La Flandre libérale

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s.n. 1914, 13 Februar. La Flandre libérale. Konsultiert 23 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/qb9v11wc23/
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Ce qui est grave, c'est le système que ces Messieurs appliquent, avec un peu plus d'impudence et d'imprudence que d'autres. Ce système est très simple. Quand on n'obtient pas du gouvernement qu'il sévisse contre les fonctionnaires du Congo qui osent ne pas être tout à la dévotion des missionnaires, l'on veut dégoûter ces fonctionnaires de servir le pays, en les abreuvant de calomnies et d'injures — ce qui se fait d'une manière plus efficace et plus sûre au sein de la Chambre. L'on n'atteint pas seulement de cette façon les hommes qui ont eu l'audacieuse honnêteté de mécontenter les " bons Pères ". L'on inspire aussi une crainte Salutaire à tous ceux qui, au Congo, pourraient être tentés de ne pas satisfaire en tout les religieux. Ils savent ce qui les attendrait. Ou bien nn ministre, qui n'aime pas les affaires désagréables, les frapperait oour avoir la paix. Ou bien si le ministre fait la sourde oreille, il se trouverait Vun ou l'autre Brifaut ou Van Cauwelaert pour les traîner sur la claie, pour ameuter contre eux toute la gent cléricale. Cela peut être désagréable, dangereux même. On espère bien que la ■çYupart des fonctionnaires, des magistrats auront peur de oes sévices et que cette crainte leur inspirera une docilité parfaite envers les missionnaires. En accablant d'outrages le fonctionnaire qui a osé être indépendant et remplir son devoir, sans craindre le froc ou la soutane, on fait ainsi coup double. On se venge du récalcitrant. On inspire à tous ceux qui auraient la velléité d'imiter1 sa probité, une terreur utile. Et ce n'est pas tout. Non seulement on intimide ceux qui sont au Congo. Mais aussi on ôte toute envie d'y aller à quiconque n'est pas bien décidé à y être le serf des missionnaires.Il faut un certain courage, pour des hommes habitués à mener la vie facile et casanière des Belges, pour aller, au 1 Congo, affronter les hasards et les dangers d'une vie inconnue, au milieu d'une nature hostile et de populations sauvages. Chez les missionnaires, on ; appelle couramment ce courage de l'héroïsme. Pour celui qiii ne se sent pas au fond du cœur la vocation déterminée d'être le sujet des moines, il doit se dire qu'il rencontrera au Con-fîo, outre le danger du climat et celui des noirs, un péril nlus grave et plus certain que la maladie du sommeil : la , Présence des missionnaires, qui veulent ■ exercer un pouvoir absolu et ne reçu- 1 feflt devant rien pour accabler celui ; lui aurait l'audace de leur résister, , Conclusion : celui-là, précisément parce : Qu'il a du courage, quelque fierté, de 1 'esprit d'initiative, repoussera, avec , dégoût, l'idée d'aller au Congo. <- C'est ce qu'on veut. : Le Congo doit être réservé aux prêtres et à leurs créatures, pour que les °ègres de l'Afrique soient les enfants ] »umis de la Sainte Eglise romaine. Comme on ne peut appliquer ce sys- ] -eine d'une manière franche, on l'ap- 1 clique d'une manière à la fois hypo- [ :rite et violente. Ce que M. Benkin W peut pas faire, ou ne veut pas fai-'e —• car on lui demande des choses lue lui, ministre clérical, ne veut r>as ^corder, on essaie de l'obtenir par ^ les injures ou des calomnies publiques j le l'un ou l'autre député. « Des discussions, comme celles qui £ 'éshonorent la Chambre, sont tout c; ;i®r>lement la mise en œuvre d'un < chantage systématique et éhonté. r Combien de temps encore la Belgi- < lue supportera-t-elle ces infamies ? £ Echos & Nouvelles Le portefeuille des finanças S'il faut en oroire ce qui s© dit dans les couloir.'? de la, Chambre, M. Levie, .que l'on disait résolu à abandonner le ministère des finances après le vote de la loi scolaire, serait aujourd'hui décidé à demeurer au ministère jusqu'après les élections du *nois de mai. %%% Ngi joysix mardis parlementaires Paradoxale — paradoxale! est poli — est la manière dont la C'haimbre liquida — liquide est le mot propre — son arriéré d'interpellations. L'habitude de prolonger de mardi en mardi des discussions qui devraient être vidées tout de suite, si fait de notre Parlement la risée universelle. Il y a mieux encore : interrompre le débat sur une interpellation pour écouter une deuxième interpellation, dont on interrompt le cours pour en entendre une troisième et ainsi Je suite, est un procédé qui relève moins lu Parlement que des asiles d'aliénés. On a proposé divers remèdes. Un lecteur facétieux nous suggère un rtoyen pratique d'introduire un peu l'ordre et de rapidité dans les débats parlementaires du mardi. Le moyen qu'il >ropose est inédit 'et nouveau : "On pourrait _ sans inconvénient, écrit-il, écouter plusieurs interpellations à la fois. Il suffirait, pour y _ arriver, de diviser la Jhaimbre en petits groupes sympathiques. Vinterpellateur, le ministre interpellé et es députés que l'interpellation intéresse 'ormeraient un petit groupe, et l'on expédierait ainsi, simultanément, toutes les nterpellations inscrites à l'ordre du our. " C'est une trouvaille, évidemment. On appliquerait à nos débats parlementaires lu; mardi l'habitude mondaine 'que l'on lait, et l'on interpellerait par petites ta-)les.L'Ineldent lemonnler-Depage L'incident Lemonnier-Depage, qui ivait surgi à la suite du débat qui eut ieu lundi dernier au conseil communal, ?st réglé. Les témoins du docteur Dépare, M. Armand Anspac'h et le commandant; Dubreucq. et les témoin1» do M. Lemonnier. MM. Maurice Feron et Lorand, ont rédigé un procès-verbal qui net les choses au point et qui sauvegarde pleinement la, dignité des deux aartiels. Llltérîfure dramatique La Ligue de l'enseignement a chargé me commission spéciale d'établir un cata-ogue des œuvres dramatiques recommandées aux sociétés qui s'occupent d'éduca-lon populaire (cercles postscolaires, uni-■ersités populaires, etc.) Bien souvent les comités de ces œuvres ont embarrassés quant au choix des ùèoes à faire interpréter par les sections Iramatiquies, à l'occasion des fêtes offer-es aux membres et à leur famille. Ces 'ièoes doivent non seulement posséder de 'onnes qualités scéniques, mais elles doi-ent encore être irréprochables au point .e vue littéraire et au point de vue édu-atif.Les auteurs et éditeurs qui désirent oir porter au catalogue les œuvres qu'ils nt publiées, sont priés de faire parve-ir deux exemplaires de celles-ci au bu-eau de la Ligue de l'enseignement, bou- svard du Hainaut, 110, à Bruxelles. *** Les tcnsells du Bévérend Le Révérend E.-J. Hardy, très connu n Angleterre! par son ouvrage "Com-netnit être heureux quoique marié?" ient <fe publier, après trente ans d'expérience conjugale, une1 suite à son lire, intitulée: "Encore heureux quoi-ue marié", qui renferme l'essentiel de i science du mariage, formulée en 39 rtkjles de foi. Regardez toujours la mè-9, conseille le Rév. Hardy, et si à qua-anite ans elle ne peut passer facilement ar unei porte, iiésitez à épouser sa fille. N'épouses: jamais une temme indiffé-ente à ce qu'elle mange, elle sera en-pre plus indifférente à ce qiue vous man-erez.Une série de remèdes simples, mais arfoia coûteux, est aussi indiquée pour î traitement d'une femme délicate, 'our un légeir mal de tête, une douzai-e de gants; pour uni mal de tête plus prt, un chapeau. Pour la neurasthénie, automobile et pour la mélancolie, le ' béâtre ; pour l'anémie les plages à la < iode, et pour la nervosité, inviter des ens ooranus à dîner. i *** Dîners La gastronomie revient en honneur. ia vie est courte et les joies qu'elle nous < onne sont limitées. Ne méprisons pas i !S plaisirs de la table. Un bon estomac i >t garanti d'une belle santé physique t morale. S'il faut être sain de co.rps i ; avoir la conscience en repos pour man- j er aveo appétit, on ne sait pas j'US-u'où l'application à manger beaucoup iais sans excès peut nous donner la < inté et nous faire voir la vie en rose, ■'est une cuire à essayer comme une aire j elle a; même sur les autre» cet immense) avantage de n'être pas désagréable. A table! Ce n'est plus seulement l'appât diu bridge, du tango, d'un diseur en renom qui attirera les invités. La réputation des maisons où l'on dîne se fondera, également sur l'excellence du menu et le choix des vins. Mais c'est ici qu'il faut du discernement. Foin de ces dîners où quinze ou vingt plate passent sous le ne® des conivives emportés par des maîtres d'hôtel dédaigneux. On y touche pour la forme; on n'en; demande pas et pour cause. L'on sort de table, avec les tempes serrées dans l'étau, d'une migraine folle parce qu'on n'a pas mangé à sa faim, ou bien parce que les petits carrési de drap militaire qui parsemaient le vol-au-vent, baptisés: truffes à •l'aide d'une métaphore osée, n'offrent aucune prise aux .sucs de la digestion. Des gens de goût, c'est le cas de le dire, ont décidé de changer cela. Ils ont formé une Jigue pour le dîner simplifié: 'deux plats seulement, mais deux plats choisis. Toute l'attention, tous les ©oins du matfitre-queux ou de la cuisinière pourront se concentrer siuirv leur confection. Non seulement ou en, pourra goûter sans danger, mais oni en pourra manger à sa guise. (Ce sera poli que d'en redemander, même deux fois. Et, double avantage, grâce à cette innovation les dîners étant devenus meilleur/s seront aussi plus courts. Il restera du temps pour les joueurs, les tangiuistes et les amateurs de musique. Tout le monde sera heureux. L'astronomie enseignés aux enfssts Depuis quelques semaines, un cours d'astronomie absolument gratuit se donne à Londres aux enfants. Il obtient un grand succès. Il s'agit pour le moment d'un cycle de vingt conférences!, des "Voyages dans l'espace". Un groupe d'astronomes de grande valeur s'efforcent d'exposer, dans la forme1 la plus simple et la pius intuitive, les phénomènes célestes les plus intéressants, et en expliquent les causes et les effets. Ces leçons se suivent de façon que les jeunes élèves soient graduellement préparés à la compréhension des divers phénomènes célestes, en commençant par les plus simples et les. plus généra- ' iement observés. Le professeur Turner, un des plus sympathiques parmi ces conférenciers, a préparé pour 'son jeune auditoire toute une s^rie de photographies célestes, qui sont projetées au cours des leçons, pour servir de démonstration pratique à l'exposé théorique. On fait aussi connaiitre aux élèves les divers instruments dont se servent les astronomes. Les leçons sont suivies par un groupe nombreux d'écoliers, émerveillés des choses intéressantes quron leur fait connaître. Il est question d'incrire l'astronomie populaire au programme de l'enseignement.Conservation d'animaux vivants par le frald Un savant russe, M. Bachmetieff, professeur de médecine à l'Université de SaintPétersbourg, a fait de curieuses expériences de conservation de l'organisme par le froid. Il a placé des lapins vivants dans une chambre frigorifère. dont il abaissait graduellement la température. Il a pu constater ainsi que les pauvres bêtes ne peuvent résister à un froid de plus de douze degrés sous zéro. Mais de cinq à douze degrés elles continuent à vivre dans un état d'anabiose, suspendues entre la vie et la mort. Lorsque la température se relève, les lapins reprennent leurs sens ; si on l'abaisse, ils meurent. Bachmetieff compare cet état d'anabiose à celui d'une horloge remontée, , mais dont le pendule serait immobile. Le mécanisme possède toute l'énergie nécessaire pour se mouvoir, mais il ne ! fonctionne pas, s'il ne reçoit une impulsion. : Le savant se demande si on ne pour- < ■rait réduire à cet état de léthargie les î animaux qui doivent être transportés à grande distance, moutons, poulets, pois- 3 sons. U suffirait de les mettre dans un 1 wagon frigorifère préparé à c'et effet, et de les ranimer lorsqu'ils sont arrivés ! à destination. On obtiendrait ainsi de la chair plue c fraîche que celle qu'on conserve dans la ^lace. \ «!!• OV OL. W'XfW I Dents de ehlen qui servent de monnaie \ _ ^ " d Lorsque le fidèle compagnon de l'hom- j me, le chien, meurt, ses maîtres lui font, s'il se peut, une sépulture' décente, dans un coin du jardin, par exemple. (Bien peu savent que le chien vaut ï encore quelque chose, même mort. c L' "Evening News" révèle l'existence c l'un commerce de dents, de chien. On les £ exporte en grande quantité en Afrique * méridionale. Les indigènes des colonies I portugaises se servent de dents de chien v :omme de monnaie d'ans leurs transac- <<_ tions. Leurs femmes reçoivent leur dot 1 en colliers de dents de chien. Les dents r médiane® de la mâchoire inférieure, £ dans presque toutes les espèces, sont généralement cariées, on ne sait trop pourquoi. ^ Les indigènes africains refusent toute lent qui n'est pas parfaitement saine. ^ En Angleterre, une centaine de dents <; vaut un peu plus de vingt-six francs, f Une fois en iAfrique méridionale, elles e se vendent au moins quarante francs 1 cent. Le gouvernement portugais a essay de faire cesser ce1 trafic, pour force les indigènes à se servir de monnaie mé tallique frappée à Lisbonne. Il n'a e que peu, de succès jusqu'ici dans ces ten tatives. £ — Un rud8 camoiîflôt —*—. U est encore, à droite, des honnête gens : les odieuses attaques auxquelles M Van Cauwelaert s'est livré mardi, à 1; Chambre, contre les fonctionnaires di Congo valent au député d'Anvers une viv, riposte du "Journal de Bruxelles". Notri confrère .est prudent et habile: il com mence par affirmer qu'il aime bien M Van Cauwelaert, " tout flamingant en ragé qu'il' soit " et il termine en enga géant la droite à " être davantage d'at taque " contre la gauche. Mais ce préam bule et cette péroraison ne sont, en som me, que des précautions oratoires, desti nées à mieux faire avaler le morceau. Car le morceau est assez lourd : M. Vai Cauwelaert aura quelque peine à le di gérer. Une bonne leçon d'une colonne e' demie : cela vaut la peine. Le "Journal de Bruxelles" déclare qui le discours de M. Van Cauwelaert ne lu a pas paru/ heureux. Seulement, qui voulez-vous? Il ne faut pas trop en vou loir au "jeune et vaillant député' dont les défauts " no sont que l'exagéra tion de généreuses qualités que l'âg< viendra sans doute mettre au point I nous semble qu'on ne pourrait être, ei quelques lignes, plus parfaitement, plu; délicieusement rosse — qu'on nous passe l'expression — que notre clérical con frère: M. Van Cauwelaert s'est trompe (soyons poli) dans ses attaques inconsidérées contre les fonctionnaires congolais : mais c'est un si bon jeune homme Il a eu de regrettables excès de langage (soyons toujours poli) : ne lui en gardons pas rancune ; les j eunes gens sont si irréfléchis! Us sont si peu maîtres de leurs passions! Et puis faites donc un peu crédit à M. Van Cauwelaert: dites-vous qu'il s'assagira peut-être, ...un jour, ...plus tard... quoique cela ne soit pas absolument sûr: l'insidieux " sans doute " du "Journal de Bruxelles " n'est pas du tout rassurant à cet égard. Quoi qu'il en soit, et c'est ce qui importe, M. Van Cauwelaert a fait un discours "malheureux". Notre confrère le démontre. 1° M. Van Cauwelaert a ressassé, dit-il, durant trois heures d'horloge à peu près, l'histoire des conflits des pères Jésuites avec l'administration coloniale, celle des procédés de magistrats congolais a l'égard du P. De Me.ulçmeester et du P. Cam-bier.Le "Journal de Bruxelles " ajoute: Nous croyions qu'il était entendu qu'on ne revenait plus là-dessus. Ce sont la affaires finies, au sujet desquelles les missionnaires ont obtenu les satisfactions auxquelles ils avaient droit. Pourquoi M. Van Cauwelaert, " par un geste maladroit " veut-il rallumer le feu '( C'est qu'apparemment, et c'est ce que notre confrères n© dit pas, les missionnaires ne s'estiment pas encore satisfaits : ce qu'ils veulent, et c'est ce qu'aucun ministre n'a encore osé ni n'oserait leur promettre à la Chambre, c'est la tête des fonctionnaires coupables d avoir fait strictement leur devoir en leur ayant résisté ; le but qu'ils poursuivent, c'est l'abdication du pouvoir civil dans les mains de l'Eglise, comme nous le démontrons dans notre leader article. Et les missionnaires ont trouvé en M. Van Cauwelaert un complice ou... une dupe. 2° Le « jeune et vaillant » dénuté d'Anvers aime les généralisations.; il a même un faible pour les, généralisations hâtives, et par conséquent mauvaises : le Journal de Bruxelles ne le [ui envoie pas dire : M. Van Cauwelaert a, comme d'autres — du moins il semble — une tendance, a propos des affaires congolaises, à éten-Ire les défauts et les fautes qu'il surprend ïhez quelques-uns à tous ou quasi tous ; ^uand on le lui fait observer, il s'en dé-:end ; mais il recommence néanmoins un oeu après à parler, à propos de cas individuels. de l'état d'esprit, des procédés c de l'administration », « de3 fonctionnaires », « de la magistrature » : si la généralisation n'est pas dans sa pensée, il levrait veiller à ne pas la mettre dans ses ;ermes. Ces « autres » — que notre confrère, par :.act, sans doute, à moins que ce ne soit par prudence, désigne si vaguement — s qui ont une tendance, à propos des af-aires congolaises, à étendre les défauts ;t les fautes qu'ils surprennent chez quel- 0 ques-uns, à tous ou quasi tous », ces « autres » ce sont sans aucun doute M. Brifaut. le Bulletin antimaçonnique et le Patriote: voilà M. 1 Van Cauwelaert en bien mauvaise compa-- gnie. Seulement le cas de M. Van Cauwelaert est peut-être encore plus grave : le J o u r-nal de Bruxelles aurait pu rappeler que M. Van Cauwelaert, que l'on dit être très intelligent, professa la psy chologie à l'Université de Fribourg; étant homme de science, il n'ignore pas qu'ar 5 vant d'affirmer quelque chose il convient d'être sûr de son fait, qu'on ne peut généraliser sans y être autorisé par un grand nombre d'inductions probantes, que la passion est mauvaise conseillère, et qu'un vrai savant, enfin, doit toujours rester objectif et n'écouter que la voix de la raison. Ces vérités élémentaires, dont M. Van Cauwelaert, ancien professeur d'Université, se souvient mieux que personne, ces vérités là, M. Van Cauwelaert, député clérical fanatique, ne paraît même pas soupçonner qu'elles existent. Et cela donne au Journal de Bruxelles l'occasion de relever impitoyablement quelques « erreurs », et aussi quelques infamies, dont le « jeun© et vaillant » député s'est rendu coupable : s 3° Au sujet des conflits des Jésuites du . Moyen-Congo avec l'administration, M. 1 Van Cauwelaert a fait un exposé dont les i éléments étaient puisés dans le mémoire confidentiel du B,. P. Thibaut; il a été souvent parlé de ce document et de nombreux extraits en furent publiés l'an dernier dans la presse. A ce mémoire le m.i-* nistre des colonies a répondu par un au-[ tre, également confidentiel, et au sujet t duquel il a été commis moins d'indiscrétions. Des arguments présentés dans ce dernier, M. Van Cauwelaert ne tient nul compte. Pour que la Chambre et le public pussent juger impartialement, il faudrait que M. Renkin, répondant point par point à M. Van Cauwelaert, fît connaître et développât, à son tour, ces arguments. Or, ce n'est pas possible. Ce serait rouvrir le débat sur des questions réglées, hors du cadre d'ailleurs de l'interpellation qu'on discute, — le rouvrir contrairement au conseil qu'a donné, à l'engagement qu'a pris le gouvernement quand il a dit par la bouche de M. de Broqueville : « trêve aux récriminations ! » M. Van Cauwelaert, nous n'en doutons pas, accepte le traité de paix ; il dit : « soit, ne parlons plu3 do ces conflits, je_ ne demande pas mieux » ; seulement il ajoute tout de suite : « mais tout de même, les Jésuites avaient raison sur toute la ligne, et je vais vous le prouver !... » Ce n'est pas de jeu. Nous regrettons aussi que M. Van Cauwelaert ait cru devoir tant accabler deux magistrats, fautifs assurément, mais déférés en ce moment au tribunal d'appel de I Borna, qui doit statuer définitivement sur les sanctions à leur appliquer. Certainement il y a, dans leur cas, des faits qui sont acquis : le ministre lui-même les" a précises. M. Van Cauwelaert avait le droit d'en faire Jjtat dans une certaine mesure. Justement il y a la mesure. Le ministre a renvoyé les magistrats en question devant le tribunal d'appel en disant à celui-ci : « Entendez leurs explications, puis jugez de leur degré de culpabilité». M. Van Cauwelaert, lui, devance le jugement du tribunal, et prononce contre les deux magistrats du réquisitoire qui ne peut avoir qu'une conclusion : leur condamnation au maximum. Et si tel n'étadt pas le jugement qui sera rendu 1 Le discours de M. Van Cauwelaert n'en aurait-il oas énervé d'avance l'autorité devant l'opinion, n'au-rait-iï pas exposé les membres du tribunal d'appel à des suspicions offensantes 1 Et notre confrère conclut : Nous en demandons bien pardon à l'honorable représentant, mais il nous fait un peu penser à la foule qui, au nassage d'accusés menés devant la cour d'assises, leur montre le poing et crie : « A mort ! ». Son geste est un geste de populace^ ce n'est pas un geste de législateur, d'homme1 de gouvernement. Nous nous garderons d'ajouter un mot de commentaire à ce réquisitoire, qui, pour être bien modéré de ton, n'en est que plus' accablant. L'odieux discours de M. Van Cauwelaert a écœuré le Journal de Bruxelles, comme, d'ailleurs, tous les honnêtes gens. Notre confrère clérical est, cette fois, en fort bonne compagnie. P. H. >-•••-< . L'enfant Rien n'est intéressant comme d'entendre causer les enfants. On croit très volontiers qu'ils n'ont pas d'idées, pas de sérieiux dans l'esprit, et qu'ils n'ont rien (appremldlre aux grandes personnes. C'est une profonde erreur. L'enfant, le plus souvent, joue devant ,ses parents unie charmante ■domédie, et il la joue fort bien. Il prend de petits airs naïfs et distraits. U feint de ne1 pas s'occuper de ce qui fait le sujet de la, conversation "dles grands. En apparence, il est tout à ses jeux. Mais en réalité, il scrute, il réfléchit, il observe, il com prend1. U ne forme une opinion. Il a des amitiés et desi antipathies secrètes. Il juge en silence. (Beaucoup d'enfants de douze ans ont une vie intense qui nous effrayerait si nous pouvions y jeter un regard. J aime donc à entendre causer les enfants et je m'efforce de leur faire oublier qu'hélas! je n'ai plus leur âge. C'est difficile. Ce n'est pas impossible. A force de bonne volonté, de gaîté, de propreté morale, on arrive à &e faire adapter par les enfants comme un des leurs. Car, c'est un trait à noter, jamais l'enfant — à, moias qu'il ne' soit précocement perverti — n'accordera sa confiance à un homme menteur, hypocrite, sournois, à un homme qui profite de ses confidences et qui le trahit. L'enfant est, sur ce chapitre, d'une intransi-, geance absolue. Et il dispose d'une faculté d'intuition qui ne le trompe pas. Voyez plutôt ce qui se passe dans les écoles. Tel professeur est adoré de ses élèves. U obtient d'eux tout ce qu'il lui plaît. U s'en fait obéir sans devoir recourir à l'odieux arsenal des pensums et des retenues. Tel autre professeur, au contraire, d'allure doucereuse et paterne, est cordialement détesté. Pourquoi 1 C'est que le premier est droit et que l'autre ne l'est pas. C'est que le premier ne moucharde pas et ne se sert pas des mouchards, procédés qui ne répugnent pas au second. L'enfant n'a pas fait encore son dur et pénible apprentissage de la vie. Rien n'a pu altérer son sens inné de droiture et de franchise. U croit naïvement tout ce qu'on lui dit, jusqu'au jour où il surprend, chez ses parents ou chez ses maîtres, quelque divorce entre la parole et l'action. Dès ce jour-là, l'enfant est malheureux. Sa confiance s'est onviolée. Eh quoi ! Son père lui répète sans cesse que le mensonge est un mal, et voilà que son père, devant lui, a menti! Il ne dit rien. U n'ose pas exprimer ce qu'il ressent, son désappointement, sa révolte, sa sourde indignation. Mais il souffre. U pense. Il juge. Les parents n'ont pas de juges plus redoutables, plus implacables, plus clairvoyants que leurs enfants. Victor Hugo a écrit dans son beau! poème " Le Crapaud " : J'étais enfant, j'étais petit, j'étais cruel. Tout homme, sur la terre où l'âme erre, [asservie, Peut commencer ainsi le récit de sa vie.... Tout homme?... Est-ce bien vrai? Les enfants cruels ne sont-ils pas ceux qui ont eu sous les yeux, dès le premier âge, des exemples de cruauté? Je n'ai point, pour ma part, une aussi mauvaise opinion des enfants. Je crois que l'enfant est plutôt, en général, un être juste et bon, que la cruauté épouvante et révolte. Quand il fait souffrir des créatures plus faibles que lui, c'est en jouant, sans se rendre compte, et parce qu'on n'a pas attiré s-uf' fisamment son attention sur le mal qu'il commet. Mais rien ne vaut quelque anecdote bien choisie pou* justifier une appréciation* Voici. Je connais un enfant de huit ans qui n'est pas heureux. Son père est un brutal et sa mère, aigrie, semble avoir perdu le sens et le goût de la tendresse. U est témoin, chez lui, des pires scènes de violence. Le père rentre iure plus souvent qu'à son tour. La mère, alors, proteste, brise la vaisselle, mène un train d'enfer. Quand le père a l'ivresse gaie, il se contente de rire et de chanter pour accompagner les récriminations de sa femme. Quand il est au troisième degré de l'ivresse : irritabilité et hypocondrie, il jure et il cogne. Ce sont d'agréables concerts dans lesquels tient sa partie un petit chien, aboyant de toutes ses forces et mêlant son fausset suraigu aux glapissements de sa maîtresse, aux hurlements du père et aux sanglots du gamin. Finalement, c'est la pauvre bête qui paye pour tout le monde. On se réconcilie sur son dos. On lui jette qui une savate, qui une brosse. Battu et pas content, le roquet n'aurait plus qu'à prendre la porte et à aller chercher ailleurs des maîtres moins fugaces et une maison plus hospitalière, s'il n'avait pas, pour s'y réfugier, le giron accueillant du petit garçon. Ce petit bonhomme de huit ans est réellement héroïque pour défendre son chien. 11 se précipite entre lui et les coups et reçoit ceux-ci à sa place. Il l'arrache aux mains furieuses du père. Il le sauve, l'emporte, le protège. On le sent prêt à donner sa vie pour lui. Cet enfant est-il unique de son espèce ? Eh ! non, ils sont légions ceux qui lui ressemblent. Le besoin de se dévouer à —'^ia 40* Innée — Vendredi f3 Février 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. Vendredi 13 Février IS14 S. 44 "•

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Flandre libérale gehört zu der Kategorie Culturele bladen, veröffentlicht in Gand von 1874 bis 1974.

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