La liberté

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s.n. 1918, 10 Dezember. La liberté. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/p843r0r061/
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mardi to DECEMBRE 191 & DIX CENTIMES LE NUMERO 1*r* ANNEE N° 22 alli». I util I i „mé | ^dresser toutes les lettres et communications à jyi, Joseph De Geynst Directeur de La Liberté Courte rue Neuve, 28, Anvers PL7BMOÏTÊ t S'adresser : Courte rue Neuve, â Anvers. LA LIBERTE ABONNEMENTS » ( Un an. . , fr. 12.00 Anvers s Six mois . , , 6.50 ( Trois mois , , 3.50 ( Un an. . . fr. 15.00 rs s» ■°°is • • • s.» { Trois mois , . 5.00 Etranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale : par trimestre fr. 9.00 Journal quotidien du soir ifournal admis par la censure Retour d'Allemagne ; impressions d'un soJdaî belge. — h L*afâiiude des Allemands» — Le Kaï-se!1 n'est pas oublié. S , Hier, dans le train Bruxelles-Anvers, î[e hasard nous a donné comme voisin jUH soldat belge qui revenait d'Allemagne. $£e « Lignard » avait fait partie des trouves d'occupation dans les environs d'Aix-!te-Chapelle. La longueur du trajet et ^(l'atmosphère de sympathie qui l'énvelop-îpait rendit le soldat assez loquace et lui ■donna confiance en ses compagnons de Soyage. . \ il parla et on l'ecouta avec intérêt : \_ j'ai passé quatre jours aux environs '"^'Aix-la-Chapelle, dans un village occupé ipar des troupes belges. J'ai logé, comme \jKjes camarades, chez l'habitant. La chance fn'avait plutôt été favorable et je n'ai pas m à me plaindre de l'accueil qui ma été ■ feit par les paysans aisés dont j'étais I « l'hôte ». Ce qui frappe tout d'abord le IfOldat belge, en territoire allemand, c'est M»obséquiosité des habitants. Croiriez-vous iÇtoïi n'est pas un passant qui ait oublié pe se découvrir devant moi ? Les habitants ■exagèrent même leur politesse, me sem-■ble-Wl et ils ne mettent pas beaucoup de I iignité dans leur attitude. Ils ne parais-1 lijfênt pas comprendre ce qu'il y a de pé-I Bible, pour ceux qui aiment leur pays, lïteas une occupation étrangère. Il y a leaas leur obséquiosité quelque chose qui Ibous choque. On souhaiterait parfois un I Mouvement de révolte individuelle, un sur-I Saut d'amour-propre froissé ou de dignité mm se rebiffe, enfin quelque chose qui l|0i£ l'indice d'un sentiment personnel. B. Quand nos musiques militaires jouent «La afecabançoime » les habitants s'approchent, ■Sccaient et se découvrent. Ils ne se livrent :M aucune manifestation bruyante; il y a, ig&sas leur attitude, comme de l'inconscience (■et de la résignation. Parfois il s'en trouve un qui cherche à attirer les sympathies des troupes d'oc-ipation. J'ai vu pour ma part un bonhomme îi, avec une conviction capable de donner change, se mit à crier après l'exécution une «Brabançonne» : België uber ailes !... Mentalité déconcertante dans la défaîte ! trange façon de ressentir les effets de-M'effondrement de la Patrie ! Quel contraste ■avec la dignité douloureuse qui caractéri-BsaiUes Belges pendant l'occupation du pays! H Et le soldat poursuivit ! [' — Les habitants se soumettent à toutes Bg.Cs prescriptions. I^ous leur demandons les Hormis de circulation délivrés par nos Keommandatures» et il nous les présentent Bavec une curieuse et déroutante, satisfaction. ■Pourun peu ils nous les montreraient avant ■qu'on ne les leur demande ! Ils ont fait la ■l'évolution mais ils paraissent de vrais mou-Htcns. Un jour on les oblige à rentrer à 3 meures de l'après-midi, ils obéissent sans banifester le moindre ennui ; le lendemain Cil prescrit que plus personne ne peut ise trouver sur la voie publique après 6 heures du soir et chacun regagne son pomicile sans attendre que l'heure indicée ait sonné. Ces révolutionnaires sont ides enfants remarquablement obéissants. Le soir, dans la maison où je logeais mes hôtes en vinrent à parler de l'Empereur dont le portrait était encore ap-pendu au mur de la salle à manger, à la place d'honneur. Et ce n'est pas sans étonnement que je les entendis exprimer des sympathies non dissimulées pour l'ex-Kaiser, Ils remarquèrent ma stupéfaction. Le père de famille me déclara ; L'Empereur n'a pas poussé à la guerre ; te sont les généraux qui sont cause de tout... Il n'impliquait cependant pas von Bindeubui'g dans sa réprobation du rôle joué par les généraux... Il continuait à admirer Hindenburg, Et mon hôte n'est Pas le seul qui parle ainsi. On a l'impression d'un désarroi des esprits devant une réalité dont on ne mesure pas encore la portée considérable et toutes les conséquences.Et le soldat ajouta : — Je parlai à mes hôtes des crimes de Louvain, de Dinant, d'Aerschot et de tant d autres lieux. Le père de famille m'objecta avec une conviction troublante ; — Ce sont des Bavarois qui les ont commis... ■ Ainsi les habitants de chacun des États de l'Empire reportent les uns sur les : autres les responsabilités- La mentalité ; générale ne s'est pas transformée encore et, au fond du caractère de chacun, l'on retrouve les qualités et les défauts d'une race dont on a dès l'enfance, exacerbé l'orgueil. A présent, chaque allemand fait retomber sur son voisin la cause de la situation présente. Et le soldat termina : — Il faut se méfier et prendre des précautions. On n'a pas encore tout à fait oublié le Kaiser et l'on ne brûle pas d'un amour ardent pour les « Arsols » c'est à dire pour les ouvriers, les soldats et le drapeau rouge Il en est beaucoup qui réclament le retour à la servitude impériale. Ce sont ceux qui trouvent que le désordre est pire que la guerre. .. Et le soldat belge, revenu d'Allemagne, sessa de raconter ses « souvenirs » car le train entrait en gare, lentement, fatigué des efforts qu'il avait faits pour effectuer en trois heures le trajet Bruxelles-Anvers. D. Revue de la Presse belge Les désonsiateiips Le «Peuple» : Faute de courses de chevaux, de lévriers ou de combats de coqs, certaines gens, profitant de la bonne disposition du parquet, se livrent à un sport nouveau : la chasse à l'homme 1 Sous la couvert du patriotisme, on dénonce à tour de bras. Les petites rancunes inavouables se satisfont, les pires vilenies sont perpétrées, des imbécillités se commettent. Gare à celui dont l'accent n'est ni parigot ni bruxellois : c'est un Boche. Et on le lui prouve à coups de poings jusqu'au poste de police. Ceux qui, de bonne foi, aident de leurs indications le fonctionnement de la justice, ne sauraient s'entourer d'assez de garanties susceptibles d'éviter les abominables erreurs commises déjà. Ceux qui n'agissent pas ainsi méritent d'être asismilés à ces tristes personnages qui ne reculent devant aucun moyen pour satisfaire leurs petites vengeances . Nous souhaitons vivement que le parquet se montre sévère à l'endroit des dénonciations calomnieuses. Cela rendra circonspects les esprits malades qui dénoncent par besoin de faire le mal. KSstoïre sS'oMÎPo-s'ein De «L'humour» : L'illustre chirurgien Sulpicus Schweinkopf fait une opération kolossale. L'opération a réussi, la malade est sauvé. Hourrah pour la kultur! Mais, deux jours après, le malade ressent de vives douleurs dans les entrailles, des troubles intérieurs, bref une vraie guerre civile! L'illustre chirurgien avait oublié une pince dans le ventre du client. Il rouvre la plaie, à peine cousue et en retire le pince... Mais, deux jours après le malade ressent a nouveau de vives douleurs. Cette fois-ci c'est un tampon d'ouate que l'illustre chirurgien a oublié dans le ventre du patient. Il rouvre la plaie, en retire le tampon importun et se prépare à coudre pour la troisième fois la plaie. — Herr Doktor, dit le malade avec douceur, en soulevant sa tête sur le lit d'opération, ne vaudrait-il pas mieux, au lieu de recoudre ma plaie, y mettre des boutons et des boutonnières? Cela vous serait plus commode, au cas où vous oublieriez de nouveau quelque chose! Revue de la Presse Etrangère La Hoïîamsi© et l'éîpassger Le «Telegraaf», offre aux méditations de ses lecteurs une série de douze points touchant l'attitude du gouvernement néerlandais dans ses relations diplomatiques. •1° La reine de Hollande n'envoie pas de félicitations au roi et la reine des Belges, alors que le gouvernement Suisse l'a fait. 2° Le représentant du Gouvernement des Pays-Bas à Paris est toujours en fonctions. 3° Mr Van Vollenhoven n'est pas encore nommé en qualité de ministre à Bruxelles. 4° Le successeur du consul-général des Pays-Bas à Anvers n'est pas encore désigné. 5° Notre ambassadeur à Washington arrive au moment où le président Wilson s'embarque pour l'Europe. 6° L'ex-Kaiser n'est pas gardé militairement. 7° Il fait des excursions en auto. 8° Il a une cabine de téléphone à sa disposition.9° L'ex Prince héritier n'est pas soumis à la surveillance militaire. 10° Le ministre des affaires étrangères n'apporte aucune modification dans son département.il0 Aussi ce département continuet-il sa méthode habituelle pleine de mystères, de fautes et d'«erreurs». 12° La presse néerlandaise n'exige pas la démission du ministre des affaires étrangères. Le "Tolegraaf» insiste sur la nécessité de la nomination immédiate de M. Van Vollenhoven en qualité, de ministre des Pays Bas à Bruxelles. M. Van Vollenhoven a reçu de toutes parts tant en Hollande qu'en Belgique les marques de la plus vive sympathie. Il a la confiance du peuple belge et est la personnalité toute indiquée pour représenter les Pays-Bas auprès de la cour du roi Albert, surtout dans la période troublée que nous traversons où tout conflit doit être évité. On parle d'une autre candidature, celle de M. Van Weede, ministre de Hollande au Havre. Le gouvernement ne se prononce pas, il suscite par son silence, le soupçon. Pourquoi laisser passer le bon moment", il est cependant nécessaire de favoriser l'entente entre la Belgique et la Hollande. La nomination immédiate de M. Van Vollen-loven comme représentant du gouvernement léerlandais provoquerait une détente, renforcerait la confiance à Bruxelles et servirait les ntéréts des Pays-Bas. La Répsnse de la Chambre au Discours du Trène ; LE PROJET D'ADRESSE i < Le texte du projet d'adresse qui va être j soumis aux délibérations et à la ratification . des membres de la Chambre,vient d'être publié -Il a été élaboré par la Commission présidée , par M. Poullet et composée, ainsi que nous l'avons dit, de MM. Bertrand, Brunet,de Liede- . kerko,, Devèze, du Bus de Warnaffe,Huyshau- j wer, Janson et Tibbaut. ' , L'adresse débute en exprimant la gratitude du pays et de ses représentants au roi et à la , reine. Elle rapello ensuite les glorieux exploits , de nos armées et de leurs chefs, qui nous ont valu une victoire écrasante. j Viennent ensuite des remerciements à nos , Alliés, au pays occupé et à l'attitude de leurs } compatriotes, ainsi qu'au Comité national. L'adresse aborde ensuite les grandes questions qui sont à l'ordre du jour. Le S. U. Parmi les tâches que le gouvernement a as- : sumées, figure, après l'accomplissement des i préliminaires nécessaires, l'élection d'une Con- ] stituante élue au suffrage universel des hommes âgés de 21 ans. Nul ne conteste, après les années terribles 1 que l'Europe vient de traverser, après les ' épreuves inouïes que les Belges ont vaillam- ■ ment supportées tant au front qu'en territoire ' occupé, après la preuve éclatante que la : nation tout entière a donnée de sa maturité . intellectuelle e1, morale, que l'heure de l'égalité démocratique ait sonné. Si certains peuvent regretter que, pour l'in- ; stauration de ce régime électoral, les formes constitutionnelles ne puissent être observées, i faut cependant reconnaître que l'état de guerre a créé, depuis le 4 août 1914, un état de choses exceptionnel, auquel on ne saurait trouver un précédent et dont il est Impossible d'imaginer le retour. Le régime électoral adopté pour l'élection de l'Assemblée constituante no préjuge rien de ce ' que celle-ci décidera quant aux modifications \ de l'exercice par la nation do sa souveraineté. . C'est dire que ceux qui pensent que le suffrage universel pour être juste doit être étendu . à la femme, s'efforceront de faire prévaloir leur opinion devant cette assemblée. ■ La restauration du pays Le Parlement se fera un devoir d'être à la hauteur de la situation crée au pays par les désastres inouïs, qu'ont engendrés quatre années de guerre, de désorganisation systématique et dé destruction calculée. Tout ést à reconstruire ou à restaurer le plus tôt possible. Le rétablissement de la vie économique doit être la première préoccupation du gouvernement. Il faut assurer le réoutillage et le réapprovisionnement en matières premières ; orga r. iser le crédit ; veiller en tous domaines qui : ièvënt de l'Etat à mettre la puissance publique au service des grands intérêts nationaux ; avoir, en matière économique, une politique clairvoyante, agissante et réaliste. Ceux que la guerre a chassés de leurs foyers devront y rentrer sans retard. Ceux qui, pendant la guerre, ont servi sous les drapeaux seront rendus, aussitôt que les conditions internationales le permettront, aux travaux de la vie civile. L'administration du pays devra être réorganisée, en vue du labeur immense qui va lui incomber.L'institution de conseillers du gouvernement auprès des départements ministériels lui sera une aide précieuse, et rendra plus étroit le contact entre la direction administrative et les administrés. Il faut que la classe ouvrière reprenne le travail dans des conditions qui lui permettent de poursuivre son développement physique, moral et intellectuel. La guerre a arrêté l'action néfaste de l'alcoolisme.Grâce à l'union des partis, il pourra être profité des circonstances pour opposer au fléau une barrière infranchissable. Ce souci a toujours préoccupé Votre Majesté. Elle a sollicité sur ce point la vigilance spéciale du législateur dans son discours du trône de 1910. Les mesures prises jusqu'ici ont été insuffisantes ou provisoires. L'heure apparaît propice pour des . solutions définitives. ; Les querelles religieuses Les querelles religieuses sont un malheur ; pour les nations. Elles divisent les citoyens : : elles sont une cause perpétuelle de suspicion, de rancune et de malentendu. Elles empoison-nent la vie politique et la rendent stérile. Elles doivent être abolies. Un large esprit de tolérance, de liberté et de justice vivifiera l'activité du pays. , Le ravitaillement Le pays a appris avec satisfaction que les organismes, qui, sous le patronage et la pro- , tection des Etats-Unis,de l'Espagne et des Pays-Bas, avaient assuré, pendant l'occupation, le . ravitaillement de la Belgique, continueront à , subsister jusqu'au rétablissement d'une vie . économique normale. Le comptoir national d'achat aura la charge , difficile de coopérer au réoutillage de l'industrie et à son approvisionnement en matières premières. Les dommages que la guerre a infligés aux ; particuliers sont incommensurables. Le pays ' a appris avec joie qu'ils seraient intégralement et rapidement réparés. C'est une condition es-sentielle de la restauration économique. Encore 1 faut-il que le public soit renseigné sans retard ' sur le régime de la réparation et ses modalités, ' et qu'aussi il lui soit possible, pour relever le ; commercent l'industrie, de profiter immédiatement des ressources que lui vaudra cette juste " indemnité. ' Le capital et !e travail Afin d'assurer le concours harmonisé du ca- 1 pital et du travail, condition nécessaire d'une 1 collaboration paisible, féconde et apte aux lut- i tes de la concurrence tant à l'intérieur du pays que sur les marchés étrangers, le législateur aura à rechercher et à appliquer les solutions 1 de nature à assurer par la justice la paix so- ' ciale et le plein épatnouissement des efforts communs des ouvriers et des patrons. i Le liberté syndicale est un moyen d'atteindre ce but 1 \ La question des langues Tous les Belges sont convaincus que l'égalité a plus absolue doit régner entre les citoyens în ce qui concerne la question des langues. La solution des probèmes qu'elle soulève doit être •echerchée fraternellement et sans parti pris. Qui constatera que les fonctionnaires, les nagistrats, les officiers, ont l'obligation de lonnaître la langue de ceux qu'ils jugent, de ;eux qu'ils commandent et de ceux dont ils gèrent les intérêts administratifs? Flamands ?t Wallons doivent être à même de poursuivre, ivec des facilités égales, le développement intégral de leur génie propre à tous les degrés le l'enseignement. Une démocratie comme la nôtre ne peut que ' se réjouir de veir tous les éléments de sa population chercher à s'élever jusqu'aux sommets le la haute culture intellectuelle. Les .Flamands ont le droit d'obtenir qu'il soit pris les mesures nécessaires pour que cette igalité des langues soit une réalité. Votre Majesté a indiqué les dispositions à prendre immédiatement pour assurer la réalisation de ce programme de justice et de saine mion nationale. Les traîtres Le pays a cruellement souffert des trahisons solées dont il a eu le douloureux spefctacle. La "épression de ces crimes abominables doit être poursuivie sans rémission : l'honneur et la modalité publique l'exigent impérieusement. Dès sa réintégration, la magistrature s'est occupée de rechercher les coupables. La charge lu'eile a ainsi assumée, jointe au désarroi provoqué par la suspension du fonctionnement de a justice, ne fera qu'aggraver une situation jui, dès avant la guerre, faisait l'objet de plaintes fondées. Le législateur examinera, avec le souci de .'intérêt public et du prestige du pouvoir judiciaire, les réformes qui lui seront proposées pour assurer l'expédition rapide et peu coûteuse des affaires litigieuses. Les Grimes de l'Allemagne Sire, La guerre atroce; dont l'Europe vient d'êetre le théâtre a débuté par une odieuse injustice. Mue uniquement par un intérêt égoïste, sous lo prétexte hypocrite d'un chimérique danger, .'Allemagne a cyniquement violé la neutralité le la Belgique qu'elle avait fait serment de "espéeter et de garantir. Le monde a frémi d'indignation devant l'iniquité dont la Belgique était victime. Par l'esprit d'honneur et de sacrifice dont elle a 'ait preuve en repoussant les fallacieuses promesses de l'ennemi, par la bravoure avec laquelle ses enfants se sont jetés dans cette lutte éperdue, par les tortures que l'Allemagne a infigées à son innocente victime et les ruines iont elle a couvert son sol la Belgique est devenue l'incarnation des idees de justice et de droit qu'une victoire écrassante vient de sanctionner.Plus de neutriité Los heures tragiques et glorieuses que la Belgique a vécues lui donnent le droit se se libérer des liens qui, dans le passé, entravaient sa souveraineté et énervaient son action internationale. Elle passera ainsi au rang des puissan-jes majeures, maîtresses de leurs destinées. Le Congo Le développement do la prospérité morale et matérielle de notre colonie du Congo doit être une des préoccupations dominantes du gouvernement et des Chambres. L'extension de la civilisation doit être poursuivie avec sagesse et méthode. Demeuré sans communications avec le gouvernement pendant la guerre, le pays est impatient d'apprendre quel a été, pendant cètte longue période, le développement de la colonie. [1 saura du même coup ce qui doit être accompli encore pour mener à bien l'œuvre civilisa-trice que la Belgique s'est imposée en reprenant le Congo, et munir ce vaste territoire de l'outillage économique indispensable à l'exploitation régulière des richesses naturelles qu'il renferme. Nul doute que la nation ne trouve aisément les ressources, les dévouements et les intelligences nécessaires pour ces grandioses entreprises auxquelles est désormais liée la prospérité de la métropole. Au cours de cette guerre, la Belgique a su se créer de ferventes amitiés, tant parmi les grands pays qui l'ont prise en sympathie et .'ont puissamment et généreusement soutenue, jue parmi ceux qui ont souffert comme elle de a cruauté des envahisseurs. Tout doit être fait pour que ces amitiés précieuses nous demeurent assurées dans l'avenir.Nous sommes assurés de leur concours pour l'œuvre difficile de la restauration de notre patrie. Le Port d'Anvers îst un facteur capital de notre vie économique. Ses destinées doivent faire l'objet d'une attention spéciale et soutenue. Son trafic doit Itre entretenu et développé. Cela ne peut être obtenu qu'avec la participation des puissances amies et alliées, qui sauront concilier leurs intérêts propres avec nos grands intérêts vitaux. De sera l'un des principaux objets de nos conventions commerciales. Malgré les tentatives de l'ennemi au cours 3e l'occupation, malgré le spectacle honteux ju'ont donné dans leur retraite ses armées en désordre et leurs efforts pour propager chez nous le mal dont elles étaient atteintes, le pays i gardé imperturbablement son attitude fière st digne. Le peuple belge a donné au monde entier le spectacle constant d'une tenue courageuse, en-îurante, inaccessible aux entreprises perverses st aux manœuvres de trahison. Il a supporté sans faiblesses les injustices les plus révoltantes. Pendant cette longue et dure épreuve, les Belges sont restés étroitement unis.Le malheur ;ommun a apaisé les querelles du passé. Jamais 'inanité n'en est apparue plus frappante. Nous avons la conviction que cette union, lont les bienfaits ont été si puissants au cours le nos souffrances, résistera aux épreuves de 'avenir. C'est dans cette réconfortante espérance que ,e Parlement aborde ses travaux. Que Dieu 'assiste dans l'œuvre immense, lourde de devoir et de responsabilité, qu'il saura accomplir! Le texte qui précède a été adopté à l'unani-nité des membres présents. Lo Rapporteur, Le Président, lu BUS DE WARNAFFE P. POULLET. Nos Echos Les Belges en Allemagne Dimanche, 8 décembre, une brigade de cavalerie belge a atteint Urdingen ; aucun incident à signaler. Retour d'Angleterre Nous apprenons qu'aujourd'hui mardi arrivera au port le premier navire ramenant un contingent de Belges qui s'étaient réfugiés en Angleterre. Lo navire viendra, selon toutes probabilités, s'amarrer au quai du Rhin. Retour du Havrs Dans la nuit de samedi à diinansch<ï est arrivé à la gare du Nord, à Bruxelles, un train spécial ramenant du Havre le personnel du Ministère des Affaires Etrangères. Le boycottrge des produits allemands A Bruxelles, l'échevin des Travaux Publics, M. Lemonnier a pris un arrêté excluant les produits allemands du cahier des charges. Un ordre de service interdit d'accepter les offres faites par des maisons ayant trafiqué avec l'ennemi. Un don à la Belgique La marquise Arconoti Visconti vient de faire don à la Belgique du château de Gaesbeck avec toutes ses œuvres d'art et son parc. La donation est faite en témoignage d'admiration et de reconnaissance pour les services rendus par la Belgique à la France. Les traitements arriérés Lo gouvernement a décidé do faire payer immédiatement aux fonctionnaires, employés et ouvriers de l'Etat les traitements et salaires arriérés depuis août 1914. Dams ïes ministères Nombreux sont ceux qui ,font desi démarches pour obtenir des fonctions dans les ministères, Nos ministres cependant — il est bon de le savoir — ont décidé d'accorder la préférence aux mutilés de guerre, aux anciens militaires ayant pris part à la campagne, ou aux fils de militaires tués à la guerre. Le «Te Deam» Le « Te Deum » en l'honneur de la libération de la Belgique avait attiré à la Cathédrale, une fcruîe considérable. Parmi les personnalités présentes nous notons MM. Segers, ministre d'Etat, le baron van de Werve et de Schilde, gouverneur de la province, De Vos, bourgmestre, De Winter, président du Tribunal, Jacobs, procureur du roi, le général Drubbel, le major Lebbe, des députés, des sénateurs, la corps académique. les professeurs de l'Athénée, etc. Après le « Te Deum » chanté par Mgr Cleynhens, curé doyen et le clergé, la Brabançonne a été exécutée par l'orchestre, cependant que le peloton d'hon» neur présentait les armes. La Belgique à la Conférence de la Paix A la Conférence de la Paix, la Belgique sera représentée par son ministre des Affaires Etrangères, M. Paul Hymans ; son ministre de la Justice, M. Vandervelde ; et M. Van den Heuvel, ancien ministre de la Justice. La St-Nicolas des enfants malades Dimanche après-midi les docteurs Justement et Herman ont organisé une fêta intime, à l'hôpital de Stuivenberg, en l'honneur de leurs jeunes malades. Le programme comportait des films cinématographiques et un concert, dont les enfants abandonnés de l'Institut A. Gri-sar ont fait les frais. Puis on a distribué des jouets aux petits malades, auxquels on a servi une tasse de chocolat et des « couques » avec d'authentiques raisins. Inutile de dire qu'on a fait honneur à ce festin et que les mioches ont rendu grâces à leurs bienfaiteurs. La manifestation Luxembourgeolaa Les Luxembourgeois du grand-duché, habitant Bruxelles, ont organisé dimanche matin une manifestation dans la capitale. Ils se sont rendus en cortège place des Martyrs, ou des discours ont été prononcés par MM. Hoffmann, Bet-tendorf, Feiner, L. Hostert, V. "Wolf, P. Nothomb, Van den Gorput, qui tous ont insisté sur les liens qui les unissent aux Belges en dépit de la séparation ; tous ont insisté sur le retour du Luxembourg à la Belgique, leur Traie patrie. Le C. R. B. à Anvers Nous apprenons que c'est à la fin dd ce mois que les services de la « Goifts mission îor relief in Belgium », actuel' loment à Rotterdam, seront installés â Anvers.

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