La Flandre libérale

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s.n. 1914, 06 März. La Flandre libérale. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/1z41r6nm78/
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IMÏÏ 11 ■ iMMUIMIflUmW] 40* innée — Vendredi 6 Mars 1924 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 65 — Vendredi 6 Mars 1384 LA FLANDRE LIBÉRALE A.BQIVIS'EIMCEIVTS 1 moi». 8 mois. I moi*. î an. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 Î8.00 36.00 On t'abonna au bureau du journal et dans tous les bureaux de poste WWMMMWeeWWWBM———Min||IM MUIII IIMMIIM«llllllllimill__ | RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES ; j == RÉDACTION --Téléphona 32 ! Téléphone 1g ANNONCES Fonr la ville et les Flandres, s'adresser au îrareaa du ïonrnal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. La Constitution Au cours d'une conférence qu'il e brillamment développée à Paris devanl un public d'élite, M. Paul Hymans a fait un très vif éloge de notre Constitution.M. Hymans a eu bien raison. Notre Constitution est, dans la plupart de ses dispositions, un chef-d'œuvre. Elle peut en ces dispositions servir d'exemple et de modèle. Assurément. Mais il est dommage que depuis un quart de siècle cette Constitution soit véritable-, ment sabotée par un gouvernement sectaire qui dirige les affaires de l'Etat dans un but essentiellement et uniquement confessionnel. L'article 6 de la Constitution, établissant l'égalité de tous devant la loi. est devenu un leurre depuis longtemps. On sait ce qui reste de cette égalité ! Le? cléricaux seuls sont jugés dignee de remplir certaines fonctions. Eux seuls existent dans l'Etat. Les autres sont exclus, honnis, méprisés. C'est l'inégalité la plus cynique au sujet d'un parti et d'une secte. De même l'article 15 disant que "nul ne peut être contraint de concourir aux actes et cérémonies d'un culte", n'est plus qu'une farce amère dont s'amusent les curés et les moines et que doivent subir tant de Belges honnêtes et probes sous peine de mourir de faim. L'article 17 de notre pacte fondamental a été, par la loi scolaire nouvelle, tout à fait refondu dans son essence. On a beau relire cet article, on n'y trouve pas ce que prétendent y trouver nos adversaires. Le texte est clair pourtant et cela n'a pas empêché les cléricaux de le détourner de son sens initial et véritable. On pourrait ainsi continuer ce petit jeu pendant longtemps. Certes, notre Constitution est fort belle. Les Constituants de 1830 furent à la hauteur des circonstances et leur œuvre vaut qu'on salue bien bas leur mémoire, mais hélas ! il reste aujourd'hui bien neu de chose de cet élan magnifique. Il reste le texte, immuable dans sa beauté et dans sa simplicité, mais il ne reste que lui et on le prépare à la sauce cléricale chaque fois nue c'est nécessaire ad majorent Dei gioriam. En sorte que notre admirable Constitution n'est plus aujourd'hui la Charte souveraine qui dicte les actions des hommes, règle l'attitude des partis et protège la nation. Elle est devenue, dans l'esprit de nos adversaires, une sorte d'obiet de mii«'e, voire d'article de bazar. 'Ainsi l'ont voulu les cléricaux. Et le sabotage n'est pas termine. La thêoris fia rapporteur M. de Wouters d'Oplinter a déposé Bon rapport sur le budget de la dette publique. C'est toujours intéressant. Il y a d'abord de petits calculs qu'il faut reproduire. La dette "consolidée" était au 1er janvier dernier de 3,750 mil lions, en chiffrés ronds. La dette flot tante atteignait 535 millions. Le budgel de la dette, qui était de 209 millions en 1913 passe à 2)17 millions en 1914, d'où augmentation d;ei huit millions — ce qu montre combien il est agréable d'emprunter, surtout par les temps qui courent.M. de Wouters d'Oplinter constate avec bonheur — et avec des points d'ex clamation admiratifs — que la rente belge a reconquis deux points depuis décembre dernier, ce qui a fait un gair de 70 millions pour l'épargne belge. Qu< de points de suspension méritent la bais se formidable et l'es pertes de cette pau vra épargne... M. de Wouters n'est pas avare, d'ail leurs, de signes typographiques. Il ac corde trois points d'exclamation encore pas un de moins, à cette nouvelle que le dernier emprunt anglais a été souscril en quelques heures, sans que les petit! en aient pu avoir leur part. Mais l'éton nement de M. de Wouters nous procure un, certain ébahissement ; ce derniei emprunt a été la plus belle opératior que les financiers des deux mondes aienl Pi faire avec un Etat sérieux depuis ui demi-siècle au moins. Qui n'aurait don né les 220 millions quel la malheureuse Belgique a reçus, dans les conditions oi elle a consenti à eni rendre trois cent; °u à peu près î L'opération rapportera, en effet, d'à Près les calculs de spécialistes, 60 mil lions clet bénéfices nets, sans compte: ' l'intérêt, leg primes, etc. Car les banquiers anglais, qui ont émis à 77, ont eu l'emprunt à 74. Deux jours après l'-émia-, sion, le titre dépassait les 80. Et les ra-! chats de l'Etat belge se feront au prix ' fort. Pourtant M. de! Wouters trouve qu'on a déjà beaucoup tiré sur la corde: — Nqtre crédit demeure donc excellent. (Ce n'est pas la faute des politiciens cléricaux^ N. D. L. R.) Sachons en user sagement. Très bien parlé, M. de Wouters. Mieux encore : le rapporteur propose d'amortir sérieusement la dette et d'inscrire à ce sujet une charge de huit millions au budget. Mais il a soin d'ajouter : tout cela, c'est de la théorie! En effet, M. da Wouters, en effet. >— Echos & Nouvelles Le IsnSget ds !» guerre Le budget de la. guerre a été examiné hier en section) centrale. Toute la séance a été prise par la lecture du rapport. Le rapporteur a répondu aux nombreuses questions qui ont été posées au gouvernement, notamment en ce qui concerne la création des nouvelles garnisons et les sacrifices financiers que les administrations communales ont dû s'imposer pour obtenir ces garnisons; l'état d'avancement des travaux d'Anvers, le nombre des officiers et sous-officiers de réserve que l'armée devrait compter et celui qu'elle compte réellement. Le rapporteur a fait remarquer que 1 fermée devrait compter 3,000 officiers de réserve et qu"à l'heure actuelle ou n'en a encore que 300. En ce qui concerne les fameux 'binons Krupp, le rapporteur a annoncé qu'ils resteraient en Allemagne jusqu'à l'achèvement des travaux nécessaires, à l'.-ur emplacement. Les embsllquas «t îa ebarlté chrétienne En publiant le) mandement de ejarême du cardinal Mercier, la " Patrie de Bruges, remplace par des points de suspension tout le chapitre relatif aux devoirs des catholiques en ce qui concerne la charité- chrétienne, que toute la presse anticléricale a approuvé. Est-ce que les considérations formulées à cet égard par le primat nie Belgique gênent tant que ccla l'organe, épis-copal brugeois? m* Funérailles sseerdotnles " L'Ami de l'Ordre " publie de longs détails sur les funérailles d'un chanoine. En voici un extrait : " Le jubilé était occupé par la Grégorienne paroissiale dont nous avons déjà eu l'occasion de faire valoir le réel mérite. Nous réitérons nos éloges à ces artistes du chant grégorien et à leur talentueux directeur, M. le vicaire De-moulin, en ajoutant une mention spéciale pour le chœur des enfants, qui nous ont réellement tenu sous le charme de leurs voix souples et harmonieuses." Un véritable petit concert, enfin, qui a fortement atténué le caractère fune-bre de la cérémonie. A quand la furlana et autres danses sacrées î Hstnralm prillquis Excellentes réflexions du Matin, d'Anvers : " M. Levie, quittant le ministère des finances, va entrer aux Chemins de fer vicinaux, comme M. de Smet de Naeye>r était entré à la Société générale, M. ! Liebaert à la Banque nationale, M. Del-beke dans vingt affaires, M. Begerem au Kasaï, etc. " Le système s'érige en tradition dans 1 le parti clérical. Mais cette tradition i ne relève pas le niveau de la vie pu-) blique. " Qu'un grand industriel, un grand négociant ou un financier, après avoir servi son pays dans les fonctions publiques, reprenne sa carrière en descendant du pouvoir, c'est à la fois naturel et légitime. Mais que des hommes politiques qui ne doivent leur notoriété qu'à la politique et au mandat que la 1 majorité leur a confié, fassent argent s de cette notoriété, c'est un phénomène . fâcheta. Il devient plus regrettable encore quand les institutions financières où l'on se taille ces prébendes sont en 1 rapports constants et presque nécessaires avec le gouvernement. l Si les hommes politiques cléricaux ; ne peuvent suivre les principes des Ro-gier, de® Frère-Orbaa, des Bara-, des L Anspach, des Rolin-Jaequemyns, des Jan Van Rijswijck,.. tout au moins pour-> raiènt-ils imiter l'exemple de leur dé- l sintéressement. " . ; idmlDlsIrâatlon Quand on apporte dans un hôpital de Paris la victime de quelque accident (un apache révolvérisé par des "amin- ches' ou un Don Juan vitriolé par sa du cinée), le règlement veut qu'on lui pos les questions nécessaires. Mais il arriv parfois qu'oin malheureux succomb avant son arrivée. En pareil ca3, le me decin de service, qui se voit empêche et pour cause, de faire subir à la victim l'interrogatoire traditionnel, doit rerr plir un formulaire imprimé, libellé coir ine suit; "Le malade est arrivé mort. 1 nous a simplement fait constater so: décès et n'a pu répondre à nos quef tions." Nous dirons, comme le pêcheur de Vie tor Hugo : " ...Ces choses-là sont rudes. Il faut, pour leg comprendre, avoir fai Lses études. ' Faces historiques Une affaire curieuse a été jugée rt comment devant un tribunal parisier Le locataire d'un château historique s plaignait de ne pouvoir jouir en paix d son domicile, à cause du nombre exagér de puces qui le hantent. Sa plainte e; dommages-intérêts était accompagné d'un constat d'huissier vraiment remai quable, dont voici un extrait: "L'an u: tel... ; nous étant transporté dans l'ire meuble en question, nous, huissier etc... avons étendu sur le parquet du gran, salon un' drap blanc. Etant revenu deu heures après, accompagné de trois aides avons relevé avec l'agilité nécessaire 1 drap en le tenant oar les quatre coins et l'ayons fermé dei façon à garder pri sennières les puces y contenues. Le ayant ensuite exposées à la chaleur d'u: four, de façon qu'elles fussent mortes avons compté les dites bestioles, qu étaient au nombre de trois cent quatre vingt-treize..." Ce huissier génial mérite de passer ; la postérité. Da ballet original Le ballet de Richard Strauss, qui me sur la scène l'aventure de Joseph e de îa femme de Putiphar, sera joué ai mois de mai à Londres par les danseur russes. Seulement, l'action se passe, no: en Egyptei, comme on croirait, mais dan un palais somptueux de l'Italie du X siècle. C'est là qu'habite la femme d Putiphar, à qui l'on amène le jeune Je seph, venu d'Orient élans une caravane Accusé par elle, le jeune 'homme ver tueux, après une scène fantastique, es délivré par un archange, et la femme d Putiphar s'étrangle avec son collier d1 perles. La mise en scène est due à u: artiste espagnol, les costumes de Bakst le peintre d'u Ballet Russe, et les danse ele Fokine. Ce sera, à n'en pas douter un ballet "international". ~ >—J.' Renan et M. Lasserre —*— / M. Pierre Lasserre a fini, aux con férences de la Revue hebdomadaire à Paris, son cours sur Ernest Eenan et cette revue publie la dernière di ses leçons. Le conférencier y donne la conclu sion de son étude sur le célèbre écri vain et son œuvre. Cette conclusioi n apprendra pas grand'chose à œu^ qui ont étudié les livres de Eenan. El le apporte des données qui mériten d'être notées sur l'état û'âme des ca tholiques d'aujourd'hui. M. Pierre Lasserre est un des leurs un des plus distingués par le talent Il se montre plein de respect pour Ee nan, pour "cette admirable intelligen " cc à laquelle avait été départie uni admirable formation : forte culturi classique, théologie catholique, phi " lologie". Il reconnaît en lui "une in " telligence de bonne et forte trempe " de beaucoup d'étendue et de souples " se, nourrie de la meilleure culture e " de la plus large et solide érudition" M. Pierre Lasserre, qui s'honore pa cette impartiale franchise, ajoute " C'est elle qui le rend puissant obser " vateur et analyste des réalités hu " maines, elle à qui nous devons, no " tamment, sa belle contribution à lf "réaction antiromantique et critiqui " du milieu du siècle, >la Réforme intel " lectuelle et morale, toute cette richi "matière d'aperçus et de généralité; " éparso dans l'œuvre de l'historien " J'ai dit ce que je pensais de son gé "nie d'écrivain, de narrateur, d'ar " tiste." Tout cela est vrai, tout cela est for tement et finement dit, avec une no ble sincérité. Ces éloges, cela va sans dire, son tempérés par des restrictions, don l'une est très grave. M. Lasserre, aprè avoir vanté le "magnifique esprit" d Eenan, dit "qu'il a traîné après lui un "volonté rêveuse, incapable de se dé " prendre décidément d'aucun de "grands objets qui l'ont possédé un " fois, une âme mollement avide qi: " est demeurée l'hôtellerie commun " de tous les sentiments. Il a tout tra "versé, mais il a laissé Sa tente pai "tout. Qu'est-il arrivé? Cette univer-e ' ' salité sentimentale ne fait pas du e " tout un homme qui ait la grandeui ® "de tous les autres hommes reunis. " Elle fait un homme qui, mêlé à toui e " et en tirant bien quelque sorte de "profit, reste à part de tout. C'esl :- " bien autre chose. Elle n'est pas pos- 1 " session universelle, mais évasion uni-a " verselle. Elle est richesse d'imagina-•" " tion, mais indigence d'action." Indigence d'action, qu'est-ce à direî Renan, élevé pour l'Eglise, fut au moment de s'engager irrévocablement à son service, où il eût trouvé une exis-, tence sûre, facile et brillante. Il sut reprendre à temps sa liberté et accepter, pour ne pas mentir à sa conscience, les hasards d'une vie, qui paraissait devoir être pauvre et pénible. Ce jour, Renan montra nue, mal-3 gré la finesse de son esprit et la dou-e ceur extrême de son caractère, il sa-ê vait vouloir et agir, avec un courage 2 simple et ferme, là où tant d'autres e eussent faibli, où tant d'autres, sans doute, ont faibli. 1 Ce que veut dire M. Lasserre, c'esl qu'entre les diverses idées religieuses j philosophiques, critiques que Renan a £ étudiées, où il a senti et montré une ; part de vérité, il n'a voulu choisir au-e cune d'elles, pour lui rendre un culte i, exclusif, qui, par cela même, eût été! - erroné à ses yeux. s Les théologiens ont fait ce choix. 1 s'attachant à une église, au mépris de j toutes les autres. Bien des philosophes même parmi ceux qui restent en dehors de toutes les religions, ont pensé de x même. Ils ont cru avoir trouvé la mérité dans un système inventé ou adopté par eux, et y ont donné toute leur âme. Cotte foi a quelque chose de respectable assurément. Il faut conve-t nir que ce don de tout soi que fait ur t esprit à une idée, en laquelle il voil i l'absolu, suppose un acte de volonté 3 presque violent ; et lorsqu'on voit cette 1 volonté s'affirmer persistante, fidèle * l'on admire une ténacité qui ne se dé-3 nlfcrt pas ! Mais faut-il aussi admire] la largeur, la liberté d'une intelligence qui ayant admis un credo, ferme les - yeux à tout ce qui dépasse les limites t de ce credo? Qui férue de la beauté ï d'une idée est devenue incapable de 5 percevoir tout ce qu'il peut y avoir de 1 grand ou de vrai dans des idées diffé-' rentes? Il y a des hommes, il est vrai s même distingués, qui s'imaginent que ' l'Eglise à laquelle ils se sont voués possède et concentre en elle l'infin: de la vérité, si bien qu'en dehors d'elle, il n'y a qu'erreur ou mensonge, M. Renan a cru qu'ils se condamnaient ainsi à une étroitesse, qui implique un défaut de respect pour la vérité et la justice. L'esprit de_M. Re- - nan a été souple, ond<>yant et divers, el , à certains moments, il a semblé s'égarer en des erreurs accidentelles de pen- î sée et même de goût. Faut-il rappelei l'Abbesse de Joûarre? Il a racheté ces - travers, que l'on ne songe pas â con-. teslér ou à atténuer, parce_qu'il a ai-i mé passionnément la vérité en pen i seur* et en savant, affranchi par-. tout où elle est apparue à ss t recherche; il l'a aimée non seulement où elle lui a semblé claire et certaine, mais même où il n'a fait qu'en , trevoir une lueur fugitive. Ce que M . Lasserre appelle son "iiTésolution ber - " f-cej non sur de l'ignorance et sur des - " ombres, mais sur du savoir et des ; " lumières", n'a point été chez Renar î le résultat d'une faiblesse entraînani - l'impossibilité de se décider et de choi- - sir. elle a été le sentiment profond que , l'intelligence humaine no possédant pa: - la vérité absolue, chaque homme, cha t que philosophie, chaque église ne per çoit, d'une manière imparfaite, qu'ur r reflet parmi le nombre infini des reflets : de cette lumière divine. Refusant, com - me il l'a fait avec fermeté, de s'incli - ner devant aucune orthodoxie, il a vou - lu comprendre, dans la mesure où le t permet notre faiblesse, tous les rayon! 3 de vérité que l'âme humaine a pu dis - cerner. EV'aucuns ont le sot orgueil de î croire que parmi toutes les églises, tou 3 tes les écoles qui ont poursuivi cette lu mière qui nous attire et nous fuit tous - ils ont le monopole surhumain d<3 1e - vérité totale! M. Lasserre a peut-être cet orgueil. Il l'insinue. Il n'ose près que pas le dire. Renan a méprisé cet - te illusion. Admirant le christianisme pour tout ce qu'il a eu de tendre, de t beau, de généreux, reconnaissant vo t lontiers qu'il n'a pas rendu encore tou; s les services que l'humanité peut at a tendre de lui, il n'a pas été chrétien s II faut ajouter que s'il s'est tenu i - l'écart de ses sectes les plus ^ lar s ges et les plus libérales même s ce ne fut pas par faiblesse. Nu i n'a plus entièrement, plus hardimen 0 dévoilé sa pensée, dans ses nuances le - plus subtiles. Il resta isolé, à caus' - même de la largeur d'une intelligence à qui rien d'humain ne fut 'étranger ou inconcevable, à cause d'une sincérité, ■ oui aurait cru manquer à la vérité en souscrivant aucune des formules in-, complètes et imparfaites par lesquelles on a tenté de l'exprimer. C'est cette fidélité à la vérité qui en a fait un hérétique de toutes les églises et de toutes les écoles. Au Cercle progressiste Il s'est produit dans notre ville un événement politique important qui aura — du moins ceux qui en furent les auteurs ' semblent le croire — une répercussion profonde sur la prochaine lutte électorale. Nous eussions préféré n'en point parler dans l'espoir que le fait serait tombé dans le silence et l'oubli. Mais la curiosité publique est, hélas! trop en i éveil, les langues sont trop déliées, pour 1 que nous puissions encore caressef l'espoir de détourner l'attention du susdit événement. Voici ce dont il s'agit: Le " Cercle progressiste " a tenu une assemblée générale. Le compte-rendu publié ne renseigne pas le public sur le nombre des assistants. Mais ce point n'aiguise guère les commentaires, et, chose rare, on parvient aisément à se mettre d'accord sur ce détail, qui est sans doute sans importance: Aussi bien la question se résoud-elle peut-être d'elle-même.La réunion était présidée par M. Aug. liruggeman, qui, d'après le compte-rendu, a été uniquement assisté dans les délibérations, de MM. Heynderickx et Wiirth, tous deux avocats, mandataires avec M. Bruggeman du parti radico-so-cialiste. Il n'est pas fait mention de la présence ni de l'intervention d'autres personnes élans cette consultation politique qui ne manquait cependant pas d'importance, à la veille du jour où les électeurs vont être appelés à rendre leur verdict. Il paraît quel MM. Bruggeman, Heynderickx et Wiirth se sont préoccupés des prochaines élections législatives. Et nul ne contestera l'urgente nécessité d'une pareille préoccupation, principalement pour celui qui, en sa qualité de président du! Cercle, porte plus que ses deux collaborateurs lai responsabilité des destinéasi de son parti. Mais nous étonnerons sans doute nos lecteurs en disant que, dans leur délibération, ces' Messieurs ont été principalement inspirés par la crainte d'être abandonnés par leurs troupes. Voici, d'après le compte-rendu, la conclusion des calculs auxquels ils se sont livrés : " Si donc 1000 voix progressistes seule-" ment allaient à la liste libérale, les li-" béraux ne gagneraient rien, mais le " deuxième siège radico-socialiste irait " aux catholiques, donc une énorme per-" te au point de vue anticlérical. " On conçoit qu'un© crainte exprimée en ces termes, au moment actuel, si elle avait quelque fondement, soit de nature à impressionner l'opinion publique. Chacun sadt, en effet, que des milliers d'électeurs ont suivi, aux dernières élections, le " Cercle progressiste ". Et la crainte do voir un de ces nombreux milliers se détacher de lui est bien faite pour émouvoir. On ne doit donc pas s'étonner de ce que l'éventualité d'un tel événement ait frappé l'opinion publique et acquis de l'importance dans les milieux politiques. Mais, après réflexion, il apparaît qu'à bien tout prendre, la crainte de ces Messieurs peut être totalement dénuée de fondement. Car on ne voit pas quel i événement grave empêcherait les élec-s teurs progressistes de marcher au combat, comme en 1912, en rangs serrés. U y a une lacune au compte-rendu de !a séance du Cercle progressiste : MM. Bruggeman, Heynderickx et Wiirth- ont ^ sang nul doute fait connaître à l'assemblée générale les motifs pour lesquels les électeurs qui ont voté en 1912 avec le Cercle progressiste, se montreraient ; aujourd'hui hésitants ou he>stiles. Mais î ils ne les ont pas livrés au public. Il eût cependant été utile de les pu-3 blier avec le résultat de leurs délibérations s'ils voulaient produirei une impression durable et profonde. Il est vrai qu'on ne perdra rien pour attendre, car M. Heynderickx a j émis le vœui de voir éclairer l'opinion [ publique, et M. Bruggeman a promis g qu'une propagande active serait entar 3 mée sans retard. 3 Nous serons donc bientôt mis com plètement au! courant, grâce à la propagande que nous promet M. Bruggeman. **# Un dernier renseignement qui intéresse peut-être nos lecteurs. Le Cercla progressiste organise un poil pour la désignation des candidats aux élections législatives. Eu égard, sa-ns doute, au nombre de votants, deux jours ont été réservés pour cette importante) cérémonie. Le poil aura lieu le dimanche 15 mars, de midi à 1 heure ('heure de l'apéritif), et le lundi, de 6 à 8 heures (heure de la partie' die cartes). Le local li'est pa« indiqué, mais nous gageons que de nombreux Gantois l'ont deviné. >-«»oes—< Nivelles lignes De tiiemin de fer —♦>— Le gouvernement, écrit la "Chronique des travaux publics", a décidé de doubler la ligne de la Vesdre depuis Liège jusqu'à Welkenraedt, dans des exmditions de tracé et de profil qui permettent d'accélérer la vitesse et d'abréger le temps do parcours des express internationaux. Il a, de plus, décidé de construire, à titre de première étape, la partie de la nouvelle ligne directe Aix-Gemmenich-Tongres-Louvain, entre le tunnel frontière de Gemmenich et Tongres. Des ouvertures faites au gouvernement prussien en vue d'une revision en c& sens de la convention de 1903, viennent d'être accueillie». M. Van de Vyvere a décidé de construire dès maintenant la ligne nouvelle. Pour la doublement de la ligne de la Vesdre, l'avant-projet élaboré par M. Van Bogaert ne œmprend que le tronçon de Chênée à Welkenraedt. Les courbes minimums sont de 1,300 mètres, permettant d'autoriser en toute sécurité une vitesse de marche de 140 kilomètres à l'heure. Les inclinaisons ne dépassent pas 7 millimètres, sauf aux abords de Ver-viers où il existe, dans la direction de Weilkenraiedt, une rampe de 8 millimètres sur une longueur de 4,000 mètres. D'ayant-projet prévoit des raccordements entre l'ancienne et la nouvelle ligne à Chênée, à Verviers et à Welkenraedt. La dépense totalq est estimée à 26 ou 27 millions pour les 31 kilomètres que oomporte le tronçon à dédoubler. L étude à laquelle l'administration vient de se livrer, comportait en même temps un nouvel aménagement de la gare de Liége-Guillemins, mais le comité de direction des chemins de fer a été unanimement d'avis, que cette question pouvait être ajournée, la transformation définitive de cette station ne pouvant avoir lieu avant la mise en exploitation de la nouvelle ligne de Kinkempois à Fexhe-le-Haut-Clocher qui doit permettre de débarrasser cette station de la circulation des trains de marchandises. Le comité ayant signalé tout l'intérêt qu'il y aurait à diminuer les rampes de 7,22 m/m. et de 8 m/m. qui sont prévues sur Une partie du tracé et qui obligeront à limiter la charge des trains entre Liège et Welkenraedt, M. l'ingénieur Van Bogaert a fait remarquer qu'il s'était attaché à réduire autant que possible les in-> clinaisons. Il existe entre les stations d8 Chênée et de Welkenraedt, distantes de 29,5 kilomètres, une dénivellation de 175 mètres et la rampe moyenne est donc de 6 millimètres. Mais il y a, pour le passage à Verviers, un point obligé qui est la gare de contact avec l'ancienne ligne.. Entre ce point et Welkenraedt, il n'est pas possible, à cause de la configuratie>n du terrain, de développer — à moins de dépenses excessives — le tracé de façon à abaisser le taux de la rampe. Le comité a néanmoins décidé de revérifier les moyens de réduire ces inclinaisons et de mettre en parallèle les dépenses à faire, éventuellement, avec les économies qu'on pourrait escompter sur les frais d'exploitation. Les études effectuées sur le pam>a?s de la ligne nouvelle de Louvain à <!e-n-menich sont très avancées. Pour la section de Louvain à Tongres, on disposo de tous les éléments pour dresser le projet définitif. Pour la section de Tongres à Gemmenich, un tracé général a éré étudié et l'on a procédé à des sondages à l'emplacement de divers tunnels. Il reste à faire des études ï.or le terrain.U est probable que, à l'exemple de ce qui s'est fait sur la ligne du Luxembourg, l'exécution des travaux des deux nouvelles lignes fera l'objet d'une concession de construction à autoriser par la loi et à attribuer par voie d'adjudication publique." La Gazette, commentant ces vastes projets, -écrit : « On n'y va pas de main morte, aux chemins de fer. Les embarras actuels donnent à l'administration une force nouvelle pour réclamer des travaux considérables ». Et notre confrère ajoutes.: « Résumons cependant. La semaine dernière, on annonçait avec Bérénité la construction d'une ligne nouvelle entre Bruxelles et Arlon — rien que ça. Dont coût, _ 125 millions, qui en deviendront certainement 150 au minimum. » On nous propose aujourd'hui une dé« pense totale d'environ deux cents millions.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Flandre libérale gehört zu der Kategorie Culturele bladen, veröffentlicht in Gand von 1874 bis 1974.

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