La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 31 Oktober. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/t43hx16w6t/
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Tht Newipap>r for Belglawi LA MÉTROPOLE IONE PENNY «OIT : DIX CENTIMES •HUIDR VUF CEHT vSfiMKIi DIX OENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Kvrcftt» : 43, CkkActr) Lane, W.C.2 — Téléphone : Holhora 212. (3 «nota p «kl 6 mois 17 ah-, 1 «a ji «ht 25m» ANNEE JEUDI 31 OCTOBRE 1918 Registered at the G. P. O. as a Newspaper No. 30 4 LA GRANDE GUERRE I L'importance de Guise I Brillants succès italiens La conquête de l'Albanie Mercredi midi. La bataille de la Piave prend" le cours pré-tu Elle a donné hier des résultats de tout premier ordre qui, comme nous l'avons laissé entendre, mettent en danger l'a position autrichienne tout entière entre le massif du Mon-tello et l'Adriatique. La douzième armée italienne a enlevé brillamment les hauteurs du Val Dobbiadane, a pris d'assaut le mont Pianar et a complètement déblayé la plaine de Sernaglia. La hui-jème armée, ayant enlevé les hauteurs du Col Fosco est entrée à Susegana, et la dixième armée, poussant son irrésistible avance, a atteint la rivière de Monticano. Enfin, sur la aïe gauche de l'Ornic, l'infanterie italienne a occupé le village de Alano di Piave. Les Italiens paraissent avoir fait relativement peu de prisonniers mardi, ce qui semble indiquer que le haut commandement autrichien s'est résolu à la retraite ; par contre, ils ont capturé de nombreux canons, comprenant probablement une forte proportion de pièces 4e gros calibre, cjue l'ennemi n'a pu évacuer. Le communiqué britannique de Lord Ca-van précise que le urne corps italien avait atteint lundi soir la ligne Roncadelte, Ormel-Je, Tempio, Borgo Bianche, Rai ; au centre, le 14e corps britannique avait gagné la ligne Col Bonotto-Col Damain, à un kilomètre au sud île Borog Milanese-Col Milanese ; sur la gauche, le i8me corps italien qui s'était déployé en arrière du i4me britannique, attaquait dans la direction du nord et progressait favorablement. Toutes les troupes d'attaque enregistraient des captures de prisonniers et de casons.D'après les dépêches officieuses, la résistance de l'ennemi, fortement ébranlée par le rade assaut qu'il venait de subir, se serait considérablement affaiblie. Dès mardi matin, les Anglo-Italiens atteignaient la ligne de la rivière Monticano, et, avant midi, ils la forçaient au nord-est de Vazzo'le, capturant plusieurs centaines de prisonniers. Entre l'Astico et la Brenta, la lutte reste localisée et l'artillerie y joue surtout un grand rôle. Des contre-attaques ennemies contre Col d'Echele et Col tel Rosso ont été repoussées. Le front d'attaque entre Val Dobbiadene et le chemin de fer Trévise-Oderzo atteint main- I tenant une longueur de quarante kilomètres, l'avance moyenne est de S à 6 kilomètres et terni, et l'avance maxima de 15 kilomètres. Le nombre total de prisonniers capturés doit certainement dépasser en ce moment le chiffre de 10.000. La chute d'Oderzo, enflanquée par le forcement du Monticano au nord paraît assurée et Conegliano est fortement menacée.11 est caractéristique que les troupes mises «n ligne par les Autrichiens se'composent pres-qu'exclu'sivement d'Austro-Allemands et de Magyars, les seuls éléments d'e la monarchie tn voie de dissolution sur lesquels le comman-tement militaire puisse encore apparemment s'appuyer. En Albanie, les Italiens ont capturé le port d'Alessio et marchent sur Saint-Jean de Me-dua, à quinze kilomètres au sud de ia frontière monténégrine. Sur le front occidental le commandement allemand, mu sans aucun doute par des mobiles politiques, a cherché mardi. à réagir avec "ne violence aussi désespérée que vaine et font le seul résultat sera finalement de préciser les événements qui se préparent. Entre l'Oise et la Serre, dans la direction d'Hirson, les Allemands tentèrent de s'accrocher à Guise par une contre-attaque au nord de la ville. Ils échouèrent misérablement. Non élément ils furent repoussés mais encore les "ançais, surmontant leur résistance, occupèrent certaines parties de la ville. " n'est pas difficile d'expliquer les efforts lue fait l'ennemi pour se maintenir à Guise, pte petite ville forme al position défensive ?,[P!US f°rte qui sépare encore les Français ' Hirson, le centre principal des communications par rail de toute cette partie du front. 1 chute de Guise ouvrirait la route d'Hir-1011 le long de la vallée de l'Oise et forcerait ï?n Lossberg à se retirer rapidement vers la ■«use. L importance stratégique de Guise réside ^icipalement dans sa position sur l'Oise. A jj1 sortie du massif des Artdennes, la rivière j, e par Hirson puis atteint Guise par ouest^ où elle tourne brusquement vers le ™ra en une bouche d'une étendue considéra-e' à Vadencouirt elle se dirige dans te direc-^°n du sud-ouest vers la Seine. La bouche de ciïv est déterminée par une série de crêtes t. nant à une altitude de 160 mètres à uest de la ville. Il y a là un ancien châ-Un entouré d'un profond fossé à sec et ' v'ei!le forteresse démantelée dont les lar ges murailles, les voûtes profondes et les passages souterrains, quoique ruinés, doivent offrir de puissants points de résistance à l'ennemi qui les a hérissés de postes à mitrailleuses. Ces circonstances topographiques expliquent la lenteur de l'avance française. Mais le général Debeney a réduit des nids allemands plus puissants encore, et on peut avoir confiance qu'il finira par avoir raison de celui-ci dans peu de temps. Dans le cours de la journée de mardi, la Vme armée française a repris son attaque sur un front de trente kilomètres entre St-Quentin-le-Petit et Herpy, à l'ouest de Château Porcien. La lutte fut très dure, l'ennemi ayant reçu ordre de maintenir ses positions à tout prix. L'élan des merveilleux fantassins français déjoua cependant une fois de plus ses plans les mieux Gonçus. Sur la gauche, les Français, débouchant de St-Quentin-le-Petit, poussièrent jusqu'à la cote 137 et avancèrent aussi à l'ouest de Banogne. Au centre,.l'ennemi fut refoulé au-delà de la route de Recou-vrance à St-Feugueux sur un front de trois kilomètres et une profondeur au moins aussi considérable. Sur la droite, les Français enlevèrent la cote 156 au nord d'Herpy. Toute l'opération donna un millier de prisonniers. Elle n'est du reste pas terminée et on peut en attendre prochainement les plus heureux résultatsSur le front britannique, les Anglais capturèrent 70 prisonniers dans un raid entrepris hier matin près d'EngHefontaine, devant la forêt de Mormal. Ils repoussèrent une attaque locale tentée par l'ennemi près de Famars, au sud de Valenciennes. La lutte aérienne fut très vive lundi. Trente-deux aéroplanes allemands furent détruits et dix autres forcés à la descente. Dans la nuit de lundi à mardi les "Indépendants" britanniques bombardèrent de nouveau l'usine à gaz toxiques de la Ba-dische à Mannheim ainsi j.que les chemins de fer à Trêves et à Sarrebriïck. Les jonctions de Longuyon, Ecouvrez et Thionville, les aérodromes de Morhange et de Jametz furent arrosés d'explosifs avec d'excellents résultats. Les aviateurs français s'acharnent sur Hirson. Les Américains ont abattu 18 avions ennemis.♦ L'aff&ire Caillaux Le Sénat françaiis s'est réuni en haute cour, mardi après-midi, sous la présidence d'e M. Dubost, pour entendre l'affaire Cail-teux-Comby-Lou&talot. Il n'y avait pas un public fort nombreux. Cent quatre-vingt-trois sénateurs répondirent à l'appel de leur nom ; cinquainte^et-un membres de la haute assemblée étaient absents. Mre Lebœuve, pour le ministère public, donna lecture de l'acte d'accusation, qui 'se term'ne de la façon suivante : "En conséquence, MM. Caillaux, Leus-ta'lot et Comby sont accusés d'avoir, depuis le début de la guerre, soit en France, soit à l'étranger, mis en péril la sécurité de l'Etat par des manœuvres, machinations et actes d'intelligences avec l'ennemi qui tendaient à favoriser les entreprises de celui-ci à l'égard de l'a France et de ses alliés, agissant contre l'ennemi commun et qui étaient, par conséquent, de nature à favoriser les projets des armes ennemies." La haute cour décida de nommer une corn-mission spéciale ayant pour mission de pro-oéder à une enquête de l'affaire. Ceci mit fin aux procédures. * * * A propos de la déposition de M. James Minotto, dont nous avons parlé dans notre dernier numéro, M. Becker, procureur général dé New-York, a déclaré que le gendre de M. Swift a fait oette déposition de façon volontaire et dans le but de rendre service aux gouvernements de France et des Etats-Unis. Il représentait une maison de banque amé-sicaine à Buenos-Ayres, en 1915, lorsqu'il fut en rapport avec le comte Luxbourg et, plus tard, avec M. Caillaux, quand' celui-ci arriva en mission officielle. M. Becker affirme que le comte James Minotto n'assista jamais à une oonférence entre M. Caillaux et le comte Luxbourg, mais transmit entre eux des messages verbaux au sujet d'une prétendue conspiration ayant pour but la rentrée au pouvoir de M. Caillaux et pour unir la France à l'Allemagne d'ans une guerre contre l'Angleterre et la Russie. M. Becker affirme que le témoignage de M. Minotto est extrêmement important pour le cas Caillaux et qu'il est de plus confirmé, en partie, par les dépositions des Américains, reçues aux Etas-Unis, ainsi que par des renseignements de source officielle en Argentine. Le jeu de l'Allemagne Il est évident, et, après tout, assez naturel, que l'Allemagne essaie de se tirer aussi avantageusement que possible de la terrible situation où elle se trouve. Il est non moins évident, et non, moins naturel, que les Alliés ne se laissent pas prendre à ses artifices et exigent d'elle toutes les réparations et surtout, toutes les garanties qu'ils estiment indispensables à la paix du monde. Le but de 'l'Allemagne est double; elle veut d'abord gagner du temps, elle tente ensuite par tous les moyens de diviser le bloc allié. Son jeu se dessine clairement. Il consiste à faire des concessions verbales et toutes apparentes, puis, quand elle est au pied du mur, de se retrancher derrière une phrase à signification équivoque. Le Dr. Soif a d'abord eu l'air d'accepter la thèse du président Wilson, d'après quoi les Alliés ne pouvaient examiner une proposition! d'armistice que si l'Allemagne se rendait sans conditions. Mais, la dernière note de l'ancien, ministre allemand des Colonies se terminait par une petite phrase en apparence inoffensive : "Le gouvernement allemand ATTEND les propositions pour un armistice..." Et les journaux allemands expliquent aujourd'hui que cette phrase constitue en réalité une DECLARATION d'après quoi l'Allemagne entend traiter avec les Alliés, non comme un adversaire vaincu, mais d'égal à égal. Ils ajoutent que l'armée allemande se défend bien et que tou n'est pas perdu.. D'autre part, l'officielle Norddeutsche, tout en attaquant les Alliés, en appelle à M. Wilson pour qu'il agisse sur Londres et Paris en vue de négociations, maintenant que les "réformes constitutionnelles" qu'il a exigées somt accomplies. Il est parfaitement clair que ce svstème ne saurait tenir une minute. Les Alliés n'ont à faire à l'Allemagne aucune proposition d'armistice. C'est à Hindenburg à envoyer, sous le couvert du drapeau blâme, des parlementaires au maréchal Foch pour lui demander ses conditions. Hors de cela, il n'est pas de négociation possible et il reste à M. Wilson à l'affirmer une fois de plus, clairement et nettement. On aperçoit très bien, en effet, >e danger de toutes ces palabres. L'Allemagne s'en sert pour créer une atmosphère pacifiste, dont l'effet pourrait devenir désastreux pour nous. Qu'on mette donc une fois pour toutes les points sur les i. Et qu'on dise au Kaiser et à sa clique que s'il' refuse d'entendre raison endéanis tes quarante-huit heures, les Alliés ne consentiront même plus à recevoir ses envoyés.— S. Le comité parlementaire interallié Résolutions de la conférence des Sections ! Résolutions dte la Conférence des sections Les sections française, italienne, bèlge ! elt britannique du Comité parlemleinitaire J interallié se sonit réunies ta ,semaine dernière eira conférence à Londres. Elles onlt voté à l'unanimité les résolutions suivantes : 1. II est esentiel que les nations à présent unies dans la lutte pour la liberté maintiennent leur association étroite et cordiale jusqu'à ce que les dangers toujours menaçants aient 'disparu par la défaite complète des Puissances ennemies, et que le risque d'un retour à l'avenir de désastres tels que ceux qui accablent à présent l'humanité ait été écarté... 2. Il est suprêmement important que les I gouvernements des nations associées à présent dans la lutte pour la liberté préparent immédiatement, en consultation un projet pour l'établissement après la guerre d'une organisation destinée à assurer et à développer une "Société des Nations' comme moyen propre à atteindre une paix durable, gardée par l'action commune des nations libres. 3. La reconstituton de l'Europe centrale doit se faire sur la base des nationalités en tenant compte et du droit des peuples à déterminer leurs propres destinées et aux sauvegardes essentielles à la paix permanente de l'Europe. 4. Les pertes de tonnage marchand dues à la guerre sous-marine doivent êtere compensées aussitôt que possible par le transfert de tonnage ennemi. 5. Le comité insiste auprès des gouvernements associés dans la guerre sur la nécessité de constituer une force aérienne indépendante inter-alliée dans le but de surmonter, s'il était nécessaire la dernière résistance de l'ennemi par une campagne de raids sur son territoire, et suggère que la méthode la plus efficace pour arriver à ce but serait un contrôle industriel commun de la production du matériel aéronautique. 6. Le comité prie les gouvernements associés de constituer immédiatement une commission chargée de présenter des propositions pour une législation aérienne internationale dans le but d'organiser des routes aériennes définies. ♦ — Lord Beaverbrook, ministre de ''Information, qui rendit de très grands services pour la propagande, s'est vu forcé de démissionner pour motifs de santé. En Flandre libérée LETTRE DE BRUGES L'importance de la délivrance de Zeebrugge pour la Belgique et l'Angleterre Correspondance particulière de la Métropole.) Bruges, 24 octobre. Le temps n 'est pas à faire des historiques et des répétitions d'événements plus détaillés. Mais étant resté sur place, donc témoin oculaire de tous les faits et gestes de nos anciens "hôtes" allemands, je crois devoir insister sur l'énorme importance de la libération de la côte belge dont Zeebrugge et ll'avant-port de Bruges étaient le centre. Il faut avoir vécu quatre ans au i lilieu de ces travaux gigantesques pour en comprendre toute la portée. Les installations dte Zeebrugge et celles de l'avant^port de Bruges, reliées par un canal maritime long die 10 kilomètres, étaient devenues de vastes ruches ouvrières, un arsenal1 de première importance, ooristruit en vue de grandes entreprises que l'état-major de la marine allemande avait en vue sur la mer du Nord. A l'avant-port de Bruges seul, travaillaient jour et nuit 12,000 ouvriers dont 5.000 civils allemands : ajusteurs, mécaniciens, électriciens, etc., à la construction et à la réparation de torpilleurs, de sous-marins, à la fabrication de munitions, de mines flottantes, etc. Ces travaux avaient pris un développement tel qu'en ces derniers temps les Allemands disposaient à Bruges de 65 torpilleurs et de 80 sous-marins.Cette flotte amarrée dans les canaux extérieurs de Bruges, le port étant devenu le point de mire des avions "ennemis", avait un aspect fantastique. Sait-on que la plupart 'des torpilleurs allemands mesurent 106 mètres de longueur et que chacun d'eux comptait un équipage de 96 hommes?Ces derniers mois, la marine allemande avait essuyé des pertes terribles dans la mer du Nord, pertes causées surtout par les mines. Il y a sept semaines, huit torpilleurs ont coulé ainsi près de la côte belge, ayant rencontré des mines que la marine anglaise aurait laissé se promener lors d'une manœuvre superbe, vers les rivages ennemis. La mer du Nord était devenue pour les équipages allemands un véritable objet d'horreur, au point que les officiers comme les hommes appel-laient ce terrain de leurs opérations "die Hôl-le" (l'enfer); un ingénieur de la marine a dit que la marine allemande y a laissé ses plus beaux gars engagés dans les équipages. En dépit de ces pertes de plus en plus grandes, la marine allemande et surtout la main de fer à tout casser du fameux amiral von Schrôder — de réputation damnée dans la population brugeoise — parvenait à combler les vides en hommes et en unités, et à mesure que la guerre s'allongeait, le contingent des ouvriers civils allemands s'accroissait de jour en jour, les matériaux, de toute nature s'amoncelaient en tas plus gigantesques, l'activité de cet arsenal de guerre devenait phénoménale. Le mot d'ordre donné à l'amiral von Schrôder était "Auslialten" : persister jusqu'au bout. Et von Schrôder persistait, au prix de sacrifices de plus en plus durs mais stoïquement endurés. Le chef, lui, coupait à tour de bras dans la peau d'autrui, tandis que lui, le chef, se tenait prudemment cloitré à Bruges, loin du danger. Il préférait parader à Bruges, comme lors de la fusillade de quelques-uns de nos malheureux compatriotes à laquelle il assista en grande pompe, accompagné de son chien ! La ville de Bruges elle-même était devenue un vaste quartier général de la marine aille-mande : toutes les maisons bourgeoises devaient l'hospitalité aux officiers, au nombre de plusieurs centaines : de nombreuses maisons de maître avaient dû évacuer à cette intention ; même la plupart des sous-officiers avaient fini par s'infiltrer dans les habitations privées, ce qui constituait dans beaucoup de cas, une situation immorale, sans p^JS... Les Allemands se sont accrochés désespérément et jusqu'au dernier moment à cette mer du Nord qui avait été le principal objectif de leur invasion et dont la, possession légitimait chez eux les plus grandes espérances pour une expédition gigantesque qui entrait dans leurs vues pour la lutte finale contre l'Angleterre, l'ennemie jurée à laquelle ils voulaient enlever la maîtrise des mers. Quand le soleil de gloire s'est levé, quand la formidable offensive des troupes belges a commencé, qui a balayé la mer du Nord, objet principal des convoitises allemandes, des torpilleurs et sous-marins ennemis, elle a purgé la côte belge des gigantesques travaux militaires de la marine allemande et fait s'écrouler comme un château de cartes les arsenaux de guerre de Zeebrugge et Bruges. Ce coup de balai constitue un triomphe magistral qu'on ne peut assez faire ressortir et dont les effets sont énormes autant pour l'Angleterre qui a juste titre considérait Zeebrugge, port de guerre allemand, comme un lan ger direct et permanent pour ses opérations navales et sa côte, que pour la Belgique qui voit cette riche partie de son patrimoine nettoyée du joug allemand. * * * Quatre jours se sont écoulés depuis que les troupes belges, le 21e de ligne, a délivré notre ville, et l'on peut à peine se rendre à l'idée du changement qui s'est opéré : on croit rêver par moments en songeant à cette brusque transformation après plus de quatre ans d'un régime allemand qui a opprimé, pressuré, affamé les populations. Des concitoyens, heureusement en petit nombre, ont augmenté les souffrances du peuple en l'exploitant d'une façon éhontée. Mais ce sont surtout les familles séparées qui ont souffert moralement, n'ayant meme pas pu correspondre pendant ces quatre années: quatre siècles! Qu'on se figure les scènes touchantes qui ise produisent à tout instant dans les rues à la rencontre inopinée des soldats et de leurs familles : on se reconnaît à peine, après quatre ans de séparation ! * * * Le pays reconquis prend des airs de fêtes qui semblent se perpétuer : du matin au soir, les populations endimanchées sont dans les rues pavoi'sées à profusion, pour acclamer les troupes qui défilent, des musiques civiles sont ressuscitées, les cloches sonnent, des manifestations populaires s'organisent, tant pour fêter les soldats-frères que pouh saccager certaines maisons suspectes, et humilier des créatures immondes, puis c'est le Roi qui quoique passant incognito en auto est reconnu et acclamé avec frénésie, tantôt la Reine qui allant visiter les blessés électrise les foules de son sourire et de son geste de main si attrayant. » * * Dans les communes environnantes, les autorités ont arrêté plusieurs individus, dont quelques activistes, coupables d'entretenir des relations suspectes avec l'ennemi. » » * La ville de Bruges n'a pas souffert, tes troupes belges avant contourné te ville, ce qui a obligé les arrières-gardes ennemies à battre précipitament en retraite, non sans avoir, au préalable, coupé tous les ponts, dont quelques-uns en maçonnerie et dont l'explosion à l'aide de mines a occasionné la destruction de près de 200 habitations. Dans toutes les communes, les Allemands dans leur retraite ont enlevé le bétail jusqu'aux chèvres et lapins. » * * Pour finir, deux mots sur te situation économique : les magasins commencent à liquider leur stock de marchandises ; on vend cinq briques de savon pour x fr. 25. Il1 y a huit jours une seule brique valait 6 à 8 francs ; les autres articles à l'avenant. Le chocolat se vendiai 3 à 4 francs 1a brique, le beurre 38 francs le kilo, 1a viande de qualité médiocre 16 francs le kilo. La population recevait une fois par deux mois sa ration de viande : 25° grammes par tête (pour huit à neuf semainès ! !). Tout commentaire est superflu. B. La caverne des pirates Un correspondant de 'l'Agence Reufcer a visité ta Befllgique 'libérée en compagnie dte Lady Susan TownJey, femme du ministre de GrandèwBiretaginie aux Pays-Bas, et du capitaine Bracklebank, attaché na-vall anglais à La Haye. Ces personnalités visitèrent le château de M. Catulle qui, depuis avril 1915, servait de quartier-général aux officiers de sous-marins allemands attachés aux bases de la côte belge. Les Allemands avaient construit dans les caves du château un club souterrain, véritable caverne de pirates, où( chaque nuit se déroulaient les pires orgies. On y accédait par une petite porte donnant dans une des chambres du château et portant l'inscription : U-Boote Gruss zuvor (D'abord un salut aux sous-nia-rins). Sur l'escalier une autre inscription : ]a, ja, die U Flotille ist ia \ )Oui, oui, 1a flo-tille des sous-marins est là). Chaque lettre est tenue par une torpille à face humaine. La caeverne est ornée (?) de frises dont le principal accessoire est une bouteille de cham-pagne.L'une d'elle représente des marins allemands déchargeant une bouteille de Sekt contre John Bull qui frappé par le bouchon, est lancé en 1 air. Chaque frise porte une inscription rhymée dans ce genre : "Le bon sens nous ordonne de faire joyeuse vie ; après tout, la vie est brève et nous serons morts pendant longtemps". Une autre inscription dit : "Versez le vin brillant. Nous voulons dorer ce sombre jour". Au plafond une roue portait des cloches de navires coulés dont les tintements accompagnaient des musiques barbares. Très souvent des officiers de sous-marins étaient tellement ivres qu'ils devaient se faire accom- j Voir suite, 3e page, 3e colonne.)

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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