La Flandre libérale

2104 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 31 Mai. La Flandre libérale. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kh0dv1ff24/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

40" innée — Dimanche 3) Eai S854 QUOTIDIEN. -10 CENT. R. 15! — Dinianelis 31 lai 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. I mois. i mol». S aa. 'BELGIQUE ! Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE j Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna au huraau du Journal et dans fous las bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND abonnements et annonces ! j — RÉDACTION --Téléphone 32 I Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an irareae & fonrnal. _ Pour îe reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Les Elections du 24 mai et la B. P. I Les journaux nous ont appris avec quel B enthousiasme le Limbourg a célébré le ■ triomphe électoral de MM. Neven el I Dans cette province, où l'atmosphère ■politique était, il y a quelques jours en- ■ core, si morne, où l'on respirait diffici-^■lement, où régnaient l'oppression ©t la B méfiance, où tout espoir semb lait vain, |H- voici que le ciel s'est tout à coup rem-jHpli de rayons lumineux, que les fronts se ■sont relevés, que tout chante la joie de {H la délivrance. C'est une résurrection à ■laquelle on assiste surpris et charmé, et ■que l'on salue avec une réelle émotion. *** En songeant à ce brillant réveil d'une j^Brégion que nous croyions perdue pour un ■temps infini, nous nous sommes rappelé ^■l'heure que nous avions passée dimanche .^■soir dans la foule qui attendait devant la .^■Brasserie flamande les résultats des élec-jHtions.S II n'y faisait pas gai. Un vent glacial t^B soufflait. Et les propos qui s'échangeaient Bparmi les curieux n'étaient pas précisé-ïHment de nature à réchauffer les cœurs. H On n'entendait que des paroles découra-iMgeantes, dont la rareté et l'insignifiance ■des nouvelles augmentaient encore l'amer-Btume.H — Encore rien de Neven? — Non. — ■Mauvais signe. Rien à espérer d'ailleurs cette province. I — Et Gand 1 — Rien non plus. Sans ^■doute un siège perdu pour les socialistes. V — Et Alost? — On dit que Rens est ^■par terre. I — Et Branquart? — On vient d'affi-^■clier qu'il est réélu, mais il paraît que ■c'est à la place de Boël. I Et l'on jetait le manchei après la co-■jpiée, «t l'on daubait sur le régime et ■ sur la représentation proportionnelle et B stria corruption et sur l'avachissement ■in corps électoral. ■ SoujdaâuJ ril y euit une explosion! de Hoie: Neven élu. Puis on sut qu'à ■fond les anticléricaux maintenaient ■brillamment leurs positions, que M. Boël ■l'emportait à Soignies, qu'à Liège les ■libéraux avaient fait un grand pas en j^Bivant. On mit en doute l'échec de M. ,H^''ns. Enfin, vers 8 heures, on acclama i^B'élection de M. Peton. 'H Qui donc tantôt disait tout perdu'? I Contrairement à tous les précédents, Ie Paient les dernières nouvelles qui ^■étaient les bonnes et les chiffres officiels !^WU lendemain devaient singulièrement en i^BM<:®tuer l'importance. I *** Des propos pessimistes de ce jour 'de ■victoire, un surtout, qui revint souvent, ^■nous resté. C'est celui qui faisait ^■w- la R. p. le bouc émissaire — ne faut-il ■Pas dire la chèvre ? — de tous nos déboi-électoraux. Et, pendant que les doc-^■tcats ©n politique compulsaient les résul-additionnaient dés chiffres, com-^■P'iraient, il nous parut intéressant de ■c eroher a nous rendre compte de ce Hqu aura't donné le suffrage majoritaire. H Dans la Flandre Orientale et dans la ^■Province de Limbourg, c'eût été au pre-^■tuer tour l'élimination complète de tout ^■ljeral, socialiste, daensiste, opposant j^B^deonque : la mort sans phrases, soit, ■ ™dm,)ins. neuf libéraux, 2 socialistes et 'ar contre à Charleroi, en ce même ^■Pfemier tour, il y aurait eu 11 socialistes jl ij !''U ^ libéraux et 3 catholi- >';fl, ');ins k°Us les autres arrondissements œ Provinces de Liège et du Hainaut, il Mourait eu lieu à ballottage. En admet- Il tif ^Ue ^0U,r Ce aocon<^ scrutin, les par-I dussent mis d'accord pour se ral->9 1 a <;e''e des listes libérale ou socialiste ■lu a^rai^ au premier tour recueilli le ■ét'S f V°'X' ^ 1U® ce mot d'ordre eût 'suffisamment suivi, Mons aurait eu ^■béi' ? soclalistes) au lieu de 4, plus 1 li-^Itaiiv 6t 2 catiloliqiles ; Tournai, 6 libé-a.U lleu de 2, plus 1 socialiste et ri ° lqU6S ' ®°'&n'es' 4 socialistes, au j^Bfl P^us 1 libéral et 1 catholique; HcU 'n' ° socialistes au lieu d'un élu de ^■etTîV tra's Partis' sc>ifc 14 socialistes !flj ,1 eraux> au lieu de 8 socialistes, ■ praiùc et 7 catholiques. fllin ^g0 _ aurait donné 13 socialistes, au ,6' ^US ® libéraux et 4 catholiques ; B] 5 s°cialistes, au lieu de 2, plus ''■listes ' 6r 2 ; Huy, 4 socia- îi^Bsoit 9oaU .. 2> Plus 2 catholiques, 'j^Btes " ^allâtes, au lieu de 10 socialis- ■ Au t t e1ra'Ux ® catholiques. J^Mfetcs V/U ll6U de 20 libéraux, 26 so-Jj^Bquatre ù ,aensiste et 4»1 catholiques, les ■ciaiist .'r°V|Vlc|e8 auraient donc élu 47 &o-5' f' il'éi'aux et 35 catholiques. Cela faisait pour l'opposition un gain de 8 sièges1 au lieu de 2 et il n'y avait plus de majorité. C'est ce que voient les yeux majori-i taires. *** Voici maintenant ce qu'ils ne voient pas. Pour arriver à ce résultat, il aurait fallu qu'à Tournai, 8,844 voix socialistes se joignissent aux 35,978 de la liste libérale et se portassent sur les six noms de cette liste; et qu'à Verviers, 11,883 et à Thuin-Chimay, 10,225 voix libérales vinssent au secours de toute la liste socialiste. Et nous calculons comme si à Mons, à Soignies, à Liège, à Huy, où 'es socialistes avaient au premier tour la majorité relative, un ralliement suffisant à la liste socialiste se fût fait à coup sûr. Mais quel est l'homme un peu au courant de ces questions et ayant vécu ''èpo que où florissaient les scrutins majoritaires et les ballottages, qui oserait garantir, tant du côté socialiste que du côté libéral, quel les masses électorales, celles surtout qui ne sont pas embrigadée® dans des associations politiques, eussent suivi de tels mots d:'ordre 1 Or, que la tactique du ralliement quand même à la liste d'opposition échouât dans un seul des scrutins de ballottage, c'était la majorité cléricale maintenue, et, sauf peut-être pour Tournai, tous les candidats libéraux éliminés, non seulement de la Flandre orientale et du Limbourg, mais aussi des provinces de Liège et de Hainaut, — et des parlementaires de tout premier ord're enlevés à la vie publique où ils rendent au pays de si éminents service®. *** Croit-on qu'à 'éteindre ainsi tout espoir de relèvement dan» les provinces flamandes, si fermement en) marche aujourd'hui verg la délivrance finale, on eût servi lei progrès? Et c'roit-on qu'en ne laissant en présence des forces cléricales dans les provinces wallonnes que les seules foirces socialistes, on eût enrayé la réaction cléricale?Mais, nous irépondra'-ï-on, eït revenant aux arrondissements d'antan, on eût peut-être conservé par-ci par-là une oaisis libérale. Peut être, mais combien1 aléatoire I Ou bien des ententes eussent pu se produire afin d'assurer aux libéraux et aux socialistes leur part légitime d'e représentation. Au prix de quels marchandages ! Par contré, la R. P. a permis à tous les partis d'affirmer leur idéal et de marcher au combat drapeau déployé. Qu'om l'améliore donc de manière à assurer à tous les partis une représentation réellement proportionnelle1 à leur force, et qu'on desse de lui iwiputer des méfaits dont elle n'est coupable, en rien. A. S. Echos & Nouvelles «»»■ -n- La retraite do llentmant-ginéral le Bonhsme Le lieutenant général de Bonhome n'aurait pas manifesté l'intention de prendre sa retraite avant les grandtes manœuvres. S'il faut en croire 1' '"Etoile belge, c'est le cabinet du ministre de 'a guerre qui l'aurait informé qu'il était autorisé à prendre sa retraite dès la fin de juin, quoique sa carrière miilitaire doive prendlre fin en septembre seulement.Les abonnements de ehemtn de fer Slous ce titre l'organe de la Société générale des voyageurs de commerce de Belgique, " Le Voyageur s'occupe de la prochaine augmentation dùi prix des abonnements de chemin dé fer. S'il est exact que l'augmentation serait de 20 %, les abonnements coûteraient 450 francs en 3me, et 786 francs en 2me classe. " Le Voyageur " se propose donc de créer, en signe de protestation, un mouvement parmi les voyageurs de commerce, membres de lai Société générale ou non, pour que, le cas échéant, ils s'engagent à ne plus prendre d'abonnement en deuxième classe. Si le conseil était suivi par dix mille abonnés, il en résulterait pour l'administration des chemins de fer, une diminution de recettes de 2 millions 50,000 francs, an lieu d'un supplément de 1,310,000 francs, soit une différence en moins de 8,360,000 francs. Quelques milliers die signatures feront certainement fléchir les bureaux du ministère et pourraient bien faire obtenir pour les voyageurs de commerce un régime de faveur dont bénéficieraient alors également les abonnés de troisième classa i #*# Deux ehœars sennatlonnsls Notre correspondant ostendais nous écrit : " Nous venons d'assister à la répétition finale des dèux chœurs sensationnels qui seront 'exécutés dimanche prochain au Kursaal par 'es élèves de l'Académie de musique dirigée par M. Léon Rins-kopf. L'un, "Les Enfants de Bethléem", est l'œuvre de G. Pierné pour la musique, paroles de Nigond. Cette cantate est un "mystère" très original, entrecoupé de récitatifs mélodramatiques. Mlle Olaessens prête son concours de soliste déjà favorablement apprécié un peu partout. L'autre chœur est "Kinder-vreugd", de Baccaert pour les paroles et de Paul Gilson pour la musique, qui n'a, cette fois-ci, rien de décousu dans ses procédés musicaux; l'on sait également que Baccaeït est uni admirateur de E. Hiel dont il tâche d'atteindre les belles harmonies imitatrices. La fête de dimanche amènera au Kursaal les amateurs de musique franco-flamande. " *** Mlem, meilleur marehé La "Belgique militaire" fait sienine cas réflexions d'une revue française: "■Avez-vous remarqué qu'on a. beau simplifier la tenue des officiers, on ne simplifie jamais leurs dépenses? " Il y a une vingtaine d'années, lorsqu'on supprima le dolman, les officiers se réjouirent en pensant que la nouvelle tunique, exempte de passementeries, serait moins goûteuse. Il n'en fut rien et le prix du dolman demeura celui de 'a tunique. Tout récemment, lorsqu'on nous donna la vareuse bleue, nous pensâmes réaliser cette fois une sérieuse économie. Nouvelle erreur. La vareuse nouvelle ne put s'établir à moins de 65 ou 70 francs ( et pas chez les grands tailleurs). " Et cependant, si nous ouvrons au hasard quelques catalogues des grands magasins, nous trouvons quelques éléments de comparaison qu'il faut noter (nous ne; citons pas la maison qui n'a pas beisoin de notre réclame...) : " Costume complet cycliste1 en draperie anglaise haute nouveauté: 35 francs. " Costume complet touriste en chieviote d'Ecosse, haute nouveauté : 45 francs. " Costume complet touristei en drap d'Ecosse imperméabilisé: 49 francs. Costume complet touriste en draperie anglaise haute nouveauté : 5$ francs. " Costuma complet touriste, en draperie anglaisse haute nouveauté : 58- francs. " Nous avoas pris, dans chaque maison, le prix le plus élevé. " Il existe donc bien un impôt sur le costume militairei et nous le payons à nos tailleurs. Vous verrez aue le jour où l'on nous donnera une vareuse d'été1 en toile d'emballage, nous la payerons encore Mi moins deux louis !... " Que cela est vrai aussi en Belgique, conclut la "Belgique militaire". Dn musée do folklore ardennals i - ■ ■—■ Florenville vient de voir s"ouvrir un musée du folklore ardennais qui comblera une regrettable lacune. Un peu partout ' à l'étranger se fondent des musées régio-— le premier fut celui de Provence cTéé à Arles par Mistral, _— mais juB-qu'ici .rien de pareil n'avait été tenté chez noua , . , Le comité "e Florenville-Vîllegiature a donc voulu, +ant qu'il en était temps encore, sauver de '-oubli ce qui constitue le côté intime de la vie! rustique d'e l'Ar-denne, ses coutumes, ses traditions, ses vieux meubles, ses loutils et ses costumes. Trois places sont déjà aménagées dans la vieille auberge Hussoni. Dans la cour seront en outre reconstitués un atelier de sabotier, une maison de potier d'Izel et une hutte de bûcherons de Muno. Une bibliothèque complétera cet intéressant ensemble. *** Jeux de prlnee hé comte d'Haussonville continue, dan3 la "JtJevue des Deux Mondes", ses remarquables études sur Mme de Staël et Necker d'après leur correspondance. Ung lettre du 27 mars 1804 contient une anecdote bien amusante. Après un séjour à Weimar qui l'avait enchantée, Mme de Staël venait d'arriver à Berlin où elle avait été aussitôt invitée à la cour. "Je jouissais en paix, écrit-elle, de mes succès ici, lorsque Bric-kmann, qui est excellent pour moi, entie dans ma chambre tout pâle et me dit : " Albertine a donné, au bal, un soufflet au prince royal et le Roi et la Reine, l'ayant apr pris, disent que C'est là l'éducation que les républicains donnent à leurs enfants ! " Mon premier mouvement a été celui d'une véritable douleur : le Roi et la Reine sont si bons, si simples, si aimables que l'idée de leur avoir déplu' me perçait 1e cœur. J'ai fait venir Albertine, qui est convenue qu'elfe avait donné un soufflet (mais elle ne savait pas à qui) et dbnt le chagrin me faisait vraiment pitié. " Mme de Staël écrivit au précepteur du prince une lettre1 oui contenta les souverains : ils eurent la bonté de faire dire à la) mère qu'ils étaient désolés qn'on lui eût appris un petit incident si naturel parmi les enfants, et. Albertine fut invitée de nouveau à la fête suivante. On se demande quel grief le prince royal avait bien pu donner à la jeune étrangère et si l'éducation royale ne s'était pas montrée en défaut comme la ré publicaine. Mais après tout, les torts ne devaient pas être bien, graves : te futur Guillaume IV avait alors neuf ans, et la future Mme de Broglie en comptait sept à peine. > «»»-< — REVUE DE LA PRESSE Le S. U. en échec _____ Sous, ce titre, le "XXe Siècle" a publié un petit entrefilet où il déclare péremptoirement qu'il n'y a pas de courant dans le pays, en faveur du S. U. : " Dans quelques arrondissements seulement, écrit-il, la question du S. U. a été nettement posée par les .socialistes. A Mons et à Liège, les électeurs ont nettement répondu en donnant raison aux catholiques et aux libéraux contre tes socialistes. Ceux-ci ont même perdu des voix à Liège! Où donc, ailleurs, le S. U. a-t-il fait l'enjeu de la bataille? Nulle part." Le " XXe 'Siècle " " se trompe ", — soyons galants. Cai il doit bien savoir que, dans l'arrondissement de Gand, 'a question du S. U. a été nettement posée devant l'opinion publique : qu'il relise donc le manifeste de l'Association catholique, où on mettait' tes électeurs en demeure de choisir entre le vote plural et le S. U. On connaît le résultat : tes catholiques ont perdu des milliers de voix au profit des libéraux partisans du S. U. et de la R. P. intégrale. Permis après cela au "XXe Siècle" d'affirmer solennellement que 1e S1. U. n'a fait nulle part l'enjeu de la dernière bataille électorale : personne ne 1e croira, pas même ses lecteurs. Le fait brutal Répondant aux journaux cléricaux qui, à propos du sci'utin de dimanche dernier, essaient de triturer les chiffres, 1' "Etoile belge" écrit: " Les. chiffres de 1914 sont là, tout c,frais: ils nous permettent d'évaluer 'a forcei respective des partis dans la moitié du pays. Pour l'autre moitié, les chiffres les plus récents sont ceux de 1912. Ce sont ces chiffres-là, et non tes chiffres des élections précédentes, qu'il faut prendre pour calculer la force respective des partis dans tes provinces dont les députés n'étaient pas sortants dimanche passé. En tablant sur ces chiffres de 1912, nous faisons d'ailleurs lai part belle à nos adversaires, et pour deux motifs: le premier c'est qu'en 1912, de leur propre aveu, ils ont recueilli les suffrages des flottants, des modérés et même d'un certain nombre d'anticléricaux convaincus ; le second, c'est que 1e recul clérical qui s'est manifesté dimanche dans la moitié du pays se manifesterait sans nul doute aussi dans l'autro moitié, si elle devait voter maintenant. Les chiffres de 1912 sont donc favorables à nos adversaires. Et cependant, l'addition des chiffres de 1912'et de 1914 établit d'une manière certaine que te parti clérical n'a plus avec lui la majorité des électeurs. Les feuilles pieuses1 auront beau faire, elles ne parviendront pas à donner te change. Les cléricaux n'ont pas derrière eux la majorité du corps électoral, et ils ont la majorité dans les Chambres. Il y a un excédent de suffrages en faveur des partis d'opposition, et la droite a douze sièges de plus que la gauche. Tel est le fait brutal et incontestable qui domine la situation. Ces douze voix de majorité représentent six sièges indûment acquis grâce à une délimitation électorale contraire à l'équité et au principe de la représentation proportionnelle.Cette situation est une situation révolutionnaire."— >-•••-< L'Exposition l'ait décoratif anglais A. PARIS i—' Nous nous sommes promis de revenir sur cette très belle manifestation, à laquelle, il y a quelques jours, nous avons consacré un article sommaire. Nous avons dit que 1e catalogue de cette exposition a paru, dès l'ouverture, et qu'il donne tes meilleurs renseignements sur celle-ci. Ajoutons que tes articles préléminaires ont été traités par des spécialistes et qu'ainsi, pour chaque branche de l'art du, décor représenté en cette exposition, ouverte en ce moment, au pavillon de Marsan, au Louvre, on a des aperçus très originaux, extrêmement documentés. Us nous retracent la carrière des initiateurs du mouvement de rénovation en Angleterre, des arts décoratifs, sous l'impulsion et sous la haute influence de Morris. Les artistes célèbres qui ont consacré leur talent à renouveler le mobilier, la tenture, l'objet d'art destiné à embellir tes intérieurs de leur pays, sont / tous passés en revue en ces pages si attachantes. Nous avons dit que des spé- JK.% cialistes ont fourni ces notices; la principale est due à ce grand artiste Walter C'rane, celui qui, l'an dernier, à Gand, vint si souvent et y figura, en bonne place, aux fêtes d'art. La moindre ne fut pas celle qui, permanente, cette inoubliable exposition de la nation anglaise et de ses trésors d'art décoratif, fut si brillante ; nous nous en sommes occupés en son temps. Ce fut une grande vogue et l'on se souvient surtout de celte qui accueillit tes céramiques aux tons merveilleux (on se souvient de ce rouge sang de bœuf, qui fit sensation). Elle rendit ce compartiment de nos frères de l'Ouest populaire et des achats nombreux y furent faits. Ce sont les mêmes administrateurs que ceux de Gand qui sont actuellement à i'aris. Nous y avons retrouvé cet excellent et si obligeant M. Longden et, sous sa direction, cet ensemble! éclectique, plus pur encore que celui que nous connûmes ici (le côté commercial n'en ayant pu être exclu pour tant de raisons) a de sérieuses chances de mettre les Parisiens avisés en mal d'achats sensationnels. Une notice complète sur ce que contiennent ces jolis salons, aux aspects d'un goût exquis, n'est pas nécessaire. Il nous suffit de renvoyer 1e curieux aux pages éloquentes que Walter Crâne écrivit dans "Art et Décoration", publié à Paris, en mai, il y a quelques jours et qu'une belle illustration, variée et char mante, accompagne. Une introduction très instructive' de M. P. Verneuil, une critique bien pensée, du même, sur l'art contemporain en France, dans 1e domaine du décor, doivent être lues aussi, par tous ceux que les efforts du moment, chez tes hommes de goût, ne laissent pas indifférents. En signalant cette livraison d'une belle revue spéciale, très complète comme reproduction d'objets remarquables, nous avons voulu aussi appeler de nou\ fin l'attention de nos lecteurs, sur la grao L* réussite des tentatives de l'Angleterre pour conserver sa prééminence en art décoratif, pour sauvegarder, contre une invasion de formes assez barbares et lourdes venant de l'Est, dans le domaine des objets mobiliers, la, tradition remarquablement originale, vraiment aristocratique aussi, qu'elle avait inventée et que ses publications avaient vulgarisée. Nous disons tradition; il est certain que, malgré son apparente nouveauté, tout ce1 que nous vîmes de ces chercheurs éminents était basé sur le beau, le plus beau de cei que les anciens avaient produit. De là le quatroccentisme des Morris, de Burne-Jones, et nous terminons ces quelques réflexions sur un art modèle, sonnant clair de toute sa grâce et de toute sa. saveur primesautière, en insistant encore sur le bonheur que nous eûmes à pouvoir contempler, à l'aise, l'an dernier, en notre ville, un choix très complet dans l'œuvre de ces grands artistes. Us sont toujours délicats au possible et rien n'est plus charmant, par exemple, que la planche hors texte que publie la revue citée ; elle est due à cet exquis Anning Bell ; c'est tout dire. —— Longévité alcoolisme Un correspondant nous adress# l'intéressant article que voici, dont il a, nous dit-il, emprunté le® éléments aux "Annales antialcooliques", l'excellente revue que dirige avec talent 1e docteur Le-grain : " L'alcool raccourcit l'existence. C'est un fait connu d'e tous ceux qui ont étudié cette question. Pourtant des statistiques d'ensemble pouvaient être utiles pour le prouver. On en. doit surtout à des compagnies d'assurances-vies anglaises et américaines. Beaucoup de ces compagnies ont deux catégories d'assurés : tes sobres et les abstinents; la section généralei et la section "temperance", — ce dernier mot (anglais) veut dire abstinence, car en Angleterre on ne joue pas, comme chez nou-s, avec le mot élastique de tempérance >et quiconque est tempérant est celui qui a rompu toute attache avec les boissons contenant de l'alcool. Les abstinents bénéficient d'une réduction importante de prime parce que les tables des actuaires ont établi depuis de longues années que leur longévité dépasse de beaucoup celte des simples modérés.La "Sceptre Life Association" vient de publjer son dernier bilan. Sur 100 décès prévus dans la section générale, 79,69 ont été réalisés. Dans la séction abstinente, te pourcentage a baissé jusqu'à 42,86. La comparaison des bilans quinquennaux depuis 1984 est singulièrement probante. La voici : * (Section Section générale. abstinente.- 1884-88, . . . 79,00 56,41 1889-93. . . . 82,62 58,97 1894-98. . . . 79,30 54,42 1899-1903 . . . 76,97 52,53 1804-08. . . . 80,82 48,43 1909-13. . . . 77,84 45,72 La "Sceptre Life Association" est une compagnie qui recruta sa clientèle1 dans les classes aisées du peuple anglais. Par conséquent, la mortalité est déjà moindre dans la section générale qu'elle ne l'est, en moyenne, chea les hommes adultes de la Grande-Bretagne. Malgré cela, l'action favorable de l'abstinence se. fait remarquer sensiblement. Dans une autre compagnie: "Abstai-ners and General Insurance Cie", les résultats sont identiques : 42,2 % dans la section abstinente contre 59,9 % dans l'autre. Depuis 1906, il y a toujours eu de 3,7 à 16,7 % de différence entre 'es deux sections, au profit ,des abstinents. Enfin, voici une< dernière statistique publiée par la direction médicale de la "Security Mutual Insurance Cie" (compagnie américaine). La société a, en septembre 1900, constitué parmi ses assurés une classe spéciale d'abstinents, dans laquelle seuls furent admis: 1° ceux qui étaient abstinents d'une façon certaine depuis 5 ans avant leur admission; 2° ceux qui ont demandé expressément leur admission dans cette classe spéciale ; 3° ceux qui promirent d'être abstinents po*r toute leur vie. Le nombre des assurés ainsi rassemblés en 12 ans, entre 21 et 69 ans, atteignit 1,667 femmes et 23,058 hommes. De oes personnes moururent en tout 3 femmes et 77 hommes, tandis que les chiffres correspondants de 1a- mortalité générale atteignaient 15,74 pour tes premières et 224,04 pour les autres. Les décès survenus ont donc été 1e 1/5 et le 1/3 des décès prévus. Il est intérelssant de noter la nature des occupations des abstinents hommes. Sur les 6,754 assurés qui entrèrent à la formation du groupe spécialisé, il y avait 273 prêtres; 1,315 fermiers, 1,006 employés; 1e reste, 4,160, se répartissait entre diverses branches professionnelles.Nous pourrions encore dresser les statistiques d'une autre grande compagnie anglaise, la "United Kingd'om Temperance and General Provident Institution" ou de la compagnie allemande "Abstinenz, Levénsversicherungsverein" (Hambourg), fondée il y a quelques années, pour prouver cette vérité : la longévité indéniable dies abstinents. A celui qui conteste que l'abstinence totale des boissons alcooliques contribue à la santé et à la longévité, incombe te deVoir de montrer que de tels faits et de tels chiffres ne prouvent rien, ce qu'on n'a pas réussi à faire jusqu'ici. " NOTULES & Les idées morales de Paul Heyse Paul Heyse est mort en avril dernier, et, dès à présent, il est permis de 1e mettre au rang des meilleurs conteurs allemands. Chez nous, comme en France, il est bon parfois do relever 1e sérieux moral des écrivains d'outre-Rhin. Plus que jamais, en effet, les nôtres se rendent coupables envers nous par 1e mépris grossier, mais orné de fanfreluches et de rosserie spirituelle avec lequel ils parlent de la femme, par la légèreté insouciante avec laquelle ils traitent le cœur, l'amour, et surtout le mariage. Le sourire, ils l'ont toujours, et ce sourire contagieux amène l'irrespect des choses les plus sacrées, de celles sur lesquelles repose le bonheur réel de l'humanité, Paul Heyse, lui, avait un idéal moral et s'est chargé dans son œuvre de rappeler ce qui fait la grandeur et la sérénité du bonheur d'ici bas. " Toujours j'ai méprisé tes âmes basses et sans générosité ", disait Léopardi. C'est la déclaration nécessaire de tout artiste pur, habitué à vivre dans sa propre intimité, radieuse et éclairée, et ce fut celle de Heyse. Qu'importe l'homme en tant qu'homme ? U est nul absolument pour l'intelligence haute, car l'habit, le titre, les fonctions et l'âge, qui, pour 1e vulgaire, font sa valeur, pour elle, n'ont aucune espèce d'importance et même lo décrient si sa beauté morale ne constitue pas un capital aussi solide que celui de ses richesses, de ses chamarrures et de sa barbe blanche. Heyse ne considère aucune contingence, et il n'admet pas non plus qu'on se laisse mener par elles. Les événements doivent trouver l'homme inébranlable et tes préjugés, droit et fier. Le " Connais-toi et fais ton fait ", de Montaigne, pourrait lui servir de critère. Chacun a en lui-même son juge et son conseiller, et c'est devant lui seul qu'il s'agit de plier et de trouver grâce, et sa parole mystérieuse, dictée par la conscience, doit être sacrée. La conscience individuelle est pour Heyse l'arbitre souverain du bien et du mal. Comme Ibsen, il exige dans le mariago

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Flandre libérale gehört zu der Kategorie Culturele bladen, veröffentlicht in Gand von 1874 bis 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume