La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 25 August. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/c824b2z44x/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNÉE. MERCREDI 25 AOUT 1915. No- 237. LA GRANDE GUERRE. L'AFFAIRE DU GOLFE DE RIGA.— DESASTREUSE TENTATIVE DE DEBARQUEMENT. — LE S1LEN CE GERMANIQUE.—BRILLANTE OPERATION CONTRE LA COTE BELGE— LES FRANÇAIS DANS LES VOSGES. -NOS AVIATEURS—EN CARSIE — LES ALLEMANDS ARRETES DEVANT BREST. Les nouveaux détails- publiés- au sujet du Castre naval allemand de la Baltique ac-^ntuent encore son caractère catastrophique, ji appert en effet de dépêches reçues hier que ia tentative de débarquement effectuée pax les allemands sur la côte nord-est du golfe de F.iga fut un fiasco complet. Elle fut tentée -iir deux points assez éloignés l'un de l'autre environ cinquante kilomètres—l'un à Per-nau> l'autre, plus au sud, à Hainasch. Ce dernier, où n'étaient apparemment engagés que quelques allèges, avait probablement le caractère d'une feinte. Quoiqu'il en soit, sur les deux points, le résultat fut le même. Malgré la protection de l'escadre allemande, les troupes de débarquement ne purent pas même atteindre la terre. A Pernau, un terrible feu d'artillerie à courte porté fit sombrer trois grands transports chargés de soldats, et à Hainasch deux allèges furent coulées sans plus de difficultés. Il est évidemment trop tôt pour essayer de ju^er sainement de ces événements. Sans aucun doute les Allemands, qui font rarement les choses à moitié, avaient-ils l'intention de se créer quelques points d'appui pour des opérations de plus grande envergure contre Riga. Peut-être aussi Tes transports coulés n'étaient-ils que les premiers éléments d'une flotte plus importante que l'échec infligé aux vaisseaux de guerre qui couvraient leur voyage a fait reculer, car von Tirpitz jie pouvait ignorer que la côte du golfe de Riga était fôrtement défendue et bien gardée. Cette opinion est appuyée par l'hypothèse que les troupes de débarquement étaient celles libérées par la chute de Kovno, dirigées par rail sur Libau et embarquées dans ce port. Dans ce cas. les Russes auraient repoussé l'avant-gaTde d'un corps expéditionnaire comptant de 50,000 à 100,000 hommes. De toute façon, c'est la brillante action de l'escadre de l'amiral Karnine opérant dans le golfe de Riga qui a fait' échouer si lamentablement un plan allemand dont le développement victorieux aurait pu être gros de conséquences. De nouvelles dépêches montrent que la marine russe a fait quelques- progrès depuis Tsou-chima. A lui seul le pre-Dreadnought "Sava" de 15,000 tonnes, réussit à tenir en échec plusieurs croiseurs ennemis, et probablement a permettre la concentration tactique de l'escadre russe. Le contre-torpilleur " Novik," de son côté, réussit à couler un destroyer allemand et à en mettre un autre en fuite après l'avoir fortement ébrêché. Pétrograde annonce en outre, probablement sur la foi de nouveaux rapports, la destruction d'un croiseur auxiliaire ennemi. Une dépêche de Copenhague dit que l'intention des Allemands était, après avoir établi une base à Riga, de tenter un débarquement similaire en Finlande, pour proclamer l'indépendance de ce pays (de la même façon sans doute qu'ils ont assuré ( !) l'autonomie polonaise). Von Tirpitz, cependant, paraît avoir oublié, en établissant ce projet magnifique, que le golfe de Finlande est gardé par l'escadre- de première ligne de la flotte russe qui, si les événements du golfe de Riga constituent un critère, est bien capable, à elle seule, de rendre des points aux navigateurs d'eau sau-mâtre du canal de Kiel. Le brouillard, qui, contrairement aux avis des experts lorsqu'ils discutent la possibilité d'un débarquement allemand en Angleterre, a été fatal aux Allemands dans la Baltique, a, par contre, servi avec beaucoup de boniheur la marine franco-anglaise dans une intéressante opération tentée contre la côte de Flandre. Malgré les mines, les sous-marins et les batteries de côte, une escadre anglaise a consciencieusement bombardé pendant deux heures Zeebrugge et surtout Lisseweghe, sur le canal maritime de Bruges, d'après les uns pour détruire les fours à coke Solvay-Maximi-Hanhutte Gesellschaft, d'après les autres pour endommager un bassin souterrain à sous-marins installé le long du canal. En outre, deux torpilleurs français ont coulé un destroyer allemand, dont Berlin, qui ne souffle toujours mot de l'affaire de Riga, reconnaît du reste la perte. Les premiers jours de l'automne, avec leur atmosphère calme et brumeuse, sont éminemment favorables aux actions sur mer, et l'on peut s'attendre à des développements intéressants de ce côté. Sur le front occidental, on ne signale une activité positive que dans les Vosges, où les Français, malgré des contre-attaques furieuses, maintiennent tous leurs gains sur les hauteurs est de la vallée de la Fecht. Ailleurs, il n'y a eu que des duels d'artillerie, mais il est bien inutile de répéter que les rangs des Alliés ne cessent de grossir et que pas un jour ne se passe sans que croissent leurs réserves en matériel de guerre. Une dépêche officieuse annonce en outre un beau succès des aviateurs belges qui, dans la nuit de dimanche à lundi, ont réussi à jeter près de vingt mille kilos d'explosifs et de bombes incendiaires sur les camps allemands de la forêt d'Houthulst et du Pfaetbosch. En Carsie, les Italiens ont enlevé quelques fortes tranchées, qui retardaient l'avance généré au nord du Sei Bussi. On dit que la chute dé la forteïêsèé de San Lucia qui entraînerait la prise de Tolmino, n'est plus Qu'une question de jours. Sur le front oriental, l'avance de l'ennemi devient de plus en plus lente à mesure qu'il se Approche de la Bug, devant laquelle les Russes ne cèdent le terrain que pouce par Pouce. Les Allemands annoncent le prise de ta petite forteresse d'Ossoviec (sur la Bobr), évacuée préalablement par les Russes, mais ils reconnaissent que devant Brest, ils n>avancent plus. LES JOURNAUX ASSERVIS. UN MAGISTRAT BELGE LEUR DIT LEUR FAIT A BRUXELLES. " La Belgique " de Bruxelles n'a vraiment pas de chance. Elle vient de se faire tancer vertement par le Tribunal de première instance de la capitale, pour avoir publié "une lettre diffamatoire adressée par un employé congédié à son ancien patron. Voici quelques extraits du jugement con-■damnant ce journal censuré par les Boches ; ils ne manquent pas de piquant:— " Attendu que l'imprimeur de 4 La Belgique,' qui à simple lecture devait se rendre compte du caractère diffamatoire et injurieux de la lettre, partagera les responsibilities encourues par son auteur; que bien inutilement, l'imprimeur de * La BelgiqueJ invoque sa bonne foi; qu'en commentant, comme il l'a fait, la lettre, en £ engageant vivement les employés se trouvant dans le cas de son correspondant à mettre la même énergie que lui à défendre à leurs droits ' non seulement il a fait siennes les observations de celui-ci 'mais il les a ponctuées et fortifiées de l'autorité, toute relative d'ailleurs, de son journal '; " Attendu que c'èst sans plus de fondement que l'imprimeur articule qu'il ne faut voir dans l'incident qu'un épisode de la campagne menée par ' La Belgique ' pour réprimet les abus et les excès et qu'ainsi se justifierait l'emploi d'un document utile à la cause qu'il défendait; que pareil système aboutirait à d'inadmissibles conséquences; que s'il est exact, au surplus, que dès son origine. £ La Belgique ' s'est attaquée a bien des choses, il est permis de se demander s'il était vraiment opportun alors que le patriotisme le plus simple commande l'unité d'efforts et de volontés de faire naître des divisions et de susciter des haines; que 'La Belgique,' qui se targue de défendre la cause nationale, ne s'en est point souciée; " Attendu que le préjudice éprouvé par le demandeur est évident; qu'il est à la fois matériel et moral ; qu'il est incontestable que le demandeur ait été atteint dans ses intérêts commerciaux ; que le dommage qu'il a subi de ce chef sera réparé par l'allocation de la somme qui sera ci-après fixée; que, d'autre part, le demandeur, qui occupe dans l'industrie des tabacs une place importante, a eu son honneur livré à la maliguité publique; qu'il importe que la réparation à laquelle il a droit reçoive une publicité suffisance pour qu'il ne reste rein des attaques dont il a été l'objet; que ce but sera atteint par les publications qui seront ci-après ordonnées; " Attendu, toutefois, qu'il ne parait pas présentement possible de faire complètement droit, quant à ce, aux conclusions du demandeur, qui postule outre l'insertion de ce jugement dans 'La Belgique,' des publications dans trois journaux ' belges ' de son choix; qu'il n'existe plus actuellement en Belgique, de journaux belges, les feuilles paraissant depuis l'occupation étrangère sous îa censure allemande ne pouvant prétendre à ce titre; qu'il faudra donc que le demandeur attende la libération de notre pays pour exercer ses droits à cet égard; que la réparation n'en sera que plus certaine; " Par ces motifs; " Le Tribunal, etc., etc. "Dit que le demandeur pourra faire publier le présent jugement dès la libération du territoire dans trois journaux belges de son choix sous la rubrique : Réparation judiciaire; ce aux frais solidaires des deux défendeurs; etc..." Le magistrat qui a rédigé ces conclusions ne pouvadt mieux qualifier ces feuilles serviles, et ses arguments pour être sévères n'en sont que plus justes. QUAND LE KAISER VOYAGE. Quand le Kaiser se rend au front pour assister à une grande victoire, comme la prise de Nancy ou de Calais, il voyage dans un train spécial formé de dix wagons de construction moderne, mais sans luxe. Au commencement des hostilités, ce train était peint en bleu, de sorte que les troupes et les populations pouvaient toujours reconnaître l'Empereur et l'acclamer sur son passage. Mais la crainte des aviateurs fit qu'au bout de 'très peu de temps on changea la couleur du convoi impérial; une nouvelle teinte remplaça bientôt cette seconde, puis il y eut un troisième changement, et ainsi de suite, bref, le train change continuellement de couleur, comme son maître d'habits: un vrai train caméléon. Bien entendu, le Kaiser est farouchement gardé de près, en dehors de ses officiers d'ordonnance, par un nombre respectable de policiers secrets, qui forment entre "lui et le monde extérieur un rideau continu. Au quartier-général impérial, il y a une installation si parfaite de téléphonie, que l'Empereur peut à tout instant communiquer avec les chefs de ses armées et même, paraît-il, avec les ambassadeurs allemands dans les pays neutres. Ce sont des hommes qui sont employés à ce service de téléphonie, les autorités militaires allemandes ayant sévèrement interdit la présence de femmes au quartier-général.UN NOUVEL HEBDOMADAIRE FLAMAND. Sous la direction de MM. Julius Hoste .Tr et Frans Van Cauwelaert un nouvel hebdomadaire flamand, " Vrij Beigië," paraîtra à partir du samedi 28 août prochain, sur huit pages au moins. Prix d'abonnement pour la Hollande- 1 fl., pour l'Angleterre. 2 sh., pour la Belgique et la France 2.50fr. per trimestre. Toutes les correspondances à envoyer "Vrij Beigië," Van Loo-straat, 89, La Haye. LA DEFENSE ECONOMIQUE DE LA BELGIQUE. LE MANQUE DE DISPONIBILITES.Nous avons examiné dans un précédent article la situation qui serait faite à la Belgique, au point de vue des créances, lors de la levée du moratorium. Nous avons parlé du " concordat général "— idée émise pour la première fois, à notre connaissance, par M. L. Janssens, et dont sera parlé par celui-ci, croyons-nous, dans son rapport à la première réunion du Congrès économique—et de" l'atermoiement général " avec leurs charges éventuelles pour les bénéficiaires.Nous avons conclu que la situation de gêne proviendrait d'un manque de disponibilités immédiates et qu'il fallait en conséquence, examiner comment on pourrait mobiliser rapidement la fortune publique. En attendant que le travail, source de richesse, ait reconstitué l'avoir national, il faut désimobil.iser tout ce qui peut être considéré comme capital. Quand on réfléchit au mécanisme financier on en arrive à conclure que, en dehors de la monnaie d'argent ou du billon, on n'a mobilisé que des garanties or. Or cette mobilisation est bien insuffisante et l'on pourrait améliorer considérablement la facilité des transactions en réalisant la valorisation immédiate de toutes les richesses. N'est-il pas pitoyable de voir nos mécanismes financiers à ce point arriérés qu'un négociant ayant payé une marchandise se trouve dans l'obligation d'être immobilisé pour l'intégralité de la valeur de la dite marchandise aussi longtemps qu'il n'a pas trouvé acheteur—et encore faut-il qu'il ait dressé facture avant qu'il puisse régulièrement escompte. Quand nous disons valorisation immédiate de toutes les richesses il faut entendre par là une valorisation partielle telle que la marge entre le cours du marché et le cours mobilisé laisse une certaine sécurité à cette mobilisation.Il faudrait en un mot arriver à généraliser la tactique des " reports " ou des " warrants " qui sont des mécanismes de mobilisation de richesses appliquées aux titres et aux marchandises entreposées. Le problème qui se pose en réalité pour la Belgique c'est de mobiliser rapidement sa puissance virtuelle, représentée par des richesses tangibles mais difficilement réalisables.Voici, en effet, un industriel propriétaire d'une usine valant cinq cent mille francs qu'il a gagée chez les banquiers pour deux cent mille francs. Son fonds de roulement était représenté par ces deux cent mille francs et un solde de créances actives de cent cinquante mille francs par exemple. Mais son portefeuille **' créances sur clients " est devenu, par la guerre, quasi irrécouvrable. Le voilà obligé de trouver un nouveau fonds de roulement. Que faire? Il lui reste trois cent mille francs en usine, puissance virtuelle, richesse tangible mais difficilement réalisable. Il faudra pour solutionner la question ou bien trouver un mécanisme qui monnaie ces 300,000 francs encore libres de tout gage hypothécaire ou obtenir du banquier une nouvelle avance de fonds. A ce second moyen il ne faut pas songer : le banquier, après la guerre, sera sollicité par tant de besoins d'argent qu'il songera plutôt à dénoncer ses ouvertures de crédit qu'à les augmenter. Il faut donc créer un mécanisme qui monnaie....Ce mécanisme pourrait être le suivant: Admettons qu'une institution que nous appellerions "Banque royale de prêts" (pour donner un nom à l'enfant et par analogie avec la Banque impériale de prêts allemande) soit autorisée à reprendre les engagements hypothécaires des banques privés et puisse en contrevaleur émettre un papier-monnaie. Du coup voilà les banques privées nanties de papier-monnaie donc de fonds de roulement, donc, moins après à. la rentrée de créances plus disposées à soutenir l'industriel ou le négooiant, leur client, momentanément gêné. Ce papier-monnaie aurait sa contre-valeur représentée par des engagements hypothécaires. Il devrait être garanti paT l'Etat et devrait être reçu dans' ses caisses comme les billets de la Banque Nationale. Un mécanisme ayant beaucoup d'analogie avec le nôtre sera exposé sans doute au Congrès par MM. Dothey et Hernandez. La question est de savoir maintenant si l'on doit tendre à faire en sorte, que l'industriel apure ses dettes hypothécaires ou si l'on doit laisser, dans l'intérêt général cette richesse virtuelle (une propriété) mobilisée indéfiniment.Il semble qu'après la crise traversée, la Belgique aura à panser ses blessures, autrement dit à reconstituer ses économies. Avant de songer à se lancer dans de nouvelles entreprises, à laisser en Teport sa capacité productive, il serait sain qu'elle se dégage. Nous serions donc encliné à penser que l'industriel devrait être mis dans l'obligation (sauf cas spéciaux) d'apurer par annuité la dette hypothécaire que sa banque particulière a retrocédée à la " Banque royale de prêts." Ce remboursement n'est pas impossible car le taux d'intérêt de la " Banque royal de prêts " pourrait n'être que de un pour cent (juste de quoi à couvrir ses frais d'administration) puisqu'elle crée de la monnaie et se procure donc du capital-argent gratuitement. Si donc on imposait un remboursement en vingt-cinq ans, soit un taux de 4 pour cent, il se ferait que l'industriel aurait à payer un arrérage (comprenant son annuité de remboursement) qui atteindrait au maximum o pour cent, du capital initial (la première année), et au minimum 4 pour cent (la vingt-cinquième année). Il ne suffirait pas que cette " Banque royale de prêts " reprenne les créances hypothécaires des banquiers (situation acquise avant la guerre), mais il faudrait qu'elle puisse faire des avances hypothécaires aux industriels que la guerre a mis dans la nécessité d'emprunter. "Pour ce faire il faut que la " Banque royale de LE CYNISME ALLEMAND. UN MARCHE DONT LA SUEDE EUT FAIT LES FRAIS. Les Allemands semblent avoir pris à tâche, ces jours-ci, de montrer aux Scandinaves avec quelle désinvolture ils disposent des petits pays neutres pour leurs intérêts personnels. Tout récemment, l'Allemagne fit, par certains intermédiaires suédois, des offres de paix séparées à la Russie, qui a répondu par un refus dédaigneux. Cette affaire est vivement commentée dans les milieux politiques suédois. M. von Lucius, ministre d'Allemagne à Stockholm, oppose un démenti à cette nou-velle, mais sous une forme qui est en réalité un aveu. Les " Nya Dagligt Allehanda," journal jusqu'ici entièrement à la dévotion de l'Allemagne, donnent une confirmation avec des détails précis. Dans le mémorandum remis par l'Allemagne à la Russie, il était indiqué que l'Allemagne n'avait aucune objection contre une extension éventuelle de la Russie vers l'Atlantique, c'est-à-dire aux dépens de la Suède et de la Norvège. La presse suédoise et les " Nya Dagligt Allehanda" eux-mêmes s'étonnent du cynisme allemand et de l'inconscience des intermédiaires suédois qui, par vanité et pour jouer un rôle politique, n'ont pas hésité à transmettre des propositions qui, si elle n'avaient pas été rejetées par la Russie, eusent constitué pour leur propre pays un danger redoutable.LE PRIX DE LA VIE A BRUXELLES. Voici, pour nos ménagères qui se trouvent en Hollande, quelques prix que l'on paie à Bruxelles pour les denrées de première nécessité .— Epiceries: Café, le kilo, fr. 2.60; chicorée, 0.60; sucré blanc, 0.78; cassonnade, 0.85; sel 0.10; poivre, 5.00; riz, 1.50; pois cassés, 1.40; haricots, 1.35; pâte d'Italie, 2.10; vermicelle, 2.10; sel de soude, 0.12; savon, 1.20; pain, 0.48; huile d'arachide, le litre, 2.90; huile d'olive, 3.75. Viande de boucherie, par bêtes entières, le kilo: Bœuf, 1.45; taureaux, 1.30; vaches, 1.20; veaux, 1.55; moutons, 1.65; porcs, 2.10; viande de porc salée 3.25; viande de porc fumée, 3.75; lard, 3.00. Poissons: sec (stockfish), le kilo, fr. 0.60; salé (morue), 1.20. . Légumes: Pommes de terre, les 100 kilos, • fr. 14.00; carottes, le kilo, 0.15; oignons, 0.25. Beurre, le kilo, fr. 4.50; œufs, 0.16. La hausse est surtout marquée sur les viandes salées le riz et le savon. La farine et les huiles de sésame et d'œi-lette font défaut. DECORATION DE GUERRE BELGE. On prête au Gouvernement belge l'intention de créer non seulement une croix de guerre à l'instar de la France, mais aussi une'médaille de guerre. Ces distinctions, destinées à récompenser les services immenses rendus par nos soldats, nos fonctionnaires, nos ambulancières, etc comporteraient:— la Croix, pour les citations à l'ordre du jour de l'armée, avec Taies, anologues à celles de l'Etoile de service du Congo, pour indiquer le nombre de citations; la Médaille de vermeil pour le présence au front, pendant au moins six mois, dans une unité combattante; les citations à l'ordre du jour, des divisions seraient indiqués comme pour la croix; la Médaille d'argent pour le présence au front, pendant au moins six mois, dans une uniité non-combattante;' la Médaille de bronze pour le présence, dans un service quelconque de l'armée, pendant au moins six mois. Il s'agit encore là d'un projet et ces règles ne sont pas encore arrêtés définitivement; chaque ces particuliers fera l'objet d'un étude spéciale: tel blessé, par exemple, qui n'aura que quelques jours ou un jour au front, pourra parfaitement recevoir la Médaille de vermeil, s'il est proposé par ses chefs pour cette distinction. — Adolphe Pégoud, le sympathique aviateur français, qui vint boucler la boucle pour la première fois à Berchem-Sainte-Agathe, vient d'être nommé sous-lieutenant. La poitrine de ce brave s'orne de la médaille militaire et de la croix de guerre. Pégoud n'a pas descendu moins de six aviatiks. prêts " puisse contrôler le bien fondé de la demande de l'industriel, puisse examiner si l'industrie est viable, si elle ne constitue pas une hérésie économique. Pour effectuer ce contrôle nous avons précausé dans l'ouvrage "La Belgique industrielle et commerciale de demain " la création d'un corps d'ingénieurs-conseillers. Nous y renvoyons le lecteur. Il faudrait également que la "Banque royale de prêts " puisse accepter d'une part 'les reports de titres (ce qui permettrait de stabiliser pendant la période critique de remise en train le cours minimum des valeurs boursières), d'autre part les transferts de warrants (en dégageant dans une certaine mesure les warrants de l'obligation restrictive), d'entrepôts déterminés et non suffisamment disséminés. Il va sans dire qu'elle doit pouvoir prêter sur immeubles (maisons, terres, etc). Ce sont là questions que le Congrès économique aura à discuter et dont il entamera l'étude (1) dans la section des créances que, à la demande du comité du conseil économique, nous avons accepté, à titre provisoire, de présider. R. BILLIARD, Industriel, Ingénieur des C. C. (1) La première réunion du Congrès économique (section des Créances) aura lieu le vendredi 27 août à deux heures et demie, à la salle de la Polytechnique, Regentr-street, 309. Pour tous renseignements s'adresser " Conseil Economique," 21, Mincing-lane, London, E.C: LES CAMPS DE ' REPRESAILLES.' UNE PROTESTATION DE LA CROIX-ROUGE. M. le marquis de Vogué, président du Comité central de la Croix-Rouge française, vient d'adresser la lettre suivante à M. Ador, président du Comité international de la Croix-Rouge, à Genève:— Paris, 4 août 1915. Monsieur le président, M. le baron d'Anthouard, ministre plénipotentiaire accrédité par le gouvernement français comme représentant de la Croix-Rouge française auprès des dépôts de prisonniers de guerre, vous à déjà directement saisi de la création, par le gouverement impérial allemand, de chantiers dans lesquels des prison-ners français, appartenant à des professions libérales, sont soumis, sous prétexte de représailles, à un régime inhumain. L'honneur de la Croix-Rouge se trouvant intéressé dans cette question, je crois de mon devoir de vous en entretenir à mon tour. Je résume rapidement les faits exposés par M. le baron d'Anthouard:— Plusieurs milliers de prisonniers français, appartenant à l'élite intellectuelle et sociale de leurs groupements respectifs, ont été extraits des camps d'Erfurt, Ohrdr.uf, Darm-stadt, Friedrichsfeld, Munster, Merseburg, et dirigés sur les marais hanovriens, notamment sur ceux d'Ahlen-Falkenberger, région d'une insalubrité notoire, pour y être employés à l'assainissement et au défrichement du sol. Pour la plupart de ces hommes, inaptes à ce genre de travail, c'est la torture physique et morale, la fatigue meurtrière dans la misère des installations improvisées. Pénalité barbare, infligée froidement à des innocents avec l'intention non déguisée de terroriser leurs familles et d'exercer par elles une pression morale sur l'opinion et le gouvernement français. Pour la justifier, le gouvernement allemand a allégué trois faits qu'il reproche au gouvernement français; l'internement des prisonniers allemands au Dahomey et dans la région insalubre du Maroc; l'humiliation infligée en France à des prisonniers allemands, en les faisant surveiller par des soldats noirs; et enfin des travaux manuels excessifs imposés à des prisonniers allemands appartenant à des professions libérales. Le rapport de M. le baron d'Anthouard établit, par des preuves formelles et d'une authenticité absolue, que ces griefs sont imaginaires.Les seuls prisonniers allemands internés au Dahomey avaient été pris au Togoland et au Cameroun, c'est-a-dire dans des pays de même constitution climatérique; encore n'y sont-ils restés que très peu de temps, ayant été spontanément transférés dans les provinces agricoles du Maroc, où les conditions d'existence et de travail ont été officiellement reconnues normales et conformes aux lois de l'humanité. Quant aux prisonniers internés en France, la preuve officielle a été également faite de la manière satisfaisante et humaine dont ils sont traités. • Je n'insiste pas, n'ayant pas qualité pour parler au nom du gouvernement français, auquel il appartient de justifier ses actes par les voies officielles dont il'dispose. Mais je ne saurais taire que, parmi les pièces dont M. le baron d'Anthouard a invoqué le témoignage et sur lesquelles le gouvernement français pourra baser sa Tégitime protestation, se trouve un document, et non le moins important, qui porte le nom et la garantie de la Croix-Rouge. C'est le rapport rédigé par le colonel de Marval, des services sanitaires de l'armée suisse, après une enquête poursuivie par lui, en qualité de délégué du Comité international de la Croix-Rouge, à la suite d'un accord établi entre les gouvernements belligérants et neutres, conformément aux stipulations des conventions internationales. Je n'ai pas à vous faire l'éloge, Monsieur le président, de M. de Marval. Vous savez avec quelle loyauté, quelle scrupuleuse délicatesse il a accompli sa mission; avec quel souci de ce qu'il devait à la Croix-Rouge, à la vérité historique, de ce qu'il se devait à lui-même. Toutes les portes lui ont été loyalement ouvertes par le gouvernement français. Il a tout visité, tout contrôlé par ses propres yeux, au Maroc aussi bien que dans les provinces de France. C'est lui qui a affirmé, sur son honneur, sous la responsabilité de la Croix-Rouge, que les conditions du travail des prisonniers, soit au Maroc, soit en France, étaient normales et conformes aux lôis de l'humanité. Il est impossible que le gouvernement impérial allemand n'ait pas eu connaissance de ses conclusions et, pourtant, il n'en tient nul compte. Il prend pour base des cruelles pratiques qu'il a ordonnées des faits qu'elles ont d'avance formellement et définitivement récusés comme imaginaires. Il y a, dans ce procédé, non seulement une atteinte à la vérité, mais une atteinte à l'honneur de la Croix-Rouge elle-même. L'affront atteint toutes les Sociétés de la Croix-Rouge, auési bien celles des pays belligérants que celles des pays neutres, toutes solidaires dans le souci de leur honneur collectif, toutes également intéressées à ce qu'aucun doute ne puisse être jeté sur leur loyauté, sur leur volonté inébranlable de rester fidèles aux nobles principes sur lesquels leur œuvre est fondée et dont la Croix-Rouge est et doit rester le symbole immaculé. C'est au nom de cet honneur menacé que je m'adresse à vous, Monsieur le président, vous qui en êtes le gardien vigilant, autorisé et respecté. C'est à vous de porter devant qui de droit la protestation que j'ai l'honneur de déposer entre vos mains, non seulement comme président du Comité central de la Croix-Rouge française, mais comme dernier survivant des fondateurs de l'œuvre commune, et fidèle interprête de leur pensée. Veuillez agréer.... Le président, Marquis de Vogué. MONITEUR BELGE DES 15, 16, 17, 18, 19, 20, ET 21 AOUT. MINISTERE DES AFFAIRES- ETRANGERES. Le Roi a reçu une lettre par laquelle S. M. l'Empereur du Japon Lui notifie le mariage de Son Altesse Impérial» , la Princesse Toshiko avec Son Altesse Impériale le Princo-t' Higashi-Kuninomiya Naruhiko. MINISTERE DE LA GUERitli. Par arrête royal du 20 août, sera puni d'un emprisonnement de huit jours à six mois et d'une amende do 26 francs à 200 francs, ou d'une de ces peines seulement, sans préjudice de l'application de dispositions pénales plus sévères, qui-conque aura détruit ou endommagé des travaux de délense établis par l'armée, des passerelles, murs, barrières ou clôtureo quelconques créés ou aménagés dans un but Tpilitaire; des ligues télégraphiques ou téléphoniques, des installations de télégraphie sans lil ou de signalisation servant à l'armée. Seront punis des mêmes peines les propriétaires ou « gardiens d'animaux domestiques qui, par négligence ou défaut de précaution, auront laissé leurs bêtes occasioner des dégâts aux dispositifs de défense et installations visés à l'article précédent. L'article 85 du Code pénal est appiicable aux infractions prévues par les articles précédente. Les infractions au présent arrêté seront jugées par la., juridiction militaire. Le présent arrêté aura force de loi dès le jour do sa., publication au " Moniteur." NOMINATIONS DANS LES ORDRES. Est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold, le lieutenant Van Camp, pour sa conduite courageuse aux portes de Louvain, le 12 septembre 1914. Le capitaine Menard, de l'armée française, est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold. Sont nommés chevaliers de l'Ordre de la Couronne: Les lieutenants Evrard, E.-L.-J., et Goffinet, F.-J.-L.-M„ et le 60us-lieutenant baron de Woelmont. F.-F.-H.-M.-G.. du 4e régiment de chasseurs à cheval: pour leur conduite courageuse aux portes de Louvain, je 12 septembre 1914. Le colonel Morier, de l'armée française, est, nommé commandeur de l'Ordre de la Couronne. Le major Lord Ruthven, de l'armée britannique, est» nommé grand officier de l'Ordre de la Couronne. Sont nommés chevaliers de l'Ordre de Léopold II: Mrs. Hilda Wynne, pour avoir mis une auto-ambulance a. la disposition de l'armée et s'être dévouée à relever nos blessés 6ur les champs de bataille au mépris du danger; et Miss MacNaughtan, pour le dévouement dont elle a fait preuve envers nos blessés. (A suivre.) ECHOS. A la "War Exhibition." Deux superbes concerts sont organisés aujourd'hui mercredi à l'intéressante exposition " de Knightsbridge/' dont nous ne pouvons assez recommander la visite à nos lecteurs. La première des auditions musicales aura lieu l'après-midi à trois heures et réunira les noms de Mmes Forgeur, Beatrice Groves, Vernoue, Carli, et de MM. Richard Ruelens et Biquet. Le soir à sept heures et demie un second, pour lequel un programme de choix a été composé, nous donnera l'occasion d'apprécier le talent de Mmes Joliet, Gandret, et Piette, ainsi que les qualités de diseur de M. Deschamps, un de nos compatriotes, soldat réformé.On sait que le " War Exhibition " a été organisé par le comité anglo-belge de la Croix-Rouge./— Les journaux de Rome annoncent qu'un aéroplane portant le lieutenant de vaisseau Miraglia et M. Gabriele d'Annunzio, aurait » survolé Trieste, bombardant l'arsenal et lançant sur la ville des messages rédigés par le. poète. — Un célèbre boxeur anglais vient de mourir héroïquement: le lieutenant George Mit-chell, qui se mesura, en avril 1914. avec le boxeur français Carpentier, le recordman du: monde. Carpentier, on le sait, fait partie du groupe des aviateurs français. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans 1© Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges" (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique d« présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emploi3 à conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à li Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postes ae la localité. Des belges se trouvent dans les asiles d« réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bours* du Tiavail à Aldwych Skating Rink. ANGL0-BELGIAN TRADE REVIEW Organe mensuel de la guerre économique G PENCE LE NUMERO, 6 SHILLINGS L'AN. S'adresser, 29, Stamford Stpaet, London, S.E. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.v.p. BELGE garde-malade, 20 ans pratique, demande place ou femme de chambre.—Ecrire, V. ïvL, Onslow-gardens, 78, South Kensington, London. COSTUME complet po\ir " nurse," état neuf, pour personne petite taille, à vendre d'occasion.— Ecrire: A. B.. bureau du journal. DEN TÎ STRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Quellin), consultations tous les jours de 2.30 à 6 heures.—Oxiord-street, 351. Téléphone. 2782 Mayfair. EARL'S COURT, 26, Trebovir-road ; pension confortable, prés de la gare, depuis 25s.—Mrs. Carlton. IlTsemble y avoir un malentendu au sujet de l'ecolo pour' jeunes Belges qui fonctionne maintenant à Oxford. L'ecole n'est pas arrangée pour des internes elle est organisée simplement pour les fils des Belges qui résident déjà ici, et les conditions, sous lesquelles elle fono-tionne no i>ermettent pas au Comité de recevoir les élèves venant d'ailleurs. I-es salles sont trop petites pour permettre une ausmentation des classes. En outre, vu le nombre de familles qui 6e trouvent déjà à Oxford, le Comité regrette infiniment do ne pas pouvoir recevoir plus de réfugiés belges. A. J. CARLYLE, Chairman, Qxtord Belgia.n Refugees Committoe. LPLASSCHAERT, caporal 5e réet. de for- • teresse, interné camp d'Harderwyk, Hollande, désira apprendre l'Anglais et serait heureux de recevoir une méthode facile, grammaire et dictionnaire. ROULEES, WERVIOQ.—Si on sait ce qui est arrivé à Monsieur Gustave MOERMAN et Madame Vandemaele MOERMAN, de Roule r s (le père et la mère de Madame VERHAEGHE, au Congo Belge), ou à l'enfant Verhaeghe, âgé peut-être de huit à dix ans. du village Wervicq, prière communiquer avec Mme Billington, à 15, Knatchbull-road, Camberwcll. ïx>ndon, S.E. Monsieur et Madame Verhaeghe n'ont rien entendu de leurs parents ni leur fils depuis de mois d'octobre 1914. VIEUX journaux et illustrations sont demandés pour 6oldals internés en Hollande, A envoyer à M. Van Stçvens, Ch., 1er sergent major, 14e de ligne, camp II, baraque 5, Zeist, Hollande. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences de placement d'employés, qui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent.. Ne versez d« cautionnement ou do garantie qu'aTeo les références les pluj «érieuse6j

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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