La liberté

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s.n. 1918, 17 Dezember. La liberté. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/r20rr1qq9k/
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MARDI 17 DECEMBRE 1918 DIX CENTIMES LE NUMERO 1èr* ANNEE N° 29 » ... *#»_• ^dresser toutes les lettres et communications à M. Joseph De Geynst Directeur de La Liberté Courte rue Neuve, 28, Anvers PUBLICITÉ t S'adresser : 28, Courte rue Neuve, à Anvers LA LIBERTE HQPaSeiû» ■ ABONNEMENTS * !Un an.. . • fr. 12.00 Six mois . • * 6.50 Trois mois • « 3.50 ( Un an. . . fr. 15.00 Intérieur six moig 8>50 du pays ) „ . ( Trois mois , • 5.00 Etranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale : par trimestre fr. 9.00 Journal quotidien du soir L'Europe nouvelle LE VAINQUEUR Le Vainqueur, dans la grande Guerre, n'est pas le maréchal Foch, le soldat sublimé, ni Clémenceau, prophète et chef, ni le roi Albert, que le monde entier vénère à l'égal de ces deux Héros. Qui donc a miné, puis fait sauter l'Autriche-Hongrie? Qui a démembré la Turquie? Qui vient d'arborer, sur le Munster de Strasbourg, après quarante-huit ans et quarante huit jours (1), le drapeau tricolore,en célébration d'une symbolique et définitive revanche du Droit? C'est le Principe des Nationalités!... Et cependant : cet idéal, triomphant aujourd'hui, pour lequel sont morts des | milliers d'hommes, demeure pour beau-I coup d'entre nous une sorte de Divinité ) mystérieuse et voilée comme la déesse 'de Sais — une Divinité à laquelle ils ne [ refusent pas leurs hommages,mais qu'ils [ n'ont jamais regardée en face. Cette idée si claire reste, pour de l nombreux esprits, une conception nua- Igeuse et confuse. La faute en est à l'Allemagne, qui, I ayant reconnu dans le principe des na-[ tionalités le grand obstacle à son hégé-[ monie, s'est attachée depuis un demi-I siècle à en obscurcir la notion. Mais la faute en est aussi, peut-être, F à la France humiliée d'après soixante-I dix. Napoléon III, le rêveur des Tuileries, s'était fait, avec plus de conviction que d'intelligence, l'apôtre de cette'religion des Nationalités. Les erreurs de sa f politique furent imputées, après Sedan, [ presque autant au dogme qu'il invoquait K qu'k \a, manière fantaisiste, incohérente, f intermittente dont il cherchait à l'appliquer partout. La France en vint à haïr un système qui — croyait-elle — avait constitué à côté d'elle une Italie ingrate, | et dressé contre elle une Allemagne puissante, agressive et rapace. Politique des | nationalités devint synonyme de politi-| iue de dupes. Dégagé des préjugés et des faux, le Principe des Nationalités n'en reste pas I moins le corollaire direct de la Déclara-| tion des droits de l'Homme. C'est un ' principe de justice internationale, et le plus élémentaire, le plus lumineux de tous. Qu'est-ce qui révèle la Nationalité? C'est l'Histoire, a-t-on dit souvent. C'est la langue, affirment les Allemands, et après eux, certains Flamands: de taal is gansch hcl volk. C'est la race, prétendent les mêmes i Allemands, et trop de gens l'ont répété après eux. C'est la religion, soutient le Grand Turc. Ces théories sont de criminels sophismes. Laissons la dernière, qui enfanta le médiéval et sombre panislamisme, et les inexpiables massacres d'Arménie. Mais répétons que des trois premières, il ne peut sortir que la guerre, la guerre de conquête, ou la trahison. Si l'histoire, ou la race, ou la langue, ou bien les trois, sont des signes d'appartenance à un groupe politique, et comme la marque d'un esclave évadé,-l'Etat de proie qui en a le goût et la force peut atteindre et appréhender partout, et retenir à jamais dans ses fers, le peuple qui porte cette marque indélébile.L'odieux Pangermanisme et l'Aktivis-me, son frère, sont tout entiers dans cette doctrine de servitude. C'est d'elle que l'Allemagne bismarck-ienne déduisait ses droits éternels sur l'Alsace-Lorraine; c'est au nom de la «race» et de la «langue» que la diète de Borms., le Conseil-croupion, proclamait, la déchéance d'Albert et l'«indépendan-ce «(ô ironie!) de la Flandre». Ces deux exemples font saisir le caractère monstrueux de la théorie germanique. Elle compte pour rien la volonté des peuples. La protestation unanime de millions d'hommes ne pèse point, dans ^ La remarque est du Journal d'Alsace-Lorraine qui a reparu la-bas le 21 novembre 1918. la balance allemande, plus que la plume du faux savant qui formula cette loi ini- Que * * Non, ce n'est pas à la Prusse, même impartiale, qu'il appartient d'établir la Nationalité. Il est superflu, pour cela, de fouiller les archives; superflu de mesurer l'angle facial, de tâter les crânes, de toiser des tailles, d'enregistrer ( les formes dialectales, de phonographier l'accent. L'opération est plus simple; elle ne nécessite aucun instrument de précision. Il suffit de sonder les cœurs et d'interroger les âmes. La nationalité est affaire de conscience. On la professe par un acte de libre volonté. # * * Quoi qu'ils soient de race germanique, bien qu'ils parlent un dialecte allemand, les Alsaciens sont Français parce qu'ils se réclament de l'idéal de la France éternelle. Encore qu'ils usent de la langue turque, les Arméniens et les Grecs de Césarée en Asie mineure, sont Arméniens et Grecs. Quoi qu'ils descendent, les uns des Francs saliens et les autres des Gaulois romanisés, les habitants de notre pays sont Belges, puisqu'ils l'ont prouvé superbement: preuve historique, celle-là, mais preuve vivante qui n'a nul besoin du contrôle des rats d'archives. Renan l'a dit: la nation, c'est liîi plébiscite de tous les jours! Telle est la vraie théorie française. Elle est devenue celle de Wilson. Elle achève de faire la conquête du monde. Nous suivrons pas à pas, à travers l'Europe nouvelle, sa marche victorieuse.? Henri GRÉGOIRE Revue de la Presse Etrangère Les joies et les devoirs De M. Gabriel Hanotaux, de l'Académie française, dans «Le Figaro» : «La victoire et la paix ont à préparer l'avenir du monde: la jeunesse attend cela de nous. Prenons garde de choisir la voie droite et de ne pas l'égarer. Le genre humain ne sait encore quelles portes .vont s'ouvrir pour son bonheur ou pour son malheur à jamais... Le plus mauvais berger qu'aient connu les générations des hommes, c'est ce damné démon Bismarck. Il a empoisonné le sang de l'Allemagne et failli gâter celui de l'univgrs. On le croyait parce qu'il paraissait avoir réussi. L'Europe telle qu'il l'avait sculptée est renversée maintenant comme les statues de ses empereurs dans la boue des cités reconquises. En avait-il élevé de ces Germania appuyées sur la grande épée! En avait-il mis du fer et du sang dans les affaires du monde! S'était-il étalé sur son triomphe et nous avait-il abreuvés de son insulte! Et puis!.,. Le sage Dégoutté prenait hier Charlema-gne à témoin que l'ordre européen ne fut jamais autre qu'un reflet de la grandeur romaine et de la grandeur gauloise... Or, ce Teuton de Bismarck était juste à l'opposé : son système - couvait l'anarchisme sous le manteau du militarisme inhumain et névrosé....Il faut prendre garde que l'ordre de demain ne soit pas celui de quelques ambitieux à la Bismarck, à la Lénine, de quelques privilégiés, de volontés exigeantes ou de revendications aveugles, mais l'ordre de tous. Les Spartacus ne savent' ni obéir ni commander. Le mutuel respect devant le travail, la volonté qui dure, la patience qui sait attendre, le commandement qui s'humanise, le zèle qui précède l'obéissance, telles sont les véritables disciplines sociales. Ici encore, nos soldats vainqueurs nous ont donné l'exemple. Si nous pouvons, faisons comme eux. Nous avons vu par eux comment servent les hommes libres. Et quand la paix, la concorde et l'union régneront entre les Alliés, entre les peuples; quand les vaincus auront reçu par la rigueur de la justice et par la vue de nos soldats, la véritable leçon qui leur est due (et qu'ils attendent), celle qui infligera sans hésiter le châtiment, alors ils verront que cette leçon pourra s'achever à leur profit par le plus fécond des «redressements»; une fois toutes les précautions prises pour que les déments d'en haut et d'en bas ne recommencent pas et ne puissent recommencer, quand le dernier des kaisers et le dernier des bol-3hevist'es aura payé, alors les voies nouvelles 5'ouvriront pour l'humanité tout entière. Le venin du bismarckisme étant purgé, le monde reprendra le haut rêve d'idéalisme qui avait été le sien au milieu du siècle dernier Les Belgique, les Pologne, les Bohèmes,le Serbie, les Arménie, les Syrie ayant été res taurées, agrandies et magnifiées, ce sera 1 tour des autres. La France y apportera soi génie modéré et humain; elle sera, sans dou te encore, l'ouvrière de ces lointaines tâches Mais qu'elîfe commence par ce qu'elle se doi à elle-même. Notre paix, commenotre guerre ne sortira de la tranchée <<ue quand elle verr: la plaine libre s'ouvrir à la manœuvre dt mov/vements. Jusque-là, qu'elle se garde! Nos Echos A nos lecteurs Nous croyons devoir attirer l'attentioi de nos lecteurs sur l'article LEuropt Nouvelle que nous publions en tête de c< numéro. M. Henri Grégoire, l'éminent profes seur à l'Université Libre de Bruxelles, : bien voulu accepter de collaborer à L< Liberté. Nous nous en voudrions de ne Pas en savoir le plus grand gré. M. Grégoir est, incontestablement, l'une des person nalités belges les mieux à même de com menter les événements internationaux. Nous avons la conviction que nos lec teurs liront avec intérêt les chronique qu'il voudra bien nous adresser. Rappelons que notre nouveau Qollabc rateur fut lé secrétaire de la Commissioi d'enquête qui fut envoyée au Congo, î y a une dizaine d'années, sous le règn de Léopold II, après les retentissants dé bats qui eurent lieu à la Chambre su le régime en vigueur dans la Colonie. Les Belges en Allemagne Depuis le 14 décembre, le front d Rhin, surveillé par nos troupes, s'es étendu, vers le Nord, depuis Ossenber jusqu'aux ponts de Wesel; aucun inciden à signaler. A l'Association libérale Le Comité Central de l'Association 1: bérale d'Anvers s'est réuni, dimanche, l'effet de constituer son bureau. M. l'é chevin Strauss était désigné pour rem plir les fonctions présidentielles. Il a dé cliné cet honneur pour diverses raisons dont la plus concluante est son désir d rester logique avec le principe qu'il ; défendu de l'incompatibilité entre 1 mandat public et la Présidence de I'Ae sociation politique, le cumul pouvan donner lieu à des difficultés pendant le périodes électorales. Le choix de l'assemblée s'est porté alor sur M. l'avocat Fribourg, qui a obten: l'unanimité des voix. Dans les même conditions ont été élus pour les Vice Présidences, MM. Strauss et Ciselet,p:>u le Secrétariat, M. Malchair, pour la T'*<-sorerie, M. Baelde. La question de l'Escaut Relativement à l'information Reuter publiée hier matin, d'après laquelle 1 gouvernement belge aurait prié la Hol lande d'accorder des facilités pour 1 transport de matériel de guerre à Anver par l'Escaut, noits croyons savoir, en ei fet, que le Gouvernement belge a fai notifier au Gouvernement neerlandai que le matériel et les approvisionne ments des bases militaires créées ei France et en Angleterre pendant la guer re ont été en Angleterre pendant la guer en Belgique par la voie de l'Escaut. I en sera de même des ouvriers militarisé du Havre et d'Angleterre. Le gouvernement néerlandais ne pour rait tenter de s'opposer à ce passage pa l'Escaut sans se mettre en contradictioi avec lui-même, puisqu'il a autorisé l'ar mée allemande en retraite à passer i travers le Limbourg. A l'Athénée d'Anvers Les élèves de l'Athénée viennent de ren dre hommage à leur préfet, M. Ed. Loos que les activistes avaient obligé à résilie ses fonctions, M. Koninckx et M. Bosier ont exprimé à M. Loos la joie qu'éprou vent les élèves à le revoir au miliei d'eux. Dans sa réponse, M. Loos a stigmatis' la conduite odieuse de ses" ennemis e a chaleureusement remercié ses élèves d< leurs témoignage de sympathie et d'at tachement. Les boches sous séquestre •Une nouvelle liste de maisons boche; mises sous séquestre: Cohn Siegfried, Fraub Max, Ispert Autweiler Gustave, la société en non collectif «Sidol», Driesen, Willy et Bot tenwieser Rodolphe. Société commerciale Belgo-Allemandi du Congo; Compagnie d'assurances l'E toile; Banque du Congo-Belge; Sociéti A. E. G. Union Electrique . Le retrait des Marks L'opération de la rentrée des marks commencera par les provinces touchant à la Hollande, soit les deux Flandres, Anvers, et le Limbourg. Le tour des cinq autres viendra la semaine suivante. Le cardinal Mercier maître és-jeux floraux L'Académie de Toulouse vient de proclamer le cardinal archevêque de Mali-nes maître ès-jeux floraux. Dans une lettre de remerciements, le cardinal dit notamment: Nos deux nations sont sœurs. Depuis quatre années, elles souffrent des même douleurs, vivent des mêmes espérances. Je comprends que l'âme chevaleresque t de la France, dont vous vous faites avec , autorités les interprètes, se tourne avec , sympathie vers le peuple belge et lui apporte, en la confiant à un de ses guides spirituels, l'assurance publique de sa confraternité. i Passe-port Un passeport régulièrement établi sera * exigé, à partir du 25 décembre, de qui-3 conque voudra franchir, dans l'un ou l'autre sens, la frontière franco-belge. Banque anglaise en Belgique 3 On annonce que les directeurs de la Lloyd's Bank (France) et de la National provincial Bank (France) ont l'intention ^ d'ouvrir des succursales à Bruxelles et j à Anvers. 3 La proscription des traîtres La Société de médecine de Gand, dans une séance présidée par le Dr De Bersac-ques, a décidé d'exclure de son sein les docteurs Claus, Lahousse, Schoenfeld et 1 Stocké, qui ont prêté leur concours à t l'occupant pour la flamandisation de y l'Université, ainsi que les associés d'ou-^ tre-Rhin Kochmann,von Bardeleben,von Ebner, Mechel, Schwalbe, Waldeyer et Hirschberg. A M. Van Peborgh ^ La lettre suivante a été adressée à M. L. Van Pebôrgh, sénateur et conseiller communal: , Monsieur le Sénateur, Au cours de l'assemblée générale des dépu-3 tations de certaines de sociétés d'Anvers, on " a discuté un article de la «Métropole» où i vos sentiments patriotiques étaient mis en e doute. Par ses acclamations et par son vote la réunion a exprimé sa pleine confiance en j votre patriotisme. Agréez, Monsieur le Sénateur, l'expression de toute notre considération. Au Nom du Comité d'organisation de la s grande manifestation patriotique. 1 Le secrétaire, Le président S D. HILLEN. W. SCHEPMANS r Un désir des hôteliers d'Ostende Les hôteliers d'Ostende vont se réunir, dans le but de prendre des.mesures communes. Ils songent même de demander qu'il leur soit permis de se rendre dans , la partie occupée de l'Allemagne et d'y 3 prendre dans les hôtels, en échange des - bons de réquisition qu'ils possèdent, l'é-3 quivalent de ce qui leur a été enlevé: s car, on leur a tout pris, jusqu'aux ram- - pes des balcons, et jusqu'aux appareils t des W.-C.I s Or, il est urgent de ravitailler les hô- - tels du littoral. i Déjà, des soldats et des aviateurs amé- - ricains qui passent en Belgique retien- - nent, pour des familles des Etats-Unis, 1 des appartements à occuper dès le mois s de mai. Une invention Intéressante r Théodore Vial, président de la compa-i gnie américaine du téléphone Bell, com- - munique qu'un des membres du person-i nel technique a fait une curieuse invention, qui permet d'envoyer par deux fils, quarante télégrammes à la fois. • Le Grand-Duché de 3 Luxembourg et la Belgique j Les Luxembourgeois grands-ducaux ont adressé au roi la motion suivante, à la suite d'une réunion qu'ils ont tenue à Bruxelles : £ t *^re' ^ Ls soussignés, président et membres du Comité J des Luxembourgeois résidant à Bruxelles, consti- - tué pour discuter de l'avenir de leur pays natal, ont l'honneur de remettre à Sa Majesté le roi des Belges la motion suivante approuvée par acclamation unanime : , «Les Luxembourgeois grand-ducaux résidant à 3 Bruxelles, réunis à la Salle Patria, à Bruxelles, 23, rue du Marais, te 17 novembre 1918, envoyent à - la Belgique héroïque, à son armée victorieuse,sous J le commandement de Sa Majesté le roi des Belges, un hommage fraternel et leur expriment en même temps que leur admiration sans limites, leur reconnaissance profonde d'avoir ,aidé à i libérer le monde du joug allemand., ,,Ils expriment le vœu ardent de voir le Lu-, xembourg faire retour à la Belgique, dont ils ont ' ®té séparés brutalement et malgré eux en 1839. Ils chargent le Bureau de transmettre ce vœu à Leurs Majestés le roi et la reine des Belges avec l'hommage de leur plus profond respect. ,,Vivent la Belgique et le Luxembourg réunis", Nous prions Sa Majesté de daigner agréer l'expression de notre profond respect et de notre in. altérable dévouement. Le Vice-président, Le Président, S. A. FEINER. S. GRQSGES. Les membres : s. Robert Dasel, s. Victor Wolff, s. J.-B. Erpelding. La réponse du Roi Le roi a fait répondre en ces termes : Bruxelles, le 10 décembre 1918. Monsieur, Le Roi a été très sensible à la motion votée par les Luxembourgeois grands-ducaux de Bruxelles et que vous lui avez gracieusement communiquée. Au moment où le Luxembourg et la Belgique, victimes de la même injuste pression, sont libérés de leurs oppresseurs, la pensée de Sa Majesté se tourne vers tant de braves officiers et soldats originaires du Grand-Duché de Luxembourg qui ont contribué par leur héroïsme et leur sacrifice au triomphe de la justice et du droit. . Sa Majesté espère avec vous que l'ère nouvelle qui va naître resserrera encore les liens d'affection nés d'une longue communauté de vie, qui n'ont cessé de rattacher amicalement à la libre Belgique le libre peuple Luxembourgeois. Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée. Pour le Ministre, Le Ministre plénipotentiaire, (s.) ORTS. Au devant du Roi Une délégation dte Luxembourgeois venant du Grand-Duché viendra saluer le roi, lors de sa visite, la semaine prochaine, à Arlon. Les moyens de !a paix Devant un auditoire féminin, M. Lloyd George vient de parler excellemment de la paix future. Il a formulé cette condition, qui lui paraît .essentielle, du maintien de la paix dans l'avenir: «S'il faut que la paix règne sur la terre, il ne faut plus que nous ayons ces grandes armées de conscription en Europe.» Il est certain que l'abolition du service obligatoira dans, toute l'Europe serait un moyen sinon décisif du moins puissant de prévenir la guerre. Mais on oublie toujours, dans ce genre de considérations, la pétition dfe principes qui est à la base; car le consentement de toute l'Europe à l'abolition du service militaire implique déjà que les causes de guerre sont supprimées, et que l'esprit de" guerre a cessé de souffler. La paix, en effet, n'est pas seulement un état de fait, elle est encore un état d'esprit, une disposition des âmes. Or, cette disposition, évidente en France, en Angleterre, en Amérique, dans tous les pays alliés, n'apparaît point dans l'Allemagne vaincue, déjà torturée par l'évanouissement de son rêve de domination.On voit bien que nos ennemis s'inclinent devant la force; on n'aperçoit pas qu'ils se résignent à un ordre nouveau établi sur leur défaite. La révolution qu'ils font est chaotique, sans idée claire,' sans programme moral et politique. Tout peut en sortir demain; elle contient toutes les menaces, toutes les laves, toutes les haines. L'Allemagne reste un foyer de violences et de guerres qu'il faut éteindre d'abord. Tant que cette besogne ne sera pas accomplie, tant que nous n'en aurons pas des signes aussi' probables que possible, la paix sera à la' merci du hasard. Dans le problème de la paix, c'est l'Allemagne qui est l'in-» connue. C'est elle qu'il faut, par conséquent, réduire si l'on veut établir un jour un état pacifique du monde civilisé.Le concevoir par le désarmement des nations qu'elle a provoquées serait absurde. En tous cas, ce désarmement doit siiivrer le sien propre, le suivre à distance, eti> non être simultané. Un grand physiologiste a dit: «La vie! est l'ensemble des forces qui s'opposent à la mort.» Ne pourrait-on dire* aussi: «La paix est l'ensemble des for* ces qui s'opposent à la guerre.»? «Figaro.» AVIS Les personnes qui s'abon* nent dès à présent à „ LA LIBERTE" pour l'année 1919 recevront le Journal gratui» iemeni JUSQU'AU I JANVIER*

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