La patrie belge: politique et littéraire

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s.n. 1918, 04 August. La patrie belge: politique et littéraire. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/s46h12w46k/
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La Patrie Belge POWTIQUB MWÉMAIRB rEAN STEBN8 floREsea TéLisKAOMioo* dateur :E?a,:ra,x-t le jeuLcii et le ciiiXLSL33.o-b.e „ patribelge-paris TRIBUNE LIBRE TOUJOURS POUR L'UNITE v —r" ,. iDe nombreux camarades qui ont bien ;vioulu lire.tes trois articles que j'ai publiés dans ce Journal m'encouragent à continuer. Parmi ces camarades, il en est qui, sont sur le front depuis quatre ans et qui, spontanément, se sont toujours proposés pour les missions dangereuses. Parce que vraimenti conscients. ils sont .miodest.es autant que désintéressés et ce n'est souvent qu'à la suite de mes demandes réitérées que quelques-uns ont accepté les décorations et les premiers galons cent fois mérités. Il me plaît aujourd'hui d'invoquer la grande voix des soldats de notre parti qui, presque continuellement dans la fournaise, n'ont pas perdu le sens de ■l'orientation socialiste. Je veux les opposer à ceux qui, à l'arrière, se laissent ; jntraîner dans un chauvinisme, néga-eur de la critique socialiste des événe-nents et qui, ces braves réacteurs, vou-lraient faire croire que les socialistes ie gauche sont des défaitistes... .Mais revenons à notre sujet. Les conversations et les. lettres de mes amis peuvent se résumer comme suit : « Des milliers et des milliers de camarades sont tombés surt Je champ de . bataille et nous n'avons qu'un très vague esppir d'en revenir. Tous, en prenant le fusil, nous avions fait d'avance le sacrifice de notre vie. Quoique bien fatigués nous lutterons aussi longtemps qu'il le faudra pour l'indépendance de " notre pays. Mais (nous espérons, qu'on ne l'oubiie pas), la liberté de notre pays impliqua, pour nous, le triomphe de la démocratie et, par conséquent des libertés. auxquelles notre classe ouvrière a droif. Nous sommes des ennemis irréductibles de l'impérialisme, qu'il soit ou non germanique. La liberté que nous voulons pour notre peuple, nous-la voulons pour tous les autres, non par es-• prit nationaliste, mais parce que nous savons que c'est indispensable à d'affranchissement rapide du prolétariat mondial. -C'est donc toujours le socialisme qui nous inspire et qui. pour nous, doit planer au-dessus de-tout. Aussi ne comprenons-nous pas que ses directives essentielles, et, par conséquent, essentiellement unificatrices,- puissent être abandonnées, si peu que ce soit, grâce à des événements qui les justifient au plus haut point.G'est assez dire combien nous sommes peines quand nous constatons, dans la politique de guerre et de paix, tant de directives parallèles entre la droite du Parti et nos adversaires, à plus forte raison quand nous voyons que certains droitiers s'acharnent à creuser, au milieu du Parti, une tranchée qui pourrait devenir un abîme- Ce n'est pas impunément que nos leaders, se solidarisent trop avec d'autres partis, parlent au nom d'une masse sans l'avoir consultée èt tiennent à l'écart du mouvement l'une ou l'autre fraction du Parti. » Et pour compléter la pensée de mes braves camarades, je. rappellerai 'a grande pensée qpe l'ami Vandervelde formula un jour au Trocadéro : « Gardons-nous,. disait-il, qu'à force de combattre les monstres, nous ne cjeçvenions montrés nous-mêmes. » Ma conscience de socialiste vous devait déjà-beaucoup, IVandervelde. mais ce jour-là, vous m'avez, rendu un service inoubliable ; vous m'ayez vraiment fortifié contre tous les impérialismes. Puis à: force de méditer votre pensée lumineuse, j'ai fini par me dira : « Oui, mais gardons-nous aussi qu'à force de dénoncer l'évolution rétrograde des socialdémocrates majoritaires allemands nous ne finissions par les imiter. J » Que nos poilus se tranquillisentl : l'unité se fera. Elle se fera parce que, je l'ai déjà dit, elle est dans l'ordre de l'évolution. La mécanique du capitalisme aura bientôt fait d'attirer complètement ceux qui sont mûrs pour la culbute finale et de remettre les autres d'accord. En tout premier lieu, que .faut-il ? " Un minimum d'accord pour travailler ensemble à l'organisation de la. classe ouvrière. Pour cela la simple constatation du phénomène économique de _ la lutte des classes devrait suffire, car c'est la raison fondamentale du parti ouvrier. Le reste est surtout affaire d'interprétation et par conséquent, de tolérance. Malgré les potins contraires, beaucoup dé camarades de droito le reconnaissent et promettent de faire preuve de bonne volonté. Ce n'est pas. à gauche que celle-ci manquera, je vous l'assure, Nous l'avons déjà prouvé. 11 y a quelques, mois, les groupés socialistes belges <lu Havre, et de Paris publièrent un manifeste sur leur politique générale. Ce manifeste exprime la pensée des camarades de gauche. Malgré le silence systématique du Droit des Peuples et du secrétaire du Syndicat Belge de Paris, il est maintenant bien oennu par les membres du Parti. Il semble que c'est un manifeste des tendances de gauche qui inspira celui dit des « Travailleurs Belges résidant en Angleterre », lequel a été publié sans avoir été soumis à personne d'autre qu'à onze signataires ! — Est-ce ainsi qu'on a procédé en Belgique pour donner des directions à Vandervelde et à de Brouckè-re ? Nous espérons que non. Le manifeste des « Onze » fut naturellement- et forcément présenté aux camarades du Havre et de Paris. Naturellement et forcément aussi il fut rejeté. Mais les opposants, à l'unanimité — sauf un peut-être, le camarade Hubin, si je le comprends bien — voulaient, l'unité avec toute sa signification démocratique et, d'aeicordi avec mes amis, je proposai une nouvelle réunion pour la rédaction, après examen et en pleine clarté. d'un manifeste unitaire. Cette proposition fut acceptée par tous les cama-des de droite aussi bien que de gauche. Les deux groupes de gauche se mirent, eua:, immédiatement à l'étude d'un nouveau manifeste. Et oubliant celui qu'ils avaient rédigé dans l'isolement où on les avait tenus, ils commencèrent par un geste de courtoisie envers les camarades de droite en adoptant le manifeste des « onze » comme base de discussion.C'est assurément une première preuve de bonne volonté. Sauf quelques retouches, assez importantes pour nous, mais qui ne semblent pas devoir faire de difficultés, du moins aveo des hommes éclairés ou à "l'esprit ouvert, le -désaccc-rd portait sur les peints suivants : Les camaradés organisés en Prance, en Angleterre et en Hollande ne peuvent a,voir la prétention de représenter le Parti, mais le .fait (pi'ils sont en exil n'est pas suffisant pour qu'on ne tienne aucun compte de leurs pensées ; Le manifeste des « 'onze » approuve la participation au ministère et nous la condamnons -Mais, je le rappelle, les citoyens Vandervelde et Bruîiet sont d'accord avec nous pour déclarer que cette question doit être réservée pour un Congrès régulier du Parti ; Le môme manifeste condamne explicitement .la politique de Zimmerwald-Kiemthal. Nous disons, nous, qu'un manifeste unitaire ne doit et ne peut ni condamner nj approuver aucune tendance ; Enfin, si nous condamnons tous avec la même énergie, la paix impérialiste de Brest-Litovsk, nous sommes divisés sur ses causes, au tout au moins sur une manière un peu trop simpliste de les indiquer. Le susdit manifeste ne contient du reste qu'une phrase faisant allusion à cette « paix » et à ses causes. La voici : La soi-disant «paix » de Brest-LUowsk a montré où aboutit un peuple qui s'abandonne. » C'est ce mot que je souligne c;ui nous révolte. Nous nous disions que,, quelles que soient les causes de la « paiix » de Brest-Litowek, elles no doivent .pas empêcher .'es socialistes belges de s'unir pour l'énorme travail qu'ils peuvent accomplir ensemble 1 *** Ce n'est pas .l'avis du camarade Vol-kaert, semble-l-il-Sa sensibilité naturelle son nationalisme échevelé,sa phobie de tc-ut ce qui n'est pas la victoire par des moyens exclusivement militaires, lui fent parfois oublier qu'il existe une vision socialiste de l'évolution,, et, par conséquent une explication socialiste des événements. Son apharnement- à tout résoudre par des apostrophes flagellantes et des invocations. mystérieuses qui compliquent tout, m'oblige à dire publiquement, pour les camarades-qu.i ne peuvent assister à nos réunions, que propager cette idée que, dans la « paix » de Brest-Litovsk. il n'y a qu'un peuple (qui s'abandonne, c'est détourner l'attention des véritables causes et des-vrais coupables 1 Dans la capitulation de Brest-Litovsk, il y a les siècles d'oppression-de l'autocratie et de ses innombrables parasites; il y a tout le gaspillage, toutes les trahisons.. tous les vices et, en un mot, toute la pourriture du tsarisme et du raspoûtinisme . Et la démoralisation de l'armée ? me direz-vous. Hélas ! elle ne s'explique que trop par la famine, par le manque d'armes et de munitions, par la décou--verte des traités secrets du tsarisme qui montraient la guerre non coftime une guerre -de libération, mais comme une guerre de conquêtes, par le fait Uu'e"e prêtait son concours à ceux qui n'avaient que trop aidé le tsarisme abhorré et aussi, il faut bien maintenant que je vous le dise, par la faute commise par vous et les vôtres, camarade V&lkaert 1 Souvenez-vous donc ! Quand Kerensky vous déclara que pour tenir le peuple _russe en guerre, il fallait lui donner en 'garantie, une déclaration de l'Internationale réunie d'urgence, vous la lui avez refusée ! Vous avez ainsi contribué à la désagrégation de son armée, au triomphe des bclcheviki que vous maudissez ! Et par parenthèse, quand Kerensky en appelait à l'Internationale, au nom de la Révolution, vous le blaguiez et maintenant qu'il ne représente plus que lui-même et parce qu'adversaire de la nouvelle révolution — que nous connaissons trop peu — vous le fêtez, vous l'acclamez et vous payez 16 francs la gloire de lui serrer la main. Bizarre, étrange, incroyable 1 * * * Ces m'ots « un peuple qui s'abandonne » ont pour nous l'énorme importance qu'on vient de voir. Les rédacteurs du texte, trop peu discuté, y avaient-ils songé ? Je'-ne crois pas. En tous cas, ces mots ne doivent pas avoir ipou.r conséquence de faiire obstacle à l'unité. It faut préciser ou ne rien dire ! EMILE CHAPELIER. AU PROCHAIN NUMERO : <i Une Mort », par Maurice WILMOTTE Le prochain numéro paraîtra ,: DIMANCHE 11 AOUT ECHOS - LES CORBEAUX Nous n'en avons pas fini avec eux. Nous pensions qu'au moins leur mise en liberté sous caution de 50.000 fr. pour chacun, ce qui est loin d'être un acquittement, les obligerait à quelque silence. Il n'en est rien. On nous affirme que l'un d'eux a fondé à Nice une fabrique d'aéroplanes dans des .conditions telles que 4a justice doit s'en inquiéter. /Mais ce qui nous est plus pénible à constater, c'est qu'une grosso personnalité "belge de Nice parait mêlée à cette triste affaire sur laquelle nous reviendrons. * * * DANS L'AU-DELA Un jour, dans les couloirs de la Chambre des Représentants, à l'époque où Bruxelles était libre, on parlait des pliilosophies et quelques parlementaires échangeaient des idées sur le .problème de la vie rature. Notre ami Hubin, le député socialiste, déclarait : — Ce qui me déplaît, dans la religion catholique, c'est son intolérance ! Mais M. Renkin, ministre des Colonies et savant surtout en matière théologale, haussait doucement les épaules : — Voyons ! disait-il, en comprenant bien la philosophie, il apparaît évident que tous lès hommes de bonne volonté et de bonne loi seront sauvés. Ainsi vous, Hubin, vous serez sauvé ! — Ou,i mais, lialte-là ! répartit notre ami. , Je ne veux pas nie trouver au Paradis avec Woeste, moi ■ — Mon cher, riposta-finement M. Renkin, ètes-vous bien sur qu'il y sera 7 LA FETE NATIONALE Les Francs-Maçons ont adressé au Roi ie télégramme suivant : k Le Comité central des loges tiemporai res belges saisit l'occasion de la fêle nationale de Belgique, pour envoyer au roi Albert l'expression profonde des sentiments patriotiques des francs-maçons belges qui -forment des vœux ardents pour que la prochaine fête nationale soit célébrée en Belgique reconquise. » Le Président, E. Wangermée. Télégramme reçu en réponse au précédent, le 25 juillet 1918 : « Très sensible au télégramme du Comité central des loges temporaires belges, le Roi ma charge de remercier de leurs vœux patriotiques tous les francs-maçons belges dont vous avez été l'interprète. » Le chef de cabinet du Rot-» * .* * OMER, HAARDT ET Ctc Nous avons demandé à M. Haardt, banquier belge, de la famille des Samuel, De Vries et consorts, ce qu'il faisait dans la galère de Malvy. Ce personnage n'a pas cru: devoir s'expliquer. Nous reprenons par conséquent la parole et, — en attendant que nous posions à ce financier quelques questions sur son séjour en Franco, — 'nous reproduirons le passage du rapport de M. le sénateur Pérès qui le concerne : « Au début de" la guerre, pour venir en aide aux nombreux évacués de nationalité belge fuyant devant l'invasion, la Banque de .France, d'accord avec, le gouvernement, avait accepté l'échange an pair des billets belges dont ils étaient porteurs. Bientôt des (spéculateurs devaient se protuoer, on no sait comment, de grandes quantités, do . ces billets, dont la valeur avait baissé en Belgi- , que, et en faire toucher le montant par des é.-acués racolés au voisinage des gares. Une c iquête conduite par les soins de l'inspec-t( ur Fleuiy, d'une façon parfaite, lui mérita Ici; remeuiements du Gouvernement belge e de l'administration de la Banque do France. Or, à l'occasion «l'une instruction consécutive contre un soeur Omer Boulanger, M. le juge Drioux avait cm devoir demander communication à la préfecture de police du rapport de cet agent. Celui-ci indique que parmi les personnes suspectes de s'être livrées au trafic des billets belges, se trouvait un nommé Haaixlt, et il s'exprime a;.isi au sujet de son lildentité : « Quant à Haardt, je n'ai pas pu me procurer son état civil ; mais il sera {acile de l'avoir, puisque Haardt a été décoré de la Légion d'honneur par M. Cailtaux, avec lequel il a traité des atlaires financières. » — Notre œuvre coloniale Xous avons reçu la communication suivante que l'impartialité nous fait un devoir de publier : ;< La Patrie Belge du 28 juillet dernier, donne sous le titre ci^dessus un article résumant les enseignements donnés par une exposition coloniale ouverte au Havre, le 20 juillet 1918. L'auteur de l'article-cite des chilfres très intéressants et très impressionnants au sujet de la production de divers produits coloniaux et il termine par ce vteu très justilié : h Que ceux-là qui, par prm-« cipes — principes périmés — voudraient « combattre l'œuvre colonisatrice et civiii-« satrice de la Belgique aillent visiter l'ex-(i position du Havre. » « L'auteur a parfaitement raison, si, par ce moyen, il compte que des gens ayant l' intention de devenir colons au Congo ou bien seulement d'y aller monter des affaires trouvent dies renseignements utiles à l'Expédition. Peut-être y en a-t-il ? Mais cela ne ressort pas du tout de l'article en question. On y chercherait vainement des îndi-catioiio sur la manière dont lies produits ont éto fabriqués ou récoltés. On voudrait aussi, savoir quelle est la part réellement prise P" .• les particuliers dans le commerce que doit représenter la mise sur les marchés de produits coloniaux, des quantités impressionnantes qui sont signalées à l'exposition du Havre. « En résumé, on voudrait savoir exactement quelle est la part qui revient à la vraie colonisation dans tout cela et ce qui est la part de l'exploitation en régie, à laquelle on a jadis iet avec tant de raisons, fait les plus grands reproches. Or, il semble que la colonie est en train d'y revenir pour son plus grand malheur. Cela et le régime dés grandes concessions qui devait avoir vécu, et qui est plus vivant que jamais, est l'anti-thèso do la vraie colonisation en dehors de laquelle il n'y a que fonctionnarisme, incompétence et faillite. k C'est ce .point de vue que l'auteur de l'article semble avoir néglige, alors qu'il est le plus important. 11 faut espérer que si l'on donne suite à son désir de voir transporter à Paris l'exposition du Havre, cette lacune sera comblée et que les études qu'on pourra y faire mèneront à la conclusion qu'on (peut aller au Congo autrement que comme fonctionnaire de la colonie ou comme agent d'une Société. Mais, ce jour est encore loin et il ne luira que quand les idées qui régnent au ministère des Colonies auront été balayées avec les nombreuses incompétences qui déraisonnent sur des questions qu'elles ne connaissent pas. » Un Congolais. LA FÊTE NATIONALE l-J I. 1 1. 1 ^ i IL A A Vf 1 \ J ï. L. A LYON La tête nationale a été célébrée à Lyon avec un magnifique éclat, dans la grande salle du Conservatoire, envahie par la colonie belge et toutes les notabilités de lia ville, sous to présidence de M. Miulatier, notre toujours vaillant et si dévoué consul. Les généraux Ebener, Dumézil, Colonna d'Istria, un grand nombre d'officiers des armées alliées : belges, anglais, .américains, italiens, serbes ; M. Joubin., recteur d'académie ; M. le seoétairo général représentant M. le préfet ; M. Em. Lévy, adjoint, représentant iM. le iiiiaire ; MM. Sallès, Biennier, Charles Jacquier, le corps consulaire au crand complet, tenaient à prouver que le monde civilisé n'oublie pas que la Belgique, par sa .résistance héroïque, 'a retardé la marche des Barbares et ainsi posé la première pierre du futur monument de la Victoire. Le premier rang des tribunes est occupé ,pa.r des soldats belges. A l'orgue, M. Neuville fait retentir la h Marseillaise », écoutée debout, puis M. Ga.Iabert exécute au piano les hymens des nations alliées : la Brabançonne, les hymnes anglais, serbe, italien," grec et américain.Le doyen de la! colonie belge, qui a vécu sous la botte allemande, prononce un émouvant discours, rendant hommage à la charité des Etats-Unis pour « leur sœur la Belgique », et évoquant la grande figure des trois monarques qui firent la Belgique si grande. if Fidèle à' sa devise : « L'Union fait la Force ». le caractère belge, dit-il, délie à jamais les Teutons de les désunir. » 11 termine par le ori sacfé : u Vive la Belgique ! Vive le Roi I Vive là Reine ! » Après lui, M. le consul Mulatier. dans un magistral (VJscours, constate que jâtmlais nos patries n'ont été si belles, si unies dans la même foi et la même espérance. II salue les délégations des armées sœurs et les glorieux soldats belges. Toutes les nations alliées : Angleterre, Serbie, Italie, Amérique, viernént de célébrer leur fête nationale ; « Hier la France avait son U lu moi DES PUUHRUK ! De notre envoyé spécial au Havre. A l'heure où paraîtront ces lignes, les ! Parlementaires se seront séparés, satis- ; faits d'eux-mêmes et convaincus d'avoir ; accompli de bonne et saine besogne. I! | faut d'ailleurs l'avouer en huit jours, [ ils oiït fait quelque chose. Mais il esteer- : tain que ces travaux seraient à peu près '■ vains, s'ils n'en provoquaient d'autres ' et si, bientôt, nos députés et nos séna- , : tours, n'étaient à nouveau confrontés avec nos ministres. *** M. Cooreman, président du "Conseil, voulut bien promettre qu'il réunirait ses ministres plus souvent, ces temp=-ci, - afin d'envisager sérieusement tons les ■ grand problèmes intéressant le P''ys-'c'est un résultat important, et même si elle n'avait abouti qu'à celui-là, ta réunion aurait-droit à toute notre syni- ! pattlie. Dans l'iatérêt de la Belgique,-il ' faut que son Gouvernement travaille. . Des ministres qu'on ne contrôle pas sont toujours un peu comme des hanneton s qui attendent qu'on leur marche sur les pâlies. Ne récriminons pas. Souhaitons 1 simplement que,- de nette réunion « amicale », sorte" enfin le Contrôle Parlementaire qu'il ne sera pas trop tôt, . après quatre ans de guerre> de voir instaurer.* * * • i - Nous avons donné, dans notre dernier ■ numéro, l'emploi du temps de ; nos parlementaires les lundi 22 el mardi 23 juillet. Voici comment ils ont achevé cette mémorable semaine : Mercredi 24. — L'assemblée poursuivit et termina la discussion de la question de la réparation des dommages do guerre. M. Brtmet, le ministre socialiste, exposa le : point de vue du Gouvti neuient. Les questions suivantes furent discutées : Les capitaux et l'organisation du crédit, les marchés et traités économiques, le rôle de la diplomatie et des agents consulaires. M. le sénateur Halot présenta un très long rapport. Le lieutenant Devèze parla des capitaux ot de l'organisation du crédit ; M. Buysse et Georges Hubin prononcèrent également des discours. Puis l'assemblée décida d'envoyer des adresses dont la lecture fut écoutée debout : Adresse au. Roi, adresse à l'Armée Nationale, adresse aux membres d.u Parlement en Belgique et au Pays occupé. ' * S*"fSHsi Jeudi 25. — M. Feuillen parla de la main-d'œuvre agricole. M. Dufrane-Friart émit le vœu qu'on lSnitat la temps de parole. M. Renkin, ministre des Colonies, exposa la politique de son département. M. Ily-mans, très applaudi, prononça un important discours sur la politique suivie par le Gouvernement au point de vue extérieur. L'aiprès-midi, les Commissions .se réuni-i rent et les députés e,t les sénateurs visi-: tèi-ent les services de l'Intendance, pilotés par le ministre Emile Vandervelde. M. Coullier d'e Molder demanda aux Com-i missions de mettre les parlementaires au • courant de leurs travaux, au fur et à me-1 sure qu'ils s'effectueraient. Vendredi 26 et samedi 27! — Il fut enfin question de la justice militaire. Plusieurs députés prirent la parole ; M'. Carton de Wiart, ministre de la justice, fuf entendu et ce n'est un secret pour personne que des objections à ses déclarations furent soulevées. 11 en résulta un long débat auquel mit fin M. Vandeperre, avec son excellent rapport sur la question de l'alcool. L'a.près-midi du samedi fut consacrée à la communication des vœux émis comme conclusion aux délibérations, par la. Commission nommée au sein de l'assemblée. * * * Avant d'e se séparer, l'assefnblée vota un texte de protestation contre les menées des flamingants activistes pactisant avec l'ennemi et de félicitations « aux patrioles qui, en présence de. l'ennemi, sans rle-n abdiquer de leurs desiderata en matière linguistique, ont publiquement répudié las -mesurais prises par les Allemands en matière de séparation administrative de la Belgique,. » L'Adresse à l'armée, votée par, nos .parlementaires, dit ceci : « La Nation tout entière est fière de son Armée. Ses exploits sont ineffaçablement inscrits dans nos [ast'es : Liège, Ilpelen, Anvers, l'Yser. Autant de pages glorieuses, qui marquèrent en 1914 la première résistance de la Belgique injustement attaquée. a Pour une. « adresse », elle est assez maladroite. Elle contient une erreur qui a déjà soulevé un vif mécontentement dans certains groupes de noire armée. Après le combat du 17 avril 1918, le groupe de parlementaires réunis a Paris adressait son hommage à la vaillance des braves troupes qui avaient repoussé si vivement l'ennemi. Et l'on, citait le général Jacques comme étant leur glorieux chef. Cela semblait faire ou plutôt cela faisait abstraction des membres de tous grades de la quatrième division, sous le. commandement du général Michel. Toute la 4" division se sentit touchée pari cette., erreur, et de nombreuses protestations furent adressées à la « Nation belge a qui remit fort bien les choses au point dans un article publié le 24 mai dernier, sous le titre : u Esprit de corps. » Il ne semble pas que cela ait servi à' grand'cliose ; car, Jisons l'adresse à l'armée qui vient d'être adressée à celle-ci et nous verrons qu'on y parle des exploits de Liège, Haelen, Anvers, l'Yser. Pourquoi ne pas citer parmi les noms glorieux celui de Namur ? Les soldats qui ont combattu là ont-ils fait moins bien leur devoir que les autres ? Leur chef a-t-il, plus que d'autres, encouru les responsabilités que créait la défense d'une place insuffisamment armée sous tous les rapports î II n'en est rien. Tous ceuex qui ont cherché à savoir quelque clioso des graves événements militaires qui se sont passés en Belgique pendant les premiers mois de la guerre, savent que Namur fut la première place forte attaqués avec l'artillerie formidable d'e gros calibra dont les Allemands disposaient déjà. Les forts de Namur tombèrent en pièces sou-s les coups des obus do 4S cent, et ce fut quand il fut démontré que toute, résistance était devenue inutile, que le* de-, îe 4» division donna l'ordre de la retraite et qu'en fin de compte il ramena la plus grande partie de sa division sous Anvers gù elle put se reconstituer. Si tout ce qui est à l'honneuer dte la 4° division n'est jias plus connu du gros public, c'est que ce qui s'est passé du côté do Namur, avait lieu quand le contact était en somme interrompu et que les journaux qui paraissaient encore en Belgique ne furent pas autorisés à parler de la chute de Namur au moment où elle eut lieu. Or, il est bien évident que s il y avait eu la moindre chose à reprocher au chef de la 4° division, le Gouvernement n'eût pas balancé un 'instant à le balancer... Alors, pourquoi continuer à faire cette sorte de conspiration du silence autour du nom de ce chef, alors que d'autres qui sont loin d'avoir rendu les mêmes services que lui sont sans cesse portés sur le pavois ? Il y a là quelque chose, qui blesse le sentiment inné de justice qui est dans le, cœur de presque tous nos soldiats. Serait-ce parce que, le, général Michel a su maintenir complètes les prérogatives de l'autorité militaire tout en respectant. la liberté de rejjgion ? Serail'-ce parce que dans la difficile question des langues, il a su, lui wallon, agir de telle façon que dans sa division, tout ennui de ce cûté a été évité ? Peu importe ; les représentants de la Nation se doivent, de distribuer avec justice et équité les éloges et les: louanges. Ils ne le font pas, en laissant def côté le nom de Namur, quand ils citent lesi endroits où les Belges ont, sans exception, fait leur devoir. sfc A En réjjonsc à l'adresse qui lui fut tiï-voyée par les Parlementaires, lo Roi a répondu : u Messieurs les Président cl Secrétaires de la Réunion des Parlementaires Belges ■— Havre. Je remercie vivement les Parlementaires, Belges du télégramme qu'ils ont bien voulu m adresser la Reine et moi nous sommes très touchés des sentiments qui it sont, exprimés cl c'est bien sincèrement que je m'associe aux vœux patriotiques des Représentants de la nation. La Constitution assigne au Parlement un rôle essentiel, je me félicite de ce que les membres du Sénat j et de la Chambre réunis au Havre soient1' venus■ apporter au Gouvernement le con-'l cours de leurs lumières et, avec cet esprit: d'union dont nos compatriotes en pays! occupé donnent un exemple si admirable,' travaillent à préparer les solutions qui assureront la restauration de la Patrie., ALBERT. » juillet qui sera demain la fête de tous les peuples nobles. « La fête nationale belge, dit-il, arrive la dernière, synthèse de tous les deuils, de toutes les angoisses, de toutes les. vaillances et de tous les triomphes ». M. le consul do Belgique proteste contre le système des déportations qui grandit les victimes en avilissant leurs bourreaux ; malgré tout, la Belgique reste une et indivisible, assise morale des peuples alliés et arche dialliance de la grande entente des nations libres. Après .avoir remercié les autorités et notabilités présentes, M. Mulatier exprime un espoir partagé par tous-: « Puisse cette fête nationale de 1918 être la dernière célébrée loin de notre royale et héroïque patrie ! » De chaleureux applaudissements hachèrent le discours vigoureux do M. le consul qui parlait d'une voix forte et vibrante d'émotion.L'émotion redouble si l'on: peut dSre. lors qu'aux accents de l'orgue, où M. Neuville improvise une mélopée iqui enveloppe tu (poésie et en intensifie le pathétique, M.,' Emile Albert déclame, a.vec toute son âme.1 le poème de M. Joseph Serre : h Au roi Albert 1 » M. Emile Albert dit encore : « L'Honnëuit de la Belgique » d'une mordante ironie contre Guillaume et le poème : u Ceux d& Liège », Jamais le monde n'oubliera Ceux qui sont morts, là-bas : à Liège l M. Raldous, du Gran'd-Thïairc," chanfét ialors la u Marseillaise », puis son collègue,. M. Garrille, la « Brabançonne et là .séance est levée à midi ; séance récon- ' fortar.te s'il «n fut, car elle a prouvé qu'après quatre «ans — c'est si long 1 — la Belgique n'est pas oubliée •. au; contraire, la nom de ce vaillant peuple grandit et grandira avec le recul du temps pour devenir — il l'est déjà — synonyme de bravoure, dçj fidélité, d'hoiwnr et de liberté. CINQUIEME ANNEE. — N° 219. - ROYAUME-UNI : "ONE PENNY. LE NUMERO : 10 CENTIMES DIMANCHE 4 AOUT 19i8. : •' RÉDACTION ET ADMINISTRATION : SECRÉTARIAT POUR LAgÎ^OT)E-BRETAGNE : v' Un an... France: 10 francs. Etranger: 12 francs. j Boulevard des Italiens — PAEIS' ^ Bessborough Street, LONDRES S.W. L' 1imo,s ~ 6 ~ ~ 8 _ ( . " ABONNEMENTS: Un an : 8/-. Six mois: 5/-. : v - Publicité au bureau du journal - TÉXjÉIPHOITIÏÎ ; Central SO-19 - Publicité au bureau ûtt iournai -

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