L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire

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s.n. 1970, 01 Januar. L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/hq3rv0fb24/
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go' ahkee, Ht 258 mix sftmn f lo cïhtikes tîinsi et rarii, re it 15 ra ,4c ;si3 Tm*tf *«« tMMIM » O - Knacww, h rvoc o.» jUm.ftnancJèreg (avis l'tMemiil d« »oe.) 1.0» Nioralogle 1 l.M Faite dlvtr» » IW Ckraalqut locale t LU *&»fattoa* IuJKj,. ut L'AMI DE L'ORDRE » Abonnements pœtatm S 1 mois. . . S 1 8 moU. . . *.»• , ! Le» abonnements se prenne»! EXCLUSIVEMENT M bnream <it postai m aM d facteur*. BTTRKAUX Ru de la Croix, 29, Stanr JOURNAL QUOTIDIEN La fîîs patronale du Est A LA CATHÉDRALE r*î émouvante, une inoubliable cérémonie •Vs'' déroulée vendredi dis Un, en l'église Cathédrale, i l'occasion de h fêle patronale dt Sa Majeslt le Roi. Répondant à l'appel de Monseigneur l'£téque> toute la population oarauroise •'cet donné rtndet-vou» d>n* notre Cathédrale «l ette en emplissait les vastes Mb. En Mte de la foule, dias le grand chœur et ions la esupole.figufaieot les autorité*,tu grand «Hnplet, MM. les sénateurs Hkgaet et de Pler» pont, M. le baron de Gaiffier, chef de la Dépu-tathwi permanente, H. I* baron d'Huart et U- Goteuvaur, député», le pouvoir judiciaire, il. le bourgmestre et le Conseil communal de Kîiaur; M. Max Wasseige, les membres des A»m« administrations, etc. Dans la s«f, de nombreux soldats français et aagl»*!, dont «ne délégation s'était jointe an Bnrean de renseignements pour les prisonnier* de guerre. Les elrcooetanoes mémorables que nous (raterions ont donné à la cérémonie une note émo-Uonnante de recueillement, de gravité, de piété. Avec quel cœur nou* avons associé nos prières t 1* prière publique de l'Eglise, demandant an Tout-Puissant de bénir notre Roi, de bénir la Patrie b;lge, Le remerciant d'avoir exaucé nos prières et dé nous avoir accordé plus qut nous •'avons demandé. , A 1'issae de la Messe du Saint-Esprit, M. l'Ar-«hlprêtr? a donné lecture dé la lettre pastorale do Mgr l'E-éqiie. annonçant la fin des hostilités; il a résumé, en quelques paroles frappante*, i-f- sentiments qui animent les coeurs des Tbiici» ». H.Mla population à gnrder le calme «t la bonne tenue qui l'ont sans cesse distinguée. Mgr l'SiSquff a ensuite entonné le "Te Deum» •oleanel d'actions de frites. Vive lo Roî! Le départ des dernières troupes d'occupation Nu! doute que, si ce départ »vait été comme doit l'être l'arrivée des troupes tlliv'es — annoncé au son des cloches, toute la population namuroiso aurait Toalu ea être témoin... Rares sont ceux qai ont eu cette satisfaction; aussi, croyons-nous intéresser nos concitoyens 6E le Itniv racontant. Dans l'svant-midi de dimanche, 17 Etveiabr^i, la placode la Cathédrale était couverte de plusieurs compagnies de BoùJsts; elles empiétaient jusque sur lo perron de la Cathédrale; leurs fusils étaient alignés on faisceaux ; elles se «nai©at prêtes au départ. A ii h. 3;4, arrivée d'un cavalier, porteur d'un mot d'ordre.Il pénètre dans la cour du Gouvernement, puis en sort bientôt et parcourt les rangs. Les soldats endossent les sacs, pren-neat l'crme au liras et s'alignent. Fuis le hall du gouvernement provincial s'ouvre Les officiers sortent et montent à cheval. Un court cortojre pénètre sur la place Saint-Aubain. En téte, M. le bourgmestre de Namur et cinq civils de Namur et de Jambes, don: 1* présence est appelée à assurer aux troupes isolées un paisible départ. Suit un général à cheval. Puis douze cavaliers, par rang* de deux, faisant escorte au général. Un civil referme bruyamment les portes cochères de la cour. -- Quelques cris secs et gutturaux reten-tlfsect. La troupe présente les armes. Le général passe la revue, en saluant; pu h il prend placeeafacedelarueduCollege. ' La musique militaire commence une impressionnante • Wacht am Rhein •; et, laainteaant, le cortège s'ébranle par les rues du Collège, de la Croix, la place d'Armes et vers Jambes- La foule, dan» un religieux etimpres-Bonaant aikace, voit successivement s'avancer les civils, la musique, le générai, «on escecte, les pelotons successifs; Mifin, trois charioîs de ravitaillement. * Nou* ne savons croire & la réalité de ïeqai e« passe sou» nos yeux. Nous pen-lons au 23 août 1914, à la terrible entrée des conquérant» victorieux qui nous krassiont, et rêvaient d'écraser bientôt >• France, bous pensions aux fusillades, lux incendies; nous pensionsà ce long et lur régime de fer... Aujourd'hui, quel Bontraote! Sur les traits pâle» du général, lans son regard morne et gêné, se lisent l'humiliation, la défaite. Il sonne midi au bourdon de la Cathé-Jrale. i l'instant précis où disparaît le Sernier Allemand et où dous nous retrou-rons,immobiles et muets,devant anopl2ce ride. C'est un tableau que nous ne rever-roM plus, Une uouvello ère commence. U_lu —LJU! JI. iLLljgWM^TWWtat Au son fies clocta Lorsque nos soldats ou nos Allié* arriveront en vue de Nam tir, la gross-cloche de Saint-Aubain sonnera et toute» ira cloches de la ville se mettront aussi-1 tôt en branlo pour souhaiter la bienvenue aux glorieuses armées. Ce sera une sonnerie historique bien émouvante. Elle fera tressaillir tous les cœurs. Il y a 7 jonrs seulement Il y a aujourd'hui lundi sept jours seulement que l'armistice est entré «n vigueur. Les hostilités ont été suspendues ce jour-ià à 11 h. 1/2 du matin. Cela semble déjà lointain ! Les Allemands ont 14 jours pour évacuer la Belgique, la France et l'Alsace-Lorraine.D'après ce que nous voyons ici, 11 est i présumer que l'évacuation sera complète avant la date fixée et qu'il ne restera plus aucun troupier allemand dans les dits territoires. Il faut noter aussi que la rive gauche du Rhin doit être évacuée. Mavence. Coblence ot Cologne doivent être occupées par les troupesde l'Entente sur un rayon de 30 kilomètres de profondeur.Puis une lône neutre de 30 à 40 kilomètres doit être établie sur la rive droite du Rhin, l'évacuation devant se faire en onze jours. L'armistice dure trente jours, c'est-à-dire jusqu'au 11 décembre A cette date, nous en avons la confiance, ce sera la Paix définitivement acquise. A la gare j La dernière locomotive allemande a quitté la gare de Namur hier dimanche â midi. Alors se produisirent diverce» scèr.es de pillage sur lesquelles nous ne voulons pa^ insister. Disons seulement qu'il est regrettable que des mesures n'aient pas été prises pour empêcher pareils < scandales. La gara est dans un état de saleté inconcevable. Sur los quais, des tas de loques et d'habillements de tous genres, une foule d'objets les plus disparates. L'après-midi.lesvasteshalls semblaient abandonnés. De ci de là, quelques personnes qui mettaient en ordre les marchandises reprises aux pillards. =. Dans les rues de la ville ausa!, on a repris des sacs de farine, caisses de sucre, etc., à des gens qui semblaient tout interdits de se voir dépouillés de leur • bonne prise ». Mentalité de guerre! s-" Le soir déjà, nos bons cheminots rétablissaient la circu'ation des trains. VILLE DE NAMUR ORDQNMÂ^nE /- Des éléments irréguliers so livrant^ un commerce illicite et même parfois à un pillage éhonté. Aussi, dans l'intérêt de la population, ost-il de mon devoii de prendre d'urçronce des mesures de police obligatoires, immédiatement, et jusqu'à nouvel ordre, pour toute personne se trouvant sur le territoire de la ville de Namur, sou* peine rigoureuse des sanctions légales. Sont chargés dès à présent de faire respecter ces ordres : 1" La police régulière; 2° La police bourgeoise;3° La police communale; 4°Tou* les habitanta dévouée qui, par acquit de conscience ou de philanthropie, voudront bien me prêter main-forte, car chacun peut, voire même doit, constater les flagrants délits. Je rends un hommage éclatant à torts ceux, et ils sont nombreux, qui se dévouent si généreusement. Voici les mesures de police que je prends dans les termes ci-dessus : 1° Le port de la carte d'identité est obligatoire. 2° Chacun doit être rentré chez soi à 8 heures. 3° Toute vente d'alcool ou de boisson alcoolisée est interdite tant en gros qu'en détail. Dè3 leur arrivée, qui est imminent», les Alliés seront prié* de *e joindre aux organismes existants. - Le Bourgmestre, £****#&■* A.Procès Namur, le 17 novembre 1918. AVIS aux prisonnier* d« rnerr» de* Puissances Alliée* Le Comité Provincial, avec la collaboration des organismes dévoués qui veulent bien l'assister, a pris 1rs dispositions nécessaires pour secourir les prùonuicis de guerre de* Puissances «lliées, Celte assistance, ne peut s'exercer utilement que si ces prisonniers s h groupent. L'assistance individuelle est matériellement impossible. En conséquence, les prisonniers de guerre des Puissances alliées devront donc se rendre 'lie Godcfroid, n» 28, où on leur indiquera le lieu de cantonnement. On leur y servira & ce moment la soupe et le pain. -t- Ils seront de plus visités par des délégués dn Comj]é Provinei»1 nui «'assureront de leurs be a«ni—-iiiwiwiin— m axmrïmuMmM. soins en vêtements et par des médecin» qui laur procureront les soins nécessaires et éventuellement Ici dirigeront vers l'hôpital ou vers des lazarets spécialement constitué» à laur intention. Toutes les mesures prises par l'occupant sont abrogées Un arrête a été pris au Havre lo 18 février dernier par le gouvernement du Roi *1 s paru au •^unileiir • du moi» précité. 11 est ainsi conçu : • Article 1er. — Le» mesure» prise* par l'occupant sont tenues pour abrogées de plein droit au fur et à mesure de la libération du territoire.■ Art. 2. — Sauf disposition contraire, les arrétés-lois, arrêtés, règlements et en général toutes les dispositions prise» par le pouvoir Irgul, sont obligatoires dans toute l'étendue du royaume. Les autorités administrative» et judiciaires en poursuivront l'application au fur et i mesure de la libération du territoir* et >ap» nouvelle publication. » Ar». 3. — Le préient arrété-loi entrera *n vigueur le jour de »a publication. « Les indemnités de guerre Le gouvernement • publié au Havre le moi» dernier un arrêté-loi réglant la question des indemnités de guerre. L'exposé des motifs, l'arrête loi lui-mémo et i es mesures d'application forment un document plutôt volumineux et sur lequel nous serons appeles à revenir en détail. Disons, pour l'instant, que l'arrélé-loi reconnaît le principe de • l'indemnité intégral* pour tous les dommages subi» •. „ La Belgique, reine fies nations PAR SON COMMERCE Nul pays n'avait atteint, avant la guorre, le chiffre prestigieux d'affaires que notre chère patrie était parvenue à réaliser. Cette prospérité était unique dans l'histoire du monde. Il suffisait de relever le chiffre d'affaires PAa tête d'habitant, ec Belgique, comparativement aux principales nations du globe, pour être saisi par un sentimeat d'orgueil patriotique. Voici les chiffros officiels d'il y a quelques années. Chiffre d'affaires, par tète d'habitant, en Belgique et dans les principaux nays : Angleterre . . ! 612 fr. France ^- . ' 304 fr. Allemagne . . ; 285 fr. Etats-Unis . . . 200 fr. Italie . . . . 188 fr. Autriche-Hongrie . . 102 fr. Japon . . 44 fr. Russie é" . . 'S5fr. Belgique . . 1040 fr. Soit une avance du doubla à pen près, sur l'Angleterre,qui suivait immédiatement la Belgique. ,i Quel merveilleux essor I Quelle prodigieuse prospérité! Et comme on comprend ce cri échappé à un homme d'Etat de France, M. Paul Deschanel, à l'exposition de Roubaix : • Messieurs, je suis fier de ma première patrie «. Monsieur Deschanel, quoique Français, est né à Bruxelles. Oui, soyonsficjrs de notre chère Patrie. Notre industrie et notre commerce, frappés par quatre années de guerre, ne tarderont pas à se relever et à devenir plus prospères que jamais. Un avenir brillant est assuré à la Belgique. Pour le réaliser, répons fidèles à notre belle devise : L'Union fait la farce. ' ,1U J» I wmMs La reprise des mark» La reprise des marks et la substitution des billet» belges s'effectueront en deux opérations successives. Il j aura tout d'abord l émission d'un emprunt en Rons du Trésor 5 p. a. — le» billets de la Société Générale étant admi* à la valeur du franc belge — auquel on »ou»crira 75 p. e. en marks et 25 p. e. eu billet* belfe». Pui» devra t'opérer le dépôt de tous le* marks. A une date qui sera prochainement arrêtée, les citoyens belges seront invites à déposer — endéane les trois Jonrs — dans les caisses du Trésor, toute la monnaie allemande qu'ils possèdent. Ils recevront la valeur totaledes billet* remis, mais à concurrence d'une somme qui sera âxée suivant les disponibilités en billets que possédera à ce moment la fcauque iNatiouale, etosutre reçu nominatif.- D'autre part, te gouvernement édictera des mesures sévères pour empeeher que la spéculation ne puive bénéficier des mesnres prise* pour le remboursement du mark à 1 fr» Noimllss d8 l'Etranger — Les troupes américaines ont franchi le frontière de t'iUsace-torraine jjour occuper Strasbourg et Mets. — La Roumanie a adressé à la Hongrie un ultimatum exigeant l'évacuation immédiate de la Transylvanie. En oulrej elle a adressé k l'Allemagne une déclaration ae guerre. — Les escadres alliées ont passé les Dardanelles le 12 novembre et sont entrées le lendemain à Constantinople. Taïaut, Enver, Djemal. 1» Dr Naiim et les autres chefs du parti jeune-turc germano- i phi le. ont pris la fuite. Ils sont pals en accusation pour crimes de droit commun et détournement. de fonds. — Un groupe de députés français a déposé sur le bureau de la Chambre un projet de i résolution « invitant le gouvernement a j>ro- ■ voquor, d'accord avec Ica Alliés, l'ouverture [ ? ]..."•<« * — i»i ii ■■wi—mMwa—e du procès des gouvernants responsables d« la guerre, et réclamer leur extradition partout où ils se trouveront. » — La journée de huit heures de travail su maximum sera décrétée en Allemagne à partir du 1er janvier prochain. — Le neuvième emprunt de guerre allemand a produit 10 milliards 337 millions dt mark*. — Les élections générales en Grande-Bretagne viennent d'être fixées su 14 décembre prochain. — Dos cecadres françaises «ont arrivées « Cattaro, à Venise et en Syrie. — Le gouvernement hollandais m décid4 d'interner sur parole le kronprins allemand au même titre que le6 officiers allemands qui. ont pénétré en umlorm* sur t* territoire néerlandais. — Parmi les personnes qui se sont réfugiées en Hollande avec l'e?t-kais«r se .ron-vent M. Krupp von Bohlen «t M. Holbach, la directeur uee usines d'Kssen. LA TRiPCLITAINE Pepnh que le» Ture» chaînèrent d« Tripoli, en 1835, le dernier descendant de» paellas K ira-inanlis, i* TripoliUine a dormi i un toiiimeil paisible au fond de la Grande-Sjrrie, que se: pirates écumaient au bon vieux temp». Entre !w ruine» romaine» de Leptis-Major. pslrie <k Septime Sévère, et le» ruines grecque» de I» Pentapole, cet immense pays, dont l'activité H ralentit chaque année (commerce général : 23 millions en 1900, 15 millions en 1909) fait penser à un débarcadère saharien Séparé par un deseï t d'un jardin abandonné. La ville de Tripoli n'est en effet nue le seuil du désert. Son oasi», qui abrite environ 40,0GC habitant», subit l'incessante menace des sablei sahariens que le veut amoncelle contre ses palmiers. Tout l'hinlerland, même dans les régions montagneuses, n'est lui-même que la marche la plus avancée du Sahara. Aussi Tripoli ne deit-il son importance qu'i son rôle d'entrepôt pour le commerce maritime d'une part, de i autre poai le commerce caravanier. C'est à Tripoli qu'aboutissent en elfet lea principale* route» transafri-caincs.L'une se dirige,par Moursaufc, vers l'oasis us Bilma et le Tchad; l'autre, par Gliadames et Ghâl, prend le chemin de Zinder et du îxiger. Depuis la hauts antiquité, c'est p*r ces deoi voies que le Soudsn o envoyé à la Méditerranée H-» plumes, son ivoire, ses cuir*, son ambre, u laineuse poudre d'or. 11 est toutefois douteux que ce commerce transiaharien soit jamais appelé i un avcnii considérable. Sans doute, l'occupation de la Tunisie ot d'In-Salah par la France a fait refluer vers Tripoli une partie des caravanes qui prenaient autrefois le chemin de la Tunisie nu de l'Algérie. Mai», en dépit dece renouveau artificiel, les échanges transsaharien* sont en pleine décroissance. D'après M. Rais, consul de Fronce, le» échanges de Tripoli avec l'Afrique centrale n'étaient en 1900 que de 3 millions aux exportations de l'intérieur et de 2 millions et demi aux importations (vovei Hené Pinon. \ Bmpirt de la JHé'Jilerrunie). La voie de Tripoli au Tchad par Mounouk n'est guère fréquentée chaque année, au dire du lieutenant-colonel Monteil, que par deux caravanes. En 18S3, M. Lemov, consul de France à Tripoli, estimait à près de 3,000 le nombre de» chameaux qui partaient chaque année de cette ville pour le Soudan. Vingt ans plu» tard, M. de Matbuisieulx, chargé de mission (A travers ta Tripulitaine, 1903). ne les évaluait plus qu'à un millier. Tous les marchés intérieurs : Motircouk, Gbit, Gliadamès, sont actuellement en décadence. On ne voit guère comment ils parviendront jamaij à se relever. Le commerce du Soudan avec l'Europe doit tendre de plus en plus à gagner la mer par le chemin le plus court, c'est-à-dire à se détourner des 2.300 kilomètre» de soble et de pierres qui séparent le Tchad de Tripoli, pour se diriger au contraire ver; le Niger ou le Congo. Si toutefois la Tripolitaine proprement dite a peu de chance de se développer, il n'en est pai de même de cotte Cyrénai'que qai élève sa «montagne Verte » à l'extrémité orientale du désert tripolitain, i mi-chemin deTuniset d'Alexandrie. Leseinq villes delà Pentapole,Apollonie, Ptols-maïs, Tauchtira, Hespéris et Cyrène, sont devenue» de» bourgade» arabe» dont la pin» importante est Benghaii, et dont l'une, Grenna, l'ancienne Cyrène, est en ruines. Le plateau intérieur de Barks, où les Grecs plaçaient le jardin de» Hespérides. n'eit cultivé que par de» méthodes rudimentaire» qui font tourire nos Tunisiens (lisex la relation do cheik Mohammed ben Otsmane : Voyage ou pays de» Stnoussia). Benghazi n'exporte qu'on peu d'alta, de laine brute et quelque* éponge». Mai» 1* sel, bien «rrosé, supérieur en fertilité aaa meilleures région» de la Tunisie, n'attend qu'an coup de pioche pour se vêtir de blé, d'ergs et de vigne. Plusieurs baies profondes se creusent à l'Est de cette petite Grèce africaine. Celle* de Bomba et de Tobrouk pourraient, au dire de certains voyageurs, rivaliser svec le golfe de h Valette et le lac deBiierte.Si l'on songe à l'sdmirabte position stratégique que la péninsule occupe au centre de la Méditerranée orientale, il apparaît olslrs-nient qu'elle pourrs jouer uajeur un rôle maritime de premier ordre. L* fortune sourit done («également aux deux vilayets qui se partagent I* Tripolitaine. Le d«sei t barre i Tripoli la rente de l'avenir. Mois les dons naturels que la Cyrénaïqne posaéde compensent dans l'ensemble l'irrémédiable stérilité du reste du pays. C'est «nrtout an Cyré-naique, c'est-à-dire sur an* région que mille kilomètre» de désert séparent de la frontière tunisienne, que viendront le» colaat; c'est »ur sa côte orientale que seront créé* des ports de guerre, si jamais il doit en surgir. A ce point do vue. le développement de 1a Tripolitaine ne saurait être que le bienvenu pour i* Tunisie. Dès maintenant, la Tunisie e»t un* de» meilleures clientes de la Tripolitaine, à qui elle vend de» chéchias et des couvertures de laine et *ehète de< éponge* et des teintures (échanges en 1910: "77,341 fr d'importations en Tunisie, 653,701 franc» d'exportations).Les relations déjà anciennes qui unissent les Tunisiens aux Tripolitains no feront que faciliter l'accroirsement des échanges. Et cet accroissement «era d'autant moins préjudiciable à la sécurité de la Tunisie qa'il ai'.rii pour inévitable conséquence de déplacer de TrUioli à Benghazi le centre de la Tripolitaine. III M 1^. ■! «MMM Â NOS LECTEURS A dea temps bootmiox il faut dos hommo* nouveaux. Ce proverbe eet plus vrai aujourd'hui qce jamais. La guerre amènera certainement des changement* profond*. La société de demain ne ter* plus celle d'hier. Aux œuvres, aux organisations anciennes, il faudra substituer de* wavraa, des organisations appropriées aux circonstances. Tous ceux qui assument une charge, une mission pub^iguo ou aodllt» doivent dès maintenant tenir compte de cette situation. A des temps nouveaux, des devoirs nouveaux aussi. La Presse dont le rôle est si important n'échappera pas au* «agences 4a moment. L'AMI DB L'ORDRE, né au lendemain de notre indépendance nationale, a, pendant 80 ans, rempli sa mission de défense religieuse patriotique et sociale. Conscients d'avoir toujours agi avec des intentions droites, en vue du bie* général, nous sommes encore mùs par les mêmes sentiments au moment où, après de longues années d'un quotidien labeur, fatigant certes, mais toujoura aimé, nous cédons la place et la plume i d'autre* qui reprendront le bon combat Que Dieu bénisse leur entreprise ! Cest le vœu qui s'échappe de aotre cœur. Que nos nombreux et fidèles lecteurs et amis reportent sur eux la sympathie et la confiance dont ils n'ont cessé de noua honorer et dont nous leur ferons éternellement reconnaissants. Plus leur tâche sera difficile plus elle sera méritante. ■ Puisse-t-elle être féconde pour la Religion, pour l'Eglise, pour la Patrie! Puisse-t-elle, en ramenant l'union de toutes les bonnes volontés, contribue! efficacement au retour de la Paix et de la prospérité de notre chère Belgique. La Direction et l« Rédaction da l'AMl DE L'ORDRE. LE JQURMALISS3E ANGLAIS " ^ f?ran(}e et Vénérable église romain* Ut Kiïlïur*at> resle touJour3 à part dans UQ isolcme3 (Sum) aussi pathétique que spleDdide, mais quelqui Le» faute* d'impression <ont détestées en soit le pion que nous adoptions, nous d» Angleterre. Et cette aversion en dit plus long vrons tenir compte de cette Eglise... Avant sur le caractère d'un peuple, qu'un volume de '; ^ ttous devons fuir cet abominabl* sociologie. Lord Winehelfea paria un jour mille ZTÎJ» $?Iomn,ie employée contr* livres qu'il découvrirait cinquante faite* dim- pre.sion dan» un numéro du . limes ., vingt- romaine, mais une lutte loyale est un él* quatre page» de texte serré.ïl ne trouva que irois ,nant de coopération chrétienne. » misérables petite» erreur», «t encore dit-il louil- , ^ , 1er non daifs u» numéro, mai» dan» »ix numéros ^TX^ulT,^. au journal. i*r0K dans les pays non chrétiens que toute* Les « rentiers », les correcteur* forment une les Eglises représentées à ce congrès réuniea. classe des plus importantes et des plus respecta- Divers orateurs, dont lord William Cecf bles de la famille journalistique anglaise. Il y a de la famille de Salisbury, prirent encorpè quarante correcteurs au « Times -.Pour les parole peur.appeler de t-|a» | r vœux 1* autres journaux, huit, douze et jusque vingt Jour lun-ut t enientô t— « reader» ».lit sont bien payés.mai» s'il» laissent !'strle' ' E8''se grecque et l'Eglisi^H^liqu* passer un.faule de que'que importance, ils sont j^c™1' do'^cès.^3 UQa°rIIUtÔ " a * La 5>*»siondc ^correction typographique est réunions'du"COT^rS, a dît e^ubTtsnl !" leile au - Times • que Johu Deiaue. le plus cé- .. lèbre de ses directeur»,était capable de luire faire rE'5|l?UglS???Si PaS rag.retter l'«K- atr,**??*" i»- sanittraBKfpstfa rechercher qui était responsable d ane lettre mal défaillance... A elle seule elle dépassl les ef-mise. Le» lecteurs, »ils découvrent de» fautes forts de toutes lea autres confessions chr#- d'impression, ('empressent d'écrire de» lettres tiennes. » indignées au directeur du journal. Dans leurs polémique», noi exemplaires col- L'ttnion que souhaitent ces personnages he< lègues du Royaume-Uni savent être clairs, vifs, norables, "animés certainement d'un grand énergiques, tout en restant courtois. La trivialité désir de vérité religieuse, est indifiniment dA ne leur sembla pa» une force, ni l'injure un ar- sifable, mais comment concilier des doc- gument. Lrines opposées, des Eglises sans sacerdoo* On n* pourrait en dire outant dans tous le» c°mplets'?a^,,sacr*" navs ments ? Il n y a qu un moyen, c est l unioa v ' ^ autour de la Vérité, dans la vérité C'est là ce qui motive l'absence de TEglist Honilîiaoss protestants catholique à ces réunions qui cherchent 1% , ,, paix et la Vérité. Elle seule les possède ci a I fcg 1130 catnolique peut offrir à tous ceux qui cherchent de lea Eh voici une série qui sont venus coup sur *eur chez elle. coup; les uns à l'occasion de l'Encyclique sur ** St Charles Borromée, qui, vraiment, a bien LE SERGENT TttssâS iïiïzîjoX K rentl de nr d'I,a,ip- face de ses prétendus réformateurs. \ . ? ^uc mort pendant irenle ansoublll Les autres à l'occasion d'un congrès uni- „ ••J^se bonnement vieillir sous le galon. vcrsel des missions protestantes, tenu à ^ne l'avait déchiré tout du long, Edimbourg, en vue d'une entente entre les frndantd'un»eul coupdu erâncàla méchoir*. sectes. Le pauvre houimel il mourait sans rien, mêm» A l'oceosioi de l'Encyclique d'abord, ci- [sons cloiral tons une déclaration d un membre de la Ses lèvres remuaient, mais il ne parlait pas grande ligue évangélique : . Eh bieni comraelll esl.uf ULs-je au docteur. a Je m'étais rendu, raconte-t-il dans !e — Très bat. n Hessische Post », (n. 173), dimanche der- Pauvre diable! il n'a pas cinq minutes à vivre. • nier, à une réunion de protestation contre Je regardais : son œil terne semblait sourire! Encyclique à laquelle la Ligue évangéli- A le voir, on eiïtdit qu'il m'avait reconnu, [connu, »^o=ur?™?es^nl' sHï de la Croix et du Christ », je m'attendais à i; n ses yeux muetj qui se gonflaientile larme*! ce qu'on profit&t de l'occasion pour se réola- ^tsedressantd un bond sur le 11 t. au port d arme», mer de Jésus-Christ. Il n'en fut rien. On ^0l®e entendait,Je rappel battre encor, se contente de récriminer. On parla bien de D'aa* voix clair*, iljp : i l'Evangile, mais on fit fc peine allusion à ' «T>ifentl • Celui qui est le cœur de l'Evangile. Ah! > Il était mort... si no» protestataires retournaient plu- v A Dïlpi* tét dan* leurs églises I Tandis qu* les églises catholiques sont pleines, nos temples SOL KlATAI évangéliques restent videa 1e dimanche I » '* 1 Mu C'eat un nrotestant conservateur qui vient ?!.C*chè *ml '* »>•« dan« les br.nelw, de parler. Ecoutons maintenant un protes- B,a l'"1'!®;, P1,0* ' ®n*nte pour toi; tant liljéral dons V « Express », le pasteur "er8®nne ■ • vanté I œil bleu de tes pervenche^ Dide : Non plu» que ton clocher, humble abri de la loi» « Peut-on attefïBrè autre chTwe du chef de Tu vh, bien ignoré, dans une paix profonde, l'élise catholique qu'une condamnation de Te préoccupant peu d'inspirer le dédain; la Réforme 1 Ce n'est pas seulement le droit, TuvHc*lmertjoveux,cartouslesbrnitsdumonA mais c'est le devoir de toue le» Papes d'ado?- l'arrivant affaibli* somme un écho lointain ter une attitude hostile en face de la révolu- . . tion dont Luther fut le héros. Ne nous en C e*t ainsi qne j* t'aime, Ô mon petit village étonnons pas. Est-ce que d'ailleurs Luther, Que l'on ne connaît pas. Nid, la plu» cfc*r de*' Calvin, Melanchion sont des dieux auxquels Insouciant, ravi, tout vêtu de feuillage, [nid*, on ne puisse toucher ? Est-ce que tout était C'est ainsi que je t'aime et que je te béni* ! inutile dans l'Encyclique du Pape ï Dans „ bien des circonstances, Luther s'est écarté écouter chanter I amour et les buvettes . du droit chemin; Calvin s'est montré souvent dono trouverait-on-tles sentiers plos discret! blâmable. Ce sont des faite. Remercions plu- Que te» mignons sentiers bordé» de violette* tôt Pie ft d'avoir défendu en cette occasion, Où I** jeune» promis »e disent leur» secret* t oomme en plusieurs autres, la oause <4e la „ , .. . „ . libre pensée! » Q"«l *o» vibrerait mieux dan» l air pur et sonore .} Qu* celui de t* cloche au fond de son clocher, Au congés protestant d'Edimbourg, te j P«ur annoncer à tous qu'une âm. vient d'éclo» ; question n'eet pas la môme. On n*y a pas (lttt *• mor^ cro®*le ft voulu la faucher? ; s en vue l'Encyclique, tnais l'union dea mis- Que le* indifférents, pauvre petit village, ~ swsrss &af«'s s&s a«iasr tre le» unes lea autres dans toutes lee r^- „ . j?? ainae encore davantage gions du monde où elles pénètrent On y e, owlomraager ce leur rire moqueur, préconisé une trêve entre les prédicants bap- Car tent me plaît en loi, depui» le» matin* roa»1 el, iutreâ; Dont avril s* revêt en souriant d'«poir i et on a exprimé en fort bons termes le reffret a «*. w,.aB;iu«j. .» vu: : " de ne pas voir les missions catholiques re- i ' ? ^ brouillards da I hiver qui.moroM, présentés au Congrès; plusieurs congressis- Wons cachent les jeux clairs des étoiles du soi* tes ont formulé le vœu de voir étencfr* aux Rt jt n'ai, v»is ta bien, je n'ai d'autre pen*è*. ministres du culte catholique la trêve çu'lts icj même, an milieu de ce bravant Pari* préconisent entre pasteurs des drfttreotee Que de «air m. via ad j, rVfLwacéV Le Révérend Brent, évêqu. angllcsm «ux ft U chawan it te* arb«« A.uri.t L Philippine^ «'exprima «n m» tenaem a B1BJU1CT,

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Namur von 1839 bis 1918.

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