La dernière heure

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s.n. 1918, 17 Dezember. La dernière heure. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/r20rr1qg15/
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BUREAUX * 9, RUE ST-PIERRE, BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 h. Les jourj fériés de 9 à midi. Le» annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et k l'Agence Havas, 8, place des Martyrs (1er étage), Bruxelles. ^—M—.1 l l iJtLiy et La Petite Feuille 2meEd. MATIN ★ ★ f" ' 11 « NOS ÉDITIONS A BRUXELLES j 1™ à 6 heures du soir Zm' dans la nuit - • • Ifott® prtona no* lecteur* A» refiler à ce qa'on leur délivre l'édition «ai doit être on Tente normalement à l'heure où ila achètent leur numéro hi n i i mi N° 23 TREIZIÈME ANNÉE MARDI 17 DÉCEMBRE 1918 10 CENTIMES UN GOUVERNEMENT EN EXIL La reddition d'Anvers s'effectua < a des circonstance» à la fois tragiques et glorieuses, suivant un plan rriyÙK'dique ordonné par le grand état-majur. La bourrasque déchaînés par les armées du kaiser soufflait avec une fureur sauvage; il ne resterait bientôt plus au gouvernement qu'une ressource : se retirer devant la marée ennemie qui montait sans répit. Dans la tourmente affreuse, Os-tende apparaissait comme le refuge suprême.Hélas ! à peine débarqué dans cette ville il fallait songer À partir. Quelles rivet» propices, dans ce formidable déchaînement germanique, s'offraient donc aux représentants de ia Belgique errante? Anxieux, on s'interrogeait. L'Angleterre uous offrait un asile; la France aussi. C'était Londres ou l'île de Wight; c'était Bordeaux où déjà s'était réfugié le gouvernement français. Peut-être môme Versailles- Une lourde perplexité pesait sur l'assemblée. « Les minutes se succédaient, pleines d'angoisse. Pans une heure il serait trop tard. Que faire ? où aller P Un éclair jaillit dans l'esprit d'un membre du corps diplomatique; rééditant le mot d'Arohimède, il s'écria : — Eurêka. * — Vous avez trouvé ? — Je l'espère. — Dans uel pays ? — Au Havre. Un soupir de soulagement gonfla les poitrines. — Il y a, reprit-il, à proximité de cette ville, reliée (par une double ligne de tramways, une commune fraîchement bâtie qui compte de nombreuses villas et même un « palais ». Le tout, confortablement meublé, n'attend que les locataires.— C'est magnifique! s'exclama le chel de cabinet. — Magnifique! répétèrent en chœur les ministres. On l'a deviné : C'était Sainte-Adresse, gracieux et verdoyant séjour, bâti au sommet des falaises abruptes qui dominent, de très haut, la mer. Le climat y est capricieux, mais tempéré et, suivant une expression courante, on y a parfois les quatre saisons en un même jour. D'après certains encore, de Sainte-Adresse on aperçoit, par. temps clair, les côtes britanniques; le Calvados, lui, est tout proche; à quinze kilomètres environ, de l'autre côté de la Manche, s'égrènent successivement Honfieur, Vil-lers-Ville, Trouville, Deauville oui apparaissent à l'œil nu oomme aes constructions d'enfants dans le sable doré de la plage. Le ministre de France près le gouvernement belge se mit immédiatement en communication avec Paris pour régler le départ; ie lendemain, au point du jour, deux de nos malles : « Peter l)e Coninck » et f Ville d'Anvers », mouillaient dans le port prêtes à lever l'ancre. La situation était critique. Allait-on embarquer les nombreux fonctionnaires qui avaient rejoint le gouvernement depuis Anvers ? On finit par licencier tout !*• mond«>, se bornant à ne conserver que le personnel strictement nécessaire à chacun des cabinets ministériels. Toutefois, la séparation ne devait pas être défi ;itive, nuis-que, dans la suite, un nombre considérable d'employés de tous grades affluaient au Havre et y reprenaient la vie bureaucratique.Nous étions le 13 octobre 1914. A 7 heures du matin, par un temps brumeux, le c Peter De Coninck » recevait à son bord : le gouvernement d'union constitué le 4 août précédent, le président de la Chambre et vice-président du Sénat, les membres du corps diplomatique, dont quelques-uns étaient accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants. C'était donc, non le char classique, mais le vaisseau de l'Etat qui allait s'aventurer sur les eaux inconstantes de la mer du Nord; hâtons-nous de l'écrire, il était confié à un pilote émi-nent : M. Pierrard, directeur-général de la marine. Tout d'abord, la traversée ne fut pai trop mauvaise; la brume se dissipa mê me pendant quelques instants; mais par un de ces phénomènes atmosphéri ques, dont notre climat est coutumier un brouillard enveloppa la mer. Il s< dilua bientôt en pluie. Enfin, la brise s< leva et la Manche, aux eaux couleur* d'acier, froides et dures comme ce métal se courrouça. Un malaise quasi-général s'ajoutait è la mélancolie universelle. Ces rives aimées qui s'effaçaient der rière un horizon indécis, quand allait on les revoir ? L'heure était amère et poignante : lt sentiment de l'exil. Cette chose magnétique et profonde qui s'éveille en nous comme un fluide mystérieux au contacl de la terre étrangère, commença de peser. En vue du cap Gris-Nez, le bateau accentua son roulis; le pont menaçait <i^ devenir intenable; il embarquait déci-delà des paquets d'eau. Cependant, ;.nu sieurs voyagours y restaient obstinément; le front enfoui dans la main, la tête inclinée désespérément vers l'abîme, ils faisaient à Neptune de copieux dons à la joie des cormorans et des mouettes qui, en de petits cris aigus, se précipitaient, tourbillon famélique, pour disputer au dieu des flots ces cordiales offrandes. Mais le salut est proche. Voici, enfin, le phare de la Hève qui brille là-bas, tout en haut dans le ciel. Cela fait treize heures de navigation : il est 8 heures du soir. Le Havre apparait. Et déjà on entend des clameurs. Imprécises d'abord, elles s'affermissent peu à peu : « Vive la Belgique! » crie-bon. « Vive la France! > ripostent quelques voix parties du « Peter De Coninck ». Le steamer aborde. Les ponts sont jetés. Des messieurs (gantés, haut de forme, redingote) y montent; ce sont: MM. le ministre Augagneur, délégué du Cabinet français; Morin préfet de la Seine-Inférieure; Benoist, sous-préfet; Morgand, maire du Havre, entouré de ses adjoints et du Conseil municipal; le lieutenant Des Gâchons, providence du gouvernement belge. Ces personnages pénètrent dans le grand salon; on se congratule et l'on part. Dans la rue, une foule énorme acclame les exilés qui ont pris place dans des autos et des landaus. Les honneurs sont rendus par la garde municipale à cheval. Un cortège s'est formé ; malgré les acclamations il est d'aspect lugubre et funèbre. Silencieusement, dans le froid, la pluie, les ténèbres, il se dirige vers Sainte-Adresse.Les ministres et les membres du corps diplomatique sont conduits à l'« Hôtellerie », joyau de style normand qui commande a deux routes: l'une vers la mer; l'autre vers la terre et qui constitue en réalité, la pointe du cap de la Hève. L'« Hôtellerie », mis sous la garde de nos qendarmes, et qu'une sorte de fiction f;r sait terro belge, devait être,'à partir de ce moment-là, à l'usage exclusif membrti du gouvernement, dont les ai^tos, dès le lendemain, allaient sillonner le pays. Lés membres du corps diplomatique prirent le chemin en lacet de l'c Hôtel des Régates », situé devant la mer, à quelques minutes de marche; toutefois, 1 établissement n'avait pas été réquisitionné spécialement à leur intention. De temps à autre, '^n entrevoyait, à table, sous les lustres brillants, des députés ou des sénateurs de passade à Sainte-Adres-se. Cette situation persista jusqu au jour où, assez récemment, le minière de ' A-griculture et des Travaux publics, dél'v geant les locataires de marque qui occupaient l'immeuble, y établit son Cabinet.Tandis que, le soir du 13 octobre, les maîtres de l'heure s'installaient douillettement, le « Ville d'Anvers », qui avait quitté Ostende un peu plus tard que le « Peter De Coninck », abordait dans le f>ort du Havre. Il était 10 heures. Les onctionnaires, valises et bagages à la main, erraient comme des ombres inquiètes à travers la nuit, à la recherche d'un gîte. La plupart étaient affamés, car il n'y avait pas de buffet à bord et quelques-uns seulement, moins imprévoyants que leurs collègues, s'étaieit munis de vivres. A défaut de réceptiton officielle, la population, qui s'était obstinée en vain à attendre le roi, aida nos compatriotes à trouver des hôtels; chose peu aisée puisque le Havre était envahi par des Anglais, par des Parisiens qui s étaient sauvés devant la menace allemande, et par des évacués des régions envahies. L'idée que le roi Albert allait débarquer au Havre était telle qu'un somptueux immeuble de la côte, la « Villa Maritime », avait été mis à sa disposition, cependant que M. Dubosc offrait, au chef de l'Etat, son domaine splendide de Sainte-Adresse. En compagnie de quelques fonctionnaires de la Liste civile, le lieutenant-général Jungbluth, a occupé la « Villa Maritime » jusqu'au moment de son retour en Belgique. Une des choses qui étonnèrent le plus les Havrois lors du débarquement de nos compatriotes, fut leur langage. — C'est étonnant, s'exclama l'un d'eux, mais les Belges ne parlent donc pas belge? Ce Français, homme de bonne foi, n'en revenait pas; sans doute, avait-il entendu « Mademoiselle Beulemans... » Jean Bah. MI CONSEIL COMMUNAL DE BRUXELLES Séance du 16 décembre Le Conseil communal de Bruxelles l'OAt réuni, lundi matin, sous la présidence ae M. Adolphe Max. bourgmestre, entouré oe AU'ij Steens, Jaoqraain, Pladet, Lemonniex ei Max Hallet, éoùevins. Aprfca Quclquod communications, le Conseil approuve &ari6 discussion, toute une série d'actoa administratifs, tels que acquisition d'une parcelle de terrain à Brame-l'Alleud: acuuiKition de l'Immeuble situi5 rue «es Yisitandines, 32; actes divers -onaer-liant lee Hospices; legs pour l'entretien d'une tombe; et un autre legs au profit de la tabrique de l'église Ste-Catherine. LE CONSEIL A LA PANNE ' M. Max Hallet, au nom du dooteur De-page, qui a été forcé do regagner le littoral . av«nt cette séance, invite les membres du conseil à visiter l'ambulance de l'« Ooéan », à la Panne. I<e Conseil aooepte et arrêtera 1a date en comité secret. LIVRE D'OR ET TABLEAU D'HONNEUR M. Adolphe Max annonoe que le Collège se rallie entièrement k lia proposition de M. 1£. Bôn, tendant à crcor un livre d'or aans lequel on inscrirait les non* de tous lea enfants de Bruxelles qui sont tombé» au champ d honneur. (Approuvé unanimement). t/i. i>. Bon, outre eo livre d'or, voudrait que I on créât aussi un tableau d'hurneui sur lequol on «Scnro-it les noms et la date de naissance de tous les enfants do Bruxelles qui se sont eacr.Jlée pou* la Patrie. On placerait ce tableau dans un des panneaux rostos labres, du hall d'entrée de THotcl de ville. M. le bourgmestre. — Le Collège examinera cette nouvelle proposition de M. Bôn et la soumettra on temps opportun aux délibérations du Coneeil. LE CRAND BRUXELLES M. Hulsman-Vandon Nest dépose l'ordre du jour que voici: « Le Conseil oommunaJ fait appel au pa-» triotisme et à 1 union de# membres de la » I<eg.ai&ture pour voter d'urgence la réu-« mon dos faubourgs à. Bruxelles, afin d'as-d surer la prospérité et la grandeur do la » Capitale. » v Renvoyé h l'ordre du jour de la prochaine séance du Conseil. * LE SUCRE M. Do Bremaocker déclare que ht population bruxelloise est avide de savoir quand °n. reprendra la reparution du sucre. M. Uij.x Hallcî déolare que l'on est occupé en ce moment d'en rentrer 300.0W kilogs provenant d une raffinerie de la ville, et 400,000 k.iogs arrivant de Tirlemont. La réparti-y°ortMeprei di;s lundi proohain, à raison de 80d grammes par personne, et sans porter atteinte a la distribution supplémentaire aux malades et aux enfants. LE PRIX DES DENREES M. Conrardy s'élève oontre les prix dos uenrees qui haussent à nouveau, alors que, lo uays «taiu, redevenu libre, ils devraieut baisser dans une notable proportion- M. Adolphe Max. — Une réglementation locale serait désastreuse; il faut que les mesures soient générales, qu'elles englobent tout le pays, j ai éorit au gouvernement pour qu il s,e préoccupe de oette malheureu-t=o situation; et nous lui avons demandé de prendre rapidement un arrété à ce suiet; de r-lus. nous lui avons signalé qu'il faudrait activer les moyens de transport/ de façon à Ov que les viyres arrivent plus faoilement ù, Bruxelles, ce qui, incontestablement, provoquerait une baisse dans les prix des donrecs. I ne nouvelle lettre a été adressés en oe sens, aujourd'hui, au eou-verneinent.M. Hub6rt appuie les observations de M. C-onrardy; C est contre les paysans principalement que l'on doit sévir, ET LE GAZY M. Do Bromaecker demande oit en est la question du gaz. qui Intéresse vivement tous les habitants de Bruxelles. M. Lenionnler, Nous avons formé un conior-tium, de façon à ce que le charbon soit reparti entre toutes les usines de l'ap-glomé-ration. Nous n'avons plus de stock que pour un jour et demi. Saint-Josse n en. a plus, et Koekelbergh est sur le point d'être dans la même situation. Je cherche à faire venir d Anvers, 10.000 tonnes de charbon, qui sont disponibles; mais je n'y suis pas encore parvenu; cola nous donnerait du stock pour une dizaine «le jours. D'autre part, nous tâchons de nous entendre aveo des charbonnages. Tous les offorts possibles sont tentés pour donner du gas durant toute la journée. La séance publiquo, commencée à 11 h. 5, a pris fin à 11 h 35; le Conseil e'est alors oonstitué en comité sr.aret. A nos Abonnés postaux Malgré toute notre bonne volonté, Il n nous est pas poe&ible, momontanément, d'zu surer notre distribution par la poste. L'e«ss que nous avons tenté dans la nuit de a manche à lundi nous a démontré que de journaux déposés a Bruxelles, a 3 heures d matin, arriveraient seulement en provlnoe 1 lendemain ou le surlendemain eoir, alor qu'ils ne présenteraient plus guère d'inti rét pour leurs destinataires. Nous avons propose ù l'adm!nistration de Postes uue mesure de simplification qui pei m ittrait, selon nous, de gagner beaucoup d temps et de donner satisfaction, d'ici qu? ques jours, fi la majoure partie du nubl5< Nous attendons le résultat de oette démaj che pour reprendre lo eervioe dea abonni mentd postaux. LA BONNE VOLONTÉ NE SUFFIT PAS... IL FAUT AUSSI L'UNITÉ DE COMMANDEMENT • Le ravitaillement du payt ®st , loin d'être brillant. On «at L/Vjl d'accord que parmi les nombreux facteurs qui entravent le retour à une situation normale, la question des transports est dominante. Le trafic de nos chemins de fer et de nos canaux nous est, actuellement, une nécessité des plus urgentes. Beaucoup de gens se montrent impatients. Ont-ils tout à fait tort? Il ne semble pas. Car s'il existe des difficultés contre lesquelles on ne peut rien immédiatement, on paraît se laisser parfois arrêter par des obstacles qui devraient être faciles à lever. Sans doute, tout le monde, nous voulons le croire, est de bonne volonté, mais entre les administrations diverses qui régissent actuellement nos chemine de fer, les échanges de vue et les accorda prennent vraiment trop-de temps. C'est la conclusion qu'on puut tirer des déclarations que le ministre des chemins de fer vient de faire. Son département dispose d'un matériel de locomotives et de wagons important, et le ministre se fait fort d'assurer les transports du moment où son action n'est pas entravée. Actuellement, dit M. Renkin, nous reoçns-truisons la voie de Jurbise; elle sera en ordre avant trois semaines. La voie de Mons était ouverte au trafic, maiB les Anglais, qui sont maîtres d'un Becteur important, viennent, pour des raisons militaires que i'ignore, do nous supprimer la section de Mons-Manage. Cn m'avait demandé d'évaouer les réfugiés français à Alost; toutes mes mesures étaient prises, mais l'autorité militaire, une fois encore, m'a interdit la voie de Courtral, et j'ai naturellement dû m'incliner. Comment voulez-vous qu'une administration civile fonctionne dans de pareilles conditions. J'avais voulu organiser un service plus direct aveo Paris. J'étaii d'accord avec M. Claveille, administrateur de la Compagnie du Nord, et nous comptions passer par Tournai. Mais l'autorité militaire ne veut pas acoorder les autorisations nécessaires tant que nous ne disposerons que d'une voie unique sur la ligne de Tournai. Il faut dono faire le grand tour par Adin-kerke. Pour obtenir 1 accord de l'autorité militaire, il noua a fallu huit jours. Mais ce n'est pas tout. Quand il s'est agi d'établir la taxe, on a prétendu nous imposer la délivrance de trois coupons: Paris-Adinkerke (service français), Adinlcerke-Schellebelle (service belge de campagne) et Schellebelle-Bru-xelles (section civile belge). Toutes ces entraves sont extrêmement contrariantes. Je suis prêt k marcher, je vous le répète, mais il faut qu'on me laisse marcker. Il est à supposer que^ces mesures de l'autorité militaire ne sont pas prises sans raison. Mais n'y a-t-il pas moyen de perdre moins de temps à ces pourparlers? N'y a-t-il pas moyen de substituer à la multiplicité de» directions une unité de commandement qui donnerait satisfaction à tous les intérêts? L'administration civile des ohemins de fer a les moyens d'exécuter les travaux nécessaires à la réparation de notre réseau. Elle a ses ingénieurs, son personnel. Actuellement, deux administrations travaillent isolément et sans coordination directe. Ne vaudrait-il pas mieux de confier la direction et la responsabilité de la reconstruction des voies et du service des transports à celle qui est le mieux outillée pour aboutir à des résultats rapides et étendus à tout le pays? " J'Y SUIS, J'Y RESTE" Amsterdam, 16 déoembre. ~ (De notre correspondant particulier). — Le c Tele-graaf » apprend de source bien informée qu'une demande a été adressée officiellement à l'ex-kaiser pour le prier de quitter le pavs, eu égara aux grands^dan-gers auxquels son séjour expose la Hollande.L'ex-kaiser a refusé. L'ESPAGNE CHASSE LES ALLEMANDS Paris, 15 décembre — Le gouvernement espagnol a décidé (le remettre leurs passeports au prince de ltatibor et aux attachés militaires allemands çiui 6e trouvent en Espagne et qui ont pris part aux menées ayant pour but de compromettre la neutralité espagnole au cours de ces quatre dernières années. Le roi d'Esnagne a dit, publiquement, son amour pour la France et l'admiration que lui ont inspirée « l'héroïsme de ses znerveil-loux soldats et le patriotisme si élevé do .ni rxAniil-ltÎATIfl mrilfia Ys LA RÉCEPTION DES TROIS MINISTRES PROTECTEURS Le gnand nettoyage des salons de la Cham-• bre a étô terminé hier soir, en vue de la ré-■ oeption des « troôs ministres proteoteurs •, MM. Brand Whitlook, marquis de Villalobar et Van Vollenhovcn. Un millier d'invitations ont été lancées. C'est dans la salle dee séanoes que seront . prononces los d'isoours. La réunion est fixée a 4 h. 1/2. Au bureau prendront place lee S résidente de la Chambre et du Sénat. Tous eux prendront la parole; puis, los ministres fôtéa répondront. Ils prendront place sur des ! fauteuils eu face de la tribune; derrière eux seront assis, également daiw des fautemils, I les ministres et les ministres d'Etat. En réalité, c'ost le protocole suivi poui los séanoes royales qui sera adopté. Les mi-I nistres seront solennellement introduits. Aux deux côtés do la tribune se tiendront les , membres des bureaux du bénat et de la Chambre. Tous lea représentants des grands i corps de l'Etat; les membres du corps diplomatique prendront place dans les tribunes. Désireuse de témotfgnar un sentiment d'admiration a nos oompatriotes qui eurent à. souffrir spécialement des Allemands, la Questure de la Chambre a mis à la disposition des condamnés politiques (ils sont au nombre de 160) et de leurs défenseurs, une tribune qui leur eora exclusivement réservée. M. Bra6®ine, conseiller communal, qui plaida si souvent la cause de3 Bruxellois auprès de la Kommandautur, sera parmi ces condamnés politiques. Les disooura terminés, les trois ministres seront conduits dans la eallo do lecture toute garnie de ileurs et de massifs de verdure et où a été dreesé un buffet de 15 mètres do long. On y servira du thé et du oafié. Un orchestre en symphonie saluera leur arrivée par l'exécution des hymnes nationaux. Les discours prononoés au coure de la fête seix>nt oalligraphiéa, artistiquement reliés et remis en souvenir aux trois héros de oette journée de gratitude nationale. De plus, les bustes de MM. Brand Whit-lock, marqudfj de Villalobar et Van Vollen-hovon seront ciselés dans le marbre et placés parmi nos ministros dans la galerie du Parlemnet, où ils y resteront éternellement. Il 6era offert, également, un exemplaire de leur bi«te à cl>ox:iin des bienfaiteurs vers lesquels va, à oette heure, la reconnaissance nationale, . SOUVENIRS DE LA GUERRE DANS L'OMBRE UN CO ACCUSÉ DE MISS CAVELL On • beaucoup écri» è propos du procès de Mise Carell. mai* on n'a pas tout dit.On n'a parlé que des seuls fiits que la police allemande était parvenue à connaître. D'ailleurs. la prudence commandait de ne rien y ajouter avant que plusieurs personnes, qui ont joué un^rôle clan» cette affaire, aient quitté les geôle* ou les camps d'Ou-tre-lthin. Le rôle deB prévonus du procès n'a pas toujours été celui que l'accusation du gouverneur général leur reprochait ou, plutôt, il a été souvent plus étendu. D'autre part, tous les membres do l'organisation n'ont pas été atteints oar la lourde police allemande et, parmi les principaux d'entré ceux-ci, elle n'a jamais soupçonné quelle part, dans cotte affaire, y ont pris, soit un Anglais domicilié \ Bruxelles, que nous appellerons mon.ei tanémont M. Head; soit un Belge né à Metz et j ayant Eassé la plus grande partie de sa vie : M. eclerco; soit un Bruxellois, M. Dresse, le neveu au général; soit un Français, M. Dreyfus, de Valenciennes. Car, dans l'orga-nisatien de la tragédie, le hasard a plus servi l'instructeur rinkoff que son astuce, d'ailleurs très affiliée, ou ses indicateurs impudents, si actifs dans leur abjection. Ah ! si les Allemands avaient connu le mystère de la vie privée de M. Head ! Mais ils ne pouvaient pas tout savoir, si Pinkoff lussent-ils! Et pourtant M Head a été entre leurs mains, ils l'ont emprisonné en Allemagne, ignorant qu'ils tenaient, non seulement le grincipal machinateur du groupe, dont Miss avell et M. Baucq. payèront si héroïquement le patriotisme mais aussi le centralisateur et l'expéditeur, outre-frontièrçs, das renseignements recueillis par le service d'informations des armées alliées. COMMENT DEUX HOMMES DE CŒUR SERVENT SPONTANEMENT LEUR PATRIE Mais, reportons-nous à fin oetobre 1014 et nous verrons avec quelle aisance une organisation comme celle de Mist» Cavell recrutait des adhérents grâce aux sentiments de civisme simples et naturels répandus dans le peuple de chez nous. Nous voici chez un bijoutier de la rue du Miroir, il est à son établi, absorbé dans son travail, le front soucieux. Optimiste, certes, comme tous les Belges, quant K l'issue de la guerre et décide d'attendre avec confiance « l'heure dv lu réparation », mais cependant inquiot bur le sort de son fils aîné, emmené en Allemagne par l'envahisseur avec les jeunes gons d'un village du nord de la France où il se trouvait en vacances chez des parents. C'est M. Leclercq. Un inconnu entre dans son magasin. — \ ous m'êtes spécialement recommandé comme une personne on qui je puis me confier sans crainte, dit-il, et, comme preuve que c'est aussi mon sentiment, je tiens h vous faire connaître mon identité. Le personnage se nomma : M. Head, donna son adresbe et sa profession. Etes-vous disposé, continua-t-ilf à accepter l'honneur dangereux de servir les armées qui défendent votre pays? M. Leclercq, en un éclair, se vit déporté, lui aussi, courue sou ïiis. Iî vit son commerce abandonné, sa femme sans assistance, cependant, il lépondit simplement : . — Je n'aurai pas été vous chercher, mais, puisque vous êtes là, je suis à vos ordres. > L'Anglais expliqua alors au bijoutier qu'il venait lui commander l'exécutiou do tubes en argent destines à enfermer des documents et devant, pour être transportés au delà des frontières, être dissimulés intimement.Après quelques recherches, les objets furent fabriqués à souhait car, par ia suite, ils lurent employés en de nombreuses occasions sans être iamais découverts. Quelques jours après cette entrevue, deux hommes se présentaient dans le magasin. Ils expliquèrent à M. Leclercq qu'ils étaient dos officiers anglais du corps de débarquement, que, Burpria par l'ennemi, ils avaient dù se cacher dans une ferme du Hainaut et qu'ensuite ils avaient gagné Bi uxdles, espérant pouvoir se mettre bientôt en route potir la irontière nollandaise grâce au concours de leur compatriote, M. iiead. Celui-ci les envoyait, rue du Miroir pour qu'ils demandassent- l'hospitalité au bijoutier jusqu'au moment où il paraîtrait favorable de se mettre en route. Ce service fut accordé sans hésitation. Pendant la journee, M. Leclercq rencontra un de ses amis intimes, M. Paul Gode-froid, négociant en bijoux, rue de .Nancy. 11 lui confia le 6ecret de ses hôtes. « —•Puisqu'il en est ainsi, lui répondit ■on ami, je ne serai pas de reste dans l'affaire, je connais l'anglais, je connais le pays et, d'ailleurs, j'ai envie d'aller un peu respirer, hors d'ici, l'air de la liberté. Je me charge de convoyer moi-même tes deux Anglais et de les faire arriver sains et saufs en Hollande. » M. Godefroid fit comme il avait dit. C'est ainsi qu'il entra effectivement dan l'organisation dont taisait partie Miss C'a veli, à côté ^e laquelle il comparut, plu tard, en conseil de guerre, et fut condamn à 5 ans de prison. Cinq ans de prison! Ah! si Pinkoff avai su ! Quelle mortification pour ce pénétran inquisiteur qui, pendant lb ans, s était ini tié à Paris aux aimes de l'espionnage e qui croyait son flair infaillible! Si Pinkoff avait connu les nombroux ser vices que M.GJodofroid a rendus aux armée alliées, quels éléments il aurait iournis ai réquisitoire de l'accusateur militaire, mai; aussi quelles glaciales affiches rouges au raient couvert les murs de Bruxelles. M. Godefroid, en rapport, à Bruxelles avec M. "Head, se mit en territoire ami, ei relation avec le service des information: militaires et, K sept reprises, avant le moi; daoût 1915,' il réussit a se rendre en Angle terre. Comme il n'acceptait rien d'autroi que ses frais de route et qu'il ne refusai aucune mission, si nérilleuse fut-elle, i inspira bientôt la plus entière confiance C'était un patriote décidé et enthousiasti et non un agent salarié dont on peut tou jours craindie que l'appât de l'argent l'in duise a trahir. On le chargeait de la transmission dof renseignements les plus précieux, ou d< conduire, hors du pays, les personnes doni il importait absolument qu'elles arrivasses en bon port. Ce l'ut le cas, notamment pour le directeur de la fabrique d'affuta dt canon de Roux. M. Godefroid conduisit, lui-même, er Hollande, en deux voyages, pour réduin les chances 'le non-réussite, ses deux filî qu'il engagea comme volontaires de guerre C'est M. Godofroid qui fit entrer en Bel Sique, dans des oaniers d'eeufs, les obuf ont ee servirent M. Vandorcam et l'agenl de police Poels pour faire sauter los voies de chemins de for, près de Visé, de Tirle^ mont, de H al et d'Alost. MORT DE FAIM Mais les Allemands n'en surent jamais rien. M. Godolroid, accusé par le malencontreux petit carnet de Mlle 'J liulier, doni nous aurons l'occasion do reparler, tut arrêté peu après. 11 comparut avoc lui de vant 1> conseil de guerre, accusé d'avoiï donné asile à deux soldats anglais, condamné de ce chef à 5 ans de détention ef incarcéré ù la prison de Reinbach au régime effroyable. Habitué à une alimentation substantielle, et d'un tempéra-ntoiit sanguin, il ne tarda pas a dépérir. Son organisme, devenu sans ressort, ne put oombattre une terrible maladie et, bien que pendant les nuinze derniers jours (le sa vie. au su du médecin, du pénitencier, il évacuât du sar.jj, il mourut le 15 septembre 1916, sans avoir pu obtenir aucun soin, aucune amélioration de réunie. Edouard FELCA.N. Les gens de Cologne admirent îes Anglais mais... " il pleure dans leurs cœurs oomme il pleut sur la ville " (De notre envoyé spéoial) Cologne. 18 décembre. — Vendredi, et vendredi 13; la première division d'infanterie anglaise, destinée k l'occupation de Cologne et des environs a défilé aujourd'hui, dans la ville, d'une façon ininterrompue. Que les gens superstitieux — s'il y en a encore — se rassurent; il n'y a eu aucun malheur. Il fait un temps abominablement pluvieux. Les fantassins anglais sont entrés dans Cologne h, partir de 9 heures trois quarts, par le « Hohenzollernbruecke », et les ponts en amont et en aval. Lo général anglais Plumer passait les trouiHja en revue, au pied de la statue équestre cle l'ex-kaiser, entouré de son état-major et des représentants dos nations alliées. Cornemuses en tête, les soldats marchaient aigrement. A l'entrée du pont où la foule allemand était maintenue par de la police militaire anglaise, quelques « hip! bip! hurra! » au passage devant les oon-leurs britanniques. En face de l'état-major se trouvaient les musiciens, qui jouaient de tout "cœur les inarcLes les plus diverses. Quand les cuivres 6e taisaient, c'était au tour des fifres et des tambours. Il fallait les entendre; ils donnaient, ils donnaient tant et plus, sans te souri or de la pluie qui tombait san* cespe, Les Allemands non plus ne prenaient point garde h la « drache », que Ton pourrait qualifier de nationale tout aussi bien ici que chez nous. Tls assistaient, en assez grand nombre également, an défilé, place du Dôme et dans les rues avoisinantes. Au début de la soirée, des troupes arrivaient enoore dans la ville. L'étonnement de la foule a été aussi grand aujourd'hui qu'hier, K la suite du rarfait étot des véhicules de toutes «sortes de l'année anglaise: caissons de munitions, r umines de campagne, voitures d'ambulançe. ete. Rfen ne leur manquait. Comme des plaques de fer recouvraient les ravons des roues d'autos anglaises, dos rondelles peintes ou dorées protégeaient les moyeux de taus les attelages. D'autres petits détails semblables n'échappaient pas aux Allemands, qui n'en revenaient nullement de l'état ndmirable de l'armée britannique, que les avis allemands leur avaient dépeint si méprisable. la rcg!esisntatî<m Par arrêté daté du 11, paru neulement en langue allemande et signé du général Herbert. Plumer, les Colonaia sont eourala aux dispositions suivantes: Une liste apposée sur les portes des maisons doit indiquer le nom, la nationalité, le sexe, l'âge et la profession de tous les occupants, famille par famille. Tout changement de domioile est soumis è l'autorisation du commandement militaire.Uno carte d'identité est de riguettr pour los habitants âgés de plus de 12 ans. Elle est renouvelable tous lea trois mois, contre remise de l'ancienne. La circulation à pied est seule permise. Pour sortir do la ville, un passeport, soumis â une taxe de 1 frano, est nécessaire. Les rassemblements sont défendus et les réunions publiques ne peuvent être tenues que sur autorisation et après soumission préal \ble des sujets k traiter. Au6un lieu de divertissement ne peut être ouvert sans permis. Obligation est faite de livrer lee armes et les munitions. Toute personne doit donner suite aux réquisitions faites chez elles d'après les prescriptions britanniques. L'usage du téléphone n'est possible que dans'des cas tout à fait exceptionnels. Est de même interdit, l'usage de la télégraphie 6ans fil. des pigeons voyageurs et des appareils photographiques. Le salut des civils et dos personnes en uniforme est dû aux officiers anglais. On e3t aussi tenu de tondre les honneurs lors de l'exéciition de l'hymne national anglais. Les télégrammes 6ont soumis, comme les lettres, à la consure. Ils ne 6ont acceptés qu'à certaines heures. Les réqmitioni. — La vie à Cologne Lea principaux hôtels des environs de la gare, entr'uutres le « Dom », le c Monopol » et 1' « Exoelaior H6tol ». ont été réquisitionnés. Devant certains d'entre eux, ont été placées des doubles sentinelles, qui font leur service vraiment à l'étiquette. De la vie à Cologne, nous pouvons nous borner à dire qu'elle est sensiblement la même qu'à Aix-la-Chapelle, à tous lèe pointe de vue Les beaux et grands magasins de cette jolie ville de 700,000 âm^s no regorgent plus de marchandises, comme avant la guerre, bien au contraire. Une seule chose est toujours abondante, c'est celle qui a fait la renommée de la ci té : l'eau de Cologne. Les habitants préféreraient du pain, do la viande, de la graisse etvdes vêtements. G. V, Les Conditions de Paix formulées par les républicains américains Londres, 14 décembre. — Le parti républicain des Etats-Unis vient d'établir let 21 tonaitiona qui, selon lui, doivent former la base du prochain traité de paix. Ell-s \-»nt être examinées par la commission vies s flairas éuvngèroa du Sénat, be grand comité r t, mal, qui groupe toutes les sociétés patriotiques américaines, les a déjà a/i.uncea unanimement. 1) Restitution, par les puissances certialcs, de toutes les indemnités, en argent ju eu nature, déjà perçues; 2) Réparations, par les puissances centrales, de tous les dommages causés par lea centraux à la propriété publique ou privée, y compris les déprédations en mer; 3) Indemnités pour tous les civils assassinés ou blessés; m) Frais ue guerre à supporter par les centraux et a rembourser d'abord à la Belgique, îi lu France et à la Serbie. Los ressources publiques et privées dos centraux seront eni- Sloyét'3 à ce remboursement et les finances cn centraux seront contrôlées par les alliés jusqu'il complet payement: 5) L'Alaace-Lorraine rendue à la France; 6) L' « Italia irredenta » rendue à l'Italie; 7) Les régions 6ous le régime turc libérées ot mises sous le protectorat des alliés; 8) Les Dardanelles mises sous le contrôle des alliés; 9) La Serbie, l'Albanie, la Roumanie, la Orèco, recevront des territoires conformément aux aspirations des populations, des races et des langues: 10) La Pologne, la Tchéoo-Slavie, la Iougo-Slavie seront indépendantes et comprendront tous les districts habités en majorité par los Polonais, les Tchéco-Slovaques, les Iougo-slavea : 11) L© Slesvig-Holstein déterminera son statut. Le Luxembourg sera indépendant ou réuni à la Belgique ou à la France, selon le désir de ia population: 12) L'ordre sera rétabli en Russie et des garanties prises contre tout empiétement teu tonique; 1J) Les colon'es allemandes ne seront pas rendues à l'Allemagne j 14» Le canal de Kiel et Hélicoland seront placés sous le contrôle des alliés; lo) Les traités de lirest-Litovsk et de Bu-:arest seront abrogés: 16> Les marines militaires des centraux se rendront aux alliés: 17) Désarmement des puissances centrales; 18) Occupation de parties du territoiro ennemi jusqu'à complètes restitution et réparation ; 19) Jugement et punition, non seulement lu kaisor. mais de tous los responsables de a guerre et de la violation de la convention le la Haye; 20) Arbitrage international et Ligue des idtion3. Les puissances centrales ne seront ? as admises dans la Ligue jusqu'à ce qu'elles l' -it fwnplHem nt satisfait toutoa los îbliçations du traité do paix et qu'elles aient io'ùlement établi des institutions libres; ' 21) Contrôle des matières premières par les illies jusqu'à ce que les centraux ioient ulmie dans la Ligue des nation*. LE PLUS GRAND FORT DE GUERRE ALLEMAND ijë Le Yacht Club impérial et la rade de Kiel Kiel, l'orgueil d© l'empire; Kiel, où l'est prudemment abritée, quatre années durant, en attendaut son désarmement, la flotte fameuse, qui ne fit jamais que menacer 1© mondo. Kiel, que tout bon Allemand déclarait imprenable, est à présent — san6 qu'un eeul ooup de canon ait été tiré — aux mains de l'Entente. Abomination de la désolation, l'Anglais y règne en maître!... Ahl quel crève-ocour oo dut être pour les fougueux pangormanldtos de l'anolcn régime lorsque le vaisseau .de ligne britauniquo ■ Heroules », ayant à eon bord la Commission navale alliée, et eseorté de deux oontretorpilleurs. fit. dl y a quelques jours, majestueusement, son entrée dans la rade!... ; Avec quel infini déseepoir lee « Fidèles do i l'Empereur » durent contemples' l'impre» aionnant ailenoe qui marqua le passage dei unités ennemies devant la forteresse d« Friedriohsort et le fort de Falkenstein, dont les feux se croisent avec ceux dee forte de Laboe et de Moeltenort. sur la rive occidentale du golfe! Mais n'est-oe pas de Kiel qu'étadt partis cette révolution qui devait précipiter l'é. orouloment de l'empire; oette révolution qad bouillonne encore et dont les conséquences multiples 6e perdent dans los brumee de l'avenir? L'arrivée des marine anglais dans le pins grand des porte de guerro de l'empire qui se meurt a oonsacrô définitivement la vi» toire dee alliés 6ur toute la Germanie. PARIS A SALUÉ M. WILS0N AVEC FRÉNÉSIE Paris, 45 déc. — Nous avoDT dooné bravement dans de frécédPDtfS éditions les premiers détails de l'arrivée à Pari> de M. Wilson. 11 convient d'y revenir aujourd'hui. L'arrivé*. A 10 heures, un sifflement strident annonce l'arrivée du train i-rcFldentiel. Les chiirons sonnent, les tambours buttent et soudain, au lointain, se fait rnUndre la formidable voix du canon qui salu# l'entrée dans 1 ar>s de M.WjIsoii. Un frémissement î areourt la foule. Aussitôt M. Poincaré se porte k h rencontre du chef d'Etal américain : les deux présidents se serrent la main avec eflusion à plusieurs rep ises. aussi M. Wilson donue l'accobde à M. Clemenceau. M. Poincaré s'incline devant Mme Wilsori qui lui tend la main, ta» dis que M. Wilson salue Mme Poincaré. à qui il oflre le bras Le? présentations terminées, M. Wilson gagne l'escalier d'honneur et la sortie de la gare. C'est alors un moment inoubliable : aussitôt que le président apparaît Si la foule, une clameur formidable, un ournpan de mats le frappeDt d'une bouffée d'enthousiasme délirant. L'atmosphère vibre sous les cris et les clameurs. Très ému. M. Wilson co ntemple ce speclacle de ses yeux clairs et, debout dai s la voiture qui va l'emporter, il se découvre largement, solennellement, et salue Paris. Le déjeuner à l'Elysée A midi 40, M. flMme Wilson quittant le palais Murât et, salués par les tonnerres dVcelamutions de plus en plus compacte, gagnent l'Klysée par la rui Monceau où le dc/unT est servi. M. Poincaré a à sa gauche Mme Wilson et à sa droite M. Wilson, t la droite de qui se trouve Mme Poincaré. La table < st magnifiquement décorée. Au deisert, le Président de la République Française se lève et porte un toast à M. Wilson et i la République Américaine. Lea toast* de MM. Poincaré et Wilson. t Paris et la France, dit M. Poincaré, vous attendaient a\ec impatience. Ils avaient hâte d'acclamer en vous l'illustre démocrate dont une pensée s-upérieure inspire la parole et l'action, le philosophe qui aime à dégager d s événements particuliers des lois universelles, l'homme d'Llat éminent qui a trou\é, pour exprimer les plus hautes vériUs politiques et m- nies, des formules frapi ées au coin de l'imraorla ité. » Ls avaient aussi le désir passionné de remercier en votre pei tonne la grai.de République dont vous êtes le chef pour le concours mapp.uiabie qu'elle a spontanément donné, dans cette guerre, aux défenseurs du Droit et de la Liberté. » M. Poincaré rappelie ensuite le concours généreux que ia république du Nouveau Mondo a apporté aux pays alliés, la bravoure dont ses enfants ont fait preuve au courç des récems combat?, puis il dit en quelques phn ses. les monstruosités commues par f-s Allemands, contrairement à toutes les lois de la guerre, les villes systématiquement incendiées, les mine- inondées, tout le pian de guerre tauvage à la richesse nation le » Nous pourrez à >otre tour, Monsieur le président, ajoute-t-il. mesurer de >os yc«iX l'étendue du désastre et le gouvernement français vous communiquera, i ar ïiircroit, les documents auîhen-tiques où l'état-major alîemani «xpose, avec un cynisme ■ éconcertant, son programme do pillage i t d'jinéanlissem» nt industrie s... P. urlesm sères et les tristesses d'hier, il faut que la paix soit une réparation; contre les périls de demain il f ut quelle soit uno garantie... C'esl à cette tiche immense et magnifique que vous avez voulu, Monsieur le Président, venir vous-méuie travailler avec la France >. La musique joue l'hymne américain. M.Wilson se lève à son tour et répond ; • < Monsieur le Président, » Je vous suis profondément reconnaissant de votre gracieux arvueil. Il m'est 1res a,ré ;bh* de me trouver (n France et de sentir ce »if coi.-tact de sympathie et d'amit;é waie et sincère t-» ire !• s représentants des EtatS'Unis et de la France. Vous avez é'é trè* généreux dansce que\o savez bien voulu dire j» mon égard ; mais je sens que ce que j'ai dit et ce que j'ai essayé de faire n « té dit et fait dans le siul désir d'exprimer lidèlement l'idéal du peuple des Etats-Unis et de traduire cet idlal en scies. > 11 dit ensuite que la pensée du peuple des F.tats-Unis a tendu vers l'établiss. un ni des principes éternels de droit et de justice et d'une paix durable. « Je snis, sjoute-il, que la contemplation des ruines créées par .esiïrr-iéei des empires centraux m'inspirera la même répulsion et la mémo indi-gn lion que ressentent en leur ccpur les peuples de Krancfi et de Belgique et j'tpprécie eon'mc vous, M. le Président, la neess lé «ie prendre des mesures telles que non seul» ment c s actes de terreur et de spoliation feront flétris mais que l'humanité entière sera avertie qu'»urun peu le ne pourra o^r de pareils outrages sans encourir UN COMPLOT CONTRE CLEMENCEAU Bâle, 15 décembre. — Suivant la « Tribune do Genève », des partisans dee bol» chevistes russes Trotzky et Lénine so se» raient réunis à Lausanne, ot auraient ourdi un complot contre Clemenceau. Deux d'entre eux seraient parvenus à franohir la frontière française pour mettre leur projet à oxécution. Assassinat du P.ésident de la République portugaise Lisbonne, 15 décembre. — Le président de la Képubliijue a été assassiné, peu avant minuit, alors qu'il était on route pour la yavo, d'où il devait partir pour Oporto, Il a été atteint par trois coups de feu. M. Brito Camacho, chef du parti unioniste, s'est idacé sous la protection de 1» police. — Havas. Un gouvernement provisoire Londres, 1G décembre. — La légation pop» tugaico annonce que lo gouvernement ~pror visoire est constitué sous 1» présidence do M. Castro, ministre do la marine. — Havaa. M. Siionio da Silva Paes M. Sidonio da Silva Paes. le président ds la Hénublique portugaise, dont nous apprenons Vassaisinat, était en fonctions depui» le 5 décembre 1917, date à laquelle une révolution, h tendances réactionnaires, fomentée par lo parti unioniste, renversa le gouvernement démocratique qui présidait, à ce moment, aux destinées du pays, et le proclama chef de l'Etat. Su politique ne fut pas entièrement approuvée par tous ses amis, et une sission se produisit entre oux, formant deux partis; lo premier, conservant lo nom d'unioniste, prit comme chef M. Brito Camacho, le second, se russe: >lant autour de M. Paes, s'appela « national-républicain ». Eps unionibtos accusaient leurs ancien! aruis de ne point respecter scrupuleusement la Constitution Liautenant-colonnl d'artillerie et professeur de mathématiques supérieures a l'Université de Coïmbio, M. Sidonio da Silva Paos fut très peu raôlé à la politique active, sous la royauté; mais l'avènement ds la Rô^ publique l'arr.ena à quitter sa chaise professorale, et il entra d.ins la diplomatib. li fut nommé ministre du Portugal \ Berlin, et occupa cetto fonction jusqu'au moment où les relations furent rompue* entre t>ou paya et rAUemagnet J

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