L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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s.n. 1915, 07 März. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/nc5s757g3t/
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Dimanche 7 mars 1915, Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Csntimes. Première Année, numéro 77 Dimanche 7 mars 1915, Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Csntimes. Première Année, numéro 77 REDACTION et ADMINISTRATION 44, RUE ROUGE, 44 ANVERS pour BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux. 28, RUE LEOiN FREDERIC, 28 L'AVENIR Journal Quotidien d'Anvers BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, Place de Meir, 103 44, RUE ROUGE, 44 ANVERS Le nerf de la guerre Ainsi que le disait quelqu'un dans un écho » paru hier, l'Angleterre se peut :onner, à l'heure que voici, du chiffre •nnidable auquel s'élèvent d'ores et '■ jà les frais qui lui incombent pour sa art dans la campagne de l'Alliance. Sa o'.te, ses transports de troupes des ri-mies vers la mère-patrie et de là vers continent, l'approvisionnement diffile de ses bataillons hétérogènes cotu-Dsés d'Egyptiens, d'Indiens, d'autres icore, toutes les lourdes charges f matières ont fait dire à Sir Lloyd George Lie les dépen.:cs militaires dépassaient ès maintenant deux et demi nillions e livres, ou soixante-trois millions de ■ancs oar jour. Certains techniciens ont calculé, bien rant la catastrophe actuelle, qu'une mflagration avec les données modérés de l'art militaire ne serait guère lus onéreuse que les guerres d'autre? lis, oarce que, les niovens de destruc-on employés par les belligérants se -ouvant être plus péremp'oires et plus -rribles, les guerres modernes seraient e plus courte durée. On voit que les ;chniciens, quelquefois, se trompent. 914-KI15 est une guerre d'épouvante t d'horreur,ou y use de tous les moyens lie la science ou l'astuce met à la d-s-osition des stratégis'cs, — le blocus, i famine, les deux, les mer;1, l'immensité — mais elle en est il son hui-ième mois et nous n'en voyons guère 3 fin. On ne saurait donc dire que, relative-lent à la valeur de l'argent, les guerres lassées ont coûté tout autant que ce'de-i, et c'eût é'é téménrre. 'il y a un an, [e mettre en parallèle la durée d'une ommotion nrocha:ne en raison inverse le son intensité accrue nar les'modernes •ngins de destruction. Les-temps' que lous vivons sont terribles, et la secousse •oûtera cher à tout le monde. Déjà, au temps de Périclès et d'Archi-lamus, il était admis ce que les géné-aux de Louis XIV se répétaient cou-amment entre eux, à savoir que la vic-oire anoartiendrait à celui qui conserverait dans ses coffres la dernière, pièce le monnaie. Et puisque nous voici, sans e vouloir, à faire une incursion daus 'antiquité, disons que le principe domi-îait de faire payer au vaincu les frais lu vainqueur. C'est encore un peu !e •as maintenant, à cette différence près, .ou'efois. que dans les siècles longtemps -évolus les vaincus ne payaient pas seu-ement de leur avoir, mais aussi de leur personne, car ils étaient vendus comme ?sclaves. La guerre, donc, était une industrie profitable à celui qui remportait l'avantage, et il a fallu les premières irdeurs chevaleresques dont s'enorgueillit le christianisme naissant Dour enlever aux batailles leur, but vénal et leurs vidées cupides. On ne sait ce qu'a coûté, par exemple, la guerre du Péloponèse ; mais on sait qu'Athènes seule conservait dans l'Acropole un trésor de guerre de mille talents, :e qui correspond aujourd'hui a cinq millions de francs. C'est énorme, quand on songe que l'argent avait alors bien inoins de valeur qu'aujourd'hui, et que les troupes subvenaient en grande partie à leurs besoins par le pillage. Durant la première guerre de Mithrida'e, Svlla força les habitants de l'Asie-Mineure à entretenir ses troupes et à leur paver quarante fois leur solde normale. Cartilage, après la première guerre punique, dut payer trois mille deux cents talents, environ quatorze millions de francs. La deuxième guerre lui coûta plus du triple. On alla jusqu'à vingt mille talents ! César, après la rébellion de Vercingé-torix, imposa aux Gaulois un tribut de guerre que l'on croit pouvoir évaluer à six milliards et demi de notre monnaie, soit un demi-milliard de plus que la France, en 1870, dut payér à l'Allemagne ! Nous voici au moyen âge. Les vain-%. queurs imposent des tributs, se partaient les terres et les biens: des habitants ceux-ci deviennent des esclaves ou des serfs. Guillaume le Conquérant avee ses Normands et Maxiùiilien 1er avec ses douze mille lansquenets inaugurent la guerre qui, vraiment, redevient pure-nent financière. Dans l'« Histoire des. républiques mercantiles italiennes », mi ouvrage que l'on peut consulter à la Bibliothèque de la Ville et qui a pour ruteur Sismondi, se trouve relaté que deux mille hommes coûtaient de trois à quatre mille ducats d'or par mois. Les guerres de Louis XIV — qu'on nous permette une certaine brusquerie dans ce bond à travers l'histoire — furent un désastre pour la France. A l'issue de la guerre de Hollande, en 1679, Colbert écrivait : « Nous avons gagné , les frontières se sont élargies, mais des 'jilliers d'hommes sont morts et les survivants sont en danger de mourir de faim. » Les campagnes qui firent suite à la Ligue d'Augsbourg coûtèrent à la France 1,340,000,000 de francs et les douze campagnes auxquelles donna lieu la guerre de la Succession d'Espagne, 2,534,000,000 de francs. On ne sait ce que les. guerres de la Révolution coûtèrent ; mais on sait qu'elles ont moins coûté à la France qu'aux alliés qui furent battus. C'est l'époque des faux assignats dont Pitt fit inonder le pays ; ils tombèrent à la trois cent soixantième partie de leur valeur, de sorte que, pour un louis d'or, ou pouvait acheter pour soixante-douze mille francs d'assignats ! Par bonheur, Napoléon rétablit l'équilibre ; et comme, de son propre aveu, il ne pouvait réorganiser les finances à Paris, il s'en fut spolier les provinces belges de la façon que l'on sait. En Allemagne, il rafla 1,129,000,000 de francs et quarante-quatre millions des villes libres. Nous possédons des chiffres exacts au sujet des guerres contemporaines. La guerre de Crimée, à cause des difficultés de transport, fut tout particulièrement onéreuse, elle coûta quatre milliards à la Russie, 1,660 millions à la France, 1,885 millions à l'Angleterre. L'Autriche, qui n'intervint pas directement, dut débourser cinq cent millions pour obliger la Russie à quitter les Balkans. La guerre de 1859 coûta à l'Autriche plus de deux cent cinquante millions. La guerre de Sécession aux Etats-Unis coûta deux milliards ; — il est vrai qu'elle dura quatre ans. C'est à ce propos que le maréchal de Moltke dit au Reichstag : « Les guerres faites par les milices citoyennes (les armées nationales) coûtent plus et durent plus longtemps que celles des années régulières : comparez nos guerres de 1866 et de 18 <0 à celle de la Sécession !» En 1870, la France demanda au parlement un crédit de cinquante millions pour commencer la guerre ; trois mois après, ce crédit était porté à un demi-milliard, et trois mois plus tard encorc le gouvernement déclarait le cours forcé, la Banque de France ne pouvant faire face au retrait des capitaux. Avec l'indemnité due à l'Allemagne, cett< guerre coûta à la France huit milliard; gt demi ! Les campagiKS qui suivirent appartiennent à la chronique ; pas n'est" be. soin de déterrer des statistiques ou de< documents pour établir les brèche: qu'elles ont faites dans les finances na tionales. On se ronge en songeant à h disproportion des sacrifices consentis e -des résultats obtenus, comme pour h guerre russo-japonaise, qui coûta ai Japon 1,1/0,000,000 yen, soit trois mil liards de francs, et ne lui rapporta qu'ut morceau de l'île glacée de Sakhaline.. Il est vrai qu'au Japon échut la gloin d'avoir vaincu la Russie, — gloire don il ne se prévaudra peut-être plus main tenant ! TAVE. Moresnet fête le centenaire de son indépendance —• i Les 3,500 habitants du territoire neutre de Moresnet, entré Verviers et Aix-la-Chapelle, ont fêté cet été le ceiitenai-_re de leur indépendance. C'est depuis 1814, en effet, que dure le provisoire auquel, grâce à ses bo.ns diplomates, cette heureuse république en- miniature doit son existence. Après avoir appartenu à "l'Autriche, ?doresnet devait être annexé à la France, mais les contestations surgirent entre Napoléon I™ et le gouvernement allemand pour la possession de Moresnet. C'est que sur les 300 hectares de ce territoire se trouvaient des gisements de houille. Après la chute de Napoléon et l'annexion de la Belgique à la Hollande, les Pays-Bas et la Prusse conti- îuèrent à discuter pour le territoire d Moresnet et enfin celui-ci fut, provi ioirement déclaré neutre. « Un siècle -atifié ce provisoire». A diverses re irises il fut question d'un partage entr 'Allemagne et la Belgique, mais le pre et de partage n'a pas jusqu'à préseu îbouti, au grand enchantement des her -eux habitants de Moresnet. Quant au: charbonnages, cause première du litige Ils sont depuis longtemps sans valeur. A Moresnet, tout est mixte. Le bourg inestre de la capitale — car la petite rc publique a une capitale : Altenberg -:st alternativement Belge et Allemand il en est de même du chef de gare. Le deux langues, le français et l'allemanc sont dans une situation d'absolue égi lité. Enfin, les moresnetois, vivent hei teux, à l'ombre de leur célèbre mona: tère, sans impôt et sans service militair< Soyons vrais Le« Temps » du mardi 5 janvier racontant que, d'après l'officieuse « Gazette de l'Allemagne du Nord », le conseiller intime Clémen, de Bonn, a été ,i chargé par les autorités militaires de ■ l'inspection des monuments artistiques , dans les provinces françaises occupées par les troupes allemandes, ajoute : «Se-rait-ee pour achever de les détruire? d j Dans la même colonne du même numéro, le « Temps » affirme que 1' «Indé- u pendance» signale que « les. officiers al ■ lemands ont transformé l'Ecole militaire ■ ,;(à Bruxelles) en un lieu d'orgie où ils s entraînent de force les jeunes filles, les 4 faisant frapper de fortes amendes et --nênie emprisonner si elles refusent de ° les suivre. » L'admirable parc de Bruxelles, de- J' K'âïiï le palais du Roi, a été complètement bouleversé. On v a mis en position ; !des canons de tous les calibres, etc. De son côté, le « Times », de Londres écrivait dans son numéro du 2 lévr u 1915 (nous traduisons textuellement!. « La population bruxelloise s'écare |' entièrement des soldats allemands. Pi ' les Bruxellois entrent dans un café C. qu'ils y voient des soldats allemands, ils 1 sortent immédiatement sans prononcer une parole y s'ils sont assis dans un café 1 -_t que des soldats allemands y entrent, la même scène se répète. Us parlent rarement à un Allemand si ce n'est pour -répondre à des questions. » Voyons, soyons sérieux. La guerre est déjà assez préjudiciable à la Belgique sans que nos) braves « amis et alliés » j français et anglais doivent recourir w , mensonge pour corser les articles soi-,disant envoyés de Beleique, mais tout simplement fabriqués de toutes -pièces | oar des journalistes fugitifs, dans les bu : reaux de rédaction dès feuilles françaises et anglaises qui, à leur tour, forcent la note pour les besoins; de leur cause. , En ce qui coticernc- la. mission de M le conseiller Clémen, par exemple, les autorités belges ont elles-mêmes et spontanément rendu loyalement homiljSge aux efforts faits par le professeur de Bonn pour restaurer au plus tôt les nr ■ il uni en ts belges détruits ou détériorés. Pourquoi; dès lors, insinuer avec une méchanceté inutile et gratuite qu'il rî'e -quêterait que « pour achever de les détruire»?Quant au parc de Bruxelles, to; \ inonde peut constater qu'il e-t resté intact. Tout au plus, quelque jeune officier a-t-il fait quelques tours- d'exercice d'équitation en promenant son cheval dans l'allée extérieure. Mais pas un arbre n'y a été arraché, pas un canon n'y est installé et la ville de Bruxelles conti-nue, comme par le passé, à veiller à sou entretien. Calomnier sans preuve les officiers étrangers en lès accusant de transformer l'Ecole militaire en un lupanar, une sor te de Parc aux Cerfs « où les jeunes fii-les sont traînées de force sous peins d'amende ou de prison », est um infamie qui ne déshonore que sés auteurs. Nous préférerions évidemment voir les . officiers allemands caserriés ailleurs que. , chez nous, et si leur départ ne dépendait . que de nous, demain matin il n'y aurait plus un officier ni un troupier allemand ici ! mais pourquoi ne pas traiter l'adversaire avec la même loyauté qu'il met ; à traiter maintenant nos officiers et sol-dats et nos prisonniers. Les journaux ' belges réfugiés à l'étranger nuisent a ! notre réputation d'honnêteté foncière et traditionnelle en recourant à d'aussi in-i dignes procédés. Ne sait-on pas, au con-, traire, que les autorités allemandes, les officiers allemands et même les simples , soldats ont noué ici d'excellentes relations dans tous les monde, et sont bien 1 accueillis partout, que des fiançailles ont i été conclues et que l'empressement de certaines demoiselles importune tellement les étrangers qu'ils ont dû, à plusieurs reprises, écarter certaines personnes des abords des casernes. Après cela, que le « Times » veuille donner le changé, soit! mais ici, à-Biu- - xelles, nul ne peut nier la vérité et l'é- - vidence des faits et cette évidence est le 3 contre-pied des affirmations du «Temps» de l'« Indépendance » et du « Times ». Encore une fois, gardons au cœur nos préférences, nos désirs et ne soyons ' jamais sacrilèges envers la patrie, mais 1 restons ayant tout justes. Des excès furent peut-être commis. < Est-ce toutefois un motif pour manquer de sincérité et de loyauté, même et sur-' tout envers nos adversaires? Pourquoi chercher à déshonorer par le mensonge ■ des hommes que, demain comme hier, - les relations d'affaires remettront, quoi- - qu'on dise, devant nous, dans les luttes • de la concurrence économique et com-s merciale? Tout honnête homme 3oit haïr le ' mensonge, même officieux. C'est line arme déloyale qui, tôt ou tard, se retourne contre les gens sans scrupule qui y [. recourent, car la haine même ne saurait jamais excuser un manque de loyauté. •• l\JARC de SALM. Echos Violations des règlements Malgré toutes les peines prononcées et :s édits proclamés par le gouvernement [ïèmand on serai ttenié de croire que le ublic s'en trouve aiguJionné davantage. 51 condamnât.ons ont a nouveau été r énoncées, depuis le 27 février jusqu'au mars. .Lu plupart des prévenus sont inculpés av'Oit" voulu lranchir la frontière bans u-e munis a un pa=>se-port, d'autres pour ilsihcation de « passierscneinen ». ti-n icond orure d'importance se xont remar-uer les personnes qui lont le tranc des ;ures au cieia des irontiè'res, et les con-amnations grouillent, grouillent sans esse, et cela avec oes minima de 15 mrs de prison. l'on continue de la sorte, nul doute ue la Ville devra mettre bientôt un nou-ei asile à la disposition ues détenus ! Paiements de rentes Les petits rentiers qui ont eu quelques '•vers en ces derniers temps vont eniin ouvoir donner l.bre coùrs à leurs ciseaux, ar c'est une douce satisfaction de se endré chez son agent de change,le porte-, euille garni de gentils petits coupons e néants. ; lin si donc, la « Frankfurter Zeitung » pprend de Luxembourg que la Banque nationale de Belgique a décidé de payer 2s coupons de plusieurs rentes belges chus le 1er novembre 1914, le 1er jan-îer et le 1er lévrier 1915 contre une ommission de 10 centimes venant ainsi n aide aux petits détenteurs de rentes .elges. Les coupons échus ayant les dates ren-i ignées ci-haut ne pourront pas être réar isés. En outre, on ne versera que par nporf de 100 francs et cela mensuelle-nent.C'est toutefois un heureux soulage-nent.Mangeons du foin ! Nanti d'idées primitives qui datent i'avant f§ guerre — et ceci ne nous ra-eunit pas — nous croyions que le Créa-ur av- ii c'.onné à chaque type animal m estomac particulier, capable de digé-er telle substance à l'exclusion de telle uiii"j. .nous avions la conviction que le F. 'nça-is s'assimile facilement le gigot à 'ail, que l'Anglais éprouve une céleste /éaîituoe en digérant du plum-pudding, 3ue l'Allemand adore la « wurst » onc-.ueuse, que le Russe ne saurait se priver ie son caviar, que le Norwégien se pour-lèche les babines, en mangeant du stockfisch et que le Chinois se repaît volon-li^rs de nids d'oiseaux préparés selon toutes les règles de l'art cher à Brillat-Sàvarin. Quant au Belge, omnivore par r'? inition, il n'a pas de préférence: il pvp\é le tcut, depuis la blanquette de > eau pommés nature jusqu'aux canards-d -s journaux d'avant l'occupation, depuis la poularde de Bruxelles' jusqu'aux jires coulœuvres. D'autre part, nous savions que les ani-Tiaux eux-mêmes, nos frères inférieurs,-établissent une différence notable entre lis plats qui s'offrent à leur appétit, cha-••m s ion son estomac propre, — ou sale, f/aulruche avale des cailloux, mets un p u spécial dont-ne s'accomoderait guère, par xemple, le parasite, — pour ne eiter que ce noble re présentant d'une faune longtemps méconnue ; et le tigre, par • x rnple, encore que d'humeur souvent capricieuse, n'accepterait pas un plat de lentilles, pour ljquel, pourtant, ce jeune écervelé d'Esaù vendit son droit d'aînesse.Mais que nous mangerions un jour du foin, tout comme les animaux, voilà ce que nous n'eussions jamais osé prévoir. •Nous en mangerons. Vous en mangerez, marquise. C'est 'le Dr Friedenthal qui l'assure. dans le « Lokal-Anzeiger ». Ce docte praticien a découvert dans le foin des éléments très nourrissants, mais qui se nichaient non sans modestie dans des enveloppes cellulaires. Dans un kilogramme de foin Broyé en farine il n'y a pas moins de sept cents calories ; il y a 1.2 pourcent d'albumine, il y a du sucre, uu la cellulose et un tas d'autres choses indispensables dans un ménage bien tenu. Le chiendent, c'est qu'il faut séparer l'aliment nutritif de sa cellule, ce qui est bien plus dilficile que de séparer un prisonnier de la sienne. Le docteur Friedenthal a trouvé le moyen de faire cette séparation. Donc, mangeons du foin : Nous avom toujours _ avalé des choses inutiles, dt paprica, de l'ail, des oignons, du poivn de Cayenne, parce que nous pensions que pour se bien porter, il fallait manger épi cé ; dorénavant, nous aurons un pla simple, familial, pas trop cher, et qu nous fera descendre l'échelle animale jus qu'à la bourrique inclusivement. Une bonne nouvell Le bruit avait: couru que notre conci *oyen M. Ide-De Wilde, le philanthrop< bien connu, était mort. Nous aoorenons qu'il n'en est rien. M Ide-De Wilde se porte à ravir-, ce don >ous ceux qui connaissent son grand cœu ne pourront que se réjouir. NOUVELLES DE LA GUERRE Sur le front de l'Ouest Paris," 5 mars. (Reuter.) —- Près de i\:otre-Dame de Lorette, nous avons reconquis la plus grande partie de l'une des tranefiees que nous avions perdues mercredi.hn Champagne il n'y a pas de changement.Dans l'Argonne nous avons repoussé deux attaques près de Vauquois et fait queique progrès. Berlin, 6 mars. — Officiel. — Aux Anglais nous avons repris dans une contre-attaque une tranchée au sud-est d'V'près. Les tentatives des Français peur nous repousser de la position de la hauteur de Lorette, gagnée par nous, ont échoué. Cinquante prisonniers français restèrent entre nos mains. Dans la Champagne les Français ont continué leurs attaques près de Perthes et de Le Mesnil. toutes les attaques échouèrent. Vers Perthes nous avons iaît prisonniers cinq officiers et cent cinquante hommes. Dans une contre-attaque nous avons pris aux Français un petit bois au nord de Perthes et une partie de tranchée de leur position près de Le Mesnil.De même échouèrent les tentatives d'attaques françaises sur nos positions près de Vauquois et de Consenvoye ainsi qu'à l'est de Bandonviller et au nord-est ae Celles. Sur ie front de l'Est Berlin, 6 mars. — Officiel. — Après que nous avons mis en sûreté le butin de guerre considérable dans les loiéts au nord-ouest de Grodno et autour u'Augustow sans que les Kusses, maigre des tentatives énergiques aient pu noua en empêcher, nos troupes se trouvent maintenant en état de poursuivre leurs opérations. Autour ae Grodno et vers Lomza il n'y a d autre part rien de spécial à signaler. Au nora-est de Praszysz une attaque russe se brisa avec des pertes importantes jjour 1 ennemi. De u.e.ne au nord-ouest ue Pionsk une attaque russe a été re-joussée.Kien a signaler au sud de la Vistule. Pétrograde, 5 mars. (P. T. A.) — Sur uOut le iront entre la Niémen et la Vis-.ule les combats v»olents continuent.Dans quelques secteurs nos troupes ont fait ues progrès. En prenant les forteresses près de la gare de Konopka nous avons tait prisonniers, des Allemands. Dans les Carpathes nous avons pris des forteresses ennemies près de Zaclic-zyn. Les attàqùes des Autrichiens étaient mo.ns violentes hier. Les neiges aux Karpathes Vienne, 6 mars. — Les journaux rapportent que sur tout le front, notamment dans les Karpathes il y a eu de fortes chutes de neige. La couche épaisse de ne:ge et la tempête de neige qui sévissait en même temps ne permettaient pas de voir devant soi, rendirent impossible toute action militaire. Même où les troupes étaient en contact, la température entrava toute action de sorte que la tranquillité régnait partout. Les variations de température sont très désagréables dans les Karpathes où la neige continue a couvrir les hauteurs. Ainsi pour le moment tout mouvement de troupes est abandonné. Tarnow évacué Cracovie, 6 mars. — D'aprèo un avis parvenu ici, les Russes ont déjà évacuc Tarnow et oait établi des positions dans le district. Les opérations en Pologne Vienne, 3 mars. — Les chroniqueur: militaires des journaux de Pétrograde accordent la plus grande signiiicatioi aux événements en Pologne. L'attaqui allemande a atteint en effet la zone de: fortifications russes; Les Allemands at taquent Novvo Georgiewsk avec leur trè grosse artillerie et la forteresse va êtr< exposée aux plus grands dangers, Pa ; suite, la situation de Varsovie devien de plus en plus précaire. 1 - Aux D irdanelîes Le problèifie des Dardanelles en Rouman e Cologne, 5 mars. —- La « Kôlnisch Zeitung » reprend de la « Nowoja Wreir ja » une interview du collaborateur roe - main c'.u journal russe avec le député rou î main Diamandi. Ce dernier affirmait so espoir que le cabinet de St-Pétersbour, . et de Bucharest s'entretiendraient amiez t lement et confidentiellement au sujet d * la question des Dardanelles! Cette ques tion, disait Diamandi, est très grave Même les plus fervents partisans de la participation à la guerre aux cotés de la i'riple-Entente doivent garder le silence jusqu'à ce qu'une décision soit prise au sujet du problème des Dardanelles. La Koumanie tient absolument à réaliser ses prétentions nationales. Tentative de débarquement des alliés Constantinople, 5 mars. — Du grand quartier général : Hier soir, la flotte ennemie a, essayé, sous un teu plus nourri de son artillerie, , de débarquer des troupes à la côte près des positions de Sed-il-Bahr et Koum-Kâleh, en dehors de la portée de notre feu. Tout d'abord nous laissâmes faire l'ennemi, mais peu après nous ripostâmes à son feu. Soixante soldats ennemis, qui avaient débarqué près de Sed-il-Bahr se rembarquèrent, précipitamment en abandonnant vingt morts et blessés. Quatre cent soldats, qui avaient mis pied à terre près de Koum-Kaleh, furent dispersés en abandonnant 80 morts. Nous avons eu 6 morts et 25 blessés dans les deux combats.Après l'insuccès d'hier la flotte ennemie s'est divisée en plusieurs parties et bombarda les ports ouverts de Dikili, Sarmsak et Aivalik sur la mer Egée. Deux aviateurs, qui survolaient le golfe de Xeros, sont tombés à l'eau. L'hydro-plane tomba également en mer et disparut.Des autres fronts il n'y a rien à mentionner.En Asie Constantinople, 6 mars. — L'agence '.i Milli » rapporte de Bagdad : Une attaque des tro.upes en reconnaissance, soutenue par des volontaires, du côté de Chabie, au Sud de Korpan, s'est terminée avec succès. Un grand nombre d'xAnglais blessés et non blessés tombèrent entre les mains des Turcs. D'après, lès rapports des prisonniers, l'ennemi endura de fortes pertes. La guerre navale Les représailles des alliés Londres, 4 mars. (Reuter). — Le député Bull a demandé à la Chambre des Communes, ce que le gouvernement anglais compte faire des navires ou cargaisons qui seront arrê.és parce'que destinés ou provenant de pays ennemis. Il demanda aussi si le gouvernement est décidé à inviter la cour des prises à ]es déclarer de bonne prise, et à remettre les navires en liberté, quand les neutres en payent les frais. M. Asquith a répondu que les intentons du gouvernement seront connues dès que seront publiées les mesures de représailles vis-à-vis de l'Allemagne. Aucune réponse précise ne peut être donnée avant cela. L'amiral Jcllicoe Londres-, 5 mars. (Reuter.) — Le vice-amiral Jellicoe, commandant de la flotte anglaise, a été promu au rang d'amiral. Dans la Manchf Hambourg, 6 mars. — Les « Hamburger Nachrichten » mandent de Stock^^ holm : Le capitaine Nielssen, qui condui^H sait un navire marchand de l'Espagne ^ vers Karlskrona, rapporte que vers Dou- 1 vre des soldats anglais sont montés à bord de son navire et lui ont déclaré qu'ils voulaient y rester un certain temps peur pouvoir tirer sur les sous-marins allemands. La réclamation du capitaine Nielsen faisant valoir aux Anglais qu'ils exposaient ainsi l'équipage neutre suédois à de graves dangers, resta sans effet sur les soldats anglais. L'attitude de Wilson et les représailles des alliés Au sujet des représailles annoncées par > M. Asquith contre, la guerre des sous-; marins allemands, le correspondant du I « Daily Telegraph » à Washington pré- - tend apprendre de benne source que le ' président Wilson est d'avis d'envoyer ■ une note personnelle à l'Angleterre. 5 Le président appellera l'attention sur - ce que l'Allemagne est intentionnée de r faire comme suite aux indications non t formelles des Etats-Unis pour , éviter le torpillage de navires neutres et surtout américains. Les Etats-Unis feront un effort pour amener l'Angleterre à permettre le passage pour l'Allemagne d'articles qui ne sont pas de contrebande, s'ils sont répartis en Allemagne sous là surveillance e d'un comité américain.La note allemande - fait croire que l'Allemagne consentira à - cet arrangement. II Transports de troupes anglaises non r encore commencés Paris, 5 Mars. — Dans le « Petit e Journal » le journaliste b?lge Gérard i- Harrv publie un avis du Hâvre dent il ■ ressort que les grands transports de trou-

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