La Flandre libérale

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s.n. 1914, 03 Februar. La Flandre libérale. Konsultiert 24 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/1v5bc3tg2f/
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40* innée — Hardi 3 Février 19(4 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 34 — Hardi 3 Féïrier 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS I mois. S mois. f mol*. 1 sa. BELGIQUE ? Fr, 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 Oa l'abonna an bureau du journal et dans tous les bureaux da posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE OAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, G AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : -- RÉDACTION --Téléphone 3SÎ Téléphone 13 ANNONCES Femr la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. LA CURÉE 'Avant même que la chasse ait pris fin et que l'opposition ait succombé sous le nombre, le XXe Siècle sonne le hallali. — Victoire ! L'opposition parlemen- i taire est défaite. Qui a jamais pu se.leurrer? Elle est défaite, l'opposition, parce que la majorité est de seize voix, et que cette majorité est unie, sur cette question, dans une même ardeur d'étroit fanatisme et de surenchère cléricale. Même si î'ouinion publique avait violemment protesté, l'opposition n'aurait rien pu, finalement. Et le pouvoir exécutif n'aurait pas pu être prié d'intervenir plus utilement qu'aujourd'hui. Quand un mouvement d'enthousiasme connpp celui de 1911 aboutit à un échec électoral, il est impossible de le ressusciter, deux ans plus tard. Nous nous sommes donc bornés à des manifestations, nombreuses et dignes, de partisans.Evidemment, nous allons être vaincus — si l'on peut appeler cela une victoire cléricale. Le vote du projet . scolaire, ou plutôt du nouveau projet de propagande cléricale d'Etat, est une conséquence fatale de la défaite du 2 juin. Les cléricaux veulent avoir tous les fruits de leur victoire, même les plus dangereux pour la paix, l'ordre et le patriotisme. Bornons-nous à féliciter messieurs les flottants, tous ceux qui se croient quelquefois libéraux parce qu'ils ne vont pas à la messe, et qui ont accentué notre déroute électorale de 1912. Ils ont fait de jolie besogne. Ainsi donc, les cléricaux fanatiques, ivres de joie, s'apprêtent à la grande curée et, dès à présent, ils ne retiennent plus leurs cris de triomphe. Il y avait si longtemps qu'ils contenaient leur fureur sacrée, toute leur bile et tout leur fiel ! Depuis des mois, et des mois, ils se flagellaient chaque matin pour se rappeler la règle de silence >• et de patience qu'ils s'étaient donnée, par un mot d'ordre trop évidemment venu de haut. Ils avaient eu d'abord , la prétention de faire voter la. loi sco-^ laire avant les vacances. Ils durent y ; renoncer. Une session extraordinaire ne les conduisit qu'à un nouvel échec. Et naguère, ils furent impuissants en-j. core à contrarier l'opposition dans son t désir de ne point voir voter la loi avant le nouvel an. > Si c'est une victoire de la majorité, ! elle est chèrement acquise. Elle est iliie à une tactique qui fait des cent députés de droite autant de pantins ; Que l'on fait surgir d'une boîte au moment du vote, mais qui ne ressemblent même pas à des poupées perfec-' tionnées, puisque celles-ci, au moins* articulent_ vaguement quelques sons. ; Cette "victoire" des muets est une l admirable leçon de philosophie parlementaire. On la retiendra. Si c'est une défaite des anticléri-, ce que nous contestons, — attendu qu'on ne peut appeler bataille M exposé d'arguments devant un mur de plomb, — elle est extrêmement ho-norable pour l'opposition. Pendant de très longs mois, elle a tenu le gouvernement et la majorité en échec. Et le miracle, c'est qu'il n'y eut aucune obstruction systématique. Jamais le président de la Chambre ne put se plaindre d'une manoeuvre. Les nombreux discours prononcés à gauche fu-, rent toujours bourrés d'arguments et (l observations précises ; les innombra-I bles interventions furent toujours par-taitemeût fondées. Jamàis étude d'un I P^et de loi ne fut faite plus conscien-c,eusement ; jamais les tendances, les Moyens, le but, les dangers ne furent • m's plus clairement en lumière. On peut dire que l'effort parlementaire a (ie très beau, et l'opposition a droit ?ux, remercîments de la nation éclairée. voilà pourquoi, finalement, nous soyons que la bande de fanatiques 'l111 a repris le pouvoir et a leurré le ')ays, pourrait bien se mordre les pouces un jour; ^bat a éclairé bien p68 gens._ La curée à laquelle nous allons assister fera le reste. Aussi ne pourrions-nous conseiller ^sez vivement de prendre, dès à nré-^nt, toutes les mesures nécessaires ailn de montrer cette curée dans sa ?auté. Que d'écoles communales vont fre famées. Que d'incidents du genre t ce™ que nous signalions ici, l'autre l°Pr> en parlant de l'exemple que nous ' unent des paysans catholiques du j-pxembourg ! Que de chiffres budgé-taNs à mettre en relief !... p est évident que si le corps électo-ral s'est prononcé, grâce à la cor-™|tion, à la fraude et aux tripatouillas que le système électoral favorise, <;°!|re la politique du cartel, il ne s'est pas prononcé en faveur d'une politique d'agression cléricale et de fanatisme, un an après avoir condamné le projet Schollaert. Dé sorte, en fin de compte, que la prétendue "victoire" d'aujourd'hui est un simple abus de confiance commis grâce au blanc-seing que le gouvernement de M. de Broaueville a subtilisé au pays en juin 1912. Regardons le spectacle de la curée, et n'en laissons pas perdre un détail. LE DÉBAT SCOLAIRE Un ameadcmeat dangereux M. le ministre Poullet vient de déposer l'amendement suivant à l'article 25 de son projet de loi scolaire : " Lorsque des enfaàts,, dont l'habitation est éloignée des écoles de la commune à laquelle ils appartiennent^ dej meurent, au contraire, plus à proximité des écoles d'une localité voisine, la dé-putation permanente du conseil provincial pourra, après avoir entendu les conseils communaux intéressés ainsi qui l'inspection scolaire, décider que les dits enfants seront admis dans les écoles de cette localité, moyennant une indemnité à charge de la commune qui leur doit l'instruction. En cas de désaccord entre les communes intéressées, le montant de cette indemnité sera fixé par la députa-tion permanente du conseil provincial. Lorsque les deux communes ressortis-sent à des provinces différentes, il sera statué par le ministre des sciences et des arts." A première vue cet amendement sa justifie, car il permettrait aux enfans qui habitent loin duj centre de leur village de domicile, de fréquenter une école plus proche d'une localité voisine et de se conformer ainsi à la loi sur l'instruction obligatoire. Mais, — il y a un mais — à quelques rares exceptions près, la plupart des communes rurales n'ont qu'une seule école communale alors que les congrégations en ont établi dans tous les hameaux éloignés. Et qu'arrivera-t-il"? Les enfants qui habitent loin de l'école communale de leur village fréquenteront l'école libre adoptée ou subsidiée plus proche du hameau voisin de la commune limitrophe. Cet amendement est donc dirigé contre l'enseignement public. D'autre part, on se demande si la commune, dont certains enfants fréauentent l'école libre de la localité voisine sera obligé© de paver un minerval à la direction de la dite école? Ce serait un moyen détourné d'obliger les rares communes anticléricales des Flandres à subsidier l'enseignement libre! Comme on la voit, cet amendement constitue une preuve de plus que le pro jet Poullet n'est qu'un habile traquenard et contre l'école publique et contre les communes anticléricales. *Ar Jr L'école publique dans les hameaux éloignés La loi scolaire porte! — et le projet Poullet n'y déroge pas — qu'une commune satisfait au droit strict en créant ou en maintenant une seule école, quels que soient les besoins de sa population. Souvent une seule école — avec des classes spéciales de garçons et de filles suffit pour un village, mais dans les communes à territoire étendu, composées d'un centre et d'un ou de plusieurs hameaux éloignés, il faut au moins uno école dans chaque circonscription scolaire.En général, les communes se désintéressent de cette nécessité et les congrégations en ont profité pour créer dans chaque hameau une école de couvent. Dans ces circonstances on se demande où est la liberté des parents, domiciliés dan» ces hameaux, dans le choix de l'école communale 1 Elle est nulle • aussi, la gauche a déposé, avec infiniment de raison, l'amendement suivant: " II sera établi dans chaque commune, ' section ou hameau détaché, une école ' communale gardienne si un nombre de ' chefs de famille, ayant ensemble au ' moins vingt enfants âgés d© S à 6 ans, ' en réclament la création." Cet amendement a été défendu comme suit, par M. Oserav le dévoué député d'Arlon : " A Dochamps, il n'y a qu'une école adoptée et les pères de famille, vu l'éloi-gnument fie l'école communale qui est située à Lamormenil. c'est-à-dire à 5 kilomètres, sont, obligés d'envoyer leurs enfants à cette école adoptée contrairement à leurs désirs. Le contrat d'adop tion expirait en septembre 1913. Le conseil communal a maintenu ce contrat, malgré qu'il eût reçu; une pétition de vingt-cinq pères de famille ayant ensemble ^uarante-deux enfants. Ces pères de famille conduisirent alors leurs enfants à l'école communale de Lamormenil • mais l'instituteur ne put les recevoir, faute de locaux suffisants. Il y eut alors la grève scolaire et les parents s'adressèrent à M. Ici ministre des sciences et des arts. Les parents n'avant pas reçu de réponse, une question a été posée au Sénat. M. le ministre s'est borné à dire que l'affaire est en instruction. Cela remonte déjà au mois de décembre. Je renouvelle aujourd'hui la demande. Méprisera-t-on cette unanimité des pères de famille oui réclament la création d'une école communale ? Le 9 janvier, l'école adoptée s'est rouverte: les enfants y sont rentrés contraints et forcés. Voilà ce que la liberté du père de lu-mille devient dans le Luxembourg. Les parents ont alors adressé au. ministre un exposé expliquant la rentré» obligatoire de leurs enfants à l'éoole adoptée de Dochamps qu'ils déclarent insuffisante et possédant un personnel enseignant qui n'a aucune stabilité : en effet, voici le septième instituteur nue l'on connaît à Dochamps depuis 1884. Le parti clérical, dans le Luxembourg, s'applique avec acharnement à développer l'enseignement congréganiste. C'est ainsi qu'on y a nommé partout où c'était possible des religieuses aux fonctions d'institutrices communales. A Bastogne, on a remplacé des instituteurs laïcs de l'école adoptée par des instituteurs con-gréganistes.Tous les efforts du clergé tendent à ce but. Voici, à cet égard, un fait du plus haut intérêt "ue l'on m'a assuré être arrivé à Athus. L'an dernier, à cause de la surpopulation scolaire à l'école des filles, l'administration supérieure ordonna d'ouvrir une nouvelle classe. L'autorité communale prit immédiatement les mesures nécessaires, mais la construction ne s'élevant que lentement et l'autorité supérieure venant à la rescousse, r autorité ecclésiastique intervint, offrit une religieuse et un local pour parer à la situation, jusqu'à l'achèvement des nouvelles écoles. C'était fort aimable de la part de M. le curé, mais il y mit une condition ; c'était que la majorité des conseillers communaux s'engageât, par écrit, à nommer institutrice officielle une ou deux religieuses lorsque les nouvelles classes seraient créées. L'administration communale! libérale a refusé l'offre. J'ai voulu montrer par cet exemple à auels efforts se livrent le clergé et le parti clérical pour mettre l'enseignement public aux mains des congrégations." En ce qui concerne la situation scolaire da Dochamps. M. le ministre a répondu : L'affaire à laquelle vous faites allu. sion est à l'instruction. Ne pourriez-vous donc ajourner ce débat jusqu'à la discussion de mon budget? Nous soulignons la déclaration du ministre. Cette situation extra-légale dure depuis q uatre mois et elle est toujours à l'instruction! Voilà comment le ministre se moque de la liberté du père de famille qui désire pour ses enfants un enseignement public !. P. CNUDDE. Echos & Nouvelles 'A 'A * rK* Dérlntl! Le " XXme Siècle pour détruire l'effet des déplorables procédés de la Ligue anti maçonnique, a trouvé un dérivatif: " Les socialistes pratiquent l'espionnage en recueillant à domicile des signatures en faveur du S. U. C'est un moyen de s'assurer des opinions de ceux dont ils sollicitent les signatures ". Ça, c'est évident. Il est certain qu'ainsi on recueille au moins l'opinion des signataires sur le S. U. Mais, à ce compte-là, il faudrait s'abstenir de toute propagande à domicile, de quelle nature qu'elle soit. Or, les religieux de toute couleur ne se gênent pas pour quêter en faveur d'œuvres catholiques et pour promener des listes de souscription avec noms et adresses. C'est un exoellent moyen, aussi, de s'assurer des opinions de ceux qu'ils visitent. Les catholiques entendent-ils transformer en délit toute visite, dans un but intéressé, à une personne que l'on ne connaît pas personnellement? Us n'auraient garde ; ils perdraient un de leurs plus sûrs moyens d'investigation. Le saeeesssnr de M. Levle Le "Hn,ndelsblad" annonce que M. de Broqueville songerait à d'onner, comme succieisseuir à M. Levie, M. Van Cutsem, directeur général! cte la. trésorerie, un des fonctionnaires les plus remarquables de l'administration. Celui-ci. toutefois attendait, y»our entrer dans le cabinet, que la loi scolaire fût votée. 'S"*1'** La snetission de Léopsld II Dès quel sera définitivement réglée la succession die Léopold II, il ne manque, paraît-il, que l'acquiescement écrit de la princesse Clémentine en ce moment convalescente, un projet de loi approuvant la convention siéra déposé sur le bureau die la. Chambre. Maeterlinck i l'Index Le " Soir " avait demandé télégraphi-quement à Maurice Maeterlinck, actuellement à Nice, ce qu'il pensait de la mise à l'index de son œuvre. Voici sa réponse aussi lapidaire que narquoise et spirituelle:" Ignorais excellente nouvelle. Editeur sera ravi. Pour le reste, phénomène préhistorique sans importance. Cordialités ". sfc&s; Le camp de Beverloo Lee territoires nouveaux annexés à l'ancien domaine de la guerre, ont environ, 3S200 hectares. En dépiit des dernières extensions, l'on redonnait La nécessité d'e construire au nord du champ die tir appuyant sa gauche aux bois du Hoever Berger, sa droite au Kuttenbosch, .un nouveau camp où se trouveraient les stands. Dans lia partie nouvelle de l'immenseï domaine, on. trouve de nombreux bois, dunieis> marécage®, bruyères qui font un excellent terrain d'applications tactiques.Loirsque llef clamp de Hoever-Berger aura été construit dans un avenir plus ou moins ra£»r>roc)béi, Beverloo n'aura plus rien à envier aux principaux camp» allemands, français et russes et les futurs .contingents y manœuvreront avec la pillus grande facilité et le plu® grand fruit. .V, ,v, Essors fiégêslppe SImca Le « Club des Cent » qui s'est donné pour mission de rénover ia cuisine française, a donné au parc d'Armenonville un de ses dîners classiques. A la. fin du repas, une surprise était réservée aux convives. M. Louis Eorest, président dtv "Chili des Cent", qui est un gourmet doublé d"un fantaisiste, avait invité à sa table M. Paul Birault, l'inventeur d"Hégésippe Simon. Au Champagne, M. Louis Forest annonça à notre confrère que le "Club des Cent" allait inaugurer un buste de celui qui avait pris pour devise: "Les ténèbres disparaissent quand le soleil se lève". M. Paul Birault déclara qu'il serait très heureux d'apercevoir enfin, au moins en reproduction, les traits de ce>-lui que son imagination enfanta. Et très joyeusement, devant une assistance amusée, on couronna, un buste dû à la fantaisie du sculpteur Henri Béguin. Puis un ps eu do-ministre vanta, en un discours de circonstance, le mérite du statufié, tandis que quelques invités costumés, représentant la famille d'Hé-gésippe iSimon, écoutaient, l'air attendri. Célébration da centenaire de la « P*lx de G*nd », I Londres Les représentants des églises, des Universités, des écoles publiques, des corporations Civiques et des Chambres de commerce organisent une réunion importante, qui se tiendra, au Mansion House, de Londres, mercredi prochain, à 3 h. 30 de relevée, sous la présidence du lord mayor. Le premier ministre As-quith y prendre la parole, ainsi que le dùc de Teck, président d'honneur du comité, et l'archevêque de Canterbury. M. l'échevin De Bruyne représentera l'administration communale de Gand à cette importante solennité. Lelectoralisme aux chemins de fer Que le " Bien public " nous permette de lui faire un petit reproche: c'est de ne lira jamais les journaux catholiques de Bruxelles, sinon quand ils peuvent être de quelque utilité à sa polémique.j. ou quand ils nous sont désagréables. C'est ainsi qu'à propos du désarroi des chemins de fer, s'il a parcouru attentivement les colonnes de li " Gazette de Charleroi " ou du " Journal de Liège il ignore complètement tout ce que dit le "XXme Siècle". Nous avons eu beau nous évertuer à lui signaler ce que confesse le journal officieux bruxellois: le "Bien public" cette fois, a des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre. Au risque d'importuner notre confrère gantois, nous sommes donc bien obligés d'insister un peu. Il raille en effet avec infiniment d'esprit la trouvaille nouvelle des anticléricaux, selon lesquels le gâchis serait dû, pour une bonne part, aux curés Et le " Bien public " s'écrie avec grâce et légèreté : — Sachez aue les trains sont menés par des bedeaux, des sacristains, des enfants de chœur!..." Nous reconnaissons humblement que nous n'en sommes pas encore là, ce qui est bien regrettable pour la gloire de Notre Mère la Sainte Eglise. Car nous supposons que le "Bien public", en parfait orthodoxe, ne verrait pas d'inconvénient à ce qu'il en soit réellement ainsi. Non, ce que les curés, les moines, — et aussi les sacristains et les bedeaux —• conduisent depuis quelques années, ce ne sont pas les locomotives, ce sont les machinistes, les chauffeurs, tout le personnel. Une partie de ce personnel a consenti, par veulerie ou par goût du lucre, à se laisser embrigader dans des unions professionnelles, dirigées par des moines, sous la férule d'un B. P., ami intime de M. Helleputte. et dont on a parlé plu sieurs fois ici, déjà. Mais le reste, mais la majorité de ce personnel, refuse de se laisser museler. Conséquence : division nette des soixante-cinq mille hommes du réseau en deux clans, introduction de la politique et des mœurs électorales dans l'administration ; méfiance des uns vis-à-vis des autres ; jactance des domestiqués vis-à-vis des chefs qui ne peuvent punir sans se voir rabrouer, grâce à l'intervention d'un quelconque- petit vicaire : découragement et désaffection des autres • colère et désintéressement chez les chefs. Qui avoue, aui a noté les premiers inconvénients de l'intrusion des curés dans l'administration? Est-ce. un journal anticlérical 1 Mais non, cher confrère, c'est le "XXe Siècle"! Et le "XXe Siècle" ajoutait qu'il faut quelquefois avoir le courage de dire, la vérité à ses amis. Répondez au "XXe Siècle", cher confrère, répondez. Est-ce que cela vous gênerait?Dites-nous aussi ce que vous pensez, de l'institution des commissaires de surveillance, par M. Helleputte ? Et comment il se fait que le premier "commissaire" — nous avertissons notre confrère qu'on donne à ces fonctionnaires, au railway, un nom plus sonore, qu'on appliqua naguère à Brifaut — fut précisément Je meilleur agent électoral de M. Helleputte ? Et les haltes électorales ? Et les trains inutiles de la création desquels on prévient, avant l'administration, les députés cléricaux qui publient les lettres ministérielles dans les journaux locaux? Qu'est-ce nue tout cela, sinon de l'élec-toralisme, et du pire? GatMipes intégristes et... antres Vous n'êtes pas sans avoir entendu parler du catholicisme intégral : les catholiques intégraux, que leurs adversaires ''libéraux" accablent de l'épi-thète d'hypercatholiques, sont relativement très peu nombreux encore ; mais ils sont remuants, ils se démènent beaucoup; intransigeants, adversaires irréductibles de l'hérésie "modernisante", ennemis des concessions qu'impose souvent à la religion un opportunisme politique bien entendu, ralliés à l'idée de la subordination absolue de la société civile à l'Eglise, ils se proclament les soutiens les plus fidèles de la papauté ; il paraît même qu'ils sont secrètement encouragés, dans l'ardente campagne qu'ils mènent, par le Souverain-Pontife et son entourage ; plusieurs chefs intégristes sont d'ailleurs bien en cour à Eome. Quoique combattu systématiquement par la majorité de la gr&nde presse cléricale, quoique ne disposant que d'un petit nombre de journaux et de revues à faible tirage, le groupe des catholiques intégraux pourrait bien un jour devenir redoutable : en attendant, il fait beaucoup parler de lui, trop même, s'il faut en croire le Journal de Bruxelles, le Bien public et autres feuilles suspectes, parait-il (ce sont les intégristes qui le disent), de "libéralisme", c'est-à-dire de modernisme, c'est-à-dire d'hérésie. Qu'on se garde de croire toutefois qu'il y ait entre les catholiques intégraux et les catholiques libéraux des divergences essentielles, portant sur le dogme ou sur l'interprétation doctrinale : il n'y a entre eux aue des différences extérieures, formelles; car intégraux comme libéraux poursuivent au fend le même but : l'asservissement de l'élément civil à l'élément ecclésiasti que ; la suprématie de l'Eglise et du Pape. Seulement les intégraux sont francs, d'une franchise brutale même : ils affichent leurs idées avec ostentation, sans souci du qu'en dira-t-on ; ils mettent carrément "les pieds dans le plat"; les "libéraux", eux, sont plus pratiques, plus opportunistes, plus politiques, pour mieux dire, ils sont hypocrites: ils ont éprouvé qu'il est dangereux et maladroit de dévoiler parfois le fond de sa pensée : ils pratiquent l'art des réticences et des demi-aveux dont les Jésuites ont formulé les préceptes ; ils savent que si la parole est d'argent, le silence est d'or, en certaines circonstances. Ainsi, les catholiques intégraux sont "pleinement (nous citons la Correspondance catholique) pour un effort continuel en vue de ramener, le plus possible, la vie sociale sous l'influence légitime et bienfaisante de la papauté et, en général, de l'Eglise catholique". Voilà qui est.net : il faut que la société civile soit soumise à l'Eglise ; l'influence de la papauté est non seulement bienfaisante, elle est encore légitime : les intégristes prônent, en d'autres termes, la conception médiévale de la dépendance de l'Etat vis-à-vis de l'Eglise. Eh bien ! voilà ce que l'on ne trouvera jamais ou presque jamais dans les organes soi-disant "libéraux" qui ne pensent cependant pas autrement, au fond: formuler ouvertement, avec une telle précision un programme aussi_ catégorique, aussi délibérément réactionnaire, c'eët bien trop compromettant; les feuilles prétendument "libérales" veulent ménager toutes les susceptibilités, et surtout n'effaroucher aucun électeur; elles s'efforcent de dissimuler leur intransigeance foncière; les intégristes, eux, ne se soucient pas de ménager qui que ce soit ni de farder ce qu'ils croient être la vérité: ils ont la rude franchise d'un Alceste (qu'ils me pardonnent cette comparaison impie) ; mais comme Alceste, hélas ! ils n'essuyent que des rebuffades. Les "libéraux", au çontrairè, s'inspirent de l'exemple d'Orgon; plus malins, ils n'osent proclamer, claironner, comme le fait la» Correspondance catholique, leurs plus intimes convictions, leurs intentions les plus secrètes ; ils se gardent bien toutefois de desapprouver les prêtres ou les eveques qui, dans des manuels à l'usage des séminaristes — c'est-à-dire de ceux qui, plus tard, doivent former l'âme et le cœur des fidèles — enseignent les théories les plus subversives. Or, qui ne blâme pas, en l'occurrence, approuve.Dans son Cours d'apologétique chrétienne, Mgr Eutten, actuellement évê-que de Liège, a écrit: "Tous les pères de l'Eglise ont constamment enseigné que la fin de la société civile et son gouvernement doivent être subordonnés à l'Eglise, comme le corps l'est à l'âme". Quant à la liberté de conscience, Mgr Eutten, citant l'avis des papes Grégoire XVI et Pie IX, la déclare " une maxime absurde, erronée ou plutôt un délire ! " Ce n'est pas tout : dans un " questionnaire" — rédigé par un Jésuite, le P. Duvivier — annexé au manuel de Mgr Eutten, nous lisons: "Dites en quoi consistent les libertés modernes de conscience, de la presse, d'enseignement et d'association ; montrez que ces libertés sont fausses en principe, et exposez quelques-uns des effets désastreux, produits par ces libertés, pour les individus et pour la société ' '. Inutile de commenter, n'est-ce pas, ces extraits caractéristiques, qui sont absolument conformes, d'ailleurs, aux principes des intégristes : mais se trou-vera-t-il une feuille "catholique-libé-rale" qui ose aujourd'hui prendre sur soi d'approuver ou de blâmer ces énor-mités, ces théories véritablement anar-chiques? G-ageons qu'elles observeront toutes de Conrart le silence prudent ; au fond, toutes acquiescent à ces doctrines ; mais aucune n'en voudra convenir. Car s'il est arrivé jadis que le Bien public a comparé notre Constitution à une charretée d'ordures, et que le Courrier de Bruxelles a imprimé que c'est à tort que notre Pacte fondamental "consacre le principe mauvais de la liberté des opinions, contraire à la doctrine catholique", les journaux cléricaux d'aujourd'hui, tout en n'ayant pas varié dans le fond, s'abstiennent soigneusement de commettre de si déplorables lapsus calami : la crainte de l'électeur qui est pour eux le commencement de la sagesse, les a contraints à l'hypocrisie. Les intégristes, eux, du moins, ont le mérite de la franchise. Nous aimons mieux cela. P. H.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Flandre libérale gehört zu der Kategorie Culturele bladen, veröffentlicht in Gand von 1874 bis 1974.

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