La dernière heure

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s.n. 1914, 02 März. La dernière heure. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/9w08w39n4z/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERREABRIIXEU ES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi Xies annonces et réolamea sont reçues aux bureaux du journal et & l'AGENCE BAVAS, 8, place des Martyrs, 8 (1« étagre) à Bruxelles. - La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N° 61 NEUVIÈME ANNÉE LUNDI 2 MARS 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS bsttxbllss rsovixcs Frw 1.00. . UN MOIS. . % » 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 * 6.00. . SIX MOIS . . » 8.00 • 12.00. . UN AN. ... • 16.00 TPomt l'étrange? !o prix i* Braxelle*, la port en pltu. Il n'cxiato pas d'»bonn«njont meninel. — Pour braxciiec indiquer, •'abonnant, si l'on délire recevoir l'édition du toi? en «elle dn matin. — Les frais de recouvrement sont à la charge des abonni*. U i —m—mmm—mmmmmm* 35 Ans de discussion autour d'un petit Sou Une des particularités spéciales, non la meilleure, de la France, va disparaître : sa grosse et lourde monnaie de bronze a vécu, pour être remplacée par des pièces de nickel pareilles à la monnaie de presque tous les pays civilisés et plus particulièrement de la nôtre, puisqu'elle est percée d'un trou central. La traditionaliste Angleterre restera, pour ainsi dire, seule fidèle aux pesants gros sous. Pour nous, public, une telle réforme paraît aussi simple à adopter qu'avantageuse dans ses applications et pourtant depuis 1879 la question était à l'étude devant le Parlement de la République. Les exemples successifs de la Suisse, des Etats-Unis, de la Belgique, de l'Allemagne, ne furent d'aucun poids; à cette époque, un projet élaboré par M. Magnin, ministre des finances du premier cabinet de Preycinet, fut longuement examiné par une commission extra-parlementaire qui déclara que « la réforme était prématurée ». Depuis lors, la question restait en discussion et l'historique de ces trente-cinq années d'études nous est fait par M. A. Bazerque. C'est un des plus beaux exemples de la lenteur emphatique que peut mettre une collectivité à prendre une décision définitive. En 1883, l'administration des monnaies, par l'organe du rapporteur de son budget, M. H. Morel, reprenait le projet Magnin en l'appuyant de cette considération que « Tadoption de la monnaie de nickel aurait eu pour résultat de donner un nouvel essor aux importantes mines de la Nouvelle-Calédonie et aurait été, pour la colonie, une source de richesse qui aurait pu atténuer les subventions qu'elle recevait chaque année de la métropole ». L'argument ne fut pas entendu.Le 21 juillet 1887, nouvelle tentative; M. Rouvier, ministre des finances dépose un projet de loi « portant création, en un alliage de cuivre et de nickel, de pièces de 20, 10 et 5 centimes, dont le type devait être choisi au concours ». Le projet fut repoussé sur le rapport de M. Million qui concluait o*jp maintiSÎT iritegrâl "des UiritES" monétaires : « Toutes ces unités, disait-il, ont un poids et un diamètre directement en rapport avec le système métrique, et il suffirait de posséder des pièces de monnaie pour reconstituer ce système s'il venait à se perdre. Si donc, on admettait les nouvelles dimensions et les nouveaux poids proposés pour la monnaie de nickel, toute cette symétrie et cette coordination disparaîtraient. » La France conservera donc son lourd billon, afin que si des cataclysmes effroyables annihilaient le monde civilisé, ses lointains descendants, renaissant sur ces ruines, puissent reconstituer son système métrique! Néanmoins, chaque année, les rapporteurs du budget des monnaies continuaient, inlassablement, à, énoncer les inconvénients de la monnaie de bronze et enfin, le 31 mars 1903, le Parlement ordonna la frappe, à titre d'essai, de pièces de 25 centimes en nickel pur. Malgré les tâtonnements des premières émissions, le public se montra satisfait. La question venait d'entrer dans le domaine de la pratique, le « législateur allait se remettre à la besogne » et bientôt les gros sous auraient vécu, mais une idée de M. Caillaux vint tout arrêter. Etant ministre des finances, le 28 novembre 1908, il déposa un projet de loi comportant le remplacement de la monnaie de bronze par de la monnaie... d'aluminium. Nouvelles et vives dissensions! La Chambre nomme une commission de savants afin de faire choix du métal. Après de très longues discussions, elle propose un alliage de 90 % de cuivre contre 10 % d'aluminium.Est-ce enfin la solution espérée depuis ,1879? Non. Lorsque l'on veut procéder aux essais de fabrication, on constate que la frappe est impossible à froid, l'alliage est trop dur. On veut bien remarquer que le nickel a fait depuis longtemps ses preuves et est employé dans presque tous les pays et on revient à lui. Il restait un inconvénient, le danger de confusion entre le nickel et l'argent. On proposa, le trou central, le trou belge, congolais et chinois et, pendant cinq ans, on batailla au nom de l'hygiène et de l'esthétique autour de ce trou dont les partisans finirent par l'emporter.Après cela, ceux qui se plaignent de la lenteur des travaux larlementaires sont des esprits mal i'aits. De 1879 à 1914, il n'y a que 35 ans! ^ N L LA TRAGÉDIE MEXICAINE Washington, dimanche. — D'après un | avis reçu, hier soir, au cercle officiel, M. Benton, qui était sans armes, a été fusillé dans les bureaux du général Villa. M. Benton avait dû attendre pendant deux heures avant d'être reçu par le général Villa. Quand il entra, il reçut un coup de feu dans l'estomac. Il paraît qu'il aurait reçu plusieurs coups de revolver dont le premier était mortel. On télégraphie de Nogalès que le général Caranza a envoyé deux notes au gouvernement de Washington, dans lesquelles il refuse de donner des rensei gnements à M.Bryan, au sujet de la mort de M. Benton, sous prétexte que celui-ci est sujet anglais; mais il promet de faire une enquête au sujet de la disparition de l'Américain Gustave Bauch. Une dépêche du général Villa dit que les troupes constitutionnalistes sont en excellente santé et se préparent à marcher sur Esperando. Il ajoute qu'une banque d'Etat, au capital de 10 millions de pesos, sera bientôt ouverte. Les autorités de la province de Ghi-huaha ont reconnu le général Carranza comme leur chef. — H a vas. Un train militaire quittant Mexico pour le Sud LES SYNDICALISTES ANGLAIS VONT ORGANISER LA RÉSISTANCE AU TRANSVAAL Londres, samedi.— Georges Lansburg, ancien membre de la Chambre des Communes et syndicaliste connu, an- Tom Mann nonce que le comité ouvrier a télégraphié à la Fédération ouvrière du Trans-vaal pour lui demander si elle voulait que Tom Mann visite l'Afrique du Sud pour l'aider dans son œuvre d'organisation, pendant que les chefs déportés se trouvent en Angleterre. La Fédération a accepté en demandant que Tom Mann parte immédiatement. Il est possible que Ben Tillet, le syndicaliste bién con- Ben Tillet nu, et même le fameux Larkin, accompagnent Tom Mann dans cette mission. — Reuter. Un Enfant renversé par une voiture Un gamin de 9 ans, le petit Pierre L..., demeurant rue de Ten-Bosch, 37, en descendant, samedi soir à 7 heures et demie, du terre-plein de l'avenue Louise, près de la place Stéphanie, a été renversé par une voiture de Temise. L'enfant a été blessé aux genoux'et aux jambes. Après avoir reçu les premiers soins dans une pharmacie du voisinage, il a été ramené à son domicile. Deux Disparitions inquiétantes Depuis le 25 du mois de février, M. Pierre P..., âgé de 65 ans, voyageur de commerce, n'est plus rentré à son domicile, rue de Liedekerke, 128, à St-Josse-ten-Noode.On craint un malheur, car depuis quelque temps le disparu était devenu morose et taciturne et, en quittant sa maison, il a emporté, paraît-il, son revolver chargé. #— D'autre part, la police de la 3° division vient de transmettre en tous lieux utiles le signalement de Mlle Jeanne C..., âgée de 18 ans, originaire de Calais et domiciliée rue St-Roch, à Bruxelles. La jeune fille a disparu depuis plusieurs "jours. Elle était serveuse dans un café et avait déclaré à plusieurs client! de cet établissement Qu elle était Jxsse de la rie et qu'elle allait se noyer. L'ORDRE DU JOUR DU PARLEMENT BELGE Chambre : Demain, mardi, interpellations : 1. Par MM. Daens et Fonteync à M. le ministre des Chemins de fer « au sujet du nombre exagéré d'heures de travail imposées à certains de ses bureaux, ainsi qu'à de petits employés et ouvriers, travail harassant qui expose ces agents à de graves accidents ». 2. Par M. Debunne à M. le ministre de la Guerre et à M. le ministre de la Justice « au sujet de la brutalité des gendarmes et des poursuites intentées du chef d'infraction à l'article 310 du Code pénal pendant la dernière grève de Waere-ghem ». 3. Par MM. Donnay et Dejardin à M. le ministre de l'Industrie et du Travail et à M. le ministre de l'Agriculture et des Travaux publics « au sujet des mesures à prendre : 1° pour évi'or les effets des émanations provenant spécialement des fours de la Vieîlle-Montagne, à Hollogne-aux-Pierres; 2° pour faire dédommager les riverains des dégâts qu'elles occasionnent à leurs propriétés ». 4. Par M. Crick à M. le ministre de l'Agriculture et des Travaux publics « sur les retards apportés paT le gouvernement aux travaux à exécuter dans le quartier du Heysel, à Laeken, retards qui empêchent le développement de ce quartier et causent le préjudice le plus sérieux aux finances de la commune ». LES MACHINISTES D'EXTRACTION Voici le texte du projet de loi sur la limitation de la journée du travail des machinistes d'extraçtion dans les charbonnages, proposé par M. Masson; adopté au premier vote et sur lequel la Chambre aura à s'exprimer définitivement mercredi. « Article unique. — Le temps de présence au charbonnage des machinistes d'extraction durant les jours de travail ne pourra excéder neuf heures. . » Us ne seront employés à la translation que pendant huit heures au plus. » Il est fait exception pour les dimanches et autres jours de chômage où le temps de présence pourra être porté à douze heures et employé à la translation aussi bien qu'aux autres travaux. » Viendront ensuite : Modifications à la loi du 13 décembre 1889 sur le travail des femmes, des adolescents et des enfants. Vote définitif des articles amendés et vote, par appel nominal, sur l'ensemble.) Budget du ministère de l'agriculture et des travaux publics. Sénat : Aujourd'hui lundi, à 10 h. 1/2 et à 2 h., réunion de la commission du projet de loi scolaire. Les Descendants pauvres des Combattants de 1830 Une curieuse question a été posée par M. le sénateur Brunard, à l'occasion du crédit inscrit au budget de l'intérieur, au profit des descendants pauvres des Trois-Glorieuses. Combien d'orphelins? Combien de pensionnés? Voici: Ont reçu le subside fixe annuel, en 1913. 194 orphelins de décorés de la croix de fer qui avaient atteint l'âge-de 60 ans; 34 idem., âgés de moins de 60 ans. 86 orphelins de blessés de septembre, qui avaient, atteint l'âge de 60 ans. 13 idem., âgés de moins de 60 ans. Aucun des pensionnés n'a moins de 21 ans. Quant aux orphelins des décorés de la croix de 1830 et des combattants de 1830, ils n'ont aucun droit à ce subside fixe, mais il peut leur être accordé et il leur est accordé des secours sur l'excédent disponible du crédit. D'autre part, ont reçu le subside fixe annuel ou pension, pour la première fois; a) en 1909: 29 orphelins de décorés de la croix de fer et 12 orphelins de blessés de septembre; b) en 1-910: 8 orphelins de décorés de la croix de fer et 3 orphelins de blesses de septembre; c) en 1911: 6 orphelins de décorés de la croix de fer et 3 orphelins de blessés f de septembre; e d) en 1912: 10 orphelins de décorés de d la croix de fer et 4 orphelins de blessés 1; de septembre; s e) en 1913: 9 orphelins de décorés de la C arolx de <er 3 orphelin» de blçssds de & septembre* PROCEDONS PAR ORDRE LE S. U. AUX HOMMES AVANT LE VOTE DES FEMMES l Au oours de l'une des dernières séances de la Commission des )hsrj XXXI, un féministe de la droite I s'est fait le champion du droit de vote pour'les femmes. Les cléricaux continuent donc à invoquer le jupon électoral comme un moyen d'effrayer certains partisans du suffrage universel masculin, et retarder ainsi l'heure de cette réforme réclamée par la majorité du pays. On ne peut nier, en effet, que la question du. vote des .femmes, et celle du S. U. pour les liommès n'ont rien de commun en Belgicjjie. Le S. U. masculin est réclamé depi îs.:longtemps par la majorité des citoyen^Des luttes politiques nombreuses, parfois sanglantes, ont montré clairement la nécessité de réaliser cette réforme de justice urgente pour la loyauté et la sincérité des scrutins.Toute l'opposition, unanimement, revendique le S. U.; les ouvriers chrétiens le demandent également; des députés cléricaux n'ont été élus que grâce à des déclarations formels en faveur de l'égalité politique. Nulle part, au contraire, le principe, du vote des femmes n'a été soumis aux électeurs. Le parti clérical, profondément divisé sur la question, serait absolument incapable, il le sait, de faire voter un projet de vote pour les femmes par sa majorité. Pour y réùssir, il devrait pouvoir compter sur le concours d'une partie de la gauche. C'est sur les collectivistes que les féministes. pour rire de la droite font mine de compter. Un député collectiviste se laisse-t-il aller à des affirmations de principe concernant le vote des femmes, aussitôt la presse cléricale ne se sent plus de joie, elle souligne les paroles de l'imprudent qu'elle s'annexe comme un futur allié. Beaucoup de collectivistes, non des moindres,sont loin d'être prêts à se jeter dans les bras de la réaction par amour d'une réforme que chaeun considère comme prématurée dans notre pays.Trop peu d'entre eux,cependant,ont le courage de le dire avec autant de netteté que M. Maroille vient de le faire dans un article de réplique à M. Vandervelde, qui avait signalé les hérésies des mandataires du Borinage. « Au risque de m'aliéner le beau sexe, j'avoue, écrit M. Maroille, n'être pas entiché du suffrage des femmes; et je connais des milliers de braves compagnons qui partagent me. -.-stf.ijnttnts. Je suis très sympathiqùe et^ tirés dévoué au sexe faible, mais j'estime, pour le moment, qu'il a mieux à faire que d'aller voter; il vote, du reste, déjà suffisamment en ensorcelant les hommes et en les menant par le bout du nez. Les curés en savent quelque chose. » II y a, en effet, beaucoup de réformes à accomplir en faveur de la femme, plus urgentes que celle qui lui accorderait le droit de suffrage. Un démocrate ne peut s'y tromper: si les cléricaux parlent du S. U. féminin, c'est uniquement parce qu'ils espèrent s'en faire une arme pour retarder, au moins pendant quelque temps, l'avènement d'autres réformes démocratiques dont la femme serait la première à bénéficier. C'est la raison pour laquelle, tout en ne nourrissant pas à l'égard du suffrage féminin, une hostilité de principe pareille à celle de certains cléricaux, les démocrates belges considèrent, dans les conditions actuelles, que cette réforme n'est pas mûre en Belgique. Dans les mains des cléricaux, elle ne constitue qu'un moyen plus ou moins adroit de diviser l'opposition et de leurrer la démocratie en retardant l'heure du S. U. pour les hommes. Le Bal d'Enfants de "Bruxelles-Attractions,, Une fois encore, j'ai revu le bal d'enfants qu'organise annuellement « Bru-' xelles-Attractions ». Comme j'éDrouvai quelque incertitude sur la date de cette réunion charmante, M. Ludig, secrétaire, me dit: — Nous eai sommes au vingtième bal. U y a même parmi les dames, qui sont là autour, plus d'une maman qui prit part à nos premières sauteries et dont la progéniture est en train de continuer la tradition. » L'ouverture de cette fête gracieuse se fait par un défilé exquis d'amours traînant le char des heures qu'escortent de minuscules officiers ; puis viennent d'i-nombrables travestis, image réduite et intearnationale de la Société d'hier, d'aujourd'hui et saris doute, de demain peuples diversement confondus; avocats, magistrats, militaires, donnant plus que jamais raison au poète lorsqu'il dit : Les enfants sont ce qu© nous sommes Ils ont nos goûts, nos sentiments; Les enfants sont de petits hommes Et les hommes de grands enfants. Sorte de Kaléidoscope varié et rute-lant, le bal d'enfants constitue le plus délicieux spectacle, le plus pittoresque aussi. Et en regardant tourbillonner cette exquise marmaille, je me souviens d'un vaudeville célèbre — combien lointain ! — de Dennery, où l'auteur convo- âue une manifestation chorégraphique e l'espèce. Sur les cartes' d'invitation • on lisait: « Au-dessous de trois mois et au-dessus de seize ans, il n'est pas permis de danser. » C'est du théâtre, évidemment, par conséquent de la raillerie, et même ex-clusiviste.Ici, en effet, je n'ai trouvé aucun bébé à la mamelle, pas plus que des candidates au mariage. Mais, dans l'atmosphère ambiante de cette salle feérique, on se sent le cœur remué par le parfum de cette prime jeunesse, fleur d'où se dégage savoureuse-ment la vie. O temps suspend ton vol Et vous, heures propioos, arrêtez votre cours. Certes, on serait porté à croire que cette salle féériquè, on se sent le cœur que prétexte à tentative de mazurkas et de polkas, voir de quadrilles. Ce serait compter sans la fatale intrigue — elle existe donc avant que l'on songe à penser? — Comment t'appelles-tu? demande, à son chevalier, un bébé à boucles d'or, de 5 à 6 ans. — Zizi. — C'est comme mon chat. Tu griffes alors? — Je n'ai pas d'ongles; regarde. — Alors, tu ne t'appelles pas Zizi. — Si. Et toi? — Moi, je suis la « bohiémienne »; tu le vois bien, d'ailleurs. — Non, tu es « actrice ». — Actrice « bohiémienne ». — Il te manque un « masque ». — Je ne dois pas avoir, de « maxe ». J'ai assez avec ma figure. — On ne dit pas « maxe »; il faut dire « masque ». — Mais non, puisque c'est Monsieur « Maxe » qui est maître... La musique entonne une mazurka. Le petit couple s'abandonne au tourbillon. Un remou sépare brutalement lès deux danseurs. Et tandis que Mlle Gollière, l'âme de cette fête chorégraphique, s'évertue à les réunir, la « bohiémienne » s'insurge: — Non! s'écrie-t-elle, je ne danse plus. Zizi est un chat; il saute tout le temps. Et elle fond en larmes, en dépit de l'orchestre qui exécute une polka-marche et de la mêlée qui se fait générale. Jean Bar. Une Pocharde met le feu à son lit Samedi soir, Marie D..., âgée de 57 ans, habitant depuis quelques jours rue Haute, se trouvant en état d'ivresse, s'est prise de querelle avec sa logeuse, Mme R... Quelques moments après, la pocharde est montée dans sa chambre et a mis le feu à son lit. Heureusement on s'est aperçu à temps de l'incendie et les flammes ont pu être maîtrisées avant l'arrivée des pompiers. La police a fait écfouer Marie D... pour ivTesse et incendie volontaire. LES UNIONS ANGLO-HINDOUES Les princesses Pretiva et Sudhira Les mariages de gentlemen anglais frec des jeunes filles hindoues devien-ent, d'année en année, plus fréquents. Une charmante idylle, qui vient de se •rminer par un mariage, défraie encore i ce moment la conversation des Lon-raiens : Il y a deux ans à peine que . jeune et jolie princesse Pretiva, la :conde fille du défunt Maharajah de ooeh Behar, épousait M, Lionel Henry [tùadôf, de Wolvar^ampion, Or voici que la plus jeune «ceur de la mariée, la princesse Sudhira. vient d'etre unie, à Woodlands (Calcutta), à •M. Allan Jocelyn Mander, frère du précédent.Les princesses sont sœurs du maharajah actuel de Cooch Behar, l'un des plus intéressants personnages de l'Ero» . pire des Indes. C'est dans une clinique de Londres où elle était en traitement, que M. Al* laa M&o.der fit la oonnaiesanco de 1® princesse Sudhira. DE LA BARQUE ANTIQUE AU "SUPERDREADNOUGHT,, Un vaisseau de guerre athénien Au milieu ; Le dernier modèle de cuirassé moderne Au-dessous : Une galère égyptienne Lorsque l'on contemple les modernes superdreadnoughts et ces steamers qui apparaissent comme des véritables cités flottantes, on a peine à croire que ces géants des mers soient l'œuvre de cet être si frêle qu'est l'homme. Que d'efforts, que de progrès n'a-t-il pas fallu avant de réaliser ces travaux gigantesques ! Ces progrès apparaissent d'autant plus grands lorsque, remontant le cours des âges, on compare nos cuirassés aux pirogues dont les premiers navigateurs se servirent pour explorer le royaume alors inconnu des mers. Les origines de la navigation Réduite à ses éléments primordiaux, à un corps flottant et à un homme qui l'utilise comme moyen de transport, la navigation est le plus ancien de tous les arts. Le premier homme, aux prises avec les inondations, se hissa instinctivement, pour échapper à la submersion, sur le tronc d'arbre ou le glaçon à la dérive, laissant d'abord au hasard le soin de le faire aborder, pais, à l'exemple des palmipèdes, il se servit comme rames de ses pieds et de ses mains. Devenu par la suite plus industrieux, il réunit ensemble plusieurs troncs d'arbres avec des lianes, monta, lui et les siens, sur ce premier véhicule, et s'ai-dant au besoin de quelque longue branche en guise de gaffe, quand l'eau était peu profonde, il descendit sans effort le cours des rivières, ces premières routes, celles qui marchent. Les pirogues primitives Les progrès qui suivirent furent lents. Avant de pouvoir construire un esquif creux, l'homme dut. attendre que la civilisation l'eût pourvu d'outils. U n'est pas douteux que la première barque fût d'un usage suivi vers la fin de l'âge de la pierre. Les musées de Copenhague; de Dublin, de Genève et de Lyon possèdent des pirogues de 2 à 10 mètres de longueur, découvertes à des profondeurs et au milieu d'objets qui les rattachent sûrement à l'âge de la pierre polie. Toutes formées par un demi-tronc d'arbre creusé en auge, avec des haches de pierre, que le feu venait parfois aider, elles sont extérieurement plus ou moins travaillées, ayant tantôt les deux extrémités coupées droites, tantôt l'une arrondie et l'autre en pointe, tantôt toutes deux en pointe. L'intérieur dénote déià une certaine recherche du confortable : contreforts en relief, banquette, etc. Avec l'apparition du bronze, l'architecture navale fit de notables progrès. Deux pirogues trouvées, l'une près d'Abberville, l'autre près de Glascow, portaient des traces de mâture. Le lieu de cette dernière trouvaille montre que la navigation n'était plus seulement fluviale : l'homme s'était déjà aventuré sur la mer. Les premières civilisations Après de lentes tentatives, les hommes perfectionnèrent ce moyen de locomotion. Les premiers navires étaient mus par des rames. La plus ancienne civilisation qui nous soit connue, est celle de l'Egypte, où les transports se firent d'abord" par caravanes, puis par mer. Mais les Egyptiens abandonnèrent d'abord le soin d'organiser des flottes aux Phéniciens. Ceux-ci, plus de mille ans avant notre ère déjà, possédaient des navires à rames très perfectionnés. Puis les Egyptiens eurent une navigation intérieure très intense sur le Nil et sur les canaux. Comme bâtiment marchand, ils se servirent bientôt de la « thalamègue » ou « gaulos », d'où serait venue la « galère ». Elle était pourvue d'une voile quadrangulaire en toile et elle avait à chaque bord 22 rameurs. Au-dessus de ceux-ci, s'étendait un pont pour les passagers, et aussi pour l'équipage que commandait le pilote placé à la proue. Les progrès des Égyptiens dans l'art de la navigation furent relativement rapides. Quelques années -ayant notre ère, ils possédaient déjà d'immenses vaisseaux, d'une longueur de 420 pieds, qui portaient une grande" quantité d'hommes.D'autre paTt, les Grecs, puis les Romains, firent des progrès dans l'art, naval. Il convient de citer aussi les Syra-cusains qui, deux cent3 ans avant notre ère. possédaient de grands vaisseaux à rames et à voiles, dont les plus remarquables furent ceux construits par Hu-ron, roi de Syracuse. X^.a première» flottes ae «e composaient que d'embaroaticm» de p* tite taille, qui ne pouvaient sans dangei s'écarter des côtes. Mais leur importance grandit rapidement, et elles devinrent de puissants instruments de conquête. Leurs types affectaient, d'une manière générale, la forme de chaloupes ou de galères non pontées, et portaient , à l'avant et à l'arrière d'étroites plates-formes d'où les guerriers lançaient leurs javelots. Ils avaient un mât et une voilure; mais ils marchaient surtout à la rame. Elles mesuraient 18 mètres de long et 3 m. 60 de large. Bientôt, les Grecs construisirent les « trières », de 25 à 30 mètres de longueur, qui pouvaient contenir 120 hommes, dont 90 rameurs.^ Ce fut à l'aide de deux cents de ces trières que Thémistocle mit en déroute, en 480 avant Jésus-Christ, l'innombrable flotte de Xerxès et conquit aTifcliïfe. La mémorable bataille d'Actium, qui livra aux Romains l'empire du monde, eut comme contre-coup la disparition de la marine grecque et l'évolution de la marine romaine. Rome eut une flotte puissante. La « li-burne », type essentiellement latin, devint le bâtiment de guerre national. Elle était longue de 30 mètres environ, large de 5 et avait 150 hommes d'équipage. Les flottes du moyen âge La chute de l'empire d'Occident détermina une évolution nouvelle. Les flot-tes romaines disparurent. La puissance maritime, entraînée par le mouvement de la civilisation, eut son centre reporté vers l'Est. Les empereurs byzantins firent construire des navires de 40 mètres de longueur, sur le modèle de la trière grecque.Au XII* siècle, apparut la galère, qui fut le dernier type du vaisseau à rames. Jusqu'au XVIIe siècle, où elle fut abandonnée, elle subit bien des modifications. Sa longueur varia de 20 à 60 mètres.Au XII® siècle, Gênes, Pise et Venise se disputèrent l'hégémonie maritime. Au XIVe siècle, Charles V dota la France de sa première marine natio. nale. Les marines à voiles et à vapeur Nous ne nous étendrons pas sur le» progrès plus récents de la navigation. Comme on le sait, les vaisseaux à voiles remplacèrent bientôt les navires à rames. Bientôt, tous les grands pays d'Europe possédèrent leurs flottes. En 1789, l'Angleterre comptait 130 vaisseaux de ligne et 100 frégates; la France, 80 vaisseaux de ligne et 70 frégates; l'Espagne, 70 vaisseaux de ligne; la Hollande, 25: la Russie, 30. A leur tour, les navires à voiles disparurent devant les vaisseaux à vapeur. Dans la flotte française, qui prit Alger en 1830, figuraient déjà trois petits avisos à vapeur, filant... 6 à 7 nœuds à l'heure. La guerre de Crimée, qui fut, avec ses flottes mixtes, comme un trait d'union entre la marine à voiles et la marine, à vapeur, fit pressentir une transformation qui devait révolutionner tout l'art naval. Les vaisseaux anglo-français, envoyés dans la mer Noire, s'étaient montrés manifestement impuissants en face des forts en pierre, armés dé canons à longue portée. Il fallait trouver des navire» résistant aux .bombes. En 1855, le cabinet de Paris fit construire « trois batteries flottantes cuirassées », qui donnèrent d'heureux résultats. Aussitôt la paix signée, Dupuy de Lô-me, devançant pour la seconde fois les Anglais, mit en chantiers plusieurs frégates entièrement bardées de fer, et, en L860, la « Gloire », le premier cuirassé 3e haute mer, était construit. Le père les superdreadnoughts était né. Une sage Prescription Pàhis, dimanche. — Le « Figaro » dit lue le cardinal Amette a reçu les prédi-:ateurs de carême et leur a recommandé le ne pas faire de politique en chaire. ' VOYEZ DEMAIN 1 LA PAGE FOOTBALL I 1

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