La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 02 Juli. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/br8mc8sc2x/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNÉE. N°- 183. IT grande guerre. PEUX MILLIONS D'ALLEMANDS ENTRE LA VISTULE ET LA BUG. — UNE OFFENSIVE GENERALE? — LA FLOTTE RUSSE.— SUR LE FRONT OCCIDENTAL. — UN TRANSATLANTIQUE TORPILLE—LA CAMPAGNE ITALIENNE. — BEAU SUCCES DANS LES DARDANELLES. le rescrit du Tsar appelant au secours de la Russie menacée par l'invasion germanique •.outes les forces de la nation a fait daiis l'empire moscovite une profonde impression. La menace austro-allemande contre la Russie est on effet plus sérieuse qu'on ne l'a cru jusqu'en as derniers temps. Potsdam paraît vouloir tenter un grand coup. Se croyant suffisamment protégé à l'ouest par sa supériorité en matériel et en munitions, il prétend essayer une offensive générale dans l'est avant que Alliés aient pu être ravitaillés par l'ouver-wredes ports de la nier Blanche et le forçage ,}:s Dardanelles, de façon à s'assurer un avance qui puisse retarder encore la défaite iâile. l'avance des armées ennemies de la Galicie m la Russie paraît se faire avec des effec-formidables. D'après des avis officieux, * Allemands auraient réussi à concentrer skis les ordres de Mackensen plus de deux r,illions d'hommes, flanqués par les Autrichiens de l'archiduc Joseph et du général Bx'hm-Er molli. L'offensive couvra toute la région comprise entre la. Vistule et la Bug et menace à la fois Lublin et Varsovie. Mai,s les Russes se défendent bien. Le dernier communiqué de Pétrograde indique qu'ils ont repoussé plusieurs attaques sur la Bug occidentale et sur la Gnila Lipa, tandis que plus au sud, les Autrichiens ont de nouveau subi un échec sérieux près d'Halicz, où ils ont été rejetés par dessus le Dniéster en perdant plusieurs centaines de prisonniers, ce que Vienne doit du reste reconnaître en disant que l'avance de l'armée de Linsingen a subi un arrêt. Il est à prévoir que cet arrêt sera temporaire et que, finalement, les Autrichiens se rendront maîtres du Dniéster, mais il donne un avant-soût des difficultés immenses que les troupes des empires centraux rencontreront dès qu'elles se trouveront sur territoire russe. Les Allemands s'en rendent très bien compte et ne se dissimulent pas les difficultés de la tâche à laquelle ils se sont si imprudemment attelés. La Russie est un colosse qui peut résister à tous les revers temporaires aussi longtemps que l'esprit de son peuple reste tendu vers la victoire. Et il n'y a pas de doute que sous ce rapport, la situation de l'empire est et restera excellente. Il faut considérer avec satisfaction l'échec complet de la flotte allemande contre Windau. Une tentative de débarquement appuyée par des unités importantes dut être abandonnée devant, le feu des torpilleurs russes et se termina par la perte d'un torpilleur allemand touché par une mine. Ce fait mont-ré que si les Allemands sont maîtres de la Baltique occidentale, il n'en est nullement de même pour ce qui concerne la partie est de cette mer fermée. Si l'on considère en outre que les Russes possèdent virtuellement le contrôle de la mer Noire, qui pourra devenir plus rigoureux.dès que les unités nouvelles en construction sur les chantiers de Sébastopol pourront entrer en service, on se convaincra de ce que la marine russe, en pleine réorganisation au moment où éclata la guerre, ne se montre pas inférieure, à sa tâche. Il y a peu de nouvelles de la partie du front occidental qui nous intéresse le plus, à savoir 'le l'Artois, où l'offensive française marque un tenîps d'arrêt. Dans l'Argonne et dans les Vosges, par contre, ce sont de nouveau les Français qui ont pris l'offensive. Entre le Pour de Paris et la route de Binarville, après un bombardement ininterrompu de trois jours qui a dû leur coûter une quantité fantastique de munitions, ils ont lancé deux divisions à 1 attaque, mais ils n'ont Téussi, au prix de pertes immenses, qu'à prendre pied dans quelques éléments, des lignés françaises vers Bagatelle. Le front nord de Verdun, le Bois d'Ailly Çt la région dè Métzeral, ont été, eux aussi, 1 objet de violents bombardements. Sur cette dernière partie du front l'ennemi a lancé une autre attaque, également violente, mais, comme les autres, sans résultat. Le vent soufflant depuis plusieurs semaines du sud et du sud-ouest, c'est-à-dire de directions favorables à l'emploi de gaz asphyxiants par les Alliés, il .fauV croire que les préparatifs des représailles annoncées ne son t.pas encore assez avancés pour permettre l'emploi de ce moyen puissant et qui, étant donné la direction des vents dominants, doit donner un avantage évident à nos armes si on veut se décider à ^ employer dans toute occasion favorable. D'après des dépêches de Zurich et de Sas jj® Gand, les frontières germano-suisse et ^'go-hollandaise ont de nouveau été fermées Par les Allemands, sans doute pour garder le secret sur des mouvements de troupes. L'ennemi vient de réussir sur mer un coup qui pourrait bien lui valoir de nouvelles difficultés. Le transatlantique " Armenian " de jjLeyland Line, un grand navire de près de MX) tonnes construit en 1895, a été torpillé undi soir, dans la Manche par un sous-marin allemand de construction récente, probablement le " U38." L' " Armenian," qui venait je Newport News (Va.) ne transportait pas de passagers, mais avait à bord quelque soixante-jux personnes, dont dix-huit, officiers et un •juipage d'une cinquantaine d'hommes, msieurs ont été sauvés par divers navires, au nombre desquels nous sommes heureux de voir «gurer le chalutier belge " Président Stevens," capitaine Pierre Defer, mais un grand nombre <!autres se sont noyés ou ont été tués à coups obus par les pirates. Une vingtaine étant ^jnericains, l'affaire a fait grand bruit aux tats-Unis et les ambassadeurs de la Répub-que etoilée ont déjà reçu mission de de-"japder des renseignements officiels à Londres ! a. Berlin. Il faut probablement attribuer -Qssi à cette Teprise de l'activité des sous-^arins allemands le retard dans la publication '' la réponse de la Wilhelmstrasse à la der-1er® nQte américaine,, et le mouvement ^qui DANS LE LIMBOURG. LA LIGNE VISE-TONGRES. Les " Nouvelles " de Maestricht nous apportent ces détails intéressants sur la marche des travaux de la ligne noievelle de Visé à Tongres entrepris par les Allemands:— A Lixhe où le tunnel se creuse, et à Berneau où un viaduc s'édifie, les travaux sont activement poussés. On travaille ferme aussi entre Glons et Nederheiin, où de grands déblaiements s'effectuent dans la colline qui longe la grand'route. Des dragueurs y sont en action et déplacent chaque jour de grandes quantités de terre. D'après le dernier projet, la ligne passera à Glons, près de la fabrique à chapeaux Bertrand, traversera la colline sous le château, puis les " grand prés," laissera Boirs, Ro-clenge et Bassenge à sa gauche en longeant la colline jusque Wonck où le tunnel la conduira à Lixhe. Il y aura plusieurs viaducs au moyen desquels la ligne passera au-dessus des routes existantes: Un de ceux-ci est construit déjà à Wonck. A la montagne Saint-Pierre, près de Loen, les Allemands travaillent à un tunnel énorme dont les travaux doivent, selon leurs dires, durer au moins deux ans... A PROPOS DE L'USINE DE BOCHOLT. Une dépêche de Hollande dit que ce n'est pas une fabrique de munitions que les Allemands ont installée à Bocholt, mais une filature, et qu'on y a installé des machines textiles venant de Lodz. D'après la même dépêche, les ouvriers amenés par les Allemands seraient des fila-teurs qui ont accepté de venir travailler en Belgique. Nous savons ce que valent les démentis allemands et celui-ci paraît par trop intéressé ! LES FILS BARBELES A LA FRONTIERE. On a dit que les Allemands sont occupés à édifier une second haie de file de fer barbelé à un kilomètre de la première vers l'intérieur du pays. Cette haie passera entre Canne et Emael au-dessus de la côte, à la première maison d'Emael à droite. A Vroenhoven elle passe près de la brasserie Marès. La haie est haute de plus de deux mètres et comprend dix rangées de fil dont deux paraît-il, sont parcourues par un courant électrique. Tous ceux qui seront trouvés entre les deux haies de fil sans un passeport spécial les autorisant à y circuler, seront immédiatement arrêtés dit-on. ENCORE DES ARRESTATIONS. Les Allemands ayant découvert récemment une bille de chemin .de fer posée en travers de la voie de Hasselt à Diest, sur le territoire de la commune de Kermpt, 27 arrestations ont eu lieu! Toutes les personnes habitant aux environs de l'endroit où la bille fut découverte ont été mises en état d'arrestation et conduites en prison à Hasselt. CHIFFRES ELOQUENTS. Lorsque les Allemands commencèrent, à exiger que les jeunes gens se présentent au contrôle à la kommandantur de Neérpelt, il y en eut 113 qui répondirent à l'appel. Actuellement il n'en reste que 20. La plupart des autres ont passé la frontière pour venir prendre leur place dans les rangs de notre armée et quelques-uns ont été faits prisonniers en voulant les imiter. La surveillance continue à être très sévère à la frontière, mais cela n'empêche pas beaucoup de Belges de sortir encore du pays. La semaine dernière, il y a eu plusieurs arrestations près d'Achel. Près de Hamont, une personne a été blessée d'un coup de feu. On y a aussi arrêté trois jeunes gens déguises en jeunes filles. — On a créé au ministère de l'intérieur français une commission de contrôle chargée de veiller sur le fonctionnement des œuvres philanthropiques créées dans le but de venir en aide aux victimes de la guerre. — Depuis quelques jours beaucoup de troupes fraîches ont été envoyées d'Aix-la-Chapelle sur le front, occidental, spécialement dans la région d'Arras. — Le " Corriere delila Sera" dit que selon des informations contrôlées à source officieuse, 189 députés et sénateurs italiens sont actuellement sous les drapeaux. — Les consuls d'Italie en Syrie ont arrivés à Alexandrie, suivis de nombreux résidents italiens. Leur départ du territoire ottoman semble être île présage d'une prochaine déclaration de guerre italo-turque. — Un décret impérial autorise l'émission, sur le marché de Londres, de bons du Trésor russes à court terme, pour la somme de 50 millions.^ie livres sterling. — Des télégrammes de Rome à la presse annoncent que l'état-major italien fait de rapides préparatifs en vue de la campagne d'hiver. grandit aux Etats-Unis en faveur de la reprise par le gouvernement de la station allemande de T.S.F. à Sayville qui, malgré la censure, ne cesse de porter atteinte à la neutralité américaine en signalant, dit-on, les départs des navires transportant des munitions. La campagne italienne est toujours arrêtée par le mauvais temps et notamment, dans les districts montagneux, par le brouillard. Cet état de choses est regrettable parce qu'il permet aux Autrichiens de se renforcer et de reconstituer les positions démolies par la magnifique artillerie du général Cadorna, mais il est inévitable. Les Italiens ont repoussé avec succès des attaques de nuit contre Plava , et Castello Nuovo. Dans les Dardanelles, il faut signaler un important succès des troupes britanniques qui, le 27 juin, ont réussi sur la gauche de la ligne que les Alliés tiennent dans la péninsule de Gallipoli, à avancer de 1500 mètres et à se rendre maîtres d'un point stratégique important près de Krithia—à savoir Kereves Dere, ce qui constitue un nouveau pas vers la prise d'Achi Baba. Plus de six mille Turcs ont été enterrés par les Alliés. Lentement mais sûrement, les Alliés avancent vers Constantinople. LA VIE A ANVERS. LA SUSPENSION DES JOURNAUX. (Correspondance de la " Metropole.") ANVERS, le.20 juin (par courrier).—Je suis enfin en mesure de vous donner, sur les faits qui ont provoqué la grève—ou plutôt la suspension—des journaux, des renseignements recueillis de première main et que je crois absolument authentiques. Us jettent sur les méthodes allemandes un jour curieux et sont en somme assez honorables pour les Belges que ces événements concernent ceux-ci n'ont eu qu'un tort, c'est d'ajouter la moindre foi à des promesses faites par les mêmes individus qui ont violé leurs engagements solennels et de croire qu'on peut se fier en rien à la parole d'un Boche. Ils eussent pu savoir cela le 9 octobre. Ils ont préféré faire une " experience." Celle-ci démontre à suffisance que ceux qui, à priori, ont refusé de croire à la " bienveillance " germanique, avait mille fois raison. Quoiqu'il en soit, au début, la censure allemande était tout sucre et tout miel; elle avait formellement promis de se montrer " large " et de permettre aux journalistes l'affirmation de leurs sentiments patriotiques. Je vous ai déjà dit comment ces promesses furent tenues. Tout d'abord, après les premiers mois, la censure commença par défendre de citer le Roi, la Reine, le gouvernement, lès ministres et en général toute autorité belge. Elle se mit à tripatouiller ensuite les communiqués officiels, en y supprimant tout avantage des Alliés. Puis, ses fonctions s'exercèrent avec un arbitraire décevant. Des articles tout à fait "neutres" ou insignifiants furent supprimés, les moindres phrases furent épluchées, tronquées, ou falsifiées, jusqu'à toucher au ridicule et. rendre impossible la confection matérielle d'un journal. Au début de ce mois, le choses allaient si loin que la censure supprimait systématiquement le tiers de la composition et comme elle ne tolère aucun blanc et que les " corrections " se font sur épreuves et non sur " copie," il fallait en réalité fabriquer la matière de trois journaux pour en faire paraître un. Les directeurs n'apercevaient pas où les Allemands voulaient en venir; ils s'imagi-naiènt bénévolement avoir affaire à des fonctionnaires ignorants ou tatillons. Comme ils connaissent mal nos maîtres provisoires ! Leur but était clair comme le jour. Parallèlement à la censure ils avaient en effet organisé un " bureau de presse." Celui-ci commença par servir les journaux de télégrammes Wolff et de communications anodines qui, évidemment, passaient la censure comme une lettre à la poste. Puis, tandis que les censeurs se montraient impitoyablement sévères pour toute copie " belge," le Bureau de presse allemand se mit à inonder les rédactions d'articles venimeux, où le gouvernement belge, les Alliés, voire le peuple belge étaient attaqués et vilipendés. Et la censure fit entendre que l'insertion de ces articles " lui aurait été agréable." On voit le truc. Prenant les directeurs de journaux par leur côté faible—leur intérêt— les Boches essayaient de réduire au strict minimum l'apport des rédactions et de le remplacer par de la copie allemande ! A ce moment, les journalistes aperçurent enfin le danger qui les menaçait, ils se réunirent et se déclarèrent solidaires pour refuser l'insertion de tous articles tendancieux, ce qui fut approuvé par les directions. Cette décision fut mise immédiatement à exécution. Pendant une semane et malgré une véritable pluie d'ultimatums menaçant les journaux de suspension. les rédactions se passèrent de la censure et furent leurs propres maîtres. Aux représentations qui leur furent adressées elles répondirent simplement qu'elles n'étaient pas des succursales du bureau Wolff et qu'elles n'inséreraient rie.n qui pût être blessant au point de vue belge, même des interviews de tel ou tel raseur vendu aux Allemands. C'en était trop, la censure passa aux actes. Sans doute pour briser la coalition elle suspendit d'abord le " Iiandelsblad " pour quinze jours, et comme cette mesure ne fit pas changer d'avis les autres journaux, elle suspendit ceux-ci pour huit jours "parce qu'ils ne donnaient pas suite aux prescriptions de la oen-sure," ainsi qu'il fut notifié par écrit à tous les directeurs. Jusqu'à présent donc, il n'y a pas, à proprement parler, de errève de journaux, mais une suspension générale. Les directions cependant sont, paraît-il, fermement décidées à tenir bon et à ne plus reparaître si satisfaction ne leur est pas donnée; c'est à dire si la censure continue à leur imposer l'insertion d'articles tendancieux. Bien entendu, la Commision intercommunale est sur les dents, car elle estime que la publication des journaux sous la censure allemande est " nécessaire." Aussi M. Franck— toujours lui !—se rendra-t-il un de ces jours à Bruxelles avec le dossier qui a été réuni, pour essayer de faire comprendre à von Bissing que ses subordonnés sont allés trop loin. En attendant., le public se passe très bien des journaux censurés par les Boches et qui ne font que le tromper. Bien mieux, il boycotte le seul journal qui continue à paraître, à savoir le " Vlaamsch Nieuws," dirigé par le sieur Alphonse Bayens et sur lequel brillèrent pendant quelque temps, comme collaborateurs, les noms de tous les " littérateurs" flamands de l'hôtel de ville. Son tirage est tombé à rien et les au-bettes refusent de l'afficher. C'est un signe évident que les Anversois n'ont rien perdu de leur bon sens et qu'ils sentent parfaitement que toute presse asservie, quelles que soient la forme ou les limites de cet asservissement, est essentiellement nuisible et ne peut que servir l'oppresseur. — L'excellent baryton Albers qui compte tant de sympathies en Belgique et Mme Albers, qui est Belge, viennent de perdre leur neveu, M. Henri Jalin, soldat au 9e de ligne, mort au champ d'honneur à Dixmude, le 29 mai dernier, à l'âge de 18 ans! — Le " Journal de Genève " annonce que le rendement journalier des usines de munitions en Italie,, atteint le chiffre de 30,000 obus. I LES " FRANCS-TIREURS." UNE REPONSE BELGE AU "LIVRE BLANC" ALLEMANI Le " Bureau documentaire belge " vient < faire paraître une réponse au "Livre blanc allemand du 10 mai 1915 en mêmè temps qu un pamphlet allemand officieux intitule " I guerre de francs-tireurs en Belgique." C'est une brochure de 40 pages in-8o, < texte serré, où l'on soumet à une analyse et une critique attentives quelques-unes des pri cipales imputations et articulations de fa contenues dans les documents allemands. 1 "Bureau documentaire belge" s'est volo tairement restreint à quelques . observatioi fragmentaires sur les parties-types de la d monstration du pamphlet officieux et du Liv blanc qui n'en est que le prolongement officif Ces observations suffisent d'ailleurs à tit d'exemple, pour convaincre le lecteur neut de l'extrême méfiance qu'il faut apporter dai la lecture des productions allemandes < l'espèce, en même temps que du peu de créci que méritent leurs assertions. Des à prése: la preuve est faite que le pamphlet officiel no mérite aucune considération : ce n'est p, une œuvre de discussion correcte et honnêt quant au Livre ' blanc, auquel une répon complète et détaillée sera opposée en tem] voulu et en forme de volume, les quelqu pages que lui consacre le Bureau docume taire belge établissent à l'évidence que c'es pour le moins, un dossier incomplet, tronqi et partialement composé, témoignant en pl sieurs de ses parties d'une légèreté et d'ui absence de scrupules vraiment extraordinair a rencontrer dans une publication d'Etat. La réponse du " Bureau documentai belge " est intitulée: " La Légende de la guer de francs-tireurs en Belgique d'après i pamphlet allemand et le ' Livre blanc ' ail mand du 10 mai 1915." Elle ouvre la Ile série des " Cahiers doc. mentaires " dont elle forme (livraison tripl les livraisons nos 11, 12 et 13 réunies. Les souscripteurs à cette deuxième série d " Cahiers documentaires " la recevront doi dans leurs envois d'abonnement. La brochure est mise aussi dans le cor merce au prix de 60 centimes. (En Angl terre 7 pence.) DISPOSITIONS RELATIVES A L'ECHANG DES BILLETS DE BANQUE BELGES. (a) Un comité est institué en vue de la d livrance de cartes d'identité à produire a service dés échanges de monnaies Belges € Angleterre. (b) Le comité est autorisé à délivrer à la d mande des intéressés, des cartes d'identi" permettant de solliciter l'échange des bille belges. (e) Les cartes d'identité sont munies d'ur photographie du titulaire; elles mentionner le montant des billets belges dont le titulah est autorisé à solliciter l'échange par qui] zaine. ("d) Les cartes d'identité sont délivrées avai le 15 juillet prochain au bureau du comit actuellement Bishopsgate No. 4. Elles ne soi obtenables que sur demande écrite.adressée a préalable au comité. (e) La demande doit être établie sur ur formule spéciale et doit être/accompagnée c deux photographies dont l'une est destine à la carte d'identité fct la seconde reste join à la demande pour être classée. (f) La carte d'identité ne pourra être d livrée que sur présentation d'un passepo régulier et du certificat d'inscription au Polie Office de la résidence actuelle ou sur présent; tion de l'exposé des faits qui empêchent requérant d'être en possession d'un passepor (g) L'échange ne peut être proposé que dar le but de permettre aux réfugiés de nationali: belge résidant en Angleterre de pourvoir a paiement des besoins réels de la vie et à l'e: clusion de tout emploi dans un autre but < notamment dans un but économique, qu' s'agisse de commerce, d'industrie ou de plao ment. Le comité fixe lui-même après examen h quotités d'échange, et vis-à-vis des bénéfic aires ses décisions sont définitives sans qu' sont tenu de se justifier. (h) La Banque Nationale de Belgique se r serve de suspendre à tout moment et sar préavis, totalement ou en partie la facull d'échanger ses billets. (i) Toute déclaration inexacte entraînera c plein droit pour l'intéressé l'invalidation de 1 carte d'identité qui aurait pu lui être remise (j) Les formules relatives aux demandes soi à la disposition des intéressés au Siège d Comité, Bishopsgate 4; elles peuvent être di mandées par correspondance moyennant c joindre à la demande une enveloppe affranchi avec adresse complète pour la réponse. (k) La Banque Nationale de Belgique se ri serve à tout moment et sans préavis de fixe et de modifier l'évaluation de la livre sterlin pour l'échange, comme elle le juge convenir. (1) L'échange des billets belges ne sei effectué qu'à des sujets belges résidant e Angleterre, ayant dûment rempli les formalitc indiquées plus haut. — Les nouvelles de la santé de Sir Edwar Grcy indiquent une amélioration très réelle il reprendra prochainement ses fonctions. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler daas 1 Royaume-Uni sont informés que les " Board c Trade Labour Exchanges'' (qui sont les seule autorisées par le gouvernement britannique d présenter des ouvriers belges aux patron anglais), ont un grand nombre d'emploi» conférer, surtout dans les industries agricoles i du génie civiL Des offres de service doivent être faites à 1 Bourse du Travail la plus proche du domicile pour l'adresse se renseigner au bureau des poste de la localité. Des Belges se trouvent dans les asiles d réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourse du Travail qui sont établies dans ces asiles d'auVes Belges résidant à Londres, à la Bours du.Travail à Aldwych.Skating Riiik. LA DEFENSE D'ANVERS. LES DERNIERES HEURES. ). M. Gérard Harry publie dans la " Grande . Revue" les notes d'une officier du génie qui ® commandait un des forts d'Anvers. Dans ces phrases hâtives, palpite un effroyable drame, 'à Voici quelques moments parmi les dernières ,a heures :— 8 octobre.—Nous avons continué ae tirer le toute la nuit. Nos dernières troupes de pre-à mière ligne se sont repliées à l'arrière, devant n_ l'irrésistible artillerie ennemie. L'attaque de notre zone est imminente... Nous sommes sans communication télé-^e phonique avec l'extérieur. C'est désormais pour nous l'isolement. Dès la chute du pre-1S mier obus sur le fort, où il a dévasté un é- terrassement sur le réduit, je fais évacuer tous re les parapets et les locaux autres que les il- coupoles et les caponnières, et je donne ordre re à mes hommes d'aller s'abriter au bord du re fossé, au pied des talus de la gorge, i» Nous restons tapis là jusqu'à 4 heures. Le le bombardement ne cesse pas. Un projectile ou it une salve de projectiles tombe régulièrement iti toutes les deux minutes. Nous entendons des ix explosions formidables, les écroulement des is voûtes ue réduit. Nous voyons les gerbes 2 ; de terre et de fumée noire. Elles nous se aspergent. Des éclats tombent sur nous. )s Nous n'avons par bonheur, jusqu'ici, qu'un 2S seul blessé grave, un maréchal des logis dont n- tout le biceps gauche est enlevé d'un coup. t> Mais chaque fois qu'un projectile tombe, ié mes hommes, qui ont' repris tout leur sang-u- froid, crient: "Hip! hip ! hip ! hurrah ! " dès ic que le fracas s'est tu. A pleine voix, les îs Anglais, de leurs tranchées, font chorus. A quatre heures, un général anglais âpre paraît, nous engageant à tenir bon quelques re heures encore ; il va nous envoyer deux com-n pagnies de renfort, avec des mitrailleuses, qui e- nous aideront à résister à l'assaut qui suivra le bombardement. Je me décide à tenter de i- quitter nos abris pour aller réoccuper les e) postes le moins exposés. Je rassemble en tout une quarantaine d'hommes avec le sous- -s lieutenant S et le chef J Ayant mis ic mes deux coupoles de 7 c. 5 en action, Je tire à obus brisants, sur la tour de l'hôtel de ville n- et de clocher d'E Dès les premiers coups', e- mes coupoles sont hors de service; les projectiles qu'on nous avait donnés ne s'adaptant pas exactement à nos pièces et les douilles E restant calées dans le canon, les extracteurs se brisent ou se faussent. Sur les remparts, nos quatre canons de 5 c. 7 sont démolis par les obus, et les muni-"n tions placées à proximité font explosion. n Nous nous tenons dans la poterne de la capon-nière centrale, qui n'a pas encore été atteinte. v A la tombée du jour, les Anglais nous font ^ savoir que des patrouilles rampantes s'ap-s prochent des réseaux de fils de fer sur la gauche. Je fais tirer les deux pièces de ma € batterie traditive. Dès les premiers coups la lt plaque d'embrasure se déchausse. Le maré- .c chai des logis chef M et le brigadier G sont grièvement blessés au ventre; le premier chef, J a la paume de la main arrachée; lt quelques hommes, sont atteints plus légère-^ ment. Ma faible troupe commence à s'énerver. Six heures et demie: Les gros obus de 28 u continuent à tomber sans trêve sur le front. Il en est arrivé 200 depuis midi. Tous ont e porté. e Vers sept heures et demie, accourent deux ,e volontaires envoyés par le général anglais qui e me fait savoir que toute résistance est inutile et m'invite à rejoindre ses troupes prêtes à i- la retraite. Je veux attendre l'ordre de mes •t chefs. e Nous passons deux nouvelles heures t- tragiques. A chaque sifflement d'un des for-e midables projectiles ennemis, nous avons quel-t. ques secondes pour nous demander si s'est us cette fois, sur notre couloir, sur notre voûte, é la dernière encore indemne, que va tomber u l'obus infernal et que nous allons être dé-;- chiquetés, broyés. La commotion se renouât velle mathématiquement toutes les deux il minutes. C'est la dixième heure de ce sup-?- plice inimaginable. Et cela se passe dans une obscurité effrayante. Et à -chaque secousse, ■s je ferme les yeux et pense aux êtres aimés, i- avec la certitude de ne les plus jamais revoir, il Je conçois que plusieurs officiers de forteresse, à Liège, à Namur, Anvers même, aient, en v de pareils moments, perdu la raison, s Mais enfin il faut abandonner le front, se é joindre à l'exode de l'armée belge vers l'Yser, l'Yser où elle doit résister définitivement, e a LES AVEUX MONSTRUEUX D'UN SOLDAT it BAVAROIS. U î- Le nommé Johann Wenger, de la garde e bavaroise, a adressé, le 16 mars 1915, à une e demoiselle ou dame Marguerite Mayer la lettre suivante, qui ne pourra manquer d'ex-î- citer en Allemagne le plus vif sentiment d'ad-r miration. g " LTllustra/tion," qui publie ce document, en donne le fac-similé :— " Chère Grete Mayer, "... Je vous enverrai'une petite ' Liebes-a gabe ' (don d'amour), vous aurez ainsi un beau souvenir d'un guerrier allemand qui, depuis le commencement, a pris part à tout, qui d a tué tant de Français à coups de fusil et à ; coups de bayonnette et ' qui a tué aussi tant de femmes à coups de bayonnette. Chère - Grete Mayer, en cinq minutes, j'ai transpercé avec ma bayonnette sept femmes et quatre jeunes filles au combat de Batowille ' (sans doute Badonvillers). Nous nous battions là de maison à maison et ces femmes ont tiré ® sur nous avec des revolvers. Elles ont tiré 3 également sur le capitaine. ' Celui-ci m'a dit e de les fusiller toutes, mais c'est à coups de 3 bayonnette et non de fusil qu j'ai tué cette ^ bande de truies qui •sont plus mauvaises que des hommes....' " ^ Et le monstre termine sa lettre en envoyant 3 à sa Grete " beaucoup de baisers ! " 9 — Le comité new-yorkais de la Ligue des f Irlandais unis d'Amérique a voté un ordre du g jour affirmant les sympathies de ses membres I envers le gouvernement-français, ECHOS. Pour l'oeuvre du vetement des soldats belg«3. Pour venir en aide à la belle œuvre du vêtement des soldats belges, on annonce pour jeudi prochain dans le somptueux hôtel de Lady Kleinwort une représentation de " Poly-phême," tragédie en deux actes d'Albert Samain. Des cartes sont en vente au' prix de 10s. Kd. à la Sackville Gallery, 28, Sackville-street.A Nottingham. Le Comité anglo-belge de la Croix-Rouge de Belgique, section de Nottingham, dûment approuvé par M. le baron Goffinet, président du Comité Central Anglo-Belge de la Croix-Rouge de Belgique, est constitué comme suit : président d'honneiur: Sa Grandeur Mgr Brindle, D.S.O., évêque de Nottingham; présidente: Mrs. Chs. Dobson; vice-présidente: Miss Birkin; trésorier: Mrs. Martin: secrétaires: Mrs. Manning et M. l'abbé De Bo; directeur des fêtes de charité: M. ,J. B. Florquin; et d'autres membres anglais et belges. Les dons de tous genres peuvent être envoyés et seront reçus avec gratitude chez la présidente, Mrs. Chs. Dobson, 1, Park-drive, Nottingham. LE CONGRES DE GENEVE. Tout le monde peut devenir congressiste, si ses moyens le lui permettent, mais le sentiment des convenances ne s'acquiert que très exceptionnellement. Certains bipèdes ont le congrès tenace; il est pour eux ce que furent naguère les remèdes d'Holloway: une panacée universelle. Le cautère aussi a parfois du bon, mais on perd son temps à l'appliquer sur une jambe de bois. Si l'homme d'une volonté de fer peut renoncer à une habitude même invétérée, le congressiste lui, n'abandonne jamais le dada de toute sa vie: l'expression suprême de toute son intellectualité. Ratiociner est le but de ses aspirations; les congrès sont ses étapes. Quoique d'apparence bonhomme et plutôt bienveillants dans leurs discours, les congressistes se disputent parfois avec véhémence, tout en n'allant pas jusqu'à se prendre aux cheveux caT, comme la plupart des trombonistes... il n'en ont pas. Genève met à leur disposition un local spacieux pourvu d'une table de soixante-deux mètres de long recouverte du tapis vert sans lequel aucun congressiste n'est heureux. Us sévissent au nombre' de cent soixante-huit. La boisson chaude leur sera fournie abondamment: ils s'abreuvent de thé totalement et uniquement. Les discours seront beaux, composés sur l'air de formules anciennes, toujours nouvelles parce qu'on ne les lit jamais. Les mesures adoptées seront admirables: aussi admirables que jamais prises: nous aurons tant que durera la guerre, de bien autres chats à fouetter. Car le congrès de Genève est un congrès... pour la protection des animaux sur les champs de bataille! Les Allemands et les Autrichiens verront d'un bon œil l'éclosion de tous ces decrets favorables- à leurs frères, dont ils espéreront profiter un jour. Le Turc, en bon philosophe, s^en f...ichera comme d'une noisette vermoulue.. Les seuls qui ne retireront de ce congrès nul avantage seront ces- pauvres Alliés. Il leur reviendra peut-être quelque larme oratoire, on s'occupera incidemment sans doute de leurs malades, de leurs blessés èt de leurs morts ; mais c'est aux chiens et autres " frères inférieurs " qu'iront toutes les sollicitudes. Et c'est ainsi que des choses bonnes en soi ratent leur effet parce qu'elles viennent hors de tout propos. LE SECRETAIRE DE VON BISSING ARRETE ! Voici une anecdote dont on nous garantit l'authenticité et qui montre de quelle façon est faite la garde de la frontière hollandaise par les " landsturm." Une haute personnalité bruxelloise était appelée, pour les besoins du ravitaillement du pays, à se rendre fréquemment en Hollande. Ce monsieur était à cet effet muni d'un passeport spécial, ce qui ne l'empêchait pas d'être l'objet de mille vexations à la frontière. Il alla se plaindre au gouverneur-général et provisoire de la Belgique qui lui' remit un laisser-passer, signé de sa main. Muni du précieux document, il se présenta aux gardes-frontières qui prirent cinq ou six heures pour vérifier l'authenticité de la signature de von Bissing. Furieux, le haut personnage en question retourna chez le gouverneur qui décida de le faire accompagner d'un de ses secrétaires, dans le but de constater " de visu " l'attitude de ses gardes. Au voyage suivant, même aventure. Il fallait vérifier la signature du gouverneur. Le secrétaire intervint alors pour dire qu'il pouvait garantir l'authenticité du passeport et qu'il priait les soldats de laisser passer le titulaire. — Mêlez-vous de vos affaires! lui répondit-on. On ne vous demande pas votre avis. D'abord, qui êtes-vous? — Moi, je suis le secrétaire du général von Bissing ! Eclats de rire, fureur, arrestation du secrétaire. Celui-ci fut conduit à Anvers où il fut détenu pendant plusieurs heures... jusqu'à ce que, par téléphone, le gouverneur eût donné l'ordre de relâcher son secrétaire ! ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.t.p. DEMOISELLE belge, 25 ans, bonne famille demande place damo do compagnie où pour on ou doux enfants.—Ecrire: G. V., Brook-street, Stotiold, near Baldock Herts. FAM., oath., belge, dem. précepteur à domicile, âge mur instruction primaire pour 2 jeunes garçons. - Ecrire P. F. \V.. 5, The Avenue, Cl if ton. Bristol. "ITENDEURiS et acheteurs d'équipement, » alimentation armes et adressez-vous à Dorbon, F., rue du Faubourg Montmartre, Paris, vous aurez saf.isfaetion. "VTOUS mettons vivement nos compatriotes en Il carde contre certaines agences do placcmont d'employes qui ne visent qu'à leur escroquer de Ta-rgent. Ne versez de cautionnement ou do garantie qu'ayoc lea rdférencca Isa plu* «érieuacol

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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