La gazette

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s.n. 1918, 13 Dezember. La gazette. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/6q1sf2mw2q/
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AROIVrVEMEIVTS s POUR TOUT LE PAYS Pour l'année Fr. 24.00 » six mois » 12.00 » Irois mois » 6.50 Pour le mois de Décembre : 2 francs en plus Les anciens abonnés ont droit à une déduction de 4 francs sur l'abonnement d'un an ; de 2 francs sur l'abonnement do 6 mois — en compensation des quatre mois d'abonnement qui ne leur ont pas été servis en 1914. ANNONCES ORDINAIRES s 50 centimes la petite ligne. RECLAMES [Après les spectacles) : 2 francs la ligne. FAITS DIVERS (Corps du journU) : 3 francs la ligne. (Fin du journal) : 2 francs la ligne. NÉCROLOGIE : 2 francs la ligne. les annonces, s'adresser au service de la publici té REDACTION et ADMINISTRATION : 86, RUE DU MARjiIS, BRUXELLES. — Téléphone j ! b tel? ' aig HMSi Ne va-t-on pas nous débarrasser bientôt de ces crasseux, poisseux, infectieux, calamiteux marks que nous devons continuer à manipuler en dépit que nous en ayons, et qui deviennent de plus en plus délabrés et répugnants 1 On nous a assuré qu'on nous les reprendra , au prix auquel ils nous ont été imposés et que nous n'y perdrons rien. Cela ne peut faire de « doute; puisqu'il a plu à l'autorité allemande ; de leur attribuer, envers et contre tous, la valeur d'un franc vingt-cinq, il va de soi qu'elle devra les racheter au même prix, que ce sera une condition essentielle de la paix. Mais pourquoi tant tarder à les retirer de la circulation et à les remplacer par une monnaie décente 1 On nous offre en échange des bons du Tré- ; sor. Mais d'abord, pour acquérir ces bons du ( Trésor, il faut payer un quart de leur valeur en billets belges. En billets belges ! Où veut- . on que nous les prenions 1 Croit-on que la plu- ; part de ceux qui sont restés en Belgique, qui ont dû épuiser la majeure partie de leurs ressources, écorner leur capital pour vivre, n'ont ( pas dû se débarrasser, depuis longtemps, des billets belges qu'ils pouvaient posséder au début de la guerre 1 Va, du reste, pour les spéculateurs et les 1 trafiquants, pour ceux qui se sont enrichis pendant l'occupation, qui ont accumulé des marks pendant la guerre et qui en ont des ' liasses dans leurs tiroirs. Ceux-là pourront ; acheter des bons du Trésor. C'est un bon pla- ' cernent. Mais les autres? Ce n'est pas de bons du Trésor qu'ils ont ! besoin ! Ils n'ont pas les moyens d'attendre trois ans qu'on leur rembourse, en monnaie courante, le peu d'argent dont ils disposent, ( dont ils ont besoin pour vivre, qui représente ; leur petit fonds de roulement. C'est tout de < suite qu'ils demandent — et instamment — l'échange de ce sale papier. j Il y en a plus d'un, du reste, que la dépré- r ciation du mark atteint déjà. Ainsi, un de nos c amis devait envoyer cinq cents francs à une 1 parente, réfugiée en France, qui se trouve s Bans ressources. Il s'est adressé, pour les lui envoyer, à une banque française de Bruxelles. 1 Aux guichets de cette banque, on lui a dit < qu'on ne pouvait accepter de marks... Il avait, heureusement, des fonds déposés à la Société Générale avant la guerre et qu'il pouvait se faire rembourser en billets de cette Société. Mais les billets de la Société Générale même ne sont admis en France qu'avec urçe perte de dix pour cent. De sorte que pour envoyer les cinq cents francs demandés, il doit faire un chèque de cinq cent et cinquante francs, verser cinq cent cinquante francs à la banque française. ; Et puis, la situation crée un autre danger: c'est l'irruption en Belgique des marks de i Hollande et d'ailleurs. Nous entendions, hier, ; dans un tram, un soldat revenu du front, qui j s'étonnait : ( _— Comment ! les marks valent un franc ; vingt-cinq ici1? Si j'avais su, j'en aurais acheté à Paris, avant de revenir... J'aurais fait une bonne affaire ! , La combinaison a dû se présenter à l'esprit ] de bien des spéculateurs; et elle doit être dif- < ficile à empêcher . j Nous savons que la frontière de Hollande | est fermée à l'importation de cette marchan- 1 dise : mais si fermée et surveillée qu'elle soit, i l'infiltration doit se produire tout de même. l La frontière était bien plus sévèrement fer- i mée pendant l'occupation; il y avait le fil élec- i trique, il y avait les gardes allemandes. Tout de même, la contrebande marchait. On frau- i dait, on passait, malgré le danger d'électrocu- < tion, malgj»é les coups de fusil, malgré tout. ] Et il serait bien tVonnant que le profit à j réaliser n'excitât pas l'ingéniosité des pas- î Sfttirs qui peuvent, eux, placer leurs marks en ] bons du Trésor, en attendant le rembourse- i ment. A LA CHAMBRE SYNDICALE des Industries métallurgiques et des Constructions mécaniques Réunion hier à la .Bourse des industriels métallurgistes et des constructeurs de Bruxelles. La séance est ouverte à 10 h. sous la présidence de M. Legrand. Le président communique là l'assemblée les décisions du département des affaires économiques Il a été chargé de la direction d'un groupement d'industriels qui réunira toutes les demandes de matériel et produits, afin de les transmettre au ministère. La répartition se fera fl'après les stocks disponibles et selon les besoins les plus urgents. Les intéressés sont invités 'à faire parvenir leurs demandes là 'M. Legrand le plus rapidement possible; il doit en effet déposer sa liste, mardi malin, au département des Affaires économiques.Les démarches personnelles ne seront pas acceptées. De même, la liste de machines enlevées par les Allemands et les renseignements concernant le lieu de leur dépôt doivent parvenir au ministère par l'intermédiaire du groupement. M. Legrand fait remarquer qu'il ne s'adresse qu'aux industriels bruxellois. M Devis n'est pas d'avis que le système de réglementation soit favorable, tout au moins en ce qui concerne la répartition des produits se trouvant en Belgique. M Kobyn reprend la même idée et proteste contre les mesures restrictives prises par le département des Affaires économiques. « Nous comprenons ces mesures pour ce qui concerne les produits étrangers, dit-il, et encore. Nous devons lutter pour la liberté absolue du commerce et nous méfier de toute réglementation. Les industriels étrangers ne «ont pas unanimes d'ailleurs à ce sujet et l'Amérique montre dans toute cette affaire des idées plus larges que l'Angleterre. Même en Angleterre les industriels s'insurgent contre toute ntteinte £ leur liberté; et nous devrions nous mettre en rapport avec eux pour lutter contre les décisions du ministère. La création des vastes administrations dont on nous menace ne laisse pas de nous inquiéter. I.e favoritisme, la corruption, la lenteur ont toujours accompagné le fonctionnement des administrations. Il en sera de même ici. Une réglementation temporaire, mais très courte, est tolérable; mais dès 'à orésent, nous devons protester par principe, pour éviter les difficultés nombreuses que nous prévoyons. » -M. De Laet, parlant au nom des industriel anglais, dit qu'ils se refuseront à livrer leur marchandises >à un groupement. Les marchan dises ont été commandées pendant la guerr pour la plupart, et ce, aux risques et périls de industriels belges. Ceux-ci ont donc seuls l droit d'en recevoir. Parlant ensuite de la reprise du travail M. (ioldschmidt fait remarquer qu'à vouloi: împècher la reprise du travail sans que les in iustriels soient dans des situations égalemen avorables, on s'expose à tuer toute émulatior it à faire continuer un état transitoire de sta fnation. M. Legrand critique le gouvernement du Ha rre qui revient sans avoir rien fait, sans avoii 'ien prévu. Il expose ensuite la question de: salaires. Elle a été résolue à Gand, et il invit( ses collègues à adopter les mêmes mesures que eurs confrères gantois. Les voici : Les salaires de 1914 sont augmentés de 5( >. c., les ouvriers touchent fr. 0.15 d'indemnité le vie chère par heure. La semaine anglaise îst organisée. Les ouvriers travaillant le di-nanche bénéficient d'une augmentation de 10C ). c. Une augmentation de 50 p. c. est accordée ;alculée sur les nouveaux barèmes,aux ouvriers ravaillant des heures supplémentaires. Un murmure approbateur accueille l'exposé le la situation. Avant la fin de la séance, M. Robyn est incité à rédiger un vœu qui sera envoyé au mi-îistre des Affaires économiques. Ce document ;xpose les désirs de la presque totalité des membres présents. Il réclame la suppression de oute réglementation concernant la répartition les produits indigènes et de grandes atténua-ions en ce qui concerne celle des produits étrangers. Ensuite, afin d'éviter tout manque de fran-:hiso de la part du gouvernement, il réclame a communication des documents étrangers con-•ernant les décisions des gouvernements alliés, M. Legrand, qui désire être parfaitement ai; :ourant de la question avant d'expédier le vœu l qui de droit, demande la remise à huitaine le toute mesure définitive. En résumé, les industriels veulent line grande iberté d'action. Ils estiment que pendant la ;uerre, la réglementation n'a nullement empê-hé l'accaparement, au contraire, et que seule a libre concurrence est à même de rétablir la ituation normale. Les mesures restrictives ne peuvent que para-yser les énergies et faire durer longtemps en-ore une situation néfaste. Dans les boues de l'Yser II NIEUPORT Après un copieux déjeuner, car on mange idmirablement à La Panne, le commandant ^an Trooyen, du corps d'état-major, prend la lireotion de notre earava.no. C'est lui qui va îous piloter sur tout le front. Attaché au jrand quartier général depuis le début deî )pérations, il connaît admirablement toutes es routes qu'il a constamment parcourues depuis quatre ans. C'est le plus obligeant cice-*cne qui puisse se trouver; causeur charmanl ;t modeste,il nous narrera,sur le terrain, avec a plus grande simplicité, tous les épisodes de jette lutte gigantesque; il insistera chaque ois sur la valeur de nos soldats et sur l'impor-■ance des succès qu'ils ont remportés; il n'ou-)liera pas un détail, mais passera régulière-nent sous silence la part importante que l'é-at-major a prise dans la préparation des opérations et dans l'exploitation des succès ob -enus. Nous voici en route pour Nieuport. Noue iraversons Coxyde et Oostdunkerque, presse entièrement détruits par le feu de l'artil-erie, puis le bois triangulaire dont il ne reste dIus que quelques rares vestiges; et nous nom irrêtons au pont du Soupir, ainsi nommé or le devine que trop pourquoi. C'est sur ce ponl }ue devait passer la nuit tout le ravitaille nent de Nieuport; les Allemands l'avaient ad nirablement repéré et le tenaient constam nent sous le feu de leurs pièces de tous cali ares.Il fut détruit et reconstruit un très granc nombre de fois et, malgré toutes les difficul bés, les convois passaient toujours. De la jolie ville de Nieuport, il ne reste qu( ies pans de murs délabrés et des gabarits d< Façades déchiquetées; on dirait un vaste dé cor artistiquement sculpté. L'Hôtel de Villi a, péri avec sa bibliothèque et ses tableaux ries Halles il ne reste qu'un pignon qui si létache comme un gigantesque sphinx noi: sur l'incomparable ciel des Flandres ; plu; loin, un Christ tailladé indique l'emplace ment de l'église. Le cimetière qui l'entoure a également souf Fert du bombardement; des tombes de soldat sont éventrées par des obus. On a dû agrandi ce cimetière car beaucoup de nos braves re posent là, beaucoup de Français et d'Anglai également. Au début de l'occupation de Nieu port, quand on n'avait pas encore les tran chées et que les soldats devaient s'abrite dans les maisons, les pertes furent effrayan tes. Les hommes étaient tués partout dans le rues, dans les habitations, et certains régi ments furent relevés après trois mois comp tant huit cents hommes perdus. On nous montre encore les ruines de l'Ar senal et de la Tour des Templiers. Il fau qu'on nous les montre, car il n'y a plus moyei de s'orienter dans cette dévastation : les ha bitants de la ville eux-mêmes y renoncent Nous en voyons précisément un qui erre dan les ruines: il était revenu avec le secret espoi de retrouver l'une ou l'autre chose, un de se voisins lui ayant raconté qu'il avait retrouv sous les décombres une cassette contenant de bijoux. Mais lui est moins heureux : il ne par vient même pas à retrouver l'emplacement d sa maison Comme nous contemplons toute cette dee truction systématique, un cri de rage par de notre groupe : « Nom de D..., les saligauds ce qu'ils ont fait de notre belle Flandre ! » E au même moment un groupe de ceux auxquel cela s'adresse arrive là-bas : c'est une es couade de prisonniers qu'on emploie au d^ blaiement des rues. Ils travaillent bien l'aise et ont l'air de ne point vouloir se fati guer beaucoup. Comme quelqu'un en fait 1 remarque, le commandant réplique flegmati quement : « Oh ! ça ne fait rien, ils ne retour neront chez eux que quand ils auront tou rebâti. » C'est parfait, mais s'ils ne travail lent pas plus vite, ils devront nous envoye leurs enfants et leurs petits-enfants pour fini l'ouvrage. Voici un blockhaus en béton armé, on y li encore cette inscription : « Poste de secours » s Nous entrons dans l'abri souterrain et décou-5 vrons avec surprise que c'est une véritable - ambulance qu'on y a aménagée : table d'opé- * ration, salle de garde, pharmacie, tout est > réuni dans cet espace très restreint ; et on se représente ce que fut l'existence des médecins et des infirmiers qui vécurent là-dedans pen- ; dant quatre ans, presque constamment dans l'obscurité, les fils de l'éclairage électrique . étant fréquemment coupés. L Nous sortons de là l'âme angoissée, mais de . nouvelles émotions nous attendent encore. Tantôt on nous conduira dans les tranchées ; en attendant, nous faisons d'abord une courte halte sur la passerelle de l'écluse. Les deux i portes gisent dans le canal, démolies par le ■ bombardement ; plus loin, on voit les barrages successifs qu'on a rebâtis au fur et à mesure de leur destruction. Notre cicerone nous explique le mécanisme de l'inondation ; le plan en fut conçu au Grand Quartier général. L'idée première en revient au major Luj'teD. Les premières études terminées, on fit venir l'éclusier de Fur-nes qui connaissait à fond le système très compliqué de toutes les petites wateringues de la West-Flandre on construisit des barrages sur tous les petits « vaart », puis on profita de deux fortes marées pour ouvrir les vannes. Le 23 octobre, l'inondation avait atteint la cote maximum et les Allemands vaincus par l'eau durent évacuer un terrain précieux.Depuis lors, ils s'acharnèrent sur Nieuport, mais la tête de ^)ont que les Belges y avaient établie resta inébraniablement la fidèle gardienne extrême du front et tous les efforts furent vains. Les Français comprenant la grande importn-nce de cette position, vinrent après relever l'armée belge ; puis, le secteur fut occupé par les Anglais, jusqu'au jour où les Belges reprirent tout leur front. Ils y demeurèrent jusqu'au 14 octobre dernier, jour où fut déclenchée l'attaque victorieuse qui devait les conduire le 17 à Ostende. Nous reprenons notre pèlerinage le long de l'Yser canalisée ; au loin, on aperçoit les ruines de Westende et de Lombartzijde, anéantis ; de l'autre côté de l'eau, on voit les positions allemandes et nous voici aux tranchées belges. Dans la tranchée Le commandant nous invite à descendre ; nous sautons l'un après l'autre et arrivons au fond, un peu salis mais intacts. Suivent quelques conseils de prudence : il s'agit de ne pas perdre la tête de colonne, les tranchées formant un véritable labyrinthe. Notre pilote en connaît tous les méandres ; mais il faudrait de longues recherches pour retrouver le non initié qui s'y perdrait. Nous cheminons sur le caillebotis, petit plancher à claire-voie qui permet de marcher à pied sec dans les eaux , croupissantes. Cependant les soldats n'apprê-, <";er>t pas cet avantage à sa juste valeur car, en hiver, ils n'hésitaient jamais à brûler le , « caillebotis » pour se chauffer, au risque d'a-, voir les pieds mouillés. Mais la marche devient plus difficile, la colonne s'arrête : il faut escalader un éboule-, ment, puis un second, ensuite contourner un entonnoir d'obus; plus loin, il s'agit de traverser un réseau de fils arrachés et entremêlés et il faut qu'on s'entr'aide pour passer. Et nous sentons par quel enfer ont passé nos soldats. Ah ! vivre là-dedans sans jamais pouvoir regarder au-dessus du parapet ! Car là-bas^ de l'autre côté, à quarante mètres, on vous guette, au moindre geste, on vous décoche une balle. On ne peut circuler que la nuit, et encore il faut se £arer des fusées éclairantes. Dans le jour on dort, couché à terre, dans la.boue. Ajoutez à cela la pluie, la neige, l'obscurité, le ravitaillement difficile, l'évacuation des blessés, les réparations continuelles à effectuer aux sacs de terre qu'il faut constamment remplacer, le rétablissement des li-gnes téléphoniques arrachées, et avec cela le sifflement des balles, le hurlement des obus, et vous aurez un petit tableau de l'existence , du poilu dont la seule distraction est la chasse . aux rats et aux « totos », ces deux ennemis [ qui viennent s'ajouter à l'autre. Et puis les alertes, les incursions des Boches, les combats dans le noir, à coups de gre-s nades et de poignards, les cris de douleur des > blessés, le râle de ceux qui vont mourir. Voilà ! la vie de la tranchée. Ët cependant tous les > mois des volontaires se présentent pour tra-j verser l'eau en radeau a£*n de tenter la péril-, leuse expédition donfc on ramènera quelques ! prisonniers. ; Tout cela on ne peut se le représenter que . sur place j il faut être dans la tranchée pour évoquer et sentir ce grand drame. Qnand nous sortons de là, il fait nuit ; les 3 ruines de Nieuport sont baignées par le clair r de lune et prennent une grandeur tragique. - Reconstruira-t-on jamais cette cité? Il vau-3 drait peut-être mieux la conserver ainsi, afin . que ces ruines demeurent à travers les siècles - comme un témoignage de la destruction bar-r bare de notre pauvre pays. Nous devrions - tous y conduire nos enfants afin qu'ils n'ou-3 blient jamais... t VILLE 1 Le Conseil communal rte Bruxelles se réunira en séance publique lundi. A l'ordre du jour • Apure une proposition de M. Bôn, tendant à créer, 9 à l'hôtel de ville, un « Livre d'Or », dans lequel r figureront les noms des enfants de Bruxelles ' morls au champ d'honneur. Pourquoi pas la plaque commémorative dont s nous parlions hier? La vie reste vraiment trop chère. C'est ce . que pense aussi le Collège échevinal de la Ville t de Bruxelles, qui vient d'adresser au minisire , du Ravitaillement une note dans laquelle il ré- t clame une intervention gouvernemenlale éner- s pique, surtout en ce qui concerne les moyens de . transport. ï Le Grand Quartier Général de l'armée, - qui était venu s'établir à Bruxelles, va suivre i nos troupes d'occupation en Allemagne. 11 ira - vraisemblablement s'établir à Elberfeld. ' La question des loyers a fait l'objet d'un r examen de la commission spéciale de la Cham-r bre instituée à cet effet. Plusieurs des membres de cette commission sont d'avis qu'une inter-t vention de l'Etat dans le paiement des loyers s'impose. Y a-t-il tout de même, quelque chose de cha igé chcz M. Lebureau? M. Delacroix, ministre desrinances, a libéré les quantités de sucre et de miel nécessaires au ravitaillement de la population.1: ne reste plus, maintenant, qu'à les répartir. Sera-ce pour la quinzaine commençant lundi? Esperons-Ie. L'enquête faite par le département des Finances sur la question du sucre a, parait-il, étal, li ce qui suit. Il existe en magasin environ deux millions troi cent mille kilos de miel artiliciel — ce pro-dui1 ist fabriqué au moyen de sucre interverti — et h'lit millions de kilos de sucre, tandis que la consommation annuelle générale s'éléve à environ cent millions de kilos. Mais la campagne sucrièrc a commencé, et elle .le donnera, cette année, qu'une soixantaine de raillions de kilos; d'où dé/icit important, qui sera comblé en ne fournissant pas de sucre aux pâtissiers et chocolatiers, à moins qu'on ne puisse en importer d'outre-mer. ( ).i est passé le sucre manquant dans les stocks, soit plus de cent millions de kilos produi s par le pays et non distribués? Il a simplement été volé par les Allemands, de même que le produit, soi1, quelque soixante millions, de la taxe créée par "occupant « aux fins de co.nbler des déficits budgétaires ». Les industriels et les commerçants qui attendent impatiemment les progrès de la restauration économique font observer que tandis qu'il.; se morfondent, ils ont des concurrents qui font d'excellentes affaires. Ce sont ceux qui, au début de la guerre, ont précipitamment abandonné à son sort le terri-toire envahi et qui sont passés en Angleterre, en Hollande, en France ou ailleurs pour s'y mettrj en sûreté, et pour y continuer le cours de leurs industrie. OU a appris ici que bon nombre de ces francs-fileurs ont admirablement réussi dans leurs combinaisons, qu'ils ont gapené beaucoup d'argent, fait des fortunes, et qu'ils continuent — sans Cire contrariés par la réglementation dans les filets de laquelle vont être enveloppés ceux que l'amour du pays a retenus chez eux et que le spectre de la ruine menace de plus en plus. Les autres demandent si cela est bien juste et si ces habiles concurrents pourront bénéficier de l'avantage considérable qu'ils ont ainsi pris sur eux. Le nombre de Belges qui avaient cherché refuge en Angleterre, au moment rte l'invasion allemande, s'élevait à environ ISO,000. En vue de le.; rapatrier, un service de bateaux a été organisé entre Harwich et Anvers. Ainsi, chaque jour, près de 4,000 d'entre eux pourront de la sorte être ramenés dans la mère patrie. N >us somme? heureux d'apprendr s que M. Sj,verin, le droguiste, dont nous parlions hier, se trouve en ce moment chez des parents dans le midi de la France, où il se rétablit. La rue Impériale, à Schaerbeek, change de nom : elle s'appellera désormais rue Philippe Baucq, en souvenir du patriote fusillé par 1 envahisseur en même temps que miss Cavell. Sur la maison que M. Deschanel, président de la Chambre française, habita dans cette commune, rue de Brabant, sera placée une plaque commémora tive. Cela ne pouvait manquer : voici qu'on parle déjà d'une Exposition internationale pour Bruxelles, en 1923, et d'une exposition régionale, qui serait l'Exposition de la Victoire, à OsteiKle, en 1020, donc dans doux ans. Après tout, l'idée n'est pas mauvaise du tout. Vives sont les angoisses des ftimillesqui attendent, depuis la signature de i'armistice, le rapatriement des prisonniers belges qui se trouvent encore sur la rive droite du Rhin. Pas de nouvelles d'une quantité de ces malheureux qui ont vécu dans les camps de Soltau, i-.otzmir.den et autres enfc'rs. Sont-ils libérés? Où sont-ils? Commeïi't vivent-ils? Autant de questions que la situation troublée de cette maudite Germanie rfend plus inquiétantes. Avant 1 armistice, la correspondance arrivait encore, bien qu'irrégulièrement. Aujourd'hui, plus rien. Et l'ignorance absolue du sort des absents plonge d'innombrables personnes dans un profond désespoir. Elles demandent si on ne pourrait rien faire pour les rassurer un peu. Ce serait au moins aussi n -cessaire que d'aller au-devant des internés de Hollande sur le sort desquels on n'a jamais dû avoir d'inquiétudes. Mais hélas! le gouvernement a déjà tant de choses à faire dont il ne sort pas! Les grands centres wallons tels que Mons, Charleroi, Namur se plaignent de n'avoir pas assisté à des entrées de troupes belges victorieuses ccmme Bruges, Gand, Anvers, Bruxelles, Liège. On n'y a vu que des soldats isolés, ayant obtenu des congés de quel jues jours. Il est vrai qne l'armée anglaise et des détachements français et américains y sont arrivés et y ont été accueillis avec joie. Mais on y réclame la présence, du moins temporaire, de quelques détachements belges; on assure qu'elle apporterait à ces contrées qui ont tant souffert, un réconfort moral dont elles ont besoin. Le Commandement de la Sûreté Militaire nous communique l'avis suivant : De nombreuses personnes continuent à s'adresser au Commandant de la Sûrtîté militaire belge pour solliciter le rapatriement des Belges réfugiés en France, en Angleterre et en Hollande. Nous rappelons qu'en vertu d'un arrêté royal, los formalités de rapatriement sont effectuées par les Comités officiels institués par le ministre de l'Intérieur à Paris, Londres et La 'Haye. En conséquence, toutes les demandes de l'espèce doivent être adressées à ces Comités et non au Commandant de la Sûreté. Le Comité National vient d'adresser l'ordre de service suivant à tout son personnel. Beaucoup do monnaies et de billets étrangers, français, anglais, américains, commencent à circuler dans le pays. Nous prions les Comités régionaux et les Comités locaux de chercher à les rassembler en les échangeant contre des billets belges. Les avoirs étrangers autres que les marcs Be trouvant dans les caisses des Comités régionaux et des Comités locaux, seront centralisés par les Comités provinciaux qui ies échangeront contre des billets belges ; les Comités provinciaux remettront ces avoirs à la direction du Comité National, à Bruxelles, qui se chargera de les transférer & la «Banque Nationale. J Les agents du Comité National qui, contrairement à cette invitation, se déssaisiraient de ces valeurs étrangères au profit de tiers, s'exposent à des mesures de rigueur : plainte sera déposée contre ceux qui en feraient commerce. C'est une excellente mesure et elle devrait être suivie par toutes les administrations. Ces petits trafics n'ont que trop duré. La pénurie de monnaie notamment n'est très souvent due qu'à de combinaisons de l'espèce. L'histoire des couques recommence dans certaines écoles. Malgré les instructions formelles du Comité National, on Drive les enfants de leur couque en guise de punition. Cela s'est produit notamment cette semaine à l'école moyenne des filles, à Saint-Gilles, où de très nombreuses fillettes se sont vu priver de couques sous prétexte qu'elles n'avaient pas leur numéro. Notez que re numéro est un simple bout de carton que les enfants perdent évidemment au bout de quelques jours. Où diable passent les couques non distribuées? On serait curieux de savoir... Pas de jour que nous ne recevions de nos correspondants de province l'avis que des bombes ont éclaté entre les mains d'enfants — petits ou grands — qui s'amusaient à les manipuler. Ainsi, hier, on nous mandait de Warquignies que deux enfants ont été de la sorte tués, déchiquetés, et trois autres grièvement blessés. L'un d'eux avait joué à laper sur un obus avec une barre de fer. DeGrand-Leez on nous écrivait que deux jeunes gens, qui se divertissaient à briser quelques obus qu'ils avaient rappor.és chez eux, ont été mis en bouillie par un des projectiles qui avait fait explosion; d'Aiseau, qu'un gamin, encore, qui avait placé un obus dans un élau et s'occupait à le décharger, a eu le visage décharné jusqu'à l'os, la poitrine, les bras et le ventre déchiquetés, une main emportée, etc... Nous passons les détails et les noms des victimes. Il nou3 semble désormais assez superflu de rapporter ce genre d'accidents. On doit commenc er à savoir que les obus ne sont pas des joujoux, on doit avoir eu assez d'occasions de prévenir los enfants du danger de « jouer n avec des objets de ce genre. Une bonne nouvelle : A l'occasion du Nouvel An on nous promet une distribution supplémentaire de 500 grammes de graisse qui viendront s'ajouter au rationnement de la seconde quinzaine de décembre, lequel compose 300 grammes de graisse, 300 grammes de féculents et SO grammes de savon. D'autre part les prochaines ventes de sucre se feront vraisemblablement dans les magasins du Comité National ; on étudie en outre la possibilité d'organiser la vente de certaines denrées par l'entrem S 3 des commerçants, moyennant un contrôle très sévère. On nous demande où on pourrait se procurer les carnets de timbres de propagande que Y Association des Dames Françaises vend au profit de la Croix Rouge et dont nous avons parlé mardi. Nous l'ignorons. L'avis qui nous a été adressé à ce sujet, avec un échantillon des carnets, avait oublié d'en faire mention. Prière de réparer l'oubli. L'arrêté-loi sur l'alcool est en vigueur, il le dit lui-même, depuis sa publication. Et il est daté du 15 novembre. Cependant, uns quantité de magasins élalent encore des bouteilles de cognac et de spiritueux variés, de vins des plus liquoreux. Alors, quoi? L'arrèlé-loi doit-il être observé, ou ne le doit-il pas ? Est-ce sérieux ou est-ce une farce ? On voudrait savoir... D'autant plus que, depuis que l'alcool est interdit, une quantité de gens, qui n'en buvaient jamais, sont pris d'un goût intense pour l'apéritif et le chasse-café. L'attrait du fruit défendu. D'autant plus, aussi, que ce régime d'indécision favorise de petites spéculations que le législateur ne tenait probablement pas à encourager. Les femmes de Cologne ont d'autres sentiments qu'il y a quatre ans et demi, nous écrit un soldat belge, qui poursuit : Aujourd'hui, elles lancent, si on en croit la « Gazette de Cologne » elle-même, des regards souriants, voire des fleurs, aux soldats alliés. Mais en août 1914, quand on nous exhibait comme des bêtes curieuses, nous prisonniers belges faits à Namur, dans les rues de leur ville, elles se complaisaient, du haut des fenêtres et des balcons, du trottoir également, à cracher sur nous. J'en vis même une, d'une épingle à chapeau maniée comme un poignard, trouer la joue d'un de mes camarades. Et la foule l'applaudit avec enthousiasme!! Tout est bien changé. Tout est bien changé, en effet ; elles « ne crachent plus » sur les soldats belges, vraiment 1 N'est-il pas temps d'enlever les drapeaux, nous demande-t-on. Donnez-nous donc votre avis... Cruelle énigme ! aurait dit Paul Bourget. Nous ne pouvons pas bs laisser tlottcr éternellement, disent les uns, sinon, ils ne seront bien-tô plus que des loques décolorées, souillées, déchirées, qui n'ajouteront aucun lustre, aucune gaité à la physionomie de la ville. Nous aurons, du reste, assez d'autres occasions de les arborer, assez de fêtes royales ou nationales, de visites de souverains alliés, etc... Tâchons de les garder en bon état pour ces occasions-là, car au prix où restent les tissus, nous ne pourrons pas les renouveler souvent avant qu'il soit longtemps. — Vous avez raison !... — Allons donc, disent les autres, nous avons été privés pendant quatre ans du plaisir de les voir ! Laissons-les donc pour qu'ils nous réjouissent la vue encore quelque temps. S'ils déteignent un peu, il n'y aura pas de mal. Ce sont les plus vieux drapeaux qui sont les plu-beaux. Et puis n'avons-nous pas encore à tous moments des troupes alliées qui Iraversent la ville, n'avons-nous pas des délashements de soldats alliés qui y logent encore, et ne convient-il pas de lui garder, en leur honneur, le pe it air de fête que les drapeaux lui donnent toujours! — Vous n'avez pas tort ! Nous nous souvenons que nous les avons sortis, au moment de l'invasion, avec l'intention bien arrêtée de ne pas les retirer avant que nous eussions obtenu la victoire. Les Allemands nous les ont fait eniever; nous les avons remis dès qu'ils furent p irtis, même sans attendre leur départ. Eh bien t laissons-les j usqu'à la victoire complète, c'est-à-dire la paix, voulez-vous? — Heu ! heu ! ■ Autrefois, la Gazette a souvent émis l'opinioa qu'on laissait les drapeaux un peu trop longtemps aux façades, chez nous, une fois qu'on les y mettait. Mais c'était avant la guerre, aujourd'hui, elle hésite; osera-t-elle pourtant faire remarquer que si on ne se décide pas à les enlever maintenant, il n'y aura aucune raison de les enlever plus tard non plus et qu'il faudra les laisser jusqu'à complet délabrement ? i Le marché sur charrettes à bras du boulevard Anspach s'enrichit chaque jour d'un nouveau genre d'articles. Il y a trois jours, on vit la chicorée y faire son apparition ; le lendemain ce fut le poisson frais ; puis vint le poisson fumé ; hier, c'étaient les sardines â l'huile qu'on y offrait à fr. 2.50 la boîte, boîte de celles qui se rendaient, avant la guerre, de 60 à 70 centimes.C'est encore cher; mais ce n'est tout de même plus comme il y a trois mois, quand il fallait y aller de sa pièce de 10 à 12 francs pour obtenir la même marchandise L'ense'gaement secondaire a été heureu. sement complété, pendant la guerre, par la création de lycées pour jeunes filles. La commune de Schaerbeek a donné l'exemple. Le premier lycée, situé rue des Palais, 186, fut ouvert en septembre 1917. Il est divisé en une section d'humanités anciennes et une section d'humanités modernes. La première comprend actuellement la sixième et la cinquième année; elle prépare â toutes les études universitaires ; médecine, pharmacie, doctorat en sciences, philosophie, philologie, histoire. La deuxième comprend déjà la sixième, cinquième, quatrième et troisième année; celle-ci divisée en une section scientifique qui prépare aux études de docteur en sciences physiques et mathématiques et en une section commerciale et industrielle. Les programmes d'études ont comme base le programme des athénées royaux; ils comprennent en plus un cours de morale, de diction et des cours spéciaux pour la femme : travaux manuels, puériculture, soins à donner aux malades. Saint-Gilles et Mons ont ouvert des lycées également. Ce n'était pas seulement par le salut aux officiers allemands exigé des agents de police que le gouvernement occupant avait instauré à Bruxelles un «chapeau de Gessler». II y eut aussi une autre corvée, généralement ignorée," du public, imposée à notre police. Boulevard du Hainaut existe le magasin-dépôt d'un fabricant allemand de machines, Heinrich Lanz, de Mannheim. Or, le gouverneur militaire boche de Bruxelles exigea qu'un agent de police fût placé de faction devant ce magasin, aussi bien de nuit que de jour. Cela dura quatre ans ! Que pouvait-il donc bien y avoir dans ce dépôt I Plusieurs navires chargés de café du Brésil sont attendus On escompte même leur arrivée pour d ici à quelques jours, annonce-t-on d'Anvers. Nous allons donc recevoir, dans un avenir prochain, du café et du sucre ? 1 Joie ! Joie ! A quand le « cramique » ? L'obséquiosité inhérente à l'Allemand, quand il se sent le plus faible, se révèle bien dans ce trait que signale le correspondant de guerre du Malin, de Paris, trait qui met en lumière l'effort fait pour amadouer les vainqueurs : Ce qui est significatif, c'est « la cocarde aux couleurs françaises » qui orne, dans tel magasin d'Aix-la-Chapelle, la poitrine bariolée d'un aviateur allemand dressé dans son avion joujou, et c'est surtout la surabondance de soldats de plomb anglais et français qui occupent militairement les devantures. Significatif, certes. Mais les soldais de plomb anglais et français sont de vieilles con laissan-ces pour nous : on les a vendus à Bruxelles, pendant l'occupation même. Comment la « Co 11-mandantur » permettait-elle de les vendre? se demandera-t-on. Pour une raison bien s mple : ils étaient fabriqués en Allemagne, et il fallait favoriser le « beitit gommerce allémand ». Rappelez-vous l'histoire du m u ardie-, si outrageant pour l'Allemagne, tant vendu en rrance quelques années avant la guerre : on apprit que c'était une maison allemande qui le fabriquait Une nouvelle baisse des prix de la viande s'est produite, jeudi, au marché de Cureghem, et elle a été de 0.50 à 1 fr,.nc au kilo. Les bètes de tout premier choix n'ont pas dépassé le prix de 6 francs le kilo sur pied Mais il y a une ombre au tableau : contre £219 têtes de bétail offertes en vente la semaine précédente, il n'y en avait que 1907 celte fois. Et par conséquent, la baisse a peu de chance de se maintenir. Tout le monde va-t-il commencer à se plaindre? C'est etlrayant! Voici encore un mécontent : Je suis un fonctionnaire de la ville ; un humble fonctionnaire il est vrai, car je suis préposé au u Mestbak ». Autrefois, je faisais l'envie et l'admiration de mes concitoyens quand je conduisais du haut de mon char un fringant coursier. Dieu me pardonne! on m'avait même fait entrevoir que j'aurais pu conduire un jour un « auto ». Mais la guerre est survenue et on a remplacé les chevaux par des bœufs extrêmement cornus et flemmardeux. Maintenant, c'est moi et mes camarades qu'on met comme de vieux canassons entre les brancards d'une immonde charrette! Tout en aimant bien nos soldats, mon cœur saigne quand je vois passer devant moi un attelage militaire attelé de six chevaux pour traîner un camion pas plus gros quo mon ancienne charrette et je viens vous demander si par votre puissance vous ne pourriez pas demander qu'en nous prêtant quelques chevaux on me remplace un peu dans les brancards. (!) Votre respectueux, Un souvenir joyeux de la guerre, retrouvé ces jours-ci : les fameux vers que VAwi de l'Ordre, de Namur, publia le dimanche 29 novembre 191-t, en la première page rte son numéro 513, portant en exergue, pour que nul n'en ignorât. la notice : Publié sous le contrôle de l'Autorité allemande.Ils avaient de l'allure,ces vers; ils paraissaient fort innocents; l'autorité allemanrte n'y flaira rien de subversif ; «!!e n'en rsmarq'j; pss i'acras" tiche malodorant. Ce n'est qu'après la publication que l'Ami de l'Ordre consterné et sas amis découvrirent la chose. C'était bien un peu rabelaisien. Mais sela fit la joie des Belges pendant Vendredi 13 Décembre 1918 JLo numéro : DIX CEJSrTIJVrJE7S partout en Belgique. 48e année. - -JSTo^2f).

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La gazette gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1871 bis 1940.

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