La dernière heure

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s.n. 1914, 28 Februar. La dernière heure. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/jm23b5z08d/
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La Dernière Heure ■ ' SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptables assermentés près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS = * LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ * N° 59 NEUVIÈME ANNÉE SAMEDI 28 FÉVRIER 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS BEUXELLM FBOVDICl Fr. 1.00. . UN MOIS. . « » 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 • 6.00. . SIX MOIS . . • 8.00 * 12.00. . UN AN. . . . • 16.00 Pour l'étranger le prix «U Bruxelles, le port en plus. Il n'existe pas d'abonnement menaael. — Poar Bruxelles indiquer, en s'abonnant, si l'on désire recevoir l'édition da soir on celle du jj matin. — Les frais de recouvrement sont à s la charsra des abonnés. LE JOUR DU MÉDECIN POMMES D'OR Est-il un plus charmant spectacle plus doux aux yeux, plus rafraî chissant au cœur que les étalage; d'oranges qui éclatent, par cei mois glacés, aux vitrines des bou tiques? On dirait des paquets de soleil des tas de lumière, des écroule ments d'or, où l'astre disparu noui aurais inclus, pour l'hiver, ur gage d'espérance en son retour. Et il est ainsi tels carrefours d< Bruxelles où les petites échoppe; des marchandes en plein vent Grand-Sablon, place Sainte-Cathe rine, prennent l'allure de sanato ria du Midi, où l'on va, à plein; yeux, gratis prodeo, goûter l'ineffable ivresse de la corruscante lu mière de l'été en plein février. Or, si l'orange procure à l'âme humaine, éprise de couleurs gaies, un tel bien-être, son action phy sique sur le corps est non moim favorable. L'orange, sous son écorce dorée, représente une véritable petite pharmacie, un minuscule magasir de drogues des plus précieuses L'acide citrique de la pulpe ju teuse, uni aux huiles essentielle: contenues dans l'écorce, quelle; merveilles! Diurétique, antibilieux, rafraî *chissant, antiscorbutique, antiar thritique, antirhumatismal, anti goutteux, je n'en finirais pas d'en filer, comme autant de pierre: précieuses aux noms barbares, les épithètes qui expriment, en parfai te vérité d'ailleurs, les généreuses propriétés de l'acide citrique frais Ne nous méprenons point, er effet, sur le rôle de cet acide. Gel acide, . en réalité, n'acidifie que notre bouche en la rafraîchissant en la caressant. Dans notre sang, ii Joue le rôle du plus puissant alca-îinisant, c'est-à-dire, antiacide, en se transformant en citrates de soude et de potasse. En vérité, nous ne possédons point en thérapeutique, moyen plus efficace ni plus agréable, de lutter contre les vilains acides uri-ques d'alcaliniser notre sang au moyen du suc d'orange ou de eitron. Vivant nos existences surchauffées de citadins éreintés; dans des appartements privés d'air pur, et de soleil; avec des régimes où les nourritures échauffantes et les boissons excitan'&jj.j^nt réguliègif scararttplàyêes, il y "à tel "organe de notre corps qui, impitoyablement, est appelé à payer la « casse ». C'est notre foie. Le malheureux viscère élevé par la nature au rôle de filtre du sang, ah! nous lui en faisons voir de belles ! Combien pouvons-nous compter de quinquagénaires dont les glandes hépatiques ne soient point surmenées. Dans cent ventres examinés, combien qui n'aient pas la vésicule du foie douloureuse, ou le parenchyme du foie hypertrophié?Alors, c'est la tristesse chronique, l'humeur noire, la mélancolie... C'est le teint blême, l'inappétence, l'indigestion habituelle... C'est la migraine, la constipation, les hémorrhoïdes, les varices, tous signes certains de la stagnation du sang épaissi — dans les marécages de l'abdomen; toutes marques indubitables du ralentissement du fluide nourricier dans les grilles encrassées de l'égout hépatique. Mais à ce foie des nez rouges, à ce foie des jambes variqueuses, à ce foie des idées pessimistes, offrez du jus d'orange; versez des flots de la délicieuse sève de Valence; faites couler la liqueur d'or que nous envoient par tonnes, le Portugal et l'Espagne. Allez-y! nous sommes en la saison propice à la cure la plus agréable, la moins coûteuse, la plus efficace : la cure d'oranges. Dans le jus parfumé, lavez votre filtre hépatique; décrottez ce ram-ponneau à café qui a trop servi, décapez cette bougie de porcelaine de votre appareil à filtrer. Fluidifiez votre sang dans vos artères avec l'acide citrique. En confitures, en limonades, ou en nature, à pleine bouche, consommez les fruits d'or. Inutile de sucrer l'orange; assez dé sucre naturel y est mêlé à l'acide citrique. Le sucre qu'on y. joindrait ne fe-fait que nuire. Il n'y a qu'en marmelades, que la pulpe de l'orange doive être additionnée de sucre, pour être conservée. On digère généralement mieux des oranges dans la matinée que dans la soirée. Et tel estomac délicat, pourra parfois bénéficier de la cure des oranges en s'y prenant dès le saut du lit, qui ne pouvait s'y ris-quef en les mangeant le soir. Chacun doit aussi s'analyser, mesurer lui-même ses facultés de pilleur de pommes d'or. Cela fait, qu'il tâte sa bourse. Et s'il souffre d'arthritisme, qu'il n'hésite pas à se payer la plus abondante cure d'oranges possible. En se délectant, il a toute chance de se guérir... et moi de perdre un olient... Mais C'est cela la médecine hygiénique ; l'art de tuer le médecin en supprimant la maladie. Dr Louis A LA MÉMOIRE DES VICTIMES DU DEVOIR LA "COMPÉTENCE EN MATIÈRE CIVILE.. DEVANT LE SÉNAT Le gouvernement vient de proposer ■ une série d'amendements au projet de ! loi modifiant, en matière de contrat d'as-i surances, la loi du 25 mars 1876 sur la compétence en matière civile. Il propose de rédiger ainsi l'article 1er: 1 « Sans préjudice à l'application des lois existantes sur la réparation des dommages résultant des accidents du travail, l'action en paiement des primes dues en vertu d'un contrat d'assurance autre que l'assurance maritime, et l'action en résolution du contrat fondée sur le défaut de paiement de ces primes, seront portées devant le juge du domicile du défendeur. » Si les parties se sont engagées d'a-- vance à soumettre à l'arbitrage leurs contestations relatives à ces matières, le tribunal arbitral siégera dans le ressort de ce même juge. » Le défendeur défaillant sera présumé décliner la compétence du tribunal. » Lorsque le montant de la demande n'excédera pas la somme de 300 francs, les actions en paiement d'indemnité d'assurances pourront être portées devant le juge du domicile du demandeur. » Toute convention antérieure à la naissance du différend, et contraire aux dispositions qui précèdent, sera nulle. » La loi n'aura pas d'effet rétroactif, c'est-à-dire qu'elle ne sera pas applicable aux actions qui auront été intentées avr'jg" son entrée en vigueur. --—_ , - , - ! LA BLOUSE -ÉCHARPE Voilà ce que l'on peut appeler une blouse de famille. Elle peut, en effet, servir à toute femme, grosse ou maigre, grande ou petite. La manière de s'en vêtir est d'une extrême simplicité. Dès qu'on a placé les bras dans les manches de l'écharpe, on drape celle-ci comme on le désire, un peu à la façon d'une courte chlamyde grecque. "Les Soldats serbes furent^ils maltraités? ; Belgrade, vendredi. — A la Skoupchti- : na, M. Paehitch a déclaré qu'on peut s'attendre à ce que les sept prisonniers serbes qui se trouvent encore en Bulgarie soient rendus sous peu. Le ministre de l£ guerre a ensuite ré- ' pondu à une interpellation de M. Katz-lerovitcli, socialiste démocrate, relativement aux mauvais traitements dont les soldats auraient été victimes pendant les deux guerres. Il a déclaré que, en temps de. guerre, les chefs ont des responsabilités particu- 1 librement lourdes et sont, en certains 1 cas, obligés d'user des droits exceptionnels qui leur appartiennent. Cependant, tout abus sera sévèrement réprimé. L"' interpell ateur a répliqué que cette réponse ne lui donne pas satisfaction. Le député socialiste a alors reproché à c l'administration de la guerre des cas r particulièrement nombreux de mauvais r traitements à la suite desquels un nom- ] bre assez considérable de soldats auraient perdu la vie. Il a demandé qu'une i commission parlementaire fût instituée pour faire une enquête sur ce point. s Le ministre de l'intérieur s'est déclaré C opposé à cette enquête. 1 repre»4t2ai âewtf&.s? g.a- d Tentative d'Assassinat A SAINT-GILLES Un garçon coiffeur blesse sa fenjme de plusieurs coups de rasoir Il y a environ deux ans, un garçon coiffeur, nommé Albert Soenaers, né à Ixelles en 1888, épousait Mlle Françoise Gys, d'un an moins âgée que lui. Le jeune ménage vint s'installer dans un appartement de la rue des Mélèzes, à Ixelles. Les nouveaux mariés ne furent pas bien longtemps heureux. Après quelques mois de mariage, la discorde commença à régner dans le ménage. De fréquentes disputes éclataient entre Soenaers el sa femme. Il y a quelques semaines, cette dernière, lasse de cette vie malheureuse, quitta son mari et vint occuper une chambre au n° 73 de la rue de Munich, à Saint-Gilles. Ces jours derniers, l'ouvrier coiffeur avait déjà fait différentes démarches auprès de sa femme pour qu'elle reprît la vie commune, mais chaque fois elle s'y était opposée, en déclarant qu'elle avait déjà assez souffert. Jeudi soir, Soenaers s'était encore mis à la recherche de sa femme, bien décidé à la tuer si elle refusait de réintégrer le domicile conjugal. A cet effet, il s'était muni d'un rasoir.Vers 9 h. 1/2, il rencontra son épouse rue Théodore Verhaegen. Elle était accompagnée d'une amie. •\ S0€&G£?5" d'érlc ' '£• y - lui -is»- " manda « pour la dernière fois », dit-il, de reprendre la vie commune. Ayant essuyé un nouveau refus, le coiffeur s'élança sur sa femme, le rasoir à la main, et au moyen de son arme lui fit plusieurs entailles dans le cou. La victime s'affaissa baignée de sang. Aux cris poussés par elle et par son amie, des voisins accoururent aussitôt. Ils arrêtèrent le meurtrier et le désarmèrent^ La blessée fut transportée dans une maison voisine, où un médecin vint lui prodiguer les premiers soins. Elle fut ensuite conduite à l'hôpital. Ses blessures, quoique graves, ne paraissent pas mettre sa vie en danger. A 11 heures, M. le substitut du procureur du roi, M. Ost, est arrivé au commissariat de police de Saint-Gille3, où avait été amené le meurtrier. Ce dernier, après interrogatoire, a été écroué sous mandat d'arrêt. TROUBLES GRAVES AU PORTUGAL Un mouvement révolutionnaire Madrid, vendredi. — Le sous-secré-taire d'Etat à l'intérieur déclare que les renseignements reçus par lui semblent confirmer l'existence, au Portugal, d'un mouvement révolutionnaire important. Le pays serait actuellement dans un état de véritable anarchie. Il ajoute que, malgré tous ses efforts, il lui a été impossible d obtenir, même radio-télégraphi-quement, de plus amples informations. —r Havas. Le prince de Wied à St-Pétersbourg Saint-Pétersbourg, vendredi. Le prince de Wied est arrivé à 8 h. 15, accompagné de son secrétaire. Il a été reçu à la gare par l'aide de camp, comte ïotleben, qui a été attaché à sa personne et qui l'a conduit, dans une voiture de la Cour, au Palais d'Hiver, où les appartements lui avaient été préparés. — Reuter. Le prince de Wied s'est rendu, à midi, i Tsarkoë-Sélo, où il a été reçu, à midi ît demi, au Palais Alexandre, par l'empereur, puis par l'impératrice. Il a ensuite déjeuné avec les souverains. — Ha-iras-Keuter.ET LES MILLIONS Paris, vendredi. — On mande de Du-•azzo au « Temps » : Les délégués ita-ien et autrichien ont fait certaines propositions au sujet de l'avance de dix nillions au prince de Wied. Les trois nillions consacrés à la gendarmerie et es cinq millions affectés aux travaux mblics seraient placés sous le contrôle le 1a. commission. Par contre, on dispen-erait de ce contrôle les deux millions estant affectés sans autres précisions , l'organisation intérieure. On assure lue sur cette avance de deux millions, e prince, pendant son. séjour à Rome, l'en a touché qu'un. — Havas. Un Espion condamné Vienne, vendredi. — Aujourd'hui a ommencé le procès de l'ancien lieute-ant Cedomil Jandric, inculpé d'espion-age de secrets militaires en faveur de i Russie. Les débats ont eu lieu à huis clos, .'accusé a avoué. Le conseil de guerre a fait publier la sntence prononcée contre le frère de S edomil Jandric, Alexandre Jandric, f eutenant en premier, qui a été cassé * e son grade et condanroé à 19 ans de s èclTxsicn* ïteuts*- x LE REPLATRAGE MINISTÉRIEL UNE MESURE DE PRUDENCE LES HOMMES DE LA SITUATION LA CRISE PERSISTE A Au milieu des intrigues qui se nouen^ et se dénouent autour Ufii de M. Debroqueville devenu grand homme par hasard et indéboulonnable par suite des inimitiés de ses aspirants successeurs, un ministre s'en va : M. Levie$en a assez d'organiser les emprunts et de multiplier les impôts. Après un court passage au, ministère, il se retire de la scène, et passe la main à M. Van de -$yvere. Ainsi l'ancien allié des collectivistes au collège échevinal de Gand devient notre grand emprunteur national. Il eût été difficile à M. Levie de venir répéter aux électeurs, comme à la veille du scrutin de 1912, que la situation financière est excellente et que l'Etat n'a besoin ni de nouvel emprunt, ni de nouveaux impôts. M. Levie est évidemment brûlé pour recommencer pareil tour. On espère à droite que M. Van de Vyvere, tout frais émoulu, pourra mentir sans qu'on lui rie au nez. La désorganisation des chemins de fer, arrivée à son comble sous sa direction, sera confiée à M. Segers. Il s'agit de démontrer que l'Etat est incapable de gérer le railway, et qu'il faut confier celui-ci à des financiers cléricaux. On conçoit que pour pareille besogne, l'avocat anversois est parfaitement qualifié. Il a donné quelques preuves de sa compétence au ministère de la marine, à la poste et aux téléphones. Il ne reconnaîtrait pas une locomotive d'un tender, mais il dirigera les chemins de fer.L'antiquaire Vandenpeereboom les a bien dirigés pendant de hombreuses années. Ce replâtrage, d'ailleurs, ne dénoue pas la crise profonde qui travaille le ministère Debroqueville depuis longtemps. £ La rivalité Helleputte?-Renkin persiste. Les missionnaires n'ont pas encore abattu le ministre des colonies, qui reste un candidat sérieux à la succession de M. Debroqueville, guettée par la joconde de Maeseyck. . ,k , V ; Il y a quelques, jour- une partio de la près*» <&*?»«!• , pv,,. \ '5— -ntror que M. Helleputté devrait être débarqué sans autre forme dé procès. La manœuvre n'a pas réussi. M. Helleputte rendrait des points à Mac-Mahon lui-même. Quant aux Dubusdewarnaffe, Melot, Hoyois et autres soi-disant ministrables, il paraît qu'ils tireront la langue encore un moment. Patience, messieurs ; voyez M. Verhaegen, il attend depuis vingt ans... Un Eboulement à Stamboul Vingt ouvriers ensevelis Constantinoîle, jeudi. — Cet après-midi, pendant que de nombreux ouvriers travaillaient à l'aménagement d'un parc, à la pointe du sérail, à Stamboul, un mur s'est écroulé ensevelissant une vingtaine d'ouvriers. Cinq ouvriers ont été tués et deux autres blessés. Les autres sont indemnes. — Havas. Retour de l'Expédition Mawson Adelaide, jeudi. — L'expédition antarctique du docteur Mawson vient de rentrer à bord de 1' « Aurora ». Elle a donné des résultats remarquables. Les draguages lui ont permis de recueillir une collection biologique très riche en poissons et animaux de mer, dont beaucoup recueillis à 2,000 mètres de profondeur. Beaucoup de ces spécimens étaient inconnus. La collection d'oiseaux rapportée est magnifique. L'expédition a découvert aussi de riches gisements de charbon et autres minerais. — Reuter. UNE EFFROYABLE BOUCHERIE A IXELLES Un sabotier tue sa maîtresse à coups de hache puis se fait sauter !a cervelle Un drame effroyable s'est déroulé Ixelles, au premier étage de la maiso. portant le n° 180,. de la rue Gray. Vers 2 heures, vendredi après-mid: un locataire frappant à la porte de 1%j parlement occupé par un ouvrier sabc t-ier, Eugène Bovier, 38 ans, et sa ma: tresse Marie Van de Putte, 35 ans, n'oc tint aucune réponse. Intrigué, il en fit part à des ^oisins e apprit ainsi que personne n'avait vu r l'homme, ni la femme depuis hier. Pri d'un sinistre pressentiment, il prévin la police. La, porte fut ouverte par u •serrurrier et l'on se trouva alors en pré sence d'un spectacle horrible: Dans la chambre à coucher de amants, deux cadavres gisaient sur' 1 plancher; celui de la femme était parti culièrement horrible à voir: elle avait 1 crâne défoncé et portait d'affreuses blés sures sur tout le corps. Les meubles <■ les murs mêmes .étaient éclaboussés d sang. L'homme étreignait encore dans-s main le revolver dont il s'était serv pour se donner la mort. On retrouva dans la pièce une hach rouge de sang. De l'examen des lieux e de l'état des cadavres, on put reconsti tuer la scène qui a du se passer. Depuis quelque temps, les amants s disputaient fréquemment. On a don tout lieu de croire que la nuit dernière au cours d'une scène plus violente qu les précédentes, Bovier se sera empar d'une hache lui servant à l'exercice d son métier de sabotier et se sera jet' sur sa maîtresse, la frappant à la têt s'archarnant avec une rage de forcené Son crime accompli, il se sera fait justi ce en se logeant deux balles de revolve dans la tête. M. Gislen, officier de police du com missariat de la place Sainte-Croix, aprè avoir procédé aux constatations d'usage a prévenu le parquet. La nouvelle de cet horrible drain s'était répandue dans le quartier comra une traînée de poudre et, durant tout l'après-midi, un nombreux public n'< cessé de stationner rue Gray. Eugène Bovier était marié et vivai séparé de sa femme; Marie Van de Put te, sa maîtresse, était veuve. L'enquête n'a pas encore établi quel; avaient pu être les mobiles exacts d< cette effroyable tragédie. ON FRAPPE.... W FOU RENTRE, TREMPÉ Vendredi, vers quatre heures du ma tin, des coups réitérés frappés a la porta de leur demeure, réveillèrent en sur saut les époux D..., cultivateurs à Loth Ils ouvrirent et se trouvèrent en pré sence d'un individu trempé jusqu'au? os. Ils voulurent l'interroger, mais 1 in connu ;]evr répondit, par rles propos in cohérents. Le commandant de gendarmerie, aus sitôt prévenu, arriva et emmena 1< malheureux, qui a perdu l'usage de 11 raison, à la gendarmerie. Jusqu'à présent on n'est pas encore parvenu à établir son identité. Il paraî' âgé d'une quarantaine d'années et es' habillé d'un costume bleu, d'un par dessus beige et coiffé d'un chapeau me Ion beige. Il parle le wallon des envi' rons de Waterloo. On suppose que 1< pauvre homme se sera sauvé de cheî lui, et, s'étant égaré, sera tombé acci dentellement dans le canal. Le signalement du pauvre fou a été transmis dans toutes les directions. DEMANDEZ PARTOUT LU DEBSIÈEE EESSEMi Mfe le Gaffes vV *5ï?* 5 Centimes «rK rEXTE. — La Semaine; De tout un peu; la Mode; la Vie au foyer; les Théâtres et let Arts; la Semaine sportive; Nos Ephémérj-des; Anecdotes et Propos joyeux. Nouvelles littéraires: Le Dernier Triomphe, par Auguste Faure; Le Mécanicien, par Adolphe Rosay; Mimi, par Eugène Dreveton; Le Dernier Pas, par René Maizeroy; Susceptibilité, par Xanrof. Notre nouveau feuilleton: L'Idée do Gribouille, par Charles Foley. ILLUSTRATIONS. — Guillaume I" d'Albanie, dans son uniforme officiel; l'exposition des aviculteurs belges au Cinquantenaire: les événements mexicains (3 photos); l'affaire d'espionnage de Londres; le monument du ministre français Borteaux ; la tempête k l'aérodrome de Bron; le député allemand von Mietczynski, qui tua sa femme et son neveu et fut acquitté. Les matches de football de dimanche et le match Belgique-Angleterre (11 photos) ; M. Gournac, du théâtre du Parc: Mme Bajart et Mmes Villor-ban et Pelena, de la Gaîté; les boxeurs anglais Bombardier Wells et Bandsman Bla-ke; l'aviateur Roland Garros. Caricatures diverses. LES ACCIDENTS SUR L'ESCAUT Le steamer anglais "Gomrie Castle,, Anvers, vendredi. — Le steamer an-lais « Gomrie Castle », échoué, hier, en ice du Steen et renfloué dans le cou-ant de l'après-midi, e3t entré en cale àche aujourd'hui. On signale de» avales au gouvernail. Le steamer allemand « Plauen », échoué sur la Nolleplaat, près de Fles-singue, s'est renfloué, ce matin,* vers 3 i heures, par ses propres moyens et a mouillé l'ancre dans le Oostgat. Il ré-. gnait un épais brouillard» Préludes printaniers Est-ce le. sourire précurseur du printemps? On n'ose y croire encore. Ce serait trop^ beau. Et pourtant le soleil nous gratine déjà de tièdes rayons; déjà aussi ^les bourgeons montrent un petit œil hésitant et narquois, et il n'est pas jusqu'aux nez aux efflorescences précoces qui ne se parent de boutons du meilleur augure. D'autre part, on signale, en Alsace, le retour des cigognes, ces annonciatrices du renouveau, en lesquelles, paraît-il, on peut avoir entière- imumu'-u... ,,—— ment confiance. Est-ce à dire que nous n'aurons plus de pluie, ni de gelée avant la date fixée pour l'arrivée officielle du printemps? Attendons les prévisions-pour croire le contraire de ce qu'elles nous annonceront et, comme ces « lazaroni » de notre terroir que le jargon bruxellois a si pittoresquement dénommés « les buveurs de soleil j>, profitons des beaux jours présents, sans souci du lendemain. Déjà, après le dîner, promeneurs et employés au repos savourent, au parc # Josaphat, les douceurs du « farniente », sous les premières caresses des rayons solaires. COUR D'ASSISES DU BRABANT LE DRAME DE HOUTHEM-LEZ-VILVOROE AUDIENCE DU VENDREDI Les retards des trains arrêtent les moyens de la justice L'audience était fixée pour 9 heures, mais à 10 heures elle n'était pas encore ouverte. La raison? Deux des défenseurs et un juré habitent Louvain, "il leur faut donc, pour se rendre à Bruxelles, emprunter notre réseau de chemin de fer. L'ouverture de l'audience était donc • dépendante, .de l'heure d'arrivée' d?un train. Et bien que les voyageurs aient abandonné le leur à Schaerbeek pour gagner le Palais par des moyens de transports_ moins fallacieux, les jambes et un taxi, l'audience n'a pu être ouverte avant 10 Jieures. Le réquisitoire ^ La parole est aussitôt • donnée à M. Van den Branden de Reeth, pour prononcer le réquisitoire. Le crime que vous avez à juger, dit l'organe de la loi, a eu trois témoins: l'un est mort, les deux autres sont devant vous. Nous ne pouvons savoir ce qui s'est passé que parles déclarations des accusés et les constatations de l'enquête, i Or, c'est ce que dit le second, Man-naert-s,; qui paraît le plus vraisemblable, parce que ses paroles ne sauraient être intéressées et qu'elles sont les plus conformes aux indications matérielles relevées sur les lieux. C'est à ses déclarations que s'en tient le ministère public. Van Steenwinckel courrait le premier, suivi de Mannaerts, et poursuivit par la victime, Antoine Verschaeren. C'est lui qui- dirigea cette singulière chasse et attira l'ancien garde dans le bois en méditant déjà de le tuer lorsqu'il se trouverait dans cet endroit, à l'abri des regards indiscrets.. Dans cette intention d'attirer Verschaeren dans le petit bois, le ministère public voit un élément établissant de façon certaine la préméditation. L'ancien ressentiment de .Van Steenwinckel contre Verschaeren vient encore affirmer cette thèse. On plaidera peut-être la provocation. On reprochera à la victime d'avoir poursuivi les braconniers en disant qu'elle n'avait pour cela aucun droit. Soit, Verschaeren n'était plus garde-chasse, mais il espérait l'être encore. Il l'avait été si longtemps que sa haine des braconniers ; n'avait pu être éteinte aussitôt. Il entend un coup de feu, son instinct se réveille, il se lance' à la poursuite de ceux qui- pillent le bien de son ancien maître. Il veut, se faire remettre le lièvre et le fusil pour les "présenter à celui qui l'employait précédemment, et peut-être rentrer en grâce par ce moyen. On ne saurait soutenir ou'il y a eu de la part de Verschaeren des -violences graves exerfeées sur l'un des accusés telles, qu'elles excuseraient une riposte meurtrière de leur part. Verschaeren n'a pas donné de coups à Van Steenwinckel. Mannaerts, qui n'avait aucun intérêt à le. cacher, ne l'a jamais dit,et Van Steenwinckel n'a parlé de coups reçus, dans la nuque que bien 1 tard dans l'instruction. Si ces violences avaient été établies, les accusés auraient été renvoyés devant le tribunal correctionnel et non devant la Cour d'assises. M° Van Dieren. —Mais nous sommes très contents d'être ici ! M. Van den Branden de Rceth. — Nous le verrons après le . verdict. En ce qui concerne le premier des accusés, l'organe de la loi soutient donc contre lui la prévention d'homicide et celle de la préméditation. Pour ce qui est de Mannaerts, sa conviction est moins forte, les débats devant la Cour ne lui orit pas fait changer d'idée. Tout au plus, Mannaerts peut-il être condamné comme "complice, car ,s'il a donné à son compagnon la pièce du fusil comprenant le chien et la culasse, il devait bien se douter qu$ ce n'était pas dans une bonne intention. La défense de Van Steenwinckel M' Vaji Schoubroeck, défenseur du premier accusé, s'efforce d'abord d'éta- ( blir qu'il n'y a pas eu préméditation. L'accusé avait riotentlon de ferao ner, mais non pas de tuer l'ancien gar.de-chasse.L'origine du drame n'est pas autre chose qu'un lièvre tiré à proximité d® maisons habitées. En somme, les accusés se dissimulaient fort peu pour chasser en fraude, et s'ils avaient eu l'idée préméditée de tuer Van Steenwinckel, ils auraient pris plus de précaution. Ils n'ont usé d'aucune manœuvre pour attirer Verschaeren vers eux. Celui-ci s'est mis à leur poursuite sans y être obligé par rien. Il v a de sa part une provocation manifeste, et d'ailleurs les intentions de l'ancien garde étaient sans doute violentes, puisqu'après les avoir surpris, il est rentré chez lui précipitamment pour s'armer d'un burin avant de tenter de les rejoindre. Au moment de la poursuite, les deux braconniers se sont trouvé séparés. Mannaerts se trouvait assez bien à l'écart et il ne saurait dire si Van Steenwinckel ment lorsqu'il prétend qu'il a étéjrappé dans le dos et à 'a ixy^Ttfpar celui qui le poursuivait. Vu le caractère violent de la victime, il est au contraire beaucoup plus vraisembable que le premier accusé a été l'objet de voies de fait de sa part. Van Steenwinckel a voulu se défendre, A-t-il voulu tirer? L'avocat prétend quo non. En effet, l'accusé étgit loin à 09 moment de posséder tout son sang-froid. Il tire avec une arme incomplète qu'il devait croire aussi dangereuse pour lui que pour celui que la charge atteignit. Il n'a pas eu l'intention de donner la mort, il n'a donc pas commis un homicide dans les conditions que définit'la loi, le jury doit répondre non à la première question, ce qui entraîne évidemment une réponse également négative pour la seconde qui porte sur la préméditation.AUDIENCE DE L'APRES-MIDI L'audience est ouverte à deux heuref et quart. M0 Van Dieren, second défenseur de Van Steenwinckel, prend la parole pour appuyer par de nouveaux arguments la thèse développée ce matin par M® Schoubroeck.Il s'attache surtout à établir qu'il y a eu une véritable provocation de la part de Verschaeren. Celui-ci, en effet, n'avait aucun titre pour les poursuivre et pour exiger d'eux impérativement la remise du lièvre qu'ils avaient tué. Il les poursuivait avec une intention évidemment menaçante, puisqu'il tenait à la main un burin dont il voulait.certainement faire un usage violent. Comment, dans ces conditions, peut-on dire qu'il y a eu préméditation, que Verschaeren a été attire dans un guet-apens? Mais les accusés avaient démonté leur fusil, n'est-ce pas là la preuve de ce qu'ils n'avaient aucune intention meurtrière contre l'ex-garde? Celui-ci, de nombreux témoins l'ont affirmé, était un homme violent, capable "ictes brutaux. Van Steenwinckel avait son de croire qu'il était en état de lé--..îme défense. Il s'est défendu. Il n'est pas coupable d'homicide. Le jury doit l'acquitter. Pour Mannaerts M0 Moulinasse, plaidant pour le second accusé, expose les conditions requises par le code pour qu'il y ait coopération dans un crime de la part d'un individu. Il s'attache à montrer que ces circonstances n'existent pas dans la cause présente, le ministère publie l'ayant reconnu lui-même. La prévention n'est donc pas fondée, le jury doit acquitter Mannaerts. M0 Van den Branden de Reeth renonce à répliquer contre Mannaerts. M0 Ed.Du-mont, qui est son second défenseur, se borne donc, dgns une cô'urte réplique, à appuyer les arguments présentés par M* Moulinasse. Les répliques Me Glorie, représentant la partie civile, réplique d'abord, s'attachant à montrer l'intention de donner la mort dans le chef de Van Steenwinckel. Puis M. Vanden Branden de Reeth prend à nouveau la parole, insistant pour démontrer que la prévention, .en ce qui concerne Van Steenwinckel. est établie daiïs ses deux éléments : l'homicide et la préméditation.La provocation Mc Van Dieren dépose des conclusions demandant à la cour de poser la question de savoir si l'homicide a été immé-liatement précédé par des violences de ia part de la victime, violences telles qu'elles ont été la provocation du meur-:re.L'avocat développe à nouveau la thès« 3e la provocation. {Voir suite on pago 2.).

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La dernière heure gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles .

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