dont 1' « Etoile » accable M. le ministre des colonies—.courage, énergie, clairvoyance, etc. — dans le même article où elle insulte M. le baron de Broqueville, lie sauveront aucun coupable du juste châtiment... Vous voyez comme c'est simple. Il 11e faut aux missionnaires 'aucun privilège, mais seullennent que "< l'on «nette "hors d'état de nuire îles analLheurcux •» qui osent ne pas marcher avec eux. Les 'libéraux (il 11e faut pas en disputer, les .« malheureux » en question sont simplement les libéraux 011 dissidents de toute espèce), îles libéraux, disons-nous, ^ subiront donc le « juste châtiment » réservé au «< coiupailVle ». M. Renkin, paraît-:(l, hési-| tait (jadis !) là comprendre de la sorte l'iadmi-nistration d'une colonie belge; M. de Broqueville va changer tout, cella. C'est le XX0 Sic-\ oie qui, après avoir demandé des territoires L réservés aux missionnaires, nous apprend que personne ne les pourra plus contrarie! , dans tout le Congo... Qu'il soit, remercié pom , une franchise, terminant pcut-oai dire île dé s bat coloniaJl par 1a. justification éclatante d( . nos pires reproches ! PETITE CHRONIQUE Regards en arriéra 18 février 1858. — Naissance à Bruxelles do la princesse Louise, fille du roi LéopoM II et do la roiue 'Miarie-Henriotte. Les comptes des hospices. Le débat sur les hospices, qui a occupé un nombre inusité de séancés au conseil communal de Bruxelles, s'est terminé enfin et de la façon que l'on avait prévue. Quand le vin est tiré, il faut le boire, dit le proverbe. De même, lorsque les hospices ont dépensé 250,000 francs de plus que les crédits qu'ils avaient obtenus, il n'y a, pour le conseil communal, qu'une chose à faire : payer. Cela est si vrai que les conseillers cléricaux eux-mêmes se sont bornés à s'abstenir. Mais les réserves qui ont accompagné le vote et les constatations faites au cours de la dis-, cussion donnent à ce vote sa vraie signification.M. Bauwens et ses amis restent en fonctions... provisoirement, comme les y conviaient les socialistes, — les seuls qui les aient vraiment soutenus au cours de la bataille. La crise ne nous semble pour cela nullement résolue : sa solution est différée, tout simplement. Le père Loriquet au « Peuple ». 11 n'y a pas que le fameux « libéral écœuré » qui ait émigré du « Patriote » au « Peuple ». Le B. P. Loriquet l'a suivi pour apprécier, dans la feuille socialiste, les épisodes de la campagne menée contre les hospices. rr faut voir de quelle façon notre confrère résume le dernier article de notre collaborateur Philalèthe. A en croire le « Peuple », l'a « Chronique » aurait à peu près reconnu l'inanité des griefs articulés contre M*M. Spelil et consorts et ce qui subsisterait de ses précédentes critiques équivaudrait à presque rien. Line seule chose nous étonne, c'est que, s'il en est ainsi, le B. P. Loriquet du « Peuple » n'ait pas jugé utile à la cause du conseil" des hospices de reproduire textuellement l'ode aux multiples strophes que la « Chronique » avait dédiée à la louange de ses membres... Pourquoi on l'aime. Ce n'est pas seulement de la sympathie cordiale, ni du dévouement vrai, c'est de l'amour, j— si l'on peut ainsi parler, — que les socialistes ont. témoigné à M. Bauwens au conseil communal de Bruxelles. Il n'y a pas d'autres termes pour traduire le couplet affectueux chanté en l'honneur du désormais célèbre administrateur des hospices par M. Camille Huys-mans, parlant au nom de son parti. Comme un de nos amis, causant avec un défenseur qualifié du « prolétariat conscient et organisé », S'en étonnait, — rappelant l'échec subi, il y a quelques mois à peine, à Liège, par M. Bauwens, auquel les socialistes préférèrent,, comme candidat au Sénat, un jeune échevin de Saventheni, dont les titres politiques ne semblaient pas vraiment pouvoir balancer ceux de l'intransigeant notaire bruxellois : « Certes, lui répondit-on, nous aimons beaucoup M. Bauwens qui, en dissociant les rangs libéraux, nous rend service. Mais, pour la raison même qui détermine notre « amour », nous préférons qu'il exerce son activité politique à l'Association libérale plutôt qu'à la Maison du peuple. » A Bastogne. Un de nos fidèles abonnés nous envoie un « réglementée police » pour le carnaval de la ville de Bastogne. U suffit à nous prouver que les habitants de cette ville s'amusent sûrement, sinon du carnaval, au moins du règlement... Voyez, plutôt : « Il est rappelé aux habitants qu'en vertu du règlement communal du 2S janvier 1913 : Article 24. — Les personnes qui se proposeront de se masquer, de se parer ou travestir pendant les jours de carnaval, devront en faire la déclaration au commissaire de police trois jours au moins avant le dimanche précédant le maitdi-gras et celui de -la Lœtare. Il leur sera remis, contre paiement d'une taxe de 25 centimes, un numéro qui devra être attaché ostensiblement et d'une façon permanente et à la hauteur de l'épaule, sur le vêtement de la personne masquée, parée ou travestie. » Si des gens'de Bastogne persistent dans l'intention de faire le carnaval, c'est qu'ils ont un rude tempérament ! Mais, à. quels terroristes, à quels bandits de l'auto grise, la police de Bas-tngnc peut-elle bien avoir à faire? Nous n'avions jamais entendu parler de rien de sem-| blable pour la petite ville illustre seulement | jusqu'ici par ses jambons. Désormais, elle aura mieux : les joyeux drilles dont l'entrain aura résisté à l'inscription trois jours avant, « au paiement de 25 centimes pour un numéro attaché ostensiblement et d'une façon permanente et à, la hauteur de l'épaule, sur le vêtement ». On a tant fait de chichis, jadis, à propos de la marque jaune, attachée, aux vêtements des Juifs. L,es malheureux déguisés de Bastogne nous semblent bien plus à plaindre que les \ ietimes romantiques du Ghetto... Toujours les «motifs». Le \style militaire amuse nos lecteurs. Quelques-uns continuent à nous envoyer des motifs de punition choisis. U y en a qui sont de véritables perles. De ces motifs dont 011 ait : c Ça va barder I » * Huit Jours au soldat X... pour, en étant aux manœuvres en terrain varié et, ayant un rasoir dans son havre-sac, 11e s'y être pas rasé I » Il y a aussi la note suivante adressée par un capitaine de semaine au lieutenant de semaine d'un bataillon détaché : '< Monsieur X..., » Ayant constaté aujourd'hui que les pommes de terre du troisième repas ('.aient encore très dures, et ayant appris qu'on les coupait seulement en deux, en les épluchant, vous voudrez bien prévenir le personnel de semaine, ù l'appel du soir que, si les caporaux ne savent pas exiger que leurs soldats les coupent en quatre parties égales demain matin, après-domain matin je ferai assister tous les sergents de semaine cette corvée, mettant ainsi en pratique une instruction du colonel Y..., toujours eri vigueur au régiment quand le besoin s'en fait, sentir; car il faut que nous apportions un remède à cet état de choses dans l'intérêl du soldat. » <r=^ Les nouveaux Diogône. II y a parfois de drôles de rencontres dans une simple page de journal. Hier, un de nos confrères parisiens publiait dans une même colonne, deux filets qui méri taient d'être comparés. Dans l'un, on raconta l'histoire d'un homme qui, depuis trois ans, v dans une vieille armoire. L'armoire est posé en plein champ et notre Diogène s'y tient a frais, sans soucis du vent, du froid, des étés e des hivers ! Dans le filet suivant, on nous annonce que 1 prince d'Albanie cherche un palais. Il parai que le nouveau chef d'Etat ne sait pas où s loger. En Albanie, la plus somptueuse demeur n'est encore qu'une bicoque. Eh bien ! pourquoi ne pas tirer une leçon d l'articulet- précédent? Pourquoi le princi n'adopterait-il pas, à son tour, le système a der nier tonneau », inventé par Poidevin, l'hommi au bahut ? On pourrait bien fabriquer pour lu un coffre sur mesure, un coffre muni du clïauf fage central et de tout le confoft moderne. Etant donné la mentalité de ses sujets, 01 pourrait même le loger dans un coffre-fort. Ui beau coffre-fort en acier, made in Gcrmany. Nouvelles & la main M. Brian d au Havre. — JEt cette tgrande manifestation des dockers dont 011 nous menaçait depuis quinze jours? — Elle a échoué au port. Dfl AC£IiIT°MROI ALBEE1 AU COURS D'UNE PROMENADE, LE CHEVAL MONTE PAR LE ROI ALBERT FAIT UNE CHUTE, ET LE ROYAL CAVALIER SE FRACTURE LE BRAS GAUCHE Une note officielle annonçait, hier matin qu'au cours d'une promenade à cheval, le Ro: avait fait une chute le matin, dans la forêt d( Soignes, ;près de Boitsfort et que les docteurs Depage et Lebœut, appelés d'urgence au Pa lais, avaient constaté une fracture du bnu gauche. Cette note ajoutait que l'accident avait étti provoqué par la chute du cheval qui, trébu chant sur une pierre dépassant le pavé, avaii glissé et s'était abattu'entraînant son cava lier. * * * Nous sommes à même de rassurer le public en annonçant que l'état du Roi est aussi satisfaisant que possible. Le docteur Depage a pu immédiatement ré du ire la fracture, après avoir soumis la partie atteinte. — l'humérus près de l'articulation, — à une épreuve radiographique. A 4 heures de l'après-midi, 011 11'avait pa* encore constaté chez le blessé la moindre fièvre. Le Boi n'est pas alité, nous a-t-on dit au Pa lais, et sou état est si rassurant que les médecins'ne revîendrolït pas de la journée et qu'ij n'y aurait très probablement pas de bulletin de santé dans le courant de la soirée. L'ACCIDENT Quant, à l'accident, voici les circonstances dans lesquelles il s'est produit. Le Boi qui. comme on sait, a l'habitude de faire tous les matins une promenade à cheval dans la ïorèi d2 Soignes, avait quitté hier le Palais vers 8 heures, en compagnie du commandant dr Roy de Blicquy. Vers 9 heures, les cavaliers, qui s'étaient dirigés vers Boitsfort, se trouvaient près des nouveaux étangs, au coin de la drêve des Enfants noyés et de la drôve cli Comte, quand, soudain, le cheval du Roi.ayam butté contre une pierre, tomba sur les genoux, puis s'abattit sur le côté, entraînant son cava lier dans sa chute. Le Roi, qui avait d'abord glissé sur l'enco lure do sa monture, fut alors brutalement jete sur le côté, mais il réussit assez rapidement c se dégager et, bien que son bras le fit Deau coup souffrir et qu'il eut reçut un coup de sa bot à la jambe, il eut la force de se rendre «' pied chez le commandant du Roy de Blicquy dont la propriété n'est pas éloignée du lieu 01 s'était produit l'accident. Le Roi reçut les premiers soins d'une sœu: de charité chez le commandant du Boy di Blicquy. La religieuse lui banda le.bras et h Roi, qui souffre également d'une contusion à U jambe, regagna alors le Palais en automo bile. Afin de ne pas effrayer la Reine, le Roi avai défendu qu'on la prévint de l'accident; il tînt î s'acquitter lui-même de cette tâche. La Rein* fit preuve du plus grand sang-froid. Les médecins furent immédiatement man dés et le Roi put recevoir leurs soins dès s; rentrée au Palais. Très inquiets, le comte Jean de Mérodc grand maréchal de la Cour, et le lieutenant-gé néral Jungbluth s'étaient rendus au devant d lui. Mais le Roi, un peu pâle, les rassura ei souriant; puis il se rendit dans les apparte rnents de la Reine; et ce n'est qu'après l'avoi mise au courant des détails de l'accident qu'i consentit à se livrer aux médecins qui l'alter d aient. Sa fracture ayant été réduite par le docte u Depage, le bras du Roi a été immobilisé dan du plâtre; les médecins estiment qu'il devr rester bandé durant six semaines. A 5 heures du soir, le Roi, très calme, éta étendu sur sa chaise-longue et s'entretena: avec son entourage. UN BULLETIN DE SANTE Voici le bulletin publié à 5 heures, concei nant l'état de santé du Roi : « Le Roi est atteint d'une fracture oblique d l'extrémité inférieure de l'humérus gauche < d'une contusion musculaire à la jambe droit 1 La fracture a été réduite ce matin, à 11 hci l'es. A 5 heures du soir, l'état de Sa Majesté e; très satisfaisant. 17 février 1914. (signé) : A. Depage, Lebœuf. » LES TEMOIGNAGES DE SYMPATHIE La nouvelle de l'accident causa un vif énn dans la ville : et dès qu'il fut connu, de non breuses personnalités se rendirent au Pala pour prendre des nouvelles de la santé du Rc-Dans le courant de l'après-midi, de nombrei télégrammes de sympathie étaient adressés c l'étranger à la famille royale. Citons, parmi li principaux, ceux de M. Poinc.arc, président r le République, de l'empereur Guillaume et cer des familles du Roi et de la Reine. LA SOIREE DANSANTE La soirée dansante, qui doit avoir lieu ce so au Palais de Bruxelles, n'a pas été contrema dée à cause de l'accident de cheval du Rc Cependant, le Roi n'y paraîtra vraisemblabl ment pas. La Reine sera seule pour recevoir s ■ invités. i Effroyable drame nie Royale 1 1 Un banquier tue à coups de revolver des comptables vérifiant ses opérations Il semble que certains endroits possèdent ? de viéritables fatalités tragiques. On se rap-1 pelle comment, voici environ un an, une jeune - femme fut tuée sur le coup, par son mari, en ; pleine rue (Royale, vers midi. Aujourd'hui, i presque au même endroit, presque à la même - heure, deux hommes ont été tués raides. Voici des détails très complets sur ce drame, dont 1 l'émotion, en ville, est extrême. LE THEATRE DU CRIME Presque en face de la Colonne du Congrès, un petit iiôtel à porte coohère renferme, au rez-de-chaussée, les magasins d'un marchand tailleur, M. Gustave Fivé, et aU premier étage, les bureaux de 'la Banque Carie. Lorsqu'on entre sous le porche, on trouve, à main gauche, la doutfle porte du magasin. Celui-ci se continue vers le fond par une pièce étroite où se trouvent des porte-manteaux d'un côté, de 'l'autre le bureau du comptable, séparé, par une cheminée, d'un petit cabinet d'essayage formé de cloisons. Dans la troisième pièce, vers le fond, le cabinet personnel de M. Fivé prend jour sur la cour. En face, deux salon-nets d'essayage s'éclairent par le jour d'une plate-loiïïiie. Une petite porte donne accès aux ateliers, longeant la cour et comprenant trois pièces se commandant les unes les autres. 'Cette année de crise n'avait pas été favorable aux affaires. M. Fivé, qui avait pour banquier M. Decoene, d'Adost, s'était résolu à quitter les affaires; tout au moins, il avait accepté et commencé, depuis quelques jours, le travail que lui offrait un ami dans une autre situation, et les opérations d'une liquidation se poursuivaient. Elles étaient, semble-tail, en bonne voie et un arrangement restait probable.LE CRIME C'est pour les opérations susdites que le comptable de M. Fivé, M. Dutoit, et M. .loris, expert, ainsi que le banquier Decoene, avaient confléré, d'ans la matinée de mardi, au tribunal de commerce de Bruxelles. Ils en revinrent séparément et 011 les vit entrer rue Royale, l'expert Joris vers 11 li. 40, le comptable Dutoit. environ un quart d'heuie après, le banquier Decoene ensuite. Il s'agissait d'une vérification des livres de comptabilité.Au bout de peu -de temps, un -ouvrier magasinier, M. Alphonse X..., se trouvant dans les sous-sols, entendit des bruits ressemblant à-ides détonations, m remonta et vit le banquier sortir .précipitamment de .la maison. D'autres témoins constatèrent qu'il descendait les escaliers donnant au square de la Colonne.On. entra dans 'le magasin, où l'on se trouva devant un affreux sipectiacle : deux corps y étaient étendus dans une mare de sang : celui du comptable de M. Fivé, M. Dutoit, et de l'expert Joris. M. Dutoit était étendu sur le dos, la tête posant dans la partie inférieure du coffre-fort large ouvert. Il était mort. Quarut à M. Joris, l'expert, il était couché «ur la table de/commande, devant la vitrine. Il respirait encore, mais ne tarda pas à succomber à son tour. Les deux victimes avaient été tuées à coups de revolver dans la tête, LES VICTIMES •Par une véritable fatalité,les victimes étaient des hommes exceptionnellement sympathiques et aimés, estimés de tous. 'M. Joris, expert comptable et chef de bureau à l'administration des chemins de fer, était un homme d'une soixantaine d'années, adoré des siens. Marié, père d'un fils et d'une fille également en ménage, déjà, i,l s'était dès l'abord montré un ami véritable pour la famille Fivé, dont l'irréprochable correction Savait visiblement touché. Sa mort affole les siens, dont Le désespoir fait peine. iM. Robert Dutoit, depuis longtemps comptable ahez M. Fivé, était d'origine suisse. D'une éducation parfaite, c'était un beau garçon brun, la moustache retroussée, d'allure militaire. Marié, il avait un petit garçon de • trois ou quatre ans... LA POLICE PREVENUE 1 On courut au commissariat tout voisin de " il a rue de Ligne. r M. Ledoux, commissaire de police de la 4e 1 division, prévenu du crime, arriva aussitôt " sur les lieux, accompagné de plusieurs officiers et agents. Peu après, il était rejoint pair 1 M. Jansisens, chef de la brigade judiciaire, e1 ■' tous ses officiers et agents disponibles. A une 1 heure de relevée, sont arrivés M. Holvoetypro cureur du roi; MM. Délaruwiôre, juge d'ins I traction; Cornill, substitut, et Bero, greffier { fies magistrats étaient accompagnés de M Béger, Gilbert, médecin légiste, et de M. Gil let, du parquet. LE SIGNALEMENT DE L'ASSASSIN EST ENVOYE PARTOUT e Ce dernier a pris différentes photographie; II des deux cadavres, tandis que ,M. Holvoet, pro cureur du roi, a fait transmettre têlégraphi l" quement le signalement de Decoene dans tou tes les directions. Toute la police de la bri ;l gade judiciaire a été TTrîse à sa recherche. L'ASSASSIN SE CONSTITUE PRISONNIER Pendant qu'on se préparait ainsi à luTelor ncr la chasse, l'assassin, ayant hésité quelqu }1 trmps, se décidait à se. constituer prisonnie v au Palais de justice. C'est là qu'il fut arrête is errant dans les couloirs, par M. le oommissair , Claessens, chargé précisément de sa recherclK Interrogé par M. le juge d'instruction De L? |G ruwière, il fit preuve d'un calme touchant >s l'inconscience... lP « Mais, enfin, demandons-nous à M. le jug d'instruction, quelle raison donne-t-il d'un t( crime ? — Quelle raison ? Deux mille deux cenl francs... C'est le chiffre epie le banquier acci ir sait, contre toute vraisemblance, le malheureu a- expert, d'avoir indûment employé, au lieu d à. l'attribuer à la partie créancière dont lu e- Decoen, était le principal représentant. C 3s mince elifférend, dans line affaire de près ei 21)0,000 francs, a porté l'assassin à supprime deux hommes de devoir, et qui eussent dû lui être sacrés, en raison de leurs fonctions. » IL SERAIT FOU! Aussi, l'opinion du juge d'instruction est-ellef eiue le coupable est fou... Il en a l'aspect. C'est un homme d'une soixantaine d'années, d'allures sordides, absolument le type de l'usurier romantique. Le cou rouge entouré aune écharpe graisseuse, l'œil soupçonneux, presque toujours une longue pipe à la bouche, les mains dans les poches d'un pardessus serré, il avait déjà inspiré à beaucoup de gens une véritable inquiétude. « M. le juge d'instruction a décidé de soumettre Decoene dès demain à un examen mental, que suffirait, du reste, à justifier son calcine après un té! massacre, aussi bien que sa façon de s'en prèndTe à des hommes quil n'étaient pas directement en cause dans ses affaires. Les médecins désignés, pour cet examen sont choisis déjà, mais n'ont pas encore prêté serment. Pour l'autopsie des victimes, elle aura lieu demain mercredi et sera confiée aux docteurs Fernand et G. Gilbert et Derech-ter.L'INSTRUCTION A ALOST M. le juge d'instruction veut bien nous faire remarquer que-l'affaire se trouve déjà presque terminée II ne leste qu'à établir le caractère plus ou moins usuraire des opérations de Decoene. Db même la folie plus ou moins certaine de celui qui aurait commis un tel crime pour faire disparaître de paisibles témoins de ses escroqueries?...En tout cas, le parquet de Termonde a fait poser les scellés chez le criminel, à Alost. Cette opération fut faite aujourd'hui par les soins du parquet de Termonde, qui se rencontrera là avec celui de Bruxelles. A LA CHAMBRE UNE SÉANCE AGITÉE M. BRIFAUT EST JUGE ET CONDAMNE Gros succès, cette fois encore, pour la matinée Brifaut. Le rédacteur du « Bulletin antimaçonnique » est décidément l'homme à la mode : l'engouement public a de ces égarements...A l'ouverture de la séance, Je ministre de la justice dépose sur le bureau un projet de loi approuvant les conventions conclues entre l'Etat belge et l'impératrice du Mexique, ainsi qu'entre l'Etat belge et les princesses Louise, Stéphanie et Clémentine de Belgique touchant la succession de Léopold II. Renvoyé à une commission spéciale. LES BRIFAUDAGES La Chambre reprend ensuite la discussion de l'interpellation de M. Brunet sur les mesures à prendre en présence de la campagne menée contre les fonctionnaires du Congo. M. Renkin entreprend de dégager les conclusions qui ressortent de tous les débats auxquels l'œuvre de M. Brifaut a donné lieu. M. Renkin.— Aucun dissentiment, quoi qu'on ait dit, n'existe entre le chef du gouvernement er moi. Je niai agi, en ces délicates matières, qu'après accord avec celui qui avait le droit de les contrôler. Le devoir de discrétion des fonctionnaires est absolu. Si des fuites de pièces sont prouvées, les auteurs en seront cassés, quelque direction qu'aient prise leurs documents. La liberté de conscience des agents est entière. Le gouvernement a le devoir de la. garantir, et il la garantit. La protection spéciale des missions chrétiennes est .une obligation absolue pour tous les agents. Le gouvernement a le devoir de l'assurer, et il l'assure. Cette protection spéciale est due aux savants, aux explorateurs et à leurs escortes. M. Mechelynck. — Au même titre? M. Renkin. — Parfaitement ! D'autre part, les missionnaires doivent observer la loi. .Sur tous ces points, les déclarations de M. de Broqueville sont conformes aux miennes. Je repousse les mesures d'exception, que j'estime inutiles. Il est certain, comme l'a dit M. de Bre>que-ville, que, si une société secrete- ou non se constituait au Congo pour combattre les principes de l'Acte de Berlin, ce serait un scandale. Et les agents frappés pour pareille révolte le seraient justeiment. Existe-t-il au Congo un complot maçonnique? Est-il vrai que tout franc-rnaçon combat nécessairement les missionnaires ? Le coefficient d'anticléricalisme est plus faible dans l'administration congolaise que dans l'administration belge. D'autre part, tout missionnaire vous dira qu'il connaît des francs-maçons qui aident et soutiennent loyalement les missions. J'ai fait la lumière sur tous les points criti-efués. J'avais le devoir de me défendre, pour les missionnaires eux-mêmes et pour moi. Depuis 1830, il n'y a pas d'exemple qu'un ministre belge ait été attaqué par des amis politiques, comme je l'ai été 1 Je n'accepte pas ce régime... M. Goblet. — Très bien ! M. Renkin. — Dans ma carrière, j'ai donné cent preuves de dévouement à mes convictions et à mon parti. En Ï908, j'étais ministre de la justice. Le Roi me pria d'accepter la tâche d'administrer la colonie. J'ai accepté en sacrifiant mes goûts, mes intérêts et ma tranquillité. Depuis cinq ans, j'ai travaillé sans relâche au milieu de perpétuels soucis et de difficultés, dont seul j'ai une idée exacte. Et, après cela, je permettrais qu'on m'attaque une année durant- sans libérer mon âme? Je supporterais que des haines personnelles viennent, sous le couvert des missionnaires. rr&e jeter la boue des pires insinuations. (Très bieo I) Jamais ! L'œuvre coloniale à réaliser était immense et pleine de dangers. Malgré notre inexpérience, nous avons su faire mieux que n'importe qui. 11 ne faut pas méconnaître les services et le dévouement du personnel. Je m'élève de toutes mes forces contre les condamnations en bloc que l'on prononce con-" tre le personnel colonial. L'obstination qu'on - met à. opposer missionnaires et fonctionnaires r est d'une insigne maladresse. (Très bien!) Le danger, pour l'avenir du Congo, n'est pas en ^ Afrique, mais ici. (Très bien!) M. Renkin examine en détail les critiques formulées contre son administration et s'atta-che, — une fois de plu à. — à démontrer qu'elles sont injustes et mal fondées. e l M. Renkin. — Je conclus que, dans la question des missions, il n'existe pas de grief valable contre le gouvernement. Pour M. Brunet, je lui demande s'il connaît un seul îonction-r" naire que j'aie abandonné à d'injustes atta-* ques ? e Une grande part de responsabilité, dans tou-i, tes ses controverses, retombe sur l'opposition. c On s'est indigné contre M. Brifaut. On n'a. pas eu la même attitude en 1911. lors des débats retentissants provoqués par la* malheureuse r initiative de M. Vandervèlde. On n'a pas pro- ^ EINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA1 BELGIQUE année, — Mo 418

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