La dernière heure

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s.n. 1914, 20 Juli. La dernière heure. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dn3zs2mw41/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi lie» annonces et réclames sont reçues au* bureaux du journal et à l'AGEKCB HAVAS, 8, place des Martyrs, 8 (1« étape) à Bruxelles. ' !■■■■■■ La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNE N* 201 NEUVIÈME ANNÉE LUNDI 20 JUILLET 19)4 CINQ CENTIMES SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptables •»-fermenté» près de* tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS LE FLAIR DES POLICIERS ANGLAIS De nos jours, les nécessités de l'information ont quelque peu transformé les reporters en policiers, non pas qu'ils soient chargés de la répression des crimes, i mis leur métier d'informateur les oblige à dégager les circonstances des drames qu'ils racontent, a en découvrir las mobiles et, par conséquent, à en rechercher les auteurs.Cependant,' les journalistes anglais, dans leurs investigations, doivent se montrer, beaucoup plus circonspects que leurs confrères du continent, les enquêtes journalistiques étant vues avec moins de bienveillance par les autorités judiciaires d'outre-Manche. Les policiers anglais n'ont d'ailleurs, en aucune sorte, les mêmes facilités de recherches que leurs confrères continentaux qu possèdent, pour faciliter leur tâche, un système d'identification scientifiquement organisé et qui peuvent dans l'intérêt d'une enquête faire arrêter et incarcérer une demi-douzaine de personnes sans que nul ne s'y oppose. En Angleterre, les arrestations ne se font pas aussi aisément, de telle sorte que bien souvent la police est obligée d'abandonner la poursuite d'un cou- 1 pable, faute de preuves matérielles absolument convaincantes. Cependant l'adresse des détectives anglais ne peut être mise en doute et leur subtilité a su trouver la clé de maintes mystérieuses affaires.Voici le crime de Road, par exemple : un enfant de quatre ans enlevé la nuit pendant le sommeil de sa gouvernante, dans le lit de laquelle il dormait, est retrouvé égorgé dans la cave d'un petit pavillon au fond du jardin de la maison. La gouvernante fut. arrêtée deux fois et deux fois relâchée. Enfin l'inspecteur Whicher de Scot-land Yard, apprit que la soeur de la victime, née d'un premier mariage de son père, quelque temps avant le crime, ayant voulu se déguiser en garçon s'était coupé les cheveux et les avait cachés précisément dans le même cellier abandonné où le corps de l'enfant avait -découvert. Cette j»une fille haïssait 'sa Delle-mère. Ces faits frappèrent le policier. La jeune fille devait être la criminelle. Par ven geance elle avait tué son demi-frère. Elle fut arrêtée, mais relâchée ensuite, faute de preuves certaines. Cependant plus tard elle entra dans un couvent et confessa son forfait. Elle fut jugée et condamnée.Une miss Parmer est étranglée et vn' Se à Whitechapel. Pour tout renseignement, les policiers savaient qu'à peu près vers 6 heures, l'heure présumée du crime, deux hommes, l'un ayant la tournure d'un marin, l'autre l'allure d'un soldat, avaient passé devant la boutique de miss Parmer qui tenait un débit de tabac. Après de longues investigations les deux assassins furent retrouvés ensemble sur ce simple indice. Voici un exemple plus dramatique.Une petite fille de cinq ans est retrouvée assommée à coups de briques dans les environs de Londres. Son linge est démarqué, rien ne peut la faire reconnaître. Enfin une logeuse se rappelle une femme qui avait habité chez elle avec une petite fille de l'âge de la victime. Celle femme recevait souvent des bouquets de muguet. La culture du muguet est une industrie de l'Essex. Là, les policiers d. couvraient un cocher qui, depuis quelque temps, demandait, aux jardiniers, des paniers de fleurs, quelques branches de muguet pour sa fiancée. Celle-ci fut bientôt retrouvée; c'était la mère de la petite assassinée : elle avait tué son enfant, par crainte qu'elle ne fut un obstacle à son mariage. Une autre meurtrière se dénonça elle-même à Sir Melville, chef de la section des recherches criminelles, par un simple mouvement en face des cadavres de ses deux victimes, Mrs Hogg et son bébé. Dans un autre cas, recherchant l'assassin d'une jeune fille, dont le cadavre avait été découvert dans un wagon de chemin de fer, les policiers manœuvrèrent si bien, qu'ils retrouvèrent un jeune homme dérangé d'esprit,, et dans la chambré duquel on découvrit un portrait frappant de ressemblance avec la morte. Cependant, cette piste dut être abandonnée, malgré tout ce qu'elle offrait de vraisemblance. Mal aidé par le jeune homme, dont les indications confuses ne faisaient qu'embrouiller l'enquête, ils établirent que le portrait n'était pas celui de l'assassinée, mais celui de la fiancée de ce jeune homme, contre lequel s'élevaient les charges les plus accablantes. Les policiers parvinrent à les écarter les unes après les autres, montrant ainsi que leur rôle ne consistait p:ig seulement à découvrir les auteurs d'un crime, mais à mettre au grand jour la parfaite innocence d'un inculpé, incapable de se défendre lui-même. A. B. AVANT LE PROCÈS CAÎLLAUX Mme CAILLAUX Paris. dimanche. — Mme Caillaux a Un assez grand nombre de curieux onl été transférée, ce matin, à 10 heures, de assisté à sa sortie de Saint-Lazare, mai: la prison de Saint-Lazare à la Concier- aucun incident ne s'est produit. — Ha- è,,. vas. LE FEU POUR ET CONTEE DANS LA REGION DE LE HOME RU LE I H ARI .F S\fil Londres, samedi. — Le publiciste poli ______ tique bien connu, sir Henry Lucy, dans _ __ _ ^ „ _ . _ un article que publie 1* « Observer », di UN ClNlS-MA DhTRUI r clue Asquith recommandera, lundi à la Chambre des Communes, de rejete U*iit t\ a ^7 t ti ït»t ip>tïufctpo ^ peu près tous les amendements, votéî il bÂZAK fcM Klliltj par la Chambre des Lords, au projet d< loi amendant le projet de home rule. Charlf.roi, dimanche. — A peine est- On mande de New-York que la Ligu< on remis de la vive émotion causée par irlandaise des Etats-Unis a envoyé 10,00( l'incendie de Thuin, qui nécessita l'in- dollars à M. Redmond comme contribu tervention des pompiers de Çharlerol, t.on a la somme de 100,000 dollars que \t que deux nouveaux incendies, ù'uffô vio- Liaue de l'tJlster doit souscrire pour lf lence e..! reine viennent d'éclater dans cause nationaliste. n*tre région. D'autre port, M. Runciman, ministre Cette nuit vers 11 heures, des passant! de l'agriculture, dans un discours pro revenant d un cinéma aperçurent des Doncébà Batney a dit que le home rul< iiammes qui jannsseaient du toit du ba- était maintenait assuré et qu'il serait im ?'t>r A, i r,UCTi .i Siation, a Jumet p05E;bie à n'importe quel gouvernement (fry-Charly). lis donneient aussitôt a- ;^rai ou conservateur, de retirer le bill larme ; mais le feu éclatait soudain, em- Reuter brasant toute la maison; Les habitants, qui étaient couchés, durent se sauver — en vêtements sommaires. Les pompiers * *«iTrc nnccrc arrivèrent peu après ; mais ils durent LES CALAMlTll.5 KUbbSlb borner leurs efforts à préserver les mai- sons voisines. Tout le bâtiment, très vaste * p oïïî/'vïï A rpj ïf* et comprenant deux étages, a été détruit. ht, LiIuLLêIA Etli iUIXiLiL Les pertes sont énormes et il n'y a, mal- heureusement, pas assurance pour le Saint-Pétersbourg, dimanche. — Di? tout. nouveaux cas de choléra ont été consta Cette nuit également, le feu a détruit tés en Polodie. un cinéma à Châtelineau, rue Sainte- Au total 30 personnes sont malades e Barbe. Il y avait eu, samedi soir, repré- 14 ont succombé. — Havas. sentati-011 populaire. Un spectateur com- mit-il l'imprudence de jeter une allumette mal éteinte? Vers 2 h. 1/2 du ma- T porc; ry»7 pj>ITYPf I ÎTC tin, dimanche, un ouvrier du chemin de Lt* -> lîiVUA^iuJLJLi. fer, revenant de sa besogne, remarqua que des flammes s'échappaient de la salle Dimanche matin, vers 1 heure, Mmi servant de skating et de cinéma. 11 ré- Germaine C..., demeurant rue Tiber veilla le propriétaire et, peu après, le ghién, à Saint-Josse-ten-Noode, longeai service des pompiers était prévenu. Mais la rpe du Progrès, pour regagner son do le cinéma flambait ; il ne fallait espérer miciia. Arrivée à hauteur de la rue des rien sauver. On dut se borner à préserver Charbonniers, un individu qui s'étai le chantier de bois de M. Louis Massaux, blotti dans - une incoignure de porte attenant au cinéma. Pendant un mo- s'élança sur ejle et lui coupa son saut-oi: ment, l'alerte fut chaude, car le chan- en or, auquel était attaché une bourse ei tier était sérieusement menacé. Mais, argent doré, renfermant une somme as grâce au concours de toute la population sez rondelette; nanti de son larçin. il pri du quartier, accourue, le danger fut ses jambes au cou. écarté. * n/vw Aux cri-s poussés par la victime dei I^s dégâts sont évalués a 60.000 francs. passants accoururent. Malgré la cliasst Outre le bâtiment et le matériel, deux, j ^ faite, le détrousseur parvin pianos et un moteur a essence ont ete ^ s'éclipser à la faveur de l'obscurité. ' L.-' si 1 y wwv jipMme C... a immédiatement dépos< plainte entre les mains de M. Beaufaux V/YVC7 FW PAPF 9 officier de police de la rue des Croisades Yl/IL/i JLjii I/iUL L jH Le signalement de l'audacieux gredin « * 4 mïr smt » qui paraît âgé de 20 ans, qui a les che Il LA DKOi.fc.Klh DU JUuK gi veux blond-roux, une moustache nais ni..». sante et es,t coi^ d'une ^casquette grise NOS HERETIQUES SUR LA SELLETTE ANARCHIE INFAILLIBLE LES INTRIGUES AUTOUR DE PIE X INTERPRÉTATIONS DE SES ORACLES LE "BIG STICK,, POUR LES BELGES i Comme nous l'avions fait prévoir, (8 le Vatican n'a pas tardé à revenir Ï7njij sur l'interprétation qu'il convient J de donner à la lettre adressée par la Sacrée Congrégation à l'évèque de Côme, à propos des syndicats, et de l'interdiction pour les prêtres de s'intéresser à ces œuvres. Deux points préoccupent particulièrement les opportunistes, prêts à sacrifier les principes de l'Eglise aux nicessités de la politique féconde en biens temporels.Le premier intéresse l'Allemagne et l'Italie spécialement, et vise les syndicats interconfessionnels. Le second intéresse les pays comme la Belgique, où les syndicats chrétiens sont exclusivement confessionnels, mais où les prêtres jouent le rôle de dirigeants condamné par le décret de la Sacrée Congrégation. Pie X signe Le « Journal de Bruxelles », inquiet de voir ses maîtres friser l'hérésie, se fait rassurer par son correspondant romain. Les confidences de ce dernier sont hautement suggestives de l'anarchie qui règne dans les sphères de l'infaillibilité papale. Il prétend, notamment, que « la lettre du Souverain-Pontife à l'évèque italien aurait été expédiée à l'insu de la secré-tairerie d'Etat et. uniquement à l'instigation de certains personnages de l'entourage particulier du pape, qui ne revêtent pas de fonctions officielles et, pai conséquent, ne sentent pas les responsabilités du pouvoir ». Son secrétaire corrige Aussi, le cardinal Merry del Val a-t-il aussitôt annoncé dans 1' « Osservatore Romano » que la lettre ne s'applique pas à l'Allemagne. Cela veut d:re aue les catholiques ont à choisir entre la lettre signée par Pie X, et l'interprétation donnée par Merry del Val dans l'officieux du Vatican.Admirons aussi, en passant, l'influence des personnages non officiels qui, à la place du Saint-Esprit, dictent les lettres à Pie X. Reste la question de l'affiliation des prêtres aux associat;- ns syndicalistes. Les intégristes Yhtëi prêtent l'interdiction strictement en principe applicable partout, ce qui est logique; nos hérétiques du « Journal de Bruxelles » essaient de démontrer que, seuls, les Italiens sont visés. Malheureusement, ils n'ont même pas un texte de Merry del Val pour les sauver. En réalité, lorsqu'on considère la lutte entre les intégristes et les libertins, il est à remarquer que les textes, les écrits du Saint-Siège et ses actes donnent toujours raison aux premiers — voyez l'affaire Wacker en Bavière — les autres n'ont pour eux que les hésitations officieuses de quelque secrétaire, et les interprétations après coup de commentateurs intéressés.Nous saurons sans doute bientôt si le dernier décret s'applique à la Belgique. ; Nous ne croyons pas que le Vatican aille jusque-là, le syndicalisme chrétien chez nous étant avant tout une œuvre religieuse.Les menaces papales hors frontières 1 ont pour effet de montrer le big stick à ceux des syndicalistes belges qui sont ! tentés de se* cantonner sur le terrain professionnel. LE PRÉSIDENT WILS0N ET L'ARBITRAGE Washington, samedi. — Le président » Wilson a fait un appel, par l'intermé-' diaire de M. Bryan. aux membres de la ' commission des affaires étrangères du Sénat pour qu'ils ratifient, pendant la i session actuelle, les vingt traités de paix , qui leur sont soumis, y compris ceux conclus avec la France et l'Angleterre. Tous ces traités stipulent qu'une com- - mission internationale fera une enquête - dans le cas de conflit dont la solution - est possible par les moyens diplomatiques. — Reuter. LE RETOUR TRIOMPHAL DE CARPENTIER A PARIS ■ VMWgv.rgy.. — —————— • ON L'ACCLAME A LA GARE DU NORD BRUXELLES EN FÊTE LA JOURNÉE DE DIMANCHE L' < o.VIMEGANG » Le cortège des sociétés d'adresse et de jeux, le traditionnel « Ommegang », a * consacré, comme de coutume, l'ouverture de la première journée des fêtes de Bruxelles. Derrière un détachement de notre police à cheval, que suivaient immédiatement l'Harmonie communale, les serments d'arbalétriers et de tir à l'arc et à la carabine, les sociétés de jeux de balles, de boules et de pallets, les pêcheurs à la ligne, sous les bannières, les fanions, les cartels multicolores surchargés de médailles cliquetantes, 1' < Ommegang » majestueux et parfaitement ordonné atteignit la Grand'Place, à 10 heures. Il se disposa, selon l'usage, sur 5 rangs, occupant tout l'espace libre, pour être passé en revue par les autorités communales. Précédé des massiers, M. Max, bourgmestre, accompagné de MM. Steens et Jacqmain, échevins, et Vauthier. secrétaire, et suivi d'une délégation du conseil communal, s'acquitta avec bonhomie des devoirs de sa charge et but galamment le petit verre que lui offraient les cantinières. L'édilité se reporta ensuite vers une estrade, dressée au pied du perron de l'hôtel de ville, et pendant que M. Tock, ordonnateur des festivités communales, faisait l'appel de leurs noms, le bourgmestre remettait aux sociétés des médailles commémoratives. LES RECOMPENSES AUX OU 'RIERS DE LA VILLE A 11 heures, a eu lieu, dans la salle dos Mariages de l'hôtel de ville, la remise des insignes et récompenses aux ouvriers des divers services communaux.M. Max, bourgmestre, rappela, en une brève allocution, la résolution qu'avait prise le collège de remettre un insigne en argent et une gratification annuelle de 25 francs aux ouvriers communaux ayant dix ans de fonction, un insigne . en vermeil et une gratification annuelle de 50 francs à ceux ayant vingt années de service. Il félicita cordialement ceux qui avaient répondu à la confiance que la Ville avait mise en eux et leur souhaita de continuer dans la^ voie du travail régulier et de la discipline. M. C. Tock, chef de division, procéda ensuite à l'appel des ouvriers méritants des différents services : eaux, plantations, voirie, etc.... LE ROI PASSE EN REVUE LES SO-Cl ETES DES ANCIENS MILITAIRES DE 1870-1871 Dans le parc de Bruxelles, sous un clair soleil, le roi a passé en revue les sociétés belges des vétérans ayant pris part à la mobilisation de 1870-1871. Ce fut une cérémonie simple mais non sans | grandeur. Les sociétés, qui sont d'ailleurs grou-! pées en une fédération nationa ? présidée par M. Schoutetêli, avaient loniie, au boulevard d'Anvers, un cortège d'une longueur considérable à la tête duquel marchait ld musique des carabiniers. Elles se dirigèrent vers le Parc où, sur deux rangs, elles se placèrent dans l'allée reliant la place du Trône à l'étang central. A 11 heures, le roi sortit à pied du par lais. Il se rendit au centre de l'allée, où avait été disposé en évidence, entouxee de drapeaux belges et congolais, une fort belle plaquette en bronze que les vétérans lui offraient. Les présidents des sociétés furent rassemblés et M. Schouteten, président fédéral, adressa au roi une allocution. Il y a quinze ans, dit-il, en substance, le roi Léopold II faisait à notre fédération l'honneur de Jui offrir un drapeau, aujourd'hui elle a celui d'être reçue par le roi Albert. M. Schouteten remercia le roi d'avoii rendu hommage aux services rendus par les anciens soldats de 1870-71 en aréant pour eux une médaille commémorative. Il dit que le courage et la bravoure des soldats belges de 1870-71, fut mise, aveç succès, à l'épreuve, car ils répondirent sans faiblesse aux ordres de mobilisation et se montrèrent prêts à accepteur sans broncher les plus rudes éventualités. Les affres et les incertitudes de la préparation à la guerre sont égales et plus pénibles peut-être que le mortel danger du combat. Le rôle du soldat belge en 1870-71, ainsi que l'a dit le général Chazal, fut au-dessus de toutes les critiques. En ce temps-là, continue M. Schouteten, les enfants du peuple seuls accomplissaient le devoir militaire et après les lourdes épreuves de la mobilisation, beaucoup d'entre eux, en rentrant au foyer, y trouvèrent la misère et la désolation.Le souvenir de ces rudes journées a rassemblé les anciens soldats en une fédération dont est exclue toute question politique, religeuse ou linguistique. Elle n'a pas d'autre idéal que le bonheur et la prospérité de la Belgique par l'union féconde de tous les enfants au pays. Après ce discours, le président fédéral offrit au roi la plaquette dont nous avons parlé. LA REPONSE DU ROI Le roi remercia alors. Je suis profondément touché, dit-il, en s'adressant à tous, des paroles que vient de m'adresser votre président. Il ni'est extrêmement agréable de recevoir de vous un souvenir précieux de cette belle solennité. .le vous remercie et je vous félicite d'être venus si nombreux attester les sentiments de loyalisme que vous avez acquis à l'école du devoir qu'est l'armée. Mlle Schouteten, fille du président, offrit alors au roi, une gerbe d'orchidées en hommage à la reine. LA REVUE Le Toi passa ensuite en revue, les vétérans aux moustaches blanches dont certains avaient la poitrine couverte d«> plus de dix décorations. Il adre-ssa la parole à chaque président de société, à ceux des vétérans qui portaient l'insigne de Léopold et à un vieux boucanné qui portait la médaille des combattants du Mexique. — D'où êtes-vous, lui demanda-t-il ? — De Mons. — Et quel est votre métier? — Débardeur, pour vous servir, Sire. Il félicita, aussi avec un sourire, Mme Welkenradt, une bonne et solide petite femme, qui portait sur son unifoTme de cantinière, la médaille des vétérans. — Et vous êtes de . — De Tournai, Sire. — C'est un pays de braves et solides gens, je vous souhaite de porter votre médaille pendant de nombreuses années encore. Après la revue, les sociétés en tête desquelles marchait le général Cuvelier, défilèrent devant le roi dans l'allée du Parc longeant la place des Palais. Acclames par la foule, le roi et ses fils rentrèrent au palais à midi. (Voir suit* pagt 2.) A QUI LE "TOUR,, ? \ PHILIPPE THYS OU A PÉL1SSIER? \UX BELGES OU AUX FRANÇAIS ? Le peloton de tête sur la route de Greno' le Rossius, qui a crevé après Gap, donne la chasse à du 40 à l'heure Dans le médaillon : Garrigcu Il n'y a plus de Pyrénées, les Alpes sont vaincues et Philippe Thys est toujours premier du classement général du « Tour de France ». Depuis que la lutte se poursuit dans la montagne, Pélissier, un peu plus étonnant chaque jour, livre au leader de la grande randonnée une bataille sans trêve ni merci. Ses efforts valeureux, auxquels on ne peut s'empêcher d'applaudir, n'ont cependant pas été couronnés de succès, car Thys est toujours là, ne perdant rien de l'unique demi-heure d'avance dont il bénéficie depuis de nombreuses étapes. Une chose est certaine maintenant : c'est que Pélissier vaut Thys et que Thys vaut Pélissier; ses performances meilleures dans les premières étapes valent à notre représentant de compter sur son rival un avantage qui n'est pas énorme, qui n'a rien de décisif, mais qui compte quand même. Un grand duel franco-belge Dès maintenant, il apparaît qu'au cours des quatre dernières' étapes restant à courir, seule la chance pourra décider de l'issue du grand match franco-belge qui se livre; si la guigne veut bien épargner les deux valeureux routiers, il n'y a nulle raison pour que leur situation actuelle subisse le moindre changement... et nous gagnerons, nous, les Belges, pour la troisième fois le « Tour de France ». Notre légitime espoir en la grande victoire prochaine s'accroît encore du fait que nous savons que Thys est un coureur extrêmement sérieux, qui ne négligera rien pour ne pas être battu. Sa prudence est extrême, il est un de ceux qui savent le mieux se garder des coups du sort et jamais il ne se hasardera, pour un avantage secondaire, à affronter le moindre péril. C'est ainsi que samedi encore, arrivant.à Genève avec Pélissier et Garn-gou, il n'a pas tenté la fortune, il n'a pas essayé d'enlever l'étape, il s'est contenté simplement, en sage, de compter le même temps que son redoutable adversaire et que le vainqueur de la journée.Une bataille acharnée Cette course de Grenoble à Genève, comnortant l'escalade du Lautaret, du Galibier géant et du col des Arravis^ réputée comme étant la plus dure du «Tour de France», a donné lieu à ime lutte ardente, qu'il n'est pas mauvais d'évoquer brièvement, car cela nous permettra de rendre à chacun selon ses mérites : Après le départ de Grenoble, au petit jour, des crevaisons de pneus commençaient l'élimination ; mais l'allure n'ayant rien d'excessif, les bons coureurs momentanément handicapés comblèrent rapidement leur retard. Venait alors le Lautaret, qui ne laissait plus en tête que Pélissier, Ménager, Duboc, Thys, Heusghem, Egg, Kippert, Emile Geor-get, Lambot, Christophe et Erba. Rossius ayant crevé en pleine côte, comptait déjà alors trois minutes de retard. Puis, ce fut l'escalade du fameux Galibier. Irrésistiblement, Pélissier se sauvait, accomplissant là un exploit particulièrement remarquable, arrivant bon premier et tout seul au faîte de la montagne, point culminant du « Tour de France ». Dans la descente. Pélissier parvenait à garder quelque temps son avance, puis il était rejoint par Thys et Garrigou, et, dès ce moment, la course pouvait être considérée comme courue, car ces trois hommes, pilotant la même marque de cycles, avaient toutes raisons de combiner leurs efforts sans chercher à rivaliser entre eux, du moins pour le moment. Leur but était bien simple : s'escrimer des jambes contre l'ennemi commun, contre Rossius, poux lui pren dre le plus de temps possible. Or, la malchance du crack wallon voulut que, à la dévallade du col du Télégraphe, tant il mettait d'ardeur à la poursuite, il fit une chute et brisa une de ses roues Heureusement pour lui, il ne perd pa.-trop de temps : un camarade de team Scieur, accourt et, le règlement le lu. permettant, passe sa roue à Rossius, qu. repart dare dare. Son retard était déjà considérable, mais il mit à la chasse une telle furia, qu'il regagna une bonn< partie du terrain perdu, roulant, à par tir de ce moment et jusqu'au bout, in contestablement plu3 vite que les lea ders. Rossius, en somme, n'a pas encore éte régulièrement battu sur sa valeur; il pâ tit du fait que la malchance s'acharne tout particulièrement après lui. Il n'en faut que mieux admirer son beau cou rage, sa ténacité, sa volonté de bien fai re; il a droit à des éloges d'autant plu.-grands, qu'il ne lutte pas à armes égal, avec ses adversaires, lesquels formel, bloc et s'entendent à merveille pour pr> fiter du moindre incident pouvant ! être préjudiciable. L'enthousiasme en Suisse Les trois premiers donc restèrent . semble jusqu'à Genève. En vue du pt teau, Garrigou, carrément, sans ruse; mena l'enlevage, et malgré tous les ef forts de Pélissier, il garda le meilleui jusque passé la ligne d'arrivée. L'enthousiasme des sportsmen de Genève dépassa tout ce qui se peut imaginer. Lorsque Egg survint, ce furent des ovations sans fin. Le recordman du monde de l'heure jouit, chez ses compatriotes, d'une popularité considérable, et l'on n'avait pas fini de l'acclamer encore, que survenait un autre Suisse, Guyon, qui gagnait l'étape comme « isojé ». Ce beau succès de ce vaillant, qui s'était manifestement réservé en vue de l'étape aboutissant chez lui, et qui venait de réussir ainsi au gré de ses désirs, déchaîna des> bravos sans fin. Malgré toute la sévérité du servioe d'ordre, les barrages furent rompus, et Egg et Guyon n'en finissaient plus de serrer des mains et des mains; jamAis ils ne s'étaient connus tant d'amis ! En ville, au Café de la Couronne, en face du pont du mont Blanc, où les coureurs devaient venir signer la feuille d'arrivée, une foule énorme a stationné jusqu'à passé dix heures du soir, c'est-à-dire jusqu'au moment où fut survenu Leclerc, 55® et dernier soldat de notre petite armée, qui, cette fois, n'a pas laissé un seul de ses hommes en chemin. Il ne faut faire à persoune nulle peine... C'est aux vainqueurs d'une course que vont, naturellement, les éloges et il arrive qu'on leur en prodigue tant, qu'il n'en reste plus pour les autres. C'est bien souvent agir injustement, car ceux qui gagnent, en4somme, ne sont pas toujours, par cela même, les meilleurs. Avec Thys et Pélissier, qui galoppent par dessus tout le lot, qui voyons-nous, en somme? C'est un jour Rossius, un autre jour Lambot, c'était hier Garrigou. Le vieux lien a secoué sa torpeur, il s'est montré non pas seulement l'égal des jeunes, mais leur maître, puisqu'il les a battu, prouvant ainsi qu'il navait rien perdu de ses belles qualités d'antan, le démontrant d'autant mieux qu'il n'avait pas été, en cours de route, tout à fait exempt de malchance : une culbute dans la descente des Arravis et une crevaison à une trentaine de kilomètres de l'arrivée le contraignirent à se dépenser ferme pour réussir à venir enlever la victoire de haute lutte (Voyez suite pa^e 2»)

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