La Flandre libérale

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s.n. 1914, 07 Januar. La Flandre libérale. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/xd0qr4pm2p/
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LA FLANDRE LIBÉRALE abonnements rédaction, administration et imprimerie annonces I BELGIQUE: ». '£» Mo &» i M» 6AHD, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND Pour la ville et les Flandres, s'adresser an btsrean (ta UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 abonnements et annonces ; « RÉDACTION -- Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à On t'abonna •« bureau du journal et dans tous les bureaux d. poste Téléphone 32 Téléphone 1S l'omce de Publicité, rue Neuve, 36, à BruxeHes. CHARITÉ CLÉRICALE •—$+4—" Aveux significatifs ■On a contesté à la Chambre que les sociétés de St-Vincent de Paul exercent une pression sur les consciences pour forcer les pauvres gens qu'elles Secourent à faire leurs devoirs religieux ét à envoyer leurs enfants aux écoles confessionnelles. ■ M. Mechelynck a lu plusieurs extraits des bulletins de ces sociétés prouvant que la charité catholique ne tieni pour digne de commisération que la misère servile, qui accepte la protection intéressée de l'Eglise. S La misère indépendante, celle qui a trop de fierté pour se vendre, celle qui aime mieux souffrir que de s'abaisser, même quand les tourments de la l'ami suggéreraient d'autres résolutions, cette misère-là ne doit pas être soulagée, ■ La chanté catholique passe indifférente et dédaigneuse devant le spectacle de cette indigence, dont elle dénonce l'orgueil. Nous ne disons pas, bien entendu, la charité des catholiques, car il y en a qui, croyants sincères, ne font pas de distinction entre lis malheureux et ne s'informent pas de leurs opinions politiques. w Mais ces catholiques-là sont suspects de libéralisme et sont presque des hétérodoxes, à moins qu'ils le soient entièrement aux yeux des " flaireurs d'hérésies 1, Les pauvres gens qui ont gardé une âme assez fière pour refuser les offres d'aussi évangéliques tentateurs sont-ils nombreux ? • w'Nous le pensons. | En tout cas, nous venons de lire dans la Correspondance catholique, l'organe gantois des " flaireurs d'hérésies " et qui a le mérite d'être franc, là où ses confrères orthodoxes font preuve d'hypocrisie, une lettre bruxelloise, dont on ne saurait assez méditer le texte et l'esprit et qui nous apporte - non seulement la confirmation des scandaleuses pratiques des sociétés de Saint-Vincent de "Paul, mais encore, l'aveu de leur échec partiel. r L'auteur de cette lettre qui vient de rentrer d'une visite " dans divers grands centres industriels et commerciaux de Flandre et de Wallonie " — il a donc parcouru toute la Belgique — écrit ce qui suit : " Les conférences •r de Saint-Vincent de Paul se déso-■' lent du neu de bien moral que pro- curent à la portion la plus miséra-[ ble du prolétariat leurs trésors de | charité. Le zèle infatigable des vi-'' siteurs on ne peut plus généreux, !' ne parvient pas à entraîner la mas-r ro des pauvres de Saint-Vincent de t' Paul à l'accomplissement de ses de-11'' voirs dominicaux. " ||f Donc la " partie la plus misérable du prolétariat " résiste. Voilà qui augmente encore notre estime pour la classe ouvrière, souvent si éprouvée et qui est digne que l'on s'occupe de son | port , que l'on cherche à accroître son bien-être. Ht Ce qui démontre l'insuccès des zélateurs des sociétés de Saint-Vincent de Paul, c'est que dans les églises "on remarque généralement la rareté, sinon l'absence d'ouvriers. " _ Et comme c'est la femme que l'on tâche d'entreprendre, pendant que le mari est à 1 ouvrage ou est en quête de travail, elle répond : " Mon mari M n a pas d'habits pour se montrer à ,, ,|:1 messe au ^milieu de tous ces bour-,, feois bien vêtus, et moi j'ai mes en-i 'fants a garder. " Pur prétexte, car, comme le consta-kIfP ^ rcdacteur de 1 article, on voit 1 après-midi cet ouvrier au cinéma, avec, ou sans enfants. ■ ^ jais, ^ ainsi que nous le disions plus «haut, 1 échec de ces zélateurs est partiel. En présence de cette obstination, s® contentent d arracher les enfants de ces malheureux aux écoles publiques : " Si le visiteur, lisons -nous, .. ?01. desespérer de regagner à la re-K »£ion ces tristes époux, il a la sa-,, 1 -aetion de voir que ces pauvres ,, Rev?s ont suivi quand même ses con-f) sei s ((sic) en confiant leurs enfants ; aux écoles chrétiennes. " Quel drame angoissant révèlent ces nffu r' conflit moral ces grands 1 qf8 lurent l'âme de leurs victimes Aussi ^longtemps qu'il ne s'agit fe d em-memea, ces indigents résis- nt. Ils sont prêts à supporter toutes - . souffrances. Ah! s'ils Paient seuls! - ils repousseraient ces avilissantes au-| Mais ils ont des enfants à | nourrir. Les voir en haillons, man- quant du nécessaire, entendre les plain- I sruff1" 0Ur an'f.c^e 'a faim, est une ■souffrance nouvelle,plus intolérable que les autres. 'Alors ils cèdent ! Ils écoutent... " les conseils Ils permettent à leurs enfants d'aller à l'école libre, d'y suivre des leçons de haine, d'y lire des manuels aussi révoltants que ceux que les députés de la gauche ont dénopeés au pays. Le père de famille, dont la liberté a été si singulièrement respectée, consent à ce qu'on leur donne cha.-ue jour ce poison de sectarisme, quitte sans doute à prendre sa revanche en leur administrant un antidote, à leur retour au logis... Et voilà comment se recrutent les écoles cléricales ! Et voilà pourquoi une majorité fanatique veut assurer la suprématie de l'enseignement confessionnel, aux frais de tous les contribuables, et voilà encore pourquoi M. Woeste a eu même l'audace de se plaindre de la concurrence que l'école publique se permet de faire à l'école libre ! Mais la lettre que publie la Correspondance catholique nous fait espérer que nos adversaires ne réussiront pas dans leur œuvre d'oppression et de discorde. Leurs calculs seront déjoués. On n'arrête pas indéfiniment la marche du progrès. Un autre passage de cet article mérite encore d'être retenu. Si les zélateurs des sociétés de Saint-Vincent de Paul parviennent' à augmenter par les moyens que nous savons, la population des écoles libres et à contraindre quelques pauvres diables à se rendre le dimanche aux " cercles ouvriers " catholiques, ils n'exercent guère d'action sur les ouvriers qui gagnent facilement leur vie. Ecoutez l'auteur de la lettre " Ce3 cercles sont fréquentés, dit " il, par une couple d'ouvriers d'élite, instruits, d'une moralité exem " plaire et qui veulent bien " sacri-" fier " leur jour de repos pour se " mêler au gros des cercles, compose, " la plupart du temps, d'ouvriers très " pauvres venus là pour profiter des " récjals et d'autres avantages de cha-" rite... L'ouvrier indépendant, à cau-" se de beaux salaires, ne daigne pas ' ' entrer dans les cercles. Sur ces sei-" gneurs du travail, le clergé parois-" sial qui dirige les cercles, n'a que " peu ou point d'influence. Peut-on reconnaître plus explicitement crue la misère est la pourvoyeuse de l'Eglise catholique et que le bien-être est son ennemi? Continuons donc a fonder tout notre espoir non seulement sur l'émancipation intellectuelle du peuple, mais encore sur son relèvement matériel. Instruction, éducation et beaux salaires, là est le salut de notre pays ! L'avenir le prouvera, à la confusion des cléricaux. — L'ÉDUCATION DE LA FEMME « Un amendement de M. Noif La discussion de la loi scolaire aure depuis bientôt trois mois. On a beaucoup parlé de la tendance, de la nature de l'éducation de l'homme, mais on n a guère parlé de l'éducation de la femme, et M. le ministre, dans sea statistiques, a, soigneusement oublié de citer les chiffres relatifs aux écoles des filles, car il aurait dû prouver que les congrégations belges ont à peu près le monopole de l'éducation de la femme. A ce sujet, ^nous devons signaler qu'il y a dans la loi scolaire un principe qui est repris par le projet du gouvernement — que nous ne saurions approuver: " Chaque commune doit avoir au moins "une école communale; celle-ci doit "être mixte", c'est-à-dire accessible aux deux sexes! Ce principe, l'école mixte, qui trouve de nombreux défenseurs, a été détourné en faveur de l'école cléricale. En effet, partout où il n'y a plus qu'une seule école communale, le clergé a fait croire aux pères de famille qu'il y avait dans la ooéducat-ion un grave danger moral pour leurs enfants. Et partout des écoles ont été érigées par les congrega-nistes, écoles qui recueillent seules la clientèle féminine au détriment , de® eco-les mrbliques. Ajoutons que certains instituteurs, par crainte d'une trop grande responsabilité dans la surveillance, ont pousse a la désertion des filles et que là où on ne réussissait pas à faire prendre aux filles le chemin de l'école duj couvent, on leur a interdit l'accès de l'école communale par la suppression du cours de couture. L'enseignement public pour fille-s .est ainsi détruit dans les trois quarts des communes belges. Il faut donc que dans la discussion du - I projet scolaire, l'opposition tâche d'ob-t tenir des garanties pour lai réorganisation , de l'enseignement public pour filles et, à cet effet, nous espérons que la Cham-3 bre votera à l'unanimité l'amendement ^ suivant, présenté par M. Noif: > " Toute école communale cessera d'être t " mixte et comprendra une section spé-" ciale pour filles établie dans un local ' " distinct, si un nombre de chefs de fa-" mille, a^ant ensemble, au moins vingt ' " filles d'âge scolaire, en réclament la s " création. " '• Nous développerons, dans un prochain ■j article, les motifs d'ordre pédagogique et d'ordre social oui militent en faveur de cet amendement. P. CNUDDE. >—•(»•—<: — a j 1 ppopos ûz l'Inquisition —*— On nous adresse la lettre que voici u r g Monsieur le rédacteur en chef. Vous avez relevé en d'excellents ter-mas un article de la O r o i x sur la Saint-Barthélémy. Cette feuille a écrit à oe propos que " pour juger sainement d'un " fait, il importe de le replacer dans les * " circonstances de temps, de mœurs, " d'i d é e s, bref au milieu des passions " où il se produisit ". Vous avez fort bien répondu que ces idées dominent en--, core l'Eglise catholique aujourd'hui. ' La Correspondance catholique vient de confirmer votre appréciation, Ce journal! qui, hebdomadaire-1 ment, rappelle le« cléricaux belges au respect des encycliques contre les libertés modernes, est en polémique avec M. Ver-meersch, professeur catholique de l'Université de Gand, qu'il appelle "opineur da bonnet dans quelque conseil de province " et " correspondant éphèbe ". On ç n'est pas plus aimable. En tout cas, M. ç Vermeersch n'opine pas du bonnet dans la Correspondance catholique. Il s'est senti piqué au vif, et il a g demandé à son contradicteur si le catholicisme intégral, lorsqu'il triomphera, abolira la liberté des cultes et rétablira e l'Inquisition? M. Vermeersch ne semble pas fort aiu courant... " Quant à l'Inqui-" sition, répond la Correspondan-e "ce, vraiment dois-je vous apprendre, " Monsieur le professeur, qu'il n'y a pas " à la rétablir, puisqu'elle n'a jamais " cessé d'e faire partie intégrante et fonc-" tionnante du droit public de l'Eglise". L'organe du catholicisme intégral a évidemment raison. L'Inquisition n'a ja-! mais été abolie. L'Eglise n'abolit rien, n II n'y a que ceci qui soit changé, c'est que le bras séculier manque à l'Inquisition.Agréez, etc. X. Echos & Nouvelles e Ona eoaverslsn semilonnells e —— a A propos de la réponse du ministre des ' colonies à la question de M. le sénateur » De Bast, nous disions, dans notre numé-ro d'hier, que nous nous proposons de re>-venir d'une façon détaillée sur le docu-\ ment intéressant communiqué par M. Renkin. Nous nous contentions, pour le moment, de noter que les subsides indi-e rects alloué® par l'Etat aux missionnaires catholiques pour la construction d'éco-il les au Congo, s'élèvent à 170,000 francs. Et nous terminions notre article par cette phrase : 11 Les missionnaires protes-tants, eux, quoique, de l'aveu du minis-: tre lui-même, ils aient fondé des écoles s " dans chacune de leurs stations n'ont £ point reçu de subsides!" Eh bien! figurez-vous que nos commentaires ont été reproduits, in extenso, jusques et y compris le point d'excla-[- mation final, par notre excellent et jadis pieux confrère le " Bien publio ". Tout en estimant à sa juste valeur le délicat 1 hommage que veut bien rendre à notre e information rapide la rédaction du jour-t nal de la rue aux Tripes, nous appelons t l'attention de nos lecteurs sur la portée r exceptionnellement grave de la volte-face accomplie, avec un courage et une s franchise auxquels il ne nous avait guère i>' habitués, par notre estimable confrère, a Dans la période de conversions que nous traversons actuellement, le " Bien public " a voulu iouer son rôle, lui aussi, et, sans crier gare, écœuré sans doute, comme nous-mêmes, par l'attitude sec-l- taire du ministre des colonies, il s'est à, rangé h nos côtés. En attendant l'entrée de l'ex-orga-ne des catholiques gantois dans les rangs de la presse libérale bel-s ge, nous sommes heureux de constater r que tout esprit d'indépendance n'a pas e disparu encore chez nos bons cléricaux belges. M. Benkin 'S Il paraît que la lutte entre l'honorable u ministre des colonies et les missionnai- res se poursuit dans la coulisse et les ! amis des missions ne cachent pas qu'elle se poursuivra jusqu'à ce qu© le ministre se décide à la retraite. M. Renkin est homme à se défendre, c'est une justice à t lui rendre ; aussi la lutte présentera-t-elle le plus vif intérêt pour la galerie. a Mais on assure, malgré tout, que M. Renkin abandonnera le portefeuille des colonies. U paraît que réellement il "en 1 a- assez" et qu'il n'attend, comme M. Levie, que le moment favorable pour t s'en aller. Le moment opportun ne sera ^ pas le même pour les deux ministres: M. Levie s'en ira dès le lendemain du vote du projet scolaire, c'est entendu ; i mais M. Renkin devra rester pour dé-t fendre et faire aboutir la réforme colo-3 niale. U en aurait donc encore pour quelques mois de vie ministérielle. Administration... Une historiette piquante, contée à la "Chronique des travaux publies" par un "très gros personnage officiel": " Un employé d'élite d'une administration de l'Etat, muni du diplôme d'officier d'artillerie, issu de l'Ecole d'application, avait la naïveté d'étudier lui-même les questions dont il recevait les dossiers. Son bagage technique lui en facilitait s l'intelligence. Or, quand son ancienneté l'approcha du grade de chef de^ bureau de deuxième classe, il apprit avec stu-8 peUr qu'il n'était pas proposé pour i, l'avancement. Indigné, il alla directe-s ment trouver le ministre. Celui-ci lui ré-t pondit, après enquête, qu'il n'était pas proposé parce qu'il n'avait jamais eu d'employés sous se& ordres et que le chef de bureau doit avoir appris à conduire les hommes. " Le lendemain, notre ingénieur alla trouver son chef, lui exposa la besogne dont il était- chargé, et lui démontra péremptoirement qu'il avait besoin de trois s employés. On les lui donna. " Cela marcha bien. Au lieu de travailler lui-même, le candidat à l'avancement donnait des instructions à ses employés r et lisait les journaux, en attendant de revoir le travail de ses subordonnés. Hix mois après, il était nommé chef de bu-1 reau de deuxième classe. "' Le lendemain, il réclama trois em-s ployés supplémentaires et, vu l'impor-tance du service, on les lui accorda. C'est ainsi qu'il devint chef de bureau a de première classe. Cela aurait contint ainsi ; maîhe'u- ,, reucement il est mort. " » e Due laïtlf itton Le " Patriote " conte avec émotion l'histoire d'une effroyable entreprise de laïcisation. U s'agit de la- grammaire s française de Larive et Fleury dont les s autorités scolaires françaises ont fait sauter rien moins que soixante_-et-onze exemples concernant Dieu, les saints^ les ecclésiastiques et la religion en général, a Soixante-et-onze ! C'est tout de même beaucoup, remarque le "Matin"_ d'An i. vers, et, pour une grammaire, il faut + avouer que cet ouvrée était fortement teinté de cléricalisme et que ses auteurs l~ avaient cherché surtout leurs exemples dans le domaine religieux. Quoi qu'il en soit, l'édition laïcisée est de 1907. Les éditions antérieures ne sont pas laïcisées. Mais c'est très ingénieux, cela! U y en a pour tous les goûts, car, au point de vue de la langue, les éditions se valent.Et c'est un moven excellent de respecter les convictions des élèves. L'un dira : je crois en Dieu, alors que l'autre dira: 3 je crois que la terre tourne. r On pourrait étendre le procédé à tous les ouvrages classiques et introduire les ^ opinions philosophiques ou religieuses jusque dans les mathématiques. Un couvent, comptant 100 élèves tra-q vaillant dix heures par jour, confection-[_ ne par an dix-huit mille chemises ; com-„ bien en confectionneraient 11 couvents, comptant chacun 97 élèves, travaillant , douze heures par jour. ^ Dans l'édition expurgée, couvent deviendrait atelier. Et ce serait absolument la même cho-a se... si nous en croyons M. Bossart. t Le blim éeonom'qgi de 1913 L' "Action économique" observe que l'année 1913 a infligé aux capitalistes des ' pertes qui, pour être en partie nominales, ■J s'élèvent à un chiffre déconcertant. Pour * le marché de Bruxelles, la dépréciation 6 atteint environ 15 p. c. La fortune mobilière de la Belgique s était, à fin décembre 1912, de 13 milliards 6 752,000,000 de francs. La dépréciation serait donc de deux milliards. Notre confrère ajoute: "Plus une usi- 0 ne se développe, plus elle a besoin de capitaux. Lai Belgique peut être à cet s égard comparée à une vaste usine. Elle est très riche ; mais sa grande richesse, 1 c'est son outillage et cet outillagb absor '» be tant de capitaux que le fonds de rou- lement n'est pas proportionné. Il appa-t raît du moins trop restreint dans les pé e riodes de crise comme celle que nous tra-,s versons où les bénéfices n'alimentent plus les caisses. Il faut recourir aux ban r ques qui demandent jusqu|à 7 et 8 %. s " Jamais encore on n'avait senti, comme x en cette malheureuse année 1913, l'acuité de la question monétaire en Belgique, la gravité de la situation d'un pays qui, avant toute sa richesse en travail, faisant travailler sans cesse1 toutes ses dis-e ponibilités, se trouve à la merci d'un i- ébranlement. Le spectacle est admirable i i l. de cette petite nation pacifique — véri- p table ruche — qui ne. pens© qu'à son la- c beur de tous les jours, qui ne pense qu'à construire lorsque tant d'autres ne pensent qu'à détruire, qui ne gagne que pour augmenter sa puissance de travail et le \ rayonnement de ce travail sur le monde. Mais qu'une menace de guerre se produise, que des bruits alarmants se propa- I gent, ce pays souffrira d'autant plus du c ralentissement des affaires que son ac- 1 tivité économique est plus forte." e jï/Aiïi 3* x BîouI Pagno et la commane Le célèbre pianiste Raoul Pugno, qui ï vient de mourir si inopinément, était fils d'un Italien, et ne se fit naturaliser qu'assez tard ; aussi, bien que né à Mont- c rouge, ne put-il pas concourir pour le 1 prix de Rome. Il n'avait pas encore dix-neuf ans quand éclata; la Commune, à la quelle il se trouva mêlé, bien contre son J gré et tout autrement qu'on ne l'a dit. Les légendes sur ce sujet ?ont fort an { tiennes et lui firent longtemps beaucoup de tort ; elles faillirent tout d'abord l'empêcher de remplacer Renaud de Vil bac à l'orgue de Saint-Eugène en 1871. ^ On disait autrefois qu'il s'était fait nommer directeur du Conservatoire par l,i Commune : on le confondait avec Salva % dor Daniel. La vérité est que, voulant se e réfugier à Versailles, non seulement il c ne put obtenir un sauf-conduit, mais le j communard, frère d'une de ses élèves, qui le lui refusa, lui proposa en même r temps de diriger une œuvre de lui à l'Opéra, dans une représentation au bénéfice de la veuve d'un autre communard. Une telle offre ne se refuse pas à dix-neuf ans, surtout quand on ne peut guère s'y dérober. Le jeune Pugno avait toute prête une "Marche de l'Alliance" où figurait en contrepoint le "God save the King". Mais cette composition orchestrale, dédiée par avance à l'entente cordiale, ne put venir aux oreilles du public: le lendemain de la répétition gé- \ nérale, les Versaillais entraient à Paris. 1 r t M. Renkin et le "Patriote,, \ £ •—<&— E Le "Patriote", décidément, ne lâche i pas M. Renkin. s Le ministre des colonies, dans le dis- ^ cours qu'il prononça récemment au Sé- ^ nat en réponse à l'interpellation de M. c Goblet d'Alviella, infligea au "Bulletin c antimaçonnique" et à son inspirateur M. s Brifaut, le démenti le plus catégorique. ^ Et un journal clérical anversois, para- ^ phrasant le plaidover de M. Renkin, n'a- ^ t-il pas récemment reconnu que le "Bul- y letin antimaçonnique" avait été un peu 1 loin, qu'il avait "subi un mécompte, en ^ se basant sur des renseignements in- ^ exacts, sur la foi d'informations mal contrôlées" 1 ( Malgré cela, le "Patriote" revient à £ la charge ; il ne se tient pas pour battu ; ^ le long article qu'il1 dédie aujourd'hui au ministre des colonies est libellé comme suit — et le titre s'étale en caractères 1 d'affiches: "M. le ministre de la colonie, après avoir induit le Sénat en er- c reur, s'adresse au clergé belge". Car M. Renkin, le "Patriote" nous * l'apprend, a fait envoyer aux membres f du eJergé belge, son discours au Sénat, t pour le r. .'. Detry et pour lui-même, en I tiré à part sur les presses du "Moni- * teur". J £ " U est à supposer, écrit méchamment r à ce propos notre clérical confrère, que ï M. le ministre naie de ses deniers cette 1 propagande, et ne grève pas, cette fois, r l'Etat, comme il le fit en expédiant na- c guère des "télégrammes d'Etat" à ses c amis personnels, agents de ses intérêts dans la presse de gauche, notamment à g Crésus Grimard." r G Après avoir traité M. Renkin de men- teur, le "Patriote" dit son fait à la r "Métropole", sans la nommer toutefois: s l'article de 1' " organe anversois — r dont nous avons reproduit les extraits j essentiels dans notre "Revue de la Près- se", il y a quelques jours — est, bien ^ entendu, "rempli d'inexactitudes". Cela t n'a rien d'étonnant d'ailleurs: en effet, f le "Patriote", à qui l'on ne peut déci- j1 dément rien cacher, déclare sans vergo- gne, que le " faible plaidoyer " de la ^ " Métropole " émane d'un fonctionnaire de M. Renkin. M. Renkin en est réduit d maintenant, paraît-t-il, à se faire défen- c dre, dans les journaux de son parti, par ^ les fonctionnaires de son département — ^ qui, évidemment, fardent la vérité aussi d effrontément que leur chef. 1 Soit dit en passant, ils vont bien, ces I catholiques, qui délibérément commet r tent le péché de mensonge, comme s'ils j étaient de vulgaires mécréants : que de- r vient dans tout cela la haute et pure c morale de l'Eglise, dont M. Renkin et 1 ses subordonnés catholiques n'ont pas, r que nous sachions, abjuré la doctrine? Comment? Quoique catholique, on pour- r rait sciemment avoir la conscience char- 1 gée de crimes aussi noirs que ceux dont on a accusé le pieux M. Renkin? Mais revenons au "Patriote". L' "Innommable" se fait écrire d'Anvers la lettre que voici : " Comme d'aucuns ont attribué ce plaidoyer (celui de la "Métropole"), d'ailleurs faible, à un mandataire catholique de l'arrondissement, dissipez cette erreur en invitant le dit mandataire, s'il existe, à adresser au "Patriote", en pleine liberté, ses observations à l'appui de l'attitude de M. Renkin et de ceux qui le soutiennent, par politique ou par opportunisme."Le "Patriote" s'empresse — cela va de soi — de déférer au vœu de son correspondant. Et, triomphalement, il écrit: " Le "Patriote" publiera, sous la signature et la responsabilité de tel mandataire catholique qui le voudra, un plaidoyer pour M. le ministre, dans l'affaire de Stanleyville. " Nous attendons." Et nous aussi. Et nous nous promettons même bien du plaisir. Mais, pour le moment, nous ne pouvons nous empêcher de reconnaître qu'ils s'aiment bien, à droite! Que devient dans tout cela, 1' "union indéfectible" 1 Et les principes de la charité chrétienne 1 Et l'amour du prochain 1 REYUE DE LA PRESSE ■—*— Le pavé de l'ours Une feuille cléricale ayant déclaré que, obéissant à un mot d'ordre, les journaux libéraux ont vris un plaisir coupable à paraphraser les paroles royales et... à insinuer que la Couronne a voulu blâmer ses conseillers, ^"Etoile belge riposte de bonne encre : " Cette feuille cléricale doit avoir la berlue. Oïl diable a-t-elle lu oe qu'elle avance 1 Les journaux libéraux ont constaté simplement que les paroles prononcées par le Roi, en présence et sous la responsabilité de ses ministres, ne s'accordent guère, sinon avec le langage de ceux-ci, du moins avec leurs actes et leur politique. Ce n'est pas précisément la même chose, on en conviendra, et la feuille cléricale ne manque pas seulement du sens des nuances : elle n'a pas même celui des couleurs. Est-ce notre faute, à nous, si la politique de nos dirigeants est tellement équivoque et carthaginoise que, lorsque, par la bouche du souverain, ils font l'éloge de la modération et de la tolérance, les paroles royales nrennent naturellement le caractère d'un blâme infligé à sec ministres 1 La feuille cléricale aurait mieux fait de se taire. Elle a imprudemment jonglé avec le pavé de l'ours, '?t le pavé lui est retombé sur la tête. " Les paroles royales ■Apvréciation, de la Gazette de Char-leroi : " Sans doute, le Roi ne veut pas sortir de son rôle de neutralité entre les partis. Mais il est naturellement leur arbitre suprême, et il est certain qu'il a voulu, donner aui parti cllérical, avec autant de fermeté que de discrétion, une leçon de tenue dont il a le plus grand besoin. Pourquoi, en effet, les querelles de partis ont-elles pris un caractère aigu qui peut avoir les plus graves conséquences pour l'avenir national 1 Parc© que le cléricalisme abuise de son pouvoir suspect, parce qu'il n'existe plus de saine et loyale émuiLation entre les partis, sous un régime qui favorise l'un aux dépens des autres, par la fraude plurale et la corruption officielle. '' Récemment, dans un discours à Liège, M. Paul Hymans jetait un cri d'alarme: " Il n'y aura bientôt plus de patrie en ce pays disait-il. U semble vraiment que le Roi ait voulu paraphraser ces paroles d'un leader qui n© passe pas précisément pour un esprit exalté et passionné. La patrie disparaît, le jour où les citoyens ne sont plu® égaux devant la loi, où certains jouissent de privilèges aux dépens des autres, où le pouvoir établit entre eux des différences de traitement suivant les opinions qu'ils professent ou leur situation sociale. Alors, il n'y a plu® qu'un pays, où une partie des habitants opprime l'autre et la tient asservie par la violence morale et la force brutale. " La question qui se pose aujourd'hui dépasse singulièrement les compétitions de partis: c'est la Constitution même, cette Constitution au respect de laquelle le Roi les convie, qui est en péril. Depuis trois mois, on prononce à la Chambre des discours qui en condamnent formellement l'esprit et la lettre. Et ces discours sont prononcés par des conseillers de la Couronne et des ministres d'Etat, qui osent audacieusement ériger en religion d'Etat l'Eglise catholique, imposer le dogme clérical à l'enseignement tout entier, et proclamer par la loi qu'il n'est point de morale possible en dehors de la secte romaine." Là est le danger de la situation actuelle. Il est grave. Il risque de compromettre l'avenir de la patrie et d'exercer les plus funestes conséquences sur sa 40* Année — Mareresïi 7 Janvier I9Î4 QUOTIDIEN - 10 CENT. H. 7 — Mercredi 7 Janvier I9Î4

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