The Newpapr for Belglaw LA MÉTROPOLE ONE PENNY nORT : DIX CENTIMES SOUAJTDE': SUT CENT MWm.: DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRKfc Bureau* : 43, CHancery Lan*. W.C.2 — Telepho*^ : if olbora 212. f 3 mois 9 êhi Aboanemaats | j é moi» i7 ah, l • M J3 ahi istered at the G. P. D. -- 26" ANNEE SAMEDI 2 NOVEMBRE .1918 ' Registered at the G. P. O. m onfi ai a Newspaper JN O o U O LA GRANDE GUERRE I La nouvelle offensive des Flandres formidable déroute autrichienne I 50,000 prisonniers — 300 eanons Vendredi midi. L'organisation de l'immense terrain con-»is à la suite de la grande offensive du 14 oc-ibre qui dégagea la côte belge et presque DUte la Flandre Occidentale paraît achevée, ies Alliés ont en effet repris hier leur atta-pe concertée. En présence de la oonforma-:on des nouvelles lignes, qui ne permet plus, ki moins provisoirement, de mouvements en-lanquants de grande envergure, cette attaque ipris la forme de poussées plus ou moins Joules, à objectifs limités, mais reliées cepen-lantpar un plan d'ensemble. Les Belges, à la suite de poussées de ce ;enre, se sont établis presque p'artout sur !a iieouest du oanal de dérivation de la Lys qui îjoint la rivière vers Peteghem et ont captu-i le village de Daalmen en faisant des pri-«nniens. De leur côté les Anglais du général lumer atatquant au sud-ouest d'Audenaer-(,(25 kilomètres à l'est de Courtrai) ont at-rint tous leurs objectifs et fait un millier de risonniers. Ces opérations sur lesquelles, au point de 11e topographique les communiqués sont fort i'Crets, paraissent préparatoires à des opé-itions de plus large envergure. D'après le irrespondant du Times, des unités améri-ànes participèrent à l'attaque qui se déroula ir un front de 22 kilomètres entre l'Escaut ■fe d'Avelghem et les environs de Deynze. l'est donc la partie sud de la ligne entre la nntière hollandaise et l'Escaut qui serait le ras fortement menacée, sans aucun Joute ins le but de mettre en péril les positions al-niandes plus au nord et en particulier celles ai couvrent Gand. Le front britannique id'attaque mesurait en-ron cinq kilomètres, dans un terrain diffi-le coupé par de nombreux ruisseiaux — la iestbeek, la Gaverbeek, la Zandbeek ■— et îs bouquets d'arbres qui se prêtent bien à la Sfensive. Les Britanniques avancèrent de 4 ilomètres en moyenne, capturèrent Tieghem tWaermaerde et poussèrent vers Kerkhove. Plus au nord, des unités françaises enlevè-nt Anseghem, poussant sur leur droite vers Iseghem et sur leur gauche vers Worte-hem. Les Allemands ont retiré au delà de Escaut la plupart de leurs canons qu'ils ont «centrés surtout dans les bois voisins de enaix et au nord d'Audertaerde, où ils ont stallé plusieurs pièces à longue portée. Les rançais sont appuyés par des tanks qui ont »t de fa très bonne besogne. Us trompes ennemies se battent bien, parce P'on leur a fait accroire qu'ils n'obtiennent un armistice qu'en résistant et en stabilisant la bataille" pour employer 'es frmes d'un ordre du jour capturé. D'après a rapports anglais les Allemands arrosent "obus à gaz des villages de 1''arrière où il n'y jpas un seul soldat et les hôpitaux anglais e campagne regorgent de pauvres paysans e'ges "gazés". ita défaite autrichienne en Vénétie a pris silure d'une véritable déroute. D'après 'e Wier communiqué de Rome l'ennemi est en ™e retraite à l'est de la Piave et il peut Peine résister à la pression exercée sur lui 'jjs le front de montagne. ^ans la plaine les masses ennemies se pres-nt sur les routes et essaient d'atteindre les du Tagliamento (à 40 kilomètres à l'est ' 'a Piave) 'abandonnant des quantités énor-Ie5 de prisonniers, de canons, de matériel, <*e "res et de dépôts presqu'intacts. Là Xllme ""ée a complété la conquête du massif du t6en (au nord du Valdobbiadene) et for:é gorge du Quero (sur la Piave, en monta-*)• La Xme armée a atteint partout la Li-enzai qui coule entre la Piave et la Taglia-;ento, et la IILme armée avance dans le dis-lcj de la basse Piave, malgré la résistance ■ ennemi qui s'accroche de toutes ses for-1 au delta marécageux de la rivière. Dans fetrict, les Italiens sont aidés par 'es lès tchécoslovaques qu'ils ont organisées ^ leurs prisonniers. ans le secteur du Grappa, les vaillants <-il-ont enlevé les cols Caprille et Bonaita, les ,JS Praissokn et Spinonca, PAsolone et le Jnt du Solarole. ?1u'à présent ils ont compté 50.000 pri-,nLnie« et 300 canons. aval C?mmuniqué de lord Cavan dit que l ' fne britannique a atteint Sasile, sur la * et .lue des troupes du XlVe oorps ont Cj a rivière au sud de cette localité. Los us'ns 90n.l: entrés à Oderzo. Les Britanni-ï,ifsont. ainsi en possession de tous les ob-^alSr?.Ui 'eUr ava'ent été assignés par le gé-.u.i laz- Il paraît évident que nos alliés ac-p,0nront Prochainement le Tagliamento et Peut s'attendre à des développements la direction du Trentin et du La situation militaire cependant paraît dominée sur ce front par l'action diplomatique que les Autrichiens, absolument désorganisas, poussent avec une hâte fébrile. Après avoir annoncé officiellement dans leur communiqaé, comme nous l'avons dit hier, qu'ils "évacuaient" tout le territoire italien occupé, ils font connaître aujourd'hui qu'ils ont essayé d'établir dès mardi des communications avec le commandement italien et qu'après un premier refus, bien compréhensible, mais dont ils affectent de s'offusquer, un officier du nom von Weber accompagné d'une députation, put franchir mercredi soir les lignes en vue de "pourparlers" (sic). Les "propositions" autrichiennes ont évidemment été renvoyées à la Conférence de Versailles qui ne tardera sans doute pas à faire connaître les conditions de l 'armistice imposé à l'Autriche, conditions qui seront au moins aussi dures que celles accep • tées par la Bulgarie et par la Turquie. En at-tendnt, les armées italiennes poursuivent leur marche triomphale. Sur le front français la lutte est toujours dure. La Vme armée a repoussé pluisieias contre-attaques hostiles sur le iplateau de St-Fargeux. En deux jours elle a capturé dans ce secteur plus de 1.500 prisonniers. Il parut presque certain que les Allemands ne po ir-ront plus résister longtemps et devront se résoudre bientôt à une retraite générale entre l'Escaut et la Meuse. L'aviation britannique a battu mercredi tous ses records. Elle a abattu et détruit en cette seule journée 64 appareils ennemis et en a forcé 15 autres à la descente. Deux autres furent détruits à coups de bombe et un 83me fut abattu par l'artillerie. 18 machines anglaises sont portées manquantes. Avant la reddition turque le général Marshall avait capturé mercredi toute l'armée turque du Tigre, avec 7.000 prisonniers et un matériel immense. On sait maintenant que las Anglais ne désiraient pas accepter les propositions ottomanes avant d'avoir occup>é Alep. ♦ Ilsjfcontinuent Encore un meurtre à Gand Suivant le Telegraaf, les Allemands viennent de fusiller à Gand M. Edmond Van-dewoestyne, d'Eedoo, dont le frère avait été fusillé le 7 avril dernier. ♦ Les Etats-Unis envoient 2,500 aéroplanes Depuis le ier juin, environ 2.500 aéroplanes, de tous genres, ont été embarqués au?. Etats-Unis pour les forces américaines en [ France et la production des moteur? "Liberty" s'est élevé à mille par semaine — nombre que l"on n'espérait atteindtre qu'au mois de décembre. Les dernières informations reçues d-'sent qu'en certains endroits, on a réuni plus d'appareils d'aviation qu'on ne peut en embarquer.-♦ Un conférence navale à Paris Une conférence navale s'est réunie lundi, au ministère de l'a Marine, sous la présidence de M. Georges Leygues. Les membres de cette conférence étaient : Sir Eric Geddes, premier lord de l'amirauté, et l'amiral Sir Rosslyn Wemyss, premier lord naval, pour l'Angleterre; l'amiral Benson, chef des opérations navales de la marine des Etats-Uijis, et l'amiral Sims, commandant des forces navales des Etats-Unis en Europe, pour les Etats-Unis ; l'amiral Thaon di Revel, chef d'état-major de la marine italienne, et l'amiral Grassi, pour l'Itlalie; le ministre de la Marine et 'l'amiral de Bon, chef d'état-ma- jor général, pour la France. ♦ Les douanes de la Norvège Les recettes douanières du royaume se sont montées pour le mois de septembre 1918 à 3.730.411 couronnes, contre 4.331.815 couronnes pour le même mois en 1917 et 4.345.988 en septembre 1916. Dans les troiis premiers mois de l'année budgétaire 1918-1919, les recettes se sont montées à 11 millions 102.055 couronnes contre 18.668.965 dans le même espace de temps en 1917-1918 et 17.524-563 dans les trois premiers mois de l'année budgétaire 1916-1917. Au cours des douze mois qui se terminent à fin septembre 1918, les recettes ont atteint 47.150.871, contre 62.382.458 en 1917 et 63.226.852 en 1916. Le roi Albert maréchal de France Le Gaulois de Paris reproduisant dans son niuméro de jeudi un 'article qui aivaiil été censuré au mois die septembre 1914 e1 dans lequel il proposaiiit d'élever aiu rang de maréchal de Frainoe île chef de l'armée belge, reprend 'la même questibni. Au moment où le roii d'Angleterre vient de recevoir le tiitre de maréchal du Japon, le Gaulois Ibrouve l'heure opportune pouir nommer lé roi Albert maréchal de France — ceci à l'occasion des brillantes victoires récentes du souverain belgie et de son prochain retour triomphal dans son pays. ♦ Notre grand cardinal et Benoit XV Une dépêche de Rome dit que le Pape a envoyé au cardinal Mercier une letJtne autographe, lui présentant ses congiraitu-latioins au sujet de la délivrance prochaine de la Belgique. ——♦ Le ravitaillement de la Flandre libérée La question de la viande Le Contrôleur anglais des vivres ia informé îe ooilonietl Weigall, membre dtes Communes, qu'aucune viande de boucherie fraîchement abattue m'est envoyée à la population civile en Belgique. Le War Office s'arrangera pour fournir de lia viainde avec les réserves de l'armée. La sollicitude du colonel Weigali pour Il a population civile belge, qui a vécu qua-'fcne ans av>e!c 250 grammes de viande par mois, méritait d'être soulignée. ♦ Le Vatican prépare un "Livre Blanc" Selon les journaux, le Vatican poursuit uin travail qui consiste à rassembler tous les documents composant un Livre blanc en plusieurs volumes, mails rien ne sera reindu publie avanlt que les circonstances soiient propices. ♦ Les Alsaciens-Lorraine de Suisse veullent redevenir Français Berne, 30 octobre.— Des délégués d'organismes affiliés à l'Union oentraie des Alsaciens-Lorrains en Suisse se soint réunis à Berne et ont lancé un manifeste demandant l'annexion, sans conditions, de l'Alsace-Lor-rainie à la France. Le manifeste dit que les délégués basent leur demande sur les principes du président Wilson et, rappelant la déclaration solennelle des députés d'Alsaoe-Lorraine à l'assemblée nationale, le 1er mars 1871, expriment leur parfaite confiance que les habitants d'Alsace-Lorraine ne désirent pas plus aujourd'hui qu'il y a 45 ans, appartenir à la Confédération germanique. C'est la raison pour laquelle les délégués, faisant usage du droit de propre détermination, demandent l'annexion sans conditions. de l'Alsace-Lorraine à la France.— Reuter. —♦ La question de Dantzig Les esprits sont extrêmement montés actuellement à Dantzig. On sait que les Polonais revendiquent cette ville comme devant faire partie de leur futur Etat indépendant. Les Allemands d'origine habitant la vieille ville polonaise, maintenant prussienne, s'élèvent avec violence contre cette revendication. Ils viennent de tenir à Dantzig un tumultueux meeting au cours duquel fut votée une résolution protestant à l'avance contre foute idée de rétrocession. Ce meeting amena des manifestation;; en sens contraire. D'une manière générale, l'agitation est extrême dans la province de Posna-nie. Leis Prussiens, qui de tout temps ont professé une haine indicible à l'égard1 des Polonais — qu'ils considèrent comme leurs plus mortels ennemis — disent que le royaume des Hohenzollern périra plutôt que de céder la moindre parcelle de territoire aux Polonais. Ceux-ci, confiants dans la victoire finale de l'Entente, ne répondent pas et se contentent même à Dantzig, de manifester d'une façon discrète leurs ardentes sympathies pour les puissances occidentales. ♦ Plus de mines dans le Cattégat Le commandant de la flotte côtière suédoise annonce que toutes les mines ont été enlevées dans le Cattégat et que la pêche peut être entièrement reprise. — ♦ — M. Lloyd George a accepté la présiden-oe de l'Y.M.C.A. du pays de Galles. 4 l La reddition de la Turquie Ouverture des Dardanelles L'annonce officielle aux Communes „ Sir George Cave, secrétaire de l'Intérieur, agissant comme chef die la Chambrie, en l'absence de M. Bonar Law, fit jeudi après-midi, la déclaration suivante à la Chambre des Communes : Il y a quelques jours, le général Town-shend fut rendu à la liberté, avec la mission d informer l'amiral anglais commandant dans la mer Egée que le gouvernement turc demandait que des négociations soient ouvertes immédiatement, en vue d'un armisltioe entre la Turquie et les Alliés. Une réponse fut envoyée disant que si le gouvernement turc envoyait dés plénipotentiaires entièrement accrédités, le vice-amiral Calthorpe aurait le pouvoir de leur faire connaître les conditions auxquelles les Alliés consentiraient à une cessation des hostilités et signeraient, en leur nom, un armistice dans 'Ces conditions. Les plénipotentiaires turcs arrivèrent au début de cette semaine à Mudros, dans l'île de Lemnos, et un armisltioe fut signé hier soir, mercredi, par le vice-amiral Calthorpe, au nom des gouvernements alliés et fut mis en vigueur aujourd'hui à midi. (Applaudissements prolongés.) Il n'est pas possible de publier déjà les termes complets de l'armistice, mais ils comprennent : Un passage libre pour les flottes alliées par le Bosphore et la mer Noire. (Acclamations.) L occupation des forts des Dardanelles et du Bosphore, nécessaire pour assurer leur passage. Le rapatriement immédiat de tous les Alliés prisonniers de guerre. * * * M. Runciman : Puis-je dire un simple mot, pour exprimer toute la satisfaction avec laquelle nous avons entendu la cessation des hostilités avec la Turquie et les termes qui onlt été assurés. (Acclamations prolongées.) Le public des galeries s'est associé aux acclamations qui ont salué la déclaration de Sir George Cave. Les conséquences de la reddition Parmi les principales ocnséquences de la reddition de la Turquie et de l'Autriche, il faut citer les suivantes : Fin de la guerre sous-marine dans la Méditerranée.Rétablissement des routes postales et commerciales vers l'Est. Destruction du rêve allemand pour le "Mit-tel-Europa".De vastes entrepôts de grains rendus disponibles dans la Russie du Sud. Route de la mer ouverte à la Roumanie, qui se trouve ainsi délivrée de la tyrannie allemande et ajoute $00.000 Roumains aux forces dés Alliés. Environ un demi-million de troupes alliées rendues disponibles en Palestine et en Mésopotamie.La solidité des Balkans assurée contre l'Allemagne.Le chemin dé fer allemand Berlin-Bagdad mis à la disposition des Alliés en Mésopotamie et en Syrie. Ouverture d'Odessa pour les communications avec la Russie. La flotte de la mer Noire Si, comme on le prévoit, les flottes alliées pénètrent dans la mer Noire, il sera intéressant de voir si les Allemands avec leurs complices bolchévistes, tenteront de s'opposer à notre maîtrise de cette mer intérieure qui nous est nécessaire pour défendre 'es côtes de notre allié roumain, pour entrer en contact par la voie de l'Ukraine avec les éléments en-tentophiles de la Russie, et pour prendre livraison de nos stocks de blé russe. Les Allemands ont mis la main sur sept vieux cuirassés de la flotte russe de la mer Noire qui peuvent posséder une certaine valeur combattante. Ils se sont assurés aussi des dreaddnoughts Catherine II et Alexandre III, de 22.500 tonnes, armés chacun de 12 canons de 305 mm. Il est possible que les Allemands les aient mis en ordre de combat sur un des chantiers navals de la mer Noire. Outre ces grosses unités, il y avait vingt-trois contre-torpilleurs, une douzaine de sous-marins et deux croiseurs légers. Le Goeben est apparemment en bon état, ainsi qu'un ou deux anciens bateaux turcs passés sous contrôle allemands. Les Alliés auraient ainsi à compter avec trois dreadnoughts, huit vieux cuirassés, un certain nombre de contre-torpilleurs et de sous^marins. L'alliance brisée Copenhague, 31 octobre. — Le comte We-del, ambassadeur allemand à Vienne, déclare au sujet de la demande du comte Andrassv pour une paix séparée que l'Allemagne n'a pas connu à l'avance le contenu de cette note, et se trouve en présence d'un fait accompli. La démarche du comte Andrassy est d'autant moins compréhensible, ajouta-t-i', que M. Wilson n'a jamais dit qu'il avait "intention de négocier séparément avec l'Autriche-Hongrie.Une république allemande D'après la Gazette de Franfort, Herr Ha*-se, chef des socialistes indépendants, fut longuement applaudi lorsque, dans un discours qu'il prononça à Francfort, il se déclara contre le régime personnel et contre les Hohenzollern. "Nous demandons une république, de-clara-t-il, mais une république socialiste"'. Il est intéressant de constater que la censure allemande permet la publication de déclarations aussi subversives. Un avertissement utile L'Homme libre, ancien organe de M. Clemenceau, prévient le public contre la tendance d'exagérer la signification de récents événements diplomatiques et -spécialement oontre l'abus du mot capitulation surtout pour ce qui concerne l'Allemagne. "Nous sommes tentés de déduire du désir de paix exprès de l'Allemagne, que cette paix est déjà un fait accompli. Cela est loin d'être vrai et de telles imaginations peuvent conduire à d'amères désillusions. Rien n'est moins certain que l'Allemagne acceptera inévitablement les conditions d'armistice des Al'îés. Elle n'e s'y résoudra qu'après de nouveaux désastres et nous devons au moins y être préparés."Restons donc calmes dans la victoire, comem nous le fûmes aux heures d'épreuve". Les garanties militaires Le gouvernement allemand continue à jouer la vieille carte démodée de l'armée allemande invaincue". La catholique Germania dans un article inspiré, croit-on, par les sphères gouvernementales écrit : "Nouis savons avec une certitude absolue que le peuple allemand n'acceptera pas une existence déshonorante provoquée par des conditions d'annihilation aans une trêve ou une paix". D'autre part, il est intéressant de voir au moins un journal allemand admettre la nécessité pour l'Allemagne dé donner des garanties militaires aux Alliés. "Nouis avons déclaré être prêts, dit la catholique Kcelnische Volkszeitung, si l'ennemi accepte aussi le programme Wilson, de garantir la supériorité présente des armes ennemies."Le nouvel état légal des affaires présente déjà de fortes garanties ,mais nous sommes également prêts à donner des garanties d'ordre militaire. D'autre part, il ne faut pas s'attendre à voir l'armée allemande accepter Jes conditions déshonorantes." Le chaos à Budapest D'après des dépêches de Copenhague, l'anarchie s'étend à Budapest. Une foule de 3.000 ouvriers a pillé des wagons dé munitions et de vivres ; ils ont traversé les rues armés de fusils. On mande de Barzs près de la frontière dfe Croatie, que la population fuit vers l'intérieur craignant les représailles des Croates sur leurs opresseurs magyars. Des milliers de déserteurs pillent et volent, attaquant surtout les trains. En Slavonie, plusieurs châteaux seraient en feu et la ville de Nasic brûlerait. Une dépêche de Budapest publiée à Berlin dit que le comte Jean Hadik a été nommé premier ministre hongrois mais cette nouvelle doit etre accueillie avec réserves, car Karolyi reste à l'avant-plan. Le préfet de police de Budapest a interdit toutes manifestations et meetings. Fiume en mains des Croates Une dépêche de Budapest à Zurich dit que le port hongrois de Fiume (sur l'Adriatique nord) a été remis entre les mains des soldats croates, la garnison magyare s'étant déclarée incapable de défendre la ville. Les autorités hongroises ont démissionné. La colonie italienne a fait une granlde démonstration dans les rues. Les Tchèques agissent Les moyens de communication entre Zagreb (Agram), Fiume, Budapest et Vienne sont complètement interrompus. Un télégramme de Zurich dit que les Tché-co-Slovaques ont coupé toutes les communications par rail entre Berlin et Vienne par Oder-berg et Bodenbach. Les trains allemands ne dépassent plus Schandau. Le Conseil national sud-silave a décrété tous les chemins de fer propriété du nouveau gouvernement.Le Conseil communal dé Zagreb (Agram) a décidé d'établir une giarde nationale.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.