Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1916, 11 November. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/fj29884b3p/
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3" Année - N. 763 - Ed. B CINQ CENTIMES Samedi 11 Novembre 19U ABONNEMENT POSTAL, ÉD. g Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les Uanv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois l Mois Fr.3.00-Mk 2.40 Fr.1.50-Mk.1.20 TIRAGE :©0.000 PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 2.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières . . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.40 La grande ligne 0.75 TIRAGE: ©O.OOO □ AD inlIR Rédacteur en Chef : Maro de SAI^M Journal Quotidien Indépendant DERNIERS COMMUNIQUÉS OFFICIELS ALLEMANDS BERLIN, 10 novembre. — Ojjiciel de midi : Théâtre de la guerre â l'Ouest. Groupe d'armée du prince héritier Buppreebi de Baviere. Par des conditions d'observation favorables, l'activité de jeu réciproque sur plusieurs endroits du front a été vive. Dans la région de la Somme, attaques partielles-ennemies sans résultai à Eaucourt-L'Abbaye, à Gueu-dccourt, à Lesbœufs et Pressoire. Des contingents français, plus ou moins importants, se sont avancés des deux côtés de Saiily. Ils ont été repoussés en partie en coips à corps. Les aviateurs ont continué leur aciivité très animée pendant la journée, également pendant la nuit, éclairée par la tune. Au cours de nombreuses luttes aériennes, nous avons abattu en tout 17 avions ennemis, la plupart des deux côtés de la Somme. Nos escadrilles renouvelèrent leurs attaques pleines de succès sur des gares, des dépôts de troupes et des dépôts de munitions, particulièrement dans la région entre Péronne et Amiens. Théâtre de la guerre à l'Est. Front du (eidmarèclial général prince Léopoid de Bavière : Sous le commandement au général-major von Woy-na, des troupes du Brandebourg et le régiment d'infanterie n. 401, ont assailli dans la région de Skro-bc-iva, sur une largeur d'environ 4 km. les lignes dé. fensives russes, et rejetèrent l'ennemi au-delà de la rivière de Skrobcnva. A nos pertes minimes sont opposées des sacrifices sanglants importants de l'ennemi et nous avons fait prisonniers 49 officiers et 3,380 soldats. Le butin comporte 27 mitrailleuses, 12 lance-mines. Les Russes ont encore subi ici une nouvelle et grave défaite. Front du général de cavalerie archiduc Charles : Nos attaques dans les monts Gyergyo, se sont continuées à notre avantage. Le terrain qui dans les combats qui sont en cours ici depuis le 5 novembre, avait été perdu, a été déjà regagné presque totalement.Dans le secteur de Prédéal, de nouveaux progrès ont été faits à l'ouest d'Azuga, et des contre-attaques roumaines ont été repoussées des deux côtés de la route du défilé; 188 prisonniers et 4 mitrailleuses sont restés en nos mains. Des deux côtés de l'Ait, engagements réussis, au cours desquels à côté de l'infanterie bavaroise et des Sroupes de montagnes austro-hongroises, s'est aussi particulièrement distinguée notre landsturm. Ihéàlre de la guerre des Balkans. Groupe d'armée du (eldniaréehal général von Mackensen. 'A Giurgiu ,des monitors ont capturé deux remorqueurs russes chargés de pétiole. Front macédonien : La situation est inchangée. AUTRICHIENS VIENNE, 9 novembre : l'héâtre de la guerre à l'Est. Froni du général de cavalerie archiduc Charles : A u sud et au sud-est du défilé du Szurdick, les attaques roumaines sont encore restées vaines. Près fie Sptni, nous avons lait de plus amples progrès. Nous avons fait 150 piisonniers et capturé 2 canons. A l'ouest de Tolgyes et près de Belbor, des troupes Allemandes ont rejeté des troupes russes qui avaient pénétré en cet endroit. From du générai feld-marêclial prince Léopoid de Bavière : Ai paît une vive activité du feu des deux côtés du phemin de Zaloczow à Tarnopol, il n'y a aucun événement à signaler. Théâtre de la guerre italien. Situation inchangée. Théâtre de la guerre au Sud-Est : Sur la Vojusa, il y a eu par endroits un feu d'artillerie médéré. TURCS Constamtinopte, 10 Novembre. — (Officiel du y novembre.) En Perse, dans la province d'Aserbaid-schaa, nous avons rejeté l'ennemi, qui le îe 3 novembre cherchait, à attaquer nos troupes campées à Sakis, et, à cette occasion, nous lui avons, fait sul>jr des pertes. Au front du Caucase, on dehors d'escarmouches. rien d'important. BULGARES Sofia, 10 Novembre. — (Officiel du 9 novembre.)Froni macédonien : En dehors de ta canonnade habituelle et d'opérations de patrouilles, il n'y a rien d'important à mentionner de tout le front. Froni en Roumanie : Au front du Danube, dans certains secteurs, canonnade et fusillade. Deux orjpipa-gnies allemandes avec un groupe de momtors ■austro-hongrois ont opéré une petite incursion sur lu rive gauche vis-à-vis de l'issue occidentale du canal Bel en. Elles ont forcé iea défenseurs de cette nve a fuir. Les compagnies sont revenues avec phi sieurs prisonniers cl Un chariot de munitions. Dans la Do-broudja. faibles engagements entre détachements avancés. Sur la côte de la mer Noire, cn'me. FRANÇAIS PARIS, 9 novembre. — Officiel, 3 h., p. m. : Sur le front de la Somme grande activité d artillerie. L'infanterie ennemie neiveuse a fait exécuter de nombreux barrages. Elle a dirigé dans la soirée sur nos lignes de Sailli sel une attaque qui a été complètement rejetée après un court corps-à-corps. Nuit calme sur le reste du front. PARIS, 9 novembre. — Officiel, 11 h., p. m. : Sur le front de la Somme pas d'action importante. Duel d'artillerie et petits engagements d'infanterie auprès de Sailly-Saillisel et au sud de Pressoire, au cours desquels nous avons nettoyé quelques ilôts et fait des prisonniers. Ceux-ci ont confirmé les pertes sévères de l'ennemi à Saillisel. Bombardement violent du secteur Douaurnont-Vaux, par l'artillerie ennemie. Noire artillerie a riposté. Rien à signaler sur le reste du front. PARIS, 9 novembre. — Oificiel : Armée d'Orient : Aucune action importante; le mauvais temps continue. RUSSES PETROGRAD, 8 novembre. — Au Stochod, dans la région de Sitowicze et dans la région de la colonie d'Ostrow Wolosowsky, aes tentatives de l'ennemi de s'approcher de nos positions ont été repoussées par noire feu. Dans les Carpathes boisés, un combat aérien a eu lieu à Talarow, entre un de nos avions et un de l'ennemi. Notre avion a été abattu et le pilote tué. L observateur est grièvement blessé. Au sud de Dorna Waira, nos troupes ont de nouveau progressé dans la région à l'ouest et au sud du mont La Muntele et ont atteint hier la vallée du ileirve Bcstretze. de Belbor iusau'à Hallo . ROUMAIN BUCAREST, 8 novembre : Front nord et nord-ouest : .-lu front occidental ue la Moldave, rien de nouveau. Dans la vallée du Buseu à Tablabutzi, Prato-cea et Predelus, activité d'artillerie. Dans la vallée de la Prahowa, violente canonnade; nous avons repoussé une attaque de l'infanterie ennemie. Sur le restant du Iront, la situation est inchangée. Front méridional : Le long du Danube, feux a'arlillerie et d'infanterie. Dans la Dobrudscha nous avons progressé vers le sud. Des hydro-avions ennemis ont attaqué Suli-na. Un avion a été abattu et capturé; le pilote et l'observateur ont été faits prisonniers. ANGLAIS LONDRES, 9 nov. (Communiqué du 8 après-midi.) — Notre front à. l'ouest de Beaumont-Hamel, où l'ennemi tenta sans succès un coup de main contre nos tranchées, a été vivement canonné durant la nuit. A part cela, rien à signaler. La tempête continue. Communiqué du 8 novembre, au soir : L'artillerie ennemie a fait preuve d'activité ce soir sur tout le front au sud de l'Ancre. Des autres endroits, rien à signaler. Le temps est toujours à la tempête. DISCOURS DU CHANCELIER «0>> Une Réponse à Lord Orgy Berlin, 9 nov. — La commission économique du Reichstag de l'Empire s'est réunie après 11 heures. Le Chancelier de l'Empire entre en séance, accompagné du secrétaire d'Etat du département des Affaires Etrangères von Jagow et du chef de la chancellerie de l'Empire, le sous-secrétaire d'Etat Wahnschaffe. Assistaient également à la séance, le suppléant du Chancelier de 1 Empire, le secrétaire d'Etat Dr. Helfierich, ainsi que les directeurs des départements de l'Empire. Sont présents en outre, le conseiller intime Hammann, le conseiller intime Heilbron, du département de la presse du ministère des Affaires Etrangères. Les membres du Reichstag n'étaient pas si nombreux qu'aux séances de la Commission pendant la sessioii ; toutefois, un nombre assez considérable de députés assistaient également aux débats, en dehors des membres de la Commission. Le Chancelier donna pendant trois quarts d'heure environ des explications se rapportant spécialement au dernier discours public de Lord Grey, ainsi qu'aux faits qui ont précédé la guerre. Le Chancelier de l'Empire s'est exprimé dans les termes suivants : Messieurs ! Le cours des débats au Reichstag ne m'a pas permis de prendre la parole devant toute la Chambre réunie pour fournir des explications sur la politique générale. Je crois toutefois faire droit à l'importance que j'attache à ces explications, si je les donne devant le forum de la Commission principale et j'ai donc prié votre président de provoquer la séance de ce jour. Messieurs, la substance des délibérations détaillées qui ont été tenues au cours des semaines écoulées dans la commission principale, a toujours été la question se rapportant à la continuation et à la fin de la guerre. Chez nos ennemis, il n'est généralement question que de la continuation de la guerre. Lord Grey en a également parlé dans son toast à la Fédération de la presse étrangère. Le ministre anglais y a prononcé une parole qui mérite d'être retenue, il a déclaré qu'on ne pouvait assez souvent revenir sur l'origine de la guerre, car cet origine a une influence sur les conditions de paix. S'il était vrai que la guerre a été imposée à I*Allemagne, il ne serait que logique que l'Allemagne prenne des garanties contre une attaqu future. C'est toujours un aveu remarquable à tous les points de vue. Naturellement Lord Grey prétend que le contraire de 1 exposé allemand, relativement à l'origine de la guerre, est seul exact. On n'aurait pas imposé la guerre à l'Allemagne, mais c'est l'Allemagne qui l'aurait imposée à l'Europe. En raison de l'importance fondamentale que Lord Grey attribue de nouveau à cette question, même au point de vue des conditions de paix, et que nous lui avons toujours attribuée, je me vois obligé d'établir de nouveau la réalité aes (ails et de dissiper le brouillard au moyen duquel nos adversaires cherchent à voiler la vérité, Vis-à-vis de vous, Messieurs, je ne puis que toujours répéter ce qui vous est connu. L'acte qui i rendu la guerre inévitable a été la mobilisation nérale russe, décrétée dans la nuit du 30 au 31 juillet 1914. La Russie, l'Angleterre, la France, le monde entier savaient que cette mesure nous emèchait absolument de rester plus longtemps dans l'expectative, que cette mesure équivalait à une déclaration de guerre. Dans le monde entier, même en Angleterre, on commence à se convaincre de la signification fatale de la mobilisation russe. La vérité fait son chemin. Un savant anglais dont la renommée est universelle a écrit il y a quelque temps : « Beaucoup de gens penseraient autrement au sujet de la guerre, s'ils étaient mieux renseignés sur ses origines, notamment sur les laits de la mobilisation russe. » 11 n'est pas étonnant que Lord Grey n'ait pu passer sous silence, dans son nouveau discours, la mobilisation russe. Il se vit obligé de parler de la mobilisation russe, il ne put plus contester que la mobilisation russe précédât les mobilisations allemande et autrichienne. Mais comme il veut toutefois décharger l'Entente de la responsabilité de la guerre, il fait la tentative risquée d «qpioser, dans une toute nouvelle variante, la mobilisation russe comme l'œuvre de l'Allemagne. Lord Grey a déclaré : « La Russie n'a effectivement mobilisé, que lorsque la nouvelle eut paru en Allemagne que l'Allemagne avait décrété sa mobilisation et que cette nouvelle eût été télégraphiée à Saint-Pétersbourg ! » En faisant ressortir la prétendue falsification de la dépêche d'Ems de 1870, il ajouta que nous avons -procédé à un moment choisi à une manœuvre pour provoquer chez un autre pays des mesures de défense, et qu'on y a répondu ensuite par un ultimatum qui a rendu la guerre inévitable. Il a fallu trente mois à Lord Grey pour en arriver à cette fausse version, aussi nouvelle qu'objectivement fausse, de la cause de la guerre. L'incident qu'il invoque, est connu. Le document qu'il avance comme preuve de ses dires était une édition spéciale du « Berliner Lokal Anzeiger ». Ces Messieurs se souviennent peut-être que le jeudi 30 juillet 1914, aux premières heures de l'a-près-midi, le « Lokal Anzeiger » publiait, dans une édition spéciale, la fausse nouvelle que S. M. l'Empereur avait ordonné la mobilisation. Ces Messieurs savent également que la ve e de cette édition spéciale fut IffiSltviSliSlifeàr Sfrète? par la police et que les exemplaires en furent saisis. Je puis affirmer , en outre que le secrétaire d'Etat du département des Affaires Etrangères avait informé immédiatement par téléphone l'ambassadeur russe et en même temps tous les autres ambassadeurs que la nouvelle publiée par le « Lol«l Anzeiger » était fausse. L'ambassade fut également informée aussitôt par !a rédaction du «Lokal Anzeiger» qu'il y avait erreur. Je puis en outre constater que l'ambassadeur russe a, il est vrai, envoyé un télégramme chiffré à St-Pétersbourg après l'apparition de l'édition spéciale et qui d'après le Livre Orange russe contenait ce qui suit : « J'apprends que l'ordre de mobilisation pour l'armée de terre et pour la flotte allemandes vient d'être décrété ». Mais que ce télégramme a été suivie par un second télégramme non chiffré, expédié après les explications fournies par le secrétaire d'Etat von Jagow. Ce télégramme était conçu comme suit : « Je vous prie de considérer mon desnier télégramme comme non avenu. Explications suivent. » Quelques minutes plus tard, l'ambassadeur russe expédia un troisième télégramme chiffré déclarant, d'après le Livre Orange russe, que le ministre aes Aiiaires Etrangères venait de lui téléphoner à l'instant que la nouvelle de la mobilisation de l'armée et de la flotte était fausse et que les éditions spéciales en question avaient été saisies. L'intervention immédiate du secrétaire d'Etat von Jagow, pour rectifier la fausse nouvelle, intervention confirmée dans le Livre Orange officiel russe dans le télégra:.» îe de l'ambassadeur Serbejew, réfute déjà à elie-seule l'affirmation de Lord Grey, que nous aurions intentionnellement voulu tromper la Russie pour la décider à décréter la mobilisation. Mais je puis encore affirmer que d'après les relevés de l'administration impériale des Postes,au sujet des heures de départ des trois télégrammes de l'ambassadeur russe, ceux-ci doivent être arrivés presque simultanément à Saint-Pétersbourg. Le gouvernement russe n'a donc pu croire erronément que pendant quelques instants seulement, que l'Allemagne avait décrété la mobilisation. En tous cas, ia rectification de la fausse nouvelle avait déjà eu lieu avant que le Gouvernement russe n'avait, de son côté, ordonné la mobilisation générale. Messieurs, nous n'avons à craindre aucun tribunal. Je puis encore affirmer que la nouvelle ver-sioin émane exclusivement de Lord Grey ; le Gouvernement russe lui-même, qui était mieux que tout autre informé des raisons de sa mobilisation, n'a jamais eu l'idée de se référer, concernant son acte funeste, à l'édition spéciale du « Lokal Anzeiger ». Lord Grey ne voudra pas, je pense, en appeler au témoignage du Tsar. Le Tsar a encore télégraphié le 31 juillet, à 2 heures de l'après-midi, à S. M. l'Empereur, lorsque celui-ci, faisant une dernière fois appel à la paix, et lorsque l'ordre de mobilisation avait déjà été expédié à toutes les forces russes : « Il est techniquement impossible d'arrêter nos préparatifs militaires, nécessités par la mobilisation de l'Autriche-Hongrie. » Pas un mot du «Lokal Anzeiger», pas un mot de ia mobilisation allemande ! Je rappeie incidemment que l'allusion du Tsar à la prétendue mobilisation de l'Autriche-Hongrie ne justifiait pas la mobilisation générale russe.-L'Au-triche-Hongrie n'avait mis sur pied de guerre, à l'heure ou la mobilisation générale fut décrétée en Russie, que huit corps d'armée, en vue d'un conflit avec la Serbie, et la Russie avait riposté à cette mesure, le 29 juillet, par la mobilisation de treize corps d'armée. Depuis le 29 juillet, l'Autriche-Hongrie n'avait pas pris d'autres mesures militaires qui auraient pu décider, à quelque point de vue qtte-ee soit, à décréter ia mobilisation générale équivalant à une déclaration de guerre. Ce n'est que lorsque la mobilisation générale eût été mise en exécution en Russie, que l'Autriche-Hongrie a de son c%,é procédé, ie 31 juillet au matin, à la mobilisation générale. Nous mêmes, de notre côté, nous avons été lon-ganimes et patients et nous avons hésité jusqu'à l'extrême limite en tenant compte de notre propre existence et de nos engagements vis-à-vis de nos alliés. No.us aurions déjà pu mobiliser nous-mêmes le 29 juillet, lorsque la Russie mobilisait contre l'Autriche. On connaissait la teneur de notre alliance avec l'Autriche-Hongrie. Personne n'aurait pu qualifier notre mobilisation d'agressive. Nous ne l'avons pas fait. Mais à la réception de la nouvelle de la mobilisation générale russe, nous n'avons d'abord riposté que la proclamation de l'état de danger de guerre, ce qui ne signifie pas une mobilisation. Nous en avons informé le Gouvernement russe et avons ajouté que la mobilisation suivrait, dans le cas où la Russie n'arrêtait pas, endéans les douze heures, toute mesure militaire contre nous et contre l'Autriche-Hongrie et si elle ne nous fixait pas à ce sujet. Nous avons ainsi donné à la Russie, au moment où la guerre parut déjà inévitable par sa faute, un nouveau délai pour réfléchir et pour sauver au dernier moment la paix du monde. Nous avons encore donné aux alliés et amis de la Russie, par ce déiai, au dernier moment, la possibilité historique d'user de leur influence sur la Russie en faveur de ia paix. Tout fut vain. La Russie nous laissa sans réponse. L'Angleterre persista à garder le silence vis-à-vis de la Russie ; la France nia simplement, le 31 juillet, au soir, par le chef de son cabinet, vis-à-vis de notre ambassadeur, la mobilisation russe et décréta sa propre mobilisation quelques heures avant que nous procédâmes à la nôtre. En ce qui concerne, pour le surplus, le caractère prétendument défensif de la mobilisation russe, je veux expressément affirmer ici qu'au moment de l'explosion de la guerre de 1914, une disposition générale du Gouvernement russe, décrétée en 1912, pour l'éventualité d'une r.iooilisation, était encore en vigueur ; elle contient littéralement la phrase suivante : « Par ordre, supérieur, il est décrété que la publication de la mobilisation est en même temps une proclamation de guerre à l'Allemagne. » Contre l'Allemagne,Messieurs ! En 1912,contre l'Allemagne 1 Il est inimaginable comment, en présence de ces faits documentaires, Lord Grey peut encore servir à son propre pays cette histoire de manœuvres, avec lesquelles nous aurions arraché à la Russie pacifique, une mobilisation contre son propre gré en la trompant grossièrement sur nos propres mesures. Non, Messieurs, voici la vérité : Jamais la Russie ne se serait décidée à cette démarche funeste si elle n'y avait été encouragée par les agissements et les excitations venues des bords de la Tamise. Je rappelle à votre souvenir l'état de la mo-ses à l'heure où la Russie décréta l'ordre de la mobilisation générale. On connaît les instructions que j'ai remises le 30 juillet à notre ambassadeur à Vienne. Dans ces instructions j'ai insisté urgemment, auprès du gouvernement austro-hongrois, sur une entente immédiate avec la Russie et j'ai déclaré expressément que l'Allemagne ne désirait pas être entraînée dans une guerre mondiale, si on ne tenait pas compte de ses conseils. Lord Grey sait parfaitement que j'ai transmis à Vienne, avec ma recommandation la plus positive, une proposition de médiation faite par lui le 29 juillet à notre ambassadeur, proposition qui me semblait contenir des principes appropriés au maintien de la paix, j'ai télégraphier à Vienne ce qui suit : « Dans le cas où le gouvernement austro-hongrois décline toute médiation, je crains que nous nous verrons devant une conflagration, dans laquelle l'Angleterre sera contre nous et d'après toutes les probabilités,l'Italie et la Roumanie ne seront pas avec nous, de manière que nous nous trouverions, avec l'Autriche-Hongrie,vis-à-vis de trois grandes puissances. En raison de l'inimitié de l'Angleterre, l'Allemagne devrait supporter la charge principale de la lutte. Le prestige politique de l'Autriche-Hongrie, l'honneur des armes de son armée, ainsi que ses justes prétentions vis-à-vis de la Serbie, trouveraient une garantie suffisante par ^occupation de Belgrade et d autres places.Nous devons donc conseiller urgemment et énergiquement au cabinet de Vienne d'accepter la médiation aux conditions proposées. La responsabilité des conséquences éventuelles serait extrêmement lourde pour l'Autriche-Hongrie et pour nous. » Le gouvernement austro-hongrois se rallia à nos représentations pressantes, en donnant l'instruction suivante à son ambassadeur à Berlin : « Je prie Votre Excellence de remercier cordialement le secrétaire d'Etat, von jagow, de ses communications nous adressées par M. von Tschirschky el de lui déclarer, que nous sommes tout disposés, malgré le changement que la situation a subie depuis pai la mobilisation de la Russie, à prendre en considé-ration la proposition de médiation de Sir Edward Grey, entre nous et la Serbie, sous réserve naturellement que notre action militaire contre la Serbie continue entretemps et que le cabinet anglais décide le gouvernement russe à arrêter sa mobilisation, di rigée contre nous. Dans ce cas, il est entendu qu( nous renoncerions immédiatement nous-mêmes auj contre-mesures en Galicie, imposées par la mobiii sation russe. » A ceci j'oppose les démarches suivantes de Lort Grey : Lorsque, le 27 juillet 1914, l'ambassadeur russ< à Londres, fit remarquer que dans les milieux aile mands et austro-hongrois on avait l'impression qui l'Angleterre resterait calme, il fit la réponse suivan Ite : « Cette impression doit être écartée par suite des ordres que nous avons donné à la première^ flotte. » Le 29 juillet Grey avisa immédiatement l'ambassadeur français de l'avertissement confidentiel qu'il avait donné à notre ambassadeur à Londres, notamment que l'Allemagne devait se résigner aux promptes résolutions de l'Angleterre, c'est-à-dire à sa participation à la guerre, contre nous. Lord Grey pouvait-il admettre, que de telles ouvertures faites à l'ambassadeur français étaient de nature à servir la paix? Le Français ne devait-il pas considérer ces ouvertures comme un acquiescement au secours armé en cas de guerre? La France ne devait-elle pas être encouragée par là à donner un consentement sans réserves, attendu avec impatience depuis plusieurs jours par la Russie, en vue d'une alliance de guerre. Et la Russie ne devait-elle pas être fortifiée jusqu'à l'extrême dans ses intentions belliqueuses par la certitude d'une alliance anglo-française. En effet, la réponse russe à la conversation matinale de Lord Grey ne se fit pas attendre. Le même soir du 29 Juillet Sasonoff chargea l'ambassadeur russe, à Paris, d'exprimer au gouvernement fran: çais, sa sincère gratitude pour la déclaration que lui avait faite l'ambassadeur français, notamment que la Russie pouvait pleinement et entièrement compter sur l'appui de la France alliée. C'est ainsi que durant la nuit du 30 au 31 juillet la Russie s'est trouvée devant ces deux faits : la disposition conciliante de l'Autriche-Hongrie, grâce à notre entremise, disposition qui ouvrait la voie au maintien de la paix, d'une part, d'autre part elle se trouvait devant la certitude, exprimée par Lord Grey à M. Paul Cam-bon, de l'aide armée franco-anglaise, certitude qui seule pouvait faire naître chez elle la possibilité de la guerre ! Elle choisit la mobilisation, et partant, ia guerre. A qui incombe à présent la faute de cette décision grosse de conséquences? A nous qui avons conseillé avec insistance au cabinet de Vienne, les dispositions les plus conciliantes et l'acceptation d'un projet de médiation anglaise ou bien au cabinet britannique qui a fait miroiter à cette heure critique, aux yeux de la France et de la Russie, l'appui de ses armes. De ces questions décisives, Lord Grey n'a soufflé mot et a fait dériver l'attention de ses auditeurs vers des questions accessoires. Le tribunal d'arbitrage de La Haye, propeso -par le Tsar, apparaît extérieurement, comme un fait très significatif; malheureusement cette offre fut faite, alors que déjà les troupes russes étaient mises en route contre nous. J'ai exposé à plusieurs reprises comment Lord Grey avait "ajourné son propre projet de conférence même -- faveur de notre médiation. Et la Belgique I Avant même qu'un seul soldat allemand eût mis le pied sur le sol belge, Lord Grey avait déclaré à l'ambassadeur français après que celui-ci eût avisé son gouvernement : « Au cas où la flotte allemande envahirait la Manche ou traverserait la mer du Nord, en vue d'attaquer soit la côte française, soit la flotte de guerre française ou d'inquiéter la flotte de commerce française; d'inquiéter Messieurs! dans ce qas là, Messieurs, la flotte anglaise attaquerait, et apporterait son appui à la marine française, de telle sorte que dès ce moment l'Angleterre et l'Allemagne se trouveraient en état de guerre. » Celui qui a déclaré que la sortie de notre flotte était un « casus belli » peut-il sérieusement encore affirmer que ce soit la seule et unique violation de la neutralité belge qui a entraîné, contre son gré, l'Angleterre, dans cette guerre? Et puis à quoi rime cette affirmation d'après laquelle, dans le but d'écarter l'Angleterre de la guerre, nous aurions fait au gouvernement anglais, l'offre indigne de fermer les yeux sur une violation de la neutralité belge, et de nous laisser ia main libre pour nous emparer des colonies françaises! J'invite Lord Grey à revoir l'exposé des faits sans son Livre bleu et dans ses actes. Dans le but sérieux de localiser la guerre, j'ai donné dès le 29 juillet, à l'ambassadeur anglais à Ber-in, l'assurance que si l'Angleterre restait neutre, nous aurions garanti l'intégrité territoriale française.Le 1er août, le prince Lichnowsky a demandé à Lord Grey, si au cas où l'Allemagne s'engagerait à respecter la neutralité de la Belgique, 1 Angleterre pouvait de son côté gaiantir qu'elle restera neutre; il s'engagea en outre qu'au cas d'une neutralité anglaise non seulement l'intégrité de la mère-patrie française, mais encore celle des colonies françaises pouvait être garantie. Sur mon ordre, il donna la certitude, que nous étions disposés à renoncer, à une attaque contre la France, à condition que l'Angleterre veuille bien garantir ia neutralité de la France. En dernière heure, j'ai ajouté qu'aussi longtemps que l'Angleterre restait neutre, notre flotte n'attaquerait pas la côte française, et — en supposant la réciprocité du procédé — de n'entamer aucune opération hostile contre les vaisseaux de commerce français. A tout ceci Lord Grey trouva pour toute réponse : « Qu'il se voyait obligé de toutes façons, de renoncer à sa promesse de neutralité, et qu'il pouvait tout au plus assurer que le désir de l'Angleterre était de garder les mains libres. » Si l'Angleterre, avait émis une telle déclaration de neutralité, elle n'aurait pas été, — comme Lord Grey le croit — l'objet du mépris du monde entier, mais elle aurait eu le iflferite d'empêcher la guerre d'éclater. Ici encore, je le demande : «Qui a voulu la guerre ? » Est-ce nous, qui étions prêts à offrir toutes les garanties possibles, non seulement pour la sauvegarde des intérêts anglais, mais encore pour ceux de la France et de la Belgique, ou bien est-ce l'Angleterre qui a refusé chacune de nos offres, et s'est refusée de son côté à indiquer seulement n'importe 1 quelle voie pour le maintien de la paix entre nos deux pays? s Messieurs, je le répète : Toutes ces choses, ont été si souvent exposées par le gouvernement aile- s mand, soit dans mes discours, soit â«ms des publications officielies, qu'il -me répugne, » présent atl»

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