La Flandre libérale

2199 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 26 März. La Flandre libérale. Konsultiert 24 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/hh6c24rd51/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

40' Année — Jeudi 26 Mars (3£4 QUOTIDIEN. - 10 CENT. il. 85 -» JeuiM 26 Mars ISI4 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS 1 mois. t mois. I mois. 1 «s. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ? Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna an bureau du Journal si dans tous lot bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE SAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : —RÉDACTION — Téléphone 32 Téléphone 18 ANNONCES Pour la ville ef les Flandres, s'adresser aa trareaa «2a IonitiaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. LA GUERRE DES AMES Un avocat clérical conférenciait un (le ces jours derniers au Jeune Barreau de la capitale. Sa parole fut pour constater que ceux qui avaient parlé avant lui, qu'ils fussent de droite ou de gauche, avaient réclamé la fin de la Guerre des Ames qui sévit fortement dans notre pays. Comment y arriver? C'est la question posée, à laquelle le jeune maître en question, journaliste bien pensant à ses heures — journaliste et avocat de talent d'ailleurs, — a voulu apporter lui-même une réponse. Cette réponse vaut qu'on s'y arrête. Comment clore l'ère de la Guerre des Aines ? Par l'exercice de la tolérance? C'est insuffisant. Il faudrait mieux que cela ; • - il faudrait que chacun domptât son intransigeance. M0 Passelecq, est d'accord, mais à une condition, c'est que le phénomène religieux ne soit pas placé sur la même ligne que les autres phénomènes sociaux, en sorte que si l'on demande à toutes les intransigeances de s'incliner, c'est pour mieux se soumettre à l'intransigeance religieuse. " Aux rationalistes, a dit en substance M" Passelecq, de donner aux croyants la sécurité de leur croyance et se produira aussitôt un grand progrès dans la voie de l'apaisement et de la concorde civile. " Nous reconnaissons bien là les cléricaux. " Les partis religieux, a dit Renan, ne se croient libres que lorsqu'ils régnent Ils n'ont pas changé. Ils accordent .aux autres un minimum de liberté, à condition d'avoir, eux, une liberté illimitée. Tout le débat scolaire fourmille de preuves à l'appui de cette constatation. Tout le passé de nos ad-voreaires l'atteste aussi. Les cléricaux ne se contentent pas du respect de leurs croyances. Il leur faut imprégner la vie publique elle-même du souffle religieux." La politique, a dit l'abbé Cus, dans ses " Petites Conférences n'est pas étrangère à l'Evangile. La politique, en effet, est le gouvernement des peuples. Or, dans le gouvernement des peuples on ne peut faire abstraction de la justice et de la vérité que Jésus-Christ, le roi immortel, des siècles, est venu apporter. " Le chanoine. Cantineaux, dans son "Cours de religion", publié 4 Tournai en 1902,—un livre très modéré cependant, — défend cette idée que la religion ne regarde pas seulement la vie privée, mais qu'au contraire elle doit intervenir dans le domaine de la vie publique. Il y a quelques années, le cardinal Mercier disait: "Le moment est venu pour l'Etat et pour l'Eglise de se concerter et de s'entr'aider, car ils ont à former ensemble les conducteurs de la multitude. " On sait ce que cela voulait dire : cette collaboration a produit la loi scolaire. En vérité, si nous acceptons docilement dans la vie publique la domination de l'Eglise, celle-ci tolérera peut-être que nous échappions, dans la vie privée, à la tyrannie de ses dogmes. C'est de cette façon là qu'elle peut accepter la fin de la guerre des âmes. Pas autrement. Le besoin de domination de l'Eglise , catholique est irrésistible. Il a pu dor-' mir, il n'a jamais disparu. Emile de Laveleye écrivait naguère que les Oran-gistes avaient toujours soutenu " qu'avec le régime adopté en 1830, le clergé finirait par l'emporter", et Théodore Verhaegen, en pleine Chambre, déclarait, en 1840, qu'il n'avait pas pris part à la Révolution, parce qu'il prévoyait "que les opprimés d'alors deviendraient les oppresseurs. " Ces prévisions se sont réalisées. Le clergé, pour profiter de la liberté, a paru, après 1830, concéder celle-ci à ceux qui l'avaient aidé à conquérir l'indépendance. Mais peu 4 peu les catholiques revinrent sur ce qu'ils avaient consenti et la thèse reprit le terrain gagné par l'hypothèse. Aujourd'hui, nos alliés de 1830 sont devenus nos maîtres et ils entendent imprimer sur les consciences une profonde et redoutable suprématie. La guerre des âmes ils l'ont poussée si loin qu'il est possible, de toutes les ressources de leur farouche fanatisme. Ils nous offrant la paix au prix de notre liberté. Ce n'est pas de la conciliation, c'est un défi. Nous y répondrons par une invincible résistance. Echos & Nouvelles vr/ VU «tV -»V- lY- Le Bol arbitre On mande de Montévidéo que le Sénat a approuvé la décision de soumettre à l'arbitrage du roi des Belges l'incident italo-uruguayen relatif à la saisie du voilier italien " Maria Madré La pension des mineurs La droite du Sénat a renvoyé hier à la Chamlbre la loi sur les pensions des ouvriers mineurs. Elle a estimé que le Sénat avait le devoir de renvoyer à la Chambre les lois mal faites, ce qu'elle avait, semble-t-il, oublié depuis quelque temps. Il faut espérer que la droite du Sénat, n'aura pas changé d'avis lorsque _ la Haute Assemblée abordera la discussion de la loi scolaire. Mais peut-être trou-vera-t-elle cette loi-là bien faite. lu Conseil national do parti libéral Nous rappelons que la prochaine assemblée générale du Conseil national du parti libéral aura lieu, dimanche, 29 mars, à 11 heures, dans la salle blanche ds H' "Hôtel Métropole", place de Brouc-kère, à Bruxelles. Voici les questions portées à l'ordre du jour: La situation politique. — Les élections législatives. — La loi scolaire. Le secrétariat du Conseil national a fait paraître une brochure de cent pages sous le titre de: "La gestion financière du gouvernement clérical Cette étude documentaire, qui est suivie d'une table analytique, est spécialement destinée à nos propagandistes, qui y trouveront un exposé détaillé sur les lois d'impôts des cléricaux depuis 1884, sur les divers expédients dont ils se sont servis pour faire clôturer leurs budgets en boni, isur leurs gaspillages effrénés, sur la dette publique, sur les plus-values des recettes, sur la loi militaire qui a servi de prétexte aux nouveaux impôts, sur les finances congolaises, sur les conséquences budgétaires de la loi scolaire, etc., etc. L'exemplaire se vend1 trente centimes. Le prix par cent exemplaires est fixé à 20 francs, plus le» frais d'envoi. Les ^rouoementa libéraux qui désirent répandre séparément le chapitre sur les gaspillages (il comprend seul plus de quarante pages), peuvent obtenir des tirés à part pour 9 î'rancs le cent, plus les frais d'envoi, mais ils ne pourront être livrés que lorsque toutes les commandes pour la brochure entière seront parvenues au secrétariat, rue de la Presse, 17, Bruxelles. Il y a donc urgence extrême à les lui adresser. Oelui-ci prie instamment les cercles libéraux régionaux de se mettra en rapport directement avec leur association d'arrondissement au sujet des dispositions qui sont prises par le Conseil national en vue de la propagande électorale. Monument Panl Jisson Un certain nombre de personnes, ayant lu que, le 19 avril prochain, une plaque commémorative serait officiellement placée sur la maison où est mort l'illustre tribun, se sont imaginé que la souscription annoncée était close. Il n'en est rien. La plaque commémorative qui sera placée rue de Facqz, lie 19 avril, est une manifestation, dont F,administration communale de Saint-Gilles a bien voulu prendre l'heureuse initiative. La souscription publique et nationale, ouverte à l'initiative des gauches parlementaires, est desitinée à élever un monument public, à la mémoire de Paul Janson, aussitôt que les fonds nécessaires auront été recueillis. La souscription reste ouverte et tous ceux qui désirent y participer peuvent envoyer l'euirs adhésions, au secrétariat du Comité du souvenir Paul Janson, chez M. S. Sassera.th, 51, rue du Trône, à Bruxelles. lux élections Japonaises Doivent-elles voter? Ne doivent-elles pas voter t On dispute, on ergote. Au Japon, la question serait vite tranchée... à l'instar d'une héroïne célèbre qui s'ouvrit le ventre pour la foi jurée ! Le mari de cette héroïne, un certair Ishijuma, de la province de Nagano, soutint un concurrent aux élections communales de 1872. Quelques jours avant le scrutin, il changea d'opinion, et, tournant casaque, — ou kimono, si l'on préfère, — appuya le rival de son premier favori. Mime Ishijuma ne put tolérer cette manière d'agir. Après quelques sacrifices aux ancêtres, elle quitta la vie au moyen du harakiri. Bel exemple, mais que ne retiendront pas nos suffragettes européennes, qui préfèrent taillader le corps charmant de la Vénus de Velasquez. Les marchés belges en 1813.-L'exode des affaire» Dans le rapport annuel sur l'exercice écoulé, le conseil, d'administration d'un des plus grands établissements financiers d'Anvers, constate que dès le commencement et pendant tout le cours de l'année 1913, les incertitudes de la politique européenne et le resserrement monétaire sur les diverses places, ont fâcheusement impressionné les marchés. A la stagnation! des opérations financières est venue, plus tard, s'ajouter une diminution importante du mouvement commercial, par suite, surtout, de la suspension partielle des exportations de la Mer Noire, des Balkans, et de l'Asie Mineure. L'industrie a eu à isouffrir d'une crise qui est, peut-être, plus grave en Belgique qu'ailleurs. Les bruits qui ont couru ani sujet de la politique économique nouvelle et des projets d'impôts en Belgique et qui, depuis, se sont, par suite du vote de la loi sur les sociétés et de celle sur les impôts et patenter, vérifiés en partie, ont été, autant que la guerre balkanique, nuisibles aux affaires de notre pays. Ils ont notamment éloigné des comptoirs et des guichets des établissements financiers nombre de transactions intéressantes et une clientèle étrangère depuis longtemps fidlèle. Une bonne partie do la clientèle ayant été effrayée par les impôts et les mesures inquisitoriales proposées au Parlement belge, rétablissement en question a fondé une banque filiale à Genève. On y a même créé une association qui s'occupera spécialement de la négociation d'opérations qui, auparavant,ne passaient par la Belgique q,u'à cause du libéralisme de notre ancienne législation. Tel est le beau résultat obtenu par " nos maîtres ". L'HISTOIRE L'une des dernières questions soumises aux délibérations des confesso-rales professorales, dans l'enseignement moyen, a été celle de l'enseignement de l'histoire. On demandait aux professeurs do dire s'il leur paraît bon de maintenir, dans les classes de septième, le programme actuel qui comporte une vue générale de toute l'histoire humaine, depuis les temps les plus reculés-jusqu'à nos jours, ou bien s'ils jugent préférable de remplacer cette course rapide par l'étude de quelques biographies d'hommes illustres ou do bienfaiteurs de l'humanité. Tout est action et réaction. Vous souvient-il de votre jeune temps? On en était alors aux biographies. Je me rappelle que, longtemps, toute l'his-ton-e de Belgique tint pour moi dans la vie de Boduognat, d'Ambiôrix, de Clovis, de Charlemagne et de quelques autres princes. On estimait apparemment que c'était là la meilleure méthode, puisqu'on l'appliquait partout. Un beau jour, un pédagogue eut une illumination intérieure. La Muse de l'histoire— je crois bien que cette noble personne a nom Clio — venait de lui suggérer une réforme urgente, indispensable. Il fallait, au plus tôt, se débarrasser des biographies et les remplacer par l'étude des événements eux-mêmes, avec leurs causes les plus lointaines. Il fallait renoncer aux procédés empiriques et puérils et s'élancer, dès les premiers pas, vers les sommets de la philosophie historique. Quelques années ont passé et voilà, sans doute, qu'on a été amené à constater la faillite de la méthode nouvelle. On tourne un regard attendri et nostalgique vers les bonnes vieilles biographies d'antan. On les regrette. On y revient comme à ses premières amours. Soyons juste. Tout le monde n'en revient pas. Il y a des professeurs d'histoire qui demeurent fidèles à la méthode actuelle. Mais beaucoup ne jurent plus que par les biographies. Ils soutiennent que, chez des enfants de douze ans, les vues d'ensemble, les idées générales ne produisent pas l'effet attendu, qu'elles ne pénètrent pas dans leur^ cerveaux légers et ne laissent aucune trace dans leur mémoire. Qui a raison? Je ne me charge pas de trancher ce différend. Je ne suis pas professeur d'histoire. Je ne suis même pas historien. Or, chacun sait que, depuis quelques années, l'histoire est devenue une science très fermée, réservée aux seuls spécialistes. Ceux-ci, fort jaloux de leurs prérogatives, auraient tôt fait de me renvoyer à mes affaires si j'avais l'outrecuidance de me mêler des leurs. Je me permettrai donc seulement d'aligner ici quelques réflexions de profane au sujet de l'histoire et de la manière de l'enseigner. Je dis "manière" et non "méthode". Et par manière, j'entends l'esprit qui doit animer un tel enseignement. Je crois, il me semble, que le -pu d'intérêt que prennent généralement j les élèves aux cours d'histoire qu'on ' leur donne, n'a d'autre cause que la sécheresse de ceux-ci. En lisant un froid et triste manuel ou en écoutant la parole monotone du maître, les en fants sont initiés à une foule d'événements dont ils ne comprennent pas la portée, qu'ils ne situent pas dans l'espace et dans le temps, dont ils ne saisissent pas les rapports avec les événements actuels. Songez à la façon dont on enseigne aux élèves cet événement capital de l'histoire de notre Occident : les Croisades. Dans les établissements confessionnels, on en fait un phénomène purement religieux. Ailleurs, on inôt surtout en relief son aspect économique. Mais où se préoccupe-t-on d'évoquer puissamment, devant les regards de l'enfant, les grands épisodes de cette époque? Où, au moyen d'exemples concrets, saisissants, actuels, leur fait-on comme toucher du doigt les résultats de cette formidable aventure? Si je songe aux Croisades, c'est parce que, après avoir à maintes reprises étudié leur histoire, je dois avouer que je continuais à ne m'en faire qu'une idée très confuse, très imparfaits, jusqu'au jour, tout récent, où j'eus l'occasion d'entendre parler sur ce sujet un de nefs grands historiens. Ah ! que la parole alerte, imagée, de cet homme aussi éloquent que bien informé eut tôt fait de rendre clair ce qui était obscur, précis ce qui était vague, vivant ce qui était mort dans mon esprit! Enune heure, j'en appris plus sur ce sujet qu'en toutes mes longues années d'études au collège. Et je m'avisai alors de ce qui manquait à notre enseignement de l'histoire : tout simplement de bons maîtres. Il nous faudrait des hommes qui ne se contentassent pas d'être des savants, mais qui fussent aussi des poètes, au sens étymologique de ce mot, c'est-à-dire des créateurs. Pour que l'histoire intéresse la jeunesse, pour qu'elle lui soit utile, il est nécessaire que la jeunesse la voie devant elle, aussi nettement, qu'elle voit les événements contemporains. On croit qu'on pourra incliner les jeunes cerveaux vers la grave étude des c^ases lointaines ou des résultats des événements? Quelle illusion! Mais on n'aura nulle peine à obtenir le résultat cherché en lui montrant les choses au moyen d'exemples, de traits pittoresques et frappants. Voici encore un souvenir personnel. S'il est une affaire embrouillée, c'est bien celle de la succession d'Espagne, sous le règne de Louis XIV. Le grand roi hésitait à permettre à son petit-fils, le duc d'Anjou, de monter sur le trône tra los montes. Je suis bien sûr qu'à la plupart de mes lecteurs, cette histoire ne dit rien du tout. Pour moi, elle est extraordinairement vivante. Je la vois, j'y assiste, tout simplement parce que j'ai eu un maître qui savait me la faire voir. Il nous montrait Louis XIV s'enfermant longtemps dans son cabinet avec ses conseillers, tandis que la Cour, anxieuse, attendait 'dans les salons proches la décision royale. Tout à coup, le Roi ouvrait la porte, faisait passer devant lui son petit-fils et, le présentant aux courtisans qui étaient là, il disait ces seuls mots qui résolvaient le difficile et scabreux problème : " Messieurs, voici le Roi d'Espagne Mon vieux maître prononçait ces paroles avec tant de calme et de magnifique dignité, qu'il me semblait entendre le Roi-Soloil en personne. Ce "Messieurs, voici le Roi d'Espagne" est pour moi inoubliable. Il est comme une formule magique qui m'évoque, dans son décor, toute cette scène historique dont les conséquences furent si grandes. Telle est, à mon sens, la bonne manière d'enseigner l'histoire. Si tous les "professeurs l'enseignaient de cette façon, il n'y aurait pas lieu de se préoccuper de savoir si le procédé des biographies vaut plus ou moins que d'autres méthodes. Les programmes, les méthodes, ce sont des matières mortes ; on ne les anime qu'avec quelque enthousiasme, et moyennant un peu de ce sens poétique, créateur de fictions, qui ne manque pas aux gens simples, aux nourrices conteuses, mais qui fait souvent défaut, hélas ! aux savants pontifiant ex cathedrâ. Georges RENCY. REYOE DE LA PRESSE ——■ La campagne de calomnies La campagne olieuse que la cléricaille veut entamer à Voccasion des élections se dessine. Ce sont d'abord les feuilles de dixième ordre qui lancent le brûlot: bientôt les coryphées suivront et les journaux catholiques serviront quotidiennement à leurs lecteurs des variations sur le thème suivant: Si les anticléricaux devenaient les maîtres dans ce pays, ils s'empresseraient de tripoter dans des spé culations lo'ichès; ils useraient de pression sur les magistrats pour obtenir d'eux toutes sortes de compromissions ; leurs femmes assassineraient le personnel du XXe Siècle, Patriote, Bien public, etc., etc. L'Avenir du Tournaisis répond avec brio: " Si les libéraux arrivaient au pouvoir on sait quels seraient leurs chefs appelés à faire partie du ministère. On connaît même celui d'entre eux qui aurait presque sûrement la tâche de présider le cabinet. Ce leader libéral est le plus noble esprit qui soit en Belgique. Ses discours sont toujours inspirés par un patriotisme éclairé, par un désir de voir la Belgique plus grande et plus prospère sous tous les rapports. Récemment encore, il obtenait à Paris un succès dont toute la presse française, sans distinction de parti, a dit l'importance. Il a exalté îa nation et son vaillant labeur. Il a parlé de ses espoirs dans l'avenir. Et c'est cet homme-là ^ni présiderait à une politique de déloyautés et de tripotages? Une pareille insinuation est tout simplement ridicule. Elle ne salit que ceux qui, dans un but électoral, osent la lancer contre des adversaires dont le passé est tout d'honneur, de probité, de patriotisme. Ce n'est pas, par exemple, Charles Rogier, qui descendait du pouvoir pour tomber dans la finance et dans les conseils d'administration de sociétés financières ayant avec l'Etat des accointances directes! " Marine de guerre On se souviendra encore de la campagne qui fut menée, il y a quelques mois, pour la création d'une marine de guerre dans notre pays. Dans la presse on protesta énergiquement et les cléricaux, connaissant le lamentable état de nos finances, ne furent pas les moins violents. " La question restait donc toujours en suspens, écrit la "Dernière Heure". On ne savait si le gouvernement songeait réellement à compléter la défense nationale par quelques unités natales. " Depuis un an, M. de Broqueville, semble-t-il, a réfléchi, ou bien a reçu la définitive inspiration. Il vient de déclarer, en réponse à une question de la section centrale, aue "le gouvernement est hostile à la création d'une marine de guerre A ce sujet notre confrère remarque: " Il lui a fallu du temps, mais il y est venu. Voilà enfin une opinion catégorique et officiellement formulée. Il est permis de se demander pourquoi le ministre a tant tardé à la fournir au Parlement, pourquoi, au début de la campagne des mégalomanes, il s'est confiné dans des déclarations sybillines, qui semblaient donner satisfaction aux pro testataires, tout en réservant soigneusement l'avenir. " Il est permis de se demander si l'insuccès de la campagne pour une marine de guerre n'est pas pour quelque chose dans ce changement de détermination. Cette belle déclaration est faite un peu trop près des élections, et nous nous souvenons de déclarations analogues, au point de vue militaire, faites à la veille du scrutin de 1912. " Nous en prenons acte, néanmoins, en attendant que M. de Broqueville change d'avis ou qu'un autre ministre lui succède avec d'autres idées. " Conseil communal de Gand Séance du' mardi 24 mars. La séance est ouverte à 5 h. 20, sous lï présidence de M. le bourgmestre BRAUN. LE BUDGET DE LA VILLE POUR 1914 Le conseil continue la discussion générale du budget de la ville pour 1914, entamée lundi. M. D'E BAC'KER (soc.) constate qu'aucun poste spécial au budget ne prévoit d'indemnité en faveur de certaines catégories d'ouvriers communaux, pour les travaux qu'ils fournissent les dimanches et jours de fête. Il appelle également l'attention sur l'insuffisance des pensions allouées aux anciens employés communaux subalternes.Il appuie enfin une requête du personnel de l'administration centrale demandant que leurs salaires et appointements soient majorés de 10 p. c. M. SIFFER (cath.) dit que MM. Braun et Anseele sont atteint» de mégalomanie et que leur gestion a trop entamé les finances communales. Il estime toutefois que l'argent consacré à l'Exposition a été bien placé et profitera à la ville. Il critique la manière dont fut voté le dernier emprunt en 1913. Il affirme que les nouveaux impôts) soulèvent de nombreuses protestations. Il n'y a plus place, dans les régies, dit-il, que pour les amis de l'échevin qui les dirige. L'espionnage y règne. L'orateur prononce un long discours pour critiquer en termes acerbes et haineux les actes du collège, dans divers domaines. Il passe en revue les diverses taxes majorées ou nouvelles qui, dit-il, atteindront essentiellement les classes moyennes.M. Siffer, maintes fois interrompu, continue imperturbablement la lecture du réquisitoire qu'il a élaboré contre le collège, dont il ne fait plus partie. Ses critiques s'adressent à l'enseignement, aux régies, aux traitements, etc. Il reproche entre autres à M. Braun d'avoir fait venir à Gand, à grands frais, des danseuses de Genève qui? dit-il, ont coûté plusieurs milliers de francs aux contribuables (hilarité). Il s'agit de la jolie féerie donnée au théâtre au début de l'Exposition. Il critique la construction) du Flandria Hôtel que la ville voudrait endosser à l'Etat pour en faire un mess, mais le gouvernement ne saurait y consentir et nuire ainsi aux intérêts de quantité de logeurs et restaurateurs. UNE VOIX SUR LES BANCS SOCIALISTES : On se croirait à la foire devant la baraque de Van Caenegheml ( Hilarité) M. SU FER continue toujours. Il émettra un vote négatif pour toutes les nouvelles taxes proposées. M. Siffer a passé plus d'une heure à lire son factum. M. l'échevin LAMPENS (soc.) dit qu'il y a heu de s'étonner des critiques de M. Siffer. Du temps où il siégea au collège il vota notamment tout ce qu'y proposa M. l'échevin Carçbier, en faveur de l'instruction publique. Peut-être manigançait-il entretemps à Bruxelles et était celui qui y faisait retenir indéfiniment dans les bureaux, les plans pour constructions d'écoles, soumis à l'approbation ministérielle. Il signale les augmentations accordées aux ouvriers de la ferme des boues dont il dirige le service. Ces augmenta-tiens se montent à un total' de 16,500 fr. Il a institué pour ce service un conseil de fabrique, un conseil d'arbitrage, il a créé un réfectoire et des haine à leur intention. Il défend la part prise par les socialistes dans la gestion des affaires communales.M. l'échevin ANSEELE (soc.) constate que les orateurs précédents ont signalé que des économies devaient être réalisées, mais sans préciser aucun poste. Il montre que, par suite de l'Exposition, la ville était astreinte à des dépenses, et si M. Siffer était resté au collège ces dépenses n'eussent pas été réduites, d'un centime. !Et d'ailleurs toutes ces dépenses ont été votées à l'unanimité par les trois groupes. Toutes les dépenses de l'Exposition ont été minutieusement contrôlées par le receveur communal. M. Casier accepte les deux tiers des taxes proposées. M. Siffer n'en accepte aucune. Qu'ils se mettent d'accord dans leur groupe. (Hilarité). M. Casier ne propose d'économies que sur l'enseignement et sur la bienfaisance, donc sur ce qui profite aux humbles. Il refuse de voter la taxe des pauvres parce qu'elle frappe les couvents dans son entier été et non pa® pour moitié, comme c'est le cas pour les maison» de commerce. C'est qu'il considère les couvents comme des boutiques. Les couvents ne sont pas des boutiques. Ce sont de grandes industries, et comme telles doivent-ils payer la taxe entière. M. Anseele ne' croit T>as qu'il faille majorer les prévisions du produit de la redevance des trams. D'une façon générale il faut être très prudent dans les prévisions. L'orateur le démontre pour le port. M. Casier a estimé que le tram et le port peuvent produire 100,000 francs de plus que prévu. C'est chose impossible. M. Casier a repoussé la taxe sur le mobilier, sur la valeur locative, sur le revenu cadastral ou taxe des pauvres. M. Casier est le seul orateur officiel de la droite, car M. Siffer n'est qu'un " tireur de hasard "-. Le groupe catholique veut donc d'une part qu'on restreigne les faveurs aux humbles, d'autre part que l'on ne touche pasi aux fortunes des riches. L'orateur regrette que l'impôt sur le revenu n'ait pu être instauré. S'occupant du discours de M. Siffer, il a fait appel à l'ignorance et aux basses passions, dit-il. Je ne comprends pas qu'il ait osé prononcer discours aussi insensé. UNE VOIX. — Il ose tout! (Hilarité.) M. l'échevin ANSEELE. — Le gouvernement nous interdit d'atteindre les grands, et nous oblige à frapper les humbles. C'est pour cela qu'il nous défend d'appliquer l'impôt sur le revenu. M. Siffer refuse de voter tout ce qui lui est proposé. Il refuse notamment de voter les sommes nécessaires au ssrvice de cet emprunt qu'il élabora lui-même. Pour ce qui est du personnel engagé dans les régies, je suis parfaitement à l'aise, dit l'orateur. On peut nommer une commission d'enquête et la laisser présider par M. Siffer. M. SIFFER. — Mais pas de commission d'enquête comme au "Vooruit"! (Protestations. ) M. l'échevin ANSEELE. — Ce que vou3 dites là est odieux. M. DE BACKER (soc.). — Gij zijt eenen schobbejak! M., LE BOURGMESTRE. — Ménagez vos expressions. M. l'échevin ANSEELE. — Vous n'attaquerez pas nos œuvres, et le "Vooruit" est la plus belle œuvre que nous ayons <6réée. M. DE BACKER. — Tout ce qui est de nature à relever l'ouvrier est l'objet i des suspicions de M. Siffer. M. PEELMAN à M. Siffer : Vous êtes

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Flandre libérale gehört zu der Kategorie Culturele bladen, veröffentlicht in Gand von 1874 bis 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume