La Flandre libérale

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s.n. 1914, 20 Juni. La Flandre libérale. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dr2p55f55v/
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LA FLANDRE LIBÉRALE — T*rar I III IWM I m I — ■■ ■ I ■ ■ - - I 1,1, ...I... ^■tr ■ -m , .. I I .. ...... . . "- ' 1,1 ' " —: ■■■■■g —iififc»an ABONNEMENTS RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE AJVNONOîîl® BELGIQUE : Fr„ Ïoq '*m sm i6.ob fiAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean in UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 abonnements et annonces ; Il -= RÉDACTION -- fonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & On t'aioni» u fcuraau du journal et dans tout las bureaux d« posta Téléphone 32 || Téléphona 13 l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Un ministre mal en point • Ce ministre, c'est M. Renkin. Il est v siblement lâché par la) presse olérica' officieuse et n'a plus à sa dispositioi pour sai défense, que le " Journal c Bruxelles Encore a-t-il renoncé à £ servir de1 ce vénérable confrère. Mais si le ministre des colonies n'es plus soutenu par personne, il est, pa contre, attaqué avec plus de véhémenic que jamais par le "Patriote"; et ] " XXe Siècle lui-même vient de crit quer avec aigreur son projet d'impôt il digène. Quant au " Bien public " il es vinaigré, lui aussi. Il n'est pas sans intérêt d'épingler que! ques-un® de ces traits et de lire quelques uns des aveux que, d'ans leur colère, no confrèreg cléricaux font aujourd'hui. Voici, par exemple, le début d'un art clo du " Patriote publié le 16 juin : — Le ministre des colonies se coneide rs comme condamné mais demande u: sursis d'un an..« Pourquoi cette année 1 Parce qu'il fau encore douze mois, paraît-il, pour niou présenter le plan général de réorganisa tion. Le " Patriote " fait à ce sujet ce sévères remarques : " La fameuse réforme, imposée à M le ministre, devait, disait-on au minis tère, être définitive le 10 mai. Elle e chiffrait par une aggravation de charges — Elle a dû être remisée 1 " " Réorganiser " sa propre œuvre c'est avouer qu'on a désorganisé, et : quels frais! Lès gabegies, lesi folles pro (ligalitée, l'accumulation des incompé tences, les dépenses multipliées dont oi ne retrouve trace, ou sans profit, le gâ ehis administratif, un personnel sans di reetion ni fixité, sans initiative ni res ponsabilité, l'autorité supérieure mécon nue, bafouée et contente d'elle-même,de déficits à l'état permanent et sans lende main réparateur, les missionnaires tenu au régime dueecret par les intrigue dont le ministre n'ose rendre compte à 1; Chambre, — sur tout cela, le jour vien dra 'où la lumière sera projetée. Mais ci n'est qu'un côté de l'affaire congolaise.' Eh ! bien, qu'en; dites-vous 1 Ne voilà t-il pas un acte d'accusation tel que ja mais un journal d'opposition n'en i dressé 1 " Gabegies, folles prodigalités., accu mulation d'incompétences, dépenses mul tipliées dont on ne retrouvi trace, gâchis administratif..." ïou cela est vraiment très grave, et notez qui le " Patriote " reste toujours le journa de la grande majorité dtes catholiques ! Le grand journal bruxellois ajoute, li même jour : " Quant au Congo, après six annéei de dictature, M. le ministre le laisse ei tel état que les élections de 1916, si elle; étaient portées sur cet objet, causeraien à la droite de vives surprises. Le main tien du ministre aictuel signifierait poui tous la continuation d'une longue et dé sastreuse expérience. " N'allez pas croire que le " Patriote ' exécute là un simple solo. Le " Biei public froidement rageur, avait impri mé ceci dernièrement, à propos de k difficulté d'exposer la question du Congé dans des réunions publiques : " D'une boutade, uni contradicteur mal veillant et habile peut renverser l'écha faudage savamment construit. Il lui suf fira de rappeler les boniments d'autre l'ois et les déceptions qui ont suivi. " On a eu tort, à notre avis, lorsqu'oi a voulu entraîner jadis l'opinion publi que dans la politique coloniale, de pro mettre, avec trop d'aplomb, des bénéfices certains et rapides. L'opinion publiquf aujourd'hui est en défiance. " Et c'est pourquoi il ne nous paraîl point souhaitable que les élections d( 1916 se fassent sur la question du Con go. *' " Boniments... " Attrapez, MM. d< la droite! On a eui tort de " promettre avec trop d'aplomb '" Cela tombe corn me du plomb dans l'œil du ministre de< colonies. Mais oe n'est pas tout. Le "Patriote' a la d'ent dure et ne lâche pas ainsi uni proie. Il revient à la charge dans sor numéro d'aujourd'hui sous oe titre: "Pré voir vaut mieux que regretter ", et il pu L lie un réquisitoire cinglant : " Quoi qu'on pense de la colonisatior en général, du Congo en particulier, des méthodes employées et do celles qu'on pourrait substituer au régime actuel, ùr fait est constant: le Congo est une colo nie en' détresse. Après huit années de dictature de) fait, bureaucratique et nui nistérielle ! La Chambre a pratiqué lar gement la devise : laissez faire, laisses passer. La gauche, y trouvant son avan tage, a négligé tous ses devoirs d'op position. " La gestion est jugée, jugée par ses résultats. Le ministre responsable^ s< •sentant tout puissant, encouragé de droite et de gauche, prétend1 continuel l'expériences " Les leçons, venues de haut, ne lui on rien appris. Diui moment qu'il échapp aux conséquence^ immédiates de sa con duite, c'est-à-dire son remplacement, il s 1_ tient pour satisfait. Tremblant devan e l'opposition qui lui accorde line neutraliti i, 'bienveillante en échange de son attitud' envers les maçons, tremblant devant 1 personnel d'Afrique, qui agit à sa guise 8 brave tout contrôle et toute sanction il s'agite, sous l'impulsion d'un Crésu: it Grimard-, et s'abrite derrière un consor tium financier, qu'il suppose seul capa ble die remuer l'opinion. e " Quant au parti catholique, à qui 1< e pays demandera compte de la situation i_ quelle place, quelle influence repré sente-t-il ? " ,t Réserves faites quant à l'attitude de 1; gauche — il était difficile à celle-ci d'agi] mieux qu'elle ne l'a fait, les renseigne i- ments faisant défaut — il y a là une sé s rie d'accusations fort curieuses. Qu'est-ci que M. Grimard et 1© consortium finan cier viennent faire ici? Quels sont ceus à qui l'on attribue une telle puissance' Plus loin, le "Patriote" renouvelle ses i allusions transparentes; " Lo jeu de la gauche illustre le moi t de Crésus Grimard, alors échevin socia s liste de Bruxelles: "Jet bois à M. Ren kin; je fais le vœu, que tant que les cléricaux occuperont le pouvoir, il n'y ail s pas d'autre ministre des colonies Parbleu ! Crésus parlait eni ami et en] associe de M. Renkin. " Ami et associé? Que signifie! 0 Lo Patriote nous apprend ensuite que l'opposition aura beau jeu, aux pro chaînes élections, à exploiter la question ' coloniale : 1/ Ils, les anticléricaux, puiseront à plaisir dans l'histoire de ces huit dernières 1 années des thèmes abondants et nourri - ciers sur l'imprévoyance et l'incapacité du ministre dirigeant, sur la série de ses folles promesses, toujours déjouées par - l'événement, dans tous les domaines. 3 Comme péroraison, le rétablissement du travail forcé, avec le cortège d'horreurs s qui l'a fait haïr et condamner dans le 3 passé, permettra à des "orateurs" bien t stylés de montrer associés dans une œuvre de ruine pour la Belgique et la race noire, le parti catholiquue et la monar-] chic!" Cela se passe de commentaires. Jamais un journal d'opposition n'a osé porter des accusations aussi directes, aussi précises, aussi graves contre un adversaire, contre un ministre. Ce réquisitoire est même d'une telle violence que nous ne le reproduisons » qu'à titre documentaire. Il devient impossible au ministre de ne pas répondre. A défaut d'autre organe, ^ nous lui ouvrons bien volontiers nos colonnes.C ^ Echos & Nouvelles Changements de garnison Après l'envoi en congé illimité de la ' classe de 1913 de l'infanterie, c'est-à-dire , vers le 15 décembre prochain, le bataillon du 3e de ligne, actuellement à Ypres, rejoindra l'état-major du régiment à Os-j tende, et le bataillon du Se de ligne, ac-, tuellement à Anvers, ira tenir garnison à Vilvorde. %%% Avis «ni administrations eommunsles La Ligue de l'Enseignement vient de publier une nouvelle édition, revue et , augmentée, de son catalogue de livres de choix pour distributions de prix et bibliothèques scolaires. Ce catalogue a été envoyé aux éche-[ vins de l'instruction publique de toutes les communes de plus de 5,000 habitants. Tous lesi ouvrages qui y -siont renseignés [ ont été soigneusement examinés par une _ commission spéciale au double point de vue du fond et de lai forme. Le catalogue sera envoyé gratuitement aux admini-1 strations communales et aux chefs d'é-i cole qui en feront la demande au, bureau de la Ligue de l'Enseignement, boule-; vard du Hainaut, 110, à Bruxelles. Ajoutons qu'il existe également un catalogue d'e livres flamands, spécialement choisis pour distributions de prix et bi-: bliothèques scolaires. U peut être obtenu i dans les mêmes conditions. Nouveaux ehirbenn»ges dus le Hilnaut L Le sol du) Hainaut renferme encore d'importantes réserves de charbon. Les sondages effectués depuis un certain temps déjà dans les environs de Mons ont, en effet, amené la découverte d'un gisement houiller de grande étendue : il part de la région de Saint-Ghislain, Bau-dour, Hajutrages, et se dirige vers le Nord de la France. De nouveaux puits vont être creusés à Gœgnies-Chaussée, Quévy, Roisin et Feignies. En ce moment, on travaille très activement à l'installation du nouveau siège des charbonnages du Hainaut de Douvrain-Quaregnon. On estime que l'on pourra commencer l'exploitation partielle dans deux ans. Les ouvriers houil leurs du Borinage, qui sont obligés de t s'expatrier dans le Nord de la Franci î pour trouver de la besogne, pourront bien tôt être employés dans leur région. e • *** Ls musique adoucit les mœurs ! Peut-être oe mot de Léopold II est-i connu' de quelques-uns. Il n'en est pas ' moins joli pour cela. On sait que le feu roi n'était rien moins qu'un mélomane. Un jour, cependant, qu'il avait comme hôte, au palais de Bruxelles, un prince ( allemand' mélomane enthousiaste, il ne crut rien faire de mieux que de le con-' duire au) Conservatoire. Les augustes visiteurs furent reçus pai M. Gevaert. Celui-ci avait préparé à leui i intention un petit concert; mais connaissant les goûtg peu. musicaux du roi, i! lui dit, en aparté : " Sire, ce ne serai pas long... " Et le roi de répondre avec empresse-'■ ment : " Au1 contraire, mon cher maître, au contraire!... Allongez sans crainte!" Et, désignant d'un coup d'oeil le prin-ce>i il ajouta tout bas, en souriant: " Nous ne savons qu'en faire aiii palais!..."> I Valerloo Le comité belge constitué pour célébrer- le centenaire de la bataille de Wa-terâoo avait organisé jeudi une manifestation aux Quatre-Bras,où s'élèvera l'année proenaine un 'monument hollando-belge. A cette occasion, un groupe français a déposé des fleurs sur 1' "Aigle blessée" de Gérôme. La colonie allemande a fleuri le monument hanovrien à Plancenoit. La colonie anglaise, très nombreuse, s'est réunie au monument Gordon et a fait ensuite un pèlerinage aux monuments anglais qu'elle a fleuris. On beau geste Sur ne place publique d'Amsterdam s'élevait, jusqu'il y a quelques jours, un monument commémorant la campagne des dix jours contre le® Belges, en 1830. Ce monument étant devenu encombrant sur lai place du Daim', le collège' échevi-nal proposai de l'enlever et de le réédifier au sud de lai ville, d'ans uni nouveau quartier.Après examen de cette proposition, la grande majorité' du conseil communal a décidé de n'en admettre que la première partie, non la seconde- Pour faire plaisir aux Belges on a supprimé le monument, purement et simplement ; il ne sera pas reconstruit. •4L. JL> U télégraphie sine Di au Congo Des progrès remarquables ont été constatés depuis quelques; semaines au point de vue de la rapidité des messages lancés par la T. S. F. D'e® télégrammes de Co-quilhatville, Basankusu et Umangi, les postes de télégraphie sans fil les plus éloignés d'Elisabeth ville, parviennent fréquemment dans l'espace de quarante-huit heure® et même de vingt-quatre heures parfois. Le délai maximum est de trois jours et il n'est pas fréquent. L'amélioration rapide qui s'est manifestée dans le service est d'excellent au gure pour l'avenir. — DE ROME t LA MER Impressions de voyage Toius les chemins mènent à Rome, mais ils ne sont pas tous égale,'ment commodes, et le touriste qui projette un voyage en automobile trouve parfois que son choix est assez limité, s'il veut ménager ses resisorts et ses pneu®. II en est du reiste de même, qu'il s'agisse de Milan, de Florence, de Naples, toutes ces villes ayant à 'leurs abords des routes détestables pour les autos. A une certaine distance deis grandes villes, les chemins sont meilleurs, le® larges voies des plaines de la Loinbardie et du Piémont sont fort bonnes et les routes de montagne dans les Apennins, excellentes. U faut donc se résigner à quelques cahots et à quelques précaution® pour sa machine au sortir des villes ; le reste du voyage sera très agréable. Mais en quittant Rome, le cahotement dure un peu plus longtemps. La Via Ap-pda, qui mène aux collines Albanes, la Via Tusculana qui conduit à Frascati, la Via Praetniestina vers PaJlestrima, la Via Tibuirtiana vers Tivoli, la Via Nomen-tana et la Via Salaria sont également mauvaises, du moins poiur les automobilistes.Un conseil Si le touriste déaire visiter le lac de Némi ou les cascades de Tivoli, il fera bien de s'y rendre par chemin de fer ou par traincar et de laisser la grand'-route aux chariots chargés de vin ou de "poircellana", qui y creusent de profondes ornières. Seules les rouîtes conduisant vers le noird et le nord-ouest, vers Bracciano ou Civita-Vecchia, moins abîmées par le charroi, sont agréables dès le départ de Rome. Il n'en était probablement pas ainsi du temps de Cicéron, car il n'eût pas choisi Tuscululm, An tium ou Arpi-nium comme résidences d'été si elles n'a vaient été facilement accessibles de la < capitale. C'est en général vers le sud ; que les riches Romains se dirigeaient ei quête d'air pur et de repos. Leurs descen dants, disposant de si commodes moyen de locomotion, peuvent bien s'étonne: aujourd'hui que Cicéron et ses amis eus sent la fantaisie de se transporter d'un< résidence d'été à une autre assez distant) et ce, à ce qu'il parait d'après les écriti ' qui nous sont parvenus, avec aisance e confort. Le touriste moderne paraît être attiré vers le sud tout autant que les ancien; ' Itomains. Il pense tout d'abord aux col lines Albanes ou iSabines, lorsqu'une ex cursion est projetée. Il laisise dire ceuj qui lui vantent la route de Bracciano ei n'a nul envie d1© visiter Civita-Vecchia Sans doute, le sud l'emporte quant ai pittoresque et à la variété du paysage En se dirigeant vers le nord, on trouvera cependant de beaux sites et des curiosités historiques intéressantes. Si on prend, par exemple, la Via Au relia et qu'on se dirige vers la côte dans la direction du port dédaigné de Civita Ve'cchia, la route, en agréable® ond(ula tions, traverse une région moins caracté ristique, il est vrai, que la Campagna. mais qui a son charme à elle. Au début de la saison, une abondante floraison l'égaie, genêts d'or et pavots écarlates, Au voyageur anglais, elle (rappellera sor pays par ses haies élevées, tapissées de chêvre-feuille et d'églantines. En moins de trois-quarts d'heure on est eni vue de la mer. Un groupe élégant de pins ombragent le château des Odes-calchi à Palo, l'anitiiquei Alsium, où Pompée eut une villa. Deiux milles plus loin, par une route «ans arbres, on trouve les insignifiante'® maisons modernes de La-dispoli, la ville de bain® la plus proche de Rome. Tombeaux étrusques Il fait charmant en été au bord de la Méditerranée. La côte à Palo est un en droit idéal, calme et ombragé ; mais La dispoli est absolument sans attrait. En quittant la route et en montant vers Cerveteri on se trouvera tout de suite en pleine Etrurie, au milieu de ses morts. L'ancienne 'Caere, l'Agylla de l'époque phénicienne, en dépit de ses murs datant du moyen âge, n'a gardé de pittoresque qiie son site, en vue de la mer. Mais sa nécropole, un peu au noird, entre la mer et les montagnes, est d'une lvnauté impressionnante. Sous de grands tumulus de forme ronde reposent ici les chefs de cette étrange race étrusque, qui apporta; à, Rome la civilisation grecque. Ces tombeaux sont pour la plupart taii-lés à même dans le roc, et le monticule qui les surmonte e'st formé à sa base de solide maçonnerie. Pour les explorer tous, il faudrait une journée entière; mais une delini-douzaine des mieux conservés sont à proximité et peu d'heures suffiront pour les visiter. Plusieurs gardent à l'intérieur des traces de peintures murales dont ils étaient ornés. Les tombes de Corneto surtout peuvent donner à ceux qu'intéresse l'art des Etrusques, une idée très exacte de leur peinture. Et s'ils peuvent ensuite poursuivre leur étude par oe que le musée du Vatican contient de sculpture et de poterie étrusques, ils apprécieront tout ce qu'a de grandiose cet art primitif. Mais Cerveteri mériterait qu'on s'y arrêtât un peu longuement. On peut dire qu'elle est plus suggestive que toute autre ville ayant fait partie de la ligue étrusque, pour l'histoire de ce peuple, originaire probablement de Babylone, qui joua un rôle si important dans la formation du peuple romain. Corneto et son palais Unei autre heure de chemin amènera le voyageur à Corneto. La route longei presque constamment la côte, passant par la nouvelle ville d'eau Santa-Marinella et le port assez triste de Civita-Vecchia. Une fois passé Civita-Vecchia, la route s'éloigne die la mer pour paisseir au pied de la colline sur laquelle est assis Corneto. De Corneto-Tarquinia, pour lui donner tous ses titres, on embrasse une vaste étendue de la côte de l'Etrurie. L'antique Tarquinies, la cité étrusque dont il ne reste pour ainsi dire plus trace, était bâtie plus haut. On retrouve çà et là des tombeaux qui faisaient partie de sa vaste nécropole. Avant de les visiter, il est intéressant dei passer par la ville comparativement modeïne de Corneto, qui compte plus d'un monument curieux, un palais gothique entre autres, élevé par le cardinal Viteileschi, en 1439. Ce palais vient d'être restauré par les soins du gouvernement et va héberger le musée étrusque, composé surtout d'objets trouvés au cours de® fouilles de la nécropole et logés maintenant assez misérablement d'an® un bâtiment communal. Les détails architecturaux du palais, surtout les belles fenêtres, sont d^un grand intérêt, eit de la loggia supérieure on jouit d'une vue magnifique sur la contrée environnante. Les tombes de Corneto ne sont pas aussi caratéristiques que celles de Cerveteri. Elles ne sont pas surmontées de tu-muli, et rien n'indiquerait où elles se trouvent, sans les entrées en briques qui ont été construites récemment pour 'es protéger des intempéries. On accède à chaque tombe par uni escalier ; la plupart sont modernes ou tout au moins restaurées. A une profondeur de trente à cinquante pieds se trouve la chambre funéraire. La mieux conservée des tombes, quant à sa décoration murale, est celle qui est elésdgnée sou» le nom de "grotte du triclinium"'. Sur une i des parois est représenté le repas des funérailles, les hôtes étant couchés sur le > triclinium ; sur les autres est représentée une procession de cavaliers, de danseuses, de joueurs de flûte et d'autres fi- > gures. Le dessin est d'une grande perfe."- > tion et les mouvements sont rendus avec ; une fidélité et une aisance étonnantes. : Conformément à une convention qui se retrouve fréquemment dans la décoration i des vases grecs, les hommes sont peints s en rouge sombre et le® femmes en blanc. La, beauté de® types est remarquable. Presque toutes les autres tombes méritent une visite. Plus d'une douzaine sont ; accessible® au public. Mais les voyageurs italiens ou étrangers, n'usent que rarement de la faculté dte les visiter. Le Romain moderne ; Le gouvernement italien et les autorités locales ont fait ce qui était en leur pouvoir pour toute cette côte septentrionale du Latium. Cependant, les Romains n'y vont pas volontiers, et ils se plaignent du manque de ville® de bains. Ladispoli, il est vrai, n'est pa® heureusement située, sa plage sans végétation doit être insupportable en été. Mais Santa-Marinella est un endroit charmant et peu visité. Il est étrange que cette étendue de côte, où il y a tant de choses intéressantes à voir dans ses environs immédiats, soit si peu appréciée comme villégiature. Au temps de l'antique Rome, bien des résidences d'été s'y rencontraient. Des traces se retrouvent d'une occupation plus ancienne, de ports de mer qui approvisionnaient les ville® étrusques établies au penchant de® collines. Mais le Romain moderne est en général trop indolent pour se rendre à la côte. U attend que la mer vienne à lui ; en un mot, il lui faut un tram vers Ostie. C. Billet parisien —— ONE EXPOSITION ORIGINALE Jeudi après-midi. C'est la première Exposition internationale d'insectes vivants, de poissons d'ornement et d'oiseaux de volière, organisée au Jardin d'Acclimatation. Ce titre, qui ne se fait pas remarquer par sa concision, ne semble pas devoir évoquer autre chose à l'esprit des profanes que des vieilles filles s'extasiant au chant de leur canari favori, s'attendrissant aux jacasseries les plus désagréables d un perroquet affreusement gâté, gavant de mie de pain des poissons rouges et blancs jusqu'à ce qu'ils en crèvent... Eh bien non, c'est tout autre chose, et malgré son intérêt, je ne vous en aurais peut-être pas parlé, si elle ne constituait un petit succès pour la Belgique : la Société ornithologique de l'Est de la Belgique y triomphe.... malgré le patronage de M. Renkin, ministre des colonies, dont on ne voit pas très bien le rôle. Mais passons ! Cela fait bien plaisir à un Belge que de voir un peuple badaud s'extasier devant ce merveilleux ensemble que la vaillante société wallonne nous montre. Que c'est autrement réconfortant que de voir nos pauvres soldats, que la presse française ne se gêne pas de débiner, ridiculisés tous les soirs par une troupe bruxelloise : ils sont déjà suffisamment à plaindre sans cela ! Mais voilà que je divague : pardonnez-moi, je ne recommencerai plus. Je reviens donc à mes moutons qui dans l'espèce sont des oiseaux et des poissons. Tout d'abord l'attention se trouve captivée par la collection fort bien composée d'oiseaux européens, qu'expose la société belge citée plus haut. Nous y trouvons plusieurs especes de grives dont l'aspect grave fait mentir le proverbe, des rouge-gorges mélancoliques, des alouettes alertes, des chardonnerets agiles comme des écureuils, des bouvreuils pleins de dignité, des moineaux effrontés,des bruants rutilants dont le chant doux et monotone évoque nos campagnes flamandes qu'il anime parfois, des pinsons vifs, des fauvettes légères, des bergeronnettes élégantes, des hoche-queue narquois, des mésanges.... Oh ces mésanges, c'est un perpétuel tourbillon qui mange, mange, mange et... digère! Vraiment, pas des oiseaux d'appartement. Comme il serait instructif et utile pour maint Belge de voir de près tous ces hôtes ailés de nos campagnes: il apprendrait à les connaître, à s'y intéresser, à les aimer et à les protéger. Cette merveilleuse collection d'oiseaux vivants est complétée par la série des petits rapaces, vivant dans nos contrées, naturalisés et présentés de façon fort instructive et par une collection de nids pourvus de leurs œufs. Le prince Pierre d'Arenberg, organisateur de cette exposition, vise encore un autre but : tout un ensemble d'oiseaux exotiques que la mode implacable a condamnés à l'extermination nous est présenté : des aigrettes au fin et soyeux plumage, des gouras mauves avec leur élégante couronne qu'ils portent avec tant de grâce et qui bien souvent cause leur trépas. Un petit stand de plumasserie, installé à côté, montre d'une façon fort suggestive comment on parvient avec des plumes d'oiseaux qui peuplent nos basses-cours, à imiter à la perfection les plus précieux plumages exotiques : chose qui n'est pas sans intérêt depuis que certains pays, tels les Etats-Unis, prohibent leur importation. Une section suivante est consacrée aux poissons: dans une série de petits aqua- - —a—i riums, nous voyons évoluer dans leura grâces mièvres des poissons grands et petits. Ce ne sont pas les petits qui sont les moins intéressants: à peine grands comme des épinoches, il y en a, vrais oiseaux-mouches, qui sont parés des plus riches couleurs de l'arc-en-ciel. Alors que l'oiseau d'ordinaire ne semble tirer aucune vanité de son plumage quelque (riche qu'il soit, le poisson semble se complaire en sa beauté et être avide de se faire admirer. Il suffit de voir évoluer ces êtres étranges que sont les "caraussins", originaires d'Extrême-Orient. Imaginez-vous des poissons rouges ordinaires avec toutes leurs variétés de couleur, ayant des yeux énormes érigés sur des pédoncules qui leur donnent un air effrayant et ayant les nageoires ventrales, dorsales et caudales démesurément développées,à tell point qu'ils peuvent s'en envelopper comme une danseuse serpentine en ses voiles.... C'est réellement prestigieux, mais troublant. Je ne les avais jamais vus si ce n'est dans les représentations qu'en avaient fait des artistes japonais ou chinois, et je les avais pris alors pour des fantaisies de l'esprit inventif des Orientaux. La réalité ici dépasse de beaucoup ce que l'art le plus raffiné a pu produire. On est subjugé. Ce qui n'est pas moins intéressant c'est la section des insectes vivants. A côté d'une riche collection de papillons naturalisés, nous y voyons des cages où des cocons éclosent : on voit sortir de sa prison la chenille avec ses rudiments informes. d'ailes qui poussent et se développent presque à vue d'œil. Permettez-moi une petite indiscrétion : S. M. la reine Elisabeth est renseignée comme ayant acquis un lot de cocons de merveilleux papillons américains : peut-on s'imaginer quelque chose de plus joli pour une reine que celle d'élever ces élégantes bestioles ? Les papillons exotiques, aux ailes diaprées des plus chatoyantes couleurs, sont ceux qui obtiennent le plus de succès. Il y en a qui sont merveilleux pour le mimétisme surprenant dont la nature prévoyante les a dotés, afin de leur permettre d'échapper à leurs nombreux ennemis. Tel papillon de Colombie, aux ailes rehaussées de pourpre et d'amarante, imite à s'y méprendre, quand on le retourne, une tête de hibou dont les yeux étince-lants font la terreur des petits oiseaux. U y a ainsi mille exemples pareils. Aussi cette exposition est-elle un succès dans ce Paris qui en est si avare. Que ne puis-siez-vous avoir la chance à Gand d'en avoir une pareille, maintenant que l'on dispose chez vous des spacieux locaux de la salle des fêtes.... Ce serait peut-être une idée à creuser. C. V. E. L'ACTUALITÉ f Les relatas cgininlales le la Belgique et le la Roumanie La Roumanie' s© présente comme l'un des fidèles clients de la Belgique et la Belgique^ de son côté, occupe une place particulièrement importante sur le marché roumain. On estime, en effet, que la moitié de la production roumaine de céréales prend la direction d'Anvers. D'après les dernières statistiques complètes, la Roumanie a un commerce total d'exportation de 69il,720,000 fr. (5,390,280 tonnes) sur lesquels 213,468,000 francs (1,812,100 tonnes) soit 38.09 p. c. de la valeur totale (et 33.99 p. c. du poids) représentent les transactions avec la Belgique. Notons, par comparaison, que la Roumanie n'expédie en France que pour 48,879,000 francs. Par contre, les exportations belges en Roumanie sont beaucoup moins actives. L'importation totale de la Roumanie est de 569,745,000 francs sur lesquels la Belgique ne figure que pour 28 millions 114,000 francs. Cette disproportion — qui est constante — entre l'importation et l'exportation de la Belgique de et en Roumanie, n'empêche pas la Belgique1 d'occuper le premier rang dans l'ensemble des statistiques commerciales roumaines, écrit M. Flamand dans 1' "Action économique". Des différences assez importantes existent, ainsi qu'on le sait, entre les chiffres publiés par les douanes roumaines et ceux des douanes belges, concernant le commerce des deux pays ; ces écarts sont dus aux fausses déclarations à la douane, au système de recueillir les données, etc. Voici les chiffres définitifs de ce commerce publiés respectivement par les deux pays: IMPORTATION DE ROUMANIE. Statits. beilge Sta-tis. roumaine tonnes francs tonnes francs ]$09 560,112 11'2,S49 760,847 121,297 1910 1,,079,727 204,922 |1,44)3,86(5 226,242 1911 1,277,663 245,259' 1,832,133i 263,463 1912 ©97.151 200,962 — — EXPORTATION EN ROUMANIE 1909 24,254 9,186 24,606 11,620 1910 32,406 12,439 26,870 13,983 1911 32,1877 24,283 48,217 28,114 .1912 24,467 17.771 — Nous ne pouvpns donner la totalité des chiffres conce jhnt les échanges avec la Roumanie en JTU3, attendu que- les données statistiques provisoires des douanes belges ne se réfèrent qu'à quelques pays parmi lesquels la Roumanie ne figure pas. Ces chiffres ne seront connus que vers le milieu de l'année. Jusqu'alors il ! faut se contenter des données partielles 40* innée ~ Samedi 20 Juin 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. H. 171 — Samedi 20 Juin 1914

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Flandre libérale gehört zu der Kategorie Culturele bladen, veröffentlicht in Gand von 1874 bis 1974.

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