Le Bruxellois ' X' DIX CENTIMES JOUJRNAIv QUOTrDTEJV INDEPBKTDANT ABONNEMENT ( Bruxelles - Province - Etranger v Les abonnements sont regus excluslvement par tous lef BUREAUX DE POSTES. >■ Les réclamations concernant les abonnements dolvent être at assées excluslvement au bureau de poste qui ft délivrè i'abonnement. / t PRiX DES ABONNEMENTS : .3 mois: 2 mois: Imols: Fr. 9-00 Fr. 6.00 Fr. 3,00 TII3AGE : 125,000 par jour ^ANNONCÉS ' ' ' Falts divers et Echos i*7", 'T ,"f'. ', La Ugne, fr. 500 Nécrolog!» . . . H i > . 300 -Annonces eommerciales • 2.00 Annonces financières 2!cO> PETITES ANNONCES. « • La grande ligae. 2.00 . Rédacteur en chef : Ren* ARMAND J Rédactlon, Administratlon, Publiclté, Vente : •w*j BRUXELLES, 33-35, rue de la Casertid \ TIRAGE : 125,000 par jour' LA PERSE Xe Pan-islamisme et 1'Avenir Le communiqué turc, en annoncant la prise de fTabris, attire a nouveau 1'attention sur la Perse. !Un nouveau théatre de guerre est a prévoir. _ Les {Anglais, après leurs attaques sur Gallipoli, la iGrèce et en Mésopotamie, se jettent sur une qu&triéme partie du teriitoire de 1'Islam oü les troupes turques leur barrent le chemin pour la quatrième fois déja. Cette nouve'le phase de la 'guerre actuelle pvouve que 1'intérêt principal des Anglais, dans cette guerre, est en Oriënt. L'An- fteterre ferme, en Perse, la bouclé dont elle trangle les pavs de 1'Islam, afin de pouvoir S'assurer ü jamais ses deux joyaux coloniaux: les Indes et 1'Egypte. L'Islam est pour 1'Ang-le-terre un ennemi mortel. Toute augrmentation des forces de n'importd iquel pays musuiman est *>our 1'AngleteTre une menace pour les Indes et 1'Egypte. C'est pourquoi 1'Angleterre reconnait idïins le nouveau mouvement islamique un «rand idanger auquel elle doit riposter. L'affermissement du pan-islamisme ne peut jêtre nié. Quoiqu© Ce mouvement ne corresponde pas entièrement a un mouvement religieux, ses bases, en cachant sous le couvert de la religion ües buts et des aspirations politiques et économiques, possèdent néanmoins une plus grande importance et prennent une plus grande exten-sion que si elles n'étaient fondées que sur les idéés religieuses. L'opinion qu'une affirmation des intéréts économiques ainsi que la libération de toute tutelle étrangere ne peuvent être obte-nues que par une union étroite économique et politique Se propage dans tous les pays de 1'Islam. Cette union internationale évolue histori-quement vers 1'unification des aspirations économiques concernant les matières premières et Ia production, telles qu'on 1'a vu pour 1'union 'de 1'Europe continentale en face du bloc anglo-américain.L'Angleterre vise a empêcher la formation 3'un bloc économique islamique. C'est dans ce but que les ministres et les parlementaires an-giais tentent de fomenter la discorde parmi les ftlahométans en utilisant les différends naturels <jiui existent entre les Arabes et les Turcs, en-tre les Turcs et les Persans. Les revues anglai-Bes publient de nouvelles cartes géographiques oü La Mecque et Médin-e deviennènt capitaies >d'un Etat religieux arabe indépendant sous la Itprotection» de 1'Angleterre. Pareil procédé ne sert qu'a provoquer une nouvelle lutte entre Arabes et Turcs pour la possession des villes saintes. Les agents anglais essaient entretemps tde ranimer en Perse la vieille animosité reli- 1 sffieuse qui existait auparavant entre les sectes de Chiites et de Sunnites, animosité qu'on croyait éteinte. Les Arabes sont presque entièrement alimen-■t'és pendant la guerre actuelle par 1'or anglais. Vu 1'inconstance de ce peuple, leur amour pour les Anglais est une chose fort instable et elle jempêchera de réaliser 1'uoion pan-islamique. En Perse, la guerre actuelle seule a ouvert les veux &. 1'élite. Seule, la masse n'apercoit pas encore le danger. Une partie du peuple croit toujours .que 1'Angleterre peut seule régénérer 1'Etat. Pourtant le nord et le centre du pays ont trop souffert des empiètements de 1'En-tente pendant la guerre et ont perdu toute ■sympathie pour 1'Angleterre. Dans le Sud, le capital anglais s'est emparé des riches planta-tions d'oliviers. C'est aux missions allemandes les plus fort intéressées et les plus compctentes —an'inoombc. Ie «levoijr sacré de dévoifer ie pénl anglais. Le fait que 1'Angleterre s'introduit a présent Hans le nord et le centre de la Perse n'est nul-lement la conséquence de l'article 10 du traité de jpaix^ de Brest-Litowsk, en vertu duquel 1'éva-cuation par les Russes de ce théatre de la puer-Ife lui laisserait les ^ mains libres. Les Anglais ' visent surtout a annihiler le mouvement pan-is-lamique._ Ce mouvement était auparavant tenu ©n suspicion en Perse oü on n'y voyait que 1'ex-tension de 1'impérialisme allemand. Cette opi-nion a changé depuis la révolution ieune-turque «t depuis que la Turquie possède une constitu-ition ainsi qu'un gouvernement responsable et un parlement. Elle a disparu entièrement après la déclara-tion de la Turquie proclamant la neutra-iité_ de la Perse. La Turquie sera longtemps t après la guerre trop absorbée par l'assainisse- ( rnent de son système financier, par 1'utilisation i de ses ressources économiques et ses reform es < intérieures Jnotamnaent la question agraire) et elle parait peu disposée a diriger le mouvement pan-islamique futur. ^ Le_ foyer du mouvement pan-islamique parait-'devoir revenir aux jeunes et riches Etats" rópu- ] blicains du Cauoase. Le centre de ce mouvement % pan-islamique Sera géographiquement dé-volu a Ia Perse. La Perse n'est plus un avant-poste de la Turquie; elle se place au point de 1 ivwe de 1'importance politique a cóté de la Tur- > quie_ et peut-être que, grace a ses richesses, elle c participera a la direction du bloc économique ] des peuples musulmans. ( La politique des Puissances Centrales tint „ oompte de la nouvelle tournure de ces questions orientaies dans l'article 10 du traité de Brest-■Litowsk. lequel garantit 1'indépendance de la { Pei-se. Ce fait leur a acquis la gratitude des Per- 1 sans. Cette politique se base sur la conception c que le bloc pan-islamique formera pour 1'Euro- c pe continentale un rempart contre 1'agreSsion r amglaise venant du sud de la Perse ainsi qu'une r imenace pour les intéréts anglais dans les In j des et en Egvnte. C'est pourquoi la politique Orientale^ des ^Centraux aura non seulement en r vue le développement du Caucase, ma;-s aussi fa-Vorisera la renaissance des Etats mahométains, en tenant compte avant tout de la nouvelle si- T tuation politique de la Perse. Leurs intéréts éco- i ïiomiques en Perse sont énormes. Le capital des Centraux, en rivalisamt avec le capital anglais, r (Jour 1'acquisition des matières premières, contri" ,c buera a dcvelopper économiquement la Perse, i C'est pourquoi la politique des Centraux'garan-tira toüiours a la Perse son indépendance et sa neutralité. ivanof. LS GUERRE uommumques (Jiïiciels « ALLEMANDS r BERLIS', 7 atilt. — 0[[icicl : Théatra ds la guarra h I'Ouast Crcup» d'armées du prince héritier Rupprecht C Le nombre des -prisonniers faits au cours des P combats livrès hier au nord de la Somme, s'est 'flevé <ï 280. Une contre-altaque anglaihe mi sud r jle Ia route Braye-Corbie s'est écroulée devant nos s Keuvel les lignes. L' aclivité de reconnaissance a étê ■particulierement vive des deux cótés de la Lys a et de l'Avre. Au nord-ouest de Montdidier, une Y attaque ■parlielle ennemie ne farvint pas a se dé-velopper sous notre feu. Grcupa d'années du Kronprinz allemand t< Combats partiels a la Vesle au lever du jour■ b A l'eit de Fismes, nous avons fait des prisonniers au cours d'une attaque awdela de la Vesle. q IVers le soir, violent combat dJartillerie, suivi de c fortes attaques ennemies des deux cótés de Brais- p ne et de Bazoclies. Elle furetu repoussées partiel- ti lement sous notre feut et en certains endroits en v 'contre-attaques. c La guerre aérienne. p BF.RLIN. 7 aout. — Officiel. üurant la nuit du 5 au 6 aoilt, le capitaine de 'frégate Strasser, qui a si souvent commandé avec b succes nos attaques de dirigeables, a de nouveau K •gravrment eniommagè, a la têtë d'une de nos es- r cadrilles de dirigeables, la cöle orientale de l'An- s gleterre moyenne, au moyen d'altaques efficaces n ,4 /'"'Je de bombes. -iarticulièrement contre Bos- n I 1 m ton, Nont'ich et les fortifications de l'embouchu-re de l'Humber. II est probable que lui et les vaillants occupants_ de son dirigeable-chef ont trouvé une mort héro'ique a cette occasion. Tous les autres dirigeables lui ont pris part a l'attaque sont. rentrés sans pertes, ni dégats, en dépit d'une forte contre-action. Outre leur chef réputé, tombé au champ d'honneur, ont pris particulière-tr.ent part au succès : les commandants de dirigeables : Proele, capitaine de corvette de la réserve, les lieutenants-capitaines Zaeschmar, Walther, von Freudenbach et Dosi, ainsi que leurs braves équipages . BERLIN, 6 aoüt. — Officiel du soir ; Rien de nouveau du jront. La guerre sous-marine BERLIN, G aoüt. — Officiel : 18,000 totmes de jauge brute ont de nouveau Hé coulées par l'activité de nos sous-marins dans la région nord-ouest de la guerre sous-marine. AUTRICHIEN j VIENNE, 6 aoüt. — Officiel : Rien de nouveau. TURC C ON STA N TINOPLE, 5 aoüt : Front de Palestina : Dans la région du littoral, une attaque ennemie contre nos positions avancées a échoué. Vive activitè d'artillerie el de patrouilles des deux cótcs du fourdain. Au nord-est de l'embouchure du Jouraain, nous avons délogé un esca-, . dro:-t ennemi de sa iosition. Sur les autres fronts, il n'y a rien d'intéres-sant.FRANCJ AIS PARIS, 6 aoüt. — Officiel, 3 h. p. m. Au nord de Montdidier, nos troupes ont progres-r<? jusqu'a l'Avre, qu'elle's bordent entre Broche* et Morizel. Uh coup de main ennemi au sud-est de Montdidier a complètement échoué. Des prisonniers Sont restés entre nos mains. Sur le front ie la Vesle, nous avons maintenu nos éléments sur plusieurs 'fóints de lctrive_ nord en dépit des "tent'aiïvês faites par l'ennemi pour les rejeler. Rien a signaler sur le reste du front. PARIS, 6 aoüt. — Officiel, 11 h. p. in. En dehors de l'activité d'artillerie h Vest de ' Soissons ct sur la Vesle, rien d signaler sur l'en-semble du front. Armée d'Orienl, & aoüt 1918t Activité d'artillerie sur la Struma, le varaar, dans la bouclé de la Cerna et au nord de Monaslir. fin Albanië, les Bulgaren n'ovt pas renouvelé leurs itiaques. L'aviation britannique a aballu un avion bulgare et bombardé des dipóls bulgares dans le; vallée de la Struma. ITALIEN ROME, 5 aoüt. -— Officiel : Sur le Sasso Alto, au sud de Nago, nous avons ?ncore fait prisonniers deux officiers et quelques soldats. Des détachements ennemis ont tenté■ d'at-taquer nos positions établies sur le monte Corno, lans la Vallarsa et dans la vallée du Rio-Freddo y ils ont été dispersés par notre feu et ont laissé plusieurs prisonniers entre nos mains. Pres du Cornone, nous avons repoussè une attaque exécu-\ée par d'importants détachements ennemis. Sur le cours inférieur du Piave, nos batteries ont effi-zacement répondu au violent feu des t. ortiers de '.ranchée ennemis. ANGLAIS LONDE.ES, 5 aout. — Officiel: Nous avons légèrement avancé nos positions ians le bois de Pacaut, ct l'est de Robecq. LONDRES, 6 aoüt. — Officiel de l'Amirauté : Le vapeur transport « Warilda » qui rentrail en Angleterre, a été torpillé le 3 aoüt. 123 hommes ïcnit portés manquants et se sont probiblement wyés. Le « Warilda » jaugeait 7730 tonnes et ovait a bord, d'aprts Reuter, 60S blessésJet malades. DERNIERES DEPÊCHES Télégraphie sarss fil a 17,003 km. de distance Berne, 7 aout. — L'Echo de Cliine» rapporte iue le gouvernement francais a établi a Kukaza, :n Indo-Chine, une station de télégraphie, qui . intercepté des messages de Berlin. La distance :st évaluée a 17.0C0 km. La gusrre sous-marino La Haye, 7 aoüt. — Du «Maasbode» : Les voi-iers hollandais «Remke» et «Flevo» ont été tor-»illés au cours de leur voyage de Londres a botterdam. Le bombardemsni de Paris Genève, 7 aoüt. — Une note Havas confirme es violents effets du bombardement des canons longue portee. Le palais du Luxembourg, oü ièg;e la Haute-Cour, compte parmi les édifices jarisiens pour lesquels des mesurqs spéciales ie protection ont été ordonnées. Les pai-tos australiennss Berlin, 7 aoüt — On mande de La Have au Berliner Tageblatt» que le général Monach, sé-léralissime des troupes australiennes, a déclaré ;ue plusieurs bataillons austraüens ont cessé i'exister comme unités de combat et que de [Ombreux bataillons sont menacés du même sort i 1'Australië n'envoie pas de renforts. 8 p. c. de a. population australienne se trouvent déia sous es armes. De ce nombre, 49,000 hommes sont aorts et 133,000 blessés. Peaux-Rouges en guerre avec l'Allemagne Berlin, 7 aoüt. — Un télégramme transmis de Serne a la «Gazette de Voss» annonce que les ndiens de la tribu autonome des Onontaga au-aient déclaré la g-uerre a l'Allemagne; ils sont e race iroquoise et vivent principalement dans ïs Etats de Michigan, Pennsylvanie et New-rork.La guerre sous-marine. Londres, 6 aoüt. — L'équipage du schooner anadien coulé vendredi par un sous-marin dans a baie de Fondy, a été débarqué dans un port anadien. L'équipage déclaré que le comman-ant du sous-marin aurait posé une mine qui urait été cause du récent naufrage du croiseur San Diego». Washington, 5 aoüt (Reuter). — Un sous-ma-in allemand a coulé un vapeur-tank américain, la cöte de Virginie. Trente survivants ont été ébarqués. Madrid, 5 aoüt (Reuter). — On mande de 'ornbion, que le capitaine et 17 hommes du va-eur brésilien «Maccio» (ci-devant le vapeur al-imand «Santa Anna»), torpillé par un sous-ma-in, ont été débarqués. 44 hommes d'équipage ont portés manquants. Amsterdam, 6 aoüt (Reuter). — Le «Warilda» menait G'OO malades et blessés. Plus de 650 sur- , ivants onfr été débarqués samedi. Les deux des-royers anglais servant d'escorte avaient lancé n certain nombre d'hydro-bombes. La nuit était bscure, Ia brise était forte et la mer agitée. La jrpille a atteint une partie annexe de la cham-re des machines. Berlin, 6 aoüt. — L'ag. Wolff fait remarquer ue cette fois. le navire n'était pas renseigné amme navire-hópital, mais comme navire-trans- 1 ort d'ambulance et qu'en outre, le genre de >rpillage n'est pas indiqué. Avant que de pou-oir éme'ttrè une opinion officielle au sujet de stte information, il convient d'attendre le rap-ort du commandant. La guerre sous-marine et les ruses de guerre Londres, 6 aoüt (Reuter). — Le «Times» pu-1de des révélations au sujet du travail des piè-es a sous-marins, qui jouent un röle considé ible dans la lutte contre les sous-marins et qui Dnt connus sous le nom de cvaisseaux sous-ïarins». A présent, dit le correspoodant du «Ti-xes». on peut nublier des détails a ce sujet, < — - * ' car les Allemands sont déji au courant des méthodes employees S. leur égard. Le premier navire de ce genre qtii avait_été mentionné était le «Baralong» qui coula un sous-marin le 19 aoüt 1915. Depuis lors, la 'méthode s'est oota-blement perfectionnée, notamment en donnaat aux navires armés 1'apparence d.'innocents oa-vires marchands. Le «Times» défend cette méthode de faire la g-uerre et-cite quelques exem-ples dont le suivaot est le plus significatif: «Certain jour, un sous-marin artêta 1'un de ces navires souS-marins_ diéguisé . en innocent navire marthand. L'équipage descendit les canots ct quitta 1e navire. Seule, une femme portant un enfant dans ses bras resta sur le pont, courant comme une folie. Lorsuue le sous-marin s'approcha du navire. la femme langa 1'en-fant, qui en réalité n'était qu'une bombe, dans le périscope ouvert du sous-marin et le fit sau-ter en 1'air de cette manière. » Le correspondant du «Times» aioute que cette femme fut décorée de la croix de Victoria pour oet acte de courage. Le procés Malyy, Milan, 5 aoüt. — On manëe au «Secoio» : Le bruit court que le procureur»de la République aurait demandé, en se basant 'sur l'article 77 du Code pénal, que M. Malvy soit condamné & cinq ans de forteresse. Paris, 6 aoüt. — Par 9G- voix contre 88, la Haute Cour a décidé lundi discuter les ques-tions suivantes : Souveraineté, compétence et bases principales de 1'accus^tion portée contre M. Malvy. La variole en F'rance De Zurich: D'après l'«Eclain>, on aurait cons-taté dans ces derniers temps plusieurs cas ds variole en Franice. Des soldats et des ambulan-cières ont été atteints de cettg maladie ; des ca-a de variole se sont également: produits parmi la population civile. Des mesurffs sévères ont été prises pour empêcher la propagation du mal. L'Allemagne imitée pari 1'Angleterre. Du «Belg. Kurier» : Le «Simday Pictoral» du 30 juillet expose ce parallèle dfc sir Mc Culmann Scott entre le ministère des |ffaires étrangères d'Allemagne et le Foreign Office anglais : M. von Kühlmann a fait v»ir, au Reichstag, que 1'organisation de ce département en Alle-magne est parfaite, au point qu'une offensive diplomatique dépasserait mên|e les efïets d'une offensive militaire; en regard-de cela, qu'a-t-on fait au Foreign Office ang-lals pour gagner la guerre ? Cet office nous représfnte plutöt un bureau postal avec un personnel plus élégamment vêtu, mais restant en dehors 'du monde civilisé dominé par les circonstances fde la guerre. Le diplomate anglais a restreint son activité a quelques pays neutres, h des' républiques sud-américaines et il demeure enveloppé dans un vieux cérémonial genre cour de France ou de Chhie : il attribue, dans le culte, plus d'impor-tance au rituel qu'k 1'esprit cle la doctrine; il vise par-dessus tout a être correct. Par contre, l'Allemagne a un département si efficace, que les effets en Oriënt, par exemple, en sont même plus redoutables que ceux de 1'armée allemande. II faudrait, dit Culmann Scott, recruter les diplomates dans les classes appropriées de la société, avoir des hommes d'action plutót que des gravures de modes. Notre corps diplomatique semble incapable de prévoir; et si nous n'arrivons pas a un groupement d'hommes pou-vant faire face aux réalités, tout espoir sera perdu a moins de nommer un autre gouvernement, plus éclairé et plus consciencieux. LSoyd George et la pusse nsutre Stockholm, 5 aoüt — I. ' L.1"' i Georgie a la dernière proposition pacifiste de Lord Lansdowne est sévèrement jugée par la presse suédoise des différents partis. «Politiken» écrit au sujet de la déclaration du politicien anglais quamt a la Ligue des Nations : « L'Entente, avec 1'Impérialisme britannique comme puissance dirig-eante, prendrait en main la destinée du monde et mettrait en quarantaine les 150 millions d'habitants des puissances centrales s'ils n'accept ent pas le joug d'autres Etats-Les Centraux doivent, dit-elle, être pijnis par 1'isolement et la soumission et c'est la que Lloyd George voit la possibilité d'une paix durable. S'il veut étouffer chez 1'adversaire toute velléité de p_aix_ durable et humanitaire, il ne Saurait choi-sir de moven plus efficace que la menace d'hos-tilités économiques. Aucun annexionniste d'Allemagne ne saurait mieux attiser le feu que ies exigences de ce politicien britannique. _Le «Svenska Dagblaaet» dit que les politiciens militants de_ 1'Entente ont proclamé, plus net-tement que iamais, la guerre économique après la paix, et^ajoute: «Au point de vue de 1'Eu-rope en général, on ne peut que Se demander comment concilier tout cela avec un projet de ligue des nations. Cette dernière ne réserverait a^la partie essentielle de la population euro-péenne que le plan d'un banni ou d'un prison-nier. Et ce qui aggrave encore la chose, c'est nue derrière ce devoir moral dont il est ques-lion chez les Alliés, il y a des profits d'une portée mondiale. Au point de vue des neutres également, la question est extrêmement importante: il _ est clair qu'une telle circonstanre signifie-rait, pour les neutres, une prölongation indéfi-nie de la pression exercée par 1'intolérable blorus naturel. Le reeratement en Arsglsterre Zurich, 6 aoüt. —- On mande de Londres & la « Morgejizeitung-» qu'une manifestation militaire a réclamé qu'on proccdat immédiatement a une nouvelle inspection d'ensemble de tous les sujets britanniques masculins jusqu'a la 40e année. (Jrae expiosion mystérisisse rn Angletsrre Le «Daily Chronicle» apprend de Ramsgate nu'un accident, dont on ignore encore les détails, a provoqué un éinoi considérablé parmi la population. On a observé de la cöte une im-raense_ clarté au-dessus de la mer. Un peu après, une violente explosion secoua les maisons. On :roit qu'il s'agit d'une mine pirissante qui aurait fait explosion. La questian irlaniisise Berne, 6 aoüt. — En discutant la proposition Dillon qui déclara la politique anglaise a 1'é-3"a.rd de 1'Irlande, incompatible avec les grands principes de 1 Entente, le député Revlin s'expri-naa en ces termes, a la Chambre des Commu-aes, d'après les rapports des débats du 30 juil-et: «^Le gouvernement _ fait précisément ce que e _ président Wilson avait qualifié de faussc po-itique; est-il un seul pays au pouvoir des Puissances Centrales ou, comme en Irlande, le député du peuple doit tout d'abord montrer un passeport en regie avec la police avant de pou-B-oir entrer en rapports avec ses électeurs ? Moi, ie mourrais plutöt que de solliciter cette auto-risation de# la police. Avant 1'instauration de la nouvelle politique, 1 arrivait tous les mois 12,000 recrues de 1'An-ïleterre; actuellement, v:e nombre est descendu i 40. Le représentant du parti ouvrier, Adam, successeur dfHetiderSon, président du parti, a aé'claré, en ^corrélation avec le discours de Rev-:ï in, que 1'état des choses en Irlande dénoteJ/ aour le gouvernement britannique, une effroyai ïle banqueroute ». N Indsmniié angïo-amêricaine pour le tonnage holiandais Cologne, 6 aoüt. — Un rapport transmis 1'Amsterdam a la «Gazette de Cologne» annon-:e que 1'Angleterre et les Etats-Unis auraient Dffert des dédpmmagements aux _ Pays-Bas, en des notes de libellé plus ou moins anaiogue, E>o<ur les navires réquisitionnés. Selon la note anglaise, la moitié de 1'indemimté serait réglée ;n bons du trésor anglais a 6 p. c. et a deux ans, que la _ Trésorerie peut toutefois liquider ians le délai d'un an: en ce cas, le montant serait placé dans les banques anglaises a des ronditions a convenir entre les intéressés et les aanques. La Trésorerie anglaise peut exiger la prolongation d'une année du délai. Les bons du trésor et les mises de fonds ne peuvent servir aour d'autres emprunts en dehors des Pavs-Bas ;t du délai stimilé. L'autre moitié de 1'indem- nité serait acquit tée en monnaie britannkjue, en rattachant une affaire d'emprunt pour faire re-monter le cours du change. La foire d'été de Leipzig. Berlin, 5 aoüt, — On prévoit que le succès de la foire de Leipzig, qui s'ouvrira le 25 aoüt, dépassera celui de toutes les foires antérieures. La dernière du temps de paix, qui avait eu lieu au printemps de 1914, avait battu le record du nombre des exposants, soit 4,200; plus de 4,400 firmes se sont fait inscrire jusqu'ici pour celle du prochain automne et d'autres inscriptions arri-vent journellement, de sorte que 1'on peut comp-ter sur au moins 4,500 exposants. En ce qui con-cerne le nombre de visiteurs, il ne sera proba-blement pas inférieur & celui de la foire du printemps dernier,qui fut visitée par 75,000 com-mergants du Nord. Suicide ou accident. Copenhague, 6 aoüt. — M. Nouri Zia Bey, secrétaire de la légation turque, est tombé, cet après-midi, & la suite d'un accident resté in-expliqué jusqu'ici de 1'Altau, devant sa chambre, i 1'hötel des bains de Rungsted. II est mort une heure plus tard & 1'infirmerie, ü la suite d'une fracture du crane, sans avoir repris connaissance. Une tornade dévastatrics au Chili On mande de Valparaiso qu'une violente tem-pête accompagnée d'une pluie torrentielle a sévi sur le littoral du Chili. Dans le port de Valparaiso, plusieurs navires ont sombré. Un certain nombre de batiments ont été fortement en dommagés. Les dégats sont évalués a environ 2 millions de pesos, LES EVENEMENTS EN RUSSIE RotterdAn, 6 aoüt. — Le correspondant russe du «Daily Mail» mandait de Moscou le 30 juil-let:Le départ du corps diplomatique des Alliés vers Wologda est regrettable au point de vue de ces derniers comme a celui de la Russie. La présence de ces diplomates a Wologda est jugée nuisible, vai les machinations d'une certaine ambassade contre le gouvernement central soviet; la présence de délégués influents de 1'Entente a Moscou aurait affermi les diplomates russes dans leur attitude vis-a-vis des Finlandais et des Allemands. Leur départ n'était souhaité que par ceux-ci, tirant parti de la circonstance qu'on ne pouvait plus les menacer d'un arrangement ni ouvert ,ni secret. Dès 1'instant oü les Alliés n'au-ront pas en Russie de représentants responsa-bles, 1'Allemagne, déléguera Helfferich, un de ses premiers politiciens, pour v décider en temps et l.ieu les questions que les Alliés ne pourraient régier qu'après bien des journées de messages télégraphiques de Wologda. Le suscesseiir du feid-maréchal von EichJtorn Kiew, & aoüt. — Le successeur du général feld-marechal von Eichho'rn est le colonel-géné-ral comte Kirchbach, qui est arrivé hier a Kiew et a pris possession de son poste. Berlin, <3 aoüt. — Avant-hier 4, h sept heu-res et demie du soir, le nouveau commandant suprème du groupe d'armée Eichhorn, le colo-nel général comte Kirchbach, arrivait en gare de Kiew. II y fut regu par les délégués du haut commandement et les chefs des troupes allemandes de Kiew. Comme représentant de 1'het-man, le conseiller d'Etat Pelitow et le général Stelorzki, chef d'état-major. Après que le colo-nel général eüt quitté le train avec sa suite, les presentations eurent lieu ainsi que 1'inspection de la compagnie d'honneur, aux sons de la mar-cae -rftiJitdiie. Puis, monf-ant en automobile, ces messieurs se rendirent a 1'hötel ministeriel d'E-katerinenstrasse oü von Eichhorn avait habité. Une foule compacte était massée sur les trottoirs pour assister a. 1'arrivée du nouveau commandant suprème. Sitöt celui-ci arrivé dans sa nouvelle demeure, on procéda aux présentations du personnel a son nouveau chef. Distincticn finlantlaise au cl'.ancelier Berlin, 6 aoüt. — De la «Gazette générale de l'Allemagne du Nord» : Nous apprenons que ia délégation finlandaise recue par Sa Majesté en présence du chanceüer, a honoré celui-ci de la grande croix de 1'Ordre de 1'indépendance finlandaise tout en exprimant les remerciments de son pays pour Pappui qu'il a recu de 1'Allema-,gne. Le chancelier a émis le voeu de voir se resserrer de plus en plus les liens de cordialité qui unissent l'Allemagne et la Finlande. Les derniers jours du tsar - Stockholm, 6 aoüt. — On mande d'Ekateri-nembourg que les derniers jours du tsar ont été une véritable torture. A part l'«Iswestija» et la «Prawda», toute lecture lui était interdite. Comme il manquait totalement d'argent, il était obli-gé de se contenter du menu des détenus. Im-possible pour lui de se procurer de 1'argent, toute ^correspondance avec ses amis et parents, de même que toute visite lui étant sévèrement interdite. Aussitêt après son transfert de To-bolsk a Ekaterinembourg, il fut -séparé de la tsarine et même peu ^ avant sa mort, il lui fut interdit de voir Son épouse, malgré ses prières instantos. II lui fut de même interdit d'écrire encore une fois a ses enfants. Le sort de la fasnilla impériale russe On mande dc Londres qu'il est trés probable que 1'ex-tsarine et ses enfants seront amenés prochainement en Espagne, a la suite des démarches faites par le roi d'Espagne auprès dt1 1'Entente et du Soviet russe. Le point de vue de M. Miiieukoff Stockholm, 6 aoüt. — Dams une déclaration smbl'ép par le «Umsi Suometar». M. Milioukof dit qu'il n'est au pouvoir d'aucune puissance de forcer la Russie a recommencer a se batitre. Quoique les opinions soieat partagées quant a la paix conclue par les bolchevistes avec les Puissances Centrales, la Russie n'a pas le moindre motif de s'allier avec ies en.nemis de l'Allemagne sous prétexte ~que la g-uerre n'est pas ter-min ée. La question de la concurrence mondiale entre 1'Angleterre et l'Allemagne ne sera pas tranchée par la guerre; d'autre part, les questions de oolitique intérieure doivent être réso-lues en Russie sans intervention de 1'étranger. L'écroulement de la Russie et 1'intervention des Alliés dans le pays font un devoir a M. Miliou-kof et a so>n parti de tenter de reconstituer 1'an-cien ^rouage administratif. La Russie a encore un röle a jouer, et la guerre doit donner 1'oc-casion au parti de M. Milioukof de s'entendre avec l'Allem.a,gne. Mesures contre 1'Entente. Moscou, ^ 6 aoüt. -—■ _ L' «Isvestja» annonce 1'arrivée, a Moscou, hier, de plusieurs person-nalités bourgeoises de nationalités frangaise et anglaise en état di'arresitataon. En corrclation avec la marche progressive des Anglo-Frangais dans le Murman, on aurait arrêté, S. Moscou, des officiers francais et serbes dont les menées p„araissaient suspectes au gouvernement. Une ordonnance de Trotzki fait ressortir que les détachements partis au front tchéco-slovaque ne peuvent avancer que trés lentement a cause de la^ paresse et du mauvais vouloir de certains éléments du personnel des chemins de fer. Ces saboteurs sont menacés des peines légales les plus sévères par le gouvernement. Un édit du conseil des commissaires du Peuple prévoit le maintien de la solde et de tous les avantages aux volontaires partant pour le front ainsi qu'a ceux des détachements de ma-toutention. Le commissaire de la presse de la région du Nord a informé tous les offices de la presse que les journaux du parti bourgeois se-raient immédiatement supprimés dans toutes les villes. A Petrograd, hier déja, pas un seul de ces journaux n'a paru sauf la «Petrodskaja Gazette», ralliée au programme politique des so-viets. A Omsk, dit la «Serja», il y a une as-semblée des chefs de parti les plus militants de la Russie, aussi faut-iï que le comité central de tous les partis soit tranféré dans cette ville. Awksentew, Argnnew, Gurewitch et d'autres personnalités sont arrivées: on attend encore Sawinkow„; Occupation d'Arkhangei par les Anglais Moscou, 6 aoüt. — On annonce officiellemenï qu Arkhang-el a été occupé par les Anglais. Une prociamation protestatafre de Trotzki Moscou, 6 aoüt. — M. Trotzki. commissaire' pour la guerre, a lancé un ordre du jour congu comme suit: | * Les circonstances sous lesqtfelles Arkhangel a ete occupée temporairement prouvent que eer-tams représentants du pouvoir local dos Soviets ne possèdent die loin pas les propriétés indis-pensables a tout révolutionnaire dans son poste responsable: attitude, énergie et vaillance. II s est de nouveau conïirmé qu'il v a des représentants des Soviets qui, au premier danger, s empressent de s'enfuir paroe qu'ils estiment quils ont pour mission principale de défendre leur vie. De tels apötres n'ont rien de cornmua avec la RcTOlution. Tout reptés>entant du pouvoir des Soviets qui déserte son poste, sans avoir fait tout ce qui était en son pouvöir pour le dt'fenclre, est un traitre et doit être puni de mort. j ordonae _eu co-nséquence que tous les membres du Soviet de la ville d'Arkliangel. qui d agrès les preuves autorisées doivent être con-SKieres comme deserteurs, soient immédiatement arrebés et traduitis comme tels devant le tribu-nal revolutionnaire. ' Avance des Tchéco-Slovaquss. n,®e,r,ne' 5. —- On mande de Copenjiague que 1 on vient d y recevoir un télégramme an-nongant 1 occupation par les Tchéco-Slovaques yrenburg, ville importante du sud de 1'Ou-ra> i <l(-entral News» annoncent d'autre part qu ils ont reussi k s'emparer par surprise du grand pont de chemin de fer de Sysran et a ré- l Extrême-cfrient.'6 eUrS communicatio^ avec Un échec des tchéco-siovaciues en Sibérie ; «IlollandSch Nieuws-Bureau» apprend de Khar-n^ei=eUt. o 1 tch'^co-slovaques, avant été attaqués t lcoheviste|.entre Nikolsk et Kabarowsk. le ffcnuiol Semen-off a dü se retirer dans la di-rection d Hailat. Les bolchevistes ont occupé la gare-frontière de la Mandchourie sans rencon- gardaient?SlStanCe de la PMt deS Chinois ^ ^ Les fournitures rie canons des Alliés h la Russis Moscou, 6 aoüt. — Le «Mir» (la «Paix»), Je- rreUtV^aPUl'0Ur?a ru-ss.s> Publie uitt télégrrammc se-, cret de 1 ancien mimstre de la guerre Kerenski au ministre des.affaires étrancrères Terestschen^ ™;t eAd,r?° juinc1017' par lequel ilseplaint ont founi1. a la Russie, en ma-jeuie partie, des canons inutilisables; 35 p c.: oes canons notamment ti'auraient pas résisté Plus de deux jours a un feu d'intensité moyenne Maxime Corki Moscou 5 aoüt (Ag tél. russe). — La nouvelle de l arrestation de Maxime Gorki répan- due par la presse etrangère, est controuvce. j — ETRANGER ' ANGLETERRE. — La politique économique apres ia yume. — Le chroniqueur parlementaire du «Daily Uiromele » a annoncé & quelques confrères que l cabinet de guen-e a approuvé le système de protec-tionnisme national. II fait, enlre autres, ressortlp qu ï a approuvé en même temps 1'abrogation dans es traités de oommerce de la clause de Ia itation ta plus favorisee, oe que la nouvelle pti&ttique 6co-nonnqui? pré\o !, indé[cndatimnrjiit de certaines pra-iq.'i<3SDPrfconisée? par la commission présidée par lord Balfour qui s'occupe des questions relatives au oommerce mternationjal après La guerre, 1'adon- ce°nde€parisai(IIS) ™esures ^écrétées par la Conféren- Burns appróeie la presse NorthcU[[c. - Le ■ Handelsblad » annonce que Burns a fait 4 la Chambre des Communes une sorlie contre la presse de North-cliffe. 11 dat que le «Times», la «Daily Mail» et l'«live-ning News» étaient la propriété de ploutocraies, ré-digés par des canailles et lus par des idiots. Le président demanda è Burns quel était le personna.ge qu'il visait Burns de répondre « Nothcliffe ». lin-lin Burns retira ses parole? tout en faisant observer qu;l se figurait que le règiemeat d'ordire intérieur reoonnaissait aux membres de la Chambre la liberté d'exprimer leurs pensées et qu'il estimait avoir le droit de choisir ses termes aussi longtemps qu'il ne faisajt pas d'observations dêsobl^géanles personneiles visant les membres des deux Chambres. (H.) CHINE. — Les beso.'ns d'argent du gouvernement chinois. — Les finances du Gouvernement chmois sont dans un état fort peu florissant. Pour remplir' les c&isses, il recourt aux plus singuliers expédients. On écrit notamment au « Times », qu'après avoir emprunté sur les recettes du service des télégra-phes et cédé & une société ie monopole du tabac, il vient d'organiser une grande « liquidaiton totale » rles Palais impériaux de Pékin. Mèmie les merveil!-leux poissons des étangs du Fils du Ciel et ies ar-bres des jardins oü se trouvent les tombeaux des Empereurs ont été « soklés » au plus offrant. On assure que le fameux temple du Ciel est vendu eb va devenir une fabrique d'eaux gazeüses! On paria aussi d'un monopole de 1'opiuni, commerce cepen-dant interdit, è la suite d'un accord avec l'Ar.gle-terre. Les temps sont durs pour tout le mondei FRANCE. — Les precatitions contre les bom-bardements. — On sait que la plupart des Pari-siens ont armorié leurs fenêtres de bandes de papier pour les protéger, pensaient-ils, contre 1'ef-ces. Ie nombre des vitres caSsés a toujours été Or, des expériences faites par la section de phy-sique, du département des inventions ont établi avec netteté et sans conteste possible la conclu-sion suivante: « Dans aucun cas, les bandes de papier collées sur les vitres n'ont manifesté une protection. quelconque. Dans toutes les expériences, le nombre des titres caSsés a toujours été aussi grand parmi les vitres nues. II n'a jamais été possible, même avec de trés faibles explosions, d'arriver a briser les vitres nues en respectant-les vitres protégées. En résumé, aucun effet de protection n'est dü 'au papier et cela auelle que soit la dispoaition des bandes collées sur les vitres. » — L.a dédicace d'un poilu. — M- Maurice Wul-lens, qui, après avoir été en capitivité en Allema-gne, a été rapatrié, vient d'éditer ses souvenirs sous le titre « Dans la mêlée ». Sa dédicace nous change des paroles de haine dont débordent certains journaux publiés dans les pays en guerre. Cette dédicace est congue, en ces termes: « A mon frère, le soldat wurtembergeois, dont j'ignore le nom, qui le 30 décembre 1914, m'a sauvé la vie dans le Bois de la Guérie, en arrêtant dans un mouvement superbe de générosité son intention homicide; a 1'ami Leonhard Helm, qui m'a soi-gné comme un'bon père au camp des prisonniers de Darmstadt et aux camarades Erhardt, Aibert Kiefer et Karl Rusieger, qui m'ont parle en hommes, Sans préjudice aux nombreux autres, dont les noms me sont inconnus ■ a eux tous, je dédie de grand coeur ces lignes. » IIOLLANDE. — Le ravilaillemcnl. — Par ordre du gouvernement hollandais, -la poli-ee a sa«si & Leyde 150,000 ceufs que certains patissiers avaient mis en canserve, dans de 1'eau de cliaux, en vue de l'hivei\ Les quantités de café qui se Ircwvent encore en Hollande ne suffiront plus que jusque fin octobre. On attend avec irrapatience les stocks qui se trouvent ü bord des navires néerlandaiis « Lombok » « Hanaé », « Rhea » et « Thalia », qui ont été saisis en Angleterre. Si on peut amener leuirs chargements en Hollande, ils suffiront pour la o&nstructioin. nationale pendant 4 ou 5 mois. Comme iadis... II existait &, Zwijndrecht (Hellande), une ordonnance déja ancienne intardisant de jurer dans les cafés et salïes accessibles au public. Les' autorités looales viennent de preoidre un nouvel arrêté qui défend de jurer et d© blasphémeir star la voia publique sous peine de six jou.rs de prisoïi au maximum. II est également intertiiit d'employer des propos grossiers "sous -peine d'amep.d.e aui ser£i. au k maxlmmii de 25 Ilorins,, ieudi 8 Aout 1918. - 1383 Qieudi 8 Aout 1918. ■ N° 1383f •*v

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