N° 167 QUATRIÈME ANNÉEOCTOBRE 1918 PRIX DU NUMERO ~ Élastique, de zéro a l'infini (prière aux revendeurs de ne pas dépasser cette lirnite) JkUBREBELGNUE J'ai lol dans nos destinées; im Pays qui se delend s'impose au respect de tons : ce pays ne périt pas! Dieu sera avec nous , dans ceüe cause juste. ALBERT. Roi des Belgbs (4 aoflt 1914). Acceptons provisotrenient les sacrifices qui nous sont imposes,... et atteiidons patiemment l'heure de la reparation A. MAX FONDEE LE 1« FÉVRIER 1915 Envers les personnes qui dominent par la force militaire notre pays, ayons les egards que commanae l'intérêt general Res-pzctons les règlements qu'elles nous imposent aussi longtemps qu'ils ne portent atteinte ni a la liberté de nos consciences chrétiennes ni a notr» Digntte Patnotique. Mor MERCIER. BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE - RÊGULIÈREMENT IRREGULIER NE SE SOUMETTANT A AUCUNE CENSURE ADRESSE TÊLÉGRAPHIQUE KOMMANDANTUR - BRUXELLES BUREAUX ET ADMINISTRATION ne pouvant être un emplacement dé tout repos, ils sont installés dans une cavè automobile ANNONCES Les affaires étant nulles sous la domination allemande, nous avons supprimè la page d'annonces et eon-seillons a nos clients de réserver Ifcui argent pour des 'emps meilleurs. L'EFFONDREMENTL. L'heure si ardemment désirée, si impatiemment attendue a enfin sonné ! Sous les coups répétés de Foch, la Béte crie grace. C'est bien la victoire, et la victoire militaire, decisive et complete...\ÊWtMv Oh ! comme ils doivent exulter ceux dont la foi ne vacilla jamais ! On nous rendra cette justice, toujours, a la Libre nous avons cru, dur comme fer, a l'écrasement de PAllemagne et au triomphe définitif de la Justice et du Droit. Or, on en est la. Le colosse s'effondre. Nous sommes a la veille de la debacle, de la déroute. Tout craque la-bas, et PEmpire pourrait bien crouler. Pour ménager l'orgueil du peuple on a beau recourir a Wilson et faire appel aux grands principes d'humanité et de justice. La vérité, c'est que le géant est par terre et que, s'il ne s'était decide a s'avouer vaincu, car c'est bien s'avouer vaincu que d'accepter les conditions wilsonniennes, Foch et ses admirables soldats allaient le culbuter tout de bon. La débandade s'annongait terrible. Ils vont done s'en aller. Après quatre années de tyrannie, pendant lesquelles ils nous prodiguèrent avec leur morgue teutonne toutes les horreurs d'un régime de fer et de sang, ils s'en vont en vaincus, vaincus la-bas au front par cette Force a l'aide de laquelle ils ont voulu dominer le monde, vaincus ici par l'héroïque resistance de tout un peuple qui malgre tout et jusqu'au bout tint bon ! Chacun son tour. On les tient' maintenant et on va le leur faire payer. Ayons pleine et entière confiance dans les dirigeants de 1'Entente. Ils ne se contenteront pas de mots... Belges, du calme, du sang froid, de la dignité jusqu'au bout. Pas d'excès. Laissons les nartir comme ils vinrent. Contenons-nous. Obéissons avec amour aux prescriptions, quelque draconniennes qu'elles puissent étre, de nos autorités legitimes. Méfions-nous surtout des agents provocateurs, des pêcheurs en eau trouble. Encore quelques semaines, encore quelques jours etnous pourrons donner libre cours a notre joie... Oh ! ce jour-la !... Quant aux traitres de tout acabit, un simple conseil : Qu'ils s'en aillent a temps. Vive la Belgique plus indépendante et plus libre que jamais ! La Libre Belgique.

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