Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 17 Juni. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rn3028qx44/
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5me anné •N°1332 - Ed. A DIX CENTIMES Lundi 17 et mardi 13 Juin 1318. ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Le* abonnements sont reçus exclusivement par tous le» BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent être a< :ssées exclusivement au bureau de poste qui a délivré, l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois: 2 mois 1 mois • Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 TIRAGE : 125,000 par jour Le Bruxellois ANNONCES Faits divers et Echos La ligne, fr. S 00 Nécrologie Annonses commerciales 2.00 Annonces financières 2.00 PETITES ANNONCES. . . La prande ligne. 2.01 Rédacteur en chef ; René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente ; BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125.OOO oar iouff JOCKNAL QUOTIDIEN IHDEPEXD L'anti-parlementarisme en France La Chambre des députés française adopta, ei décembre 1917, une loi prolongeant les mandat: de ses membres élus pour quatre ans en ma 1914 et ajournant tout vote politique ; qu'aprç; la conclusion de la paix. Cette loi eu. pour bu d'aplanir les nombreuses difficultés pouvant sur gir après le 31 mai 1918, jour de l'expiration de: dits mandats. La portée de cette mesure tran sitoire exige, pour être jugée, un rappel de c< que la Constitution française de 1875 ne réalis. les aspirations démocratiques du peuple qu'ei principe, tout en laissant leur exécution à une législation spéciale. Cette Constitution, qui d'ail leurs ne pouvait être changée que par une réso lution de l'Assemblée nationale, revêtit la Cham bre des députés, élue sur la base du vote géné ral égal et direct, de la souveraineté de la Répu blique. Le président de la République, selon le Constitution, doit être nommé par le Sénat et la Chambre réunis en une assemblée nationale, le Sénat étant de même issu, quoique indirecte ment, du droit du suffrage universel'~e*ercé pai les conseillers généraux des départements. L'é lection des députés est réglée par une loi à par qui peut être changée par la voie législative or dinaire. En 1893, le mandat de la Chambre fut en effet, prolongé de six mois, afin de satisfaire les desiderata du parti agraire omnipotent alor: et qui voulait ajourner les élections, vu la sai son des moissons, jusqu'au printemps. La Cham bre prolongea de cette façon ses propres man dats. non ceux de son successeur, et si cette lo: forcée est inattaquable par la forme, le fait esl toutefois indiscutable que la base principale de la démocratie électorale — le contrôle des électeurs sur les représentants du peuple — est i présent suspendue jusqu'à un temps indéfini. Le gouvernement français, en poursuivant dès le commencement de la guerre sa politique anti-parlementariste, s'est servi de tous les moyen; possibles, afin de mettre la Chambre dans l'étal d'une activité passive. En poursuivant les par tis politiques indésirables, le gouvernement a effectivement suspendu le vote et s'est appuyé sui le contenu de la loi privant les militaires dr droit de vote, en déclarant comme injustes le: nouvelles élections, avec l'exclusion des hommes se trouvant sous les armes. Les élections dans les communes et dans les départements n'eurenl pas lieu, ainsi qu'à la Chambre où les morts ne furent même pas remplacés. La nation française, grâce à son gouvernement, assiste en ce mo: ment à un spectacle très curieux et certainemenl unique en son genre. La Chambre possède actuellement plus d'une cinquantaine de sièges devenus vacants par la mort des délégués, d'une douzaine d'autres dont les possesseurs se trouvent sur le territoire occupé par les Allemand) et enfin de quatre sièges appartenant... à des ,députés emprisonnés. La Chambre a de par ce fait perdu non seulement une bonne partie de sa composition, mais aussi de sa force active qui lui est octroyée pai l'expression de la volonté publique dans la forme ele droit du suffrage universel. Si la France i politique, depuis son gouvernement jusqu'aux partis extrémistes du Parlement, était unifiée pai la politique^ militariste régnante actuelle, la situation misérable dans laquelle se trouve momentanément la Chambre ne présenterait aucun danger particulier, vu que tous possèdent le même désir d'éviter les conflits. Malheureusement la foi en «l'union sacrée» proclamée par Vivia ni est atteinte dans sa base même. La Chambre actuelle fut élue feu 1914, en prévision de résoudre le problème du service de trois ans. L'opposition à ce projet poussa les socialistes vers" le bloc de l'extrême gauche, qui effectivement disposa de la majorité de la nouvelle Chambre.Les chefs de cette gauche furent Caillaux et Taurès et dans un développement normal des choses, les deux hommes seraient arrivés, même après de; luttes opiniâtres, au cours de la période législative, au siège gouvernemental, afin de lever la prolongation du service militaire 'adoptée en 1912-1913 par les gouvernements Poincaré, Briand et Barthou, cette prolongation ne présentant en réalité, vu la diminution de la population, qu'une mesure militaire sinon guerrière. Ce développement normal fut empêché par la politique de Poincaré. qui prêta aux alliances politiques de la France un caractère agressif dirigé contre l'Allemagne. Cette politique nème poussa le pays vers la guerre, dont ce dern:ei saigne depuis quatre ans déjà. L'unité du bloc gauche, si fort auparavant, est brisée par la politique dont le début fut l'assassinat de Taurès et la suite l'arrestation de Caillaux. Tandis que quelques personnalités seules ont tiré avantage de cette dislocation des partis, la masse des députés est consciente de l'actualité, c.-à-d. de la faute des gouvernements et des partis. La majorité de 1914, qui blâma l'introduction du service de trois ans,fut composée des ouvriers, des paysans et de la partie pacifiste de la population qui dans son sentiment républicain parfait, craignail toute politique impérialiste. L'influence croissan-te de cette majorité fut abattue de force au commencement de la guerre par le gouvernement appuyé de la presse chauvine parisienne qui. dans le sentiment national exalté, cacha ses intentions conquérantes. Tous les moyens artificiels ayant pour but de soutenir cette politique se sont succédé mutuellement et, depuis un an, depuis l'insuccès de la grande offensive, de l'Entente, le dissentimenl paraît s'accroître très sensiblement. Nous assistons présentement à la formation d'un groupe de 125 députés détachés de l'extrême gauche, qu: estime la continuation de la guerre comme étanl un crime et qui prédit une succession au gou vernem^ht, vu que ce dernier repoussa en 191( la proposition de paix faite par l'Allemagne Cette opinion trouve un fort appui dans ce rai sonnement : qu'en 1916, la force de la Russie subsistait et qu'en ce temps là un congrès de paix aurait certainement abouti à une fin de guerre acceptable ; aucun gouvernement n'aurai' voulu et ne se serait décidé à endosser la respon sabilité d'empêchement des pourparlers. Le grou pe mentionné, malgré sa faiblesse numérique,es: arrivé tout de même à renverser le ministère de Briand et le commandeijient de Nivelle. Le côtc positif de son activité n'a pas su en soustraire un autre — négatif celui-là. L'existence du grou pe gauche, en représentant un grand danger poui le parti guerrier, força ce dernier à un rasscm blement et à l'unification de toutes les force: dont la collaboration et l'activité pendant ce: derniers mois sont plus qu'évidentes. Le nom bre des patriotes exaltés qui dans leur zèle illi mité demandèrent toute la rive gauche du Rhin plus une indemnité de guerre, ainsi qu'un mor cellement terrorial au fonds de l'Empire aile mand, fut peut-être assez considérable quand 1; presse française et surtout parisienne put pro clamer la bataille de la Marne (la première bici entendu) comme tournant décisif, et favorable d< la chance militaire dans la guerre actuelle. De puis lors, les prétentions de la ligue patriotiqui sont devenues plus modestes et les conquérant: dans le camp nationaliste ne comptent pas dan leurs rangs à la Chambre plus d'adeptes qui l'extrême gauche. La force de cette ligue repos: sur son attachement sans retour possible au gou vernement et au grand rôle qu'elle joue auprè de celui-ci, vu que la grande partie des député: est opportuniste, c.-à-d. qu'elle suit silencieuse ment et avec soumission le gouvernement, afii de ne pas accélérer la catastrophe que chacui voit venir, ainsi que, et c'est surtout cela, pou ne pas devoir endosser la responsabilité de cett< catastrophe. L'élite de ce groupe ultra-nationa liste est formée p?r les anciens adversaires d< la république, royalistes et bonapartistes, et es conduite par quelques journaux représentant lé partis militaristes, la haute bourgeoisie, l'in «lustrie et la finance. Parmi ces journaux, c'es 1' «Action Française» qui, en poursuivant une politique révolutionnaire anarchiste dans la classe bourgeoise, exerce dès le renversement de i Briand une vraie terreur et rend responsable de : la situation qu'elle voit venir, tout chacun qui : ose seulement parler de la paix. Parmi les répu-i blicains, il ne manque pas de voix qui metteni en garde contre cette tactique et qui comparent - les démagogues de la droite avec l'effracteur qui ; crie à tue-tête : « Au voleur ! » Cette fois encore, ces voix retentirent sans écho ; même plus, : ce n'est qu'avec l'entrée de Clemenceau au gou-. vernement que la dictature a effectivement com ! mencé. Les avertisseurs de la gauche firent alors proclamer cette dictature comme étant le commencement de la fin. Depuis que Clemenceau, avec une audacieuse bravoure, compréhensible chez un vieillard, s'est mis à la tête des troupes et devant le corps sacré de Poincaré, les partis et les leaders de la gauche ne pensent qu'à se laver les mains de cette faute et à ne pas être emportés dans la catastrophe à venir. Le rcarti socialiste n'osa plus s'opposer ouvertement, afin !, de ne pas provoquer une scission dans ses propres rangs. Le socialiste français bien connu Albert Thomas prononce journellement des dis-[ cours et écrit (les articles ayant pour*but de faire oublier, par ses accusations actuelles dirigées contre la social-démocratie allemande, sa propre collaboration au ministère de Briand, ministère qui déclina la proposition de paix alleman-' de, ainsi que sa participation aux pourparlers avec la Russie, dont l'appréciation ne fut possible qu'après la publication des traités secrets par les maximalistes. Briand et Viviani lièrent les mains à leurs successeurs Ribot et Clemenceau dans la voie des changements imposés au Parlement, ainsi que dans les conventions secrètes, par le refus de la proposition de paix de l'Autriche. Jusqu'à présent, il fut impossible de romore cette situation misérable, vu qu'aucun représentant de la gauche n'a le courage civique assez fort pour amener la Chambre à une décision qui les fait tous trembler devant l'avenir. Les adversaires de la République ont entre-temps guetté avec vigilance le moment où ils pourraient bâtir leur propre pouvoir sur les ruines de l'ancien. Très intéressant fut le plan conçu par le «Figaro» et publié le 14 mai dernier. afin de culbuter le Parlement. La Chambre ayant perdu, à partir du 1er juin, tout droit moral sur son existence, pourrait toutefois conserver l'unique qualité qui lui est appropriée, celle d'approuver les crédits militaires nécessaires ; mais, par contre, elle devrait perdre celle de s'immiscer dans les affaires soit militaires soit politiques concernant la marche de la guerre. Toute la presse chauvine et^ nationaliste, même celle de la province, a salué la bienvenue à C£ programme et quand 1' «Humanité» commit l'imprudence de s'y opposer,>en proposant de réunir ; la Chambre et le Sénat en une Assemblée Nationale. afin de décider de la politique de guerre du pays, le cerbère des chauvins, le «Temps», s'indigna et rappela le journal socialiste, vu ses plans révolutionnaires, à l'ordre. Cet organe de la bourgeoisie française estime les socialistes, en dépit des grands services rendus par ces derniers pendant la guerre, comme étant plus dangereux que les adversaires de la République de la droite. Le succès de l'agitation menée par cette presse n'est dû qu'à la mauvaise situation militaire, qui permet de renouveler ses accusations contre le régime républicain. La grandeur de ce succès nous est démontrée par le sort de l'internel-lation socialiste à propos des derniers événements au front, interpellation qui, grâce au refus de Clemenceau, resta sans réponse. Le moment viendra bientôt peut-être où la situation générale sera assez mûre pour une dictature officielle et ce n'est qu'alors que les adversaires de la République rejetteront leur masque de patriotisme et les républicains français comprendront enfin, trop tard cette fois probablement, qu'Us eurent tort de laisser passer le moment propice pour un congrès de paix. Stockholm se dressera devant eux comme une vision passée, évoquant toute leur faute, sinon leur crime, commis à l'égard de l'Internationale. Ivanof. LA GUERRE Communiques Oiïiciels ALLEMANDS BERLIN, 17 juin. — Officiel du soir: Rien de nouveau des fronts de combat. La guerra sous-marin2 : BERLIN, 17 juin. — Officiel: Des sous-marin allemands et austro-hongrois ont coulé dans la Méditerranée 5 vapeurs et 0 voiliers jaugeant un total brut de "2 000 tonnes. Parmi les valeurs coulés se trouvait le transporteur de troupes anglais « Acasoive Castle », jaugeant brut 0,737 tonnes. BERLIN, 16 juin. — Officiel de midi: Théâtre tis la guerre à l'Ouest Croupe d'armée du prince héritier Rupprecht Au sud-ouest de Merris et au nord de Béthune, des attaques anglaises -partielles, au cours desquelles l'ennemi s'introduisit à l'ouest de Laon dans notre ligne antérieure, furent repoussées en corps à corps. Sur le reste du front, l'action de l'infanterie resta limitée à des engagements de reconnaissance.Le duel d'artillerie se ranima dans la soirée au nord de la Lys, au nord de la Scarpe et de part et d'autre de la Somme. Croupe d'armée du Kranprinz allemand. Engagements d'ijifanterie de faible envergure 1 sur le champ de combat au sud-ouest de Noyon. Au sud de l'Aisnej une action renforcée a persisté. De vigoureuses attaques françaises contre Bommiers subirent un échec par notre contre-action sur la hauteur à l'ouest de Dommiers. De '■ même, une attaque prononcée contre nos lignes du bots de Villers-Cotterets s'écroula sous des pertes élevées. Le lieutenant Menckhoff remporta sa 3ie victoire aérienne. BERLIN, 1(1 juin. — Officiel: La guerre sous-marine : : Cn de nos sous-marins commandé par le Lieutenant Walther Remy a anéanti récemment trois vapeurs jaugeant un total brut de 28,000 tonnes, notamment le vapeur-transport de troupes « Prc-> sideui Lincoln », armé de 1 canons de 15.2 cm., ' jaugeant brut 18,151 t. et les vapeurs armés anglais « Begum » jaugeant brut'Ii,646 tonnes et « Carlton » jaugeant brut 5,263 tonnes. L'équi-i page militaire du « Président Lincoln » se composait de iO officiers et d'environ 650 hommes de marine; il y avait en outre encore 20 officiers et 1 soldats à bord qux devaient être rapatriés en Amérique. Il est probable que la plus grande partie 1 de l'équipage a péri lors du torpillage de ce na-'■ vire, : AUTRICHIEN ; VIENNE, 16 juin. — Officiel de midi: i Après un feu roulant de nos artilleries qui a : duré plusieurs heures, nos armées ont attaqué hie) ; matin les Italiens ainsi que leurs alliés sur le Piave et des deux côtés de la Brenta. Le groupe ; d'armée du feldmaréchal Boroevic s'est frayé le s passage sur le Piave en crue. Les corps du colonel général Wurm ont enlevé les positions enne-î mies sur un lar%e front après avoir brisé la dé-i fense acharnée venant du Piave et des deux cô-' tés du chemin de fer Oderzo-Treviso. Les troupes : du. colonel général archiduc fosef se sont emparées par surprise des installations de défense ennemies sur la lisière orientale du Montello et oni t pénétré dans cette région de hauteurs, Le général s de cavalerie Prince Schonburg a été blessé pal une grenade au cours du passage de son corps. Lt t nombre des prisonniers faits sur le Piave s'élè ve à 10,000; environ 50 canons capturés ont éti annoncés jusqu'à présent. Le premier assaut des deux côtés de la Brentc a également obtenu du succès. Brisant la vigoureuse résistance ennemie et surmontant tous le: obstacles provenant des montagnes remplies dt ravins et de gorges boisés, nos troupes se son, portées en avant en maints endroits jusque dan: la troisième position ennemie, faisant en cette occurrence 6,000 Italiens, Français et Anglais prisonniers.Les avantages ainsi obtenus n'ont pi> être maintenus que partiellement. A Vest de lu Brenta, le mont Ranière a dû être cédé de nouveau sous les contre-attaques de l'ennemi appuyées par un feu d'artillerie de flanc; par contre les Italienont vainement lancé leurs masses à l'assaut du versant septentrional du Monte Grappa, où s'accrochaient nos bataillotis dans ses premières lignes. Dans les zones boisées des Sept Communes nos régiments se sont heurtés à une troupe d'c.ttaque des Alliés, préparée depuis les jours précédents ; leur contre-attaque nous a forcés à évacuer de nouveau une partie du terrain conquis. Près de Riva, dans le secteur de l'archiduc Maximilien, nous avons arraché aux Italiens, le Dosso Alto. Dans la région de l'Adamello des bataillons d'Alpins éprouvés ont pris d'assaut le Corno di Cavento, ce qui no-.f a valu 100 prisonniers et trois canons ennemis. En Albanie, nous avons repoussé une nouvelle attaque des Français dans la vallée de 'Eboli. TURC CONSTANTINOPLE, 15 juin. — Officiel: Front de Palestine : L'activité combattive réciproque s'est maintenue dans des limites modérées. Nos batteries ont répondu efficacement au feu ennemi dirigé contre nos positions à l'est du ]ourdain. Une attaque réitérée des rebelles contre la route de l'Hedjai entre Dschourouf et Anase a été anéantie. Nos aviateurs o-it attaqué à coups de bombes, les camps de rebelles près de Tofile. Front de l'Est : Vu l'avance des Anglais en Perse, nous avons pris pied sur les deux rives du lac d'Urmis et occupé Tauris, dans le but de protéger le flanc de nos troupes de Caucase. A part cela, rien d'important.FRANÇAIS PARIS, 15 juin. — Officiel, 3 h., p. m.: Pendant la nuit assez grande activité des deux artilleries entre Montdidier et lÉpise, au sud dt l'Aisne ainsi qu'à Vouest de Refins ,vers Chain-plat et Bligny. Nos patrouillestpprérant en Champagne ont ramené des prisonniers.Nuit cqlme partout ailleurs. PARIS, 15 juin. — Officiel, 11 h., p. m.: Au sud de l'Aisne une opération locale nous a permis de rejeter l'ennemi de Cœuvres-Valsery dont il s'est emparé. Nous avons également élargi notre terrain à l'est de Montgobert. Cent trente prisonniers et dix mitrailleuses sont restés entre nos mains. Sur le reste du front rien d'importani àsignaler . ITALIEN ROMEj 15 juin: Ce matinj dès le lever du jour, le feu de l'artillerie ennemie s'est renforcé et la nôtre y a ri-posié vigoureusement. Depuis la vallée de Laga-rina jusqu'à la mer, sur le haut plateau d'Asiago, à l'est de la Brenta et sur le cours moyen du Piave, le combat d''artillerie a acquis un caractère de violence extrême qu'il a gardé.Dans le secteur du Tonale nos -vigilants artilleurs ovt mrirte'iv l'infânierie ennemi-e sous lei-.t feu, et ont empêché de cette façon de faire n'importe la moindre tentative qui vaille la peine d'être citée en vue de renouveler leur attaque. Durant la -journée, d'audacieuses entreprises de nos sentinelles-patrouilles ont augmenté le total des prisonniers-que l'ennemi a laissés entre nos mains dans la région du Ton-.ile. à 11 officiers et 1K5 soldats. Prjs de Cavazuccherina nous avons fait prisonniers 18 soldats et nous avons capturé des armes et du matériel. DERNIËRES DEPfiCHES T n rirs 1 » rirtrninvn o«l*ri^Slionn'l Vienne, 15 juin. — De la «Neue Freie Presse» : Vu l'anxiété avec laquelle cm attend les opérations d'assez grande envergure annoncées par nos adversaires au front Sud-Ouest, il sera peut-être intéressant de rappeler quelques chiffres, que je tiens de source autorisée, au sujet de notre butin durant l'offensive d'automne contre l'Italie. D'après ceux-ci, le butin en matériel de guerre s'éleva, pour autant que l'on a pu le recueillir jusqu'au mois d'avril, à 2300 canons. dont la moitié de lourd calibre, environ 3000 mitrailleuses, 400 lance-mines, 10,000 fusils d'infanterie, quelques millions de grenades à main, plus 1 million et demi de projectiles d'artillerie, 52 millions de cartouches d'infanterie et de mitrailleuses, 700,000 kgs. de poudre, 150 avions dont 30 en parfait état de conservation. Tous ces chiffres reposent sur des constatations officielles, évaluées au minimum. Il faut y ajouter encore les stocks de provisions, les dépôts de mouture, les magasins de fourrages, les dépôts de benzine, les pneumatiques ; des parcs de chariots et d'automobiles sont également tombés entre nos mains et ont pour la plupart été utilisés tout de suite. Il ne faut pas oublier les grandes provisions de produits chimiques et de médicaments. La valeur du butin italien total s'élève à plusieurs milliards. Le transport de ce que l'armée du front n'a pas su employer aussitôt, tel que le vieux matériel, etc. vers l'arrière du front, n'est pas encore terminé à l'heure actuelle. Les encouragements ds Lord Miiner Londres, 15 juin (Reuter). — Au cours d'un discours tenu cet après-midi à Londres, Lord Milner, membre du cabinet de guerre, a déclaré que c'était un sentiment réconfortant de voir le peuple anglais, plus uni fiue jamais au cours de la plus grande tribulation qu'il eût jamais subie. « Au cours de cette longue guerre », dit-. il, « il y eut des temps où nombre de gens doutaient, en Angleterre, parce qu'ils ne comprenaient pas les buts de guerre du pays, mais ceux qui .prêchent la guerre ont complètement éclairci ce de quoi il s'agissait. L'idéal de l'Allemagne est en une Europe centrale, # un endroit central-européen d'une force irrésistible, soutenue par une industrie gigantesque retirant ses matières premières du lestant du monde aux conditions posées par l'Allemagne. De cette façon, nous obtiendrons, comme états vassaux, la paix à l'avantage d'nn grand état tout-puissant. C'est là la paix allemande dont nous avons vu l'exemple en Russie et en Roumanie. C'est là la mission de l'avenir qui oblige l'âme allemande à nager sans cesse à travers des mers de sang plus vastes. Il est absolument certain que ce but ne saurait être atteint. L'Allemagne et ses alliés «échoueront dans leurs plans, de même que tout essai d'assujettir le monde a r'choué depuis l'empire romain jusqu'au temps de Napoléon. Nous sommes arrivés aujourd'hui à l'apogée de la plus grande puissance de l'Allemagne et c'est pour cela que nous devons combattre comme nos grands alliés, français combattent à l'heure actuelle. Le ministre de la guerre allemand s'est moqué des réserves françaises, mais rira bien qui rira le dernier. Je ne saurais évaluer les forces qui ont été lancées dans le combat depuis le début de cette grande bataille, mais les durais-je même, que je vous étonnerais et qu'en tout cas, je ^ous montrerais que notre confiance dans les alliés et les Anglais esl justifiée ». Finalement, Lord Milner eîéclara qu'on doit se garder de critiquer les alliés même dans le cas de la Russie. Rien n'est plu; inconvenant que d'insulter la Russie. En réalité, tous les alliés ont fait de leur mieux, Dans tous les pays, il y a des traîtres. Partout, il y a quelques ennemis, peut-être même des sujets ennemis. Ce sont ceux-là qui dans la plupart des cas se trouvent dans les coulisses, chaque fois qu'il s'agit d'exciter une nation alliée contre une autre. Il faut à tout prix écraser les tètes de ces vipères. L'unité morale des alliés dévoués à une cause unique est chose précieuse. j Nous nous soutiendrons mutuellement et n-ous serons indulgents l'un pour l'autre jusqu au triomphe final qui appartient peut-être encore à un avenir lointain auquel nous ne pouvJiis douter. » Le «Belgischer Kurier» fait suivre ces exti&its des commentaires suivants: « Plus la cause des alliés devient mauvaise, et plus fort devient le besoin de consJUiida et de bonnes paroles. Nous pouvons inscrire jusqu'à un certain point de pareils encoifij; m'n'.s à notre actif. Cette fois encore, Lord Milnei avait une mission très honorable. L?s orateu-s se succèdent, mais ils cha itent toujou s le même air et essaient de clouer l'Allemagne au pilori mondial comme un objet d'épouvante. Tout le monde sait que pour cela il faut beaucoup de mensonges, beaucoup de calomnies, et beaucoup de paroles dont le sens est détourné. Lorsque Lord Milner dit par exemple que nous voulons assujettir le monde, ce n'est pas nous qui sommes atteints par là, mais bien l'Angleterre elle-même. Ce que Lord Milner déclare en grand mystère des réserves s'appliquera bien plutôt aux Français "ui se plaignent depuis longtemps de l'appui insuffisant des Anglais. D'autre part, il endosse selon la recette française tout ce qu'il y a de défavorable dans la situation à l'activité des traîtres. C'est très malheureux de ne pas trouver d'autres explications. Les accords anglo-suédois. Stockholm, 16 juin. — L'accord de tonnage avec l'Angleterre a été ratifié vendredi. Stockholm, 16 juin (ag. tél. suéd.). — L'accord commercial avec l'Angleterre a été ratifié aujourd'hui au Conseil des ministres. Nouveaux troubles cn Irlande Amsterdam, 15 juin. — Reuter signale des troubles graves dans la localité irlandaise de Ballyeas, comté de Galway, où se sont produites des collisions entre la police et la foule, à la suite de l'arrestation de deux aides d'un négociant en denrées coloniales. La foule sa rassembla devant le bureau de police et prit une attitude menaçante telle que la police menaça celle-ci de coups de matraque, à la suite de quoi la foule commença à la lapider au moven de pierres et d'œufs. Les chemins conduisant à la ville furent barrés perpendiculairement de troncs d'arb'es et de fil de fer barbelé, afin d'em-nê-cher^les fonctionnaires de la justice d'avoir accès à la ville et aux édifices de la justice où devaient se -juger les personnes inculpées: Lorsque les deux personnes arrêtées furent amenées à la prison de Sliro, une seconde rencontre se produisit entre le peuple et les policiers. Le chef de la police ne parvenant pas à mater les gens à coups de matranue, une nouvelle rencontre se produisit, au cours de laquelle six personnes furent blessées. DÉPÊCHÉS Lrraptioa autrichienne dans les lignes italiennes -10,090 prisonniers. Vienne, 15 iuin (soir) — On rnatîcV d-u qttar-titr-genéral de la presse : « Nos armées ont fait irruption, ce matin, dans les lignes ennemies, aussi bien sur ie haut-plateau des Sept-Commu-nes^ qu'au delà de la Piave. A midi, on signalait déjà 10,000 Italiens, Anglais et Français prisonniers. Le nombre de canons capturés est considérable.L'OFFENSIVE ALLEMANDE Les combats devant Amiens. . Berlin, 15 juin. — Activité animée d'artillerie entre Ancre et Avre, près d'Albert et des deux côtés de la Somme. Le 14 juin, à 12 h.,30, l'ennemi a attaqué, au nord de l'Ancre, plusieurs de nos positions. Son attaque échoua avec des pertes sanglantes considérables. En connexion avec une nouvelle et forte préparation d'artillerie, l'ennemi attaqua de nouveau, la nuit, entre Vil-le-sur-Ancre et Morlancourt. Ici encore son attaque échoua nettement sous le feu des contre-attaques allemandes. Les combats à la ï&atz. Berlin, 15 juin. — Des tentatives répétées d'attaque do l'ennemi se sont écoulées sans résultat après de violents coups de main d'artillerie au front de la Matz. Entre autres buts distants l'artillerie allemande avait pris comme objectif la gare de Compiègne sous son feu efficace. Des rassemblements ennemis reconnus furent canon-nés avec succès. Des entreprises de patrouilles nous valurent des prisonniers et des mitrailleuses. Plusieurs prisonniers ont été faite sur un tank gisant devant notre front ; une attaque de reconnaissance ennemie engagée vers 4 h. 30 contre nos positions dans la région de Reims, fut nettement repoussée, avec de lourdes pertes pour l'ennemi. La valeur des échappatoires. Berlin, 15 juin. — A chacune de leurs défaites. les Français ont affirmé que les Allemands devaient purement leur succès" à la surprise du moment. Or, bien que les Français fussent préparés à l'attaque près de Montdidier et eie Noyon, et eussent pris des mesures défensives étendues, l'attaque des Allemands atteignit ici aussi pleinement son but et coûta, en deux jours de bataille, plus de 15,000 prisonniers et des centaines de canons à l'ennemi. Un ordre du jour du 34e corps d'armée, en date du 5 juin, donc quatre jours avant la nouvelle attaque, dit ce qui suit en prévision de l'attaque allemande : « Les Allemands ne peuvent passer et ne passeront. point ; en tout cas, ils ne nous surprendront pas, car toutes nos précautions ont été prises ; l'artillerie est au grand complet et en rangs serrés sur les lieux.Au moyen de vos mitrailleuses qui dominent tout le terrain, vous faucherez les Boches et vous hacherez leurs troupes ! »> Il résulte donc bien clairement de cet ordre du jour, que cette fois les Français étaient complètement préparés à notre attaque. D'un autre côté, on peut voir par là ce que vaut l'affirmation française d'après laquelle il importe peu de céder du terrain, car cet ordre du jour représente précisément comme devoir suprême de ne pas céder un pousse de terrain français. Civilisation anglaisa. Berlin, 15 juin. — Un nouvel incident dans la région du Kemmel nous prouve de nouveau les atrocités inhumaines des soldats anglais à l'égard des blessés. Le 25 avril, un officier et cinq soldats du 118e régiment d'infanterie allemande furent encerclés eu pénétrant dans la position anglaise. Peu après, l'on entendit de l'endroit des tranchées anglaises où ils avaient disparus, des cris de mort effroyables. Lorsqu'ensuite l'attaque allemande se propagea jusqu'en cet endroit, on trouva ces gens couchés pêle-mêle sur un tas. Tout indiquait qu'ils n'avaient pas succombé en comb'at loyal. Plusieurs d'entre eux avaient les yeux crevés. Le poignard qui avait servi au forfait gisait avec les ,yeux crevés sur la poitrine de l'officier; les autres étaient mutilés d'atroce façon. La situation se corss à Paris. Berne, 16 juin. — On mande de source bernoise autorisée : La plus grande nervosité règne dans les milieux de l'ambassade française à Berné, vu les nouvelles de Paris qui indiquent un stade plus aigu de la situation. Le gouvernement français recourt indubitablement à de nouveaux subterfuges. Les socialistes insistent »our obtenir des explications et exigent impé tueusement la convocation de l'Assemblée Nationale à Versailles. On estime même qu'il est possible que Clemenceau destitue son ami Foch et rappelle Joffre pour le remplacer, afin de sa< voir se maintenir lui-même. Des nouvelles persistantes arrivent d'Italie, via Paris, d'après les-quelles un certain chancellem'ent se manifesterait au sein du Cabinet français, auquel on ne se fie plus. Zurich, 16 juin. — De la «Gazette du matin de Zurich» : La direction de l'Entente aurait décidé de ne pas céder Paris en cas d'attaque, mais de défendre la capitale jusqu'à la dernière extrémité. Inspirés de source supérieure, les journaux préparent le public à ces décisions et insistent sur la nécessité d'évacuation de la population non combattante. D'après les «Nouvelles Bâloises», Havas aurait reproduit un extrait du «Matin» de Paris, qui parle ouvertement d'une bataille de Paris qui serait en train et de la possibilité de la prise de Paris par les Allemands ; toutefois l'ennemi devra soutenir encore de nombreux combats et supporter de grands sacrifices avant d'en arriver là. La majorité (Clemenceau en danger t Genève, 15 juin. — A la suite de l'information sensationnelle publiée par l'« Humanité », Clemenceau se trouve en grand danger de voir s'éparpiller sa majorité. L'«Humanité» assure que Renaudel possède des preuves suffisantes pour établir que le parti de l'«Action Française» a foncièrement abusé de la confiance gouvernementale depuis le début de l'affaire Caillaux. Ce parti a su introduire ses hommes de confiance dans les bureaux de la censure postale supérieure et a su ainsi mettre la main sur des secrets importants dont quelques- uns ont été confiés à des agents extérieurs, notamment des statistiques édifiantes sur la disette de charbon ainsi que des indications militaires confidentielles qui sont parvenues à l'étranger. Le représentant de Clemenceau à la justice militaire, Ignace, qui exigea, comme on le sait, que le Parlement lui livrât Caillaux, en se basant sur les données de l'«Action Française», se verra forcé maintenant, d'après l'oHumani-té», d'exiger qu'on lui livre également les membres les plus en vue de la droite. Marcel Sembat écrit dans le «Droit du Peuple» : « Après qu'il a été interdit pendant trois jours de mentionner le simple fait du conseil de guerre "de Versailles, on peut bien en parier maintenant que ses décisions ont été publiées. Elles parlent d'attaques «désespérées» allemandes, quoique cela n'en ait pas- du tout l'air; toute:s les manœuvres de l'ennemi sont plutôt aussi calculées et comptées que vaillamment exécutées. Le désespoir est toujours fiévreux; or, les mouvements des Allemands sont absolument mesurés. Notre communiqué de ce jour dit également que « l'ennemi a notablement ralenti son action ». C'est qu'il prépare sans doute une nouvelle entreprise et tous nos critiques s'ingenient à chercher où cette nouvelle offensive éclatera. Mais si les critiques militaires sont à l'ouvrage, les militaires eux-mêmes ne resteront san^ cloute pas en retard. Clemenceau non plus ne sera pas pris sans vert. C'est ainsi qu'il s'écriait hier à la Chambre, d'un ton vainqueur: « Reculer? Mais naturellement! Ne vous l'avais-je pas prédit que nous aurions encore de vilains quarts d'heure ? » Et voilà ! Tout était donc «prévu», et c'est ainsi qu'il trouvera sans doute également Une réponse lorsque la nouvelle attaque allemande nous aura encore cojrtc dt; nouveau un morceau important de terrain français. Alors, il convoquera de nouveau, le conseil de guerre et s'en référera à ses paroles actuelles avec lesquelles il a trouvé moyen de fermer la bouche aux députés. Ce qui est îegrettable, entietemps, c'est que ce moyen est infaillible peut-être à la Chambre, mais que ce n'est pas cela qui arrêtera les Allemands ». Les mines flottantes anglaises La Haye, 14 juin. — Le ministère des affaires étrangères annonce que le rapport anglais à l'ambassadeur hollandais avoue que la mine qui a( provoqué, le 15 février, l'explosion du vaisseau de loods à vapeur No 14, qui coula, de ce fait, et qui coûta la ve à plusieurs personnes appartenait à un champ de mines posé à 3 milles de là en 1916 par ordre de la marine anglaise. Le gouvernement anglais a exprimé ses regrets et s'est déclaré prêt à payer dommages-intérêts pour la perte du navire et aux parents des naufragés.La mer du Nord est déserte. L'allège de mer hollandaise «Eendracht II», de Vlaardingen, venant de Gothembourg, est arrivée à Rotterdam, ayant à son bord deux aviateurs allemands qu'elle avait recueillis au large, exténués de faim et de soif; par suite d'une avarie survenue à leur appareil, ils avaient erré cinq jours à la surface de l'eau avant d'avoir rencontré un navire. Bien qu'à première yue ce récit semble rele-, ver du domaine des faits-divers de guerre, il est cependant terriblement significatif, car il donne la mesure de l'influence que la guerre sous-marine exerce dans les eaux de la mer du Nord, cn temps normal une des plus fréquentées du globe. La guerre sous-marine. Berlin, 16 juin. — L'apparition de sous-marins allemands à la côte américaine a incité l'ennemi à y voir une menace des transports de troupes américaines dont les puissances de l'Ouest espèrent une volte-face en leur faveur de la fortune des armes. Il est notoire que l'ennemi accorde sa préférence aux transports de troupes, parce qu'ils sont particulièrement bien protégés et bien conduits. Mais il est non moins notoire que, si fort que puisse être un convoi de protection, ce n'est pas cela qui peut entraver l'ardeur d'attaque de nos sous-marins, ainsi que le prouvent lçs nombreux torpillages qui ont eu lieu au sein de convois fortement protégés. Depuis le 1er février 1917, date de début de la guerre sous-marine à outrance, nos sous-marins ont coulé 39 vapeurs-transports de troupes à l'aller ou au retour de leur voyage. A noter que ce nombre ne concerne que les transports et navires coulés qui ont pu être établis avec certitude comme tels. Vu Pétât actuel de la guerre sous-marine, on n'a pu constater, comme nous l'avons déjà souvent fait remarquer, que chez une partie des navires coulés quel était le but auquel ils servaient. Ont été coulés cette année parmi les vapeurs-transports de troupes d'assez grande importance : le 23 janvier, un vapeur de 10,000 t. dans la Méditerranée; le 30 janvier, le vapeur anglais «Minnesota», jaugeant brut 13,528 tonnes ; le 11 mai, le vapeur français «Sta Anna», jaugeant brut 9,350 tonnes ; le 15 février, le vapeur anglais «Tuscania», jaugeant brut 13,348 t. ; le 23 mai, le vapeur anglais «Moldavia», jaugeant brut 9,500 tonnes, et en dernier lieu récemment le vapeur américain «Président Lincoln», jaugeant brut 18,160 tonnes. Une partie de ces trois derniers vapeurs portaient une charge complète de troupes américaines. Le cas du e< Koningin Ragentes » La Haye, 15 juin. — On apprête le remorqueur «Zeeland» pour procéder à l'enquête au sujet du vapeur «Koningin Regentes» qui a environ 20 pieds d'eau. Il partira d'ici quelques jours. Ls procès du tsar promet Londres, 12 juin. — De Pétrogïad au «Daily Express» : Le pn ces imminent contre i'ex-tsar promet des révélations sensationnelles. Aux dernières nouvelles reçues de Moscou, le Soviet s'occupe de rassembler les télégrammes et les lettres de l'ex-tsar aux monarques et chefs d'Etat européens, tels que ; les rois Victor-Emmanuel, Ferdinand de Bulgarie, Constantin de Grèce, Albert de Belgique, l'empereur d'AHemair»» et le président Poincaré,

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le bruxellois: journal quotidien indépendant gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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