La Métropole

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s.n. 1914, 20 September. La Métropole. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bn9x05z67x/
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Sfflis li lin ^ 21e Année ^No 239 édition. B LA MÉTROPOLE rue des Peignes, 59 ANVERS EDITION DU MATIN rue des Peignes, 59 ANVERS S tlSÉ le ni Dimanche 20septembrel914 LA GUERRE SUCCÈS DES ALLIES l'/lllemagne demande la paix l fines nouvelles laeau recul des Allemands Ils sont tournés ! Anrers, 19 septembre, 10 heures du soir. -De source française sûre: Nous apprenons que de bonnes nouvelles fint arrivées ici de la bataill'.e actuellement tfSîgée sur lé front Noyon-Verdun. A la gaucho des Alliés les troupes ont gagné foites les hauteurs de l'Aisne. Les Allemands vivent des renforts venant d'Alsace. Au centre, les Allemands ne 6ont pas sortis fleurs tranchées profondes. A la droite, l'armée du Kronprin?! continue j se retirer. Les Anglais repoussent une contre-attaque Anvers, 19 septembre 10 heures du soir. — La légation britannique communique cette &p«ho du War Qffice, 19 septembre, relati-res aux forces anglaises en France : la situation reste inchangée. Une contre-ittaque dirigée contre notre première divi-Elon pendant la nuit a été repoussée. Allemands battus en Prusse Orientale Anvers, 19 septembre, 10 heures du soir. — Communication de la légation de Russie: A la date du 17 septembre, sur le front Est. !?général Uennenkampf avait réussi à arrêtei définitivement l'offensive allemande venani lie la Prusse orientale où sur plusieurs points 1» Allemands sont en retraite. La division de cavalerie saxonne venue de France a subi de grandes pertes dans la Prusse or'entale. Sur la ligne do Breslau-Ivangord, les Rus-f-s se sont emparés de tout lie parc de siège des Allemands .soit 36 obusiers lourds, les-«juels avaient ét 4 détachés de Breslau poui tttaquor Ira.ngord. D'autre part, les troupes faisant partie du torps allemand du général Vogt-Retza, qu: avaient été sous Sandomierz, ont de nouveau A battues, de sorte qu'il 110 reste plus que queues débris de ce corps. En G-alicie, la poursuite des Autrichiens continue. Nos troupes se sont rapprochées de li li?ne des forts Seniava-Jàrosln w-Przemy si et se trouvent déjà tout près de ces forte-r?«e-sU population de Lublin et de Kholm reçoit enthousiasmo nos troupes victorieuses trrivées des champs de bataille de Knisnik et ta Tomaszow. ITilemape s'avoue vainoue Washington, 19 septembre. — L'ambas-latleur allemand annonce que l'Allemagne est prête à déclarer que la guerre est une partie Indécise et de faire la pair, pourvu que le territoire d'Allemagne EN EUROPE ne soit pas démembré. ( Reuter Tîl. Cy.) Note. — L'Allemagne abandonnerait donc toutes ses colonies aux alliés. la situation île la Be'gique Nous lisons dans le « Times » : On s'imagine dans certains milieux que la Be'giquè, Iitat neutre avant l'expîosicn de 'a rre, n'a pas le droit de franchir s«s frontières si l'ennemi est rejeté de son territoire. Or, la Belgique est un Etat souverain aixjuol I Allemagne a formellement déclaré la guerre. Rien dès lors, dans um ordre d'idées q*eIcon-ne pourrait lui irtterdiire le libre usage de *s <lroits souverains et la conduite <1 telles opérations contre l'Allemagne qu'elle croirait «vorables à ses Intérêts. Nous avons besoin de l armée bovge de fcmpagnc pour nos futures opérerons <?m Allemagne. _ Nous avons besoin des Mfici-ers f' ;les témoins belges pour les çouirs riartiiales seront probablement chargées d* mener >: procès des malfaiteurs que l'on a comparés a;c les Huns. . i'ôt ou tard, le générai et les autres offi-rf"s allemands qui ont commandé à louvain, •«-rschot, Termonde, et dans d'autres en-^i's de Belgique et de France où d-s excès Jauvages om été commis, seront tràmi.ts en Ngement. Les officiers allemands rtaintim j^nt une discipline rigoureuse qusnd cela '",J" p'aît; ils doivent être tenus res£>nsables ^_'r l'-s forfaits de ceux à qui ils «>mman-<*nt.Il est de haute importance Que nftre gou {''"nement mette tout en œuvre, poii rassem [-r '-es précisions évidentes au s-ujî de tou.< !'5 attentats qui ont été commis et pour découvrir les noms des coupables de 'oint ran / ^Ul se sont compromis dans o?s aimes, ù Procès et le chAtiment exemplaire <i tous le* ! fa i 'eurs, sans considération de itre ou de JJ?' sera le meilibur et J'un ique rnoyen de Pvenir le retour de ces forfaits itrooes; et g cours martiales^ peuvent déjà très bien '^er pendant la suitû des futures Opérations. Les Allemands essayent en vain de refeuler l'armée russe La marche du général Rennenkampf Rétrograde^ 18 septembre. — L'avance rapide et énergique de l'armée du général Ren-uenkampf dans la Prusse orientale et nos succès décisifs sur l'armée autrichienne qui comptait plus d'un million d'hommes ont obligé les Allemands à ramener une fraction considérable de leuirs troupes de la frontière occidentale : du 28 août au 7 septembre, les Allemands ont amené continuellement des renforts sur leur front Est. Ensuite, iils ont commencé une attaque à travers les lacs de la Masurie, dans une région qui leur est bien connue et qui constitue une série de défilés lacustres et sylvestres, avançant leur aile droite et menaçant de développer de grandes forces sur lo front Nor-denburg-Goldap-Souvalki.Cette manœuvre, qui menaçait de placer 1 dans une situation grave les troupes du général Rennenkampf, rencontra la résistance des ailes de nos ti-oupes de couverture qui, pleines d'abnégation, arrêtèrent la poussée des ennemis.Le 14 septembre, après des combats qui coûtèrent cher à l'ennemi, nos troupes au complet sortirent deleur situation difficile et occupèrent des positions d'attente en vue des opérations ultérroures. Echec d'une manœuvre allemande . Rétrograde. 18 septembre. — Des renseignements officiels annoncent qu-* les Allemands ont échoué dans lours tentatives, de contourner l'aile gauche du général Rennen-kamof ; leurs attaques sur le front s'étendant 'e Khorskele et Myshiniets et plus au nord de la frontière polonaise, près de Ossowiets, n'ont pas réussi. Les assaillants ont été repoli ssés. Le général Rennenkampf a pris position plus favorable à l'Est. Les Allemands îfuraient débarqué une légère force à Memel ; les mouvements du général Uennenkampf n'en seront pas contrariés. Les Russes à une étape de przemysl Pétrograde, 18 septembre. — L'état-major du généralissime communique que les troupe? '•usses traversèrent le cours inférieur delà San çaas rencontrer de résistance de la part de 'ennemi défait dans une retraite continue. Après avoir occupé la position de Gorodok. ~fc atteint Moscik, les Russes approchèrent de Prz?«mvsil à la ^istance d'une étape. En Prusse orientale, il n'y a pas eu de combat lo 14 septembre. Un général bulgare décoré par le Tsar Pétrograde, 18 septembre. — L'Empereur a conféré l'ordre de Saint-Georges de quatrième classe an lioutenant-général Itadko Dimitrieff pour ses services éminents dans les engagements contre l'ennemi. la bataille du Strem Nouveaux détails Nicli, 17 septembre. — Dans l'intention do retenir l'offensive serbe sur le Strem, les Yutrichiens ont massé, le 8 septembre, 90.000 hommes sur le front de Ratcha-Can.ia. Les Autrichiens ont tenté de passer la Drina entre Ratcha et Kimans-Kadaa, mais ils ont été repoussés avec des pertes énormes. Dans l'angle formé par le confinent de la !>:-!na et de la Save, les Autrichiens avaient obtenu, au début de l'action, quelques avantages, mais, après avoir essuyé le feu violent :1e l'artillerie sorbe et les assauts répétés de l'infanterie, ils ont repassé la Save «à la fa-■ovt de la nuit ,entre le 8 et le 9 septembre, sous la protection d'un feu croisé exécuté des: rives gauches de la Drina et de la Save. Les Autrichiens se sont retirés, laissant aux mains des Serbes une batterie d'obusiers, une batterie d'artillerie de campagne et six mitrailileaises. Toutes les nouvelles tentatives des Autrichiens pour franchir la Drina sur les autres ooints du front ont échoue. Partout l'ennenr a. été repoussé et rejeté sur les rives gauches do la Drina et de la Save. Les Autrichiens ont subi des pertes énormes. Ils se sont toujours repliés sous W assauts à la baïonnette do* Serbes. Le 79e régiment, à lui seul, a eu 3000 tués. Le Save c'in.rrie do nombreux cadavres de soldats autrichiens. Sur le front Kimans.'Knada-Ruscsont, V \utnchiens ont eu 10.000 Jiommes lors de combat. Cette nouvelle bat-aMlo fut une des plus sanglantes de la campagne. La défaite dee Autrichiens est, pour eux grosse de conséquences. François-Joseph a Quitte Vienne Lo t Standard » publie une dépêche de Pétrograde, datée du 16 septembre, annon çant de Vienne que l'empereur Franço: Joseph a qirtté la capital© de l'Autriche poui une destination inconnue, Pour les veuves et les orphelins des militaires tombés au champ d'honneur En vertu d'une décision prise par le gouvernement, les veuves et enfants des militaires tués à l'ennemi, recevront intégralement 'usqu'à la conclusion de la paix le montant du traitement dont jouissaient leurs maris ou pères. Il en sera de même en ce qui concerne l'in demnité payée en vertu de la loi aux familles des militaires sous les drapeaux. Dès la réunion du Parlement après la conclusion de la paix le Gouvernement demandera que les veuves et enfants des brave; tambés pour la patrie soient traités de telle iraçon que tout au moins la souffrance maté= rielle leur soit épargnée. Le Gouvernement est certain que le pays reconnaissant ratifiera par la loi le point de vue consacré par la décision gouvernementale. Le ministre de la Guerre, de BROÛUEVILLE. îh<D®BK Autour de Termotîde Engagements Les opérations dans la région do Ter-monde ont été marqués par de nombreux eng&gements d 'avant-posées. A Appels, un officier allemand a été tué. Les Prussiens sont entrés dans le village, où il n'y avait plus un soldat belge. Ils y ont brûlé quelques maisons, puis sont repartis vers Termonde, amenant un certain nombre d'habitants, qu'ils auraient ensuite relâchés. Un vieillard, ne pouvant fuir, aurait été brûlé vif. A Elsene-Leeuwergem, autre escarmouche. Deux soldats allemands ont été faits prisonniers, un troisième blessé. Dans la poche d'un des prisonniers on a découvert des bijoux et deux montres, à l'une desquelles pendait une médaille avec cette inscription: Jânssens, conseiller provincial.A Herzele, 17 cyclistes allemands au repos, ont été surpris par une quarantaine dé soldats belges, sous la conduite d'un ge<ndarme. Un feu nourri s'est ouvert ; il v a eu trois Prussiens tués et l'un des fuyards a été fait prisonnier, son pneu d'avant ayaaït crevé. A Alost, en pleine ville, huit lanciers allemands ont eu une escarmouche avec des soldats belges qui occupent l'endroit; en présence de l'infériorité de leur nombre les Prussiens ont dû battre en retraite ; ils n'ont eu qu'un seul tué. Des deux côtés il y a eu de nombreux blessés. Entre Schendelbeke et OphasseJt, le combat a été plus vif; la fusillade a duré près d'une demi-heure, laissant sur le carreau de nombreux tués allemands. A Assche, deux uhlans, ont été tués mercredi après-dîner, par des lignards belges, ils ont été enterrés sur le champ. Les uhlans en Flandre À qui la Croix de Fer ? Il sc-mble être un fait reconnu que 1,200 uhlans ont été envoyés dans le pays pour rechercher si des troupes anglaises débarquaient entre Ostende et Dunkerquo .Ils devaient pénétrer dans lo pays à tout prix ét «out honnie revenant avec des renseignements sûrs pouvait otenir la Croix de fer. Peu d'entr'eux, croyons-nous, sont revenus. Il n'y a pas une bande de terre de 10 kilomètres «n ligne droite qui n'ait pas eu son « affaire», et cela de Dunkerque"à La Panne, pa r F a mes, Dixmude, Thourout, Sc-huyf-ferscappe'.le, Deynze et Gand. Cette histoire do 1,200 Croix de fer explique en grande partie ces «raids» qui n'avaient qu'une relation très éloignée-avec les opérations plus étendues. Des prisonniers allemands arrivés à Gand, ont déclaré qu'ils n'avaient plus vu leur régiment et qu'ils n'avaient pas vu lo colonel depuis leur arrivée en Belgique. Ils avaient quitté^ Cologne le '21 août et étaient arrivé? oar Liège et Bruxelles, et delà ils partirent le 6 ou le 7 septenibroj tout seuls ; 42 d'entr'eux furent faits prisonniers. Au port de Londres Activité extraordinaire. -- Plus de place pour entreposer les grains ! Londres, 19 septembre. — Lo port de Lon-Ires présente des scènes d'activité qui n'ont ;ama:s été vues jusqu'ici. Les docks sont comblés, non seulement de prises capturées nais aussi de lavires destinés au Continent n a intenant détournés. Lo nombre des ouvriers des doéks occupés Vdécharger les cargaisons est sans précédent. 3es cargaisons comprennent d'immens^-s chatr-T-ments de blés dont la grande partie otait l'abord destinée à l'Allemagne. Lfl. capacité des dépôts ordinairement assignés aux grains ®st totalement insuffisante. (Reuter'» Tel. Cy.) Monuments et rappels de troupes allemandes provoquas par les opérations de l'armée belge du 9 an 13 septembre 1H4 rt^»«ar • . aaa > <<CLV- , Ahsi / j, I \ / / PS y & \ l" / £tsse/tf X ^ «S-.-. 1$!$* y s* ,'%/ «'"■ _____%~r-~ \ / ^ ~~~bruxclles • rC 1 10 iT'.-femoni Bossuyt jjl*0 j y rTRéS \ ? C Le 9 septembre, au moment où l'armée belge commence ses opérations, le IXme corps d'à mée allemand de réserve ([/ \J ia 6me division d'inianterie de réserve (du IIlmo corps de réserveV appelées d urgence en rrance, étaient eu marche W " respectivement entre AUDENARDE et BOSSUYT et entre NEDERHRUvEL « t RENAIX.. y Nos mouvements du 10 septembre et notamment l'attaque de la 2ra D.A. vers LOUVAITs ou. eu pour effet de ramener en ariière le corps et la division ^récités. r" I^e 11. le IXmo corps d'armée repasse à AUDENARDE en route vers le Nord. , , Tournai Q/J - La 6mo division de réserve, pour pouvoir intervenir dais la bataille le 12 au matin, execute une marche lorce* \ pendant la nuit du 10 au 11 septembre et pendant la ournee du 11. - \ Le 11 également, on tait appel â la garnison de Louvain — ou il y a un detachement important, — de longres,. rirleDOuant àCllngarnisbn de Bruxelles, elle a dé à été dirigée vers le champ de bataille dès le 10 au matin. Le 12 au matin, le IXm0 corps de réserve qui était revenu eu airicre, dune éiape, reprend sa marche vers la 1 rance» CONCLUSIONS : Nos opérations pendant les journées du 9 au 13 ont eu pour efiet immédiat: T3«,-.«iioe- 1°) de détourner complètement de sa mission la 6"10 division de réserve qui, le 14 au soir, se trouvait encore toujours au JNoici (te isruxei es , 2°) de faire perdre deux tournées de arche au IXmo corps d'armée de .éserve. • On peut do ic conclure (]ue les sacrifices consentis par l'armée belge, en soulageant les armées anglaises et françaises, ont eu 1 influence a pus rec e e a plus heureuse sur l'msemble des oj eratious. LES fflffîlEil'R Sous ce titre, une personnalité qui oceupc me situation éminente dans les milieux intellectuels et économiques de notre pays, uou£ adresse l'éloquente lettre que voici ; Monsieur le Directeur, Permettez-moi de vous féliciter des vio !ences de langage dont vous honore h Kulnische Volkzeitung. En vous accusanl d'« empoisonner » l'opinion publique belge contre l'Allemagne, elle rend un légitime hommage à vos efforts pour mettre les Belges en garde contre mir indolente indifférence. w ... Si c'est empoisonner l'opinion belge qu€ de lui rappeler sans cesse les forfaits des Allemands, soit! Nous ne vous en demandons pas d'avantage, car ce poison-là comme d'autres est en même temps un vaccin et nous espérons qu'il nous prémunira désormais contre notre propre faiblesse à l'égard des menées germaniques.^ Trop longtemps nous nous sommes laissé infester par la sournoise infiltration allemande dans noire vie économique, sociale, politique même. Il ne faut j as que cela recommence et qùè la cendreaM oiibh vienne lentement ensevelir les traces de leurs assassinats et de leurs pillages. Souve-nons-4ious TOUJ OU US ! ! ! Maurice Maeterlinck, dans une lettre écrite hier au Daily Mail, dit avec sa pénétration et sa for.ee coutumières : «Après la victoire finale, quand l'ennemi sera écrasé, — et il le sera — des efforts seront faits pour exciter notre sympathie à son égard, pour émouvoir notre pitié. On nous dira que le malheureux peuple allemand a été la victime de son autocraie et de sa caste féodale, qu'il ne faut pas condamner cette Allemagne si sympathique et cordiale, mais seulement- la Prusse, cette Prusse détestable et arrogante; que la paisible Bavière, les hospitalières provinces du Rhin, la Silésie, la Saxe, et je ne 3a:s encore — car tous deviendront soudain plus blancs que neige et plus innocents que jeunes agneaux — que tous ceux-là enfin n'ont fait qu'obéir à des ordres qu'ils réprouvaient mais n'osaient enfreindre. Tous oeux qui ont pris part aux carnages doivent être traités de même. S: 30 millions d'« innocents » acceptent et soutiennent un monarque monstrueux, oes 80 millions d'innocents démontrent par là-même la fausseté de leur «innocence», et le monstre qu'ils maintiennent à leur tête est le légitime représentant, de leurs sentiments. Les Allemands sont coupables « en masse » et si la mentalité allemande n'est pas écrasée, elle recomma.11 ie-ra à la première occasion les mômes infamies. Soyons sans pitié jjgut n. avoir plu* nous-même besoin de pitié. Il est essentiel que la société moderne anéentisse lo champignon vénéneux du militarisme germa-uique. La santé du monde en dépend et dès demain les Etats-Unis d'Europe doivent s'occuper de sa convalescence ». Est-ce à dire que nous réclamions la loi du talion, et que nous voulions rendre assassinat pour assassinats? Non, et quand nous le voudrions, il ne se trouverait pas dans l'armée belge, et je crois dans toutes les armées alliées, dix soldats qui consentiraient, quelle que soit leur colère vengeresse, à commettre à l'égard des Allemands, les horreurs dont ceux-ci ant à jamais souillé le nom de leur pays, ai un seul chef pour le3 tolérer. Mais dussions-nous lutter jusqu'à la mort, il faut :jue l'Allemand soit pour longtemps mis iiors d'état de nuire ! Il faut aussi que nous restions sans ces* se en garde et en éveil dans ce pays,^et à ce point de vue la campagne de la Métropole est excellente. Il ne s'agit point de réclamer une loi ies suspects, mais il ne faut plus qu'avec un haussement d'épaules nous rejetions }oute suspicion comme nous l'avons fait stupidement jusqu'ici. On nous dit : « les Allemands paieront cher leurs atrocités >n Belgique!» Comment.les payeraient-Lis 1 Avec de l'argent? Sans doute nous obtiendrons de larges indemnités pécuniaires. Mais es^-ce de l'argent qui paiera jamais nos souffrances, nos femmes et nos înfamts assassinés, nos villes" et nos campagnes brûlées et dévastées ? De tels forfaits ne sont punis que par e Tribunal de Dieu, et un peu par celui le l'Histoire. Il nous appartient de saisir îelui-ci de notre juste cause, et c'est pourquoi j'adresse, par la voix puissante de la Métropole, le pressant appel que voici i nos compatriotes : Dès maintenant il faut que l'on se prépare à ériger dans chaque ville ou village, théâtre des atrocités allemandes, un nonument ou une plaque commémorative, rappelant en quelques mots les actes com-nis, leur date, le nom des victimes. Ce témoignage perpétuera le souvenir de ios souffrances, l'héroïsme de nos martyrs, l'ignominie de nos bourreaux. Il faut Que partout ea Belgique où ces: crimes furent commis, se dresse ce terribl Memento, à la fois memento de gloivi pour les victimes et d'opprobre pour 1e. assassins. Croyez-moi, ce témoignage perpétuel d< pierre ou de bronze, sera un châtimen non moins cruel pour l'orgueil allemam que les indemnités matérielles. Et il est une autre satisfaction que ta Alliés devront et pourront, je l'espère exiger. C'est qu'une centaine parmi le: officiers de l'armée d'invasion allemand* en Belgique, jugés les plus coupabes pa: un tribunal international d'enquête soient publiquement exécutés dans le; principales villes belges : Louvain, Aer schot, Dinant, Andenne, Termonde où il; ont perpétré leurs crimes. Nous pouvons nous réseigmer, tout en h pleurant, à la mort de tant de nos brave soldats tombes au champ d'honneur. Il; ont été tuos en combattant ; c'est le sort di la guerre, encore que celle-ci fut impie e sacrilège. Mais l'assassinat des non-combattants ce carnage d'hommes sans défense, de fem mes et d'enfants, ces' tortures odieuses sont des crimes de droit commun qui doi vent être expiés devant le bourreau et nor pas devant le peloton d'exécution. En at tendant la Justice de Dieu, nous espéron! que justice sera faite par les hommes, ai moins dans cfette faible mesure ! Agréez, Monsieur le Directeur, les assu r an ces de ma considération la plus distin guée. W. la politique italienne Incident sensationnel. - Ls gouvernement désavoue ur journal germanophile Rome, 15 août. — Un journal, le «Popolc R-omano» qu'on regardait comme ^ l'organ* officieux du gouvernement, a publié un arti oie soutenant chaleureusement la cause d( l'Allemagne et de l'Autriche. Le gouverne nient a publié une note désavouant l'articl( et déclarant que le «Popoio Romano» n'esl pas son organe". Ce fait a provoqué une grande sensation <'ans le.s milieux diplomatiques. L<js manifestations continuent. Elles pa -aissent surtout dirigées contre le ministn des affaires étrangères, qu'on soupçonne i tort ou n raison d'être germanophile. Homo, 19 août. — On prononce ici ces phra <es de deux télégrammes qui auraient ét« 'écemment échangés par Guillaume II e1 Victor-Emmanuel. Lo kaiser aurait télégra- . . . (iVmitore o vinto, io non diemint-ocnero na: :1 tuo tradimento (Vainqueur ou vaincu je n'oublierai jamais ta trahison). Le roi d'Italie aurait répondu: «Ed io non posso tradire il mio popolo ! (Et moi je ne puis trahir mon peuple)» ic œmotam; — Â Berlin, c'est fini de rire! La désolaticn commence à régner Stockholm, 17 septembre. — Ç'en est fini, télégraphie-t-on de Berlin, de rire, d'acclamer et de chanter. L'aspect de la capitale allemande est morne et désolé. Il y a partout de petits groupes discubant les nouvelles. Phi3 personne à Unter den Linden, il ne reste plus un homme valide depuis le rappel de la Landsturm. Le changement est visible depuis la défaite de Lemberg ou Llow, comme on dit maintenant depuis la russification de tous les noms germaniques. Après cette défaite deux généraux autrichiens traversèrent Berlin pour se rendre au quartier général allemand. Deux corps d'armée furent appelés à l'Est et tous les tranports par .chemin de fer furent suspendus. On annonça ensuite que les Allemands avaient remporté une victoire en Prusse-Orientale, et l'enthou-3:asme reprit, mais il tomba aussitôt qu'on dut avouer que le général von Kluck avait subi un échec en France. Les feuilles officieuses firent de leur mieux vour en atténuer l'effet en annonçant que les Allemands avaient fait 200,000 prisonniers de guerre. Mais cette nouvelle fut. accueillie avec indifférence; on avait fait accroire au peuple que l'armée était sous Paris. Puis après deux jours, le sentiment de malais# devient de l'anxiété, le peuple commence à connaître la vérité. Des grou-nes fiévreux surgissent de tous les côtés. On ne voit plus que femmes en deuil, tous les jours la poste apporte des lettres de faire part de décès pour le « Roi et la Patrie». Des quantités énormes de lettres viennent avec la mention fatidique « ge-fallen », ce qui signifie que le destinataire èst mort. Berlin prend un aspect morne et on s'attend à de graves difficultés. AVIS LES ABONNES DESSERVIS PAR NOP PORTEUSES, DOIVENT RECEVOIR LE? DEUX EDITIONS SEPAREMENT; L'UNE LE MATIN, L'AUTRE LE SOIR, I Pour le premier soldat belge pi prendra un drapeau 1 allemand Ileport frs 1,532.35 ' C. W. Turnhout 10.— 5 15. D. J. Brée N 10.— Suzanne, Pierre, Jean Doucette 20.— ' Leur maman ' 20.— : Pour le premier soldat qui ! prendra une pièce de siège Report frs 131.25 E. D. .T. Bréo 10.- IJn habitant de Reefch 3.— La vie à Liège Dans les charbonnages et les armureries D'un de nos correspondants, mercredi: Les charbonnages do Liège et des environs ont tenté de reprendre leur exploitation, mais les ouvriers se sont présentés en petit nombre ; le travail ne se fait que par équipes | très incomplètes. ! L'industrie armurière chôme complètement; cinquante mille ouvriers sont sans , travail de ce chef. 1 On arme les civils en Allemagne Les Allemands avaient eu l'intention, il y 1 a trois à quatre s-emalaies, de confisquer toutes les armes, revolvers, pistolets, fusils de Lhasse, etc., se trouvant dans les dépôts dev fabricants. La quantité en était si grande, qu'ils durent renoncer à leur projet, dans i'impossibilité où ils étaient de trouver les emballages nécessaires à l'expédition de leurs prises on Allemagne. Ils obligèrent alors les fabricants à démonter leurs armes, annonçant qu'ils prendraient les pièces essentielles pour les déposer en lieu sûr. Mais ces derniers jours, les Allemands revinrent à la charge, invitant les fabricants à remonter ces armes qu'ils offraient de racheter contre payement comptant en argent. A part quelques exceptions de firmes allemandes, les fabricants s'y sont refusés, arguant de ce qu'ils 11e pouvaient réunir lenc personnel. En ce moment encore, les Allemands négocient, menaçant d'agir par voie de réquisition et prétendant même s'emparer de vieux fusils à baguette. Ils négocient aussi l'achat de toutes les cartouches de 12 et 16, pour fusdls de chasse, et toutes 1er cartouches de revolver, sauf la 320. Les Allemands auraie-nt-ils donc l'in tendon d'armer toute la population civile de la Crusse, en prévision do leur défaite en France? Leur " Kultur " Voici encore un acte d'atroce barbarie des Allemands. A Mouland, ils ont enterré un homme ^virant, mais blessé. Lo malheureux fit tou5 ?es efforts pour se dégager, mais ne réussit qu'à passer un bras... Des témoins oculaires nous rapportent lo fait. Aujourd'hui encore, 011 peut voiT la main décharnée du martyr surgissant de la terre toute fissurée par ses efforts... Fièra attitude de Mgr Rutîen Mgr Rutten, avec d'autres notables liégeois, avait été enfermé comme otage à la oitadelle, au début d'août. Un officier supérieur allemand se permit d'insulter grossièrement les Belges en présence des otages. Le courageux évêque le rappela vertement à l'ordre. — J'ai l'honneur d'être Belge, dit-il, et je vous défends d'insulter mes compatriotes ! ' L'officier sortit sans répondre. Mais per après, le général von Emmich étant venu à '.a citadelle, Mgr Rutten se plaignit à lui de. ;>o qui s'était pascé, et le général contraignit alors le brutal officier à faire des excuses à l'évoque. Cet incident, comme bien on pense, produisit une grande impression b. Liège. Nouvelles allemandes Comment on apprécie les bulletins de vie-, toire que les Allemands publient à Liège! On venait de placarder une nouvelle affiche annonçant d'imaginaire3 victoires, des prises de canons et de prisonniers. ^ ^ , Les Liégeois, gouailleurs et incrédules, lisent... Tout à coup, un gamin haut comme une botte élève la voix : aHeuI tout ça, dit-il, c'est du quinquina pour les Allemands I» Et tout le monde de rire! L'"ami du Peuple,, Depuis deux jours, on fouille très minutieusement les voyageurs rentrant ou sortant de Liège. Toutes les lettres et les journaux sont confisqués. Les Allemands d'ailleurs se chargent de renseigner les Liégeois à leur façon : depuis mercredi, ils font vendre dans les rues l'a Ami du Peuple» (frémis->ez, mânes do ilaratl) traduction d'un jouiw nal d'Aix-la-ChapelleI On en fait des gorges chaudes en ville, où les nouvelles du journal allemand sont accueillies comme elles lo méritent. La vie à Bruxelles DEUX AFFICHES. - FIERE REPONSE DE M. MAX Voici deux affiches, la première en français, allemand et flamand, la seconde en nos deux langues nationales, qui ont été lue» jeudi par les habitants de Bruxelles: Bruxelles, 17 septembre 1914. AVIS La population de Bruxelles comprenant bien ses intérêts a observé, en général, dè« l'entrée des troupes allemandes jusqu'à présent. l'ordre et le calme. Pour cette raison, je n'ai pas encore prii les mesures pour défendre le pavoi&ement de drapeaux be.ges, considéré comme provocateur par l°s troupes allemandes, qui sont d« séjour ou de passage à Bruxelles. C'est précisément pour éviter que nos troupes ne soient amenées à agir de leur propr* gré, que j'engage maintenant les propriétaires des maisons à faire rentrer les drapeaux belges. Le gouvernement militaire n'a aucunement l'intention de froisser, par cette mesure le« sentiments et la dignité des habitants. Il a le >eul but de préserver les citadins de tout dommage.Baron von Ludwitz, général et gouverneuxv Réponse de M. Max : Chers concitoyens, Un avis affiché, aujourd'hui, nous apprend que le drapeau belge arboré aux façades d^ nos demeures, est considéré comme une pro« vocation par les troupes allemandes. Le feld-maréchal von der Goltz, dan9 sa proclamation du 2 septembre, disait pourtant, no demander à personne do renier ses sentiments patriotiques. Nous 11e pouvions donc prévoir que l'affirw mation de ces sentiments serait tenue pont une offense. L'affirmation qui nous le révèle \ été, je le reconnais, rédigée en termes me« 5urés et avec le souci de ménager nos susceptibilités. Elle n'en blessera pas moins d'un* 'nauière profonde l'ardente et fière popula* tion de Bruxelles. Je demande à cette population de donner un nouvel exemple du sang-froid et de la grandeur d'âme dont elle a fourni déjà tant da oreuves, en ces jours douloureux. Acceptoni provisoirement le sort qui nous est imposé, Retirons nos drapeaux, pour éviter des conflits, et attendons patiemment l'heure de 1* réparation. Le Bourgmestre, Max. Cette dernière affiche était le lendemain" recouverte de papier blanc.... —r Le fils d'un ministre saxon prisonnier Toulon, 17 septembre. — Parmi les troil officiers allemands blessés arrivés à Saint-Vlandrier se trouve le comte de Hohenthal et Bergen, sous-Jieutenant au régiment de cava-erie de la garde saxonne, fils du ministre des affaires étrangères de Saxe, fait prisonnier le 7 août, à'Vendrières près de Pontrà-Mousson, Sur Mer La perte du " Fishguard II * Nouveaux détails Le correspondant du « Standard », h Port* land, donne encore les détails suivants au sujet de la perte du «Fishguard II» sombré dans la Manche au cours d'une violento tempête.Lo bateau-école «Fishguard II», à bord duquel se trouvaient des apprentis artificier*, a sombré cet après-midi à Pocland Race, venl trois heures et demie. Le «Fishguard II» avait quitté Portsmouth clans la matinée, renoontra uno violente tempête dans la Manche et bientôt la machine se brisa, donnant au bateau une violente bande. Le navire essaya de regagner Poctland et arriva à Portland Race. Après plusieure violents coups de bande au «Fishguard II» se retourna complètement. Deux remorqueur! qui l'assistaient lancèrent à l'eau des canotf de sauveta-ge et réussirent à sauver de nombreux marins. Le «Fishguard II» faisait partie de quatre navires attachés au«Fishguard establishment» le dépôt d'entraînement pour artificiers ; il xva.it d'abord servi de dépôt pour les destroyers et était ancré h Portland sons le nom d' «Erebus». C'était l'ancien «Hami-diehn. construit pouT le gouvernement ture °t acheté par le gouvernement anglais pendant les complications interna tion aies. Il por-tiit alors le nom de «Superb» son tonnage était de 6,010 tonnee.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Métropole gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in - von 1914 bis 1918.

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