La nation belge: journal quotidien d'union nationale

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s.n. 1918, 15 November. La nation belge: journal quotidien d'union nationale. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/jm23b5xs9t/
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PKEMIERK ANNEE, - N* Z37 Le Numéro : 10 Centimes VENDREDI 15 NOVEMBRE 1918 LA NATION BELGE FONDATEUR FERNAND NEURAY JOURNAL QUOTIDIEN D'UNION NATIONALE Rédaction et Administration : 28, Rue du Quatre-Septembre (Place do l'Opéra) PARiS (2e). TARIF DES ABONNEMENTS UN MOIS TROIS MOMI France 2 fr. SO 7 fr. 50 Angleterre.... 2 sli. G 7 sh. G Autres pays ... 3 fr. OO 9 fr. OO L'immorale ÂlSemagiig.. Disons hardiment notre avis sur 1 cause de la défaite allemande. L'Allemagne est battue, malgré sa di; fcipline et son organisation, gui lui ont pei mis de résister .quatre ans, bloquée dan ses frontières et séparée par le blocus ci reste de l'univers, à la coalition de 1 France, de la Russie, de l'empire brjtann: crue, de l'Italie et des Etats-Unis — à caus de son immoralité, par l'effet d'une faut (morale commise au détriment de la Be fidque et qui a ligué le monde civilisé cor ire elle. Ivre cîe sa force, empoisonnée par so empereur, ses princes, ses féodaux, se •philosophes, sa presse, ses maîtres d'école fAllemagne — toute VAllemagne — a cr qu'eille avait mission et pouvoir de vaincr et de dominer le monde. L'Allemagne d 1914 ne croyait ni au Bien ni au Mal. Oi plutôt, elle appelait Bien tout ce qui étai ou paraissait avantageux pour elle : l'ir justice, la violence, le crime. Cette aberra tion a un nom dans la langue chrétienne c'est proprement le 7léché de L'esprit. L'A lemagne en est morte. Si l'Allemagne n'avait pas commis 1 crime d'envahir la Belsriaue. le neutre i'ïionnôte et lovai petit pays a/UWle avai l'obligation sacrée de protéger et de il»' fendre, ;1 est -permis de douté)* nue 1 monde civilisé, savamment travaillé pa la propagande berlinoise, eût compris clairement et tout rie suite, le caractère f l'enjeu de la guérie. Mais la violation c le martyre de notre pays ont rendu evider tes tous les yeux sa. culpabilité et sa f( Tocité. C'eist ' pour défendre nt venger 1 Belgique que l'Angleterre, tout ri'a-bor réservée et hésitante, a pris les armes. Dè Se 1er août 1914, Bethniann-Hollweg et vo Jagow mesurèrent, la profondeur de l'a 5>îme ainsi ouvert devant eux» Suppose que, la Belgique restant sauve, l'Angle terre eut laissé les mains à. peu près libre <à l'Allemagne ! LTtalio et'les Etats-Unis s ©eraient-ils jetés dans le gouffre si leur peuples n'avaient, été remués, jusqu'à fond de leur conscience, par le premte attentat de 1- Allemagne, par la cru.au té, 1 v&ïir.tt Iv. la sauvagerie allemandes large ment étàlVcs, coniine un fleuve de sang e kie boue, dans les neuf provinces belges ? Ce n'est pas l'organisation allemand qui a ligué le monde contre l'Allemagne C'est son immoralité. LUe doit à son orga nidation d'avoir pu lutter, pendant 5 mois, contre la coalition des plus puissan tes et ùes plus riches nations du monde eans commerce, sans importations, avec J faim aux entrai'ibs. Sa. défaite milifcair ©'a tenu qu'à. un fil. Et elle nous a coût cher, horriblement cher. 1 .'Allemagn lamoralo et matérialisée a perdu la parti que l'Allemagne organisée avait les plu SErand.es chances d<; gagner. L'immoralit et le matérialisme allemands ont assuré ; l'Entente une victoire que ni sa prépara itiou militaire ni son habileté diplomatiqu n'auraient été capables de remporter ; olles seules. Le vaincu, dans ce gigante^ «juo tournoi, c'est VImmoralité. Le Bien e le Mai, au regard du monde contempo yain. ue p.uiit donc pas des abstraction vides u'e sens puisque le monde s'est en flammé pour le Bien et contre le Mal. I. vainqueur, ce n'est pas, quoi que d'au cuns eii disent d'après de trompeuses ap jxirences. la. Démocratie, qui a compro mis. retardé, rendu plus onéreuse la vie toire : c'est le Bien, c'est la Morale, c'es le Droit. Non, la métaphysique n'est pas ce qu d'aucuus en pensent. Le sentiment national non plus! Senti filent national et métaphysique étaient pp reillerM nt bafoués, avant la guerre, pa •tme et îuf'ine plusieurs écoles qui en con testaient bravement la réalité. N'empêch que le sentiment national a été 1 instru ment, de notre victoire, dont le maté ri a îi'sme allemand a été la cause première Directement et furieusement menacée dan ea liberté et.dans son existence même. I: France, unie, concentrée, ramassée, s'es imposée fièrement et allègrement, pou rester elîe-mê'.nc, pour garder If patri moine national légué par les ancêtres, le: plur> sanglants sacrifices. Et la contagio: de son héroïque exemple n'a nas tardé i gagner toutes les nations de l'Entente. Antipnt riotisme et matérialisme sorten de la guerre aussi vaincus ciuc Guillau me IT. Malheureusement ::our nous, il' ne sont pas réfugiés en Hollande, r.i Y or: d'état de nuire. On les voit relever la tête à côté de nous et chez nous : ils ont 1 verbe haut : pour esquiver la mise en ae cusation, ils se font accusateurs Nou prenons la liberté de les avertir '/ue leur sophijsmes ne passeront point sans ré P'lique. H F. N. "wTS-tBiMB Le rétablissement de l'administratioi française Le Conseil des ministres de France i pris en vue du rétablissement do l'admi nistration française en Alsace-Lorraine le dispositions suivantes : Le conseil a décidé d'envoyer immédia temept dans chacune des divisions admi nistratives di' la basse Alsace, de la haut Alsace et de la Lorraine un « commissair de la République » qui exercera les fonc liions de préfet. Le choix du conseil s'est porté : Pour Strasbourg, sur M. Gcogres Ma imiy ar. Pour Metz, sur M Mirman, préfet d M eu rt.toç -je t-M os r •} 1 e. - #oiir. Colmar. sur M. Henry Poulet Où se tiendra la Co fére.;ci de la pîis ? ® Un message des Beiges de la Belgique occupée demande qu'elle se tienne a à Bruxelles On annonce que le Gouvernement belge a reçu un message le priant instamment, au nom du Comité national de secoure et s d'alimentation, des sénateurs, des députés u et dos hautes autorités ecclésiastiques, 1 c'est-à-dire des représentants du pays tout ■ entier, de n'épargner aucun effort afin e d'obtenir que la future Conférence de la G Paix se tienne à Bruxelles-. L'indomptable résistance morale du peuple belge pendant les quatre années d'occupation ennemie a certainement con. n ■ ribué à la défaite de l'Allemagne. En dé-s i'érant au vœu qui vient d'être transmis > tu Gouvernement belge, les Alliés ren--i draient hommage à un peuple que n'ont e pu briser ni les privations, ni les persé-e eu lions. En signalant ce vœu dans in Libre Pa-t rôle (n° du li novembre") M. Jeanne l'ap- - pu'ie en quelques mots dont nous *e remer- - cions en même temps que notre excellent : confrère parisien : Un avis analogue a été émis par cle nombreux organes de la presse des pays alliés, e notamment par 1' « Evening Mail » et d'au-;> .très journaux américains. L'opinion neutre t sympathique à la cause des Alliés pense de ' ùème. C'est ainsi que dans le «Tidens Tegn » du 25 octobre 1013, le juriste .scandma.ve bien £ connu Mieha.ël Lie préconise l'idée que pour r consacrer la haute portée morale de l'atti-i, tu do de la nation belge dans la jmerre, c'est t à Hruxelles que la paix devrait être conclue. : t Ces avis spontanés et "concordants émis, en divers points du globe, montrent que dans j l'opinion universelle la désignation de Bruxel- j " les symboliserait de la manière la plus frap-1 -1 pantê po'iir l'imagination des peuples la répa-1 I ration de l'outrage infligé au Droit en 1914. j —— www— II ; La question ds la rive gauche s du Rhin est posée s 1 « Les Français sur le» Rhin », « La Vérité r territoriale et la rive gauche du Rhin », i (( La France au Rhin », tels sont les titres - de trois articles publiés hier par -dej grands l journaux comme la « Victoire », la, « Démocratie nouvelle » et » Paris-Midi ». - On voit que la question du Rhin est dès • maintenant posée devant le public fran-; çais. 1 M. Gustave Hervé rappelle que les po-" puilations du Rhin ont longtemps détesté • la Prusse et il ajoute : Nous sommes tous opposés à leur annexion : à la France ; mais oui sait ? Peut-être, si la - République allemande échouait — ce qu'il ne faut pas souhaiter ! — aussi misérablement 3 que 1a. Révolution russe, les Alliés jugeraient-, ils bon, par mesure de précaution, de consti tuer avec les six millions d'Allemands die la , rive gauche du Rhin, un Etat tampon, un Etat "neutre, sous la garantie des puissances^ " qui se ' remettrait spontanément à graviter, 3 co nulle par le passé, dans l'orbite de la 1 France. j" M. Ernest Babelon met très bien en lumière dans une page reproduite par-la ; « Démocratie nouvelle » le danger que 1 constitue, pour lo repos du monde la pré-^ sence des Allemands sur la rive gauche du ; Rhiii et réclame l'annexion de cette région par la France. Enfin dans « Paris-Midi », M. Albert ' Milhaud rappelle le mot de Victor Hugo, : disant que ta France est Rhénane comme elle est méditerranéenne. flims&raiEiii ' Nous lisons dains la « Presse » de Paris : « Une entrée solennelle, srandiose, émouvante, sera.celle du roi Albert dans ea capitale. On estime qu'elle pourra avoir Heu dans ; les premiers jours de la semaine pro-! chaine. ! Tout fait supposer que les troupes lel-; ges et alliées feront leur entrée à Bruxelles samedi, a Namur dimanche et à Liige ' mardi prochain. Queluues i ours après le Roi et la Reine 1 feront leur entrée solenaelie dans Bruxel. 1 Fét. .1 ceth: occasion, le. gouvernement fran-' çais a décidé qne le grand cordon de la Légion d'honneur serait remis à S. M. la ; reine Elisabeth et que,la Légion d'honneur ' et là Croix de guerre avec palme seraient • décernées au prince héritier de Belgique. » L - Liberté » écrit à ce propos : ; « Toute la France applaudira, à ce geste ; délicat rrni sera certainement très -.sensible à l'héroïque « petite reine » dont la vaillance et la bonté s'affirmèrent pendant quatre ans avec une persévérance admirable, » ■* * Sur la proposition de M.Honri Routeselle, une adresse a été remise aux autorités militaires pour saluer M. Max, bourgmestre de Bruxelles, à son retour de captivité. • D'autre part, M. Cent a fait décider qu'une délégation se rendrait à Bruxelles pour porter l'admiration de Paris à l'héroïque i captif. —--— wvwv ■ Dissolution du Parlement ; et élections générales en Angleterre 3 Londres, 14 novembre. A la Chambre des Communes. M. Bonar Law annonce que le premier ministre demandera au Roi de publier, le 25 novembre, une - proclamation convoquant, un nouveau Parlement.. La désignation des candidats aura lieu Q ic i décembre et. les élections auront lieu le le i décembre et les élections le 1-i décembre. Le dépouillement des bulletins de vote aura li. u le 21 décembre ou le 2S décembre. / rpc cpimîvc if\x? m.*.v a-r M-W m-4 aa Le discours de M. Anseele et la réponse de S. M. le Roi "La population gantoise se tient à côté de Vous sur le cljamp de la paix, du travail et de la démocratie, " s'écrie le tribun socialiste Gand. 14 novembre. (D'un de nos envoyés spéciaux) Je vous transmets ici le texte des alloci itions qui ont été prononcées à l'hôtel d ville de Gand en cette journée inoubliabl iqui Ait la rentrée solennelle du Roi et d la famille royale clans la vieille cité de Flandres, arrachée à l'ennemi dans u dernier et glorieux effort par la vaillanc des enfants de la Patrie. Quand le Roi, la Reine et le prince Léc pold, ayant assisté au défilé — qui fut si: perbe — de notre première division con mandée par le général Bernheim, arr Aèrent à l'hôtel de ville en automobile, at iclamés par une foule délirante d'enthou 'siasme, ils furent reçus au seuil de 1 'maison communale par Je députe socialist e Anseele, faisant fonctions de bourgmestre e entouré des membres du conseil comjmi e J'ai, des députés et sénateurs de la ville s du gouverneur de la province, du commis i l'aire d'arrondissement, de Mgr Seghers e ivèque de Gand, etc. .M. Anseele introdu i;:t le Roi dans la grande salle et là, aprè i- une fillette eut offert à. la Reine un sv - verhie. bouquet d'orchidées, le tribun soeic - .isté adressa les paroles de bienvenue. 1 - s exprima ainsi : Majestés, Pour vous et pour Gand, celte journée est inoubliable. Gand, est délivre de l'Allemand. Il voit ses fils et il sent que dans un avenir prochain sa -pros périté renaîtra avec la prospérité du pays. Des centaines de milliers de bouches vous ont crié de tout, cœur bienvenue et merci pour tout ce que vous avez fait pour la Belgique. L'armée a fait sor devoir et la population civile également : l'une et l'autre auront leur livre d'or. Le Comité de ravitaillement et la population civile ont complété l'œuvre de l'armée. Honneur aux soldats tombés ! Honneur aussi aux fusillés et aux prisonniers politiques de toutes les classes• qui ont travaillé aussi pour la rédemption de la Patrie ! Honneur aux cent milliers d'hommes et de femmes qui, ah ■ milieu de la misère restaient fiers et montraient ainsi leur amour pour la Bel gique. Les officiers parlent avec respect de leurs soldats, et les bourgeois raisonnables en disent autant de la classe ouvrière dont la vaillance a été admirable pendant ces quatre années de malheur. Majesté, 35;ig-<!3-// toujours, Majesté-, txr fs-ehamp de bv4ail'wo& -ef-fieien et soldats tenaient à vos côtés et triomphaient, avec vàïis. À pàrtir d'aujourd'hui, la population gantoise se tient à côté de vous sur le champ de la pair du travail et de la démocratie- A cette évocation éloquente de l'union bonté, la générosité et le dévouement pou intime du peuple belge avec la dynastie, les ouvriers victimes des désastres eociau? un frisson d'enthousiasme passa sur tau- Il la remercia au nom des mères des eo ditoire, et seul le respect de la majesté dats, de leurs femmes et de leurs enfant* royale empêcha les bravos d'éclater dans et termina aux cris de : Vive la Belgique la "salle. Vive 1e Roi ! Vivo la Reine ! Vive la f; Poursuivant son allocution, il. Anseele mille royale ! fit l'éloge de la Reine, dont il vanta lai Le Ro'i répondit en ces termes : La Reine et moi, nous vous remercions pour vos cordiales paroles d'atta chement. et vous félicitons des sentiments d'ardent patriotisme qui vous animent. Dites à vos concitoyens que nous sommes profondément touchés de leui chaleureux accueil dont nous leur sommes et demeureront très reconnaissants. Gantois ! C'est avec une émotion intense que je me retrouve au milieu de vous. Voui avez beaucoup souffert, je le sais ; beaucoup devra être fait pour vous. Durant une oppression inhumaine de 51 mois vous avez déployé une énergie rrm a fait revivre en vous les époques les plus glorieuses de l'histoire de Flandre. Avec une fierté orgueilleuse vous avez supporté ces temps -mauvais. Vous n'avez ni reconnu ni accepté le pouvoir qui vous était imposé par la. violence. Toujours et toujours pleins de confiance dans la victoire de votre droit, voui êtes demeurés inébranlablement fidèles à la cause sacrée de votre indépendance.« Plutôt morts qu'Allemands », tel est le cri de toute la population flamande.Au nom du pays, au nom de l'armée, je vous remercie tous de votre courage et de votre patriotisme. La. postérité, qui pourtant oublie beaucoup, se remémorera toujours la superbe et noble conduite de la. Belgique occupée pendant cette guerre mondiale. Sortis victorieux de 1a. campagne, nous sommes de nouveau nos proprei maîtres. Une aurore nouvelle se lève• Travaillons à la. reconstitution du payt comme nous avons lutté pendant quatre ans, la main dans la main, honnêtement, avec, union et abnégation, sous_ la sauvegarde de nos libres institutions qui doivent garantir les droits et les intérêts de la nation. Et puisse votre fibre cité retrouver sa prospérité d'autrefois et la place brillante qui lui revient dans la Belgique délivrée ! Quand l'émotion patriotique provoquée par la chaleureuse réponse du Roi se fu apaisée, M, Jean de Hemntinne. prétsider du Comité d'alimentation, mût la paroi ■pour remercier le Roi de sa visite et ren dre. hommage au gouvernement, aux A.1 3iés, et à tous ceux qui ont aidé le Comit de ravitaillement dans sa charge pénibli Le Roi a improvisé une élonuente ré conse. Il a dit qu'il espère voir le Comité ichever son œuvre comme il l'acommënc oblement aux heures néfastees. « J'ai suivi, dit le Roi, vos admirable fforts ; ils ne désarmeront, pas, car 1 uestion du ravitaillement est primordial t restera à l'ordre du iour des préocci rations. » Les souverains ont déicuné dans l'int. nité chez le gouverneur et out anitté Gan vers o heures, acclamés fréaiétiouement. Félicitations d'Alphonse XIII au Roi Albert Le roi d'Espagne Alphonse XIII a adressé au Roi Albert, à l'occasion de la victoire des Alliés et de la. libération de lia Belgique, un cordial message de félicitations.Le Sénat espagnol a volé à l'unanimité une déclaration proclamant que l'assemblée est heureuse de la fin de la guerre et du triomphe de la justice et du droit sur la force brutale. — WVWV — « La situation en Turquie Enver, Talaat et Dejma! prennent la fuite et seront poursuivis devant les tribunaux On annonce que Talaat. Enver, Djemal et Nazi m ont pris la fuite et ont quitté la capitale pour une destination inconnue-lis sont, les uns et les autres, mis en accusation pour détournements de fonds et crirnei de droit commun. Leparti socialiste françaisveutréiini l'Internationale à Bruxelles C'est du moins ce qu'annonce 1' « Ech de Paris » (n° du li novembre) dans l'ei trelilet suivant : Au cours ae sa réunion d'hier, la commi: sion administrative du parti socialiste a d. cidé de réunir < l'Internationale » à Bruxellc dans le plus bref délai possible. Un téli gramme a été envoyé à M. Huysrnans à ci effet. A l'issue de la réunion, les socialistes oi volé deux motions. L'une concernant la mode Victor Adler. et l'autre avant trait à 1 proclamation de la République allemande i aux ' onditions de l'armistice, que l'ancienn minorité du parti trouve trop écrasantes. BEONiBNS ET COUFEBEHOES Ce vendredi soir, à Paris, au Cercle Mil taire de la rue des Petites-Ecuries, n° 5 liederarond français-flamand, de 6 h. à 7 j Entrée Iu>re pour le& militaires. MAQUILLAGE i Comment la SozialdemoKratie cherche à sauver l'Allemagne Le gouvernement allemand continue soi-j g-neusement le maquillage démocratique. [ Lo critérium auquel on rapporte tous les actes gouvernementaux est celui qu'avouait ingénuement la « Frankfurter Zeitung » dès le 2 novembre : « La terrible situation dans laquelle se trouvent par suite de la défaite, le peuple et l'Empire allemand, sera-t-elle améliorée ? » Après avoir vu échouer tous les moyens employés pour apitoyer l'Entente sur les conditions d'armistice, les social-démocrates au pouvoir usent actuellement de trois moyens pour obtenir une paix passable : 1° Ils réclament la réunion sans délai - de la Conférence de la paix. 11 ne faut pas - que les Alliés aient 1-e temps d'établir par a le menu les dommages à réparer ; il ne û faut pas qu'on ait pu constater tous les , crimes et toutes les destructions perpétrées - dans les pays envahis. Notre mot d'ordre > à nous doit être : « Pas trop vite ! » 2° Les Scheidemann, Haase, Ledebourg, > Ebert et Cie, agitent devant nous le spee-■- tre du bolclievismè. « Ne soyez pas trop k durs » nous disent ces bons apôtres, ou - nous ne pourrons pas résister aux extré-• mistes et la contagion vous menacera 1 vous-même ». Ce grossier chantage ne réussira pas auprès des Alliés. Que ces messieurs de la social-démocratie prennent la peine de s'enquérir de l'état des esprits chez les ; vainqueurs. Ils seront édifiés. 3° "Enfin, on nous adjure au nom de Liebknecht, l'honnête socialiste qui refusa d'approuver la guerre, qui subit la prison pouir avoir blâmé le Kaiser et^ son gouvernement. Oui, Liebknec-ht a été jeté en prison. Mais une hirondelle ne fait pas le printemps ; Liebknecht, membre du Keicli-sta.g n'a pu être arrêté, condamné et emprisonné rrue parce qu'il était une exception, parce que ses collègues social-démocrates et le peuple ne le soutenaient pas. Ceux qui l'ont abandonné sont- bien mal qualifiés pour se réclamer de lui. Liebknecht lui-même, au fait, est-il sans responsabilité dans la guerre. ? Personno n'ignore <jue, le 4 août 1914, Liebknecht a - -epierr ». - ! » violation de la neutralité belge et entendu sans protester le « Nécessité ne connaît pas de loi » par lequel Bethmann Holweg justifiait la forfaiture. Tout le monde sait encore que, dès le i' mois de septembre 1914, Karl Liebknecht se présentait avec Wendel et Noske à la L- Maison du Peuple de Bruxelles. Envoyés >» par lo gouvernement allemand, ils ye-' naient demander que les soixante-dix mille ■- cheminots belges reprissent lo travail. En cas de succès, Liebknecht aurait libéré tout un coi"}")s d'année allemand occupé à l'exploitation de nos voies ferrées. Ceci est suffisant pour juger le « pacifiste » Liebknecht. Nous le disions il y a un instant, Borlin est loin et les communications difficiles. Nous en saurons davantage bientôt. Pau* exemple, est-il vrai que le i août 1914, le socialiste Peirotès, député d'Al.sace au Reichstag, refusait de voter les crédits de guerre, que sa çonscience désapprouvait et que ses mandants réprouvaient ? Est-il ^Tai que Karl Liebknecht prit à partie Peirotès, et après une longue insistance obtint du malheureux qu'il votât connue tous ses collègues de la social-démocratie ? Gardons-nous d'emballements qui feraient le jeu du Boche... PERCY "Le mot d'ordre du gouvernement, c'est un progrès sage'"* dit M. Lloyd George Devant une assemblée d'environ deux cents libéraux, M. Lloyd George vient de faire à. Londres des déclarations intéressantes sur la façon dont il envisage les réformes do l'après-guerre. d Nous irons à la conférence de la paix, a dit M. Lloyd George, pour garantir que x la Ligue des notions est une. réalité. » Bien entendu, nous devons avoir une armée sulfisante pour la police de l'empire, ; mais j'ai en vue un système avec lequel la ^ conscription ne sera nécessaire dans aucun pays. » Nous devons éviter le fatal exemple de 1815, quand nous nous sommes prévalus j do la victoire pour refuser des réformes. Nous devons tout de suite, prendre eu main les questions ayant trait au bien-' être de la nation. » Un des grands besoins est l'intenslfica-r tion de la production, mais avec réduction des heures de travail. » <( Ce qu'exige l'esprit révolutionnaire qui est dans l'air est une sage direction. Combattons-le avec l'esprit qui nous assura la 0 victoire, l'esprit d'unité, de coopération et de sacrifice. » Si cet esprit peut être maintenu pen-dant cinrj ans, la face de ce pays sera il transformée. Je ne crains pas la Révolu-'s tion, je ne crains pas le-bolrhevisme. C'est i- la réaction dont j'ai peur. Oui ! La réac-tion et la désunion. » ! j — VWV VV a Lesmutineriesdescldats e en Belgique LE DRAPEAU R9UCE A ANVERS Londres, li novembre. — On télégraphie de Rotterdam aux Dailu .A'eit's de ce matin : « Le drapeau rouge flotte au-dessus des j' forts d'Anvers et il est également arboré 1 'par les torpilleurs entrés dans cc port. » iInformation.1 ILS S EN VONT La libération du territoire et la réunion des Chambre» (De notre correspondant particulier) Bniçies, 1 k novembre L'évacuation de la Belgique ne pouvant 1•ire terminée dans le délai qu'on espérait, la reprise des travaux parlementaires n'aura pas lieu la semaine prochaine, con-trairemenl à ce que l'on avait compté. La rentrée du Roi à Bruxelles coïncide. rait avec l'ouverture des Chaynbres. Mardi prochain de$ Te Deum seront chantés dans toutes Ir.s villes libérées. LE CORPS DIPLOMATIQUE VA QUITTER SAINTC-ADRESSE Le Havre, 14 novembre. Des trains sont prévus à dater du 19 courant du Havre vers la Belgique pour le départ des administrations belges et du corps diplomatique. HINDENBURG DEMENAGE Berne, 14 novembre. — On té'lé#ra»phie de Cassel à la « Gazette de Francfort » : Le maréchal Hindenburg et le Grand Quartier^ Général allemand doivent arriver aujourd'hui au château de Wi'lhelm- shoehe, près de Cassel. (Radio). — 3P ensées L'art politique ne consiste pas seulement à ruser avec la difficulté et à la tourner. Il est des cas où il faut la surmonter, ta subjuguer et la briser. Charles MAURRAS. Action française du 14 novembre 1918. : WVWV : . Comment relever nos ruines ? En deux ans ou en dix ans ? Un industriel de Douai, AI. Pierre Arbel, vient de souligner dans un excellent arti- r < Echo de P 'lu i '3 no- ^ Yembre ""THF1, Ta" nocessito de"'"résoudre" énerg;iquement et à temps, -tous les problèmes de la réalité posés par la paix. Nos allivs les Anglais, toujours pratiques, écrit I\I. .Yrbel, ont pris le problème de l'après-guerre plus au sérieux que nous. Ils sauront entrer dans la. Conférence de la paix et en sortir avec toute la documentation et les réalisations résultant des travaux de leurs cinq grandes commissions qui ont préparé, depuis l'ouverture des hostilités, toutes les questions économiques sur lesquelles les décisions de la .Conférence pourront avoir une répercussion.?sos ennenlTs eux-mûmes, si sûrs de la victoire. n'en ont pas moins préparé tous les problèmes de l'après-gueVre pour atteindre une victoire économique et commerciale à la hauteur de la victoire militaire qu'ils escomptaient.Et noue, dont les ruines sont immenses, avons-nous préparé la restauration ? AI. Arbel réclame des mesures immédia- WÊ tes et énergiques et fait remarquer qu'elles ^ peuvent s'autoriser des récentes déclarations do M. Lansing disant « qu'une coin- 4 pensation devra être accordée par l'Allemagne pour tous les dommages causés à la population civile des Alliés et à leUrs propriétés. » ^'appuyant sur cette déclaration' formelle, qui est une des bases de l'armistice, le . gouvernement n'a qu'à désigner une vingtaine d'officiers ayant eu dans la vie civile une spécialisation connue et compétente. Ces vingt personnes se partageront l'Alle-maigne en vingt districts ; elles établiront, d'après les déclarations des sinistrés français de toute nature, centralisées au ministère des a.Ha.ires étrangères, des bordereaux des objets déclarés volés. Ils répartiront entre eux. d'après les ressources économiques de Cfî> ' vingt districts, la quantité de eba/jue catégorie d'objets que chaque district devra fournir : 10.000 TTts avec literie chez l'un ; £.000 lits chez tel autre ; ."î.OUO lits chez un troisième. Tel autre district : Essen, Dussel-dorf, etc., fournira des laminoirs, des chaudières. des pilons, des presses ; Cassel Iour irira des locomotives. Kalh fournira des wagons ; tel autre district de la vaisselle et. de la verrerie, tel autre des étoffes, des soieries, de la. laine", du coton, des métiers à tisser, etc. Les vingt, officiers auront droit, de réquisition en Allemagne, comme les officieT? aile mands se sont arrogé le droit de réquisition chez nous. Ils réquisitionneront- chez les banquiers les titres <5t les espèces, comme les Allemands ont volé nos titres et nos espèces. Tout cela ne sera que la reprise en nature ou par compensation de <'e qu.e les Allemands ont pris chez nous et qui nous appartenait. Quand on arrête un voleur, on le fouille, on lui reprend le porte-monnaie ou la montre qu'il a volés et que l'on restitue à son propriétaire....Suivant ce que le gouvernement décidera. nous mettrons deux ou dix ans à panser les plaies de cette a.bomina.ble guerre. Nos populations envahies ou évacuées ont assez souffert depuis quatre ans pour ne pas diésirer continuer à souffrir pendant dix autres années. Tout cela paraît très juste et il faut souhaiter que" le gouvemenient belge n'hésite pas à faire preuve de l'initiative et de l'énergie nécessaires. ■jt * L' « Echo de Paris » a publié dans son numéro" du 14 novqmbre une dépêche de Washington dont voici un passage relatif à la dernière séance du Congrès américain : M. Taft a déclaré qu'à son avis l'armée américaine devrait encore passer' en Europe deux années, pour accomplir une œuvre de police et de reconstruction, o L'Amérique, a-t-il dit, doit fournir des travailleurs a.uot autres pays de l'Entente qui ont besoin d^ tous leurs hommes pour faire face à la tàcbï do reconstitution. > I.e discours de M. . fait l'objet de toutes les discussions. j WWW L'abondance des matières noi*s oblige "> remettre à demain la suite de notre feu i-leton BLAiNCHE VAUBARON. i /

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