La dernière heure

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s.n. 1914, 24 Juli. La dernière heure. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/mg7fq9rv9k/
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BUREAUX 9, HUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouvert» de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi lies annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal ot à l'AGENCS HAVAS, 8, place des martyrs, 8 (1« étape) & Bruxelles. m ! La Derniére Heure + LE PLUS GRAND JOURNAL BiGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ , * N* 205 NEUVIÈME ANNÉE 1 1 VENDREDI iJUILLET 1914 CINQ CENTIMES SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptable» assermenté! près de» tribunaux, les tirage! quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : = par jour : 125,922 numéros ENSEIGNES CURIEUSE! Encore une coutume qui s'en va Les vieilles enseignes rustiques dis paraissent pour faire place aux ins criptions impecpables et aux me dernes réclames lumineuses. D temps en temps, nous en voyon encore, désespérément pendue au-dessus de la porte d'un caK dans une vieille rue; mais toute apparaissent rongées par le temps rouillées par la pluie. Ce sont le vieilles; on n'en fait plus de nou velles. Et Dourtant elles ne manquaien pas d'esprit, ni d'à-propos. Il ei était d'ironiques, de naïves, d prétentieuses, de stupides, de sut tiles, comme l'âme humaine même Il en était de jolies et de cocasses les unes hautes en couleur, rubi condes ou flambantes; d'autres se bres, sérieuses, sévères même. Il fut un temps où les enseigne avaient pris de telles proportion qu'elles interrompaient le passag dans les rues et menaçaient le paisibles passants. C'était pou elles l'âge d'or. Il fallut même, rappelle à ce su jet P. Nolay, qu'un arrêt intervin pour fixer les dimensions de l'en seigne. Il y a à peine un siècle il n'étai pas rare de trouver dans une en seigne le bon mot, le rébus, 1, pointe et l'épigramme réunis. 0: voyait les enseignes suivantes : A la roupie (une roue et un pie); A l'assurance (un A dessin au-dessus d'une anse); A la vieill science (on voyait une vieille fem me sciant une anse)j Au Puissan vin (un puits dont on tirait d l'eau); Au bout du monde (un glc be représentant la terre surmont d'un bouc); Au bon coing (ensei gne de marchand de vin établi un coin de rue représentant ui coing). Venaient enfin les enseignes aux quelles présidait le caprice le plu extravagant, dans l'unique but d frapper plus encore qu'à l'aid d'un rébus ou d'une épigramni' l'esprit des passants. Ainsi il 1 eut : L'âne qui joue de la vielle; l Chat qui pêche; le Chat qui pelote La Chèvre qui danse; la Truie qu file. Un souvenir tragique se ratta che, dit-on, à cette dernière ensei gne : « En 1466, un pauvre diabL —'insîSSffTffilîëï sou laiu, donnait chaque jour, sur 1; place, deux représentations burlesques qui attiraient tout le popu laire. Il avait dressé une truie i s'asseoir, à tenir une quenouilli d'un pied et à manier un fuseai de l'autre. Assurément un parei tour d'adresse ne pouvait être qui l'œuvre du Malin sans l'interven tion duquel l'homme le plus pa tient et le plus habile n'en serai jamais venu à bout. Aussi les ju ges de la prévôté le condamnèrent ils à être brûlé vif avec sa truie. ; Les enseignes littéraires ou lé gendaires ji'étaient, pas moins ei vogue: A la Marmite de Gargantua A Crandgousier, A Gargamellc, Ai mouton de Panurge. Parfois les enseignes évoquaien quelque vieille légende. Telle celle ci, par exemple. Rue de la Truan derie, à Paris, un boulanger arrêtai les curieux par cette enseigne Au Puits d'amour. Et voici l'his toire de ce puits. Au temps de 1; féodalité les seigneurs, sanâ douti pour tenir le peuple et les manant: à merci, avaient la haute main su: les fours et les puits. Les boulan gers étaient obligés de ouire leur: fournées rue dii Pour-Saint-Ger main, rues du Pour-Saint-Honoré du Four-Saint-Eloi. On devait aile chercher de l'eau rues du Puits-qui Parle, du Puits-l'Ermite, du Puits Certain. Or, un de ces' puits taxé: se trouvait dans la rue d< la Truanderie. Une damoiselle fille d'un haut et puissant gentil homme, s'esquivait tous les soir: trompant Sa duègne et venait s'as seoir sur la margelle du puits, at tendant le beau damoiseau qu'elli ado-ait. Un soir l'amoureux ni vint pas et la damoiselle en fut in quiète. Le lendemain l'infidèle ni se rendit pas davantage au rendez vous et la pauvre enfant sentit soi cœur se briser dans sa poitrine. Elli revint cependant .le lendemain e beaucoup de jours après. Mai: toujours on la vit s'en retournan seule, jusqu'au jour où on ne 1; revit plus du tout. Elle s'était jetéi dans le puits. Sauvai affirme que cette tragi que histoire se passa sous Philippe Auguste; quant à la belle inconso lée elle s'appelait Agnès Hillebeck Mais l'histoire légendaire e amoureuse du puits de la Truan derie ne finit point à la belle Agnès Trois siècles après, un jeuni homme désespéré de n'avoir pi parvenir à mettre un baiser sur le; lèvres roses d'une coquette, se jet; dans le puits. Mais la dame accou rut et comme par hasard elle avai une corde dans sa poche, elle par vint, aidée des voisins, des voisi nés aussi, à retirer de l'eau l'a moureux transi. De ce jour elle fu moins cruelle et le jeune écervelt qui était arrivé à ses fins grâce ai puits, le fit jeconstruire à neuf. Comme on le voit, les enseigne: poétiques même ne manquaien pas. Mais le temps n'est plus de: légendes et des vieux tableau? naïfs qui sont allés rejoindre le: lunes d'antan. > LE XIIe TOUR DE FRANCE ; LA CONDAMNATION A MOR' ■ DE L'ESPRIT D'ÉQUIPE ! Lambot revient à toute vitesse Les coureurs au contrôle de Lure . _ , Dans le médaillon : François Faber Tous vous savez que, dans l'actuel à deux d'entre eux : à Faber d'abord " « Tour de France », le règlement auto- aussi à Philippe Thys, l rise ce qu'avaient toujours défendu au- Faber, qui depuis le départ de Par » paravant les règlements sportifs, c'est- joue un peu le rôle de chien de berg< . à-dire l'entente en course, élégamment ralliant sur le peloton ceux de ses cani dénommée en l'occurrence l'esprit d'é- rades de team qui se trouvent momenl quips. nément distancés, a été récompensé p ; Cette innovation, qui a déjà joué plus eux <le ses bons offices. Ils n'ont ri- . d'un mauvais tour aux organisateurs, fait pour le rejoindre lorsqu'il s'« permit, dans « Belfort-Longwy », que les échappé, et leur attitude se concevn résultats de l'épreuve soient complète- presque si ne s'étaient trouvé dans le ment faussés. # groupe, Pélissier et Jean Alavoine, 1< Il est incontestable, en effet, que si les quels ont toutes raisons^ étant donné q . leaders du « Tour » : Thy3, Pélissier et la fin approche, de ne rater aucune c Jean Alavoine, pour ne citer que les prin- casion de reprendre le plus possible < cipaux, s'en étaient allés simplement en handicap qu'ils ont sur Philippe Thj - auto .du départ i l'arrivée, c'eut été ab- Quant à ceiui_ci, il a dû avoir, pi i solument la meme chose. Pour eux, et qUe jamais, son machiavélique sourii pour bien d autres, pour presque tout le T1 „ . . . , . , 1 monde même, la situation est demeurée ^ ^ i J p , ^ i „* • ' i nommes dans la course: raber et R( T n im vptÎ SÎUS» 1êS aut>reS n'ont joué que des rÔJ La treizieme étape a constitué un veri- i \ table match nul; ce fut la réalisation p . ' parfaite d'un complot bien ourdi et si . l'aber, qui roula seul pendant^plus bien arrangé, que celui qui devait en bé- , cents kilométrés, a prouve par néficier, François Faber, n'avait pas hé- performance accomplie, qu il et; , sité à faire faire à sa femme le voyage iom " 1111 coureur Pni de Paris pour venir assister à « son Quant à Rossius, le seul qui eut i triomphe » !... capable de ramener sur le fuyard tout Nous devons à la vérité de reconnaître groupe dés endormis, il en fut empêc que l'accueil fait à Longwy au géant de par une guigne folle : crevaisons la route, fut chaleureux autant qu'il pou- pneus, ruade de cheval, roue brisée, te vait l'être; les spectateurs, parmi les- te la lyre des malheurs possibles. Aus quels se trouvaient nombre de Grands- faut-il considérer comme un réel expli Ducaux, compatriotes de Faber, étaieni d avoir pu rejoindre le peloton et transportés d'un enthousiasme délirant; contribuer par la suite, pour une bon rarement vainqueur fut mieux, fêté. Par^ SL"-' ^ fin de l'étape à chercher Le colosse de Colombes est un malin, reprendre le plus de temps possible qui sait parfaitement ce qu'il fait et qui fuyard, lequel ayant eu, à certain ir s'y entend comme pas un à soigner sa ment, îusqu a 21 minutes d avance, popularité. Dès qu'une course sur route précéda que de sept minutes seuleme aboutit soit dans son pays, le Luxem- toute la meute au poteau. bourg, soit dans une ville proche, il s'ar- Mais, car ici aussi il y a un mais, l'< range si bien qu'il remporte non pas seu- prit d'équipe dont bénéficia Faber, p; lement la victoire, mais monopolise les fita également à Rossius : sa roue s bravos en arrivant seul au but; il sait tant brisée, très réglementairement I faire pour cela, l'expérience l'a prouvé, vroye lui passa la sienne, et, auparavai tous les sacrifices nécessaires. • lorsqu'une crevaison de pneu l'avait : Loin de nous la pensée de le blâmer tenu, non moins réglementairement C( pour sa course d'hier, qui fut incontes- mans et Scieur l'avaient attendus... tablement très belle; la moyenne de plus On admettra que de pareilles toléra de 30 à l'heure réalisée par lui dans ces sont anti-sportives au premier ch une étape qui comportait l'escalade du nous n'épiloguerons pas plus longtem « Ballon d'Alsace » et du col de Grosse- sur cette treizième étape, en fait inex Pierre en est la meilleure preuve; mais tante; nous nous bornerons simpleme nous ne pouvons nous empêcher de con- à constater qu'elle a porté le coup stater un état de choses déplorable au grâce au trop fameux esprit d'équipe, plus haut point, un état de choses con- @q gérait à désespérer de tout si, api tre lequel les officiels auraient à sévir. nnp dernière expérience aussi conclua avec rigueur si l'esprit d'équipe n'était te, il n'était pas condamné à mort, pas autorisé, un état de ehoses qui fut ^ préjudiciable à tous les intéressés, hormi (Voir suite en page 2.) UNE SCÈNE PITTORESQUE A OSTENDE Un sculpteur en sable émerveille les baigneurs par son habileté =Mfï DISPOSITION DE D#MENTS ! DE MQLÎSATION au quartie&péral de lille 5 le ministeTété informé [De nottëor-espondant.] | Lille, jeudi. |e'tiens de source cer-| taine, que des iitnents intéressant ^1 a | mobilisation diternier corps d'armée, | auraient disparm quartier général de | Lille. Cette disfifibn aurait été cons-I latée à la suiWàfte transmission de § pouvoirs, à uneH assez récente. Le | ministère de la ;ewe a été informé, n mais l'adm.nist on militaire n'a jus-| qu'ici rien l»iss ra'nspirer concernant cette grave affai sur laquelle on tient à observer un ? et rigoureux. | On sait que 1< emier corps est devenu un corps de c torture, destiné à opé-| rer avec le deux îe,corps (Amiens) sur I la frontière belj n cas d i mouvement p débordant de -ffénse ennemie sur | l'aile gauche de oupes françaises. DEUXENFANTS SOUS JN TAXI Deux garçoni î âgés tous deux de quatorze ans, . n Bruybroeck et Julien Lootens, d iciliés à Laeken, l'un rue Prudent-Bo ît l'autre rue Champ-de-l'Eglise, pas ent, hier soir, rue Neuve, lorsqu'i furent renversés par un auto-fiacre. Les enfants c été contusionnés assez grièvement îr. tout le corps. Ils Iont été transpo s à l'hôpital St-Jean. Leurs blessures îe-mettent pas leurs jours en dange: L'ORAGI EN CAMPINE VIOLEN FlMCENDIES Un terrible o çe s'est déchaîné sur la Campine. La col'e a beaucoup souffert.| A Hérenthals la foudre est tombée sur la propriété Les Trois Fontaines », •composée d'une .uberge, d'une maison particulière, de omises et d'étables. Tout a été détri i par le feu. Le bétail a pu être sauvt, A Aerschot, là ferme du cultivateur Louis Yerbeeck : brûlé complètement. Celui-ci, ainsi q;'un certain Michicls, pensionnaire deânospic'es d'Anvers, ont été gravement alpint par le fluide électrique. UN CAMIONNEUR FRAPPÉ DE CONGESTION SUR SON SIÈGE Un garçon brksseur, Charles Moen- dâ^-'S^1., -quatre ans, de-r, rue du ûorkrtrr--rrrrtr charrette attelée de deux chevaux. , Tout à coup, il s'affaissa sur son siège et et tomba sur la voie en se blessant grièvement au crâne. Les chevaux, se sen--S, tant libres, s'emballèrent. •r> Deux bourgeois se jetèrent résolu-ment, place Rouppe, à la tête des ani-a_ maux et parvinrent, au prix des plus ^ grands efforts à les arrêter. Charles Moentack, qui avait été transporté dan£ st Une maison voisine, a été conduit d'ur-gence à l'hôpital Saint-Pierre, où les ar médecins ont constaté qu'il avait été iS" frappé d'une congestion cérébrale. ie ï LES GRÈVES " DE ST - PETERSBOURG * TOURNENT A L'ÉMEUTE es Saint-Pétersbourg, jeudi. — Selon les données officielles, le nombre des grévis-v} tes était, hier, de 120,000, tant ouvriers llt d'usines que d'imprimeries et employés de tramways, dont le trafic a presque ces-té sé. Quarante-six voitures seulement ont le quitté les dépôts et circulé sous la protec-ié tion de la police. 3e Une foule de grévistes a circulé, dans u- certains quartiers, jusqu'au soir, précé-=}> dée de drapeaux rouges et chantant des >it chansons révolutionaires. ie Dans le quartier de Viborg, les gréviste tes ont renversé des poteaux téléphoni-:l ques, ainsi que des voitures chargées de lu bois. Us élevèrent des barricades d'où ils °" lancèrent des pierres et ouvrirent le feu sur la police et la troupe, qui réussirent nt cependant à disperser les manifestants et à démolir les barricades. Sous la pluie îs- de pierre, la police fut contrainte de ri-'o- poster en ouvrant le feu contre les mani-"é- lestants. Le nombre des manifestants •e- blessés est inconnu, car les ouvriers les it, cachent jusqu'à présent. On sait, pour-'€- tant, qu'il y a cinq ouvriers tués et huit >o- blessés. Trois agents de police, grièvement atteints, ont été transportés à l'hô-n- pital. -f; La plupart des autres blessés, qui le P3 sont légèrement, continuent leur service, is- Les grévistes ont tenté de mettre le feu nt au pont Sampsonievsky et à la caserne 3e des pompiers, mais ils n'ont pu y réussir, grâce aux mesures prises par la policé. —■ ès Havas. n- UNE NUIT SANGLANTE Saint-Pétersbourg, jeudi. — Les bagarres ont continué jusqu'à minuit dans les rues de la ville. A une heure tardive =9 de la soirée, plusieurs milliers de manifestants, armés de scies et de haches, ont abattu les poteaux télégraphiques de ^amsoieffsky-Prospect et en ont fait des barricades. Us ont tendu des fils de fer a travers les rues et placé des pierres sur la chaussée afin d'empêcher les chevaux d'approcher. Les cosaques se sont alors avancés à pied. Us ont été accueillis à coups de revolver et de pierres. Après une vive fusillade, les manifestants ont pris !a fuite emportant leurs blessés. Des faits du même genre se sont pro-iuits à Vassili et aux abords de la gare 1 île Varsovie. Pour confectionner leurs ; drapeaux rouges, les grévistes se sont procurés des drapeaux français et en ont roulé les parties blanche et bleue. — Reu-ter.DE NOUVELLES COLLISIONS l Saint-Pétersbourg, jeudi. — La situa- I tion reste sans changement. Cent mille •uvriers sont actuellement en grève. Des S collisions se sont à nouveau produites, I -e matin, entre la police et les manifes-£ tants. Une femme a été tuée et un agent i été blessé. Plusieurs arrestations ont SJ été opérées. Quatre cents ouvriers d'une I compagnie de chemins de fer se sont mis J -n grève hier soir. Plusieurs d'entre eux J ont été arrêtés ce matin. Les autres ont repris le travail. Cinq cents manifestants J ont tenté de s'approcher de la voie ferrée, 1g mais les cosaques les en ont empêchés, il La circulation des tramways a repris partiellement. Dix-sept personnes ont été blessées, hier soir, auprès des barricades. — Havaa. POLITIQUE DE MARCHÉS !. HUBERT ET LE HAINAUT APRÈS LA PROCÉDURE.,. LA " COMBINAISON „ LE BOUT DE L'OREILLE TOUT BÉNÉFICE l Tous les moyens sont bons, pour M les cléricaux, lorsqu'il s'agit d'ac-[ï5\î caparer des subsides en faveur de leurs ceutres de propagande. A leurs yeux, la politique ne se con-joit que sous forme de marchés, o.t jours solutions se résument invariablement dans cette formule : « Donnant donnant ». Le droit, les principes, la justice, tout cela ne compte pas. Ces messieurs détiennent le pouvoir, — indûment, il est vrai, — ils s'en servent à tort et à tra-vers'comme d'une propriété privée. On sait que l'Etat était engagé à payei des subsides .ordinaires et extraordinaires à la province du Hainaut, pour encourager certaines institutions d'éducation officielles, ouvertes à tous et parfaitement neutres. Le rôle de l'Etat, défini par la Constitution, est de 4» tenir 1 enseignement public. Après maintes querelles oiseuses, M. Hubert a fini par refuser carrément de solder les subsides, que son prédécesseur s'était engagé à payer aux institutions provinciales. On se demandait en vain, où cette obs- 1 tination voulait en venir, quand M. Hubert découvrit enfin son jeu; abandonnant définitivement tous les artifices de procédure auxquels il avait recouru jusque-là, le ministre répondit qu'il subsi-dierait les institutions provinciales, lorsque la province subsidierait certaines œuvres privées, — lisez cléricales, — du Jlainaut. Le marché était clair. Néanmoins, pour marquer sa bonne volonté, la province répondit qu'elle ne voyait aucun inconvénient à subsidier des œuvres privées, pourvu que celles-ci répondent à certaines conditions. Elle voulait, notamment, pouvoir inspecter ces institutions et demandait : « 1* que les établissements libres soient ouverts à tout le monde et que, par voie de conséquence, ils s'abstiennent de demander à quiconque une adhésion à une doctrine philosophique, religieuse ou économique; 2* que rien ne puisse, dans les programmes et règlements, porter atteinte aux convictions des élèves. » " pas à suT)sidiër"c!es rœu\ res* de ' cornbat^ mais des institutions d'éducation. U va sans dire que le ministre considère ces demandes comme attentatoires à la liberté d'enseignement et repousse les propositions de la province. Il espère, sans doute, d'aboutir à imposer sa volonté au conseil provincial, et à obtenir que celui-ci, par intérêt financier, sacrifie le principe sur lequel repose toute la politique scolaire de l'opposition. Pour le ministre, ce sera du reste bénéfice en tous cas; en effet, si la province s'obstine, il continuera à ne pas payer les dettes de l'Etat, et aura de l'argent disponible pour subsidier les œuvres d€ propagande cléricale qu'il veut mettre à charge de la province. %. Quel homme d'Etat! et même ' quel homme ! car il ne faut pas nécessairement être un homme d'Etat pour avoii le respect des engagements... même déniaisants. COMME DU TEMPS OU LES ROIS ÉPOUSAIENT LES BERGÈRES Une jeune couturière, originaire d< Scranton, miss Lavina Grimes, va énou ser à New-York un riche banquier fran çais, M. Albert Suprenant. Miss Grime: est d'une remarquable beauté. Un artisti illustre, Dana Gibson, l'a appelée « h type le plus parfait de la beauté irlan daise » et l'a fait poser dans plusieurs d< ses œuvre». LA SUITE DES TEMOIGNAGES DANS L'AFFAIRE CAILLAUX La cour intérieure de la Conciergerie, où Mme Caillaux fait sa promenade quotidienne. Ce lieu a un lugubre passé historique. On y voit à gauche la fenêtre de i* II..!* H* Marift-Antoinette et la célèbre chapelle des Girondins. [De notre Correspondant.] L'audience de jeudi La physionomie Paris, jeudi: Peu de monde. M. Caillaux est venu seul, à midi moins cinq. Il est allé voir sa femme dans le cabinet du président, puis il est entré à 1 audience. . On dit que l'inculpée paraît affaissée. Pourtant, elle n'a pas été personnellement fatiguée à l'audience d'hier. On croit que celle d'aujourd'hui finira tard, le président ayant été avisé que, en haut lieu, on désirerait que tout fût termina dans la nuit de samedi à dimanche. Le service d'ordre a été de nouveau renforcé sur la place Dauphine et sur le boulevard clu Palais. Une cinquantaine de gardiens de la paix sont tenus en réserve dans la cour du Dépôt; ils sont prêts à intervenir en cas de manifestation. Me Chenu avocat de la partie civile Réveillée de fort bonne heure, Mm Caillaux, après avoir absorbé une tass de café, a passé une partie de la mâtiné dans la cour, assise sur une chaise. El»] était absorbée par la lecture d'un livr< Après avoir Teçu la visite journalièi de son mari, elle a déjeuné d'assez bo appétit. Quand on lui a annoncé que ] moment était venu de se rendre à 1 Cour d'assises,-elle a murmuré à la su veillante : — Quand donc cela finira-t-il? Les t moignages de sympathie qu'au cours c l'audience j'ai reçus, de mes amis, m'oi réconfortée un peu. Je serai forte. L'arrivée de M. Caillaux, d'autre paT n'a donné lieu à aucun incident, autoi du Palais. Toujours les mêmes figures sur le bar des directeurs de journaux. U faut croii que la consigne s'est relâchée un peu, a on voit dans la salle de jolis chapeau garnis de fleurs ou de plumes, qui vie] nent jeter une note gaie dans ce milic ustère. Il eut été surprenant que les fer mes, avides de ce-genre de spectacle, r tfomissent un moyen quelconque c ron.^e la barrière qui s'opposait à lei entrée dans la salle d'audience. A qu stratagème ont-elles eu recours; commei sont-elles arrivées à faire fléchir la co: signe? Personne ne le sait. Mais n'oi blions pas le proverbe: « Ce que femn veut... » Déposition de M. Gaston Dreyfus L'audience est ouverte à midi. On fa introduire aussitôt M. Gaston Dreyfu président du Syndicat des valeurs € Bourse, qui fut mis, hier, en cause pi M. Painlevé. — M. Painlevé se trompe sur l'inte prétation des paroles que j'ai prononcéi en sa présence. J'ai bien dit au dépu de Paris qu'il y aurait une séance t multueuse à la Chambre, mais je n' fait aucune allusion à des lettres in1 mes dont j'ignorais d'ailleurs l'existenc M0 Chenu. — Vous auriez dit à ]\ Painlevé qu'il y avait de no'mbreusi lettres compromettantes pour M. Cai laux et vous auriez même cité quelqui phrases de ces lettres. — U est impossible que j'en aie pari J'ai dit seulement qu'il allait se pr duire une interpellation sur le rappo Fabre. M. Albanel déclare qu'il y aura co: frontation, un peu plus tard. M. André Vervoort On entend ensuite M. André Vervooi qui déclare : — Au mois de janvier, dans les couloi de la Chambre, il me fut dit que des le très intimes allaient être publiées. L peu plus tard, M. Chabrier, rédacteur la « Liberté », me dit que M? Battaub; EN FEUILLETON CHÉRI-BIB DIMANCHE PROCHAIN avait refusé des documents contre M. Caillaux, qu'on lui avait offerts. M. Desclos, ancien chei de cabinet de M. Caillaux parle ensuite : — M. Vervoort m'avertit, en 1911, avec discrétion et ménagement, qu'une campagne se tramait contre M. Caillaux. Devant mon insistance, M. Vervoort consentit à préciser et me cita quelques phrases des lettres. Il ajouta que la soeur de Mme Gueydan, l'ayant mis en relation avec cette dernière, celle-ci lui avait proposé la publication de ces lettres. Sur la'carte de M. Vervoort. qui m'avait été remise par l'huissier, j'écrivis au fur et à mesure les paroles de Mme Gueydan, qu'il me répétait. J'ai noté, entre autres, cette phrase : « scandale possible à l'occasion du mariage ». Le témoin a immédiatement mis son patron au courant de cette visite. Sur demande du président, le témoin place la conversation avec M. Vervoort à la fin septembre. . Mme Muillemard est appelée à la barre: _— C'est certainement après le mariage, car Mme Caillaux .m'en a parlé le soir même ! M. Vervoort. — A la fin 1911, étant rédacteur au « Gil Blas », j'a; raconté à mon directeur qu'ayant des éléments, je pouvais faire un article sur les amours du président du conseil. M. Pierre Mortier refusa et m'engagea à aller voir M. Desclos. M. Vervoort raconte alors sa visite au "Chef du cabinet de M. Caiilalîx. " Je savais que depuis longtemps Mme Gueydan possédait des lettres de Mme Rainouard. Je savais cela par Mlle Mano, Gueydan, sœur de la précédente, que j'ai rencontrée un jour dans ma famille. Elle-me mettait souvent au courant des affaires de famille. Un jour, elle m'a dit que le mariage de M. Caillaux étant proche, sa sœur tenait beaucoup à la' publication des lettres, dont elle nie cita certains passages. Je répondis que je ne pouvais rien faire. En novembre 1911, Mlle Gueydan m'offrit de me rencontrer avec sa sœur. J'acceptai. J'ai été la voir à l'hôtel Astoria. Je me souviens que c'était dans une chambre du sixième étage. Je suis resté avec Mme Gueydan durant trois quarts d'heure. Elle me donna des détails sur la vie intime de M. Caillaux. Elle m'offrit ensuite des lettres, dont elle me demanda à prendre copie. Je refusai, déclarant que personne ne e croirait à l'authenticité de ces missives, e si je n'avais pas en main les origi-e naux. C'est alors que la conversation e prit fin. î. M. André Vervoort raconte alors la e visite qu'il fit à M. Desclos, n M'^ Chenu. — Il serait nécessaire de e procéder à une confrontation avec Mme a Gueydan. Je note, pour le moment, les variations de M. Vervoort. Au cours de l'instruction, lui et M. Desclos plaçaient 5. la conversation -avec Mme Gueydan en "e septembre. Aujourd'hui, les témoins ^ sont d'accord pour dire1 que cette conversation eut lieu en novembre, près le ma-k riage. ir M. Vervoort. — Je n'ai jamais menti, moi ! lC M' Chenu. — Je ne l'ai pas dit; je ■e vous pardonne de tout mon cœur vos ir erreurs chronologiques, x M. Vervoort. — J'ai toujours dit ce i- que je pensais et rien que la vérité, u Sur question de M* Labori, le témoin i- déclare qu'il connaissait très peu M. ie Caillaux. Par contre, il connaissait Cal-[e • mette depuis son enfance. ir ,— Je ne sais pas si M. Calmette pos-îl sédait des lettres intimes, mais ce que je xt sais, c'est^que Mme Caillaux était en i- droit de craindre tout de la haine dont i_ la poursuivait Mme Gueydan. le M* Labori. — Quelles ont été vos relations avec M. Barthou? — Je l'ai connu fort bien, alors qu'il était ministre dans le cabinet Méline. . Depuis, le 16 mar^, j'ai rencontré M. 11 Barthou aux Champs-Elysées. Nous 5' avons parlé de la campagne du « Figa-n ro » et M. Barthou m'a dit qu'il avait ir rencontré Mme Gueydan, qui lui avait parlé de son intention de faire une bro-r- çhure des lettres de M. Caillaux. ?s M. Gaston Dreyfus revient à la barre: -é — Je répète mes précédentes déclara-i- tions. li M. Painlevé. — l'affirme qu'après la i- publication de la lettre « Ton Jo », M. e. Gaston Dreyfus m'a dit, textuellement, I. qu' « il n'y avait plus rien ». îs M. Gaston Dreyfus. — Je n'ai jamais 1- tenu ce propos. -s M. Painlevé. — Vous êtes venu chez moi avec l'espoir de me voir condamner e- la politique financière de M. Caillaux et -1" voilà pourquoi vous m'avez parlé d'une façon si intéressée des attaques dirigées contre l'ancien président du conseil. 1_ M. Gaston Dreyfus. — Tout ce que je peux dire, c'est que je n'ai jamais eu connaissance des lettres intimes; par conséquent, je n'ai pu en entretenir M. Pain-t levé. M. Westphal, trésorier de la Ligue des rs Droits de l'Homme, raconte les circons-tances dans lesquelles il assista aux n aveux de Mme Gueydan, relativement à à la destruction des lettres intimes: — J'ai eu l'impression que Mme Gueydan voulait reprendre la vie commune, — tout en conservant les lettres intimes. M* Labori. — Vous fûtes, en somme, levnégociateur entre Mme Gueydan et M. [Caillaux. Vous avez dû connaître les termes de ces lettres. — Oui. Je ne me souviens pas des termes de ces lettres, mais je sais qu'ils n'avaient rien de choquant. _ (Voir suite page 2.)

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La dernière heure gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles .

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