La Flandre libérale

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s.n. 1914, 01 März. La Flandre libérale. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/6m3319sr42/
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P^^^e—DImaiiche 40r Mars 1914 QUOTIDIEN. ~ 10 CENT. H. 60 — Biniaûclie Ier Kars I9Î4 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I mois. 8 mois. t irol». 1 an. BELGIQUE s Fr. 2.0G 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna an bureau du Journal et dans tous les bureaux da posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE OAND, l, RUE DU NOUVEAU BOÎS, \4 GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : j — RÉDACTION — Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bareao és journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Laprotection des orphelins |']je volume que m. xajuis -Dossaiu Lsacre au commerce et à l'industrie L"couvents, dont la Flandre libérale [rendu compte, attire l'attention sur L lacune de notre législation protec-L de l'enfance. [lies orphelins pauvrëa ne sont pas & avons des lois sur l'emploi des Lfants dans les professions ambulante dans les manufactures, les carriè-ket les mines. La dernière loi sur [protection de l'enfance défend les fcfants mineurs contre leurs parents [dignes, contre leurs propres mau-S!S penchants et contre ceux qui voûtaient abuser de leur faiblesse ou de fcr moralité. | Le Code civil s'occupe des orplie-L qui possèdent un certain _ avoir, je conseil de famille détermine la )mme qui peut être consacrée an-nellement par le tuteur à l'entretien h mineur; mais il ignore _ceux aux-L leurs parents n'ont rîen laissé L mourant. Personne n'est légale-ient tenu de les nourrir et de les éle-er, C'est le hasard qui règle leur jenir. II n'y a pas si longtemps que es bureaux ' de bienfaisance belges [[jugeaient les orphelins pauvres, au bbais. Les pauvres enfants ont-ils le jonheur d'être recueillis par une administration charitable publique ou par L institution privée soucieuse de leur bénir, préoccupée de mettre en valeur lors forces et leur intelligence, ils [happeront à la misère et deviendront «dépendants ; parfois même ils s'élè-Iront très haut. Mais la chance leur iklle contraire, tombent-ils à la large d'une institution inculte, qui t cherche qu'à s'en débarrasser u plus bas prix possible, qui _ les ke à des exploiteurs sans conscien-e, qui ne les prennent que pour en iter profit, qui ne leur donnent aucu-b instruction et'qui, au lieu de leur praire un métier, les dressent à ^exécution de certaines manipulations, ■demanière à leur faire produire le ma-limiim, grâce à la division du travail, pu ta les emploient à des besognes ■ds l'agriculture, pour lesquelles on pe trouve plus de victimes en dehors teox, l'existence la plus malheureuse es attend. Arrivés à l'âge adulte ils feront incapables de subvenir à leurs leoins. Ils auront à choisir entre le p.n amer de l'esclavage chez ceux lui ont abusé de leur jeunesse, s'ils ■lent bien le leur donner, et la mi-p qui est encore un esclavage, & na payent de conquérir la liberté. «Il n'existe en faveur des orpheline Buvres qu'une législation plus que pntenaire qui se borne à prescrire aux piinistrations publiques, de les placer chez des cultivateurs ou chez des fcénagcres et de s'en occuper jusqu'à pr <iuatorzième année. IÇe que nous savons de la situation p est faite aux orphelins pauvres et M exploitation dont ils sont l'ob]et, ■ permet, pas de rester plus longtemps (différent à leur situation. Il faut (u ils jouissent d'une protection au pns égale à celle des aliénés. |n>ur pouvoir ouvrir ou diriger un lotissement d'aliénés en Belgique il P' y être autorisé par le gouvernement.[Aucune autorisation n'est nécessai-f pour ouvrir un orphelinat. |h autorisation de diriger un établis-paeiit d'aliénés peut être refusée à individu dont la moralité ne donne-P" pas tous ses apaisements au gou-pnenient, qui ne peut pas l'empêcher p diriger un orphelinat. I gouvernement peut défendre de n f «a aliénés dans des locaux insa-, res, mais il ne peut pas empêcher iverture d'un orphelinat dans un lo-liénés ^era^ trop malsain pour des ,j' jègle le régime alimentaire des es indigents, la quantité de pain, L 11an<le; de légumes, qui doit leur >m ,nee ^ chaque repas; veille à Ie les travaux auxquels on les em-. • soient pas excessifs et soient sis de manière à contribuer à leur 'son. En faveur des orphelins pau-■ u ne peut rien faire de pareil. J s maisons_ d'aliénés sont inspec-sl?r,Aucune loi ne lui att % n re i^P^ter des orpheli-rance, des inspecteurs du Miov* essayé de pénétrer dans des Ji s *1U1 leur avaient été signa-imnw?1® ? manufactures où se mettarent journellement des con- ifatii=10T? - sur travail des iS ' ^'s 8 en sont vu refuser l'ac- iaison«S^jtex^ ^ue c'Paient des ont n, l ation et les tribunaux uoiqurV , donTier satisfaction, toiltes les circonstances don nassent lieu de croire qu'il y avait exploitation d'enfants. Il en serait certainement de même en Belgique. Personne ne peut contester pourtant, que s'il y a des devoirs d'humanité à remplir par la société envers les aliénés, qui sont des malades laissant peu d'espoir de guérison, l'intérêt public lui commande de ne pas laisser exploiter les orphelins pauvres qui ne doivent rester que temporairement à la charge d'autrui s'ils sont bien guidés, mais qui, négligés, peuvent devenir des révoltés, qui lui feront chèrement payer son indifférence, par leurs méfaits. a. w. Un système On sait que les systèmes de représentation des intérêts ne nous disent rien qui vaille. Néanmoins, en voici un dont l'originalité au moins vaut une mention. Ce système est dû à M. Paul Croekaejt, un de nos confrères catholiques qui est l'un des chefs les plus actifs du mouvement néo-démocrate-chrétien, dirige un journal d'avant-garde fort intéressant.M. Crockaert est aussi un journaliste parlementaire. Rédacteur au Compte rendu analytique de la Chambre et fort expert en science électorale et " représentative ce qu'il nous présente n'est pas un projet " en l'air1". C'est dans le "Journal des Tribunaux'' Qu'il expose son système. La première originalité du système de M. Crockaert, c'est qu'il suppose le S. U. pur et simple établi. Il est, en effet, selon lui, " l'inévitable Ceci est déjà très précieux. Le S. U. a donc fonctionné et une Châmbre a. été élue. U convient de prendre quelques petites précautions pour corriger ce que la force du nombre pourrait avoir d'abusif. Il faut, à en croire M. Crockaert, accompagner cette démonstration du droit de suffrage d'une simple, vivante et souple combinaison de représentation des intérêts. Et comment y arriver? On multiplierait les " conseils supérieurs " en faisant recruter leuTs membres, au moins en partie, par voie d'élection au sein des catégories professionnelles correspondantes aux intérêts dont ces conseils auraient à s'occuper. Pourquoi, par exemple, dit M. Crockaert, le conseil supérieur de l'industrie et du travail ne serait-il pas élu par les grandes associations industrielles, les chambres de commerce, les conseils des prud'hommes, les syndicats ouvriers ? Pourquoi le conseil supérieur des finances, dont on annonce la constitution, ne compterait-il pas dans son corps électoral les banquiers et les agents de change 1 Reste maintenant la question essentielle ; le rôle législatif direct et efficace de ces conseils supérieurs. " Notre solution, dit M. Crockaert, est simple et s'enchâsse sans heurts et sans fracas dans la procédure parlementaire actuelle. C'est dans le régime des " pétitions " que nous trouvons cette solution élégante et voici comment " : Voici un conseil supérieur qui a élaboré un ayant-projet. Il lui donne l'as-pect extérieur de la pétition et il l'envoie à la Chambre. Les secrétaires de celle-ci renvoient cette pétition à la commission permanente. Cette commission est formée actuellement de six membres désignés chaque mois par chacune des six sections (art. 73) ; rien n'empêcherait de la composer plus judicieusement et d'autoriser, par exemple, le bureau à former, sur sa proposition ou sur la. proposition d'un membre de l'assemblée et avec l'assentiment de celle-ci, une commission spéciale recrutée parmi les "spécialistes". C'est le système en vigueur aujourd'hui pour tous les projets dont l'examen réclame quelque compétence particulière. Voilà donc la " pétition ", c'est-à-dire l'avant-projet de loi du conseil supérieur encommissionné ; toujours, en vertu du règlement existant, il serait "rapporté", tout comme les projets ordinaires et a viendrait régulièrement en discussion, sous l'égide de la commission, au j oui-dit par le règlement ou à tout autre jour à fixer par l'assemblée. On fera une objection. Seul le Roi, c'est-à-dire les ministres, et les membres des Chambres ont le droit d'initiative parlementaire et la présentation des pro jets et propositions de loi est soumise à une procédure spéciale. Assurément. Fa.u-drait-il que les membres de la commission d'examen de la " pétition ", — constituant l'avant-projet envoyé par un conseil supérieur —, fissent cet avant-projet et que, de plus, le règlement de la Chambre consacrât, dans ce cas, une dérogation à la procédure ordinaire de la présentation des propositions de loi : renvoi aux sections pour autorisation d'impression ; examen en sections ; renvoi en section centrale. Mais ce serait bien peu de chose à la vérité que cette légère modification du règlement. Que voilà bien un chemin agréable et sûr pour atteindre à une représentation des intérêts normale, paisible, fongible et belge. Pas de bousculades et pas de batailles. Quelques césures, acrostiches et astragales dans bien d'autres. Et voilà. C'est simple, très simple1. Et cela net pourrait avoir qu'un seul inconvénient : mettre le travail législatif à la merci d'une série de commissions des XXXI. M. Crockaert ne pense t-il pas que l'expérience d'une seule suffit"! Billet bruxellois C'est vraiment inimaginable ! Le Sénat — ou plutôt la majorité d'icelui — ose ne pas se conformer aux décrets de nos confrères cléricaux ! A l'heure qu'il est, non seulement M. Fléchet «st toujours rapporteur de la loi scolaire, mais même il n'y m a pas d'autre. Plus fort que cela : on commence à prévoir qu'il le restera, tout seul, tout seul... comme dans la chanson. Pas le moindre accroc à la légalité. Pas le plus petit croc-en-jambe au> droit et au bon droit. Pas de coup de parti. Pas la moindre velléité d'incorrection et de discourtoisie.Et nos confrères cléricaux qui se raillaient déjà des innocents libéraux qui se permettaient de compter sur le règlement et auxquels on1 allait jouer un si bon tour!... Est-il permis de les rendre à cet point ridicules? C'est pourtant ainsi et il faut se rendre à l'évidence : MM. les sénateurs catholiques se conduisent proprement. Oh! je ne paierais ma tête qu':'ils n'sieni. pas eu, certaines velléités et quie certains, d'entr'eux n'aient pas songé' à une action sans vergogne. Mais les autres leur ont évidemment représenté les conséquences possibles et fâcheuses de leur acte: tapage, colère, amendements, obstruction peut-être... Que sait-on, avec de méchants sénateurs de la trempe des Wiener, des Goblet, des Magnette, des Speyer, des Delannoy, sans compter quelques socialistes comme les Vinck et les Lekeu, qui ont toujours quelques mauvais tours dans leur sac. Bref, on paraît avoir renoncé à la manière forte et l'on semble vouloir adopter un'e attitude mielleuse. Oni disait hier soir que le gouvernement y ajouterait même un peu de chant et que l'on ne convoquerait le Sénat pour les assurances sociales que le jour où le rapport de M. Fléchet serait déposé. Tout s'arrangera. Au fond, que de-mande-t-il, M. Fléchet? Un peu de temps, n'est-ce pas... Et les travaux de la Chambre ? Que signifie ce tableau, que l'on a arrêté ? Que va-t-elle faire, la Chambre, d'ici les élections ? Elle va bâcleir les budgets.Mais si pressée soit-elle de les bâcler, le tableau y met vraiment trop d'indécence. C'est ainsi qu'il n'accorde qu'une seule séance au budget de l'intérieur. Ne ferait-on pas mieux de supprimer, purement et simplement, toute "discussion" de ce genre. De même, le budget du Congo n'est gratifié que de deux .séances. Ici, la iantaisie devient de la farce. Il est impossible que le Parlement discute en ce moment le problème colonial dans son ampleur en deux jours. U mériterait toute une session extraordinaire. D'ailleurs, soyez certain que les assurances sociales, pour lesquellea on a réservé quinze jours, seront expédiées en cinq fois vingt-quatre heures. Comme personne, — sauf quelques spécialistes et quelques malheureux, que leur profession oblige à étudier ces terribles problème®, — n'y comprend! goutte, cela ne souffrira aucune difficulté. Cela désolera le docteur Barnich, prophète en ce domaine. Mais qu'y faire?. *** M. Hubert reste au banc ministériel. N'empêche qu'il est victime et martyr. En effet, c'est M. Levie qui devient président du conseil d'administration des chemins de fer vicinaux, poste que M. Hubert enviait furieusement, pour lequel il consentait à s'en aller, et que l'on tenait en réserve pour lui... croyait-il. C'est une agréable fonction que la présidence des chemins de fer vicinaux. Pas trop absorbante ; à preuve qu'elle est vacante depuis au moins un an, et que les chemins de fer vicinaux n'en continuent pas moins de marcher. Nul doute d'ailleurs que les dits chemins de fer_ seront désormais admirablement administrés. La grande affaire dans l'existence, pour ceux qui veulent réussir, c'est d'être « sympathique ». M. Levie a présenté ses impôts après les élections, et raconté des carabistouilles sur la situation du Trésor, avant le 2 juin. Qu'importe ? Il est sympathique. M. Graux, au contraire, n'avait que courage, loyauté et fierté, et ne rusait pas; trop habilement avec l'électeur ï Raca sur lui et sur sa mémoire. M. Levie reçoit un diplôme d'honneur et un prix en bel et bon argent... que M. Graux aurait repoussé comme une offense 1 Mais M. Levie est un père de famille, et tous les pères de famille catholiques, 1 qui se dévouent à la cause, ont droit à leur part de la couque au beurre nationale.Moralité, pour les électeurs : les cléricaux sont bien plus < malins » que les libéraux. Comment donc ! Pour finir, relevons ce mot du « Journal de Bruxelles », qui consacre une colonne aux remaniements ministériels : — Somme toute, la combinaison, à laquelle on a eu recours, est excellente : nous croyons qu'on n'en eût pu trouver de meilleure. Agréable flatterie pour M. le baron de Broqueville. Mais quel venin — in cauda venenu m — pour MM. Mélot, Verhae-gen, Tibbaut, et autres ministrables ! Non seulement on ne les nomme pas, mais encore on se moque d'eux. Oh ! le fiel des dévots ! Récriminations Dût le " Bien, publio " en faire, la jaunisse, nous sommes bien forcés de lui signaler quei la droite du Sénat ne songe pas à un coup de force, dans l'affairé de la loi scalaire. Mais, par contre, on fait entendre des menaces non équivoques à l'adresse de la droite du Sénat. Avant-hier, le "Journal de Bruxelles " écrivait que "ce quel la commission avait fait, la commission avait le droit de le défaire , Hier soir, en présence du- calme des droitiers, le journal officieux, reconnaissant qu'aucune tentative déloyale n'était possible, se livrait à des récri-m"'.iai:ions Mett curieuses... et fort plaisantes.Le "Journal de Bruxelles" sisgnafo d'abord que sur les sept membres catholiques de la commission' sénatoriale, quatre étaient absents lundi. Et il dénonce l'un de ces quatre sénateurs-fai-néants qui habite Bruxelles — non loin du Palais de la Nation, et " que l'on a vu lundi à une des fenêtres de son hôtel, is'amiusant à regarder le mouvement de la rue, tandis que la commission délibérait et que la droite, faute d'une voix, devait se laisser imposer un rapporteur de gauche " ! Le sénateur à la potence ! Voilà le langage du journal officiel, qui parle quelquefois avec mépris des Jacobins... Mais les sénateurs en défaut protestent : — On aurait dû nous prévenir, nous télégraphier... Mauvaise défense, dit sévèrement le "Journal de Bruxelles". Il ne faut pas qu'on prévienne. Si cet usage existe, c'est uni abus). Tous au poste, scron-gnieugnieu...Les pauvresi sénateurs auraient encore prétexté que la convocation du président aurait passé pour eux inaperçue. ,Là-dessus, 'les foudres : 'Ce serait du joli! " D'ailleurs, les journaux avaient annoncé la date de la première séance de la commission; il s'était même fait toute sorte de commentaires dans la presse autour de ce petit événement en perspective. Et il se serait trouvé néanmoins des droitiers, membres de la commission, dont l'attention n'aurait pas été attirée sur la réunion qui allait avoir lieu ! Ces messieurs, qui ont la «rétention d'appartenir aui monde politique, vivraient donc, en réalité, en dehors, du monde? " Les absents de lundi ont eu tort, et celui d'entre eux qui essaye de se justifier par l'intermédiaire du " XXe Siècle " aggrave encore son tort en essayant d'en rejeter la responsabilité sur le président de la commission, le baron Descamps. " Le seul reproche qu'on puisse? faire peut-être au président, c'est d'avoir1, laissé aborder la question du choix du rapporteur alors qu'elle n'était pas inscrite à l'ordre du jour. Si nos renseignements sont exacts, c'est lui-même qui, ne se rendant pas compte tout de suite du1 grand nombre d'absences à droite, aurait le premier suggéré l'idée d'e nommer lel rapporteiur .au cours même de la séance. La tentative des membres catholiques de faire, dans la suite, ajourner la nomination s'en trouva, naturellement, un peu affaiblie Popoï ! Popoï, peut gémir le baron Descamps à la façon d'Euripide. Mais attendez ! Ce n'est pas tout. Voici le coup de pied... de la fin et une claire menace!: " Le règlement 3u Sénat admet que les membres prennent j>art, sans voix délibérative, à des séances de commission dont ils. ne font pas partie. Toute une cohorte dte batailleurs des deux gauches étaient venus se ranger,, lundi, autour de leurs amis, membres de la commission, soutenant ceux-ci, prenant même part plus qu'eux à la discussion ; le ministre et les quelques catholiques membres de la commission, n'avaient, au contraire, aucun de leurs amis autour d'euix; ils étaient, à certains nio-ments, submergés par le flot des interruptions, des apostrophes de tous les gauchers présents, dont les éclats de voix retentissaient loin au-delà de la salle, à travers les vestibules et couloirs du Sénat. Comment ne manifeste-t-on pas, parmi la droite de la Haute-Assemblée^ un intérêt plus actif, plus zélé pour la discussion du projet scolaire en commission? Serait-il vrai que cette droite aurait un peu besoin d'être rajeunie?" Entendez-voug siffler la cravache? Rajeunissons, rajeunissons, la digue, digue... don! Les soixante-dix-sept ans de M. Fléchet vont bien rire en lisant cela \ LITTÉRATURE Ce n'est, semble-t-il, qu'une mode littéraire. Et il n'y a pas lieu de craindre aue la foule la subisse: elle est heureusement étrangère aux caprices du dilettantisme intellectuel. Pourtant, cette mode devient quelque peu inouié-tante : si elle se répandait, fût-ce dans un monde restreint, elle pourrait provoquer des malentendus et retarder, dans une certaine mesure, l'évolution normale des idées. La jeunesse intellectuelle a toujours une tendance à adopter des opinions différentes de celle de la génération qui. l'a précédée. Il y a là une saine habitude qui imprime au progrès une sorte de rythme régulier. Une génération soumise entièrement à la pensée de celle dont elle est issue se condamnerait à la stérilité. Mais le progrès est compromis si les nouveaux venus obéissent au désir de nier ce qu'ont affirmé leurs prédécesseurs. Or, c'est es qui se produit en France et, dans une certaine mesure, chez nous. La littérature, hier, n'était généralement pas tendre pour la société, pour l'autorité, pour les institutions sous lesquelles nous vivons, mais si elle les critiquait souvent avec violence, c'était pour souhaiter une évolution généreuse, dans le sens de la liberté et d'une plus large solidarité humaine. Aujourd'hui, elle critique toujours; mais elle semble voir le remède dans un retour au passé * elle exalte le souvenir de l'ancien régime, elle célèbre la force, l'égoïsme national, la splendeur militaire, et une disoipline morale à laquelle elle feint de croire et qui n'a jamais existé. Elle ne trouve d'élégance et de beauté qu'au nassé dont elle parle avec des regrets attendris ; mais elle a soin de ne l'évoquer que dans ses aspects superficiels, en quelques gestes aristocratiques, en quelques paroles galantes.A lire certains livres, certaines revues. certains journaux d'aujourd'hui, on pourrait croire vraiment que tous les grands procès de l'Histoire ont été revisés, que tout ce que la Révolution a aboli avait été odieusement calomnié, et qu'après la Révolution il n'y a eu vraiment qu'un grand homme : Napoléon.Cet étrange état d'esprit a été pré-1 paré par quelques historiens cultivant le même détail, l'anecdote. Après que Taine eut impitoyablement formulé ses critiques sur la Révolution, ils ont entrepris de chercher dans l'histoire formidable et tragique les petits faits et les petits traits ; les idées ont disparu de l'histoire qu'ils écrivent, et aussi les vastes réalités : il n'y a plus que des personnages de roman ; et parmi ces personnages, ceux du passé opposent leur distraction à la rudesse de ceux du régime nouveau, s'auréolent de la noblesse dont nous avions paré les vaincus. La vérité pathétique a été ainsi défigurée, rapetissée à la taille d'un conte sentimental. Et il semble que plus personne ne se souvienne de ce qu'il y avait réellement avant la Révolution, que personne n'ait lu le tableau magistral, le tableau effrayant traoé par Taine dans les deux premiers volumes des Origines de la France contemporaine. On parle du XVIIIme siècle avec admiration, on se pâme sur la grâce de quelques figures ; toutes les marquises ont de l'esprit et de la générosité, tous les grands seigneurs sont chevaleresques ; ils ne font la guerre que pour avoir l'occasion d'être coura geux et magnanimes. On rie s'attarde pas à s'occuper de la foule sur laquelle régnent ces marquises et ces grands seigneurs qui s'en intéressaient d'ailleurs eux-mêmes si peu ; mais on laisse entendre qu'artisans et paysans vivaient paisibles et soumis, sous une protection tutélaire. Cela serait nresque plaisant, si un tel état d'esprit n'offrait pas des dangers. Il est plaisant, en effet, d'entendre regretter le bon vieux temps et déplorer aristocratiquement l'œuvre de la Révolution par des gens qui, sans elle, seraient exposés à être bâtonnéo par les laquais de quelque seigneur ou contraints par celui-ci de servir de rabatteur à ses chasses. Malheureusement, il n'y a pas lieu de sourire ; cette conception fantaisiste de l'histoiro ne peut évidemment servir que les entreprises réactionnaires ; par elle pourrait se répandre insensiblement une tendance à l'indifférence, même à la défiance à l'égard du progrès, à la complaisance envers les atteintes aux principes que la Révolution a imposés au prix de tant d'efforts et de tant de douleurs ; par elle aussi reprend vigueur une certaine confiance de la force, une certaine admiration pour la grandeur militaire, pour les formes anciennes de la gloire. Dernièrement, une revue française, écrite par des homme^ de lettres cultivés et de talent, se demandait par quelle action sournoise l'Idée était parvenue à se hisser au-dessus de la Eorce. Sans doute, tout cela n'est, dans une large mesure, que littérature. Tout de même il pourrait devenir nécessaire de refaire soccinctement le saisissant tableau tracé par Taine de la France — et de l'Europe — avant 89. Gustave VANZYPE. L'intervention de M. Masson La Chambre a repoussé la proposition Maroille, relative à la limitation du travail des machinistes des charbonnages. Seuls leis socialistes l'ont votée, ainsi que MM. Mabille et Victor Delporte, Daens et Fonteyne et deux libéraux, MM. Ho-tiinckg 'et Augusteyns. Le texte adopté a été celui de M. Masson, appuyé par M. Fléchet. Il eBt ainsi conçu : " Le temps die présence au charbonnage «les machinistes d'extraction durant les jours de travail ne pourra excéder neuf heures. " Ils ne seront employés à la translation que pendant huit heures au plus. " Il est fait exception pour les dimanches et autres jours «de chômage où le temps de présence pourra être porté à douze heures et employé à la translation aussi bien qu'aux autres travaux." M. Masson a ainsi défendu soni amien-lement : "L'arrêté royal en vigueur règle le fcravail des mécaniciens en trois équipes travaillant chacune piendant huit heures. D'est acquis et cela reste acquis. Mais chacun reconnaît qu'il y a, en outre, un travail de réparation et de nettoyage qui s'impose aux machinistes et que ceux-ci, lorsqu'ils «ont "sortants", doivent encore renseigner les machinistes "entrants". C'est pourquoi nous disons dans notre amendement que les machinistes ievront rester une heure de plus au charbonnage. De cette façon, la loi des neuf heures sera appliquée aux machinistes comme aux autres ouvriers. Mais il doit être entendu que cetté heure supplémentaire ne pourra être consacrée }u'à un travai' accessoire de machiniste, soit qu'il répare ou nettoie sa machine, soit qu'il renseigne ou seconde le machiniste au travail. Cet amendement est -aisionnable et s'inspire d'une pensée pa-jificatrice.En 'effet, la caractéristique de cette Intervention est tout entière dans le caractère conciliateur de la proposition. Entre les revendications absolues de ['extrême gauche et l'opposition irréductible du ministre réactionnaire, s'est Iressé le geste pacificateur d'un député libéral d'un arrondissement charbon-:iier^Et ainsi apparaît une fois de plus ]e rôle! possible de l'action libérale dans le iomaine social. Entre les thèses simplistes et audacieuses des socialistes et .'apathie des égoïsmes satisfaits, il y a ine place marquée pour la raison, le bon sens, la modération et la justice. C'est un rôle assez délicat. Le libéralisme, animé d'un grand souffle démocratique, peut assurément le remplir avec honneur. et succès. Les faits sont là qui le prouvent.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Flandre libérale gehört zu der Kategorie Culturele bladen, veröffentlicht in Gand von 1874 bis 1974.

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