Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 21 September. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 29 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/th8bg2jj1g/
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Lfc BKUXKLLOIS fabriques avoîsinnantes et des certaines de maisons ont été en-domnia'gees. Grâoe a 1 ligure matinale, il n'y a pas eu de victimes. _>a guerre sous-mariae. Berlin, 20 sept. — La cargaison de céréaies" du vapeur « Rydon Hall », signalé aujourd hui com-me perdu, suffira à approvisionner de pain pour une semaine les grands-duchés de ijxis et de Hesse. Londres, 20 seipt. — On s'aittond prochainement à une hausse considérable des frets vers les Indes et l'Australie. Le fret a été provisoirement augmenta d'un tiers en ce qui concerne les Indes. DÉPÊCHES (RepujciiiitBù ut i '• '• -aie.) Les démarches pacifistes du Pape. Rome, 20 sept. — Le « Corriere dolia Sera » affirme que Beno;; X. aurait adressé r; tous les évêques une lettre dans laquelle il les prie d'empêcher des interprétations exagérées et inexactes de sa note pacifiste. Le Pape leur a demandé d'expliquer sa note et d'inviter les fidèles à prier pour la paix. Lugano, 20 septembre. — De 1' « Itaiia » : En guise d>e complément à sa dernière note pacifiste, le Pape a adressé un manuscrit aux chefs de tou*es les Puissances belligérantes. 11 aurait réussi à 9e l'aire appuyer par une grande puissance neutre, pr otia bl ement 1 ' E spagne. Un Congrès international pour ïa constitution d'une ligue <ies nations. Amsterdam, 20 sept. — Le comité exécutif de l'organisme central pour une paix durable a déci dé de prendre l'init'a ive de la convocation d'un Congres international qui s occuperait de la question d'une Ligue des nations. Ce Congrès se réunirait le 15 octobre à Berne. 2egain d'activité comoattive à l'Ouest. Berlin, 19 sept. — Après la pause d'épuisement survenue dans les attaques de l'Entente, te combat s'est rallumé sur tous les fronts. En Flandre, tes Anglais ont de nouveau déployé une vive activité. Outre le violent ltu roulant engagé avec une dépense colossale de munitions et revêtant en plusieurs endroits des allures de bataille, les mouvements de troupes anglaises ont décelé également de nouveaux projets d'attaque anglais. A l'est d'Ypres, nous avons pu observer fréquemment, comment on comblait les entonnoirs anglais. Au lac de Zillebeke et près de Pilkem, nous avons observé et pris sous un feu efiici-c des colonnes en marche. Les positions d'infanterie et d'artillerie anglaises sont très exposas au feu de diéfense de l'artillerie allemande. Nous avons pu observer die nombreuses explosions. En Artois, l'aeâvité d'artillerie a surtout attg menté près d'Açhevilie. Au nord du canal de La Bassée, les Allemands réussirent à occuper les entonnoirs creusés par l'expiusiou d'tsno mine. Les ruines de la cathédrale de St-Quentiri ont été plusieurs fois atteintes. Au front de Verdun, les Franç-us 0c« tente une nouvelle attaque. Vers 4 h. 20 de l'après-midi, après une courte mais violent- préparation d artillerie, ils s® ruèrent à l'attaque sur 3 kilomètres de largeur, depuis le versant septentrional de la hauteur 344 juqu'à la route de Beaumcnt-VaciiOiiu-ville. Des masses compact-s de réserves, échelonnées sur plusieurs rangs, suivaient tes premières vagues d'assaut. Aussitôt que les premiers Français eurent quitté leurs tranchées, le feu de défense allemand fut engagé, vomissant une grêle de fer destructr'ce, Les premières vagues d'assaut ne purent même pas atteindre les obstacles al'émanés : elles rebroussèrent chemin et s enfuirent, mais furent relancées en avant sous ia pression des réserves derrière elles. Par suite de leur groupement en masse, celles-ci éprouvèrent des pe;tes terribles sous le feu des mitrailleuses allemandes. Une faible patie seulement réussit à atteindre les tranchées françaises, où elle fui abattu© ou laite prisonnière; le reste s enfuit sut toute la ligne.Les troupes d'assaut survivantes firent des efforts désespérés pour escalader de nouveau les pente® abruptes qu'elles avaient descendues paur passer à l'assaut. Mais le feu destructeur allemand opéra d'une façon terrible sur les masses compactes, fuyant en désordre. Tout le versant septentrional de la hauteur 344 est jonché de Fiançais tués. L'activité aérienne a été extraordinairement vive des deux cotés. Dans la nuit du 18 au 19 septembre, de® escadrilles allemandes ont lancé de nom breuses bombes sud des gares et des abris de troupes. Un incendie s'est déclaré à Ni queviile et dura très longtemps. A Btercet r;, nous avons fait fesuter un dépôt de munitions. Les nouvelles a'Uô^ues à l'Ouest. Berlin, 20 septembre. — En Flandre, ïa recru d.scence de l'activité combartive de ce sauniers' jours a abouti à une attaque anglaise. Durant toute ia journée du 19 septembre, les positons allemandes ont eié exposé s à un feu d'une violcue-extraordinaire. A trois reprises, le matin, vers 11 heures dans la matinée, et l'açrès-midj vers 5 heures, il dégénéra en feu roulant, auquel te matin, titans la région de Si julKn, suc^eutreiu d-ux attaques de plusieurs bataillons, qui chaqt.-fois lurent repoussés. Une attaque préparée dans ta région de LangemAek ne put se développer sous te feu destructeur des Allemands. L après-midi de tertes troupes spéciales d attaque anglaises, qui s avançaient avec un tank tout au sud de la route Ypres-Menin, furent dispersées par notre feu d^ défense. Le soir on aperçut de nouveau des tank;, qui furent pris sous notre feu, sur la route Ypres-Meolo. Simultanémeeit ies Anglais obnubilèrent ks positions allemandes depuis St-Julien jusqu'à' Larigtsmarck- Le violent feu a perduré toute la nuit. A 5 h. 30 du matin le feu dégénère en feu roulant des plus violents depuis Langemarck jusqu'au canal d l'pr-S-Houthem. P-u aptes l'infanterie anglaise attaqua sur un large front. La ba taille est en pleine activité. Sur le restant du front anglais, le teu revêtit aussi paitiellement la plus grande violence. En Artois, nous avons abattu un ballon captif a1 kmand Près de Si-Quentin, nous avons repoussé plusieurs patrouilles ennemies qui cherchaient à prendre contact. Au Iront de l'Aisne, au nord de Reims et en Champagne il y eut en dépit d'un feu animé, de simples combats avec de fon.es patrouilles enne. mies qui iurant repoussées. Dans la région a--Biaye, une-patrouille allemande a ramené 11 prisonniers. Entre l'Aisne et Berniericourt, noue avons éga-lemeint fait des prisonniers Au front ue Verdun le$ Français ent de nouveau attaqué avec des forces considérables, des deux côtés de la hauteur 344, en déipit des lourdes pertes subies le 18 septembre. L'attaque fut reconnue à temps et prise sous un feu de destruction aoéantisseur. Les vagues d'assaut françaises se sont ooreu'ées sur toute la ligne. En aucun point elles ne parvinrent à atteindre les lignes allemandes. Le soir vers 8 heures les Français renouvelèrent leur attaque avec le même insuccès. Une troupe spéciale d'assaut française fut également repoussée dans la forêt de Chaumes. Les combats aériens ont été snimés. Outre les avions ennemis mentionnés comme abattus pat notre communiqué de guerre, nous avons abattu un bailon captif. COMMENTAIRES i'KANCAIS SUE LA SSiAKOE DIS LA CHAMBEE. Berne, 20 septembre. — Les journaux annon cent au suj.t de la séance d'hier à la Chambre française : Le député Lernery a déclaré qu'on devait remercier Painlevô de ce qu il a donné aux troupes un généralissime qui leur inspire confiance, ruais ce chef ne pourrait dominer tous les facteurs qui ne sont pas de nature purement mili taire, comme par exemple la guerre sous-maiine, il ne pouirait reconnaître lia portée de la révolution russe et l'inteuveniion des . Etats-Unis. Le désordre russe rend impossible que la France remporte unç" victoire immédiate, -nt l'hiver dernier llétat-major n'a voulu libére-r aucune classe afin de maintenir la supériorité du nombre de 40 p" c. vis a vis de l'adversaire. L'offensive française devant Verdun a aurait probablement pas eu lieu, si le général'ssiine eût su quelle perte ré sulterait dans la productivité de la récolte de -cette année par suite du manque d'ouvriers agricoles. La devise actuelle de la guerre est ainsi conçue : le blocus. Dans la guerre actuelle aucune armée ne sera anéantie, aussi longtemps que le pays p-ut se nourrir et se ravitailler. Si le pays fléchit, l'armée fléchira également. On peut opposer de la résistance à l'ennemi avec du charbon, du pain et des grenades, mêmie s'il avançait encore de 50 krn. Il est d'une urgence capitale de libérer 300,000 hommes pour des travaux agricole. Le député Brune! dit : On peut seulement parler de paix lorsqu'on est épuisé et fatigué. La note du Pape aurait été jnspiiée par l'Allemagne. Le député Groussaus a répliqué avec violence que ceci est inexact. La note du Pape est le co ■ traire des propositions de paix allemandes. R^-naudel félicita Painlevé de ce qu'il a seulement parlé de l'Alsace Lorraine et pas de la rive gauche du Rhin. Brunei exigea que la France exposa au Pape son amour pour la iaix. Le député Boret a déclaré que le ravitai-lenient de la France devient de joui en jour plus diiricile. Cette annoe présenterait un déficit de 4.8 millions de tonnes de froment. Lo«aî.ur mit en doute que le gouvernement put couvrir le déficit pai l'importation. L'année précédente "on n'a pu importer que 2,4 millions de tonnes, comment cela s^ru-t-il ae-tue liment avec ia gueiie sous-marine renforcée? Les discours de PainiéVé et de liiboi ont été fréquemxntîit interrompus. iineou a crié à la fin du discours de Painlcvé : « Bnand avait aussi dit ia même chose. » iùnaiement, i(e-iraudei déclara : « Les socialistes îi'aurauent pas renoncé à participer au cabinet par antipathie; les socialistes veulent savoir si ie programme du cabinet correspond au leur. Ri ool si est pas allé aussi tout que raaile-vé. 11 payait que Painieve ne veut pas dire maintenant quels sont ies buts de guerre de la r'ran-ee. Si l'on devait attendre jusqu'à ce que 1 Allemagne soit écrasée militairement pour p-u-îiiei- les conditions du droit, Ion ne saurait acmé pas si l'Allemagne les accepterait. (Mouvement. Ons au centre et à droite.) La crise ministérielle s est produite parce que ie peuple a demandé une direction de guerre plus vigoureuse. La comité cie guerre fainievé ne correspond pas aux exigences du moment ; il ■st composé uniquement de vieillards, dont le mérite est d'avoir su, eu temps de paix, décrocher un portefeuille de ministre, iîetiaudei jeelara ensuite que Painievé devrait tenir sa ,,'iomtijise, faite à la dernière séance secrète. Sa déclaration ne laisse pas l'impression que ie gouvernement est énergique. Les socialisées s'abstiennent au vote non pour renverser ie gouvernement, mais pour attendre. » Au vote de l'ordre du jour, itiO à 170 socialistes se sont abstenus, à part Basiy Lamandiu et 160 radicaux-socialistes. Le vote du programme de Pierre français, Paris, 20 sept. — En clôture, des interpellations au sujet de la politique générale du Gouvernement, ia Chambre a adopté 1 ordre du jour Laffaut, exprimant sa confiance au Gouvernement par 378 voix contre 1. L'ordre du jour adopte les déclarations du Gouvernement et dit que la Chambre a confiance en ce que le Gouvern- ment poursuivra effectivement l'exécution de son programme de guerre. On nouveau scandale politique &n France? Genève, 20 sept. — L'« Œuvre » de Paris apprend qu'un nouveau scandale politique est sur le point d'éclater. Une personnalité politique connue serait compromise. La disette en charbon en France. Berne, 20 septembre. — On mande de Calais au « Petit Parisien » ; Par suite de la crise de charbon toutes les industries dans les environs de Calais, qui ne travaillent pas pour le besoin de l'armée, veulent suspendre leur exploitation. De ce fait des milliers d'ouvriers et d'ouvrières se trouveraient sans pain. Une grande émotion règne parmi eux. Les dégâts occasionnés en Angleterre par 1a guerre aérienne. La Haye, 20 septembre. — On annonce de source anglaise que le chiffre des dommages et intérêts iéclamés au gouvernement anglais pour les dégâts occasionnés pht les attaques aériennes allemandes contre l'Angleterre s'é-ève à 40 millions de livres sterling il milliard de fiancs). ifeaux-rouges canadiens sur le sentier de la guerre. Le « Da.ily Mail » annonce l'arrivée eti Angleterre d'un groupe de Peaux-iouges de la tribu des Mohawk, qui iront eomba<ue sur ie continent après avoir reçu leur instruction militaire en Angleterre. Ils se trouvent sous les ordres de leur chef h Beautilul Mountain » (Belle Montagne), qui a pris en Europe le nom de lieutenant F. Onondeych Loft. i,A SITUATSOîî CSïTIQUl EN EUSSÏÎS. Pétrograd barré par un cordon de troupes. Berlin, 20 septembre.-— De la «Kriegszeitumg»; Le coinmaflidatit de place de St-Péivrsbourg annonce : A parnr du 15 septembre (s-yle russ^e), le territoire urbain de St-Pé.ersbO'i>rg, sara isolé du reste de 'a Russie, par un oorûvn de troupes.Les trains conduisant a St-Pétersbourg swront particulièrement et militairement surveillés. Toute personne qui désirera se rendia à St-Pétersbourg devra exhiber des passe-ports spéciaux. Le jugement contre iLoiiikoli, Pctrogiad, 20 s-ptembre. — 11 a été uécidé que Koiniloff serait traduit devant un tribunal mtil- 8 FEUILLETON DU BRUXELLOIS. Mes Pontons NEUF ANNtES DE CAPTîViTE PAR Louis -SAKNSRAY — Comme iu vendras. Et où as-tu été fait prisonnier? dans l'Inde? — Hélas! mon »rni, me repondit Bertiaud en poussant un soupir, c'est en revenant en France... — A'ors, c'est absolument comme moi. Je passai le reste de ma journée à causer avec le brave timonier ; et sa conversation m'initia davantage aux mœurs des pontons. — Veux-tu voir quelque chose de drôlement eu rieux? me dit-il après un diner que je rendis sup portable en consacrant quelques sous à acheter du beurre, du pain et des légumes. — Qu'est-ce que c'-st, Bertaud? ■ — je vais te mener voir le quartier des rafa/ês Donnais-tu ça, toi, 'es rafalés? — Avant tout, Bertaud, pourrai-tu m'expUquer d'où vient ce mot de rafaié? — Pardi, c'est pas maiin à deviner ! Est-cc qu'en termes de marine, i-afaler ou affaler ne signifie pas descendre quelque chose, se trouver sous le vent?... Eh bien 1 un rafale est un garçon qui est en bas, qui est sous le v^nt de sa bouée... LeL rafaié donc, pour en revenir à la conversation, est d'abord joueur comme les caiies... mais ça n'est rien... ce qui lui manque, c'est la rignité... Ici nous n en avons que quelques-uns que l'on a parqués a part comme des bêtes fércœs et immondes, et avec qui nous n'avons presque jamais de rapports. Mais il y a un ponton où |lon en compte Jusqu'à deux cents. D'abord les rafalés vendent tous leurs effets. ils n'ont ni hamac ni couvertures: aussi, pour se l'échauffer, couchent-ils les uns contre les autres, absolument comme des sardines, sur le tillac de la batterie. Us sont tous étendus, sur le ti'la de côté,et quand celui qui est placé en tête d'un rang se trouve au milieu de la nuii fat.gué de sa position, il se contente de crier: Pure à virer I et tout le monde se retourne à son commandement. — Tu n exagères pas, Bertaud? — Dieu de Dieu! c'est-à-dire que ce que je vous raconte là n'est rien encore... Le vrai ra-flaé n'a ici-bas ni emoïte, ni habit, ni chemise... Eh bien, crciriez-vous qu'il y a des gens qui désirent faire partie de cette sodéeS? _Or ce n'est pas tout que de souhaiteir d'y entrer, faut d'abord être reçu. Celui donc qui veut se faire admettre parmi les rafaie3 commence par vendre tout ce qu'il possède, et avec largent qui! en retire il doit régaler de bière et de pain, jusqu'au d-rnser liarci, tous les membres de la société ; alors on le reconnaît frère et on lui donne un gros caillou destiné à lui servir d'oreiller. — Mais ce que tu me racontes là ne peut être vériciique, Bs-rtaud? m'êcriai-je. II Une existence expliquée. — Thomas le mystérieux. — Un vol. — Atroce punition. — Confidence de tSertaud. — Révélation. — Une heureuse désertion. Le matelot allait répondre, quand un prisonnier a ia conte ;ance grave et noble, qui semblait écouter deipjis un moment noire o>/nversaition, s'avança vers nous, et s'adressent à moi: ~ — Ce que vous taconte Bertaud est parfaitement exact, me dit il, — Merci, capitaine, dit l'ancien matelot de Suicouf en saluant le nouveau venu avec un grand respect. L'inconnu swurit d'un air mélancolique, ouiis menant sans affectation son doigt sur la bouche et baissant la voix: — Bviiauu, dit-il d'un ton de doux reproche, pourquoi t'obstinei a m'appeler capitaine? tu sais bien que je ne le suis p*ts... Le matelot rougit, et ''inconnu se retournant vers moi, piotnaOlement pour couper couiri aux excuses ou aux obs rvations de Bertaud, reprit la conversation. — Non, me dit-il, votre ami n'exagère en rien le dénuement complet des rafales. . Dernièrement nous avons obtenu de nouv.aux hamacs pour ceux qui avaient vendu les leurs depuis leur entrée aux pjntons ; eh bien ! croiriez-vous une enose, c'vst que ces hommes étaient tellement habitués depuis des années à coucher sur un bois nu, que la plupart d'entre eux ne pur en supporter la douceur clas ique de ces lits, et ils s'en déflrynt à vil prix ! Le moment où le rafale brille de tout l'éclat de sa misère, si je puis me swvir de cette expression, c'e<s>. le soir, lorsqu'on proeèdie a l'appel des prisonniers. Ceux d entre eux qui se trouvent- absolument nus, et le nombre en est fort giand, louant alors au prix d'un sou mie vieille couverture dans laquelle ils s'enveloppe^ d.-ux ou trois et qui leur permet de traiter sur le pont. Le sou qui sert à payer cette location est pris sur leur ration du lendemain, eau- il faut vous dire que le rafaié pressé par la nécessité ou par le b-s^in est très prodigue de ses rations à ve-.nir, et les engage a..e une déploiabie facilité. Ii n es.; pas rare d'en voir parmi eux qui, par suite de Ces hypothèques donnâes sur leur nourriture, se trouver depuis cinq ou six jours à jeun. — Penne.tez, monsieur, cis-je en interrompant l'homme à la capote boutonnée, il me semble que vous foncez un peu les couleurs de votre tableau. Comment des hommes pourraient-ils, s-ins succomber, rester aussi longtemps privés d'aliments? Ce lia me paraît imposeit*1 e. (A suivre.) taire. Sur le désir exprimé par les Conseils des Guvridis et Soldats, le gouvernement a décidé également que le procès n'aurait pas lieu à St-Peicrsbouig, mais dans la zone du iront. domina rions et démissions. Pétrograd, 20 septembre. — S.at,uwiiz, gouverneur de Finlande, a démissionné pour motifs de santé. L'ancien vice-président du Conseil d:s ministres, Nekresoff, est nommé gouverne» général de Finlande. Les démissions du ministre de l'intérieur Aksentieff et du ministre du travail, Skobelcff.cnt été acceptées. Le mandat d'arrêt con-tie Kaledine a été rapporté et le délégué de la Douma, Juretschkewksch a été remis en liberté. La Conseil des O. et S. contre Eerenski. Pétrograd, 20 septembre. -- A l'encontre d'un oidre de Kerenski ayant pour but de réprimer les Comités de bienfaisance publique qui se sont formés à 1 occasion de la révolte de Komiloff, le giand comité pour la lutte nationale contre les tentatives contre-révolutionnaires a pris une résolution attestant l'activité patriotique desdits Comités et exigeant non seulement leur maintien, mais manifestant son intention de collaborer inti-temtnt avec eux. i,a politique de la République russe. Londres, 20 sept. — D'après le « Daily Mail », le L>ireeto'Ve de ia République russe aurait notifié au Conseil des ouvriers et des soldats l'accep'a-tjon de sa résolution du 15 septembre dans laquelle le Conseil a demandé l'annulation de tous les traités secrets et a revendiqué une paix démocratique.iureitation d'un grand-duc en Russie. Paris, 20 sept. — Le «Temps» apprend de Pétrograd que le grand-duc Michel-A'exandrovitch a été airrêté à Gatchina, par ordi« du Soviet local. La situation critique en itussie. Stockholm, 20 septembre. — Après une discussion au sein du Conseil des ministres, concernant le plan de formation d'un ministère préconisé par Keirenski, les ministres Awks;>ntieff (intérieur1), Zaruday (justice) et Skobeleff (travail) qui s opposaient à ce plan ont remis leur démission. Kerenski a accepté celie de Zarudny et nommé Te-restschenko en qualité de vice-président du Conseil des ministres. On veut lyncher Soukiiomlinolf. Cologne, 20 septembre. — De Pétrograd à la « Gazette de Cologne : Des troup-s ont voulu traîner lundi, Soukhomlinoff hors du Palais de Justice et lui administrer immédiatement le châtiment mérité, H a fallu de grands efforts pour empêcher qu'ils ne mettent leur prejet à exécution.Tendances pacifistes. Amsterdam, 20 septembre. — Un d'riégué russe rentré de Russie à Stockholm, déclare que le peuple et l'armée russes en ont p'us qu'assez de la guerre; on croit que d'icj 3 ou 4 mois, la Russie conciliera une paix séparée avec les Puissances centrales; les jours de Kerenski serai.nt comptés, non seulement en raison de son état de santo, mais aussi parce qu'en Russie le désir de paix s'est ravivé. FAITS DIVERS ACCIDENT DE TRAM A ODEUR. — Mercredi matin, ie tram d'Ans à Oreye a rencontré un tram de marchandises à Odeur. On parle die 20 tués et d© 50 blessés grièvement. LA TLKRiBLE CoLLiblOls DE TliALNB D'ODiSUii. — Détails complémentaires. — Lioge, 21 septembre. — Voici L.oiniiié'.it s'est prouuit l'accident que nous avons reiate hier: La bociei-o des tramways a Ans a" Oreye avait organisé un service supplémentaire, car les glaneurs et les trafiquants de pommes dé terre Miivaiiisoent ies localités desservies pu*r oette Société autant que celles de la- ligne Ans-liooour.U11 train ordinaire, de dix à douze voitures bondées, avait qanté Ans hier matin vers à 11. 20. Ent.ro OîlcuT et Orisuée le machinisme vit venir vers lui un tram composé d une quantité de voitures ciiargees uo pulpe de oei^teraves et de rutaoagas. Les machinistes freinèrent, mais comme u u'y a pas de ireun a air comprime reliant les voitures, les trains, entraînés par la pente, allèrent s ecraser l'un coiuie 1 autre au tond du vallon. Les nuichi- i nistes sauterent a bas de leur maciune. Un ouvrier cria : " Sauve qui peut ! », saisit ses deux entants dans ses bras et sauta sur ie le sol. Peu après, les machines se telescopè-itau,; la prenuere voiture de voyageurs se dressa perpenoiculaireiment à sa locomotive ot ia deuxième tut brisee en deux. r»es autres n eurent pas de trop graves dégâts. Un sp^okicte horrible s offrit aux yeux des premiers arrivants : ici un lambeau numairr ius-sé au bout d une ferraille; la un corps sans tete... Bientôt des soldats allemands accoururent et, avec une adresse remarquable, organisèrent ie sauvetage. (Jhose mouie — com-iie de l'ignoble ! I— un fermier qui passait refusa de preter sa charrette pour transporter les morts et un autre menant une charrette de foin, qu'il refusa de donner pour coucher les blessés. Les soldats allemands mirent ces orutes à la. raison. l>e Liège, ia Croix-Bouge arriva par le tram Lst-Oucst. Au terminus, une voiture du vicinal d'Oreye les transporta .sur les lieux. On prétend qu'il y aurait une vingtaine de tues, mais le chiffre officiel n'est pas connu. A 5 il. après midi, ISJ bie»ses étaient arrivés à la gure d'Ans, Les trams ao la ligne Est-Ouest les amenèrent au bas de la r. de l'Académie, d où ils turent transportés à l'hôpi-i^ai des Anglais. Ce défilé dura de 1 heure à 5 il. i! y a 42 blessés a l'irôpitai, dont 30 femmes et 15 hommes, parmi lesquels 3 jeunes gfurçons'. Tous appartiennent à la classe la plus pauvre. Un d'entre eux, qui a la poitrine défoncée, et un autre ie crâne fracturé sont en dangei de mort. Les autres ont des blessures moins ^raves à ia figure, aux bras et aux jambes. D'autres blessés ont été transportés à leui domicile, faute de place à l'hôpital. Un receveur, qui aaait d une voiture à 1 au tre pour serrer les freins, a eu les jambes cou pées. 90 FOIS AUTOUR DU MONDE. — Un cap; taine de vaisseau anglais, M. H. E. Grecnstreet, vient de pr-.ndre sa retraite après avoir établi un record qui ne pourra lui être aiaémant disputé.Ce loup de mer a fait 90 fois 'e voyage autour du monde. Il a traversé de.ux fois le canal de Panama et 14 fois 'e détroit de Magellan; il a bouclé 95 fois le cap de Bonne-Espérance et ~i5 fois le cap Horn, et a trav^isé 192 fois l'Equateur. En tout, le capitaine Greonstreet a effectué un trajet de 2,5 mi'lions de milles, n'a jamais rencontré le moindre accident et n'a jamais dû sbaçt-doîitiiar son service pour maladie. LES MALADIES DE LA VIGNE EN FRANCE, Le «Temps» signale dans presque tous les départements du Midi une recrudescence grave de toutes les maladies de la vigne. La région de l'Arma-gnaç parait être plus pairiiculièresiient atteinte. Les attaques du mildiou et du black-rot seraient même si graves que la Société d'cncouiagement à i agriculture d'Auch, piésidée par M. Decker-David, dèiiateur, douterait de la possibilité de coiitinucr la culture de la vigne, d'une façon normale, itar.s cette région. UN TRAFIC LUCRATIF. — Le Parquet de Bordeaux a ouvert une instruction concernant un trafic illicite de billets de -voyageurs, dont gérait victime le chemin de fer économique des Charan-tes. L'enquête ouverte à Angoulème a établi la culpabilité d'une dizaine die contrôleurs, condufc-tsurs et employés d'exploitiatioji qui procédaietïC comme suit - Les billets de parcours délivrés aux voyageurs n'étaient pas poinçonnés au moment de leur délivrance, aux guichets « ad hoc ». Arrivés à destination, ils étaient recupi'Us par l'em.ployd préposé à cet office et t'émis en circulation au guichet de départ. Le gain ainsi réalisé était partagé entre les participants de cette bande ingé-< nieuse. 11 ■■'■■■ ■' ■ W uliflTOi/irm »■!■»!■ ■ - £tat Civil MONS, — Du 13 au 19 sept. — Naissance : un, garçon. Décès. — Personnes .domiciliées à Mons : Désirée Bruyère, 78 ans, ep. J.-B. Neusy, rue de la Clef; Henri Gofflot, 6ô ans, ép. Henrieite Ham-me, Grand Trou Oudart, Elise Laatin, 46 a., ép. Emile Limme'ette, av. des Bois; Joséphine Branchai», 72 ans, ,. Petite-Guirlande, Eugénie Paesa^ gez, 51 ans, ép. A^ert Boulanger, bouil. Dolez; Oscaj- Durieux, 45 ans, veuf Louise Lalisme, ép. Désirée Dubois, r. des Passages ; Mathilde Dufour 69 ans, veuve Léon Barbior, r. des. Ciraq-Visa-ges; Simonne Maircoux, 5 mois r. de l'Hôpital; Joseph So;t-nier, 42 ans, ép. Céle»line Coiûsnant, ch. de Maubeuge. — Personne domiciliée à l'étranger : Rose Mi1 lard, 28 ans, Colleret (France). — Personnes domic'Hées à Mens, ct.'cédées à l'étranger . Alfred Reveux, 62 ans, av. d'Ajou; Adr. jaoques, 70 ans, ép. Hërmancè Barbier, Grand 'Irou Oudart; Chevalier Charles die Patoul, 67 a., vouf baronne Alice de Copp.li de GrÉnisliamps, r. Mont-dé Piété ; Hetrman Eveaïs, 50 aine, rue Ferrer. Publications de mariages. — Robert Adam, cuit, ch. de la justice, 34, et Bertha Licoppe, ch. du Kœulx, 237; Théophile Dutitueul, houil., Cues-rnes, et Consùanae Rorive, Cuesmes; Léonard Loterman, ajust., ch. de 'a Procesiskwi, 254, et Louise Biastcuiiiar, Nimy. Mariages. — Jules P-rit, tail., et Céline Godofc; Florimond Croquet, boul., et Rosa Huart. ■—■-"'■nri—Ynwinr,.. , , , INFORMATIONS FINANCIERES BOUSSS OFFIOISîJ'SS S)E BRUXELLES. Les couis du jour. — Vendredi 21 septembre. Rentes et Lcts d<i villes. — R nte belge 3 p. c. S mai-nov. 71 3'4; Anvers 1887 83 1 4; Anvers \ 1903 68; Bruxelles 1905 69 1/4; Lots du Congo 1 93. " antiques. — Banque Nations'e 3750; Caisse de Repoi'ts 1527 1/2; Outreme^ cas. 683 1/4. Chemins de fer et Tramways. — Bruxellois div. 895 ; Caire jouis. 595 ; Secondaires cap. 525 ; id. 1/10 îend. 1465; Espagne Eloctr. div. 65 1/2; id. cap. 138 3 ■ 4 ; Rajlway cap. 632 1/2; Rosario cap. 90 ; Congo ord. 1350. Métallurgie. — Ba-um - (Loni.), 207; Tarcsl-koi ord. 510; Baume-Marpeiit 1225; T.-'mbow priv. 23.0; Thy-le Château 1775; Trust Mélallurg. cap. 36 1/2. Charbonn-ges. — Anderlues 1150; Centre du Donetr 157 1/2; Gosîon 2425; Gouffre 1800; Gr. Conty 650; Grande Baonuire 1500; F^rte Taille 745; Ham-sur Sambre 520; Arbre-St-MLchel 615, 625; Haina.ut fond. 275, 300; Stl'épy 2500; Houillères Unies 915, 925; Grand Conty 650, 645; Noël Sart 3850, 4000; Laura div. 1300, 1285; Gr. Buisson 1900, 1950; Marcinelle Nord 610, 615; Mau-ragfe 2375; Réunis Charleroi 1760, 1800; Ncrd Flénu ord. 72 1/2; Produits du Flénu 4550; Trieu-ECaisin 1410, 1415; Rieu du Coeur 635; Wilhem-'Scphfa 2300, 2280. {foi'eiu-s coloniales. — Baîangai-a 209 1/2; Cie Congo Be'ge ...; Geomine 607 1 2; Culture Java eau. 205, 210; id. fond. 1405, 1425; Hévéa 227 1 2, 225; Kassai 78 3 4. 90; Katanga 3085, 3110; Lacourt fond. 655, 650 ; Sennah Rubber 74 ; Soen-ghei-Lipoet 535, 540; Un. Minière 1740, 1737 1 '2 ; Tanga 122 1/2, 124; Sdangor 452 1/2, 447 1/2; Zuid Preanger 220, 222 1/2; Shnkat div. 415, 420. Valeurs diverses. — Suefedes St -Jetai ce.p. 148 3 4, 146 1 4; id fond. 237 1'2, 277 1/2 ; Sucreries Européennes cap. 9i 1 '2, 90; id. fondât. 83. 81 1/2; Floridienne cap. 455, 460; id. fond. 280; Pétroles Nnfta div. 235; Pétroles Tustanow ...; Pétroles Grosnyi priv. 2875; id. ord. 2600; Belgo Can. Pulp. priv. 632 1 '2, Valeurs étrangères. — Burbach act. 3130; Dyle et Bacalan ord. 1105, id. priv. 1105; Mexico Tr. 320; Randmines 137 1/4. la ligne j issiii Ss iii II M I TOUTES OPERATIONS SUR TITRES ftsn£.@îg:rs@Rserïis Paiement coupons français et étrangers 397 | 50, rue des Ponts-Coniines, 50, LILLE ,y» ruo ,arraternité.donne dansIar.deiiiabantj.Bruxelles-Nord. Vole& urmaiTe*, 605 Syphilis 914. Gonsuttalions de 81i. mat. il « h. soir, dimanche de » a i2 h. 1108 I' I lu II 111 I II I I I ' I »» I I I II N HIMÉII ni w n i Voyez prix cols et manteaux, tous genres, riches et ordinaires Les plus hautes nouveautés et le pi us d choix. 5û°/o moins cher qu'ailleurs. Fourrures partir de 15 îr. Bîpaaiiiin, tflnsetïaiion, ltassîoraiatioB. Travai. sui^nëet^arai tia iiioaièj.rix âmx Nouveautés ;JarÊsïe-Eïr<es. 38, rue Van Arteyeide, 38. 375 première cuisinière capable, avec bons certi-^ ticats, cherche situation présentement ou pour l'avenir. Ecrire Anna Biichner, Luueburg 1/Hannover, (lianriovetj. Ain Sprin dut gut, tl. 530 Imprimerie Internationale( 9, rue Ruysdaél.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le bruxellois: journal quotidien indépendant gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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