La Flandre libérale

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s.n. 1914, 20 Januar. La Flandre libérale. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/416sx65s7m/
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JH'JIWW M—),1I 40* innée — Hardi 20 Janvier 1914 QUOTIDIEN. - 10 CEMT. H. 20 — Mardi 20 Janvier 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS 1 moi». 8 mois. i moi*. 1 an. BELGIQUE : Fr. 2.0G 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES i RÉDACTION - Téléphone 32 Téléphone 13 ANNONCE© Ponr îa ville et les Flandres, s'adresser an bnrean lis JonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» Les flamingants et la loi scolaire "U L'amendement Deibeke La Chambre est saisie, on le sait, d'un amendement au projet de loi scolaire, déposé par M. Deibeke et quelques ultra-flamingants. Cet amendement est ainsi conçu : Une seconde langue ne pourra être enseignée qu'à partir de la cinquième année d'études et le temps consacré à cet enseignement ne pourra, dans aucun cas, être pris sur le minimum d'heures fixé pour l'enseignement des matières énumé-rées à l'article 4 de la loi de 1895, tel qu'il est complété par l'article 12 du projet. La langue, dont il devra être fait usage comme langue véhiculaire dans une classe, sera celle de la majorité des enfants qui ia fréquentent. Cette langue restera, pendant toute la durée des études, la langue véhiculaire pour l'enseignement de toutes les matières, ainsi que pour les répétitions. Il ne pourra être fait usage de la seconde langue comme langue véhiculaire que pour l'enseignement de cette seconde langue par la méthode directe. Dans les communes de Bruxelles, Lae-ken, Schaerbeek, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode, Ixelles, Etterbeek, Mo-lenbeek-Saint-Jean, Anderlecht, Forest, Watermael-Boitsfort, Comines, Enghien, l'enseignement est donné aux enfants de langue néerlandaise dans des écoles ou dans des classes où cette langue est la langue véhiculaire; pour les enfants de langue française, il l'est dans des écoleis ou des classes où la langue française est et reste la Jangue véhiculaire pendant toute la durée des études. Le directeur de l'école déterminera lui-même la langue de l'enfant en le questionnant directement et en s'entretenant avec lui. Le directeur d'une école ne peut y admettre un élève parlant habituellement une autre langue nationale que celle qui y sert de langue véhiculaire, s'il existe dans la même commune une école où Y enseignement se donne dans la langue de cet élève. Tous les ans, les inspecteurs de l'enseignement adressent au ministre un rapport sur l'application des dispositions qui précèdent. La disposition principale, essentiel-i le, de cet a-mendement, —• la seule j dont nous entendions nous occuper au-[ jourd'hui, — a pour objet, on le voit, d'interdire dans toutes les écoles com-i munales et dans toutes les écoles sub-I sidiées, fe'est-à-dire en fait, dans toutes les écoles primaires du pays, l'ensei-' gnement d'une seconde langue, avant | la cinquième année d'études. C'est-à-dire qu'en pays flamand on ne pourra apprendre aux enfants le français, que lorsqu'ils auront atteint l'âge de 12 ou 13 ans ; on ne pourra le leur apprendre que pendant un an, comme une langue étrangère, et cet enseignement ne pourra, en aucun cas, être pris sur le minimum d'heures fixé par la loi pour l'enseignement des autres matières. Il devra donc faire l'objet d'un cours supplémentaire. Il en sera de même en pays wallon, pour l'enseignement du flamand. Quel profit les enfants pourront-ils retirer de cet enseignement ainsi donné? Aucun. En fait, c'est la suppression de la connaissance du français par la voie scolaire, en pays flamand, et de la connaissance du flamand, en ! pays wallon. Comme manoeuvre flamingante, i c'est bien, comme le dit l'Indépen-| àunce d'aujourd'hui, ce que l'on a vu I de plus audacieux jusqu'ici. Et, si pareille mesure pouvait être adoptée, ce | serait, pour nos populations flamandes surtout, l'œuvre la plus néfaste qui se I Puisse concevoir.. Il y a sans doute intérêt, et intérêt i c°nsidérable pour les Wallons, à connaître le flamand. L'ignorance du fla-. mand leur rend, en effet, l'accès de la | Moitié du pays, sinon impossible, au tooins difficile. | Mais combien plus considérable est ) intérêt de nos populations flamandes a connaître assez de français, pour le comprendre et le parler un peu. Le Bien public, qui combat l'amen-Deibeke — comme du reste le AAe Siècle et le Journal de Bruxelles .77 'ait remarquer avec justesse, que l 'ier encore le Cercle commercial de ja se plaignait de la difficulté qu'é* prouvent les commerçants et les indus-i tels de notre ville à recruter des em-P°yes par suite de l'insuffisance de enseignement dn français dans les ' tôles de Gand. Il reconnaît que pour a "ranclie masse des Flamands, tout au t-oins dans les villes, l'ignorance de on fn?u,e, française est une cause d'in-n 0f,'able infériorité économinue et il ajoute, en termes auxquels nous ne pouvons que souscrire: "Epargnons à nos enfants cette détresse". Une connaissance tout à fait insuffisante du français n'est donc pas seulement pour nos populations flamandes — comme l'ignorance du flamand l'est pour nos populations wallonnes — une cause d'infériorité en dehors de chez elles. Elle l'est, — c'est un fait.qu'il est impossible de contester,. — elle l'est dans leur pays même, en pays flamand. Et combien davantage ne l'est-elle pas pour tous ceux, et combien ils sont nombreux, qui sortent des étroites limites du pays flamand. Au point de vue économique, au point de vue du pur intérêt matériel, le Bien public a donc cent fois raison de le dire : Epargnons à nos enfants cette détresse. Et au point de vue du développement intellectuel de nos populations flamandes, la détresse serait-elle moins grande ? Dieu nous garde de médire des efforts que font un certain nombre d'hommes épris de la langue flamande pour entretenir et développer le culte de cette langue. Mais on ne saurait soutenir avec quelqu'apparence de vérité, qu'elle est dans l'état actuel de notre civilisation et de nos moeurs, la langue "véhiculaire" des idées de liberté et de progrès que nous devons nous efforcer de faire pénétrer dans nos populations flamandes. A ce point, de vue l'amendement Deibeke est aussi sinon plus néfaste encore qu'au point de vue économique. Espérons, pour l'avenir et la prospérité du pays, que la Chambre en fera bonne justice. c Eglises de France et d'Afrique —w— Nous venions de lire le nouvel article de M. Maurice Barrés — ce n'est pas le dernier — sur "la grande pitié des églises de France". Nous nous étonnions encore d'e voir comme ce brillant écrivain, qui porte un si tendre amour aux vieilles pierres deg vieilles églises, fussent-elles laides ou insignifiantes, semble peu préoccupé de la détresse de la religion, qui jadis animait les fidèles de ces églises.Ls Bien public nous tomba sous la main. Nous y vîmes que cet état d'âme, qui nous surprenait chez l'académicien français, n'a rien d'exceptionnel. On le retrouve, non seulement chez nous, chez Tes membres de notre clergé, mais jusqu'au centre de l'Afrique! Le pieux journal de l'évêché de Gand nous apprend que Mgr Huys, évêque du Congo oriental, vient de publier un rapport au sujet de »la situation des missions confiées à ses soins. Mgr Huys parle avec attendrissement des soldats noirs catholiques. Oh ! Les soldats catholiques « ne sont pas tous éga-" lement vertueux". Mais ils sont si " fortement attachés à la religion !" Ils le prouvent par le fait: "Dans leur " camp, ils construisent une chapelle !" N'est-ce pas admirable? Et oe qui est plus admirable encore, ces pauvres diables construisent cette chapelle "à leurs ■propres frais!" Comme ces militaires nègres sont plus civilisés que les compatriotes de M. Barrés ! Ceux-ci laissent tomber en ruines leurs églises désertées. Ni l'Etat, ni des communes, ni les fidèles — il doit en rester encore — ne veulent prendre à leur charge la peine et la. dépense de les entretenir, de les tenir debout. Parlez-nous de ces braves nègres, « qui ne sont pas tous également vertueux », mais qui construisent des chapelles neuves, à leurs frais! Voilà des catho>liques ! Des vrais ! Des purs ! Aussi n'est-il pas rare qu'ils instruisent leurs compagnons païens. "Ils résistent au respect humain". Au centre de l'Afrique, il faut avouer que c'est beau ! "Ils méprisent les railleries et les " mauvais conseils... des autorités euro-" péennes. Il est même arrivé que cer-" tains d'entre eux fussent persécutés à " raison de leur foi, qu'ils veulent con-" server et transmettre à leurs enfants". Ah ! comme ces noirs "peu vertueux" peut-être, mais qui bâtissent des chapelles "à leurs frais", sont supérieurs à notre foule européenne, sceptique et indifférente ! Mais quels sont (les sauvages, les païens, les infidèles qui persécutent, à cause de leur foi et de leur zèle bâtisseur, ces braves catholiques? Vous n'avez pas deviné? "Il va sans dire que ces " persécutions sont imputables à . la '' franc-maçonnevrie ! " Ces francs-maçons sont partout les mé mes ! Et décidément, la mentalité du catholi que est aussi la même partout, depuis ! Chambre des députés de France jus qu'au fond du Congo oriental. Construi sez des églises, défendez votre chapelle c'est l'alpha et l'oméga de la religion ; — Echos & Nouvelles La sie usion de Léopolill Les créanciers de la princesse Louisi se .sont mis d'accord pour signe* un ar rangement en vertu duquel ils se parta geront une somme de quatre millions e demi. Les signatures définitives seront échan gées cette semaine, et, par le fait, le re cours en cassation formulé par la prin cesse viendra à tomber. 1. Brlfaat ci fiéfesd Le Brifaut des casseroles antimaçon niques plaide -sa vilaine cause dans soi "Bulletin". La; réplique, comme le sou lier de l'Auvergnat, tient de la "pla che". Vingt-sept pages de texte serré rien que ça. La pauvre casserole défoncée dirige se! plus vertes attaaueis contre le "Journa de Bruxelles", l'organe "qui n'a de vita lite qu'à certains jours, en raison des ins pirations qui ne sont pas de, lui". Dans l'affaire Detry, le député de Di nant confesse ses torts. C'est un pei tard. Il s'excuse en dis&nt qu'il n'esl pas seuil à commettre des bévues de l'espèce.Les petits bêséfisEs Si la cherté de l'argent est une cause de grands tracas pour notre gouverne ment, elle lui -.procure d'autre part ui supplément appréciable de recettes. Car l'Etat touche une part important' des bénéfices réalisés par la Banque Na tionale. Or, ces bénéfices sont d'autan' plus forts que le taux de l'escompte '<■ été plus élevé dans le courant de l'an née. Depuis 1903 — année où la moyenne du taux de l'escompte a passé de 3.12 p. c. à 4.13 en 1910, puis 4.15 en 1911 ensuite 4.41 en 1912 et dépassé 5 en 19K — la part de l'Etat a sauté de 2,816,75î francs à 6,017,423 francs pour 1910, ; 6,356,919 francs pour 1911, à 8 million! 278,230 francs pour 1912 ; et elle attein dra pour 1913 la coquette somme de 11 millions environ. C'est tout de même une jolie goutte d'eau dans la mer. Lis parfums „ Le vieux Plutarque a célébré le sem de l'odorat comme une source de jouis sances intenses. Les parfums des bois ; l'aube, d'un jardin en fleurs, de beau: fruits mûrs nous réjouissent autant qui leurs couleurs, leurs formes, la lumièri qui les baigne. Aussi les parfums sont ils très recherchés pour les sensation: agréables qu'ils procurent, qu'ils soien naturels ou composés par l'industrie hu maine. Ils peuvent aussi rendre des service; éminents. Des recherches! faites à l'Insti tut Pasteur, à Paris, ont amené à h constatation que certaines essences éthé réeg détruisent les bactéries. Notamment les germes de la fièvre jaune peuvent être rendus inoffensifi par ces émanations. Les huiles essentiel les extraites des fleurs de l'œillet, du ge ranium, de la verveine, de la lavande du pogostemon (patchouli), de l'angéli que, de l'oranger, du citronnier, du jas min, de la tubéreuse, ont été trouvée! très actives. Après peu d'heures, parfois après pei de minutes, ces parfums tuaient les bac téries. Pour certains germes le contact devait durer des jours pour être efficace Les résultats obtenus à l'Institut Pas teur concordent avec une série d'expé riences d'u professeur Gustave Jaeger dont rend compte dans le périodique "Monatshlatt" le professeur Endrisz. Du reste, il avait déjà été observé que la tuberculose est très rare dans les ré gions où les fleurs se cultivent en abon dance. Les émanations des fleurs ne se raient pas étrangères à ce fait. D'autre part, les ouvriers travaillai dans le® laboratoires des grandes fabri ques de parfumerie sont rarement at teints par des maladies des voies respi ratoires. Il est assez probable que l'usage df parfumer fortement les étoffes, les ta pis, comme on le fait en Orient et au2 Indes, où le "pogostemon" est surtoul employé, est basé tout autant sur l'hy giène que sur la nécessité de préserve; les tissus d'insectes destructeurs. En dehors des parfums certaine* odeurs fortes préservent des microbes pathogènes, telles les odeurs d'buile, di graisse. La statistique prouve que le! ouvriers des fabriques de goudron, de bitume, d'asphalte, sont atteints dan1 une moindre proportion que les autre: travailleurs par les maladies en général Mélingue est mirt deux fols Gaston Mé lingue, le peintre français qui vient de mourir, était fil® de l'ilîus i- tre comédien Mélingue, l'idéal Lagardè re du "Bossu", le héros de tous les dra mes de Dumas pèra et de tous les mélo: à la mode vers le milieu du dix-neuviè 1 me siècle. Mélingue, le comédien, était en même - temps sculpteur: dans "Benvenuto Celli ni" il ébauchait chaque soir une statuet te. Tout naturellement ,ses deux fils fu rent des artistes: ils faisaient de la pein ture historique, grand format, et toui deux remportèrent leur plus éclatan succès au Salon de: Paris de 1877, l'ui avec: " Un dîner chez Molière à Au teuil " ; l'autre ave© " le Matin du 1< thermidor an II ", c'est-à-dire " les Der niers moments de Robespierre Pour certains dictionnaires, Gastoi ■ Mélingue était déià mort en 1889: oi l'avait confondu; avec son frère Lucien Et voici qu'il meurt pour la seconde t fois. \ • 1 ■ — L'Evangile à la Chambre —*— Nous avons reçu cette lettre : Monsieur le rédacteur en chef, Permettez-anoi d'ajouter quelques ré 1 flexions au très intéressant article qui la « Flanelre libérale » du 16 courant i consacré au cas de MM. Daens, Mahieu Lefèbvre et Nobels, manifestant uni bruyante indignation parce qu on leu ! faisait connaître un texte de l'Evangile ' Ces messieurs ne peuvent nas meini exciper de leur soumission aux volonté: de l'Eglise pour justifier leur ignoranci en matière scripturaire : en effet, la Ion gue période pendant laquelle il a été in L' terdit aux laïcs de lire l'Ecriture en lan ' gue vulgaire, a pris fin sous le pontifica de Léon XIII. En 1889, le grand caté chisme de Malines déclarait encore (p 24) qu' « il est défendu aux simples fidè les de la lire (l'Ecriture) sans permis sion, en langue vulgaire _». Mais le papi > ayant jugé sans doute qu'il était par troj choquant d'interdire aux fidèles la con l naissance des écrits « qui ont Dieu pou auteur », comme on leur interdit les œu vres d'un Voltaire ou d'un Renan, le tex te du catéchisme de Malines fut modifii ; de la façon suivante dans l'édition di i, 1901 : « Il est défendu de lire l'Ecrituri sainte en langue vulgaire dans des tra ductions non approuvées1 ». ; Il faut croire que no» députés catholi ! ques n'ont jamais lu le catéchisme d< 1901, et n'ont jamais entendu narler de li ! traduction française approuvée par li > Saint-Siège : celle des abbés Glaire e i Vigouroux (Paris, Roger et Chernoviz) s Bien plus, il faut croire qu'ils n'ont pa beaucoup do littérature, et ne connais ; sent pas le fameux article dans leque Brunetière prétend démontrer la faillit i de la science : « Après une visite au Va tican ». (Revue des Deux Mondes, jan vier 1895). Ils y auraient lu ce> qui suit : la page 114 : « ... Car il est écrit : « S " quelqu'un vient à moi et ne hait pa ' son père et sa mèire, et sa femme et se ; " enfants, ses frères et ses sœurs, et mê " me sa propre vie, il ne peut être moi 1 " disciple ». Oui cela est écrit. Et il es : " écrit ailleurs... Mais si la lettre de ce J " paroles n'est pas développée par l'es ! " prit de la tradition, quel effet ne pro " " duiront-elles pas sur un humble lec j " teur...? » u Brunetière a raison : il faut tout l'es prit de la tradition, ou, en d'autres ter mes, toutes les ressources de la casuisti 1 que pour parvenir à persuader aux hum bles lecteurs que nombre de textes bibli L ques, d'une moralité plus que douteuse sont inspirés de Dieu. L'esprit de la tradition se manifeste j dans le cas présent, de la façon_suivante . les abbés Glaire et Vigouroux donnen le texte de Luc, XIV, 26, comme ci-des sus (à deux mots près : Fils au lieu d'en ' fants; âme au lieu de vie), et ajouten en note : « Dans le style biblique, haï j signifie très souvent aimer moins ». Voili une explication dont se contenteront le; [ « humbles lecteurs ». Mais les lecteur moins humbles demanderont qu'on leu: ; montre un seul passage de l'Ancien et d_t Nouveau Testament, où le mot haïr soi employé pour : aimer moins. M. Daens et ses amis ne savent rxcn di , tout cela. Mais lorsqu'il fut bien établ s que M. Buyl n'avait nullement travest la lettre dans laquelle un religieux cite le . texte de Luc, c'est à ce religieux que M Daens s'en est pris, l'accusant ei'avoi: employé légèrement le mot haïr. Accusa tion véritablement étrange, ce religieux étant couvert, non seulement par le texte ; grec de Luc, mais encore par le texte la tin proclamé sacro-saint par l'Eglise celui de la Vulgate. M. Daens, après avoir fait preuve d'une incomparable légèreté en accusant succès sivement un adversaire et un ami, rentre ra-t-il enfin dans une saine armréciatioi ; des choses, et s'adressera-t-il cette fois î -, la vraie coupable? Nous le voudriom pour lui. Nous le voudrions d'autant plu: • que les manifestations inconsidérées di son irritation sont la preuve du troubli i profond qui s'est emparé de lui, et qu : l'a poussé à maintenu, en dénit de l'évi ; dence scripturaire, que le Christ ne pou j vait avoir conseillé à ses disciples de haï ; leurs parents. Et tous les hommes qui ni s semt pas aveuglés par le fanatisme reli i gieux diront avec M. Daens que si li Christ est Dieu, il n'a pu dire pareilP chose; et que si l'Ecriture est inspiréi de Dieu, elle n'a pu imputer pareilli chose au Christ. M. Daens, devant qui l'on a soulevi s un petit coin du voile qui lui cache toute lés immoralités de la doctrine catholique a fait, sans s'en douter, acte de critique et de moderniste. L'opinion personnelle i qu'il a émise dans la séance de mercred i'eût conduit au bûcher à l'époque de h toute-puissance de l'Eglise. ï Mais ce qu'il faut retenir des débats di 9 et du 14 janvier, c'est que les homme! qui s'attachent à détruire dans notre pays tout enseignement non confession nel, et à supprimer en fait la liberté de conscience, ne savent rien de cette reli gion qu'ils imposent aux générations futu res. Veuillez agréer, Monsieur le rédacteui ) en chef, l'expression de mes sentimenti les plus distingués. L. A. ; H ppos tt la retraite us pi. •——• UN PBÉCÉDENT | M. Asou, député de Tournai, se retire. Il déclare simplement, loyalement, honnêtement, que ses moyens ne lui permettent pas de rester député et que les travaux parlementaires l'empêchent d'exercer la profession dont il vit. 5 Si le régime actuel est maintenu, dit-b il, la charge de député ne sera plus ac-[ cessible qu'aux personnes habitant Bru-f selles, à celles oui vivent de leur® revenus ou à celles aud retirent de leurs man-s dats de® bénéfices, qu'il n'a, pour sa s part, jamais recherchés. Il est certain que pour 4000 fr. par an, il est difficile à uni député de province de renoncer à une profession qui lui rap-b portei d'avantage et pour laquelle il s'était spécialement préparé. Mais si cette profession est quelque peu! absorbante, i - lui devient impossible de remplir en * conscience son travail parlementaire, en y_ assistant à toutes les séances de la p Chambre et des sections, aux séances du matin auxquelles on a recours quand ; l'ordre du jour est trop chargé, et er J s'acquittant enfin de nombreux devoir; j inhérents à uni mandat public de cette importance. C'est ce que M. Asou a éprouvé pai lui-même. Et il n'a pas hésité. Avocal ^ de grand talent, pris tout entier par des , occupations iqui ne font sans doute b qu'augmenter comme celles de tous les travailleurs de notre époque, il a préféré 3 abandonner une fonction qu'il renipirl j jusqu'ici avec honneur et distinction; j plutôt que de succomber sous les besognes diverses et d'en arriver peut-être è les négliger toutes et à vivre dans un étal de mécontentement continuel envers lui- i 3 meme. 3 L'excellent député de Tournai donne ainsi un bel exemple de vertu civique. I! * ne manque' pas de représentants du peu pie au Parlement, qui, par pure gloriole ou pair cupidité, acceptent trente-six fonctions qu'ils se savent d'avance incapables d'exercer convenablement et qui ne se font aucun scrupule d'en retirer tour ~ les petits profits, sans en acquitter aucunement les obligations. M. Asou les a vus de près à l'œuvre : il eût pu les imi-" ter, tout en brillant encore parfois, lui, ' à la Chambre, dont il était certes une des meilleures unités. Il lui eût été fa-' cile aussi de se lancer comme tant d'au t très dans des sociétés financières, de prêter le prestige de son nom et de sa charge à jdes entreprises plus ou moins jï louches ou scabreuses, suivant des mœurs t politiques quel les cléricaux n'ont fait s que trop fleurir. Il v aurait trouvé de 3 larges compensations pécuniaire® aux pertes subies par l'abandon de sa- carriè-ï re d'avocat, et sans qu'il produisît probablement le dixième du travail utile nue > lui demande actuellement son étude. i M. Asou n'est pas de cette trempe. En 1 homme probe et droit, il ne transige pas avec .ses principes et il agit selon sa - conscience. Sa décision étonnera bien - de ses confrères! Elle n'en aura que plus : de relief auprès des braves gens, et ses ; amis sentiront grandir encore devant son geste de dignité rigide, l'admiration qu'ils ont pour oe caractère et les vifs ! regrets quei leur cause son départ. Il est rare de voir des députés abart 5 donner de la sorte leurs mandats par s simples scrupules d'honnêteté. ' La 'démission de. M. Asou a cependant ! un précédent, et à Tournai même. C'était un député de Tournai, en effet, - cet Adelson Castiau qui traversa notre f ciel politique comme une étoile brillante ' et éphémère. Orateur de très grand ta- > lent, patriote ardent, libéral aux con-» victions généreuses et profondément dé-i mocratiques, il était certes un digne pré-3 curseur du mandataire que les Tournai-; siens perdent aujourd'hui. j Le moment nous paraît bien' choisi , pour rappeler le souvenir de ce parle- , ,mj * mentaire d'envergure, dont l'éloquence • n'a jamais été dépassée en Belgique, et t qui aurait pu ioner un rôle dei premier plan si les circonstances s'y étaient prê-t tées et s'il avait su tempérer d'un peu de s modération ses idées ,si larges et si belles en théorie. j M. Ernest Discailles, le distingué professeur émérite de l'Université de Gand, ' s'est attaché, il y a quelques années dé-. jà, à sortir cette grande figure de l'om-; bre où elle était tombée et. où elle risque fort de retourner. Il publia en bnexshure, en 1878, une conférence sur Castiau, qu'il avait faite à Péruwelz six semaines avant la rentrée au pouvoir du dernier ministère libéral de' 1878 à 1884. Cette brochure, devenue introuvable, fut reproduite, avec quelques ajoutes' de M. Discailles, par les étudiants de l'Université de Gand, dans leur Almanach de 1S93. Ces jeunes s'étaient souvenus que Oasitiau fut pour eux un " ancien ", puisque ce fut à l'Université de Gand qu'il cueillit, à 21 ans, en 1825, son diplôme d'avocat. Il nous faudrait tout ce journal pour analyser l'œuvre si attachante de Castiau. Nous n'y pouvons songer. Bornons-nous donc à dire brièvement qu'il fit son stage politique au conseil provincial et à la députation permanent© du Hainaut, où' il passa huit ans, puis, qu'il fut envoyé à la Chambre par l'arrondissement de Tournai en 184îf. Castiati fie tarda pas à émerveiller ses amis et même ses adversaires.L'enceinta parlementladre retentit de mâleis accents, des vibrantes professions de foi, de revendications généreuses défendues avec entrain, développées avec une: superbe ardeur de conviction. Ce précurseur, dont tout le libéralisme belge devrait se réclamer, était déjà, il y a soixante-elix an®, partisan du suffrage universel, du; service personnel, des lois sociales, de: l'instruction gratuite et obligatoire! ; on voit que nos bons socialistes n'ont rien inventé. Mais Castiau était résolument anticollectiviste et anticommuniste, et il eut l'occasion de le proclamer avec énergie . en combattant notamment l'exploitation en régie des chemins dei fer par l'Etat. Toutes les grande® réformes que les cléricaux, contraints et forcés par les événements, viennent de réaliser en partie, toutes celles qui sont encore inscrites au programme de notre parti, Castiau les énonça et les développa devant la Chambre, durant les cinq années qu'il y passa. Et il est impossible de défendre ces grandes pensées humanitaires avec plus de feu et plus d'éclat qu'il ne le fit. Ses improvisation» enflammées resteront en ce sens des modèles qui méritent d'être pris en exemple par nos orateurs et no® tribuns. Pourquoi cet homme de valeur aban-donna-t-il la Chambre, où il jouait un rôle si beau? C'est une page en apparence paradoxale et peut-être la plus émouvante de sa vie. Castiau pécha par excès de sincérité. Il n'avait pas seulement le courage de ses opinions, mais il en poussait la rigueur et la logique à fond et pour tout dire il le® exagérait. Il avait senti peu à peu .quel les idées à la défense desquelles il s'était voué corps et âme, étaient trop avancées pour lei milieu où il s'agitait. iS'es amis eux-mêmes se détachaient de lui ; pour rester fidèle à ses opinions, il lui arriva souvent de combattra les ministères libéraux aussi bien que le® cléricaux. Et ce fut par excès de isorupules, comme peut-être M. Asou, qu'il prit la décision de s'en aller. Voici du reste comme il s'en explique dans la mémorable séance du 4 avril 1848. On était au lendemain de» échauf-fourées stupides et criminelles de Ris-qulons-lout et des Quiévrain. Castiau, après les avoir condamnées énergique-ment, continua en ces termes : " Plus que personne j'en suis désolé, car je ne vous ai pas fait mystère ; tous, vous connaissez mes sympathie® pour les institutions républicaines; je crois qu'après avoir traversé la monarchie constitutionnelle, le seul gouvernement possible, c'est le gouvernement républicain, c'est-à-dire le gouvernement du pays par le pays, l'application la plus large de la souveraineté nationale, la participation de là majorité de® citoyens aux droits politiques, le principe de l'élection remplaçant le principe de l'hérédité. Je crois que plus qu'aucun pays en Europe, la Belgique est mûre pour la République.... Mais si je désire l'adoption du régime républicain (pesions bien ces mots), c'est à la condition que ce régime s'établira au? nom de la souveraineté nationale ; car si ce régime devait être imposé par la-violence de la minorité, croyez bien qu. je serais le premier à protester contre de telles oppressions! "Voilà, messieurs toute mm convie-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Flandre libérale gehört zu der Kategorie Culturele bladen, veröffentlicht in Gand von 1874 bis 1974.

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