La dernière heure

4539 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 30 Juni. La dernière heure. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/v11vd6qv7x/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouvert» de 9 à 5 1/2 Le* jours fériés de 10 à midi &ea annonce* et réclames sont reçues aux bureaux du Journal et à l'AGEMCE EATAS, 8, plaee des Martyr», 8 (1" étape; k Bruxelles. La Dernière Heure ^ LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNE ^ * j N* 181 NEUVIÈME ANNÉE MARDI 30 JUIN 19!4 CINQ CENTIMES M 1 M—■IlIflT Il )<■— I II f- "TK SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert» comptable* assermenté» prè» de* tribunaux, le* tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : = PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS M. ROOSEVELT ET LES ÉLÉPHANTS On sait que M. Roosevelt a toujours montré un goût très ardent pour les voyages et pour les explorations.Ses explorations sont, pour lui, fécondes en souvenirs de tout genre, et c'est ainsi qu'une revue, le Scribner's Magazine, ayant ouvert une enquête sur les mœurs des éléphants, l'ancien président des Etats-Unis y alla de sa petite réponse et donna des observations qu'il a recueillies lui-même sur les mœurs des éléphants à l'état de . liberté. Les femelles s'éloignent du troupeau pour mettre leurs petits au monde, mais elles reviennent au bout d'une huitaine de jours. Elles sont très bonnes mères et s'unissent pour défendre en commun leur progéniture contre les atta ques des lions. La chair de l'élé-phanteau est un régal exquis, très apprécié du roi des animaux qui fait à ce genre de gibier une chasse acharnée. Mais il n'est pas rare que les rôles soient intervertis et que le redoutable chasseur soit chassé à son tour. Tarlton, dont M. Roosevelt cite le témoignage, a vu une meute d'éléphants femelles à la poursuite du lion. Le fugitif alla chercher asile à un endroit où la forêt était impénétrable. Ce fut en vain que, pour découvrir sa retraite, les éléphantes piétinèrent les buissons, arrachèrent les arbres et mirent une grande étendue de terrain à nu, le lion était sauvé. Où se trouvaient, pendant cette aventure, ceux qui, suivant une loi généralement admise parmi les herbivores, auraient dû défendre les femelles et les petits? Il semble difficile de répondre à cette question. M. Roosevelt a constaté que, dans un très grand nombre de troupeaux, il n y avait que des femelles ou des mâles très jeunes, incapables de résister tout seuls à l'attaque d'une hyène, d'un léopard ou d'un lion. Ce n'est guère qu'après avoir atteint sa quatrième année qu'un éléphan-teau n'a plus à redouter aucun ennemi.Àu dire de l'ancieh président des Etats-Unis, les troupeaux où l'on voit en même temps des mâles et des femelles de tout âge, ne sont pas très rares, mais ils n'en sont pas moins une exception. Un vieil éléphant suivi d'un troupeau peu nombreux, mais d'une audace extraordinaire, semait la désolation et la terreur dans les villages de l'Uganda. Les habitants du pays supplièrent M. Roosevelt de les délivrer de ce fléau. L'ancien président des Etats-Unis et son fils Kermit, armés de leurs redoutables carabines à double canon, se mirent en campagne et ne tardèrent pas à découvrir un gibier qui, d'ailleurs, ne songeait qu'à prendre l'offensive. A cinquante mètres de distance, l'éléphant aperçut les deux chasseurs et exécuta contre eux une charge à fond de train. Il allait les atteindre lorsque deux balles l'arrêtèrent net et le firent rouler sur le sol. L'éléphant est un tacticien remarquable qui, dans la guerre perpétuelle qu'il est obligé de faire à l'homme, son plus redoutable ennemi, sait modifier ses méthodes suivant les circonstances. Il devient, dit M. Roosevelt, d'une prudence extraordinaire dans les régions où il est poursuivi sans cesse par des centaines de chasseurs. Il ne va se désaltérer que pendant la nuit et jamais deux fois à la même place. A la plus légère alerte, le troupeau s'enfuit à toute vitesse et parcourt des trajets incroyables d'une seule traite. Dans les pays, où les indigènes sont timides ou mal armés, les éléphants prennent leur revanche. En un clin d'œil, ils ont détruit la récolte d'un champ de maïs, et comme ils sont très friands de fèves, de pois verts et surtout de melons, ils dévastent les jardins ' potagers avec tant d'entrain qu'ils n'y laissent plus subsister aucune trace de végétation au bout de quelques minutes. Nous avons, dit M. Roosevelt, traversé dans l'Uganda d'immenses étendues de territoire qui étaient naguère couvertes de villages et ne sont plus aujourd'hui qu'un désert. La jungle a conquis le sol autrefois en culture et les indigènes ont été obligés d'abandonner un pays qu'ils étaient impuissants à défendre contre les ravages des éléphants.Ceci prouve que le caractère de l'éléphant, le plus intelligent des herbivores, est fait de contrastes. Tantôt il apparaît comme le plus facile à apprivoiser, comme le plus doux, le plus docile, le plus dévoué des collaborateurs et tantôt comme la bêle féroce la plus dangereuse et la plus cruelle de toutes, qui tue pour le plaisir, et qui, suivant certains récits de M. Roosevelt, se plaît à faire souffrir ses Victimes. A. B. LA TRAGÉDIE DE SARAJEVO sarajevo, la gité du drame Dans le médaillon, l'archiduc Charles-François, qui devient l'héritier du trôr.e impérial, et sa femme, la princesse Zit La mort tragique du prince-héritier d'Aï triche crée une situation de# plus embroui lée et de nature à susciter bien des difficu tés en Europe. L'Autriche-Hongrie unie sous un set sceptre, et alliée â l'Allemagne et à l'Iti lie, contribue à maintenir en équilibre 1« forces des puissances européennes groupé< dans la Triple Entente. Pour tenir dans une apparente unité toi tes les races, toutes les religions, toutes 1< mœurs, toutes les aspirations ethniques qi se partagent ce vaste empire, il ne fa\ rien moins qu'un potentat doué d'une auti rité incontestée, tenant sa puissance de l'ii telligence, de la sympathie et du respect. François-Joseph, le vieillard pacifiqu chargé d'ans et accablé de malheurs, est ( souverain-là. L'archiduc qui vient de mourir l'aurait-été h son tour? Il se peut. Mais on craigna avec raison que l'impétuosité de la jeunes! ne l'entraînât hors aes voies prudentes su vies par l'empereur actuel. Chef d'un par militariste et clérical de plus en plus pui sant, l'aurore de son avant-règne avait éi marquée par le coup audacieux de mainmiî sur la Bosnie-Herzégovine, point de dépa: de toutes les conflagrations balkaniques u térieures. L'odieux assassinat de dimanche semb n'ôtre que le développement des horreui issues de cette première erreur. La force ! substitue au droit et à l'humanité. L'Autriche, qui a tant abusé de sa for< pour empêcher la petite Serbie de bénéficie ae ses victoires chèrement acquises, qui li a fermé la route vers la mer, qui a vexé ( humrlié de toutes le* façons son modesl voisin, a, dans une certaine mesure, seir elle-même les germes d'une politique c haine et de vengeance, à laquelle quelque exaltés, sinon quelques monomanes du rég cide, ont donné la plus misérable consécrj tion. L'archiduc François-Ferdinand a payé c sa vie ses conceptions politiques personne les et ses méthodes agressives. Peut-être i fût-il moins imprudemment engagé dans 1 mégalomanie, s'il n'avait subi l'influent d'un entourage de conseillers qui fàisaiei leurs petites affaires militaires, ou religiei ses en flattant 6on orgueil. L'Autriche-IToi grie rfui avait assez a faire de réconcilie tous les peuples placés sous te sceptre c 6on empereur a soulevé elle-même le pr blême slave h ses portes en montrant s< appétits d'extension. De sages politiques eussent dû le prévoi: Ceci dit d'ailleurs, non pour donner u semblant d'excuse a un crime qui reste u crime, de quelque nom qu'on veuille le pi rer, de quelque mobile qu'on tonte de . justifier. Le slavisme, la Serbie pouvaient se passe de faire couler ce sang; l'un et l'autre n Iiudieront sans doute un crime commis e eur nom, manifestement K leur profit, i dont, malgré tout, l'opinion les rendra re ponsables. Certains voient déjà dans la disparitio du prince-héritier l'aurore du démembr ment de la double monarchie des Hab bourg. C'est aller un peu vite en besogn Assurément, elle risque de traverser d« moments difficiles et troublés. Mais un noi vol arrangement de la carte de l'Euroj d'une telle importance comporte tai d'aléas et d'inconnues, la barbarie des pei pies orientaux est encore si vivante à 1 mémoire de tous, que les Puissances hésit raient sans doute longtemps à laisser anéai tir la seule masse organisée capable de lev servir de contre-poias. En résumé, l'archiduc François-Ferdinan meurt victime de sa politique de fanfaroi nade et de l'ignorance barbare. Il a cru qu^il suffisait pour unir tous 1< peuples du vaste empire qu'il rêvait d'éd fier pour prendre la tête de la Triplice, de ciments mélangés d'un nationalisme trai che-montagne, et d'un cléricalisme des pli sectaire. Le problème n'est pas à la porte de tels moyens. Quant à, son assassin, il a cru, dans so esprit fruste, qu'il suffisait de faire} dispj raître un homme pour résoudre une gigai tesque lutte de races, aggravée d'une mult tude de problèmes politiques, économique et moraux. Son geste de barbare n'a fait que mult plier les difficultés et rapprocher les dai gers qui menacent la paix du monde. Etat de "Justice Sommaire,, Vienne, lundi. — Après l'attentat, d nombreuses perquisitions domiciliaire ont été faites à Sarajevo chez des il dividus suspects. Plusieurs de ceux-c ayant essayé de fuir, ont été arrêté! L'état de justice sommaire a été procli mé dans la ville et dans le district de Sî rajevo. Pour les obsèques Vienne, lundi. — L'empereur est a: rivé à Vienne à 11 h. 10. Il a été ac clamé. Ce n'est que demain, que seront pr ses les décisions concernant les cbs: ques. On pense qu'elles auront lie' vers le 10 juillet. Dès l'arrivée de l'empereur au châtea les dignitaires et les diplomates se pr< sentèrent à lui pour lui apporter leui condoléances. Le président de la Chambre des dépi tés, M. Sylvestre a adressé au comt Sturgh, président du Conseil des minii très, une dépêche dans laquelle il le prie au nom du bureau de la Chambre actue lement prorogée d'être son interprète ai près de l'empereur et de lui exprimer 1 vive douleur éprouvée par les députés l'occasion de l'attentat de Sarajevo. L'archiduc François-Ferdinand « son épouse seront probablement inb-més dans un caveau de famille édiii récemment près d'Amstetten, sur 1 route de Linz. Le nouvel archiduc héritier, Charlei François-Joseph, a quitté sa résidenc l- de Reichenau, près de Semmering, et est rentré au château d'Etzendorf, près de Vienne. — Havas. La presse viennoise 8 Vienne, lundi. — Malgré le jour férié 13 d'hier, les journaux du matin ont pa-j. ru aujourd'hui et consacrent des arti-IS cles spéciaux à l'horrible attentat ii qu'ils condamnent tous de la manière la it plus énergique. Ils font remarquer l'ad-)- mirable dévouement à ses devoirs, di-l" gne de servir d'exemple, avec lequel l'archiduc défunt s'est consacré aux tâ-^ ches de sa haute fonction, l'élévation des vertus de l'homme et de ses quali-il tés intellectuelles qui lui avaient con-t quis le respect universel et sincère. >e La presse célèbre, en particulier, les grands services d'un effet durable que :1 l'archiduc a rendus au pays par la ré-K organisation de l'armée et de la flotte. e La presse viennoise constate que les ■t peuples de la monarchie austro-hon-l- groise « se pressent, en cette circonstance, autour de leur vénérable souve-e rain qui vient encore de donner un 8 exemple de son héroïsme et de ses sen-6 timents indomptables du devoir par la e manière dont il a appris la nouvelle ir de l'effroyable attentat, et a pris im-,i médiatement les dispositions pour l'ave->t nir ». e Plusieurs journaux expriment, l'opi-6 nion que l'attentat avait été soigneuse-6 ment préparé. — Havas. La « Gazette de Vienne », dans une t~ édition spéciale, annonce officiellement la mort de l'archiduc. Elle consacre un e article ému à la mémoire des deux dé-l- funts, et rappelle que c'est salué par o les acclamations unanimes de la popu-a lation que le couple princier est arrivé ® en Bosnie, ce qui rend encore plus af- freuse la nouvelle de l'attentat. y. La « Gazette » fait ensuite ressortir T la dignité de la vie de l'archiduc, son e sentiment du devoir et la haute idée )- qu'il se faisait de sa mission. Elle rap-(S pelle ses goûts simples et son amour de la vie de famille qui lui valurent le ^ respect de tous. Elle souligne le yèle n avec lequel l'archiduc se consocra aux L_ devoirs de sa charge. La réorganisation jè de l'armée et l'augmentation le la flotte sont, en grande partie, son œuvre, r Tout ce qui touche à la grandeur de '• la monarchie et au bonheur des popula-Ji tions l'intéressait au plus haut peint. j_ La douleur et le deuil qui accompagnent sa disparition sont aussi grands n que le respect et l'amour dont il était s- entouré pendant sa vie. La « Gazette » »- adresse un hommage de respectueuse sympathie au vénérable souverain !S pour qui la destinée s'est montrée si ^ dure et ajoute que le deuil qui emplit ^ tous les cœurs est un lien de plus en-tre le peuple et l'auguste famille im-a périale. — Havas. i- La presse française r Paris, lundi. — Les journaux du soir d commentent aujourd'hui l'attentat de Sa-l" rajevo. Le « Temps » écrit: Pour ceux qui l'ont connu autrement que par des interpréta-,g tions de pressera conviction subsiste que L. François-Ferdinand eut été un souverain s actif avec qui, pour une grande puissan- 0 ce sûre de son but et de ses moyens, la collaboration politique n'eut été ni im- n possible ni inutile. La « Liberté » après avoir rendu hom-" mage au courage dont fit preuve l'archiduc héritier,envisage la question au point de vue politique et exprime, le souhait que l'archiduc Charles-I-'rançois-Joseph se rende compte de ce fait que les natio-nalités de la monarchie ne peuvent pas être soumises à une politique de compression à outrance. Elle souhaite aussi que e le comte Berchtold, maintenant qu'il se-s ra plus libre de ses mouvements, montre qu'il n'a aucune propension pour la poli- 1 tique d'aventures. — Havas. La presse anglaise L" Londres, lundi. — Le « Daily Mail » dit que tout porte à croire a un complot slave contre l'archiduc, et, pourtant, par une ironie étrange, l'archiduc était l'ami des intérêts slaves. L'archiduc préconisait l'organisation de la province slave en troisième royaume comme l'Au-triche et la Hongrie. Le « Daily Mail » ajoute que la mort J de François-Ferdinand est une perte sérieuse pour l'Europe entière, aussi a bien que pour l'Autriche-Hongrie. La mort d'un homme aussi fort et ayant s une si grande confiance en lui-même que François-Ferdinand, est un désMs- e tre' Le « Morning Post » dec »!e que Im . politique de l'Autriche-Hongrie ne peut [' être modifiée par l'assassinat de l'ar-j. chiduc, car elle est basée sur la ques-a tion de la monarchie. L'idée que l'as-^ sassinat pourrait amener un changement à la constitution ou à la politi-que de la monarchie ne peut pas être !_ considérée. é Le « Daily News » craint que la mort a de François-Ferdinand n'ait une répercussion sur la stabilité de l'empire i- d'Autriche-Hongrie. e Le « Daily News > fait remarquer que la mort de François-Ferdinand pc te un coup à la stabilité de l'Autrich Hongrie. Elle s'est produite, dit-il, un moment où la situation n'est p très bonne. Le « Times » ne pense pas que 1 événements d'hier renforceront le sj tème dualiste, en tous cas, pour qu< que temps. Mais plus les slaves méridi naux verront leur espoir disparaîti plus le danger d'une explosion s'aggi vera. Le peuple a toujours résisté à l'a nexion, et l'assassinat de l'archidi amènera certainement de nouveai nuages sur l'horizon politique de l'A triche-Hongrie. — Hî^vas. Saint-Pétersbourg, lundi. — Tous 1 journaux présentent leurs profondes cc doléances au vieil empreur François-J seph. Ils constatent unanimement que mais règne ne fut aussi tragique, au: sanglant, que jamais monarque ne f aussi terriblement 'jéprouvé. La « Gazette de Saint-Pétersbourg veut croire que le ^gouvernement aut chien ne répondra pas au crime Sarajevo par un feauublement de ; présailles contre les slaves qui, to\ condamnent oe crime absurde. — Havi vas. A la Légation de Bruxelles En l'absence du ministre d'Autriche Bruxelles, M. le comte Clary et Aid: gen, le conseiller de la légation, M. I dislas de Skrzynski, a pris toutes les n sures qui s'imposaient. Lundi, à l'hôtel de la légation, les d: peaux hongrois et autrichiens flottaie en berne. Au Cinquantenaire, la secti autrichienne du Salon triennal a été f-mée en signe de deuil. De nombreuses personnalités du mon diplomatique et politique, !a plupart c membres de la colonie autrichienne, c déposé leur carte de visite à la légatic MM. les ministres à portefeuille, Sch laert et Pauwe'.s, président et greffier la Chambre; Klobukowski, ministre France; le prince Georges de Ligne; baron Goffmet; le comte et la comtes d'Ursel: Max, bourgmestre; le con Pierre Van den Straeten-Ponthoz; le 1 ron Royer de Dour, etc. Le comte J. de Mérode, grand ma chai de la Cour, et le lieutenant-géné: Jungbluth, chef de la maison du roi, se allés présenter les condoléances de Cour de Belgique, laquelle va prendre deuil. La visite du roi à l'Exposition de Bei serait ajournée. | VOYEZ EN PAGE HUIT | LA DROLERIE DU JOUR DRAMATIQUE SUICIDE DANS UN HOTEL Dimanche, vers 3 heures de l'apr midi, le personnel d'un hôtel de la i Montoyer eut spn attention attirée i une forte exleur-de gaz qui s'échapp d'une chambre qu'un veiyageur av louée, la veille, pour y passer la nuit. Pressentant un rcmlheur, le propriét re fit prévenir la police, qui arriva &\ un serrurier. L'huis fut ouvert. Sur lit, gisait le locataire, la face affreu ment contractée. Le bec de gaz avait été lais.s ouve Un médecin, mandé en hâte, constî que l'infortuné avait tenté de se suick au moyen de pastilles de sublimé. Co me la mort ne venait pas assez vite, avait voulu s'asphyxier. C'est dans un état pitoyable que malheureux a été transporté à l'hôpi d'Ixelles. Malgré tous les soins, il a si combé à minuit. Sur le décédé, on trouvé des papiers au nom de Arthur V demeurant à Saint-Gilles. La famille été prévenue. On attribue cet acte de désespoir à < chagrins intimes. UNE KERMESSE SANGLAN1 Vers 3 heures du matin, deux cultr teurs de Machelen, près de Vilvor.de, nommés Pierre R... et Jean F..., ⣠d'une cinquantaine d'années, et ha tant l'un à côté de l'autre, se sont p de querelle. Ces deux hommes qui, ouelques h< res auparavant, étaient les meillei amis du monde, se sont battus, et Je F... a frappé son compagnon de p sieurs coups de couteau qui ont née sité son transport à l'hôpital Saint-Jet La femme de R..., qui s'était interj sée pour défendre son mari, a reçu é{ lement un coup de couteau, mais sa gravité. Les blessures de son mari se multiples. Le coupable a été arrêté r le commandant de gendarmerie de V vorde et a été conduit au palais de ji tice à la disposition du Parquet. LES CIMES DE L'IDÉAL TUER L'ESPRIT PROPAGER LA BÊTISE PORTEUR DE JOURNAUX DÉCHIREUR D'AFFICHES AGENT ÉLECTORAL TEL EST L'IDÉAL PROPOSÉ A DES ENFANTS DE HUIT ANS l Si l'Eglise et le clergé se plai- U' sent à frapper d'interdit les nÏH ouvrages de pensée, de philo-' sophie ou simplement d'agrément qui révèlent quelque largeur de vue, quelque indépendance d'esprit, si la Sacrée Congrégation met à l'index les ouvrages des écrivains qui honorent le plus l'humanité, il faut reconnaître que, par contre, il y a des écrivains cléricaux qui font de louables efforts pour élever les âmes des enfants auxquels ils ont le devoir d'adresser leurs enseignements. La lecture du « Bulletin de la Semaine », des « Bulletins paroissiaux » et autres « Croix », est bien édifiante à ce point de vue; et il est étonnant qu'un des nombreux cléricaux qui siègent à l'Académie française n'ait pas encore songé à proposer une de ces méritantes publications pour l'un ou l'autre prix de vertu ou de littérature. On nous a souvent rabattu les oreilles du reproche que l'enseignement neutre serait morne, terre-à-terre, sans grandeur ni lumière morale, en un mot sans idéal. Parlez-nous des écoles confessionnel-^ les, c'est là au'on élève le cœur des enfants; c'est là qu'on les confronte avec les grands devoirs de la vie, c'est là qu'on porte l'Ame des enfants sur les ci-a mes de l'idéal le plus himalayesque ! Nous avons vu plus d'une fois ce be' 13 idéal grouper les enfants sur le chemir des propagandistes anticléricaux, où ar 5S més de couvercles de casseroles, de son ?" nettes, de sifflets et d'autres instruments bruiteurs, ils donnaient aux adversaire; °" de Dieu une idée de la divine musique e> des anges de douceur, de charité et d'in a" dulgence rassemblés au paradis. Une petite revue : « Le Sanctuaire » n" faite pour l'édification de la jeunesse 10 nous apprend aujourd'hui comment oi lx s'y prend pour façonner les petites cer u" velles à ce sublime idéal. Voici l'histoire d'un galopin de hui; es ans, que la publication sacrée propose i n* l'exemple et à l'admiration de ses petiti °* lecteurs : Dès l'âge de troi« ans, il assistait aux o! a- fices de l'Eglise et s'y intéressait vivement Il enviait déjà, le bonheur des enfants d. i chœur dont le costume et lea fonctions 1 atti raient. Passons sur le costume qui attire » Pour un idéal, c'est de l'altitude! Mai: ri- il y a mieux : de Un jour, voyant un groupe de petites fille faire mine de partaper se* jeux, il entraini tous f?cs caittarades "plus tofo de cette band 'S. trop œtfe. is. Quelle délicatesse, quelle maîtrise pou susciter la curiosité malsaine des en fants dont l'innocence doit bien se de mander en quoi les petites filles étaien x bien osées de venir partager leurs jeux Mais le bouquet est plus loin; ce gai! a" lard de huit ans est un agent électora |e" de premier ordre : En grandissant, son désir d' « apostolat ■j> s'affirma davantage. Il fut heureux de s , faire le vendeur de la - Croix du Périgord > chaque dimanche. Et sa bonne grâce, s on mine éveillée lui facilitaient oette propa -,r_ gande. Malgré son jeune âge. il se préoccupait de élections, faisait campagne auprès de ses ca de maradee pour le candidat catholique. es — Dites à vos pères de voter pour lui. leu répétait-il; »i vous le leur dites souvent e: nt les embrassant, ils vous écouteront, n : Regardez les affiches placardées sur le oJ_ murs de vos maisons; arrachez celles de i ennemis do la religion, voua en avez le droit (je n'y laissez que celles des catholiquee. ]e Tout commentaire risquerait de flétri ;se ce magnifique exposé ae l'idéal prôn aux enfants de huit ans dans les école )a_ confessionnelles. S ENTRE GARDES-CHÂSSE }* ET BRACONNIERS ne Des gardes-chasse qui, dans la nuit d' 18 mars dernier, faisaient leur ronde dan le domaine de Bouchout-, surprirent de ^ braconniers qui chassaient au « bac ■ lumière ». Le chef-garde, Jean-Baptist H T..., dans le but simplement de les el H frayer, déchargea, à ce qu'il prétend, so: n fusil en l'air. A la suite on ne sait d 3 quelles circonstances, les projectiles al $ teignirent l'un des braconniers, Pierr Jacob, qui fut assez sérieusement blessé Le Parquet, en raison de ces faits, poui suivait pour blessures ayant entraîn une incapacité de travail, l'auteur d l'accident, qui a comparu, hier matir devant la 1" chambre de la Cour d'appe! . seule compétente pour connaître du cas ^ " le prévenu ayant qualité de fonctior ar naire assermenté de l'ordre judiciaire. Après avoir entendu les explications d ait T..., les plaidoiries de ses défenseurs e le r^uisitoire de l'avocat- général, 1 ai. Cour, faisant bénéficier l'inculpé de lai ec circonstances atténuantes, ne 1' le condamné, avec sursis, qu'à une amend =e- de cent francs. | LES DRAMES DE LA MER m- il Batavia, lundi. —- Le vapeur hollar dais « Vanoloon », ayant des passager j€ à bord, s'est échoué prèis du port d taj Macassar, dans l'île des Célèbes. Il s 1C_ trouve dans une .position dangereuse. a L'accident a été causé par de grosse vagues soulevées par le tremblement d "a terre. — Reuter. — . ^ GAMINS INCENDIAIRES Dimanche, après-midi, des gamins s 'C sont introduits dans un hangar, install rue Lambert Crickx, à Anderlecht, € renfermant le matériel d'un entreprc r&- neur de Bruxelles. les Us y ont mis le feu et ont pris la fuit* es Lorsqu'on a aperçu les flammes, elle bi- avaient déjà envahi toute la construc ris tion. Les pompiers sont accourus, et, a-!U. bout d une demi-heure, se sont rendu lrs maîtres de l'incendie. an La police recherche activement les ir [•u- cendiaires. ?s- >o- £ UNE PAGE DE PLUS nt n- POUR LE SPORT \miKimmmmBÊBÈÊÊÊÊÊitÊÊÊmmÊBmÊm L'AFFAIRE GAND-TERNEUZEN L'EXPERT DE LA DÉFENSE CONTRE CEUX DE L'ACCUSATION Audience de lundi matin Après avoir examiné une affaire de menue importance, M. le président De Le Court appelle l'affaire Wilmart et consorts U e.£t 9 heures et demie. On va continuer toute la journée l'examen des expertises comptables. M. l'expert Beclcers est introduit. M. le président. — La somme de 258,000 francs, perdue par Gand-Terneuzen dans un procès avec la Société Malines-Ter-neuzen, quand et comment a-t-elle été payée? M. Beckers. — Elle a été pavée intégralement par la caisse de Gand-Terneuzen sur les bénéfices de l'exploitation : 140,000 francs en 1910 et le solde en 1911. D'autre part, la Société Malines-Ter-neuzen m'a affirmé n'avoir jamais touché de Gand-Térneuzen d'autre somme que celles-là. Ce procès avait pour point de départ les frais d'entretien des gares communes aux deux chemins dé fer. Pendant longtemps, Gand-Terneuzen négligea de ] payer sa quote-part dans ces frais, et le procès fut intenté pour règlement de ! comptes. Ces dépenses non faites étaient représentées par un compte de prévision de 3,600 francs par meus. Ce compte était, dit l'expert, en quelque sorte une « cagnotte », et c'est avec cette cagnotte que les frais du procès ont été payés. M° Morichar conteste cette interprétation.M. Beckers est interrogé ensuite sur la question des fausses traites. U rend hommage au talent de comptable de Rasqiiin, disant que ses écritures étaient toujours | exactes en apparence, et que, sans une ' comptabilité secrète qu'il tenait dans des : carnets personnels, on n'aurait jamais su reconstituer les écritures dans leur réalité.. A première vue, les commissaires de la 1 société devaient être fatalement trompés M. l'expert BARBIER Quittant le Palais par les artifiocs du comptable. Pour l'expert, ces traites fictives masquent des détournements pour la défense; elles ne servent qu'à obtenir momentanément des fonds, entraînant, évidemment, les frais d'escompte qui en résultent.Les contestations déjà plusieurs fois entendues sur ce point reprennent. (Voyez suite page 2.) LE XIIe TOUR DE FRANCE LENDEMAIN DE PREMIÈRE LES JEUNES SONT AU PREMIER PLAN ; MAIS LA VIEILLE GARDE S'EST AFFIRMÉE REQOUjU BI.K LE DÉPART DU TOUR DE FRANCE s de gauche à droite : 1. M. Buysse, 2. Défrayé, 3. L. Buysse, 4. Rossius, ? 5. Mottiat, 6. Bazin, chronométreur officiel de l'épreuve. La victoire de Philippe Thys nous a 1 procuré, certes, une grande joie, car elle 3 constitue le premier fleuron de la couronne de gloire que doit valoir aux Bel- g ges l'actuel « Tour de France »; mais au plaisir que nous avons éprouvé s'est mêlé un regret, car la confiance que nous • avons dans la valeur des nôtres nous s rend exigeants : nous eussions voulu ce 2 triomphe plus net, plus précis; c'est une . simple victoire morale, sans plus, que le » vainqueur de 1913 vient de remporter; il » n'y a pas, en effet, actuellement un pre-- mier, il y en a onze, et non seulement Thys, Rossius, Garrigou, Girardengo, e Mottiat, Deman, Pélissier, Emile Geor- PHILIPPE THYS f U vainqueur de la première étape get, Lapize, Gauthy et J. Alavoine comptent tous le même temps, mais plus encore, en vertu du règlement en vigueur, ils touchent tous exactement la même chose; les prix étant répartis par parts égales entre eux, « Paris-le Havre leur vaut à chacun 86 fr. 40. Si bien, qu'en somme, le vrai vainqueur d'hier, c'est Ali Nefatti, le premier des isolés qui, lui, a gagné cent francs. 1 Ce n'est certes pas là une des beautés des dispositions nouvelles qui régissent la grande épreuve, car, en somme, les coureurs du peloton de tête n'avaient pas à lutter à l'enlevage, puisque le résultat était acquis, et qu'il n'était au pouvoir d'aucun d'entre eux d'y rien changer. Si, néanmoins, ils se sont, en vue du poteau, disputé âpre-ment les premières places, c'est p; ur l'honneur, rien que pour l'honneur. C'est pourquoi le léger regret iue nous avons s'atténue beaucoup, les nôtres s'étant montrés courageux à l'extrême et nullement animés d'un simple esprit vénal; même pour Ja gloire et uniquement pour elle ils savent, lorsqu'il le faut, donner toute leur mesure Il est évident, au surplus, que la course d'hier ne pouvait donner lieu à l'un de ces grands drames de.la route, tels que nous en réservent certaines étapes prochaines. Dans ce lot de 145 coureurs qui partirent de Paris, il y avait nomtire d'hommes si près les uns des autres qu'il faut, en quelque. sorte, se féliciter de n'en avoir revu que onze ensemble au sprint final ; il y en eut eu le double qu'il n'eut pas fallu s'en étonner. Ce serait une erreur de croire, cependant, que Paris-Le Havre fut une course facile; c'est précisément le contraire qui est vrai. Ces affirmations, d'une contradiction apparente, se concilient, pourtant, à merveille: Les coureurs ont eu à compter avec des difficultés de tous genres; le nombre des virages a été considérable et la plupart d'entre eux n'étaient pas sans danger; les routes étaient loin d etre bonnes; fondrières et silex firent leur oeuvre, lès crevaisons de pneus furent multiples, et puig, il y eut encore le soleil, ardant avec une force incroyable à partir de dix heures du matin et, surtout, la poussière, la maudite poussière qui fit endurer aux suiveurs comme aux coureurs des supplices sans nom. (Voir suite en page 2.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La dernière heure gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles .

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume