Le courrier d'Anvers

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s.n. 1914, 13 März. Le courrier d'Anvers. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gm81j98b19/
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Douzième Année - N° 11 Le Numéro 10 Centimes Vendredi 13 Mars 1914 RÉDACTION V21, place de la Gare ANVERS Téléphone 4781 POUR LA PUBLICITÉ s'adresser au Bureau Cintrai de Publicité 21, place de la Gare LE COURRIER D 'ANVERS PARAISSANT LE VENDREDI ADMINISTRATION 21, place de la Gart ANVERS Téléphone 4781 ABONNEMENTS : Belgique. . . Ers 10 Union Postale. » 12 Notes d'un Grincheux Vendredi 5. — C'est demain le vernissage du Salon de 1' Art Contemporain ; les demoiselles du téléphone sont sur les dents. — Allô ! la maison Pinxit, teintures ? — Oui, madame I — Bien. Faites-moi donc envoyer pour ce soir sans faute deux litres d eau oxygénée, trois boîtes de poudre émail, un flacon " Subtil Odor ", un pot de crème " Jeunesse ", deux bâtons de rouge céri-sine, un crayon de noir extra. C'e9t demain le Vernissage. — Allô ! Monsieur Arthur, coiffeur ? — C'est Qui, madame. — Bonjour, Monsieur Arthur, savez-vous que je suis furieuse. C'est demain le Vernissage et je n'ai toujours pas mes cheveux... Allô... Vous dites?... Je les aurai ce soir?... J'y compte. — Allô ! la tnaison Froufrou ? Bien. Qu'est-ce que vous avez de joli comme linge ? Je veux du léger, du mousseux, enfin, vous comprenez, du piquant... Allô ? C'est vrai ce que vous me dites-là ? Vous avez vendu iles mêmes pantalons à la princesse Zizianoff ? Et les mêmes chemises à Mme Colette Willy ? C'est bien. Envoyez-moi immédiatement les six chemises et les six pantalons. C'est très pressé. Je vais au Vernissage. — Allô ! La maison Raquin ? C'est ridicule. J'attends encore ma jupe. Je ne l'aurai pas pour demain. Ce sera un désastre. Allô? Vous dites?... Elle est prête? Ce n'est pas trop tôt. Faites-la moi porter tout de suite. — Allô I la maison Sautoir ? Bien. Il me faudrait pour tout à l'heure une bague originale. Je n'ai plus rien à mettre aux doigts... Allô? Je n'entends pas... Mme Cesbron vous a acheté la pareille, la semaine dernière ? Cela m'étonne. Vous me le jurez? Bon. Faites-la moi envoyer avant sept heures. Et le prix?... Vingt mille? Ah! c'est une occasion ?... Je compte sur votre exactitude ! Demain le Vernissage. — Allô, la maison Téoly ? Et mon corset ? C'est intolérable. Coûte que coûte il me le faut pour demain matin. Je 1 aurai ? Ah!... Heureusement. — AiLô ! M. John Arthur Williams? Vous m'oubliez donc ? Et mon dentier ? je l'aurai tout à l'heure ? Pensez donc, je vais au Vernissage. — Allô ! madame Dupont ? 11 faut pas ser demain matin, dès la première heure, vers onze heures par conséquent. Mes mains ont besoin d'être faites. Il faudra aussi que je vous montre l'ongle de mon orteil du pied gauche. 11 est moins rose depuis quelque temps. Ça m'inquiète, un jour de vernissage. Enfin, je vous attends. C'est le Vernissage de 1' Art Contemporain enfin. Les six cents personnes qui, chaque année, encouragent la peinture en honorant le Salon de leur présence auguste et nulle se sont donné rendez-vous à la Salle des Fêtes. Il faut encourager la peinture. Il faut défiler en une heure devant quinze cents mètres de toiles tristement accrochées aux murs comme à des gibets. Car il y a des quantités de peintres qui expo .sent des quantités de tableaux. Ces tableaux, il est vrai, sont généralement minuscules, tronqués, demi-torses de femmes, coins de jardins, bouts de tables, bouts de sujets, robes et manteaux, fleurs et plumes, fruits et fromages, tous plus blets les uns que les autres. A côté de quelques courageux et louables efforts, la plupart de ces toiles ont obtenu cette fois comme à l'ordinaire, plus peut-être qu'à l'ordinaire, un considérable succès. Un succès de rire, s entend. Un monsieur, en prenant sa canne au vestiaire, disait à sa femme: ' Nous nous sommes trompés de porte. C est le Salon des Humoristes. Mardi 10. — Au Royal, pendant un entr acte de Don Quichotte. — Hé bien, cher ami, ces beaux galas mondains: voyez, cinquante premiers balcons vides et vides ces sept premières loges. — Que voulez-vous, la Fille du Régiment fut un malheur, l'Attaque du Moulin en fut un autre. — La vie a le goût des pendants. On dit: un malheur ne va jamais seul. On en pourrait dire autant d'une infinité d'autres choses. Un bonheur non plus ne va jamais seul, ni un accident de chemin de fer, ni un apéritif, ni un lubrique vieux monsieur, ni non plus une jolie petite femme. — Ni de mauvaises représentations. — Cette fois, vous en conviendrez, Coryn pourrait bien avoir compromis sa prochaine saison. — J en conviens ; son gala du mardi me paraît flambé: pensez donc il va nou9 redonner 1' Ile enjleurs... — Et tout ce qu'il ne donne pas ?0 promesses... autant en emporte le vent... Les reprises annoncées ont été rejoindre les vieilles lunes. — Voyez-vous, il a gagné trop d'argent l'an dernier; il y a des gens qui manquent d'estomac, même dans la bonne fortune ; il n'a pas su semer. — Et cette saison-ci ne vaudra pas l'autre. — L'écart, dit-on, se chiffrera par dizaines de mille. — Quelle leçon pour son successeur. — 11 s'en va ? — Sait-on jamais. Il y aura en novembre prochain des candidatures très sérieuses et vigoureusement appuyées au Conseil. — Bah ! on aura moins bon, peut-être. — Attendez les surprises que nous réserve la prochaine troupe et venez m'en reparler. Mi Mi «t *6 «6 *4 <6 <6 4 <6 Art et Chiffons Si parfois les modes offrent de fâcheuses excentricités, le bon sens ne tarde pas à en faire justice et ces incohérences disparaissent d'autant plus vite qu'elles ont eu plus de vogue un instant. La coquette n'a-t-elle pas d'ailleurs pour guider son choix des maisons sérieuses comme 1 LE LILAS " qui sait lui donner la note exacte de ce qui est réellement beau et artistique. Les admirables modèles de costumes tailleur, exposés dans les salons de l'excellente maison, sont l'expression de la plus pure recherche et de la plus parfaite distinction . Voici un tailleur faisant " très jeune en crêpe chinois vert prairie: la jupe serrante dans le bas, s'épanouit sur les hanches, pour se rétrécir dans la ceinture; cette coupe de jupe est tout ce qu'il y a de plus nouveau et elle affine singulièrement la silhouette ; pour accompagner cette jupe vraiment charmante, nous vîmes une veste coquette, aux manches japonisantes, vague devant comme dans le dos, une ceinture posée plus bas que la taille, se fermait par un jeu d'agraffes et de tom boule en acier. Modèle très parisien, d'un chic intense. ECHOS A TRAVERS ANVERS Mardi dernier ont eu lieu en ville des expériences fort intéressantes destinées à constater l'inexistence de danger d'incendie dans nos divers établissements cinématographiques. Les exploitants, des délégués de la Ville — MM. Roelants, ingénieur, et Posch, officier des pompiers — ont successivement visité cinq cinémas préalablement désignés par le sort. C'est par la visite des Folies-Bergère, le grand music-hall de la rue Wappers, que commença la tournée d'inspection. Un film fut soumis à plusieurs reprises aux épreuves les plus diverses présentant tous ies cas d'inflammabilité possibles. Il supporta ces épreuves de façon à dissiper toutes les inquiétudes; arrêté, le film ne s'enflamme pas avant deux minutes ; s'il flambe, c'est dans des conditions telles qu'il ne peut donner naissance dans la cabine de l'opérateur à un commencement d'incendie; vingt centimètres de film tout au plus peuvent brûler, le reste du ruban reste automatiquement enfermé à l'abri du feu. Aucune panique n'est donc à craindre dans la salle, l'écran ne réflétant aucun indice d'incendie. A l'issue de cette première visite, les délégués ont vivement félicité MM. François et Guillaume Lommaert, les sympathiques administrateurs des Folies-Bergère. pour les installations modèles de leur établissement qui se classe au point de vue du confort et de la sécurité à la tête de nos music-halls. * * * M. Paul Donners, notre sympathique concitoyen, donnera ce mois-ci une série de conférences fort intéressantes et qui s'adresseront non seulement au monde maritime,mais encore au grand public qui voyage et se montre friand des progrès constants de la science et de l'industrie. Il parlera de la construction, du lancement et des aménagements de 1' Imperator, le grand vapeur de la Hamburg-Amerika Linie. Ces conférences auront lieu le 18 mars à Courtrai, dans la grande salle de l'Hôtel de ville, le 22, à la Maison de Melle, le 24, à l'Institut de Commerce d'Anvers et le 26, à la Ligue Maritime Belge. Ajoutons que ces conférences très documentées seront illustrées de nombreuses projections en couleurs. * * * Rappelons que c'est mercredi prochain, 18 mars, que M. L.-P. de Brinn* fera sa troisième conférence sur les héros nationaux et internationaux dans l'histoire, la légende et l'art- Le distingué conférencier parlera du Cid. On sait le succès remporté par ces conférences dont l'auditoire averti est extrêmement nombreux et qui se donnent à l'Ecole Allemande. * * * Dialogue, entendu sur la digue à Os-tende, entre deux provinciaux dont l'un découvre la mer. 1er provincial. — C'est ça la Reine des plages... A quoi ça se voit-il qu'elle est la Reine ? 2e provincial. — A quoi ça se voit-il que tu es le Roi, toi ? 1er provincial. — Je suis le Koi, moi ! 2e provincial. — Mais parfaitement ! 1er provincial. — Le Roi de quoi ? 2e provincial (supérieur). — Le Roi des imbéciles. (La conversation tombe.) HORS ANVERS Le carillon de Bruges, gloire de la» ville morte, était mallade. On appela le grand médecin des cloches, Jef Denyn, le caril-lonneur de Malines. Il a restauré lie vieux carillon, perfectionné le système et, aujourd'hui, Bruges peut s'enorgueillir de posséder le pilus beau carillon de Belgique: 47 cloches chanteront, les jours de fête. La tour Saint-Rombaut, de Malines, dont le jeu est célèbre, n'en possède que 45. Rodenbach aimait Bruges pour sa mélancolie; aujourd'hui, ill l'aimerait peut- être pour sa gaieté. * * * Le successeur de Scanderbeg, Guillaume de Wied est à peine dans son royaume, que déjà la lutte de la population albanaise contre lui est si vive qu'on en peut craindre l'issue. Les habitants de Scutari protestent énergiquement contre le choix des puissances tandis que l'Epire veut proclamer son indépendance, tandis que les Mir-diste veulent un souverain albanais et catholique et que les Skip tares désirent un chef musulman. Pauvres Albanais!... Leur peau a été vendue à bon compte!-.. Mais des troubles s'ensuivront certainement. Guillaume de Wied sera à coup sûr destitué, l'indépendance de 1 Albanie sera consideree comme nulle, 1 Italie et 1 Autriche occuperont le pays, ce que les autres puissances européennes ne laisseront pas faire sans montrer les dents. Alors, c est une jolie petite partie en perspective... * # * Dans une des rues des plus fréquentées de Londres se trouvent trois boutiques se tenant: deux grandes et une petite au milieu- Leurs propriétaires, tous trois drapiers, se font une concurrence acharnée. Celui de droi.e ayant pavoisé sa boutique d'un immense calicot portant ces mots: "Grande vente après incendie' , celui de gauche ne voulut pas demeurer en reste. Sur une toile de même taille, il annonça : Grande vente après jaillite Que vouliez-vous que fit le troisième entre de pareils concurrents ? Il se contenta de placer au-dessus de sa porte,une grande pancarte avec ces simples mots: "Entrée principale des magasins Et il profita ainsi de la réclame des deux autres. * * * Georges V va donner souvent des dîners de célibataires . Les hommes seront seuls invités. Toute étiquette en sera bannie. Chacun pourra parler de ce qu il voudra sans attendre que 1 amphitryon royal commence. Seulement... la fois d a- près on ne l'invitera plus. * * * Malgré toutes les dédlarations optimistes, on croit généralement que le fils du tsar est gravement malade et qu il ne pourra jamais régner sur la Russie. Cependant, le petit garçon en costume national ne bouge pas lorsque tout s agite autour de lui. . „ On dit que le tsar voudrait revenir a l'antique tradition qui permettrait aux femmes de régner sur la Russie et nommer la grande-duchesse Olga heritière du trône impérial. * * * Le commerce le plus actif du Portugal est probablement celui auquel donne lieu la vente d'objets ayant appartenus au roi Manuel et, comme disent les étiquettes des marchands, " trouvés dans le palais après sa fuite '.Un est pas de touriste, qui ne remporte qu clique souvenir du roi détrôné. La liste civile du jeune souverain n'eût jamais suffi a payer, meme au prix de gros, les chaines de montre qui ont été vendues depuis son départ. Les Républicains portugais sont jeunes ; ils ne savent encore tirer profit que des restes de la monarchie. 'jfWWWWë Chronique de l'Elégance D'une grâce toute printannière, d'un parisianisme indiscutable, d'une allure absolument personnelle, voilà les trois qualités requises pour un tailleur élégant et ces qualités, vous les découvrirez sans peine dans ce modèle de la maison Le Franc. Le tissu est une tricotine soyeuse, la couleur en est brique; tombant droit, légèrement fendue aux côtés, la jupe semble se fermer sous deux rangées de petits boutons. La jaquette arrondie s'attache par une ceinture passée dans une boucle haute, le tout du même tissu, et découvre un gilet de duvetine beurre que boutonnent des cabochons teintés de reflets d'or. LE COURRIER A PARIS CHEZ HODIN. On a peu parlé des tableaux de Rodin. Le Maître en possède quelques-uns de fort beaux qu'il a achetés ou bien qui lui ont été donnés par leurs auteurs en échange de bronzes dont le (Maître leur a fait présent. Il a un merveilleux paysage alpestre d'Albert Bes-nard. Ce sont des sapins noirs qui semblent gravir une montagne violette encapuchonnée de nuages mystérieux.— Ne dirait-on pas des légions qui montent à l'as, saut d'une citadelle ? murmure Rodin enthousiaste. Un autre paysage d'une rare beauté est signé Cottet. C'est une des plus puissantes marines bretonnes de ce Maître. L'Océan glauque bouillonne et hurle dans une cuve de rochers noirs. Rien n'est plus dramatique. Mais les plus belles peintures que possède Rodin sont certainement celles qu'exécuta Falguière. Telle femme nue de ce sculpteur est aussi robuste et aussi voluptueuse qu'une nymphe du Titien. Dans la salle à manger de Rodin. à Meudon, on voit un vaste paysage de Falguière. Cela représente un talus gazonné qui occupe la toile du haut en bas. On n'aperçoit pas de ciel. Sur cette pente herbeuse sont couchées des dryades. Biles dorment, nonchalamment étendues, ou bien elles se laissent rouler, rieuses, sur la déclivité du terrain. Jamais l'antiquité païenne ne fut plus poétiquement évoquée. — Quel grand peintre que ce Falguière ! dit parfois Rodin. Cette phrase pourrait paraître une épigramme. Mais il n'en est rien. Rodin admire aussi beaucoup la sculpture de Falguière. Les deux célèbres statuaires éprouvaient une si vive sympathie l'un pour l'autre qu'ils se firent réciproquement leur buste. Et celui que modela Falguière d'après Rodin n'est guère moins beau que le masque tourmenté pétri par Rodin d'après Falguière. CUBISME. Un des maîtres de l'école cubiste M. P..., avait commencé récemment le portrait d'un de ses amis, mais il dut partir pour Bruxelles sans avoir pu le terminer.Précisément, l'ami en question dut se rendre lui aussi à Bruxelles et M. P... eut l'idée de profiter de cette rencontre inattendue, pour achever le portrait. Il écrivit à Paris qu'on lui envoyât l'esquisse. Toute la famille du peintre se mit à la recherche de l'esquisse en question. Finalement, non sans hésitation, une toile fut envoyée à M. P... La réponse ne se fit pas attendre. Ce fut une lettre furieuse de M. P... On s'était trompé : l'esquisse représentait, paraît-il, l'Hôtel des Invalides. « L'EPERVIER ». M. Fr-ancis de Croisset écrivit naguère le Paon. Il vient de faire jouer l'Epervier. C'est le commencement d'une volière. Comme il fallait s'y attendre, l'épervier vole. Du moins il triche. L'igominie est très bien portée dans les milieux mondains que dépeignent nos meilleurs auteurs dramatiques. Un héros qui ne pourrait pas se vanter de voler, de tricher, de mentir de vivre des femmes, au besoin d'assassiner, serait tout à fait indigne d'exciter notre intérêt. M. Henry Bernstein a donné le ton, M. Bataille l'a suivi, M. Dario Ni-codemi les a imités. Eit M. Francis de Croisset leur emboîte le pa». La passion n'excuse-t.elle pas toutes les fautes, tous les crimes ? — Hé 1 là, mon gentilhomme, vous ma. quillez les brèmes ! — J'aime ! — Hé ! là mon gentilhomme, vous êtes un grand fripon ! — J'aime ! — Hé ! là, mon gentilhomme, vous méritez le bagne ! — J'aime ! — Fort bien, continuez ! Et l'on s'étonne, après cela, que les jurés parisiens absolvent tous les délits passionnels. Parbleu ! ils sont intoxiqués par les pièces de théâtre. Mais au fait, quelle différence y a-t-il entre le nouvel Ambigu et l'ancien ? Dans l'ancien, on jouait des drames noirs. L'Epervier est un drame noir. Dans l'ancien, tous les personnages étaient nobles car rien n'exerce tant de séduction sur le populaire que l'aristocratie. M. Francis de Croisset a été aussi prodigue de particules no_ biliaires que M. Georges Ohnet dans ses romans. Dans l'ancien Ambigu, les gens riches étaient souvent des Grecs. Dasetta, le protagoniste de VEper_ vier? est Russe, mais de rite grec. Dono, rien de changé. .Si : les fauteuils de l'ancien Ambigu étaient tendus de cuir rouge; ils sont maintenant tendus de pluche jaune. MŒURS MODERNES. Sa réputation jusqu'alors était grande au pesage dans les music-halls et les cabarets de nuit, mais le théâtre, le vrai théâtre ne l'avait pas encore consacrée. C'est aujourd'hui ehose faite. La réalisation de ce rêve artistique coûte cher, mais qu'importe... Il fallait tenir le rôle d'une grande artiste. Tout est possible à qui veut mettre le prix. Révélons donc toute la générosité de la dame. La location du théâtre lui coûte déjà 30,0û»2 fr., soit trente jours à 1,000 fr. ; il y a pour 10,000 francs de costumes 20,000 fr. environ d'engagements. On a même poussé la générosité jusqu'à payer à un comédien le montant de son contrat (3,000 francs) sans le faire jouer pour la raison qu'il était vraiment trop marqué pour jouer aux côtés de la protagoniste un jeune premier. La publicité a été assez mince, à peine 5/00 francs, on compte sur les amis et connaissances pour amener du monde. Bref, avec l'électricité, le personnel, les faits divers le total dépasse 100,C00 francs. Un riche sportsman-clubman-commerçant, qui en a vu bien d'autres, estime que ce n'est pas trop oher. Pour l'art, on ne saurait faire trop de sacrifices. Nos Cercles SOCIETE ROYALE D'HARMONIE Le mois de mars, couronnement d'une brillante saison d'hiver, sera marqué cette année à l'Harmonie par trois soirées musicales d'un intérêt tout particulier. Ces concerts seront donnés respectivement les soirs des lundis 16, 23 et 30 mars. Le premier, qui sera consacré à l'Humour dans l'œuvre de Bach et de Mozart, réunira 'les noms de Mlle Elisabeth Ohl-hoff, soprano de Berlin, de Alfred Ste-phani, basse de Darmstadt et de M. Albert Zimmer, directeur de la Société J.S. Bach, de Bruxelles à la tête de son orchestre.Pour le second, il sera donné, en récital, par une jeune pianiste ostendaise, Mlle Augusta Labio, dont l'audition promet d'être une révélation. Le troisième enfin, nous vaudra la visite du maître français Edouard Tremisot qui viendra diriger des extraits de son oeuvre Y Auréole, un drame lyrique en 3 actes et 6 tableaux, récemment créé avec succès à l'Opéra de Nice. Les sdlistes seront cette fois Mlle Gabrielle Dauly, soprano, et M. Jean Reder, basse. On voit par ce qui précède que la direction de l'Harmonie ne recule devant aucun sacrifice pour maintenir la société centenaire en tête du mouvement musical anversois. Il ne faut pas douter que le succès répondra à de si louables efforts. AU GARDENIA. Le Gardénia " donnera son dernier gala de cette saison le lundi, 30 mars prochain. Au programme: Papillon dit Lyonnais le juste, la charmante pièce de M. Bénières. C'est M. Bastin qui incarnera le rôle titiilaire. Le sympathique artiste, que nous n'avions plus eu le plaisir, depuis quelque temps, d'applaudir dans un rôle de premier plan, aura l'occasion d'y déployer à l'aise un talent que nous n'avons pllus à célébrer ici. LE LAETITIA. Le Laetitia " a renoncé à monter Kaatje cette saison; l'œuvre exquise de M. Paul Spaak, sera montée tout au début de la saison prochaine. Le prochain spectacle se donnera lundi, 16 mars, aux Variétés. Les excellents amateurs joueront Prête-moi ta femme, une comédie très amusante de M. Maurice Desvallières et l'Extra, comédie en un acte de M. Pierre Veber. Disons à l'intention des familles que (la pièce de M. Maurice Desvallières est d'une tenue irréprochable et peut être vue par tout le monde. D'autre part, nous avons appris que quelques brillants intermèdes figureront égalëment au programme.LE MIMOSA Le Mimosa " représentera lundi en huit le Cœur dispose, de M. Francis de Croisset, avec l'exquise Mme Christian, dans le rôle principal. Ce Courrier à Bruxelles GALERIE CIROUX. Samedi dernier s'est ouverte l'exposition des dernières œuvres d'Albert Pinot, peintures et aquarelles, Ensemble des plus remarquables d'oeuvres qui permettent de se rendre compte des aspects si divers du ta lent du jeune maître. « PARSIFAL ». Sous la présidence d'honneur de M. Poullet, ministre, et de M. Max, bourgmestre, et la vice-présidence do M. B. Jacqmin, échevin un comité s'est créé pour commémorer les brillantes représentations de Pu/-aifal.La première représentation en langue française de Parsifal, dans la version si fidèle et surtout si littéraire de M. Maurice Kufferath, fut un événement artistique dont il convient de souligner l'importance On peut dire que c'est grâce aux efforts persévérants, à la clairvoyante direction de MM. Kuffera h et Guidé que les difficultés qui paraissaient insurmontables pour reproduire Parsifal conformément aux intentions du maître, ont été vaincues. Une manifestation aura lieu au cours de laquelle on remettra à MM. Kufferath et Guidé une belle médaille, due au talent de M. Godefroid' Devreese. UNE FETE DE NUIT A VENISE. Le Cercle Royal Hébé, une de nos plus anciennes et de nos plus importantes sociétés d'agrément, organise depuis quelques années, des fêtes réellement charmantes, où défilent des jeunes gens et des jeunes filles délicieusement costumés. Bien que nous ayant déjà donné ces deux dernières années, le 11 Bal breton " et la " Fête des Nations ', le Cercle conviait samedi dernier, au Marché de la Madeleine, la jeunesse bruxelloise à une " Fête à Venise La superbe salle de la Madeleine avait été, pour cette circonstance, transformée en un intérieur vénitien tout à fait charmant. C'est dans ce cadre radieux que la fête s'est déroulée.Bile évoquait le Carnaval de Venise, ses oostumes merveilleux, ses rondeaux sa gaité. Pietro di Utini, un seigneur vénitien, reçoit ses invités à une fête masquée. Ils sont nombreux et sont parés des plus jolis costumes carnavalesques. Les présentations faites, les intrigues se déroulent et les danses commenoent. La foule est délirante, la fête bat son plein, mais tout à coup tous les masques sont enlevés, minuit vient de sonner. La joie est au maximum, les couples se jettent des fleurs. Et cet ensemble forme un tableau vivant animé, pittoresque à souhait. Sur ce thème original, bien que simple, M, Alfred Dupuis avait composé une musique agréable. Inutile de dire qu'il fallait songer à introduire quelques danses à la mode la " Tarentelle " et la " Fur-lana " furent dansées; cette dernière est adorable de grâce et d'élégance. Cette exquise soirée s'est terminée aux heures matinales, animée et joyeuse jusqu'à la fin et a valu de vives félicitations au sympathique et dévoué président de l'Hébé, M. Suru. CONCERT M. A. WEBER. Mme Marie-Anne Weber s'est fait entendre à diverses reprises à Bruxelles. La voix de cette cantatrice parut très en progrès au concert de lundi soir ; elle a gagné de l'éclat et de l'assurance. La diction est particulièrement agréable, l'interprétation est minutieuse, mais cependant le choix des nuances n'est pas toujours très distingué et l'on aimerait un accent plus varié. Mme M,-A. Weber se fit applaudir dans diverses pièces italiennes anciennes, du Schubert (" An die Musik " Fischerweise "), du Schumann (" Ich sende ", " Waldes gespràcht " et du français moderne : " Soir ", de Fauré; " Promenade matinale ", de Bordes, " Berceuse ". L'exécution chaleureuse de la sonate pour piano et violon de G. Lekeu, donnée par M. et Mme Defauw, obtint un réel succès. Le concert se termina par la mélancolique " Chanson perpétuelle " de Chausson, où Mme W'eber était secondée par le talent de M, et Mme Defauw, MlM. Ounon, tPrévost, La Prade et Morel. Louis W.

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