Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 10 Mai. Le courrier de Bruxelles. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kk9474835k/
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Dimanche' 10 et luudi 11 mai 19II LE COURRIER S3* anaïs. 130 131, —a— i —— iii». BUREAUXi A BRUXELLES « 52, rue de la Montagne A PARIS i 3», rue Saint-Sulpice, 30 5 CENTIMES Lm suppléments ne sont pas mis an vent* TÉLÉPHONE SABLON 17B» ABONNEMENTS 1 m tu «mois !80:sB8ii BELGIQUE . .& 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . ■) ) 9.20 0.60 *.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE- 30.00 16-00 7.60 5 CENTIMES L«s sup»linî«n** ne sont pas mis entant* TÉLÉPHONE SABLON 178» DE BRUXELLES Pro aris et focfs s AU SÉNAT La morale de M. Colleaux. Nous l'avons déjà dit; la discussion scolaire au Sénat a cela de bon qu'elle met à découvert le fond des cœurs et des esprits anticléricaux. Il y a là de quoi ouvrir les yeux de tous les aveugles s'il en reste encore. Nous avons affaire à des adversaires qui ont rejeté pour eux-mêmes toute religion et même toute idée de Dieu, et qui yculent façonner à leur image la jeunesse de notre pays. Ecoutons les déclarations proférées, hier, au Sénat par le citoyen Colleaux : « Oui, il y a une morale autre que celle de la Religion. Il y a la nôtre qui est celle du bon, du vrai, du beau et du juste. » Voilà la définition et quand ce citoyen a 'dit cette phrase en l'air il croit qu'il a trouvé une base pour sa morale ! Il a trouyé quatre mots qu'il a juxtaposés sans la moindre apparence d'une règle quelconque pour la conduite des hommes. Il ignore même ce qu'il veut dire en parlant de morale. Le mot et la chose sont nouveaux pour lui et f vides de sens. ' Puis le citoyen Colleaux fait le panégyrique de sa vie, de son dévouement, de ses labeurs, de son désintéressement, et il se .voit mourir dans la paix d'une bonne conscience pour retourner au néant. « Vous parlez de notre morale sans Dieu. Voici 2000 ans que, à genoux devant Dieu, nous lui réclamons un peu de justice. Il ne nous en a pas donné! Dieu ne s'occupe pas de nous ; nous avons le droit de ne pas nous occuper de lui. » « Savez-vous ce qui nous guide dans notre vie politique? Savez-vous ce que j'espère comme récompense ? C'est de m'endor-onir, au soir de ma vie, l'âme sereine et ifière, heureux de ne pas avoir été inutile, heureux d'avoir contribué à améliorer le , sort de ceux de ma classe l » Blasphèmes ineptes, incohérents, contradictoires. Il n'y a pas de Dieu, mais lui, Colleaux, a une âme. Qu'est-ce que cette âme s'il n'y a pas de Dieu, d'où vient-elle1? où va-t-elle? Sa récompense sera « de s'en-'dormir au soir de sa vie », s'endormir dans le néant puisqu'il n'admet pas la vie future. « Heureux et hier », heureux de quoi? 'de disparaître % Et fier devant qui ? Il n'y a personne dans le monde où il va ! — Des imots sans queue ni tête qui satisfont ces grands esprits! Encore un qui rêve une morale sans sanction, sans vie future, sans récompense pour les bons, sans punition pour ceux qui ont fait le mal en ce monde. Et pour qui donc ces sanctions sont-elles plus logiques, plus nécessaires, plus consolantes aussi que pour ceux-là même qui se plaignent des inégalités, des injustices de la vie, qui gémissent ou s'irritent de voir les uns riches les autres pauvres, les uns triomphants et jouissant malgré leurs injustices, les autres malheureux et misérables malgré toutes leurs vertus? — Et voilà deux mille ans que cela dure, avoue lui-même le citoyen Colleaux ! Ou ne voit pas pourquoi il supprime les siècles qui ont précédé 1 Et cet homme si sûr de lui-même, si fier de ses idées, de ses vertus, finit par avouer « qu'il ne trouve pas de réponse aux grands points d'interrogation, qui sont dans sa conscience. » Il n'a donc aucune certitude de ce qu'il dit, de ce qu'il pense au point de vue religieux, il n'a que des points d'interrogation, de « grands points d'interrogation », et il prétend régler l'instruction de la jeunesse, et enlever là foi dont il doute à ceux qui ont le bonheur de la posséder! où est la déraison ? -» es cm pansants DS PSfili DUS. Des nouvelles inattendues nous arriven Elberfeld, patrie dos sept chevaux « pen knts », que leurs connaissances quasi uni M-selles rendirent,l'an passé,aussi célèbre ue les sept sages de la Grèce. On se rappelle que d'éminents philoso ties, des naturalistes et des psychologue iaient demandé que des expériences vrai ent scientifiques, entourées de garantie îrieuses, fussent faites sur ces chevaux dé mcertants; nous-même, au nom des spé alistes de l'éducation comparée, avion dressé à leur heureux propriétaire, M rail, tout un programme expérimental ous pensions que les réponses pouvaien bre dictées aux chevaux sans que les spec iteurs en eussent le moindre soupçon.Ma] eureusement M. Krall, après avoir promi e so plier à nos conditions de contrôle 'a pas pu réaliser sa promesse. Il en fu m péché par « quatre » contretemps, qu ous furent successivement opposés et don 3 dernier en date réduit à néant tout es oir de vérification... En effet, les chevau: ispirés ont définitivement renoncé biouir les philosophes ; ils ont décidé de n lus répondre à qui que ce soit, pas mêm M. Krall ! Tout en déplorant cette décision, leu îaître la trouve assez naturelle. Il estim u'en vérité on abusait sans discrétion c lesure de la bienveillance de ses élèves ; o îs fatiguait, et si, maintenant, ils jugen ommode de se replier sur eux-mêmes et d etourner aux brancards,c'est leur affaire Linsi Bouvard et_ Pécuchet, écœurés de 1 îéchanceté humaine, fatigués d'agiter de uestions de physique et de métaphysique etournèrent au grattoir et à la sandars ue... Mais si la démonstration directe que nou oulions tenter est désormais impossible ous pouvons du moins mettre en regar u cheval sublime qu'a peint M. Krall, I heval tel qu'il apparaît a ceux qui le dres ent et à ceux qui le montent. Les brillants exercices de l'ancienne éoc s, tels que la courbette, la croupade et 1 apriole, sont enseignés entre deux color es matelassées : les piliers. On attache 1 heval entre eux à droite et à gauche, ave [es longes ayant une longueur suffisant tour qu'il puisse se mettre debout sur 1 ùpède postérieur, et c'est à l'aide d ;rands coups de fouet appliqués devant e lerrière qu'on l'habitue : 1° à se cabrer (e (ui constitue la courbette) ; 2° à ruer (< lui lui fait réaliser la croupade) 3° à s'ei ever comme pour une courbette et à rue mmédiatement après, les pieds de devai l'étant pas encore retombés sur le sol (e lui s'appelle faire la capriole). Les chevaux ainsi dressés se blessent fr< [uemment en donnant des coups de pie . tort et à travers. C'est ainsi que le cél< ire Jongleur, de l'Ecole de Saumur, se br a une cuisse en ruant contre un mur d'i urie qu'il prenait pour d'imaginaires ei Lemis ! C'est par des effets de cravache, de ri tes et d'éperons qu'on enseigne le pas et ] rot espagnols et les changements de pie ,u galop (polka). Ce dressage consiste, e omme, à trouver les points sensibles d heval, à se rendre compte de leur relatio ,vec des mouvements donnés, à développe a sensibilité de certains d'entre eux, de h on à exagérer les mouvements correspoi lants, enfin à donner, par la répétitior ine sorte de rythme à tous ces mouvemeni n rythmant soi-même son action sur le loints sensibles. Tout le charme de ce xercices, c'est le cevalier qui le crée : oue du cheval et il en tire des « airs » ha: nonieux, qui constituent, au même titi [ue la danse, une véritable « musique d ilence »; Les favoris du public au Concours hipp [ue sont les bons sauteurs; mais sait-o lu'on n'obtient les grands sauts qu'en di; imulant un aide contre la barrière, ave nission de frapper de bas en haut les plec le derrière du cheval, au moment où i lassent au-dessus de la barré? Or le b< on qu'emploie le servant est recouve: l'une gaine de cuir hérissée de pointes d'; ;ier... On comprend dès lors, pourquoi ] >ête s'efforcera plus tard, même quand ! jarçon ne sera plus là, de passer, en beai é, le plus haut possible... L'idée générale qui se dégage des séai es de manège est que le dresseur se trot •e obligé d'avoir recours à la sensatio mre et ne peut guère utiliser les faculté ntellectuelles qui sont trop peu dévelo] >ées chez le cheval. Bien avant M. Krall, des chercheu] iraient essayé de « persuader » ejes ch< aux, de les instruire comme des enfan- Vcutto autres i'. u y o. uuu quinzaine d'années), mais ces tentatives n'ont mis en relief chez leurs élèves que de très faibles aptitudes à raisonner.. Sans doute on discerne parfois chez des sujets d'élite quelques traits d'une certaine l intelligence; malheureusement ce sont des lueurs qui s'éteignent très vite.Il leur arrivera, par exemple, d'ouvrir une porte, ou 5 un coffre à avoine, avec une certaine ingé-3 niosité, de tirer une cheville qui tenait fermé un réservoir à grain, etc.. Il convient ~ aussi de signaler la très belle mémoire qui est l'apanage de l'espèce. Ce bagage ne constitue pas un patrimoine psychologique fort brillant. Du moins, il appartient bien au cheval ; il serait in-., juste de lui en dénier la propriété; tandis 5 que lui prêter une raison développée — comme le fit M. Krall — c'est imaginer à £ son intention des châteaux en Espagne. P. Haehet-Souplet, Directeur de l'Institut s de psychologie zoologique. t • 1 Querelle entre iiûéranx et socialistes : an pap se Gfiarieroi, s e à propos de la découverte d'un procédé mecanique de fabrication du verre par un r ingénieur-industriel qui est canoidat libéral e aux élections prochaines. i L'organe socialiste carolorégien explique i que l'hostilité socialiste cesserait si * la t collectivité nationale se rendait propriétai-e re de l'invention, pour la mettre à la dispo-j sition de la classe ouvrière organisée en a, syndicat qui l'exploiterait à son profit ». 3 D'où cette riposte de la libérale « Ga-zette » de l'eneîroit : Admettons un instant que cette solution soit la bonne, encore que certaine expérience de la verrerie ouvrière d'Albi, où tout le monde se ■y plaint, — les ouvriers de l'ingénieur, l'ingénieur d des ouvriers, ceux-ci et celui-là du Conseil d'ad-e ministration — semble plutôt de nature à provo-i- quer quelque scepticisme sur l'idéale valeur de ce système. Ni la Belgique, ni aucun autre pays civilisé, ne sont encore mûrs pour l'adoption du collectivisme... Dans ces conditions, en attendant l'avè-l" nement hypothétique de oe régime, l'intérêt so-e cial est-il d'en rester au statu que et de ne plus e admettre aucun progrès en outillage ? e Le « Journal de Charleroi » (socialiste) a rem-e placé, voici déià quelques années, la typogra-è phie à la main par des machines linotypes, •k Pourtant, le collectivisme n'est pas encore réa-e lise, même au « Journal de Charleroi » ; on n'j répartit pas les bénéfices entre les collaborateurs intellectuels et manuels, ni entre les lec-l~ teurs. Et le « Journal » ne s'est guère préoccupe ,r de la « crise économique momentanée » que ce it changement aurait pu produire dans ses ancien-e nés équipes. ...L'Union Verrière (socialiste) est riche. Elle î- dispose de près de quatre millions. Elle ne tien! cl évidemment pas ses capitaux en caisse, comme le paysan serre son or dans un bas de laine. Elle • les place dans les entreprises dont le crédit ei ^ la solidité rassurent sa juste méfiance. N'a-t- aucun intérêt dans des industries où l'on appli-l~ que de nouveaux procédés de fabrication? Ap-plaudirait-elle au geste des ouvriers de ces in-}- dustries qui saboteraient ces procédés nouveaux r e d » n " La paille et la poutre, •r M. Buyl. croyant mettre le Gouvernement - ejans un profond embarras, avait signalé à , la Chambre que « l'intérêt à 3 p. c. 1 an sui ,s les 300 millions de l'emprunt conclu à Lon-s dres par le Gouvernement prenait cours le s 5 février sur la totalité de l'emprunt alort il que les versements des prêteurs n'ont ci ■- lieu que plus tard ». Il en résulte que le e Gouvernement a consenti aux financiers an-u glais un « cadeau » de plus d'un million, dit-il.i- M. le ministre dès finances a r'épondv n qu'il s'agissait non d'un « cadeau » mais d'une clause contenue dans tous les con e trats eie ce genre. Et à M. Buyl il a oppose [s un libéral illustre, M. Graux ; !s i- La chose est si peu anormale ou nouvelle, a dil M. Van de Vyvere, que l'auteur de la questior pourra lire, dans le prospectus officiel de l'émis sion par M. Graux, en 1883, d'un emprunt de 164,796,000 francs, à 4 pour cent : e « Î1 résulte des dispositions qui précèdent: i- » lo Que le souscripteur à l'emprunt jouira d< l'intérêt de 4 pour cent., à partir du 1er ma i- 1883, sur le capital entier, — soit 100 francs — t- tandis qu'il pourra se libérer du montant de s i n souscription en versant seulement 19 fr. 28 c. le ;s 21 mai 1883 et lès 85 francs restants, en cinc ' termes échelonnés sur une période de dix-sepl mois. » La bonification consentie de ce chef aux sous-"S cripteurs étaient alors de 2,53 pour cent ; poui î- l'emprunt à 3. pour cent, 4e série, elle n'est que /S de 0.3475 pour cent. Eevue de la Presse OLos futurs cardinaux. — La presse mon-eiiale s'occupe des nominations cardinalices annoncées pour le prochain Consistoire. Le correspondant romain de 1' « Indépendante », qui écrit « Du Vatican s. v. p. », croit devoir donner son avis. Il estime que ces nominations sont excellentes; seulement le Saint-Père... n'y est pour rien. Ecoutez ça : « On peut dire que cette fois, eians l'ensemble, cette promotion de cardinaux est bonne. Des éléments modérés entrent dans le Sacré-Collège. Ce n'est pas la faute du Pape si le choix a été heureux. La plupart : de ceux gui seront promus ont été imposés par les circonstances, dont Pie X a dû te-, nir compte. La Providence joue parfois de ces tours,! même aux Papes ». Quelle pitié! Notre situation financière. — Pour répondre à toutes les arguties de l'opposition contre la gestion financière du gouvernement catholique, citons l'avis récemment émis par un économiste français, dans le journal « L'Information », qui n'a jamais été soupçonné, à notre connaissance, de faire le boniment pour les catholiques : « L'actif appartenant à l'Etat, se compose surtout, nous l'avons vu, du réseau des chemins de fer. Jusqu'en 1870, le gouvernement belge ne s'était guère intéressé aux chemins de fer, dont le réseau s'était cependant développé avec rapidité. Aussi, lorsqu'il voulut constituer un réseau d'Etat, fut-il obligé de pre^eïéder au rachat d'un grand nombre de lignes existantes. Il n'a pas hésité à se lancer dans la politique de nationalisation et l'esprit de suite avec lequel cette politique fut suivie a été tel que I Etat possèele et exploite aujourd'hui plus des neuf dixièmes des voies ferrées qui sillonnent la Belgique. Comme il est arrivé dans la plupart des Etats déme>cratiques qui ont nationalisé leurs voies ferrées, l'exploitation des chemins de fer belges n'a pas donné les brillants résultats que l'on escomptait; c'est à tel point qu'il a été question, dans les milieux politiques belges, de donner, à l'exemple eie la Suisse et de certains Etats du nord de l'Europe, une autonomie financière et commerciale plus complète aux chemins de fer; on a même proposé sérieusement d'en confier l'exploitation à une compagnie privée ! Il faut œpendant reconnaître que, malgré les mécomptes éprouvés, les chemins de 1er belges laissent à l'Etat un profit considérable. En 1911, dernière année dont les résultats ont été apurés les recettes brutes se sont élevées à 313 millions de franeîs et les dépenses d'exploitation à 210, millions de francs, ce qui fait ressortir un produit net d'exploitation de plus de 100 millions de francs, représentant 3.66 % du capital engagé, Quelles que soient les critiques adressées à l'exploitation des chemins de fer belges, il est certain que c'est là un résultat très appréciable; il est supérieur à celui qu'obtiennent la plupart des Etats qui ont nationalisé leurs voies ferrées.« En définitive, la Belgique a contracté une dette elont les intérêts annuels lui coûtent 135 millions, mais, avec le produit de ' ses emprunts, elle a créé un actif'productif dont le revenu annuel dépasse 100 millions. II faut en conclure oue la charge nette an- ■ nuelle de sa dette, c'est-à-dire celle qui pèse : directement sur le contribuable, n'est que i de 35 millions. Il est facile de calculer que cette charge n'absorbe que le dixième envi-> rem des ressources qui proviennent des impôts proprement dits. C'est une proportion ■ très moeîérée, bien inférieure à celles que l'on peut calculer pour la France, l'Angleterre, l'Allemagne et la plupart des autres ; Etats européens. Il faut en conclure que malgré les apparences contraires, la dette : publique belge n'est nullement excessive. En résumé, budget général se soldant régulièrement en excédent, budget extra-; ordinaire réservé de plus en pliiê à des dé- ■ penses productives, imposition modérée des • contribuables, dette publique effectivement 1 légère, telles sont à l'heure actuelle les caractéristiques essentielles de la situation ( des finances belges; si l'on tient compte, d'autre part, de l'activité économique re-- marquable de nos voisins, il ne semble pas , douteux que l'excellent crédit dont jouit la s Belgique est entièrement justifié. ® ; A remarquer que cette charge effective de 35 millions n'est nullement le fait des mi-[ nistères qui se sont succédé au pouvoir de-t puis 1884._ La charge par tête d'habitant a au contraire diminué sans cesse. Fabrication d'un « scandale clérical ». — En période électorale, un soi-disant scandale clérical éclate, inévitablement, dans les colonnes de la presse anticatholique. Le moniteur socialiste croit l'avoir trouvé. C'est un agent de police de Liège, connu comme socialiste, qui s'est chargé de le lui fournir. On lit à ce sujet dans la « Gazette de Liège » : De garde dans un musee de la ville, cet agent ayant constaté qu'un prêtre et uu jeune homme étaient restés seuls dans une salle,imagina d'emblée une histoire de « Morale avec Dieu » que le « Peuple » a publiée avec les commentaires d'usage, c'est-à-dire en l'agrémentant d'injures à l'adresse du prêtre et de sous-entendus polissons. Bien qaie n'ayant constate aucun délit — et pour cause ! — l'agent appréhenda les deux visiteurs et les conduisit au bureau du Conservateur du Musée. Celui-ci «tait absent. Sans laisser à l'employé qui le remplaçait le temps de s'enquérir auprès du prêtre du motif de sa visite, l'agemt interpella brusquement l'ecclésiastique et lui demanda en montrant le jeune garçon : « Est-ce votre fils P — Mais non, reprit le prêtre, aussi calme qu'étonné, c'est mon neveu. — C'est bien, lui dit alors le gardien, allez-vous-en ! Il n'y a que des sales gens chez vous ! (sic) » L'abbé s'en alla faisant, selon toute vraisemblance, d'amères réflexions sur la politesse en honneur dans la police de Liège et se demandant, ce qu'on lui voulait. L'article du « Peuple » aura pu le lui apprendre. Quant à l'agent, il comprit sans doute toute l'incorrection ae son attitude, car il jugea prudent de ne dresser aucun procès-verbal ni d'adresser aucun rapport à ses chefs. Mais alors, à quoi rimait toute cette mise en scène? « Nous espérons bien, conclut la «Gazette de Liège », que l'affaire n'en restera pas là. Il s'agit d'apprendre à ce fabricateur de scandales que l'on ne peut impunément abuser ainsi de l'uniforme que l'on porte. Il est intolérable en effet que des agents de la force publique se permettent de tracasser et d'injurier de paisibles citoyens pour l'unique raison qu'ils portent un habit ecclésiastique et dans le seul but de fournir de la copie au « Peuple ». Le 24 niai. — De l'« Express », feuille radicale de Liège : Rarement, jamais peut-être, le pays n'a été aussi calme à la veille d'une élection générale. C'est que l'on sait qu'elle ne peut aboutir à un changement de gouvernement... Le moindre graia de mil ferait mieux l'affaire des industriels et des commerçants, écrit l'« Industrie nationale » (feuille sans couleur [politique) à propos d'un discours prononcé ces jours derniers à Tongres par M.* Hymans : Pas la moindre allusion, observe ce journal, aux questions angoissantes qui préoccupent nos industriels et nos commerçants. Pour tout potage, quelques phrases ronflantes — qui ronflent d'ailleurs depuis 1848 — du goût de celle-ci : o Les autres partis ont lin idéal religieux ou » dogmatique. Nous avons cette grajidéur d'ê-» tre un parti vraiment et.complètement natio-» nal. Nous ne mettons rien, nous, au-dessus » de l'intérêt du pays. Nous plaçons le pays au-» dessus de tout et avant tout. » (Ovation.) Nous parierions volontiers mille contre un, que toute votre logomachie électorale coulera comme par le apssé dans vos meetings, donnant carrière aux exrnps de gueule retentissants sans qu'aaicune mention sérieuse soit faite des intérêts vraiment supérieurs et nationaux ele l'industrie et du commerce. Petite Chronique Les ordres nationaux et le personnel parlementaire. — Sont nommés : Grands Officiers : MM. Cooreman et Mul-lendorf.Commandeurs : MM. Levie, Thienpont, Raemdonck^ de PonUiière, Duquetne de la Yi-nelle, Maenhaut, Masson, Pollet, Van Marck. Officiers : MM. Huyshauwer, de Menten de Horne, Mecbelynck, Van Brussel. Chevaliers : MM. Moyersoen, Beliaeger, D'Hauwer, Dewandre, Neujean, Schaetzen, Buysse. Dans le personnel administratif. — Officiers : MM. Pauvels, greffier, Valé, Van Damme, Catteau. Chevaliers : MM. Mussche, Brants, Blun. -♦ Trains de plaisir. — À l'occasion des fêtes de la Pentecôte, il sera organisé au départ de Bruxelles, Gand, Anvers, Verviers, Ilerbesthal et Liège, des trains de plaisir à Drix réduits pour Paris. Le départ aura lieu le samedi 30 mai. Le retour s'effectuera les 31 mai, 1er, 2, 3 ou 4 juin au choix des excursionnistes par les trains indiqués aux affiches. ïtfouvelles de ïtome. Le Saint-Père a reçu en audience pari culière Mgr Zonghi, président de l'Acad mie des nobles ecclésiastiques, et a doni audience à plusieurs membres de l'Epi copat italien. Mardi le cardinal Cassetta, évêque su urbicaire de Frascati, a pris possession s lennelle de sa charge de protecteur de l'a chiconfrérie des Saints-Anges-Gardiens, q a son siège à l'église de ce nom, près e Quirinal. LA VILLE La visite à Bruxelles des souverains d nois. — Il se pourrait que le roi de Dan mark efc le roi Albert fissent une visito ; port d'Anvers. Toutefois, au Palais, on d ci are que rien n'est encore définitiveme fixé à cet égard. En tout ca6, si la visite avait lieu, elle i serait pas officielle. ♦ Les fêtes inaugurales (lu canal de Will broeck transformé seront magnifiques. Ve dredi matin, le comité général qui élabo ces festivités, s'est réuni à la Salle Mai milienne de l'hôtel de ville, sous la préi dence de M. l'échevin Steens. On y a e tendu de très intéressants projets. Un cortège historique dont l'orgai sation . n'est pas encore fixée, se d roulera dans les rues de Bruxelles. La coi mission des régates présidée par M. Yi Haelteren, organisera des fêtes et un ec tège naval à l'occasion de la visite des n vires étrangers. D'importantes lignes navigation ont promis d'envoyer des na' res de fort tonnage. M. Jacobs, qu'intéresse l'aviation, a nonce un grand circuit d'hydroavions, i 19 au 26 septembre. L'itinéraire sera lon — de 1,500 a 1,800 kilomètres — et compe tera le trajet suivant: Bruxelles, Nimègu Dusseldorf, Kossum, Liège, Namur, R< terdam et Bruxelles. Ces villes donnero des prix. L'Aéro-Club belge réserve a vainqueurs une somme de 100,000 francs. U est à remarquer que tous les pouvoi publics ont tenu à encourager généreui ment cette épreuve. Le président de l'A. B. signale particulièrement a l'assembl le vif intérêt que porte notre Souverain ce concours: le Boi a personnellement i sisté à Berlin pour que l'épreuve ne sul pas d'arrêt dans les zones interdites l'empire. Une attraction toute nouvelle sera i servée au public : un concours de bateau glisseurs. Ces engins nouveaux atteigna grâce à leur hélice aérienne des vitesses i croyables, évolueront sur le canal. Le pa cours suivant leur est déjà imposé: par canal ils devront atteindre l'Escaut et Bhin jusqu'à Francfort et revenir par même ligne à Bruxelles. M. Collignon prépare un championnat v locipédique important, — un tour de Bel| que pour lequel les maîtres de la pédale e ront engagés. pn nous annonce aussi une grande fê vénitienne et un longchamp-fleuri au suj desquels rien n'est encore arrêté. Ces festivités seront publiées en Belj que et à l'étranger par des affiches artis ques qui seront répandues à profusion, spécialement en Angleterre, en Allemag et en France. Le comité a décidé de faire graver d médaillés commémoratives de ces fêtes. Les dernières dispositions seront pris prochainement dans une séance que tiend le comité général. • Charité. —- Lundi, à 10 heures et demie matin, vernissage do la Great Zwans Exhibiti au Marché de la Madeleine. L'entrée pour oei première journée est fixée à 1 fr. ; les auti jours 50 centimes, de 9 h. à 6 heures. Le m< credi l'exposition ne sera ouverte que de 4 à heures. Une tonibola d'œuvres d'art (2o centimes billet) sera jointe à la Zwans Exhibition. E comprendra notamment une terre cuite d'E de Romba.ux, des tableaux^ aquarelles, eai: fortes de Jacob Smits, Emile Fabry, Eugè Laermans, Henry Cassiers, Alfred Delauno Wilhem Jelley, Albert Gondens, René Geve Jules Mesckaert Maurice Languskens, Herm Courtens, André Cluysenaer. MM. Poullet, ministre eles Sciences et c Arts, Segers, ministre des chemins de fer et la marine, le bourgmestre Max, les membres collège échevinal de Bruxelles et de nombre u: personnalités seront présentes. FEUILLETON DU 10 MAI 19U. 23 Dans la Tourments par Marguerite Regnaud Laur-ate de l'Académie Française. Mais la voix claire de Breton s'éleva pour protester : — Tout n'est pas perdu. C'est un principe chez moi, Où il y a de la jeunesse je ne désespère qu'à l'agonie. A vingt ans, quand on ne veut pas mourir, on ne meurt pas. D'ailleurs, nous sommes d'accorel sur ce qu'il y a a tenter. — Faut-il prévenir les parents ? demanda le docteur Carrez. — Ce serait prudent, fit Lavisier. ~~ A quoi bon !... protesta encc>re Breton. C'est un soin que j'ai toujours jugé dangereux et inutile ; laissez donc à ces pauvres gens le courage de soigner leur malade et l'espoir, le divin espoir, qui opère des miraclesAussi eurent-ils des paroles vagues pour M. Rinelli. — Beaucoup de précautions ei de soins... une médicamentation nouvelle; il fallait espérer sans doute, mais agir énergiquement. Au moment où ils quittaient le salon, Robert venait aux nouvelles. M. Rinelli lui fit part des réflexions des docteurs. C'est alors que Théo quitta sa cachette et l'appela : ,— Tu sais ce qu'ils ont dit à mon oncle, n est-ce pas?... Eh! bien, c'est faux ; j'étais cachee là et j'ai tout entendu : elle est perdue.Elle n'avait pas réfléchi, elle ne savait pas ce qu'elle faisait en disant cela; elle voulait seulement voir l'émotion de Ro- t> i 00 as3urer> s,en convaincre. lïobert ne dit pa?, un mot; il s'appuya seulement contre un meuble. Peu après, Mme Amacl-3 entra : — Il faut _ nous occuper de trouver une religieuse, dit-elle. Nous ne sommes plus assez fortes. Nanne est épuisée ; mon frère et moi n'avons aucune résistance et si la maladie se prolonge... Robert demanda : — Voulez-vous que j'aille en chercher une à Pontarlier V En entendant le son de sa voix, Théo tressaillit. Mme Amache elle-même en fut surprise : — Tu souffres ? elit-elle. — Non... Mais cette voix en disait long à Théo; subitement, très résolue, elle déclara : — C'est inutile de faire venir qui que ce soit; moi, je n'ai encore rien fait; je ne suis pa3 lasse; je vous remplacerai, et je vous jure que je la soignerai aussi bien que n'importe quelle professionnelle. Vous verrez que je sais ne plus être une petite fille quand il le faut. Mme Amache hésitait, ne sachant si elle devait croire sa fille; elle finit cependant par céder. Quand elle fut seule avec Robert, Théc lui prit la main. — Ne te désespère pas, va, mon pauvre ami. Breton contreelisait Lavisier, prétendait qu'oc pouvait encore la sa iver. Je la soignera^ avec tant de dévouement qu'il faudra bien qu'elle guérisse; je la soignerai pour toi; tu entends, pour toi... .Comme il la regardait étonné,elle répéta : — Pour toi, oui. J'ai compris bien des choses ces jours-ci. Elle ajouta, baissant la voix. . ~ Oui, j'ai compris bien des choses. Crois-moi, je ne suis plus une petite fille. Le chagrin, tu sais, ça vieillit. Théo tint parole et personne ne la reconnaissait plus. Attentive, sérieuse, et douce, elle fut. une admirable garde-malade, et Hélène soignée par elle oubliait de réclamer Nanne. Théo ne la quittait pas; jamais las se, jamais irritée, elle ne voulait prendre aucun repos. Parfois seulement, elle appelait Robert, l'amenait sur le pas de la porte, et, quand elle le voyait attristé, elle lui disait à mi-voix : — Rassure-toi. J'ai tant offert au bon Dieu qu'il te la rendra. Et Dieu l'exauça. Après huit jours de mortelle inquiétude, pendant les ,uels Hélène ne sortait de sa torpeur que lorsque les quintes de toux lui déchiraient la poitrine, crispant son pauvre visage amaigri, une détente inespérée se produisit : la fièvre tomba rapidement et bientôt les docteurs annoncèrent que la période de convalescence commençait. Il s'agissait seulement d'éviter une rechute et de la remonter. — Ce sera long, fit Breton, mais nous marchons sur le printemps, et avec un air sain comme celui-ci : — Sans doute, fit Lavisier, s'il n'y avait pas l'hérédité; tous oubliez la. mère morte ele la poitrine, j'ai peur des suites. M. Rinelli entendit. Aussi écrit-il à sa femme qu'il ne quitterait Malbuisson que lorsqu'Hélène serait complètement rétablie. La convalescence fut longue, fatigante pour ceux qui entouraient la malade et pleine d'inquiétudes. Cependant Hélène demeurait l'admirable créature denice, patiente et sans exigences qu'elle avait toujours été ; on la soulevait sur ses oreillers, on lui préparait de minuscules dînettes sur son lit; et elle souriait d'un sourire d'enfant, qui accentuait encore sa maigreur; dans son visage démesurément long et mince, on ne voyait plus que les yeux trop grands, trop noirs, trop fiévreux. — Comme je vous ai fait souffrir! disait-elle en caressant du regard ces visages fatigués par l'angoisse et les veilles. L'après-midi, quelque fois,un rayon de soleil faible encore, un premier ra„ron, brillait derrière la vitre — on était en mars et les neiges commençaient à fondre. 'Alors, on écartait les rideaux pour qu'il vînt plus librement se poser sur le lit de la malade, et Hélène mettait ses mains dans ce rayon, allongeait ses pauvres doigts amaigris, comme si elle eût voulu retenir ce soleil, s'accrocher à lui comme à l'espoir. Elle toussait toujours et les forces ne revenaient pas vite. Cependant, un jour Robert vint la voir et lui apporta une gerbe de violettes qu'il avait fait venir pour elle; elle voulut les conserver sur son lit, autour d'elle, malgré l'intensité du parfum et demanda qu'on lui ouvrit la fenêtre. Elle était seule dans la chambre; elle ferma les yeuxrécoutant les bruits qui venaient du dehors. Des gouttelettes d'eau tombaient du toit, un moineau pépiait dans un arbre proche, en bas, dans la cour, Cockri faisait tinter sa clochette; au loin sur le lac, les glaces s'entrechoquaient et des bouffées d'air où passaient déjà des effluves de printemps, des^ odeurs de forêt, de sève et ele bourgeons inondaient la chambre ; une fauvette se mit à chanter. Alors Hélène sentit monter en elle un immense amour pour cette vie, ce printemps qui renaissait autour d'elle; elle trouva un charme délicieux et jusqu'alors inconnu, aux bruits, aux parfums, aux chants d'oiseaux ; et, pour la pre-mière fois, elle éprouva le désir ardent, violent, irrésistible de vivre. C'était le retour à la santé; avec le goût de la vie, les forces lui revinrent et elle put bientôt quitter son lit et descendre au jardin.Le calme se rétablissait au logis, les habitudes ee retrouvaient, mais on eût dit que quelque chose de plus joyeux, plus intime et plus affeîctueux flottait dans l'air. Théo seule restait songeuse et grave; quoique toujours aussi douce envers Hélène, elle ne semblait pas partager le bonheur général. Elle demeurait taciturne. Nul ne savait ce qui se passait en elle ; ce n'était ni la colère révoltée, ni la jalousie comme autrefois. Maintenant que cette fièvre de dévoueront, cette ardeur au sacri fice qui l'avaient animée pendant la maladie d'Hélène étaient tombées, elle n'éprouvait plus que tristesse et0 découragement; elle envisageait tout un avenir de souffrance et elle ne se sentait plus la force de l'accepter et de sourire à la vie. Les médecins auraient pu dire d'elle qu'elle était neurasthénique. Elle se souciait peu du nom que la science ou le snobisme aurait pu donner à son mal ; elle se disait seulement : — Robert l'aime, il la persuadera; un jour ou l'autre, c'est inévitable; elle me le prendra et alors, qu'est-ce que je deviendrai? XI — Savez-vous où est Théo? demanda Mme Amache au vieux François, occupé à la basse-cour ? — Ma foi, non, madame; je l'ai aperçue, ce matin, qui faisait le tour du clos; puis elle est allée à l'étable et sans doute qu'elle a dû sortir par la petite porte, car je3 l'ai trouvée entr ouverte; depuis, je ne l'ai pas revue. t ' — C'est étonnant, fit Mme Àmaclie, elle n'est pas rentrée, pour le déjeuner; avec les beaux jours va-t-elle reprendre ses habitudes de vagabondage, et une veille de départ encore i ^ Elle ne s'nquiéta pas davantage, descen dit l'allée et ec dirige^ de sa marche lente et pénible du côté .lu lac où l'on entendait des voix. Hélène se promenait au bras 'de son père: un peu maigre encore, on la retrouvait cependant toute avec son charme discret et sérieux et sa grâce tranquille, affinée encore par la maladie. Le printemps avait légèrement coloré ses joues pâles. Jamais, elle n'avait été aussi délicatement jolie. — Vous voyez, ma tante, dit-elle, nous faisons la promenade d'adieu, c'est un peu triste l — Un peu... méchante! et pour nous, ne penses-tu pas que ce le soit beaucoup> tris te? Que ton père s'en aille, je le comprends, je suis même très reconnaissante à Mme Rinelli de l'avoir engagé à rester pendant ta convalescence auprès de nous; cependant, son art le rappelle ; mais toi, Hélène,qu'est-ce emi te presse? Ne peux-tu passer encore l'été ici, achever de réprendre des forces avant de te lancer dans un vie d3 fatigues et de privations ? Pourquoi ne pas attendre l'automne ?t — C'est impossible. Il m'en coûte beaucoup de ne point vous faire ce dernier plaisir; mais je vou le répète, c'est impossible. — C'est que tu as, pour nous quitter, des raisons que nous ignorons? Hélène hésita; son père intervint. — Oui, Hélène est dure, très dure pour nous; mais vous dites yrai, elle a ses rai-sons; Nous connaissons assez son cœur pour savoir qu'elle nous fera toujours toutes les concessions possibles. Si elle nous résiste, c'est qu'elle doit nous résister; et, bien que désolé, je m'incline devant sa volonté. — Moi aussi, fit à son tour Mme Amache; mon affection souhaitait ce délai ; cependant je ne veux en rien la c ntrarier dans ses déterminations; elle sait bien qu'elle est libre., — Je sais combien vous êtes bonne, ma chère tante; mais je dois partir demain, et je vous supplie de ne pas affaiblir mon courage.M. Rinelli et sa sœur s'éloignèrent pour régler ensemble différentes affaires de maison. Hélène demeura seule au jardin. Il faisait bon; à travers les gazons, les premières violettes s'ouvraient, les arbres verdissaient, des parfums légers flottaient dans l'air ensoleillé, mais s'épanouissait, un peu tardivement, apportant avec ses fleurs, ses parfums et ses chants, la joie du renouveau, l'ivresse do la vie. Par contraste, Hélène sentait plus profondément encore la mélancolie inhérente à tout départ; cet adieu définitif marquait la fin d'une étape de sa vie, et elle la regrettait comme on regrette tout ce qui s'en va et qui oo peut pas revenir.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de Bruxelles gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1861 bis 1914.

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